D'après le rapport 2015 du Centre italien de recherche et d'études spécialisées sur l'immigration (IDOS), présenté jeudi à Rome, 155.000 Italiens de plus que l'année précédente sont partis vivre à l'étranger en 2014, tandis que le nombre d'étrangers vivant sur le sol italien a augmenté seulement de 92.000.

Selon l'IDOS, le résultat final est que le nombre des citoyens italiens résidents à l'étranger est égal à celui des ressortissants étrangers vivant en Italie (5 millions pour chacune des deux parties).

Les Italiens vivant à l'étranger sont en réalité plus nombreux, car beaucoup d'entre eux maintiennent leur résidence en Italie pour des raisons fiscales et partent dans des pays où la résidence n'est pas obligatoire, alors que d'autres choisissent d'émigrer au sein de l'Union européenne, où ils peuvent travailler et être soignés sans être résidents.

La population totale de l'Italie est de 60.796.000 habitants, avec une moyenne d'âge de 44 ans et un solde négatif (-95.000) entre les naissances (503.000) et les décès (598.000). Les immigrés permettent ainsi d'atténuer le phénomène de vieillissement de la population et représentent 1/6è des naissances.

Selon le rapport, le nombre d'immigrés ayant acquis la citoyenneté italienne est aussi en augmentation : 130.000 en 2014 contre 60.000 en 2012.

Le rapport de l'IDOS relève également que les étrangers vivant en situation irrégulière, arrêtés en Italie, par les forces de l'ordre, ont atteint l'année dernière 30.906 dont 50,9 pc ont été rapatriés. La même année, 170 mille migrants ont débarqué en Italie entre demandeurs d'asiles et "migrants économiques", mais de nombreux autres ont accédé au territoire italien par voie légale dans le cadre notamment du regroupement familial ou pour d'autres motifs.

Les demandes d'asile présentées l'année écoulée ont atteint 64.625, alors qu'elles sont 30.535 au cours des six premiers mois de 2015, fait observer le rapport.

31 oct. 2015

Source : MAP