Des experts et académiciens ont débattu, jeudi à l'Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan, des dimensions sociales, économiques et juridiques liées à la question de la "migration des mineurs non accompagnés".
Intervenant à cette occasion, le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Mohamed Sâad Zemmouri, a affirmé que cette rencontre scientifique vient consacrer le rôle de l'université dans l'étude et l'évaluation des différents phénomènes sociaux qui intéressent les communautés marocaine et internationale, et ce dans le cadre de sa politique d'ouverture à la fois sur son environnement global que sur les champs de recherches autour des questions humaines et sociétales.
Pour sa part, le coordinateur du Laboratoire des cultures et des recherches méditerranéennes, relevant de l'Université Abdelmalek Esaâdi, Mustapha Hanafi, a assuré que cette rencontre vise à débattre d'une question qui revêt une grande importance pour la société, à travers une étude scientifique théorique et pratique.
De son côté, le président du centre de recherches et d'études dans les affaires migratoires, Abdelkhalek Chelhi, a estimé que le changement des flux de migration du Sud vers le Nord, à une migration du Sud vers le Sud, et le développement de la migration illégale des mineurs non accompagnés, nécessitent un examen approfondi de ce phénomène et de ses dimensions, et ce en capitalisant sur le domaine de la recherche scientifique pour apporter une analyse rigoureuse des questions sociologiques, juridiques, humaines et psychologiques liées à cette question.
Les intervenants lors de cette rencontre, organisée en coordination avec le Laboratoire des cultures et des recherches méditerranéennes et le Centre de recherches et d'études dans les affaires migratoires, ont débattu de plusieurs sujets, dont "L'immigration illégale : les dimensions humaines et sécuritaires", "L'immigration clandestine et la problématique de l'intégration sociale" et "La migration des mineurs marocains en Europe, étude de cas", rapporte la MAP.
Cette manifestation a été ponctuée, par ailleurs, de la signature d'une convention de partenariat entre la Faculté des lettres et des sciences humaines et le Centre de recherches et d'études dans les affaires migratoires, visant à échanger les informations et les articles académiques spécialisés dans les affaires de la migration, et à organiser des conférences et des rencontres sur les mouvements migratoires et le développement, outre le soutien aux expériences de recherches dans les domaines de la formation et de la coopération scientifique.
25 Mai 2015
Source : Libération