Ces mesures, rapportées samedi par la presse belge, ont été prises lors d'un conseil des ministres réuni la veille et consacré, entre autres, au dossier de la crise des migrants.

Le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Theo Francken, cité par les médias, a notamment annoncé deux mesures allant dans le sens d'une "meilleure intégration", des futurs migrants.

D'après la première mesure, les demandeurs d'asile devront dorénavant "formellement adhérer aux valeurs défendues" par la Belgique. Ils doivent, pour ce faire, s'engager à respecter des "principes fondamentaux" comme, la liberté d'expression, la liberté religieuse et philosophique, l'égalité entre hommes et femmes, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'acceptation de l'Etat de droit et de la souveraineté de l'Etat, ainsi que le respect des "orientations affectives".

Cette obligation s'appliquera, outre les demandeurs d'asile, aux personnes qui bénéficient d'un regroupement familial ou qui demandent un visa de travail, a-t-il ajouté.

Un éventuel refus de signer cette déclaration ne peut à lui seul représenter un motif de refus, mais constituera un élément du dossier. "Cela me paraît incohérent qu'une personne refuse ces valeurs et vienne demander par la suite la nationalité belge", a souligné Theo Francken.

La deuxième mesure consiste en l'instauration d'un "statut temporaire" pour les réfugiés d'une période de cinq ans, délai durant lequel les autorités belges pourront réexaminer la demande, sur la base des événements et de la situation dans le pays d'origine. "Si la situation s'améliore sur place, il n'y a pas de raison de rester en Belgique, et on peut alors envisager, pour ces personnes, un retour au pays", a précisé Theo Francken.

24 oct. 2015

Source : MAP