Intervenant lors d'une table ronde organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), dans le cadre du 20ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), elles ont également estimé que la femme est la composante de la société la plus touchée par les inégalités.

Les conférencières ont ainsi appelé à encourager la réflexion profonde pour dénoncer les différentes formes de discrimination, de sexisme, de rejet, d'exclusion et de xénophobie liées à de fausses interprétations religieuses, notant qu'il s'agit de faire appel à la sensibilité et à l'intelligence des citoyens et citoyennes pour penser à des "signifiés" commun à ancrer dans la société.

S'agissant du rôle que peut jouer l'art dans la lutte contre les résistances aux droits des femmes et à l'égalité des sexes, les intervenants à cette rencontre ayant pour thème "femmes et religions dans la cité: points de vues de femmes du Maroc", ont souligné que la culture est le pilier de tout développement, car l'accès et la participation au fait culturel contribue à la construction d'une société cohérente, fondée sur les principes des droits de l'Homme et de l'acceptation de l'autre.

En effet, l'art, qui fait appel à la sensibilité et à la créativité, a la faculté d'impliquer le citoyen, de le rendre acteur et de l'inviter à exprimer un avis sensible et réfléchi, ont-elles fait observer, évoquant notamment l'art plastique, vu que l'image est la plus forte des moyens d'expression du fait de l'immédiateté de sa réception.

L'art, qui fait appel à l'intelligence, peut ainsi transmettre des messages à tous, du fait qu'il contourne les contraintes liées à la langue, à l'écriture et à toutes les complexités de la communication, ont-elles relevé.

Ont pris part à cette table ronde notamment la psychanalyste Hakima Lebbar, la journaliste et écrivaine Melanie Frerichs-Cigli, les journalistes Sara Adida et Fedwa Misk et l'écrivaine marocaine Kenza Sefrioui.TA

18 févr. 2014

Source : MAP