jeudi 4 juillet 2024 22:25

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Californie: Conférence à l'université de Stanford sur l'apport linguistique d'Abderrahmane Al-Majdoub à la culture marocaine et maghrébine

La professeur marocaine, Touria Boumehdi, a donné, mercredi soir, une conférence à la prestigieuse université de Stanford (Californie), sur l'apport du poète soufi Abderrahmane Al-Majdoub au dialecte et à la culture au Maroc et au Maghreb.

Lors de cette conférence suivie par un grand nombre d'étudiants et de chercheurs qui s'intéressent à l'œuvre et à la vie de ce poète populaire, dont l'empreinte est toujours perceptible dans la langue courante, Mme Boumehdi a souligné que Abderrahmane Al-Majdoub fut "une figure extraordinaire du Maroc du 16ème siècle" dont la poésie, traduite en plusieurs langues, a fait le tour du monde et les proverbes de référence sont encore utilisés à ce jour.

Ce natif de Tit, sur la bordure du Maroc Atlantique, entre El Jadida et Azemmour, a transmis dans ses quatrains les réalités maghrébines dans leur ensemble, passées au filtre d'un esprit et d'une psychologie exceptionnels, a rappelé Mme Boumehdi, professeur de langues à l'université.

"Son œuvre a nourri les langues populaires maghrébines d'un certain nombre de proverbes, de tournures, de mots et de formes", a indiqué l'universitaire marocaine qui donne, depuis le début de l'année académique, des cours de dialecte marocain, pour la première fois dans l'histoire de l'université de Stanford.

De l'avis des chercheurs, si la langue où ont été conçus les quatrains d'Al-Majdoub a été influencée par l'esprit et les réflexes de l'époque, ceux-ci demeurent une illustration toujours vivante des réalités et de la psychologie des peuples maghrébins dans leur ensemble.

La présentation de Mme Boumehdi a été suivie de récitals, par des étudiants, d'extraits des poèmes d'Al-Majdoub avec leurs équivalents en anglais et l'interprétation de leur portée linguistique.

L'enseignement du dialecte, aux côtés de l'arabe classique, permet de mettre en valeur ce riche dialecte et de faire connaître davantage les diverses facettes de la culture marocaine, a-t-elle indiqué dans une déclaration à la MAP.

Contrairement à ce qu'on peut penser, le dialecte marocain est très proche de l'arabe classique et moins influencé par les langues étrangères comme c'est le cas dans d'autres pays de la région, a fait observer Mme Boumehdi, ancienne professeur en Espagne et en France.

Elle s'est, par ailleurs, réjouie de l'intérêt porté par les étudiants à la "darija" marocaine au même titre qu'à la langue arabe, dans une expérience pionnière à l'échelle de la Californie.

17 avr. 2014

Source : MAP

 

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