vendredi 5 juillet 2024 00:22

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Projet «reporters des frontières » : Des journalistes formés à l’information sur les questions migratoires

Le projet «Reporters des frontières : vers un réseau de journalistes  africains, professionnels et citoyens, spécialisés sur les questions migratoires » a été lancé hier (mardi). Il contribue au renforcement des capacités des journalistes et des médias africains à produire une information pour mieux faire connaître  les migrations en Afrique de l’Ouest.

L’Institut Panos Afrique de l’Ouest vient de lancer le projet  « Reporters des frontières : vers un réseau de journalistes africains, professionnels et citoyens spécialisés sur les questions migratoires ». Financées par l’Union Européenne, les activités du projet exécutées sur une période de  3 ans (2014-2016) contribuent à renforcer les capacités des journalistes afin qu’ils traitent mieux les questions migratoires. Selon la  directrice générale de l’Institut  Panos Afrique de l’Ouest (Ipao), Diana Senghor, ce projet régional implique 8 pays d'Afrique de l'Ouest (Mali, Sénégal, Niger, Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigéria, Mauritanie). Il devra permettre aux journalistes de produire des informations exhaustives pour éclairer l’opinion publique sur les impacts et enjeux migratoires. « Il faut qu’une information équilibrée puisse circuler dans une société. Il  y a  des points de vue qui ne sont pas officiels et qu’on entend généralement dans les médias. Ces  points de vue concernent les gouvernements des pays africains ou ceux des pays qui  reçoivent les migrants. D’où l’importance d’une information professionnelle et citoyenne sur les questions migratoires», indique-t-elle.

Meilleure organisation des migrants

«Nous espérons avec ce projet avoir des changements pour une meilleure organisation des migrants, de la société civile  qui lutte en faveur des droits des migrants », a dit ajouté la directrice de l’Institut Panos. Aboubacry Mbodj de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) a qualifié le projet d’ « important » parce  qu’il permettra de former des journalistes, de renforcer leurs capacités sur les informations juridiques et la protection des droits des migrants.

Toutefois, souligne-t-il, « nous attendons que  le  projet puisse avoir une valeur ajoutée sur  tout  ce qu’il y a comme accords de coopération en matière de migration. Nous savons que l’Espagne a signé des accords  de coopération avec le  Sénégal, la Mauritanie et la Gambie. Souvent, la signature de ces accords  se  passe de  façon assez nébuleuse dans la mesure où les migrants et leur famille ne sont pas associés alors qu’ils sont les principaux bénéficiaires », informe-t-il.

En tant que partenaire dudit projet, la Raddho va renforcer la capacité des journalistes sur les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux des migrants sur la libre circulation des personnes et des biens et la migration légale. Nous allons également renforcer les capacités des migrants pour les aider aujourd’hui à créer des associations qui leur permettront de pourvoir bénéficier de subventions dans les accords signés, affirme M. Mbodj.

Le représentant de la Direction de l’appui à l’investissement et aux projets du ministère des Affaires étrangère et des Sénégalais de l’extérieur, Hamidou Sagna, indique également qu’il est important de dérouler un tel projet parce qu’il devrait permettre d’informer les populations cibles sur les dangers de la migration. « Le fait d’impliquer la presse et de spécialiser les journalistes sur les questions migratoires pourraient permettre un bon traitement de l’information  et éviter certaines erreurs », dit-il.

5/3/2014, Maguette Guèye DIEDHIOU

Source : lesoleil.sn

 

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