vendredi 5 juillet 2024 00:29

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Immigration : Les Hispaniques déçus par Obama

Le Président Obama, apprécié par la communauté hispanique, s’est retrouvé malmené lors d’un débat télévisé jeudi, organisé par les deux plus grandes chaines Latino sur le sujet de l’immigration.

Barack Obama a toujours été très soutenu par la communauté hispanique, 77% d’entre eux avaient voté pour sa réélection en 2012. Mais depuis quelques jours, ses alliés jusque-là fidèles, se retournent contre lui. Mardi, Janet Murguía, la présidente du National Council of La Raza, l’une des plus grandes associations Latino aux Etats-Unis, a qualifié le Président de “expulseur en chef” (“deporer” en Anglais”. Cette appellation fait référence au titre honorifique du président américain «commandant en chef». Janet Murguia, qui est démocrate, a voulu attirer l’attention sur le fait que le président n’avait toujours rien fait pour arrêter les expulsions d’Hispaniques sans papiers. Pire encore, il n’y a jamais eu autant de déportés que sous la présidence Obama, près de 2 millions de personnes depuis sa prise de fonction en janvier 2009.

Hier, le président participait à un débat télévisé avec le public sur les deux plus grandes chaîne Latino diffusées en Amérique, Univision et Telemundo. Alors que le débat devait encourager la population à se doter d’une mutuelle santé dans le cadre de la loi “Obamacare”, les présentateurs ont détourné le débat sur la question de l’immigration.

«Votre réputation a été ternie chez les Latinos à cause des déportations. Comment pouvez-vous demander à la communauté latino-américaine de vous faire confiance?» a lancé Alcevedo, l’un des présentateurs, au président. Obama a alors rappelé qu’il travaille toujours sur une réforme de l’immigration. Avant d’ajouter : «Je pense que la communauté peut comprendre qu’ils me soutiennent et que je me bats pour eux».

Les présentateurs ont également insisté sur la garantie du président, sur la non-divulgation des informations aux autorités de l’immigration pour la suscription à une assurance. Egalement interrogé sur les récentes critiques de Murguía, le président a rappelé que pour l’instant il était impuissant face au Congrès et a remis la faute de l’échec de la réforme de l’immigration sur les républicains. «Je suis le champion en chef de la réforme sur l’immigration. Mais jusqu’à que le Congrès adopte de nouvelles lois, je suis contraint à ce que je suis capable de faire», a insisté Obama.

Lors du débat le président n’était pas vraiment à son aise et s’est révélé la défensive. «Quand vous êtes le président des Etats-Unis, quelqu’un est toujours frustré que vous n’ayez pas fait quelque chose ou pas assez rapidement. Je comprends cela. Cela fait partie du travail. Le point principal (…) c’est que vous ne me punissez pas en ne souscrivant pas à l’assurance santé. Vous vous punissez vous et votre famille».

7/3/2014, Marie del Signore

Source : franceusamedia.com

 

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