samedi 23 novembre 2024 20:38

Suisse : La crise migratoire "joue le jeu" des partis de droite (sondage)

La crise migratoire en Europe "semble jouer le jeu" des principaux partis de droite en Suisse, selon un sondage de l'institut GFS.Bern à quelques jours du scrutin législatif du 18 octobre.

C'est le parti de l'Union démocratique du centre (UDC, droite radicale) qui sortirait renforcée des élections fédérales avec 28 pc des intentions de vote, devant le Parti socialiste (19,2 pc).

Les Libéraux, qui prônent plus de fermeté face aux demandeurs d'asile, devraient eux-aussi progresser sur l'échiquier politique en s'assurant 16,7 pc des suffrages. "Mon parti pourrait tirer les bénéfices d'une politique claire sur l'immigration, favorable aux bilatérales pour assurer la prospérité économique, mais plus dure sur l'asile", estime le chef de file du Parti libéral, Christian Lusche.

L'UDC, principale formation populiste du pays, continue à récolter les fruits de ses positions contre "l'immigration de masse" et l'accord de libre circulation avec l'Union européenne depuis le vote populaire anti-immigration initié par le parti en février 2014.

De l'avis des analystes, certains électeurs inquiets pourraient opérer un virage à droite sans pour autant aller jusqu'à voter pour la droite radicale, par réticence éthique et par choix de la clarté.

Les questions de l'asile et de l'immigration représentent la "première priorité" à gérer pour 46 pc des sondés, loin devant les relations avec l'Union européenne, second dossier prioritaire pour seulement 7 pc des personnes interrogées.

L'UDC, premier parti de droite populiste majoritaire au parlement, a nettement bousculé le jeu politique durant les dernières années avec en particulier ses campagnes pour l'interdiction des minarets et contre la libre circulation.

De l'avis de GFS.Bern, les diverses incertitudes du moment poussent les électeurs à demander des réponses globales de la part des partis solides et bien établis, un scénario qui passe au détriment des verts et des socio-démocrates.

Le gouvernement helvétique s'était déjà engagé à ouvrir ses frontières à 3.000 réfugiés syriens, après avoir admis en 2014 un premier contingent de 500 personnes venues du même pays. Très critique à l'égard de l'exécutif, la droite populiste vient d'annoncer son intention de demander la suppression de l'aide d'urgence aux étrangers séjournant illégalement dans le pays et de restreindre les possibilités d'asile et les voies de recours.

15 oct. 2015

Source : MAP

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