Les émigrés portugais établis en France occupent le premier rang en termes de transferts de fonds avec un montant de plus de 894 millions d'euros, soit une augmentation de 5,7 pc par rapport à l'année précédente, ajoute la banque centrale dans un communiqué.

La Suisse où les émigrés portugais ont participé par un montant qui s'élève à 738 millions d'euros, occupe la deuxième place (+5,8 pc), ajoute la banque centrale, notant que les transferts des émigrés portugais établis dans les pays africains de langue officielle portugaise (PALOP), ont également progressé de 13,6 pc, à 316 millions d'euros.

Dans le même temps, les transferts d'argent effectués par les immigrés au Portugal vers leurs pays d'origine ont enregistré une hausse de 5,8 pc totalisant un montant de 556 millions d'euros.

En contrepartie d'une aide financière internationale, le Portugal met en œuvre depuis 2011 une sévère cure de rigueur qui a provoqué une hausse record du chômage et une forte augmentation de l'émigration notamment parmi les jeunes.

A défaut de trouver un travail sur place, les Portugais émigrent en effet massivement: entre 100.000 et 120.000 personnes ont choisi de quitter le Portugal en 2012, un niveau record qui dépasse les chiffres enregistrés lors de la grande vague migratoire portugaise des années 60.

Le Portugal se positionne en deuxième place, après Malte, parmi les pays européens ayant le plus grand pourcentage d'émigrés, et c'est le pays où l'augmentation de l'émigration est la plus importante, selon l'OCDE.

La plupart des candidats à l'émigration, en quête d'une vie meilleure, souhaitent partir dans un pays européen, notamment en France et en Suisse qui continuent à être les principaux pays d'accueil des Portugais.
Mais les anciennes colonies portugaises, avec le Brésil et l'Angola en tête, figurent aussi parmi les destinations préférées des Portugais non seulement en raison des affinités culturelles entre pays lusophones, mais également pour leur potentiel économique.

25 mars 2014,

Source : MAP