Les descendants de celles et ceux qui ont vécu cette histoire seront émus de retrouver dans les photos et les témoignages présentés dans cette exposition, une part de leur identité, de leurs racines. Celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de découvrir cet épisode de la grande Histoire trouveront là des informations précises, des récits, des faits. Les archives départementales, qui proposent cette semaine de l’Indochine, expliquent : «En 1939, la France fit venir de force 20 000 paysans vietnamiens afin de les utiliser comme ouvriers dans les usines d’armements. Ils furent ensuite exploités dans différents secteurs économiques.» Le journaliste Pierre Daum, auteur du livre révélation «Immigrés de force» précise, dans cette exposition : «En 1948, suite aux manifestations d’indépendance des Vietnamiens en France, les rapatriements s’organisent.

Engagement trop visible

Le camp de Bias, entre 1948 et 1952, parque les travailleurs indochinois de Bergerac en attente du rapatriement, ainsi que leurs camarades arrêtés dans toute la France, coupables d’un engagement trop visible en faveur de l’indépendance de leur pays. À cette époque, plusieurs Indochinois de Bias se marièrent avec une Française et des enfants naquirent dans le camp.» Ce qui n’était pas bien vu, ni du côté des Vietnamiens, ni des Français. «Barrière de la langue et de la faim côté indochinois, préjugés colonialistes côté Français, les rapports entre les deux populations furent souvent difficiles, mais il y avait pourtant des gestes de solidarité et des rencontres parfois heureuses.» Consulter le programme

13/3/2014

Source : ladepeche.fr