Initiée lundi à Naples par la représentation italienne auprès de la Commission européenne, cette rencontre, qui a réuni plusieurs experts en matière de migration, a été l'occasion de remettre en cause l'idée d'une 'Europe forteresse'', tout en rappelant que l'Union européenne demeure la région du monde qui accueille le plus grand nombre d'immigrés et de demandeurs d'asile.

Chiffres à l'appui, les participants ont fait observer que d'ici 2030, l'UE perdrait quelque 33 millions de personnes en âge de travailler (-11 pc du total), au cas où elle opte pour le scénario de fermeture de ses portes devant l'immigration, alors que le nombre de personnes âgées (+65 ans) devrait atteindre environ 62 millions.

En revanche, l'aire géographique allant des côtes atlantiques de l'Afrique du nord jusqu'à l'Iran devrait connaitre une croissance démographique soutenue estimée à plus de 200 millions d'âmes à l'horizon 2030, ont-ils fait remarquer.

Prenant en considération ces données, les experts participant à cette rencontre ont plaidé pour la mise en place d'une véritable politique migratoire en optant pour 'des flux migratoires réguliers''. 'Ce qui est considéré aujourd'hui un sérieux problème peut devenir réellement, demain, une précieuse opportunité pour l'Europe'', ont-ils ajouté.

Selon un représentant du gouvernement italien, qui prenait part à cette rencontre, l'immigration figure parmi les principales questions à débattre lors du semestre de la présidence italienne de l'Union européenne (juillet-décembre 2014).

'Pour maintenir des niveaux acceptables de croissance et de bien-être, et préserver sa capacité économique, l'Europe doit compter nécessairement sur des flux migratoires réguliers'', a-t-il dit.

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01 avr. 2014

Source : MAP