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Ces étrangers qui coûtent "trop cher" au système social belge

Les dépenses liées aux expulsions d’étrangers ont augmenté de 32 % entre 2011 et 2013 (de 7 à plus de 9 millions d’euros). On le doit à la hausse des rapatriements : + 13 % en deux ans.

Paradoxe. Entre 2011 et 2013, le nombre d’expulsions depuis la Belgique de personnes étrangères a diminué de 11 %, passant de 6 443 à 5 732. Dans le même laps de temps, les dépenses qu’y a consacrées l’Office des étrangers (OE) ont pourtant crû de 32,5 % - de 7 millions à 9,274 millions d’euros…

Il existe deux types d’éloignement - l’Office ne parle pas d’expulsion, un terme jugé trop péjoratif. Il est question de "refoulement" lorsqu’un individu ne peut même pas entrer sur le territoire belge. Il est refoulé à la frontière et renvoyé directement dans son pays d’origine. A contrario, on parle de "rapatriement" lorsque la personne a pénétré en Belgique, mais n’a pu obtenir des papiers de séjour en bonne et due forme. Il est par conséquent prié de rentrer chez lui. De gré ou de force.

"La différence entre les budgets, ces trois dernières années, se justifie par le fait que le nombre de rapatriements est en hausse" - une augmentation de 13 % entre 2011 et 2013, passant de 3 708 à 4 193 -"alors que celui des refoulements diminue" , éclaire Dominique Ernould, la porte-parole de l’OE. Dans le premier cas, "le coût est entièrement à charge de l’Office" . Alors que, dans le second, "c’est en principe, dans le respect de la Convention de Genève, la compagnie aérienne avec laquelle l’étranger est arrivé qui prend en charge le billet d’avion retour" .

Les coûts entre deux rapatriements sont parfois très variables. Si l’étranger est coopératif, "il suffit" de lui payer son billet d’avion. S’il ne l’est pas, le rapatriement se fait "sous escorte" , c’est-à-dire "en la présence de deux policiers fédéraux" , explique Dominique Ernould. Outre le billet de la personne éloignée, l’Office doit prendre en charge les billets d’avion (aller-retour) des deux agents, ainsi que leurs éventuelles primes et nuits d’hôtel.

07 mars 2014, ANTOINE CLEVERS 

Source : lalibre.be

 

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