vendredi 5 juillet 2024 00:25

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Espagne : plus de 1.600 migrants tentent en vain d'entrer à Ceuta

Plus de 1.600 migrants ont tenté en vain, mardi matin, d'entrer dans l'enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc, en quatre groupes différents qui ont finalement renoncé face au dispositif policier marocain et espagnol, a annoncé la préfecture de la ville.

A l'aube, environ 1.200 migrants se sont approchés de la frontière, un premier groupe tentant de pénétrer sur le sol espagnol par le poste-frontière de Tarajal, un autre un kilomètre plus loin tandis qu'un troisième groupe rebroussait chemin, a indiqué un porte-parole de la préfecture.

"Aucun n'a réussi à passer", a-t-il précisé.

Un peu plus tard, un quatrième groupe, d'environ 450 migrants, a à son tour essayé de passer en force par le poste-frontière, en vain.

"Les forces de sécurité marocaines et la Garde civile espagnole se sont coordonnées pour éviter qu'ils n'entrent", a expliqué le porte-parole.

Le 6 février, au moins 14 migrants venus d'Afrique subsaharienne étaient morts noyés en tentant d'entrer à Ceuta lors d'un assaut massif mené par plusieurs centaines de personnes.

Ne pouvant passer en force par le poste-frontière, certains d'entre eux avaient contourné un épi qui forme la frontière à cet endroit, s'avançant dans la mer.

La riposte de la Garde civile ce jour-là a soulevé une vive polémique en Espagne, des récits de migrants témoins de la scène, relayés par les médias et des défenseurs des droits de l'Homme, ayant affirmé que les forces de l'ordre avaient fait usage de balles en caoutchouc contre les clandestins.

Depuis, la Garde civile a reçu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour repousser les assauts de migrants, à Ceuta comme dans l'autre enclave de Melilla, dans le nord du Maroc.

Depuis plusieurs semaines, parallèlement à cet assouplissement des consignes, les deux villes subissent un très fort regain de pression migratoire.

Melilla en particulier a vécu durant le mois de février une succession d'entrées en force de migrants subsahariens franchissant la triple barrière grillagée qui la sépare du Maroc, rappelant la grande vague d'immigration clandestine sur la ville survenue en 2005.

Le 28 février, environ 200 migrants ont réussi à franchir la frontière, soit le groupe le plus important depuis 2005. Le centre d'accueil du gouvernement espagnol de Melilla, le Ceti, est aujourd'hui débordé, hébergeant environ 1.300 personnes pour 480 places.

Rappelé à l'ordre par l'Union européenne pour l'attitude de ses forces de l'ordre à la frontière, le gouvernement espagnol s'est défendu en affirmant recevoir une aise insuffisante de ses partenaires.

Le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, lors d'une rencontre lundi à Bruxelles avec la commissaire européenne à l'Intérieur, Cecilia Malmström, s'est dit "contrarié" par ces critiques.

Il a affirmé que l'Espagne avait besoin d'une aide immédiate de 45 millions d'euros pour faire face à la situation d'urgence dans ses deux enclaves, seules frontières terrestres entre l'Afrique et l'Europe.

"Il ne s'agit pas de faire de l'Union européenne une forteresse", affirmait le 28 février le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Mais, ajoutait-il, l'Union européenne a besoin "d'une véritable politique d'immigration, plus efficace et plus solidaire avec les pays qui forment ses frontières".

04 mars 2014

Source : AFP

 

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