samedi 3 août 2024 09:18

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

C'est sûr, elle ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, l'immigration constitue un bon indice de la santé d'une économie, dixit l'OCDE.
«Quand General Motors éternue, l'Amérique s'enrhume», «Quand le bâtiment va, tout va»: les économistes, comme les agriculteurs, ont leurs maximes. Si cela ne tenait qu'à lui, Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE, en créerait bien une nouvelle: «Quand l'immigration va, tout va.»
Pour lui, le constat ne fait aucun doute: les flux migratoires constituent un excellent indice de la conjoncture économique sur le marché du travail. Car quand la crise est là, les immigrés ne viennent plus. Ou tellement moins!
Mais à l'inverse, si l'OCDE vieillissante entend continuer à croître, elle doit d'urgence mettre sur pied une politique volontariste d'immigration. Tel est le message que l'organisation internationale entendait faire passer dans son rapport «Perspectives sur les migrations internationales 2012»présenté récemment à Bruxelles.
Quand la crise est là, les quotas ne servent à rien
Dans l'OCDE, les flux migratoires ont baissé pendant la crise. L’immigration permanente à destination des pays membres a diminué de 2,5% en 2010, avec 4.1 millions de personnes concernées: -8% aux Etats Unis, -3% pour les pays européens —sans tenir compte des mouvements intra-européens.
Et les politiques n'y sont pas pour grand chose. Ainsi, note l'organisation:
«Au Royaume-Uni, l’an dernier, en dépit d’une limitation drastique de la migration hautement qualifiée, les employeurs ont si peu embauché que les limites imposées n’ont jamais été atteintes.»
«Aux Etats Unis, avant la crise, les quotas de visas H-1B pour les travailleurs qualifiés étaient souvent comblés en quelques jours. En 2009 et 2010, il a fallu plus de neuf mois.»
Et ce phénomène ne concerne pas seulement l'immigration légale, car l'immigration illégale diminue elle aussi lorsque les temps sont durs:
«En effet, ces mouvements ne sont pas sans coûts et, sans aucune garantie d’emploi, ils deviennent moins attrayants pour les migrants potentiels et leurs familles.»
Ainsi, aux Etats Unis, les appréhensions aux frontières ont baissé de 875.000 en 2007 à 350.000 en 2011.
La France fait, à première vue, figure d'exception: dans l'Hexagone, et contrairement à la tendance générale, les flux d'immigration permanente ont été positifs (+8%) entre 2009 et 2010. Mais ce décalage n'invalide pas la relation entre flux migratoires et santé du marché du travail, selon l'OCDE. Car il s'explique essentiellement par des raisons administratives: l'essentiel des «nouveaux»migrants de 2010 résidaient déjà dans le pays en 2009, mais n'ont obtenu le statut d'immigrés «permanents» qu'en 2010.
La croissance réveille les besoins
Les pays en croissance, en revanche, ont continué de voir leurs flux migratoires se gonfler: +10% vers le Canada, la Corée et le Mexique. Et la timide reprise de l'année 2011 dans l'OCDE a inversé les tendances: comme le note l'organisation, «la hausse a repris en 2011 en Australie, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans la plupart des pays européens de l’OCDE, à l’exception de l’Italie, de l’Espagne et de la Suède».
Et de fait, la conjoncture, c'est un euphémisme, n'est pas florissante dans les deux premiers pays. Quant au troisième, s'il va encore bien, son rythme de croissance s'est sensiblement ralenti. Bref, conclut Angel Gurria, «l'évolution des flux migratoires et du marché du travail sont étroitement liés».
Libéraliser les flux migratoires ne fait du reste pas toujours exploser les flux: si les employeurs doivent appliquer aux migrants les mêmes règles qu'aux nationaux... ils préfèrent les nationaux et n'embauchent que si les besoins sont vraiment importants. Les besoins du marché, en d'autres termes, priment. Ainsi «l’introduction à la fin de l’année 2008 d’un régime migratoire libéral en Suède, a effectivement entraîné une demande accrue de la part des employeurs, mais cette demande n’a cependant pas explosé».
L'immigration, un investissement d'avenir
Si les flux migratoires varient avec la conjoncture, pas question cependant d'en faire une variable d'ajustement. L'Espagne, qui avait employé beaucoup d'immigrés non qualifiés pour subvenir aux besoins du bâtiment —aujourd'hui en pleine déconfiture—, en sait quelque chose. Car les migrants sont les premiers touchés par le chômage, et tout particulièrement par le chômage de longue durée, surtout s'ils sont peu qualifiés. Ce qui ne contribue guère à faciliter leur intégration dans le pays...
Mieux vaut donc mener une politique d'immigration volontariste et sur le long terme en veillant à la bonne intégration des personnes migrantes, conseille l'OCDE. Car Angel Gurria n'a pas peur de l'affirmer: l'immigration est indispensable aux économies occidentales!
Qu'on en juge: sur les dix dernières années, les nouveaux migrants ont contribué à hauteur de 70% à l'augmentation de la population active en Europe et à 47% aux Etats Unis. «Mais les flux migratoires actuels ne suffiront pas pour maintenir à son niveau actuel la population en âge de travailler dans de nombreux pays, particulièrement en Europe»,prévient l'OCDE.
Remplacer les départs en retraite par des travailleurs immigrés? La proposition peut laisser sceptique. Et pourtant, les migrants actuels sont plus qualifiés que les baby-boomers qui partent à la retraite! La proportion de travailleurs de formation supérieure est depuis dix ans plus élevée chez les nouveaux immigrés que chez les retraités, même si elle reste inférieure à celle des nationaux.
C'est vrai: le niveau de qualification des migrants varie beaucoup selon leur pays d'accueil. Au Canada, championne en la matière, plus d'un sur deux a un niveau de formation supérieure. Mais même en France, où le ratio est un peu inférieur à la moyenne OCDE (30%), près d'un nouvel immigré sur quatre a une formation supérieure.
Rien d'étonnant donc à ce que, crise ou pas, les flux migratoires qui augmentent quasiment sans interruption dans l'OCDE soient ceux... des étudiants. En 2009, ils étaient ainsi 2,6 millions dans les pays de l’OCDE et dans la Fédération de Russie. Et, surprise, l’Australie a remplacé la France à la troisième place du classement des grands pays de destination, après les États-Unis et le Royaume-Uni.
Les immigrants chinois en voie de raréfaction
Si l'OCDE doit intensifier ses flux migratoires, elle devra cependant apprendre à se passer des migrants chinois que, pourtant, elle apprécie beaucoup: leur nombre a bondi ces dernières années, et ils représentent désormais un immigré sur dix. Soit, la première origine des migrants, avant la Roumanie, l'Inde et la Pologne (pour la France, l'Algérie et le Maroc restent les principaux pays d'origine des migrants, la Chine n'arrivant qu'en 6ème position). Mais il y a fort à parier qu'ils resteront plus souvent en Asie dans les décennies à venir, puisque l'on aura là-bas besoin d'eux. Les flux d'émigration risquent donc de sensiblement diminuer.
D'où l'importance de mettre en place de véritables stratégies sur le long terme, pour que l'immigration devienne une véritable composante de la politique du marché du travail. L'OCDE n'a certes aucun pouvoir —autre que moral— en la matière. Angel Gurria était cependant accompagné de deux commissaires européens lors de la présentation de son rapport. Un signe d'une prise de conscience européenne?
Catherine Bernard
2/6/2012
Source : Slate.fr

«Etre de gauche, ce n’est pas régulariser tout le monde et se retrouver dans une impasse.» Dans une interview au Monde du 28 juin, le nouveau ministre de l'Intérieur Manuel Valls définit ses principes en matière de politique migratoire. Et précise notamment sa politique concernant les sans-papiers. «Les régularisations doivent se faire en s’appuyant sur des critères précis, objectifs, compréhensibles, à la fois par ceux qui sont dans cette situation, ceux qui pourraient venir sur notre sol national, et nos compatriotes. Ces critères sont les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants. Ils ont été interprétés de manière beaucoup trop restrictive et n’ont pas été appliqués de manière uniforme sur l’ensemble du territoire par le précédent gouvernement.» Un changement de méthode mais sur le fond, plutôt un statu quo. Cette annonce a d'ailleurs été jugée «cohérente» par l'UMP François Baroin, qui fut brièvement ministre de l'Intérieur sous Villepin, jeudi sur France Inter:« Le cas par cas, c’est le seul moyen et j’ajoute qu’on l’a toujours fait.» Un hommage plutôt isolé à droite, Jean-François Copé ayant dénoncé une notion de régularisation au cas par cas qui «ne veut strictement rien dire».
Pendant toute la campagne, Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs martelé que le «cas par cas» revenait en fait à une régularisation massive. Sur fond de traditionnelle accusation de laxisme en matière de politique migratoire.
Retour, pour y voir clair sur un sujet passionnel, sur 30 ans de politique de régularisations. Des vagues de régularisations massives au tournant de la politique du cas par cas.
1981, l’assouplissement socialiste
En 1981, François Mitterrand est élu président de la République et l’arrivée des socialistes au pouvoir marque l’assouplissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour. La circulaire du 11 août 1981 précise les critères de régularisation exceptionnelle : preuve de la présence en France depuis le 1er janvier 1981 et occupation d’un emploi stable d’une validité d’un an.
Selon un rapport sénatorial, 149 000 demandes sont déposées. 131 000 étrangers en situation irrégulière obtiennent une carte de travail et de séjour valable un an.
1993-1997, le temps de la fermeté
En mars 1993, la coalition RPR-UDF remporte les élections législatives. Une seconde période de cohabitation s’ouvre. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, décide alors de limiter les conditions de délivrance d’un titre de séjour.
La loi du 24 août 1993 durcit les critères, en modifiant directement l’ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France la version en vigueur de 1993 à 1997). Elle prévoit notamment le refus et le retrait d’une carte de séjour aux étrangers polygames. La droite persiste dans cette politique de durcissement jusqu’en 1997, affinant toujours davantage les conditions d’obtention. La loi Debré du 24 avril 1997 marque le dernier épisiode de cette période. Elle prévoit, entre autres, la possibilité de retirer la carte de résident à un employeur étranger.
Ce positionnement politique est loin de faire l’unanimité. Déjà, en juin 1996, un grand mouvement de manifestations spontané avait vu le jour. Les églises Saint-Hippolyte et Saint-Bernard-de-la-Chapelle à Paris sont occupées par des parents étrangers d’enfants français et des Africains sans-papiers pour demander la «régularisation des sans-papiers».
29 juin 2012,  PAULINE MARTINEAU
Source : Libération

En 2011, 30.736 dossiers de régularisation de sans-papiers ont été traités et 9.509 personnes (7.002 dossiers) ont été régularisées en Belgique, dont la majorité pour des raisons humanitaires, peut-on lire dans le Rapport Migration 2011, publié jeudi par le Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR).
Jusqu'en 2008, le principal critère sur base duquel les demandes introduites pour des raisons humanitaires aboutissaient à une régularisation était le constat d'une longue procédure d'asile. Depuis 2009, le critère le plus souvent retenu dans le cadre des régularisations est l'ancrage local durable. En 2011, plus de quatre décisions positives sur dix ont été prises sur base de ce critère, précise le CECLR.
En outre, les statistiques de 2011 révèlent un autre changement: les régularisations sur base de l'ancrage local durable fondé sur le travail, qui étaient à peine présentes en 2009 lors de l'introduction de ce nouveau critère, ont progressivement acquis de l'importance.
Le CECLR estime cependant que le cadre légal actuel concernant les régularisations n'est pas adapté à la politique menée en Belgique, en particulier depuis l'annulation par le Conseil d'Etat de l'instruction du gouvernement. La jurisprudence qui a suivi cette annulation a encore opacifié la situation juridique en la matière, estime le Centre, qui "exprime des réserves quant à l'opportunité de mener une politique de régularisation par le biais de circulaires et d'instructions" et plaide pour la mise en place d'une politique migratoire durable.
"Dans la pratique, le Centre constate que cette situation mène à de l'insécurité juridique pour toutes les parties concernées", a précisé Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre. "Cela met à mal le principe de bonne administration et l'objectif politique de définir des règles claires et des réponses univoques sur la possibilité qu'ont les étrangers de s'installer ou non en Belgique."
28/6/2012
Source : 7sur7

Dimanche, premier juillet, est le grand départ pour ceux qui vont passer l’été au Maroc. Pour les agences de voyage, c'est la période du grand rush, notamment dans les agences de cars en direction du Maroc.
Les bagages s'entassent en vue de l'embarquement au boulevard Lemonnier. Dans les environs de la gare du midi, les agences ne désemplissent pas; même si cette année, les Bruxellois d'origine marocaine sont nombreux à ne partir que vers le 18 du mois, pour passer le ramadan avec leur famille là-bas.
C'est ce qu'explique Abdullah de Mondial Safari: ''Cette année, 40% des vacanciers ne voyagent pas début juillet parce que le ramadan approche. En général, les départs ont lieu le mercredi ou le samedi. Il y a déjà beaucoup de bagages aujourd’hui, jeudi, dans l’agence parce qu’on demande aux clients d’apporter leurs valises deux jours avant le départ. Cela nous permet de s’organiser.’’
Abdullah explique également que l’agence part généralement avec deux ou trois autocars. Sur la période estivale, ils transportent quelque 1000 voyageurs alors que l’année, cela varie entre 15 et 30 personnes par semaine.
Lors du trajet, il y a trois chauffeurs qui se relaient. Le départ est prévu à 10 heures du matin de Bruxelles et les autocars arrivent vers 19 heures le lendemain à Tanger, au Maroc. Les voyageurs passent donc une nuit dans le car avant d’arriver à destination.
Pour ces deux clients, il s’agit d’une première.
''En général, je pars en avion ou avec ma voiture mais cette année, j’ai décidé de prendre l’autocar. Les vacances, ça coûte quand même assez cher et j’essaye d’économiser le maximum. C’est une expérience pour moi, mais apparemment ce sont de bons autocars et de bons chauffeurs donc tout devrait bien se passer.’’
''Je pars pour voir ma famille et surtout mon père et ma mère. Je vais faire deux jours de ramadan au Maroc avec mes parents et puis, le reste avec mes enfants ici.’’
Les billets pirates restent fréquents
Chaque année cependant, on entend des échos de mauvaises expériences. Pour éviter tout problème, il vaut mieux vaut s'adresser à des professionnels. Comme l'explique ce patron d'une société qui a pignon sur rue, boulevard Lemonnier. ''Le secteur a bien évolué. A présent, il y a des règles et plus de contrôle. Il y a aussi davantage de chauffeurs et donc plus de sécurité. Pour le client, c’est une bonne chose. Et ça, c’est important!''
Ce patron rappelle qu’il est important que les clients s’adressent aux agences officielles pour acheter leur billet. ''Le client doit veiller à ne pas acheter son billet dans la rue ou sur la place de la gare du midi parce qu’il y a beaucoup de billets pirates. Et franchement ça nous cause beaucoup de problèmes. Chez nous, on a des employés, et on paie nos lois sociales. Mais le client ne le comprend pas toujours. Il regarde surtout son portefeuille et s’il a la possibilité d’obtenir un billet 20 euros moins cher, il le prendra 20 euros moins cher. Chez nous, le prix pour un aller-retour jusque Tanger est de 250 euros.’’
29/6/2012, Betty Cleeren
Source : rtbf

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et l’Institut de recherche sur les politiques publiques (IPPR) organisent, en collaboration avec la Plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers (PICUM), le mercredi 4 juillet 2012 à Rabat, un séminaire  sur le thème « Les migrants irréguliers au Maroc : entre droits et justice ».

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Une cinquantaine d'ONG de défense des droits de l'Homme et de lutte contre le racisme ont appelé, jeudi, les autorités espagnoles à déterminer les responsabilités au sujet de la mort de deux immigrés clandestins, survenue il y a six mois, dans les Centres d'internement des étrangers de Madrid et Barcelone (nord-est de l'Espagne).
Six mois après le décès des deux clandestins (une congolaise de 41 ans et un jeune guinéen de 21 ans), les autorités espagnoles n'ont ouvert aucune enquête pour déterminer les responsabilités à ce sujet, ont déploré ces ONG dans un communiqué, publié à Barcelone.
Les recommandations émises par le Défenseur du peuple espagnol suite à sa visite au centre de Barcelone appelant à l'amélioration des soins de santé au profit des pensionnaires sont restées lettre morte, ont constaté les signataires du communiqué parmi lesquels figurent Médecins du Monde et l'Association espagnole de défense des droits de l'Homme.
Les prestations médicales "sont médiocres" dans tous les centres d'internement, a ajouté le communiqué, mettant l'accent sur la responsabilité qui incombe à l'Etat espagnol dans la protection des personnes retenues dans ces établissements.
Les signataires du communiqué ont demandé à cet égard au gouvernement espagnol de fermer les neuf centres d'internement des étrangers, installés dans plusieurs régions du pays.
SOS Racisme avait appelé en janvier le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, à la suite d'une plainte faisant état de mauvais traitements à l'encontre des pensionnaires du centre de Barcelone.
Le Médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo a, pour sa part, été empêché récemment par le gouvernement espagnol de visiter les locaux du centre d'internement des étrangers dans la capitale catalane pour s'enquérir des conditions de vie des pensionnaires.
28 juin 2012
Source : MAP

Le syndicat marocain des professionnels du transport organise, du 2 au 8 juillet prochain , au profit des Marocains résident à l'étranger (MRE), la deuxième caravane nationale de sensibilisation à la sécurité routière, sous le thème " Les Marocains du monde, partenaires dans la sécurité routière".
initiée en partenariat avec le Comité national de prévention des accidents de la circulation, la caravane partira de la ville de Casablanca en direction du port de Tanger, en passant par les aires de repos et les stations de péage, étapes au cours desquelles les participants vont distribuer des livrets du nouveau Code de la route aux MRE, ainsi que des documents sur la sécurité routière, indique un communiqué du syndicat.
Cette caravane sera lancée le 2 juillet prochain devant la Mosquée Hassan II, en présence d'associations et d'organismes Âœuvrant dans le domaine, avant de se diriger vers le port de Tanger, où les participants accueilleront des membres de la communauté marocaine en provenance de différents pays d'accueil.
Le retour à Casablanca en suivant le même itinéraire aura lieu le 8 juillet, selon la même source.
28 juin 2012
Source : MAP

La circulaire qui doit mettre fin à la rétention des familles en situation irrégulière doit très prochainement répondre à l'impatience des associations de voir respecter cet engagement de campagne de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi dans Le Monde que la circulaire était "prête" et serait "publiée dans les prochains jours". "Elle annoncera l'arrêt immédiat de la rétention des familles, et précisera les règles de leur assignation à résidence", assure-t-il.
"La rétention des familles ne se fera plus que pour celles qui n'auront pas respecté leur assignation à résidence ou ne se seront pas présentées à l'embarquement en cas d'expulsion", ajoute le ministre.
Indignation des associations
France Terre d'Asile, la Cimade ou le Réseau Education sans frontière (RESF) ont, depuis l'installation du gouvernement Ayrault, dénoncé à plusieurs reprises le placement en rétention d'enfants et de leurs familles.
La circulaire qui doit mettre fin à la rétention des familles en situation irrégulière doit très prochainement répondre à l'impatience des associations de voir respecter cet engagement de campagne de François Hollande.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé mercredi dans Le Monde que la circulaire était "prête" et serait "publiée dans les prochains jours". "Elle annoncera l'arrêt immédiat de la rétention des familles, et précisera les règles de leur assignation à résidence", assure-t-il.
"La rétention des familles ne se fera plus que pour celles qui n'auront pas respecté leur assignation à résidence ou ne se seront pas présentées à l'embarquement en cas d'expulsion", ajoute le ministre.
Indignation des associations
France Terre d'Asile, la Cimade ou le Réseau Education sans frontière (RESF) ont, depuis l'installation du gouvernement Ayrault, dénoncé à plusieurs reprises le placement en rétention d'enfants et de leurs familles.
François Hollande avait promis pendant sa campagne de faire cesser cette pratique dès le mois de mai. Mais les associations affirment avoir eu connaissance d'une dizaine de cas depuis le 16 mai. "Une dizaine de cas, c'est toujours dix cas de trop", souligne Pierre Henry, de France Terre d'Asile.
Leurs préoccupations ont été relayées par le Défenseur des Droits Dominique Baudis, qui a rappelé à plusieurs reprises que les enfants d'immigrés clandestins ne devaient pas être placés dans des centres de rétention administrative (CRA), à la suite d'une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme le 19 janvier.
Le cas de Mayotte
Le 14 juin, la pratique subsistait encore: un adolescent malien arrêté à Auxerre a été placé en rétention au Mesnil-Amelot. La veille une famille russe d'origine tchétchène avait été enfermée dans un CRA à Oissel (Seine-Maritime), et le 12 juin, deux enfant Angolais de 2 ans et 4 mois s'étaient vu enfermés avec leurs parents pendant plus de 24 heures au CRA de Saint-Jacques-de-la-Lande (Rennes).
Les enfants et leurs familles ont tous été relâchés et assignés à résidence après la visite d'émissaires du Défenseur des droits. Selon ce dernier, ses services en étaient le 17 juin "à la 25e ou 26e visite depuis février, à chaque fois nous les faisons sortir."
Depuis une dizaine de jours, aucune nouvelle rétention d'enfants n'a été recensée par les associations, à l'exception de Mayotte, où "elles sont toujours massives", selon David Rohi, de la Cimade, qui évoque "des situations dramatiques d'enfermement, dans des conditions inhumaines et dans l'indifférence générale".
Les associations soulignent le traumatisme des enfants: "Des enfants très jeunes assistent à l'arrestation, au menottage, au placement en garde à vue de leurs parents, c'est dévastateur", dénonce Richard Moyon, porte-parole de RESF.
"Il semble que les pratiques des préfectures soient en cours d'évolution, mais on constate qu'elles n'hésitent pas à démembrer des familles", ajoute-t-il, évoquant une grand-mère arrêtée à Poitiers et expulsée, tandis que son fils et sa petite-fille bénéficiaient d'une assignation à résidence. Depuis, "ils se cachent", ajoute-t-il.
"On a observé une recrudescence de cette pratique", confirme la Cimade. "Un des parents, souvent le père, est placé en rétention pour être expulsé. Parfois il refuse d'embarquer et risque d'être condamné à de la prison, parfois les tribunaux interviennent pour condamner cette pratique, mais parfois il est éloigné. Cela éclate des familles, c'est un gros traumatisme", dénonce M. Rohi.
28/6/2012

Source: AFP

La justice a condamné un médecin pour une ablation de prépuce à des fins religieuses. Une décision qui inquiète les communautés juives et musulmanes. Par NATHALIE VERSIEUX Correspondante à Berlin Hatun et Can attendent leur premier enfant, un garçon. Et pour le jeune couple turc, il ne fait pas de doute que leur rejeton sera circoncis, conformément à la tradition. Hatun, qui n’avait pas encore entendu parler de la décision juridique de Cologne, est stupéfaite. «Mais, alors, il faudra aller faire la circoncision en Turquie !» remarque la jeune femme. Pour elle, il serait impensable que son fils ne subisse pas ce rite qui lui permettra d’entrer dans la communauté des croyants.
Depuis deux jours, la stupeur se mêle à l’incompréhension dans les communautés juives et musulmanes d’Allemagne. Un tribunal de Cologne (ouest) a en effet estimé que la circoncision d’un enfant pour des raisons autres que médicales est une «blessure corporelle», passible d’une condamnation. En novembre 2010, un médecin de Cologne avait procédé à la circoncision d’un garçon de 4 ans, à la demande des parents musulmans de l’enfant.
En Allemagne, dans les grandes villes, des cabinets médicaux généralement tenus par des médecins musulmans ont fait des circoncisions religieuses leur fonds de commerce.
«Mutilation». Le jeune garçon de Cologne, opéré selon les «règles de l’art», est pourtant présenté quelques jours plus tard aux urgences pour des saignements sans conséquence. Mais le ministère public, alerté, décide de porter plainte contre le praticien. Condamné, le médecin n’ira pas en prison, car il ne pouvait savoir qu’il agissait contre la loi : en Allemagne, un vide juridique entourait la circoncision à des fins non médicales. «Dans ces conditions, l’erreur du médecin était inévitable», estime le juriste Holm Putzke, de l’université de Passau, engagé depuis 2008 contre les circoncisions religieuses sur de jeunes enfants.
A Cologne, le tribunal a décidé que «le droit des enfants à ne pas subir de mutilation irréversible» pèse plus lourd que les choix religieux de leurs parents. La circoncision n’est donc pas interdite en tant que telle, mais elle doit être pratiquée à un âge où l’enfant peut décider lui-même de son choix religieux. Les juges admettent que la circoncision, en tant qu’acte manifestant l’appartenance à un groupe culturel ou religieux, «peut éviter qu’un enfant ne soit stigmatisé dans sa communauté». Les juges admettent également que l’acte chirurgical permet de limiter les risques de cancer et d’autres infections, «un aspect particulièrement pris en compte aux Etats-Unis», où les bébés de sexe masculins sont, dans une forte proportion, circoncis à la naissance. Mais, insistent les juges allemands, «une telle mesure de prévention n’est pas justifiée en Europe» au cours de la petite enfance. Le droit à disposer de son propre corps prime donc sur la liberté des parents à élever leur enfant comme bon leur semble.
Selon des estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 30% des garçons de plus de 15 ans sont circoncis à travers le monde. «Obstacle». «Ce jugement marque une césure», estime Holm Putzke. A l’avenir, les tribunaux ne seront pourtant pas liés par ce jugement, puisque l’arrêt n’a pas été rendu par la Cour constitutionnelle ou la Cour fédérale de
justice, mais il donne un signal que d’autres cours de justice pourraient être tentées de suivre. Les médecins savent que, désormais, leur assurance ne les couvrira pas en cas de complications. Cette décision judiciaire est donc très importante pour les praticiens, qui ont, pour la première fois, une base légale sur laquelle s’appuyer.
Le médecin de Cologne a eu de la chance d’échapper à la prison, mais, à partir de maintenant, aucun docteur ne pourra prétendre ignorer qu’il est interdit de circoncire un jeune garçon si sa santé ne le nécessite pas. A la différence de bien des hommes politiques, les juges ne se sont pas laissés impressionner par le risque d’être taxés d’antisémitisme ou d’être hostiles à la liberté religieuse.
De fait, la décision judiciaire de Cologne a provoqué une véritable levée de boucliers. Le Conseil central des juifs d’Allemagne parle d’une «atteinte sans précédent et dramatique à la liberté religieuse». Le président du conseil.
Dieter Graumann, appelle ainsi le Bundestag, le Parlement allemand, à légiférer pour garantir la liberté religieuse. «Ce jugement est un obstacle à l’intégration et est discriminant pour les personnes concernées», considère pour sa part Ali Demir, le président de la communauté musulmane de Cologne, qui redoute un «tourisme de la circoncision» vers les pays voisins de l’Allemagne. Quatre millions de musulmans, essentiellement des Turcs, vivent en Allemagne. Au niveau politique, les verts condamnent eux aussi la décision de la cour de Cologne. Hatun et Can, pour leur part, ne comprennent pas le jugement : «De tout temps on a circoncis les garçons pour des raisons d’hygiène», rappelle le futur papa, pour qui le tribunal de Cologne «est tombé sur la tête». Seule l’association féminine Terre des femmes salue cette «reconnaissance du droit des enfants à ne subir aucune mutilation pour des raisons religieuses».

28 juin 2012 , NATHALIE VERSIEUX
Source : Libération

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non car "le cadre légal actuel concernant les régularisations n’est pas adapté à la politique menée en Belgique".
La migration est et restera un facteur essentiel d’amélioration pour l’Union européenne non seulement d’un point de vue économique, mais aussi au regard des aspects sociaux et culturels de nos sociétés. Elle a - c’est compréhensible - également contribué à créer certaines impressions qui doivent être exposées dans le cadre de débats publics équilibrés, qui ne soient pas dominés uniquement par un discours hostile". Jeudi lors de la présentation du rapport annuel sur la migration, les co-directeurs du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, Jozef De Witte et Edouard Delruelle, ont fait référence à un autre rapport, de la Commission européenne celui-là, pour asseoir une démonstration très étayée sur le besoin de mener une politique migratoire durable plutôt que de naviguer légalement à vue. Une politique basée non pas sur le discours souvent réducteur des politiques mais nourrie des analyses des experts et de données précises. Autant savoir : en 2010, 140 083 immigrations d’étrangers (Union européenne ou non) vers la Belgique ont été enregistrées, soit une croissance de 11 % par rapport à 2009. Par ailleurs, 55 175 émigrations ont également été comptabilisées d’où il résulte un solde migratoire positif de 84 809 entrées, soit la population d’une ville comme Malines. Quelque 42 % des 67 653 premiers titres de séjour ont été délivrés pour des raisons familiales, contre 29,5 % en moyenne dans l’Union mais on est très proche des pourcentages de nos pays limitrophes. Par contre, on délivre moins de titres de séjour pour des raisons liées à l’éducation que dans les pays limitrophes. En effet, seuls 5.695 premiers titres de séjour pour motif d’études ont été délivrés en 2010, soit 8,44 % du total, contre 25,6 % pour l’Allemagne, 31,9 % pour la France ou 37,05 % pour le Royaume-Uni. Autre donnée intéressante : les premiers titres de séjour délivrés pour des raisons de travail ne représentaient que 6,1 % du total, contre 19,2 % aux Pays-Bas, 14,1 % en Allemagne ou encore 9,3 % en France. Contrairement aux idées reçues, le principal pays d’origine est l’Inde avec 20,3 % devant les États-Unis (11 %), le Japon (7,1 %) et la Chine (5,1 %). Autre chiffre éclairant : en janvier 2010, la Belgique comptait 1 057 666 personnes ayant une nationalité non belge, soit 9,76 % des habitants du pays. Une population constituée surtout de personnes originaires de l’Union européenne.
Jozef de Witte et Edouard Delruelle ont aussi rappelé qu’une des missions du centre était de "veiller au respect des droits fondamentaux des étrangers". En 2011, 30 736 dossiers de régularisation de sans-papiers ont été traités; 9.509 personnes (7000 dossiers) ont été régularisées en Belgique majoritairement pour des raisons humanitaires. Jusqu’en 2008, le principal critère sur la base duquel les demandes introduites pour des raisons humanitaires étaient reçues positivement était le constat d’une longue procédure d’asile. Depuis 2009, l’ancrage local durable compte de plus en plus. En 2011, près de la moitié des régularisations ont été prises sur base de ce critère. Autre évolution : les régularisations sur base de l’ancrage local durable fondé sur le travail, à peine présentes en 2009 lors de l’introduction de ce nouveau critère, prennent progressivement de l’importance.
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non car "le cadre légal actuel concernant les régularisations n’est pas adapté à la politique menée en Belgique , en particulier depuis l’annulation par le Conseil d’État de l’instruction du gouvernement de 2009. La jurisprudence après cette annulation a encore opacifié la situation juridique en la matière". D’où ses réserves sur l’opportunité de mener une politique de régularisation par le biais de circulaires et d’instructions et son plaidoyer pour une politique migratoire durable. "Dans la pratique, le centre constate que cette situation mène à de l’insécurité juridique pour toutes les parties concernées" précise Edouard Delruelle. Et "ça met à mal le principe de bonne administration et l’objectif politique de définir des règles claires et des réponses univoques sur la possibilité qu’ont les étrangers de s’installer ou non en Belgique." À partir de l’imbroglio autour de la détention administrative, il a conclu : "pour éviter qu’un discours hostile à l’immigration ne donne le ‘la’de la politique migratoire, il faut une politique mieux définie et plus de clarté au niveau juridique et administratif. Notre enchevêtrement juridique actuel n’aide ni la société d’accueil, ni les migrants concernés"
29/06/2012 , Christian Laporte
Source : Lalibre.be

Les Portugais sont prêts à partir n’importe où pour fuir la crise. Si certains rejoignent les pays que leurs aînés avaient choisis dans les années 60, d'autres optent pour d'anciennes colonies portugaises.
"France, Suisse, Luxembourg: je suis prêt à partir pour n’importe lequel de ces pays où l’on parle français!", confie Octavio Tavares, un électricien au chômage résidant à Lisbonne, après plus de sept mois de recherches d’emploi infructueuses.
"Mon CV et mes lettres de motivation sont déjà traduits. Dès que je vois une annonce sur l’internet qui m’intéresse, je n’ai plus qu’à les envoyer", raconte cet homme de 39 ans, père de deux fillettes de deux et neuf ans, ayant quelques notions de français acquises à l’école.
Licencié en novembre
"Mon projet serait de partir seul dans un premier temps et puis de faire venir ma famille ensuite", observe-t-il, ajoutant qu’il a déjà obtenu deux réponses d’entreprises françaises il y a quelques mois mais n’avait pu partir "pour des raisons familiales". Il n’a pas reçu de nouvelles offres depuis.
Licencié en novembre dernier d’une PME d’une vingtaine d’employés, qui sous-traitait les travaux d’électricité d’une grande entreprise de bâtiment ayant fait faillite, Octavio Tavares se rend compte que la filière est parmi les plus sinistrées et décide d’élargir ses recherches.
"J’ai postulé pour des emplois dans la distribution, les télécommunications... Mais la réponse est toujours la même: on me demande d’attendre", indique ce Portugais né en Afrique, au Cap-Vert.
Des milliers de ses compatriotes ont eux aussi décidé de reprendre le chemin de l’émigration pour fuire la récession et le chômage record de 15,5% prévu cette année. Selon l’OCDE, ils seraient plus de 70'000 à partir chaque année.
Budget serré
Sous assistance financière internationale de l’Union européenne et du FMI depuis mai 2011, le Portugal est soumis à une sévère cure d’austérité qui a mis en difficulté de nombreuses familles. "Vous imaginez! Je dois payer un loyer de 350 euros et je ne touche que 400 euros d’allocation chômage. Pour manger, on survit péniblement grâce aux 300 euros de mon épouse, qui est femme de ménage", explique Octavio Tavares.
"Pour économiser, soupire-t-il, on a été contraint de retirer nos filles de la cantine, arrêter de conduire la voiture, supprimer notre abonnement à l’internet. C’est vraiment très compliqué..."
Aujourd’hui, les Portugais ne sont plus seulement attirés par les destinations traditionnelles des années 60, comme les pays du nord de l’Europe. Ils se tournent également vers les anciennes colonies portugaises, comme l’Angola et le Brésil, en plein essor économique.
Brésil et Angola
Le Brésil attire aujourd’hui une main-d’oeuvre essentiellement qualifiée, notamment des jeunes à la recherche d’un premier emploi. Les Portugais n’ayant pas besoin de visa pour les séjours touristiques, ils régularisent souvent leur situation sur place après avoir signé un contrat.
La grande majorité de ceux qui choisissent l’Angola ont déjà un contrat de travail en poche avant de partir, ce qui facilite l’obtention du visa, dans des secteurs aussi divers que la finance, les nouvelles technologies ou encore le bâtiment.
Maçon de 36 ans, Joao Pratas recherche un emploi désespérément depuis un an. Ces dernières semaines, il a multiplié ses recherches d’emploi sur l’internet, ciblant en priorité l’Angola et le Brésil.
"Ne trouvant pas de travail dans mon domaine, je me suis inscrit au centre d’emploi pour faire une formation en pâtisserie, on m’a répondu qu’il y avait 90 personnes devant moi. Que voulez-vous! Il ne me reste plus qu’à émigrer", affirme, résigné, ce chômeur vivant dans la banlieue sud de Lisbonne. "Pour l’instant je n’ai pas eu de réponses", dit-il, assurant être "prêt à partir n’importe où". (afp/Newsnet)
Créé: 29.06.2012, 08h40
Source : Tribune de Genève

Principaux intéressés des débats sur l’intégration, on entend pourtant peu l’opinion des migrants. «Faire entendre la voix des immigrants [...] pour influencer la formulation des politiques d’intégration et d’immigration en Europe», voilà donc le but de l’étude, conduite par la Fondation Roi-Baudouin et le Migration Policy Group, qui sera présentée aujourd’hui lors d’un colloque à l’Institut d’études politiques de Paris.
7 473 immigrés extracommunautaires, résidant en situation régulière dans quinze villes de sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Portugal) ont été interrogés entre octobre 2011 et janvier 2012. Compte rendu.
Travail : un immigré sur trois s'estime surqualifié
Au niveau européen : L’emploi occupé par les immigrés sondés correspond généralement peu à leurs qualifications : près d’un tiers des immigrés se sentent surqualifiés pour le poste qu’ils occupent, ayant des difficultés à faire reconnaître les formations ou les diplômes acquis à l’étranger. Ce n'est qu'en Italie que plus de 52% d’entre eux affirment travailler dans leur secteur de formation. C’est à Berlin qu’ils rencontrent le moins de difficulté à trouver un emploi, mais pas dans leur domaine : seuls 18% des immigrés interrogés estiment avoir un travail en lien avec leurs qualifications. Par ailleurs, plus de 15% des sondés en Belgique disent participer à la vie d’un syndicat. Ce chiffre tombe à 3,7% en Hongrie.
Au niveau français : Moins de 30% des immigrés interrogés affirment occuper un emploi correspondant à leurs qualifications. 5,4% des personnes sondées sont membres d’un syndicat de travailleurs. Les principaux obstacles rencontrés lors de leur recherche d’emploi sont, par ordre d’importance, de ne se voir proposer que des contrats courts, d’avoir des qualifications sans lien avec les offres d’emploi, enfin de subir des discriminations à l’embauche.
Obtenir un permis de séjour longue durée : un souhait largement partagé
Au niveau européen : Entre 80 et 95% des migrants souhaitent s’établir dans leur pays de résidence à long terme. Dans la majorité des cas, ils en font la demande rapidement après avoir atteint le temps requis de présence sur le territoire : en Italie, ils séjournent en moyenne 9,3 ans avant de demander un permis de séjour longue durée, 3,4 ans en Belgique et 3,7 ans en Hongrie. En Allemagne, Portugal, Espagne, c’est en moyenne 5 ans. Les migrants expliquent qu’obtenir un permis de séjour de longue durée leur permet d’avoir un meilleur emploi, et de se sentir plus installés.
Au niveau français : Avant de demander un permis de séjour longue durée, les migrants restent en moyenne cinq ans sur le territoire français. Entre 5 et 15% des immigrés rencontrent des difficultés à correspondre aux critères, 10 à 15% à obtenir les bons documents administratifs. Ils sont également près de 30% à avoir le sentiment que les autorités «ont trop le pouvoir de faire ce qu’elles veulent». Parmi ceux qui ont obtenu ce permis de séjour de long terme, près de 70% estiment qu’il leur a donné accès à une meilleure éducation - sentiment largement partagé en Belgique également, mais beaucoup moins dans les autres pays (entre 22 et 50%).
Vie privée : des difficultés face au regroupement familial
Au niveau européen : Les problèmes rencontrés par les immigrés interrogés pour faire venir leur famille dans leur pays de résidence sont la difficulté à obtenir les bons documents administratifs (50% des sondés en Allemagne, 44% en Italie), correspondre aux critères (41% en Italie mais seulement 10% en Belgique et 4% en Espagne) ; enfin le sentiment que «les autorités ont trop le pouvoir de faire ce qu’elles veulent» (28% des sondés résidant au Portugal).
Au niveau français : Seulement 10% ont rencontré des difficultés à obtenir les documents administratifs nécessaires à leur demande de regroupement familial, et 23% à correspondre aux critères. Le sentiment que les autorités ont trop le pouvoir «de faire ce qu’elles veulent» est le plus fort d’Europe : 38% des sondés à Lyon et Paris partagent cette opinion.
Participer à la vie politique : une revendication forte
Au niveau européen : Entre 70 et 80% des immigrés répondent positivement à la question «s’il y avait une élection générale demain, voteriez-vous ?». L’envie de participation politique est plus élevée en Belgique (90% de réponses positives) et en France ; moins importante en Hongrie et au Portugal (un peu plus de 70%). Dans plusieurs villes d’Italie et de Belgique où voter est obligatoire, cette envie est légèrement inférieure à la participation des nationaux. Mais en France, en Espagne et au Portugal, l’intérêt pour la participation à la vie politique est au même niveau que les nationaux.
A la question «devrait-il y avoir davantage de députés issus de l’immigration ?», entre 64 et 87% des immigrés répondent «oui», assurant que ces députés comprendraient mieux les difficultés qu’ils rencontrent, et auraient tout au moins une importance symbolique.
Concernant l’appartenance à une organisation politique, l’Espagne a le taux le plus élevé (4,8%) et la Hongrie est bonne dernière, avec seulement 0,6% des sondés impliqués dans un mouvement politique.
Au niveau français : Près de 90% des immigrés interrogés à Lyon et Paris affirment qu’ils voteraient s’ils le pouvaient. Sur l’intérêt pour la participation à la vie politique, il n’y a pas de différence significative entre les personnes non naturalisées et les personnes naturalisées. 75% des immigrés estiment également qu’il devrait y avoir plus de députés issus de l’immigration à l’Assemblée nationale. Seuls 2,8% des sondés font partie d’une organisation politique.
Accéder à la nationalité : un parcours d'obstacles
Au niveau européen : Trois immigrés sur quatre sont ou ont l’intention de devenir citoyen de leur pays de résidence. Ils expliquent que la naturalisation permet de se sentir mieux installé dans le pays, facilite l’obtention d’un emploi et l’accès à l’éducation. Ceux qui ne souhaitent pas obtenir de naturalisation (moins de 5% au Portugal et en Espagne, jusqu’à 30% en Allemagne) évoquent la faible différence que cela ferait avec leur statut actuel (près de 60% en Belgique), des démarches administratives trop complexes ou des restrictions sur la double nationalité : en Allemagne, c’est la raison invoquée par près de la moitié de ceux qui ne souhaitent pas accéder à la nationalité.
Au niveau français : 50% des migrants qui ne souhaitent pas être naturalisés évoquent la complexité des procédures administratives. 30% n’ont pas l’intention de s’installer définitivement en France. La France est également le pays où les migrants attendent le plus longtemps avant de demander leur naturalisation : jusqu’à treize ans à Lyon, contre cinq ans à Liège et Budapest ou six ans à Madrid. D’autre part, 56% des immigrés présents depuis plus de vingt ans en France se sont fait naturaliser : c’est un peu plus qu’en Italie (29%) mais moins que dans le reste des sept pays étudiés (jusqu’à 91% en Espagne, lorsqu’ils viennent d’un pays ayant des liens historiques avec leur pays d’établissement).
28/6/2012, KIM HULLOT-GUIOT
Source : Libération

Le Haut Commissariat des Natios Unies organise, du 29 Au 30 Juin 2012, le festival de cinéma sur la "Migration et l'Asile" à la salle de cinéma "holly wood" à salé.
Programme:
Vendredi 29 juin
15h00: Film pour toute la famille
19h00: Projection officielle du film "Terra Ferma"
Samedi 30 juin
11h00 et 13h30: Film por enfants
18h00 et 20h30: Film pour toute la famille
SOURCE

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