Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.Le thème de la migration du travail est de nouveau actif en Arménie dans le cadre de l’application des amendements à la loi sur les migrants en Russie. Selon la loi, les migrants en Russie, y compris en provenance d’Arménie, ont le droit de demeurer sur le territoire de la Fédération de Russie sans enregistrement pendant 90 jours tous les 180 jours. Ce signifie que les citoyens d’Arménie ne peuvent pas vivre en permanence en Russie.
Selon certains rapports, un groupe de résidents de Vardenis a été arrêté à la frontière russo-géorgienne, à travers laquelle de nombreux travailleurs migrants arméniens passent pour la Russie, sur le motif d’une violation de la nouvelle législation de la Russie. Comme le temps passe le nombre de personnes touchées et dont l’entrée en Russie serait interdite pendant trois ans pour avoir enfreint les lois sur l’immigration, va grandir et ce sera probablement le cas jusqu’à ce que l’Arménie rejoigne officiellement l’Union douanière dirigée par la Russie. Apparemment, ce sera le cas au mois de mai.
La migration des travailleurs est le principal moyen de maintenir leurs familles pour beaucoup d’hommes en Arménie. La grande majorité des migrants travaille en Russie. Le Service des migrations ne peut dire exactement combien de personnes gagnent leur vie à l’étranger. Mais chaque mois, le nombre de vols vers les villes russes se développe car certains utilisent d’autres voies de transport à travers la Géorgie.
Les volumes d’envois de fonds en provenance de travailleurs migrants en Russie sont comparables avec la moitié du budget de l’Etat d’Arménie. L’Etat n’est pas en mesure d’assurer des emplois pour sa population. Il semble que l’émigration dans de telles circonstances est encouragée.
En particulier, le secrétaire du Conseil national de sécurité Artur Baghdasaryan s’est tourné vers son homologue russe Nikolay Patrouchev pour lui demander de faire une exception pour les migrants arméniens et de ne pas leur appliquer le droit de l’immigration jusqu’à ce que l’Arménie et la Russie signent un accord sur l’union douanière. La partie russe a jusqu’à présent indiqué qu’elle n’a aucune raison de faire une exception pour les Arméniens, cependant, les experts estiment que certaines mesures pourraient être prises.
L’exode des Arméniens de Russie a une grande importance politique pour Moscou, qui ne cache pas son intention de réintégrer les Etats post-soviétiques dans son espace géopolitique. La Russie encourage la migration saisonnière des Arméniens, contraignant ainsi le bien-être de nombreuses familles en Arménie et la Russie accorde également facilement la citoyenneté aux Arméniens. Le Directeur du service des migrations Gagik Yeganyan a déclaré récemment que de plus en plus d’Arméniens partent pour la Russie avec leurs familles.
mardi 18 février 2014, Naira Hayrumyan
Source : ArmeniaNow
