samedi 3 août 2024 07:20

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

L’accord sur la gestion des flux migratoires et le co-développement entre la France et le Bénin permet à Paris d’aider des migrants à rentrer chez eux. Mis en place en 2009, il concernait d’abord les personnes en situation irrégulière depuis au moins deux ans : en plus de l’aide au retour volontaire (transport et 2 000 euros par adulte), l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) accorde de 7 000 à 20 000 euros pour créer une activité. L’argent est donné par le bureau de l’Ofii au Mali, qui a chargé le Cesam, un organisme privé béninois, du montage et du suivi des projets sur un an. L’aide a ensuite été élargie aux migrants réguliers, étudiants ou travailleurs, qui veulent développer leur pays. Paris a financé 123 000 euros portant sur 21 projets : 12 fonctionnent, 7 sont en cours, un a été arrêté, un autre a échoué. 35 emplois ont été créés. Jusqu’ici, le dispositif a séduit deux migrants en situation régulière.

22 juin 2012

Source : Libération

Le film marocain "Casa Negra", du réalisateur Noureddine Lakhmari, sera projeté, vendredi prochain à Cordoue, au sud de l'Espagne, dans le cadre d'un cycle sur les films arabes à succès organisé par la fondation Casa Arabe.

La projection, ouverte au grand public, aura lieu à la représentation de la fondation à Cordoue à partir de 20h00, apprend-on vendredi auprès des organisateurs.

Cette manifestation, organisée durant le mois de juin à Madrid et à Cordoue, se fixe comme objectifs d'informer le public Espagnol des développements que connaît le 7ème art arabe, ainsi que les réalités dans le monde arabe à travers la création cinématographique.
Le film marocain "Casa Negra" clôturera à Cordoue ce cycle cinématographique marqué également par la projection, tous les vendredis du mois de juin, d'autres films arabes à succès comme "Salut cousin" de l'Algérien Merzak Allouache (1996) et "Bab Aziz", du Tunisien Nacer Khemir (2005).

"Casa Negra" (2008), écrit et réalisé par Noureddine Lakhmari, raconte les problèmes de la jeunesse marocaine et les raisons derrière son engouement pour l'immigration en Europe, à travers les péripéties de deux amis d'enfance de Casablanca, Adil (Omar Lotfi) et Karim (Anas El Baz).

La fondation Casa Arabe, dont le siège se trouve à Madrid, Âœuvre à travers ses activités culturelles à installer un pont de communication entre les mondes arabe et musulman d'une part et l'Espagne d'autre part.

22 juin 2012

Source : MAP

Une douzaine de syndicats et d'ONG de défense des immigrés ont demandé vendredi au gouvernement d'assurer l'égalité de traitement dans les domaines de l'emploi et des études entre Français et étrangers.

"Il est maintenant temps de construire les fondements d'une nouvelle politique assurant l'effectivité de +l'égalité de traitement+ entre Français et étrangers dans les études comme au travail, garantie par des textes législatifs ou réglementaires", ont-ils déclaré dans un communiqué commun.

Les organisations signataires dont la CGT, la Ligue des droits de l'homme (LDH) ou SOS Racisme, demandent à rencontrer le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la question des travailleurs sans papiers et des étudiants étrangers.

Elles affirment qu'elles sauront participer à cette politique "avec la sérénité et la responsabilité qui s'imposent".

"Les élections tant présidentielles que législatives, sont maintenant passées" et "une majorité existe qui a souvent exprimé sa solidarité vis-à-vis de ces travailleurs, étudiants et jeunes majeurs scolarisés", argumentent les signataires.

"Dans leur très grande majorité, les migrants, qu'ils soient avec ou sans papiers, sont des travailleurs-euses ou de futurs travailleurs-euses. Ils n'ont vocation, à être victimes de la déréglementation sociale, ni en être les vecteurs. Ils ne prennent le travail de personne. Ils sont partie intégrante du salariat", ajoutent-ils.

Le président François Hollande a affirmé tout au long de sa campagne, qu'il n'y aura pas de régularisation massive des sans-papiers qui se fera "au cas par cas". Il compte maintenir le chiffre actuel en matière d'accueil des étrangers (autour de 30.000 par an), en s'appuyant sur des critères "clairs" et "précis" (familiaux et professionnels) comme la présence de cinq années consécutives sur le territoire national et un travail ou une promesse d'embauche.

Il compte en outre limiter l'immigration économique " pour cause de croissance faible". Il propose aussi que le nombre de professionnels étrangers souhaités soit fixé à la suite d'un débat annuel au parlement. François Hollande veut en revanche continuer à accueillir les étudiants étrangers.

22 juin 2012

Source : APS

Le Mexique et l'Espagne sont parvenus à un accord pour résoudre le problème des Mexicains refoulés aux frontières ibériques, a indiqué, vendredi, une source officielle.

En vertu de cet accord, l'Espagne a rassuré la partie mexicaine que tous ''les Mexicains étaient les bienvenus'' sur le territoire espagnol et qu'aucun refoulement ''sans justification'' ne se produira à l'avenir, souligne le ministère mexicain des Affaires étrangères, au terme d'une réunion tenue vendredi entre les représentants des deux pays à Madrid.

Madrid s'est également engagé à ''simplifier au maximum'' les démarches pour l'obtention d'une ''lettre d'invitation'' pour les ressortissants mexicains, étant donné que ces derniers sont exempts de visa pour l'espace Schengen.

Afin de mettre en oeuvre cet accord, un représentant consulaire mexicain sera présent au moment de l'arrivée des vols, à partir du Mexique, dans les deux aéroports espagnols de Madrid et Barcelone.

De même, une "ligne téléphonique d'urgence" est prévue entre les autorités consulaires mexicaines et les postes frontières espagnols afin de garantir qu'aucun mexicain ne soit refoulé sans bénéficier préalablement d'une assistance consulaire.

Début juin courant, le gouvernement mexicain avait exprimé sa "préoccupation" du refoulement en hausse constante de ses citoyens aux aéroports espagnols, en flagrante contradiction avec "le niveau excellent d'amitié et de coopération'' entre les deux pays.
L'accord conclu vendredi entre les deux parties est perçu comme une victoire pour la diplomatie mexicaine, qui a pu forcer les autorités espagnoles à résoudre ce problème dans un temps record et de manière satisfaisante.

22 juin 2012

Source : MAP

La chanson marocaine, son histoire et ses influences à travers l'histoire, a été à l'honneur lors d'une conférence abritée par la prestigieuse Georgetown University à Washington, avec la participation de l'artiste marocain, Nouaâmane Lahlou.

Cette rencontre, organisée à l'initiative de la Fondation Al-Muhajer pour la culture et la communication, en collaboration avec le Washington-Moroccan Club et l'Alliance des journalistes arabes accrédités dans la capitale fédérale US, a été marquée par une allocution du célèbre écrivain arabe Clovis Maksud, qui a mis en avant la contribution de la chanson marocaine au patrimoine musical arabe.

La conférence, abritée mercredi par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment ses affluents amazighes, arabes, andalous et africains ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des musulmans d'Andalousie vers le Maroc, jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué l'artiste et compositeur marocain Nouaâmane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, il a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Ahidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Lors de son passage à Washington, Nouaâmane Lahlou a animé une série de manifestations culturelles, notamment au siège de l'Académie Ibn Khaldoun pour l'enseignement de la langue arabe, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal. Cette manifestation a été l'occasion d'une rencontre des jeunes étudiants de cet établissement avec leur patrimoine musical marocain.

22 juin 2012

Source : MAP

Une soixantaine de médecins marocains, exerçant dans différentes régions du monde, se sont donné rendez-vous samedi à Paris, pour coordonner leurs actions au Maroc en faveur de l'amélioration de l'accès aux soins des personnes vulnérables.

Pour sa première assemblée générale, ce "Réseau Santé des Marocains du Monde" (RSMM), constitué en avril dernier, a réuni des experts nationaux et internationaux sur la question de santé au Maroc, pour réfléchir ensemble sur la meilleure contribution qu'il puisse apporter en soutien aux efforts "importants" menés en la matière dans le Royaume.

Les intervenants ont tenu à saluer la dynamique des réformes qui concernent le secteur de la santé marocain pour améliorer l'accès des citoyens à des soins de qualité, couronnés par la généralisation du Régime d'assistance médicale pour les économiquement démunis (Ramed), présenté à cette occasion par le Dr. Mohamed Cherradi, conseiller du ministre de la santé.

M. Cherradi a mis l'accent sur l'importance de ce projet qui va permettre à plus de 8 millions de marocains à faibles revenus d'accéder aux soins "dans un cadre honorable et digne", se félicitant de l'intérêt qu'accordent les membres du RSMM à ce projet ainsi qu'à l'amélioration du système de santé marocain, en général.

Lors de cette rencontre, ponctuée par la présentation du bilan de missions médicales menées au Maroc avec le soutien du ministère de la santé, M. Cherradi a rappelé que le développement d'actions de partenariat avec la société civile est "un axe stratégique" de la politique du gouvernement.

Le Dr. Shible Sabhani, du bureau du Fonds des Nations Unies pour la populations (FNUAP) à Rabat, a salué, à cet égard, l'action que mène l'organisation onusienne au Maroc, en partenariat avec le ministère de la santé et des acteurs de la société civile, en matière de santé de la reproduction. Un domaine où il relève "pas mal d'exploits, avec notamment la réduction de la mortalité maternelle, même s'il reste encore des gaps, entre milieux rural et urbain, riches et pauvres, femmes éduquées et non éduquées".
Avec ses partenaires, le FNUAP, souligne-t-il, agit sur trois composantes: la gouvernance qui permet d'"améliorer et d'éclairer les politiques et les stratégies", l'amélioration de la qualité, à la fois à travers le renforcement des capacités des professionnels de la santé et l'amélioration de la qualité de la prise en charge dans les structures et leur humanisation, et l'accessibilité (financière, géographique et culturels).

Dans sa présentation des tendances et des défis actuels du système de santé marocain en comparaison avec les autres pays du Maghreb, l'expert algérien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr. Miloud Kaddar, a mis en avant l'accélération ces dernières années des réformes de santé au Maroc, y compris dans les domaines de la santé de base, de la régionalisation, du financement, ou encore la mise en place du système de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et du Ramed.

Pour cet économiste de santé, le Maroc est appelé, néanmoins, à relevé différents défis, notamment ceux de la transition démographique, avec à la fois une population jeune qui reste importante et une population âgée de plus en plus significative, et épidémiologique (de plus en plus de cas de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou encore chroniques, diabète, asthme).

S'y ajoute aussi, selon lui, la transition sur le plan socioéconomique avec une urbanisation accélérée qui a également "modifié les comportements et les problèmes de santé vécus (accidents de la route, troubles mentaux etc)".

Sur le plan politique, il s'est félicité de "la nouvelle gouvernance et de la démocratisation en route qui fait que la société civile a de plus en plus de poids dans le fonctionnement de la société et dans l'influence d'un certain nombre de décisions", avant de lancer: "C'est une réalité nouvelle qu'il faut saluer, elle est porteuse d'espoir".

Cette rencontre a été suivie de la tenue de l'Assemblée générale du Réseau Santé des Marocains du Monde pour valider le calendrier prévisionnel des actions à mener dans le cadre de cette initiative visant à "valoriser les compétences médicales issues de l'immigration marocaine de par le monde et leur apport à leur pays d'origine", selon son président le Dr. Aziz Amar.

Le réseau sera notamment partenaire d'un prochain congrès qui sera organisé à Fès début juillet ainsi que de "la gigantesque" mission de solidarité que son Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM) compte organiser en septembre prochain dans le Royaume, avec la participation de plus de 170 professionnels de la santé, dont plus de 20 pc de Marocains résidant à l'étranger, a-t-il indiqué à la MAP.

Créé suite aux recommandations de plus de 200 compétences médicales marocaines du monde réunies à Paris, le 25 juin 2011, le RSMM est une structure associative indépendante qui regroupe plusieurs dizaines de professionnels de la santé marocains (médecins, chercheurs, pharmaciens, biologistes, bio ingénieurs, kinésithérapeutes et gestionnaires de la santé) exerçant dans plusieurs pays.

Parmi les objectifs du réseau figure le transfert de technologie médicale, l'organisation de missions de solidarité et la participation à la formation du personnel de la santé au Maroc.

23 juin 2012

Source : MAP

Le Forum des compétences américano-marocaines se tiendra vers fin février début mars à Rabat, ont annoncé samedi, à New York, les organisateurs de la réunion préparatoire de ce forum.

Ce Forum ambitionne d'associer davantage les compétences américano-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre les deux pays, ont-ils dit à l'issue de cette rencontre, organisée conjointement par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Ambassade du Maroc à Washington et le Consulat général du Royaume à New York, en collaboration avec le Réseau des compétences américano-marocaines.
Cette rencontre a été l'occasion de discuter et examiner, dans le cadre d'ateliers, les opportunités économiques, d'investissement et de coopération dans différents secteurs, en particulier l'industrie et l'entreprenariat, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'Education, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'environnement, l'énergie et le développement durable.

La réunion a également permis de discuter avec les responsables sectoriels marocains les conditions de succès d'une cinquantaine de projets présentés par les participants et de mettre en valeur l'expertise des compétences nationales établies aux Etats-Unis.

Le public visé étant les personnes morales et physiques porteuses de projets et/ou d'expertise en lien avec les thématiques prioritaires du Forum, qui sont à la recherche de partenariats institutionnels ou d'affaires, d'un marché ou des opportunités d'investissements au Maroc.

Lors de cet événement, qui s'est étalé sur une journée, les participants ont annoncé la naissance du Réseau des compétences américano-marocaines, un répertoire d'information et d'échange de points d'intérêt commun.

La rencontre a aussi permis d'ouvrir le dialogue autour des moyens qui permettront d'optimiser la contribution des Marocains résidant à l'étranger au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Les avancées réalisées par le Maroc dans le cadre du processus de réformes, initié sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que l'engagement du Royaume à la faveur de la promotion de la contribution des MRE au développement d'investissement ont également été présentés lors de cette rencontre.

Cette réunion préparatoire a connu la participation, notamment, de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal, du Consul général du Maroc à New York, Mohamed Karmoune et de John Groarke, directeur de l'Agence américaine pour le Développement international à Rabat (USAID/Maroc).

Des représentants du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et des départements de l'Agriculture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Energie et de l'Environnement, de l'Industrie et des Nouvelles technologies, ainsi que de l'INDH ont aussi pris part à cette rencontre.

24 juin 2012

Source : MAP


Les autorités mènent une guerre sans merci aux sans-papiers depuis trois semaines. Les associations dénoncent et appellent à une politique migratoire respectueuse de l'être humain. Quelles sont les raisons de ce tour de vis…Suite

En France, le taux de chômage des immigrés provenant des pays non européens est de 20,2% contre 8,7% pour les Français. Par contre, ce taux s'élève à 24,2% pour les Français descendants d’immigrés. En d’autres termes, les enfants d’immigrés sont plus exposés au chômage que les immigrés eux-mêmes, révèle le rapport du Haut Conseil à l’Intégration (HCI) intitulé « Intégration dans une économie de sous-emploi » (consulter le rapport). Pour mieux comprendre « ce constat dérangeant », tel qu'il est qualifié par le HCI, Yabiladi a interrogé Patrick Simon, chercheur associé au Centre d'études européennes de Sciences Po et membre de l’unité Migrations Internationales et Minorités à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED).

Yabiladi : Généralement de nationalité française, nés en France ou arrivés dans le pays en bas âge, les enfants d'immigrés sont beaucoup plus exposés au chômage que les immigrés. N’est-ce pas paradoxal ?

Patrick Simon : Le sur-chômage auquel sont exposés les descendants d'immigrés, nés en France ou arrivés enfants, est effectivement une sorte de paradoxe. Il reflète, d'une part, le fait que les immigrés sont dans des niches d'activités économiques où ils trouvent à s'employer (même si leur chômage est beaucoup plus élevé que la moyenne en France), alors que les descendants d'immigrés s'orientent vers un marché du travail élargi, notamment des emplois plus qualifiés où ils sont en concurrence avec l'ensemble de la population. En ayant acquis en moyenne plus de qualification à l'école et en sortant des niches des emplois mal payés, c'est-à-dire en connaissant une certaine mobilité sociale, les descendants d'immigrés s'exposent plus aux sélections fondées sur leur origine, autrement dit aux discriminations.

Le rapport indique un taux de chômage global pour tous les enfants d'immigrés, mais existe-t-il des disparités selon leur origine ?

Il est tout à fait significatif que ce ne sont pas tous les immigrés, ni tous les descendants d'immigrés qui connaissent de plus forts risques de chômage. On observe clairement un clivage entre les immigrés d'origine européenne (Espagne, Italie, Portugal) et leurs descendants, d'une part, et les immigrés originaires du Maghreb et d'Afrique subsaharienne et leurs descendants, d'autre part. Alors que les premiers ont des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale, ce sont les seconds qui présentent les taux de chômage les plus élevés. Ce n'est donc pas tant une question relative au statut d'immigré ou de de descendant d'immigré qu'une question d'origine spécifique. [...] Le système diffus de discrimination pèse sur la mobilité professionnelle des descendants d'immigrés maghrébins et subsahariens. La situation des descendants d'immigrés de Turquie ou d'Asie du Sud-Est est moins critique, mais elle reste malgré tout un peu plus défavorable que celle des personnes d'origine française sur deux générations.

Selon le HCI, la non maîtrise du français et des codes sociaux, l’insuffisance des qualifications ainsi que l’inadéquation entre la demande et l’offre d'emploi expliquent, en partie, l’inaccessibilité d’une grande partie des enfants d’immigrés au marché de l’emploi. Partagez-vous cette analyse ?

Dans les années 1970, avec la transformation de l'économue, le faible capital scolaire des immigrés a rendu plus difficile leur reconversion dans les nouveaux secteurs d'activité. Mais ce qui vaut pour les immigrés ne vaut pas pour les enfants nés en France. Dans leur cas, les défaillances linguistiques et les décalages de maîtrise des codes sociaux ne sauraient expliquer l'essentiel de leurs difficultés d'accès au marché de l'emploi.

Qu'il y ait des problématiques d'adaptation à l'entreprise et de décalage entre les codes attendus et ceux qui sont mobilisables par les jeunes d'origine immigrée, j'en conviens. Mais ces problématiques sont communes à l'ensemble des jeunes de milieu populaire, en particulier (mais pas seulement) dans les périphéries urbaines.

L'effort d'ajustement doit également venir des entreprises dont la culture doit s'ouvrir à la diversité des profils. Il faut également revenir sur les stéréotypes en circulation qui tendent à reporter les représentations forgées à l'égard des immigrés sur leurs enfants nés en France, alors même qu'ils s'inscrivent dans une toute autre dynamique. Evoquer des difficultés d'intégration à leur propos est totalement une fausse piste. Ce qui est en cause, c'est bien la capacité de la société française à fonctionner avec la diversité des origines présentes dans le corps social.

Un autre reproche fait aux enfants d’immigrés est de trop souvent rester dans leurs quartiers pour suivre leurs études. Par conséquent, ces jeunes ne développent pas la culture « d’aller au contact », selon le HCI, ce qui leur ferme de nombreuses portes dans le monde professionnel. Est-ce là une autre partie de l'explication de ce taux de chômage élevé ?

C'est une question intéressante qui ne relève pas seulement d'un manque d'initiative des jeunes « d'aller au contact ». Il leur est également plus difficile de trouver des stages dans les entreprises car les portes se ferment. On peut comprendre que les échecs accumulés finissent par décourager de nombreux jeunes de s'adresser spontanément à des entreprises. L'anticipation de l'échec est un facteur important dans la mécanique de mise à l'écart du marché de l'emploi.

Les enfants d'immigrés, dont les Franco-marocains, se plaignent souvent des discriminations liées aux origines dont ils se sentent victimes. Le HCI préconise la promotion de la diversité et l’égalité des chances à travers plusieurs outils dont le CV anonyme. Est-ce la bonne solution ?

Une expérimentation menée avec pôle emploi sur le CV anonyme est arrivée à la conclusion paradoxale que ce dernier défavorisait les candidats d'origine maghrébine. En conséquence, le CV anonyme n'a pas été adopté en tant qu'élément de politique publique pour lutter contre les discriminations. Quoi que l'on pense de cette décision, le CV anonyme ne pouvait constituer à lui seul une réponse. Il faut conduire une politique volontariste d'égalité qui prenne en compte directement les discriminations ethniques et raciales. [...]

Il s'agit d'identifier où et quand se produisent les sélections fondées sur l'origine, et une fois ces sélections identifiées, il faut modifier les procédures pour assurer plus d'égalité de traitement. Cela vaut aussi pour les salaires, l'accès aux positions de responsabilités, la spécialisation dans certains métiers, etc. Tout reste à faire en la matière, et il est urgent d'agir car la situation ne s'améliore pas depuis 20 ans que nous conduisons des études sur le sujet.

21/6/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

La phase finale d'un programme européen doté de 15 millions d'euros, destiné à lutter contre l'immigration illégale dans 16 pays africains, dont le Maroc, a été présentée jeudi à Rabat.

Ce programme est important pour l'Union européenne (UE), parce que ça démontre que "nous sommes intéressés pour faire un lien entre la migration et le développement économique", a souligné l'Ambassadeur chef de la Délégation de l'UE au Maroc, Eneko Landaburu dans une déclaration à Radio Chaîne Inter.

"Nous avons appuyé, jusqu'à aujourd'hui, un certain nombre de projets dans le monde arabe, dont six au Maroc, qui permettent par une mobilisation de fonds de faire des projets qui luttent contre l'immigration illégale", a-t-il expliqué, précisant que "plus d'un million d'euros sera débloqué et dépensé au Maroc" dans ce sens.

Le responsable européen a cité, à cet égard, l'exemple d'un projet d'aide au profit des femmes dans la région de Béni Mellal, qui a permis la création d'une coopérative de développement agricole avec le soutien d'immigrés marocains résidant en Europe .

21 juin 2012

Source : MAP

 

L'histoire et les influences de la musique marocaine, ainsi que ses différents genres et couleurs, ont été au centre d'une conférence organisée, mercredi soir, dans l'enceinte de la prestigieuse Université Georgetown de Washington.

Cette rencontre, abritée par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université américaine, a ainsi fait la lumière sur les origines de la musique marocaine, notamment celles amazighes, arabes, andalouses et africaines ayant permis de la façonner et contribuer à l'éclosion de ses différents genres et couleurs actuels.

Une attention particulière a été donnée, lors de cette conférence, à la musique andalouse et ses dix siècles d'existence dans le Royaume, depuis la migration des Musulmans d'Andalousie vers le Maroc jusqu'aux grands maîtres contemporains de ce genre musical classique et raffiné.

"La musique andalouse marocaine, considérée autrefois comme élitiste, fut transmise de père en fils dans les villes où elle s'est implantée, notamment Fès, Tétouan et Rabat", a expliqué, à cet égard, l'artiste et compositeur marocain Nouamane Lahlou, faisant remarquer que ce genre musical est composé à son tour de formes variées comme le Malhoune et Al-Gharnati.

Abordant les autres affluents de la musique marocaine, le conférencier a relevé que ceux-ci concernent aussi la musique folklorique, comme "Hidouss" ou "Ahwash" qui trouvent leurs origines dans la région de Souss et dans le Moyen-Atlas.

Une autre manifestation de la musique folklorique, a-t-il poursuivi, est la "Gadra", soulignant que ce genre musical sahraoui "bien enraciné dans la musique marocaine" a aussi influencé la musique andalouse.

21 juin 2012

Source : MAP

Un total de 209.877 Marocains sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin mai dernier, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Ainsi, les Marocains demeurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, suivis des immigrés Equatoriens avec 117.762 personnes, des Chinois avec 86.964 travailleurs et des Colombiens avec 86.885 personnes, indique le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité sociale dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin mai, une hausse de 1,8 pc du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.739.843 de travailleurs.

Sur le total des affiliés étrangers, 658.823 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.081.019 proviennent de pays extracommunautaires. Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid concentrent 42,9 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

21 juin 2012

Source : MAP

Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale en Catalogne (nord-est de l'Espagne) a atteint, jusqu'à fin mai, 47.992 personnes, annonce-t-on jeudi de source officielle espagnole.

Les travailleurs marocains venaient en tête des contingents extracommunautaires inscrits en mai à la sécurité sociale espagnole dans cette région autonome avec une hausse considérable de 1.483 affiliés par rapport au mois précédent, a indiqué le ministère espagnol de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur son site internet.

Le contingent chinois occupait la seconde place, loin derrière les Marocains, avec 23.065 affiliés, talonné par les travailleurs équatoriens avec 22.185 adhérents, a ajouté le ministère espagnol, précisant que le nombre total des étrangers inscrits à la sécurité sociale en Catalogne s'est établi à 382.930 contre 375.063 en avril.

Sur un an, les effectifs des travailleurs étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole dans cette région ont accusé une baisse de 5,71 pc en mai.

Selon la même source, la communauté autonome de Catalogne venait en tête des régions espagnoles en terme d'affiliation des travailleurs étrangers à la sécurité sociale, avec 22 pc.

D'après des chiffres publiés par l'institut catalan des statistiques, les Marocains constituent la plus forte communauté étrangère en Catalogne avec environ 230.000 personnes.

21 juin 2012

Source : MAP

La demande d'asile politique en France a connu pour la quatrième année consécutive une hausse avec plus de 57 000 dossiers déposés (mineurs et réexamens compris) en 2011, les révolutions arabes n'ayant eu aucun impact, selon le rapport annuel de l'Ofpra.

57 337 DEMANDES POUR 10 702 DOSSIER ACCEPTÉS

Ce bilan place de nouveau la France au deuxième rang mondial des pays d'accueil après les Etats-Unis, mais en tête des pays européens, devant l'Allemagne et la Suède. Et sur les 57 337 dossiers examinés en 2011, en augmentation de 8,7 % par rapport à 2010, où 52 762 dossiers avaient été déposés, 10 702 personnes ont obtenu la protection. Les révolutions arabes qui ont provoqué d'importants flux migratoires avec des milliers d'arrivées, notamment de Tunisie, "n'ont pas eu d'impact", car peu d'entre eux demandent l'asile. Sur les dossiers acceptés, 252 provenaient d'Egypte, 184 de Tunisie, 100 de Syrie et 100 de Libye. En 2010, la demande avait été de 52 762 dossiers déposés en France.

Hormis la Suède où la demande d'asile est en baisse (- 6,8 %), elle a connu une forte hausse ailleurs : + 44,9 % en Suisse, + 27,8 % en Belgique, + 13,2 % au Royaume-Uni, + 10,7 % en Allemagne et + 9,7 % au Pays-Bas. En France, elle a amorcé une baisse lors des cinq premiers mois de 2012, avec 23 500 dossiers déposés contre 25 100 pour la même période en 2011.

LE BANGLADESH, EN TÊTE DES DEMANDES

En 2011, le Bangladesh est passé de la deuxième à la première place des pays de provenance avec 3 500 demandes d'asile. "Toutefois, le rythme de progression de cette demande en 2011 (+ 13 %) est largement inférieur à celui de l'année précédente (+ 123 %)", observe l'Ofpra. Autre fait majeur : la demande arménienne, troisième derrière la République démocratique du Congo, qui a enregistré en 2011 un bond de + 107 %, après une baisse de 44 % en 2010. Ce mouvement s'explique par l'inscription de l'Arménie sur la liste des pays "d'origine sûrs" en novembre 2000, puis son retrait par le Conseil d'Etat en juillet 2010, ce qui a entraîné en 2011 une hausse des demandes.

En 2011, 38 % des demandeurs d'asile venaient du continent africain, 28 % d'Asie, 28 % d'Europe et 6 % d'Amériques, selon l'Ofpra qui a observé que la part des femmes est en légère diminution passant de 34,7 % en 2010 à 34,1 % en 2011.

21.06.2012

Source : Le Monde.fr avec AFP

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Une étude a évalué les valeurs qui unissent ou qui séparent les musulmans et les non-musulmans dans six pays d'Europe dont la Belgique. Constat : les musulmans sont fiers d'être belges. L'analyse de l'étude dans Le Soir Selon l'étude européenne Eurislam, commanditée par la Commission européenne et menée dans six pays, dont la Belgique, une très large majorité (entre 56 % et 69 %, selon l'origine ex-yougoslave, marocaine ou pakistanaise) des musulmans sondés se disent fiers, voire très fiers, d'être belges. Seule exception, le groupe turc, où à peine 24 % proclament leur fierté d'être belges.

Les migrants interrogés se considèrent très majoritairement musulmans, quelle que soit leur ethnie : 88 % dans le groupe d'ex-Yougoslaves, 95 % dans le groupe marocain et 98 % dans les groupes turc et pakistanais. Entre 77 % (chez ceux d'origine pakistanaise) et 89 % (chez ceux d'origine turque) ont la nationalité belge. La Belgique et les Pays-Bas se caractérisent par un taux élevé de naturalisations.

D'après Dirk Jacobs, sociologue à l'ULB, l'étude montre par ailleurs qu' « en Belgique et au Royaume-Uni, ils sont davantage partisans de la liberté d'expression que le groupe national majoritaire ». Selon l'ethnie, 71 % à 92 % des musulmans interrogés pensent que tout le monde a le droit de dire ce qu'il veut en public, contre 67 % chez les Belges non musulmans.

L'enquête a été menée auprès de 7.256 personnes, dont 1.197 en Belgique (386 Belges « de souche », 153 ex-Yougoslaves, 256 Turcs, 255 Marocains et 147 Pakistanais).

22/06/2012

Source : Le Soir

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