Le ministre, qui intervenait devant la Commission de l'intérieur du Congrès des députés espagnol (Chambre basse du parlement) pour s'expliquer sur la mort par noyade des immigrants subsahariens la semaine dernière lors de leur tentative d'accéder au préside occupé de Sebta, a indiqué que le Royaume du Maroc est le pays avec lequel l'Espagne maintient, par rapport à d'autres Etats, une "très importante coopération" en matière de lutte contre l'immigration illégale.

"L'Espagne entretient avec le Maroc des relations d'amitié élargies et profondes dans les domaines politique, commercial et culturel", a affirmé le responsable espagnol, lors de sa comparution, à sa demande, devant les députés.

M. Diaz a mis l'accent dans ce sens sur la nécessité d'une "étroite collaboration" avec les pays d'origine et de transit de l'immigration irrégulière pour lutter "avec efficacité " contre les mafias des être humains.

Le responsable espagnol a rappelé, à cet égard, que cette coopération se maintient dans le cadre du Processus de Rabat et aussi du "Dialogue 5+5", qui regroupe les ministres de l'intérieur des cinq pays de la rive sud de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Libye) et ceux de la rive nord (France, Italie, Malte, Espagne et Portugal).

Par ailleurs, le ministre a admis que les agents de la Garde civile ont tiré des balles en caoutchouc afin de dissuader les immigrants de faire l'assaut jeudi dernier, tout en défendant le travail des agents de sécurité dans ce domaine.

La garde civile a "secouru en 2013 un total 3.454 personnes et pour le seule mois de janvier dernier 172 immigrants", a dit M. Diaz, notant que ce corps de sécurité ne mérite pas des "reproches" quant à son action.

Il a indiqué que les agents de la garde civile ont usé de manière rationnelle du matériel antiémeutes réglementaire, dans un but "dissuasif " et non contre les immigrants, justifiant l'usage de ce matériel par l'"attitude violente" des clandestins subsahariens.

13 févr. 2014

Source : MAP