La France va prochainement assouplir les critères de naturalisation, en supprimant notamment l'obligation de contrat à durée indéterminée ou le questionnaire de connaissance générale imposés par le précédent gouvernement de droite, a annoncé vendredi le gouvernement.
"Il est important d'affirmer une volonté forte d'intégration par la naturalisation. Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, né à Barcelone et naturalisé Français à 20 ans.
Une circulaire en ce sens sera transmise "dans les jours qui viennent" aux préfets, a-t-il précisé.
Elle prévoit de supprimer le questionnaire à choix multiples sur "l'histoire, la culture et la société française" voulu par le précédent gouvernement. Toutefois, "la connaissance de la langue française et l'adhésion aux valeurs" de la République resteront des critères de décision, a indiqué M. Valls.
Les autres critères porteront sur les années de présence sur le territoire, "la stabilité familiale" et l'emploi, a poursuivi le ministre.
L'obligation de détenir un contrat à durée indéterminée (CDI) sera levée pour donner la nationalité à des étudiants méritants, notamment des doctorants, ou des gens travaillant de manière régulière même sous forme de contrat à durée déterminée (CDD) ou d'intérim, a précisé un membre de son cabinet.
28 sept 2012
Source : AFP
Les musulmans de Strasbourg (est de la France) ont découvert jeudi, avec beaucoup d'émotion et de fierté, la Grande Mosquée de la ville, un édifice tant attendu qui se veut ouvert, fédérateur et au rayonnement européen, à l'image de leur ville, et dont la réalisation a été rendue possible grâce à une importante contribution du Maroc, décidée par SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine.
Symbole de l'importance de l'événement, la cérémonie d'inauguration officielle était présidée par le ministre français de l'Intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls, représentant le président François Hollande, en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de plusieurs élus et personnalités religieuses, intellectuelles et politiques.
La plaque dévoilée à cette occasion porte l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son discours, M. Valls a remercié "très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice voie le jour, citant en premier lieu le Maroc. Selon lui, cette mosquée "donne à l'Islam son envergure, son éclat, sa grandeur" .Elle donne à l'Islam "toute sa place. Oui, l'Islam a toute sa place en France, car l'Islam de France c'est aussi la France", a-t-il souligné.
LA PLUS GRANDE MOSQUEE EN FRANCE.
D'un coût de plus de 10 millions d'euros, financés par les dons des fidèles, des collectivités territoriales et des donateurs étrangers, à leur tête le Maroc à hauteur de 3,9 millions d'euros, la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) est édifiée sur un terrain de plus de 10.000 m2 dont plus de 2.700 m2 bâtis, pouvant accueillir jusqu'à 1500 fidèles, dont 500 femmes en mezzanine, soit la surface de prière la plus grande d'une mosquée en France.
Situé au centre de la ville, l'édifice, conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi invite, avec son dôme doré de 24 mètres de haut, ses huit piliers ailés et ses couleurs gris et blanc, à une acceptation tranquille dans la cité.
Après plus de vingt ans de travail et de persévérance de ses initiateurs essentiellement marocains, soutenus par le Sénateur-maire socialiste de la ville Rolland Ries, la Grande Mosquée de Strasbourg est finalement sortie de terre, offrant aux musulmans de la ville et de la région d'Alsace un lieu de culte digne et une immense source de fierté.
Après la Cathédrale et la Synagogue, le nouvel édifice, de par son cachet authentique, enrichit le paysage architectural de la ville et se veut d'ores et déjà un "espace de rencontres", ouvert à tous les Strasbourgeois, et une forme de "passerelle" entre musulmans et non musulmans, selon son initiateur Abdellah Boussouf, un ancien de Strasbourg actuellement Secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME).
Le projet avait connu plusieurs blocages et remises en question en fonction de l'alternance politique dans la ville, la droite ayant interdit l'érection du minaret de la mosquée avant le retour aux affaires du maire socialiste de la ville, M. Ries, en 2008, qui a redémarré le projet, à l'arrêt depuis 2006.
L'ARTISANAT MAROCAIN A L'HONNEUR.
Grâce au savoir faire de maitres artisans marocains, notamment en matière de décoration en Zelliges et en plâtre, la ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe", comme l'a souligné M.Taoufiq.
Des visites guidées proposées deux fois par semaine ont d'ailleurs attiré plus de 24.000 personnes, confirmant l'intérêt fort des Strasbourgeois, en grande majorité non-musulmans, pour la beauté de l'édifice qui enrichit le paysage architectural de la ville alsacienne.
"Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg, ajoute-il.
PLAIDOYER POUR UN ESPACE CULTUREL.
Si l'idée de doter l'édifice d'un minaret est aujourd'hui compromise, l'Association de la GMS n'écarte pas de relancer la construction d'un espace culturel, un projet que soutiendrait M. Ries, à condition qu'il ne dénature pas le cachet de l'édifice.
En "Strasbourgeois de cÂœur", M. Boussouf, quant à lui, promet d'être l'avocat d'une "bibliothèque interreligieuse" adossée à la Mosquée qui jouerait le rôle de "passerelle culturelle" entre les différentes communautés, affirmant être prêt à la défendre partout dans le monde.
Selon lui, cette "mosquée de tous les Strasbourgeois" a bénéficié d'un soutien "unique en France" de la part des représentants des autres cultes, mais aussi de la société civile et des collectivités locales.
Contrairement au reste de la France, en Alsace, en vertu du droit local des cultes, les collectivités locales peuvent participer à la construction des édifices religieux. Pour la GMS, la mairie, le département et la région ont contribué à hauteur de près de 30 pc dans le budget du projet.
27 sept 2012, Nour Eddine HASSANI
Source : MAP
Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, a tenu, jeudi à Toronto, plusieurs rencontres avec des responsables canadiens ainsi qu'avec des représentants associatifs et des compétences marocaines établis dans la province canadienne de l'Ontario, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage, au service du développement de leur pays.
Lors de sa rencontre avec les membres de la communauté marocaine, toutes confessions confondues, le ministre a appelé notamment au renforcement du rôle joué par les Marocains du Canada en vue de les mobiliser et leur permettre de contribuer au processus de développement socioéconomique de leur pays d'origine.
A cette occasion, M. Maâzouz a demandé aux différents acteurs associatifs et aux compétences marocaines de Toronto de s'organiser et coordonner leurs efforts pour relever de grands défis. "Organisez-vous, aidez votre pays afin qu'il puisse vous aider, votre pays a besoin de vous", a dit le ministre en s'adressant au public présent à cet évènement qui a été aussi l'occasion d'examiner les conditions de succès des projets et les opportunités d'investissement et de coopération dans les différents secteurs.
M. Maâzouz a d'autre part saisi l'occasion pour leur présenter les grands axes de l'action du gouvernement destinée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), mettant en avant l'importance accordée par le Maroc aux MRE. Il a notamment cité les stratégies et actions du gouvernement marocain destinées à cette communauté marocaine ainsi que la nouvelle Constitution dont plusieurs dispositions sont consacrées à la participation des Marocains résidant à l'étranger au développement de leur pays d'origine.
Le ministre a aussi expliqué que la stratégie gouvernementale ciblant les MRE vise en particulier la consolidation de leur intégration dans leurs pays de résidence, le renforcement de leurs liens avec leur pays d'origine et l'amélioration des services administratifs qui leurs sont destinés. Il s'agit de l'enracinement sans déracinement, a-t-il insisté.
Cette stratégie, a-t-il ajouté, vise aussi l'amélioration des aspects liés à la gouvernance et à l'organisation concernant les questions touchant les Marocains résidant à l'étranger, soulignant le rôle important que sont appelés à jouer les acteurs associatifs marocains expatriés.
Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les représentants associatifs et les compétences marocaines d'évoquer quelques problèmes rencontrés et d'exprimer leurs attentes se rapportant, entre autres, à l'équivalence de diplômes, à l'encadrement, ou à la bureaucratie.
Le ministre a fait part, dans son interaction avec le public présent, de la volonté du gouvernement de fournir tout l'effort nécessaire pour trouver des solutions aux différents problèmes rencontrés par les Marocains résidant au Canada, en général, et à Toronto, en particulier.
Les rencontres du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger avec les acteurs associatifs et les dirigeants des associations de Toronto se sont déroulées en présence notamment du Consul général du Maroc à Montréal, M. Zoubair Hakam, du président de la communauté juive marocaine de Toronto, Simon Keslassy et de plusieurs représentants de la communauté marocaine de Toronto.
La visite du ministre a été aussi marquée par des rencontres avec le Consul honoraire du Maroc à Toronto, Ralph Lean, et avec la ministre de la sécurité communautaire et des Services correctionnels, ministre déléguée aux affaires francophones, Mme Madeleine Meilleur.
Lors de son entretien avec Ralph Lean, le ministre marocain a notamment appelé le consul honoraire à être plus actif et à utiliser les associations marocaines sur place comme "interlocuteurs". Les discussions entre les deux responsables ont porté aussi sur les actions entreprises en matière d'investissements au Maroc, la question de l'intégration de la communauté marocaine de l'Ontario dans le pays d'accueil et les moyens à même de faciliter la participation de cette communauté dans la chose publique.
Dans le même cadre, M. Maâzouz a eu une entrevue avec la ministre déléguée aux affaires francophones portant sur plusieurs questions pouvant toucher les membres de la communauté marocaine résidants en Ontario. Leur rencontre a notamment permis d'avoir un échange sur l'équivalence de diplômes et l'accélération de l'intégration professionnelle.
La ministre canadienne, qui a occupé auparavant les fonctions de ministre de la Culture et de ministre des services sociaux et communautaire, a exprimé le souhait de voir fructifier les liens entre la communauté marocaine de l'Ontario et son département, soulignant la création du Commissariat aux services en français et la consécration du 25 septembre comme Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.
L'Ontario est la province anglophone canadienne qui compte le plus grand nombre de francophones après le Québec. Sur une population estimée à 13 millions d'habitants, l'Ontario compte quelques 6500 francophones, selon Mme Meilleur.
M. Maâzouz a aussi effectué une visite au Centre Kehila de la communauté juive marocaine (Sephardic Kehila Community Centre) où des explications lui ont été fournies sur cette bâtisse qui dispose d'une fontaine traditionnelle offerte par le Maroc en 2009.
A rappeler que le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre de la visite de travail entamée, jeudi, au Canada par M. Maâzouz.
Ce séjour (26 septembre-2 octobre) sera aussi l'occasion pour raffermir les liens de communication avec les différentes composantes et compétences de la communauté marocaine, à Montréal et Sherbrooke. Elle sera marquée aussi par des entretiens à Ottawa avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada.
28 sept
Source : MAP
La Cité nationale de l’histoire de l’immigration de Paris propose, du 18 au 21 octobre 2012, la 2ème édition du Festival images de la diversité et de l’égalité (FIDEL).
L’édition 2012 du FIDEL se déroulera autour de 3 axes de réflexion : "Algérie contemporaine", "Femmes cinéastes du monde arabe" et "La mixité ou l’identité mise en question".
Le Festival images de la diversité et de l’égalité est un rendez-vous annuel autour de la question de la diversité, de l’altérité, de l’égalité, des discriminations, des expériences singulières, des histoires de vie et d’exil, structuré autour de projections de films de fictions et de documentaires. Tout le programme et plus d’informations : http://www.lefidel.com/
Un pays de l’UE voyant arriver sur son territoire un demandeur d’asile doit lui garantir les conditions matérielles nécessaires pour bénéficier d'un niveau de vie digne, a tranché jeudi la Cour européenne de justice (CEJ).
Cette obligation s'impose même si cet Etat prévoit de transférer le demandeur vers un autre pays de l’UE, comme le lui permet la législation européenne en matière d'asile, a souligné la Cour.
La Cour de Luxembourg devait se prononcer dans une affaire opposant l’Etat français à deux organisations françaises responsables des réfugiés, la Cimade et le Gisti.
La Cimade et le Gisti avaient saisi le Conseil d’Etat français pour obtenir l’annulation d’une circulaire ministérielle du 3 novembre 2009 qui excluait d’une allocation financière les demandeurs d’asile dont la demande avait été déposée en France mais était censée être examinée ailleurs dans l’UE. Le Conseil d'Etat avait porté l'affire devant la CEJ.
Certes, a rappelé la Cour dans son arrêt, la législation européenne sur le droit d'asile (dite Dublin II) stipule qu'un seul pays est responsable de la demande d'asile: le pays d’arrivée du demandeur. Selon les critères de Dublin II, un demandeur qui introduirait une demande dans un autre Etat membre devait donc être transféré vers le pays d’arrivée.
Mais, a souligné la CEJ, le second Etat n'est pas pour autant exempté de ses responsabilités. Il faut donc, souligne l'arrêt rendu jeudi, que les normes minimales pour l’accueil des demandeurs, fixées par une loi européenne de 2003, (soit un logement, de la nourriture, des vêtements, qu’ils soient fournis en nature ou sous forme d’allocation) s’appliquent à tous les demandeurs d’asile, même à ceux dont la demande doit être examinée dans un autre Etat.
28/9/2012
Source : Fenêtre sur l'Europe
Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant d’accéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle d’identité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. C’est dans cette file continue d’usagers que les policiers vont piocher les personnes qu’ils vont contrôler.
Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de l’Est de l’agglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de l’immigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant l’heure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il s’agissait par ailleurs exclusivement d’hommes jeunes, pour beaucoup mineurs d’apparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.
Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing:
L'intégralité des images qu’ils ont recueillies, dont est issu le montage vidéo ci-dessus et qui n'ont pas été réalisées au même moment que notre reportage, n'est pas diffusable pour des questions de droit, mais nous avons pu les visionner. Elles attestent de la même réalité, dans les mêmes proportions. Et confirment, s’il en était besoin, l’étude publiée il y a déjà trois ans par les chercheurs du CNRS Fabien Jobard et René Levy mettant en évidence l’existence des contrôles d’identité au faciès visant spécifiquement le jeune, noir ou maghrébin.
La lutte contre ces contrôles discriminatoires est devenue depuis un engagement de la présidence Hollande. Le ministre de l’Intérieur a decidé d’abandonner le projet d’une remise de récépissé lors des contrôles de police, mais a promis de faire évoluer les pratiques policières vers plus de déontologie. Pour Franco, l’un des porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, les réponses proposées par Manuel Valls sont à côté de la plaque : «Ce qu’on observe gare du Nord montre bien que le problème ne vient pas des policiers eux-mêmes, mais interroge la pratique policière collective qui génère cette discrimination. Et cela pose la question même de la raison de ces contrôles d’identité et de leur efficacité.»
Fouille succinte, mais assez humiliante
De fait, un détail saute à l’œil lorsqu’on regarde s’enchaîner ces contrôles gare du Nord : in fine, les policiers semblent n’interpeller jamais personne. Chaque contrôle se déroule de la même façon. Un des policiers hèle un passant, il l’entraîne un ou deux mètres plus loin vers des collègues, lui demande de sortir ses papiers et de se positionner bras écartés contre le mur. L’un des policiers se charge d’une fouille-palpation. La fouille est succinte, pas de quoi repérer une barrette de shit dans une basket, mais assez humiliante puisqu’elle se déroule au vu de tous les usagers qui défilent. Pendant ce temps, le deuxième policier prend la pièce d’identité, et le troisième appelle son central pour vérifier lesdits papiers. L’opération dure quelques minutes avant que la personne contrôlée ne soit relâchée.
Sur les images en continu du collectif, pas une seule fois une personne n’est interpellée. Lors de notre propre observation, un seul garçon, visiblement mineur et n’ayant pas ses papiers sur lui, a été emmené au poste. Ce jour-là, à quelques mètres de la première équipe, d’autres policiers procèdent à des contrôles là où les portillons sont fermés : ils choisissent alors les usagers resquilleurs. Mais les relâchent, comme les autres, leur dispensant une simple remarque sur le fait qu’il faut voyager avec un titre de transport. Nous n’avons vu aucune interpellation de personne sans papiers, ce qui n’a rien de surprenant : les sans-papiers évitent les gares, lieux où les contrôles sont quotidiens.
«Une forme de résignation»
Tous les contrôles auxquels nous avons assisté se sont déroulés sans le moindre problème. Le vouvoiement semblait de rigueur. Les personnes «sélectionnées» dans la file par les policiers se plient sans mot dire aux injonctions qui leurs sont données et ne posent que rarement la question du pourquoi de ces contrôles et de ces fouilles au corps. Franco, le porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, voit là «une forme de résignation mêlée à une méconnaissance des gens de leurs droits». Les personnes que nous avons pu interroger après leurs contrôles ne semblaient en effet pas s’offusquer d'être ainsi sélectionnées. La plupart se disant «habitués». En regardant une vidéo tournée gare du Nord le lendemain de notre reportage, nous repérerons d’ailleurs un jeune garçon maghrébin que nous avons déjà vu se faire contrôler la veille: dans un lieu où défilent chaque jour des dizaines de milliers de passants, une même personne peut être contrôlée exactement au même endroit à moins de vingt-quatre heures d’affilée.
27/9/2012, Alice Géraud
Source : Libération.fr
Le CCME soutient l’organisation de DABA MAROC, saison artistique et citoyenne en Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une saison qui s’étale d’octobre 2012 à janvier 2013, avec plus de 150 artistes, dont bon nombre issus de l’émigration marocaine et participeront à 60 propositions artistiques. La programmation "DIASPORIQUES" est proposée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et soutenue par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger.»…Suite
C’est un projet vieux de vingt ans. La grande mosquée de Strasbourg (Bas-Rhin) devient officiellement le plus vaste lieu de prière musulman de France, à l'occasion de son inauguration, jeudi 27 septembre. Le ministre français de l’Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, a représenté le président François Hollande à cette occasion.
Cette inauguration s'est également déroulée en présence d'une importante délégation marocaine, conduite par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq et l'Historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, ainsi que de M. Abdellah Boussouf, principal initiateur de ce grand projet et actuel Secrétaire général du CCME.
Les deux ministres marocain et français ont dévoilé à cette occasion la plaque commémorative gravée de l'inscription "M. Manuel Valls, ministre de l'intérieur, représentant officiel du président de la république, François Hollande et M. Ahmed Taoufiq, représentant officiel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ont inauguré jeudi 27 septembre la Grande Mosquée de Strasbourg".
Dans son intervention, Ahmed Taoufiq a estimé que "La ville de Strasbourg s'embellit aujourd'hui d'un "autre beau joyau de la foi sur le front de l'Europe". "Il y a sûrement unanimité, unanimité autour de l'esthétique. Les mosquées font aussi la beauté des cités en pays d'Islam, mais il n'est pas moins important de voir que les plus grandes de ces mosquées se situent topographiquement au centre des places", comme l'est la Mosquée de Strasbourg,
Quant Manuel Valls, il n'a pas manqué de remercier " très sincèrement" les donateurs qui ont contribué à ce que ce nouvel édifice, citant en premier lieu le Maroc, qui a contribué à hauteur de 4 millions d'euros à la réalisation de la mosquée.
"Le moment que nous vivons, ensemble, ici, aujourd'hui, marque une concrétisation. C'est un moment d'intense joie que j'ai plaisir à partager avec vous. Depuis de longues années, ce projet de Grande mosquée était dans les têtes et dans les coeurs. C'est, dorénavant, une réalité. Les musulmans de Strasbourg ont un nouveau lieu de culte dont ils peuvent être particulièrement fiers", a-t-il dit. "Les mosquées, comme les églises, les temples, les synagogues font partie de notre paysage national. Cette variété des lieux de culte dit ce que nous sommes : un peuple riche de sa diversité qui a su, au fil des époques, accueillir, rapprocher, unifier. La France n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans le vaste mouvement du monde", a poursuivi le ministre.
Cette Grande mosquée, implantée à moins de deux kilomètres de la cathédrale Notre-Dame, a la force du symbole, a souligné Manuel Valls. "Elle donne à l'islam son envergure, son éclat, sa grandeur, elle donne à l'islam toute sa place. Oui, l'islam, deuxième religion de notre pays, a toute sa place en France car l'islam, c'est aussi la France", a-t-il martelé.
"Pour ne pas prier dans des caves ou dans la rue, les musulmans de France ont droit à des lieux de culte dignes", a-t-il encore affirmé en annonçant des initiatives prochaines pour faciliter le financement des projets.
Le ministre de l'Intérieur a également rendu hommage à la "sagesse des responsables du culte musulman" et à "la maturité dont ont fait preuve les musulmans de France" après la diffusion sur internet du film islamophobe "L'innocence des musulmans" et les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo en France.
L'islam de France a, selon lui "démontré de la manière la plus équilibrée sa capacité à répondre sereinement à la caricature et aux instrumentalisations de tous bords. Il a affirmé son attachement total aux valeurs de la République."
Le ministre français a par ailleurs lancé un cinglant avertissement aux intégristes et aux salafistes. "Je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs", a-t-il déclaré.
Pour le président du Conseil Français du Culte Musulman, Mohammed Moussaoui, Les musulmans de France sont dans leur immense majorité des citoyens responsables qui respectent le pacte civique et adhèrent totalement aux valeurs qui régissent notre pays".
"Notre République a pour devise : « liberté, égalité, fraternité ». La liberté se met elle-même en danger si elle oublie la fraternité. La fraternité, qui impose le respect mutuel, est une valeur fondamentale pour notre vivre-ensemble.Nous voulons consolider ce vivre ensemble, faisons en sorte que cela soit possible !", a-t-il ajouté.
Pas moins de 1 200 personnalités assistent à cette cérémonie, dont le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, et des représentants catholiques, protestants et juifs. "Les gens sont contents d'avoir un lieu digne pour prier, cela renforce notre sentiment d'appartenance totale et définitive à la communauté nationale", estime Saïd Aalla, le président de l'association qui gère le lieu de culte, estimant que "C'est une mosquée citoyenne", "européenne" et "alsacienne".
Même écho de la part d'Abdallah Boussouf, qualifié par le sénateur-maire de Strasbourg de "Père fondateur" de la Grande mosquée. M. Boussouf a rappelé que "Dés le départ, notre esprit était de faire un lieu d'accueil pour tous les citoyens de Strasbourg", soulignant que dans le "modèle alsacien de gestion des religions, paisible et équilibré, cette mosquée se veut celle d'un islam du +juste milieu+".
Conçu par l'architecte italien Paolo Portoghesi, la Grande mosquée, situé en lisière du centre-ville, est doté d'un dôme de cuivre qui culmine à 20 mètres, mais pas de minaret. La grande salle de prière de 1.300 m2 est d'une capacité d'accueil de 1 500 fidèles. Des artisans marocains, venus de Fès, ont déployé leur savoir-faire ancestral pour orner de mosaïques et de stuc les salles de la mosquée. 400 000 pièces de faïence importées du Maroc ont été assemblées, à la main, sur place.
Cet édifice magnifique, d'un budget de 10,6 millions d'euros, a surmonté bien des obstacles avant de voir le jour. L'association porteuse du projet, présidée à l'époque par Abdallâh Boussouf,a bataillé dur pour le faire aboutir. Validé en décembre 1999 par la municipalité socialiste, le rpojet avait été remis en cause à l'arrivée au pouvoir de l'UMP en 2001 puis relancé en 2008 avec l'élection du socialiste Roland Ries.
Grâce au régime concordataire appliqué en Alsace, une exception à la loi de 1905, .les collectivités locales, ville, région, département, ont participé au financement de la mosquée à hauteur de 26%.
Le Concordat, signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII pour mettre un terme aux conflits entre l’Eglise catholique et l’Etat français., s'est élargi aux protestants et juifs. Peu présent sur le territoire français à l'époque, l'islam est exclu de ce régime mais il profite de certaines dispositions de ce droit local.
Outre la participation des fidèles à hauteur de 33% et du Maroc, l'Arabie-saoudite a contribué avec 900 000 euros et le Koweït avec 500 000 euros.
Selon Olivier Bitz, adjoint au maire (PS) chargé des cultes, cette mosquée "splendide" est "une fierté pour Strasbourg", et permettra aux musulmans de pratiquer leur culte "dans la dignité qu'ils méritent".
"Strasbourg est une ville de brassage. C’est le lieu du Parlement européen et de la Cour européenne des droits de l’homme. Aujourd’hui, la Grande mosquée, dont l'idée a germé dans les années 1990, fait pleinement partie du patrimoine architectural. Des centaines de Strasbourgeois veulent la visiter. Ce lieu fait reculer l’ignorance", a-t-il relevé.
Faisant partie de la première équipe qui a travaillé et soutenu sur le projet, l'ancien maire socialiste de Strasbourg, Catherine Trautmann a toutefois regretté l'absence d'un centre culturel auquel s'était opposé son successeur UMP. "Cette très belle mosquée doit avoir son centre culturel. Je suis sûre que l'équipe qui dirige la mosquée l'obtiendra".
27 /9/2012, Hasna daoudi
Source : Atlas info.fr
Un programme de réforme participatif visant à instaurer une nouvelle politique nationale de migration vient d'être lancé, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'immigration et aux Tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri. Il s'adressait mercredi 26 septembre à la communauté tunisienne qui réside dans le Sud et le centre de la France.
Parmi les composantes de ce mécanisme, la révision des interventions de l'Office des Tunisiens à l'étranger et de la mission de l'attaché social, a-t-il expliqué.
Le département est attaché à l'application des conventions signées avec les pays d'accueil, s'agissant, notamment, de la convention cadre conclue entre la Tunisie et la France en 2008 relative à la migration et au développement solidaire.
Les attachés sociaux qui étaient présents à cette rencontre ont soulevé le cadre législatif et consensuel à mettre en place pour organiser une consultation sur les préoccupations des Tunisiens résidant à l'étranger afin de mieux réussir les programmes qui leur sont destinés.
Ils ont appelé à la nécessité de défendre la neutralité de l'attaché social, de reconsidérer les attributions et de définir sa relation avec les structures administratives. Les représentants de la communauté tunisienne à l'étranger suggèrent, également, l'élaboration d'un guide des services fournis par l'attaché social et l'évaluation du programme d'enseignement d'Arabe.
Ils se sont prononcés en faveur de la création d'un conseil supérieur pour la défense des droits des émigrés et de mécanismes favorisant l'intégration des émigrés clandestins de retour dans le pays, dans la vie économique.
27/9/2012
Source : Espace manager/TAP
Face à NKM, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir cette promesse de campagne, mais pas tout de suite.
Drôle de duel. Nathalie Kosciusko-Morizet avait été choisie pour «représenter l'opposition» face au premier ministre de François Hollande lors du débat sur France 2 jeudi soir. L'ex-porte-parole du président-candidat Nicolas Sarkozy, comme l'a appelée non sans malice Jean-Marc Ayrault, a porté le fer sur les promesses non tenues de la gauche et le manque d'autorité du chef du gouvernement. Le débat à fleurets mouchetés a longuement porté sur le droit de vote des étrangers non communautaires pour les élections locales. «Vous inventez des leurres» pour détourner l'attention de la crise, selon NKM.
Tenir la promesse
Ayrault a défendu cette vieille promesse de la gauche, cent fois reportée. Pour lui, le droit de vote n'est qu'«une première étape» vers l'intégration, l'étape ultime étant l'accession à la nationalité française. Auparavant, dans le cours de l'émission, le premier ministre avait réaffirmé sa volonté et celle de Hollande de tenir la promesse. Le président «tient à ce que cette promesse soit respectée», même si elle est «plus difficile que les autres» à mettre en œuvre. Car, a-t-il reconnu, «nous n'avons pas la majorité, donc il faut la rechercher». «Je veux dépassionner ce débat, ne pas en faire un enjeu de politique intérieure et d'affrontement», a-t-il dit, affichant sa détermination à «convaincre» les 30, 40 députés de droite ou du centre qui permettraient d'atteindre la majorité des trois cinquièmes pour voter la réforme constitutionnelle en Congrès. À la question de savoir si l'engagement présidentiel serait tenu «maintenant», Jean-Marc Ayrault a répondu qu'il le serait «plus tard».
28/09/2012, François-Xavier Bourmaud
Source : Le Figaro
L'Union Européenne (UE) a accordé mercredi à la Mauritanie une subvention de 8 millions d'euros pour une meilleure "gestion de la migration" et un "contrôle amélioré des frontières", alors qu'au Mali voisin, des groupes islamistes armés occupent plus de la moitié du territoire.
Ce financement européen doit notamment permettre "de rendre les postes de frontières opérationnels, pour faciliter le passage des personnes ainsi que les échanges commerciaux", a affirmé la délégation de l'UE à Nouakchott dans un communiqué.
Pour les deux parties, "ce volet doit prendre en compte les menaces sécuritaires qui pèsent sur la région, et l'importance de la maîtrise des frontières dans la lutte contre le terrorisme".
Le nord du Mali voisin est depuis près de six mois sous le contrôle d'islamistes extrémistes armés liés à la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui en ont évincé des rebelles touareg auxquels ils s'étaient initialement alliés.
Le 17 septembre, à Nouakchott, les présidents sénégalais Macky Sall et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avaient exprimé "leurs profondes préoccupations quant aux graves menaces résultant de la situation au Nord-Mali pour la paix et la sécurité de la sous-région sahélo-saharienne".
Ils avaient évoqué dans un texte commun "le développement de la criminalité transfrontalière, en particulier le trafic illicite d'armes, de drogue, d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le terrorisme".
Dans son communiqué, l'UE affirme que "le contrôle amélioré des frontières n'entravera cependant pas la libre circulation des personnes" mais "permettra de protéger les migrants qui se déplaceront dans un cadre légal".
26 sept 2012
Source : AFP
La programmation de ''Daba Maroc2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelle'' (Belgique), sera dévoilée à l'occasion d'une conférence de presse, qui sera organisée le 1er octobre prochain à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat par le ministère de la culture, a indiqué un communiqué de ce département.
Seront présents à cette conférence de presse, MM. Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, Abdellatif Mâzouz, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des marocains résidant à l'étranger, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Driss El Yazami, président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Ahmed Boukkous, recteur de l'institut Royal de la culture amazighe, Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain, Mme Lamia Radi, directrice de la coopération et de l'action culturelle au ministère des affaires étrangères et de la coopération et M. Driss Khrouz, commissaire marocain de la saison artistique et culturelle ''Daba Maroc'', a précisé la même source.
Le Maroc, en partenariat avec Wallonie-Bruxelles International (WBI), organisera, à partir du 3 octobre prochain, une série de rencontres artistiques s'articulant autour du thème central : ''Daba Maroc'' ayant pour objectif de faire découvrir la création marocaine contemporaine dans sa richesse et sa diversité aux Marocains de Belgique et au public belge, appelés à découvrir le foisonnement d'une culture vivante millénaire et ouverte sur son époque, a rappelé la même source.
Plus de 150 artistes participeront à 60 événements artistiques qui se dérouleront d'octobre 2012 à janvier 2013, notamment 3 projets majeurs bâtis autour de résidences et d'échanges entre le Maroc et la Belgique. Outre les disciplines classiques tels la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma, le programme prévoit, aussi, des initiatives innovantes dans les domaines de la danse contemporaine, des arts urbains, du design, de la mode, de la production vidéo .
''Daba Maroc 2012, saison artistique et culturelle du Maroc en Wallonie-Bruxelles'' s'inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations à travers le programme ''dialogue et modernité''. L'événement s'inscrira sur le long terme et ambitionne de marquer le monde des arts et des lettres : reflets et témoignages de la création contemporaine marocaine, prolongements dans les rapports humains, ainsi, créés.
La saison ''Daba Maroc'' est le fruit de collaboration entre plusieurs institutions marocaines, notamment le ministère des affaires étrangères et de la coopération, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le ministère délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, le centre cinématographique marocain, l'institut Royal de la culture amazighe.
Source : 26 sept. 2012
Source : MAP
Le projet pilote "Marocains de l'étranger pour le développement du Maroc" (MEDMA2) a été officiellement lancé mardi à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de coopération entre la Belgique et le Maroc.
Destiné à la mobilisation des compétences marocaines résidant en Belgique pour réaliser des projets d'investissement dans leur pays d'origine, le projet bénéficie, à titre expérimental, au développement socioéconomique de trois régions, à savoir Tanger-Tétouan, Taza-Al Hoceima-Taounante et l'Oriental, indique mercredi un communiqué du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, notant que le programme ambitionne la création d'un minimum de 15 entreprises dans des secteurs productifs en apportant appui et assistance aux promoteurs marocains résidant en Belgique avec une enveloppe budgétaire de 1,2 million d'euros.
La coopération entre le Maroc et la Belgique permettra "la canalisation des ressources vers des investissements productifs", a souligné à cette occasion le ministre de tutelle, Abdellatif Mâzouz, relevant que la démarche de co-développement permettra aussi "la canalisation des compétences, de l'expertise et de l'épargne d'une catégorie de nos concitoyens vers des investissements productifs dans un processus de développement solidaire".
"Les régions choisies sont à fortes potentialités de développement", a-t-il dit, mettant en valeur les grands projets structurants qui y ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI et l'implication efficace de plusieurs partenaires.
S'agissant de la démarche de réalisation de ce programme de coopération, M. Mâzouz a relevé que celle-ci débute par un diagnostic et termine par une évaluation des résultats, en passant par la mise en Âœuvre opérationnelle, le suivi de l'exécution, l'information, la communication et la mise en réseau des acteurs.
Le pilotage du projet MEDMA2 sera assuré par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Hassan II et l'organisation internationale des Migrations.
26 sept. 2012
Source : MAP
Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l’étranger, se rendra au Maroc du 27 au 30 septembre 2012. Près de 45 000 de nos compatriotes sont inscrits au registre des Français expatriés dans ce pays, où ils contribuent à la consolidation de l’amitié franco-marocaine.
À Rabat, la ministre déléguée s’entretiendra avec Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et avec Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants. Elle aura une réunion de travail avec Driss El-Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.
La ministre déléguée rencontrera nos compatriotes et les agents des consulats généraux de Rabat et de Casablanca. Elle aura des réunions de travail avec les élus des Français de l’étranger, les consuls et les responsables d’associations.
À Casablanca, Hélène Conway-Mouret s’entretiendra avec les responsables de la chambre française de commerce et d’industrie et les conseillers du commerce extérieur sur le thème de la présence économique française au Maroc. Elle aura également des échanges avec Mohamed Sajid, maire de Casablanca, et Mohamed Boussaid, préfet de la région du Grand Casablanca. Elle visitera par ailleurs le Lycée Lyautey et rencontrera la communauté française au cours d’une réception organisée dans le nouvel établissement Sofitel de Casablanca.
La ministre déléguée se rendra également à Essaouira, afin de participer à un événement consacré au rôle des femmes, et s’entretiendra avec les représentants de la communauté française à l’Alliance française. Elle rencontrera également André Azoulay, conseiller au cabinet royal.
À Marrakech, Hélène Conway-Mouret rencontrera Fatim Ezzahra El Mansouri, député-maire de Marrakech, ainsi que Mohamed Faouzi, préfet de Marrakech. Elle déposera une gerbe à la mémoire des victimes de l’attentat du 28 avril 2011.
Source : Site France diplomatie
Le festival "Origines Contrôlées" poursuit, pour la 9e année consécutive, sa démarche mêlant spectacles, expressions artistiques et débats autour de l'histoire et de la mémoire de l'immigration et des quartiers populaires, des discriminations et de l'égalité des droits.
Le festival Origines Contrôlées propose durant une semaine, du 28 Septembre 2012 au 23 Novembre 2012,
des rendez-vous artistiques mêlant musique, théâtre, stand up, hip-hop; ainsi que des rencontres-débats autour de l'histoire de l'immigration, des mouvements culturels et politiques, de la mémoire des quartiers populaires. Pour consultez la programmation
Maka Kotto, Camerounais d’origine vient d’être nommé ministre de la Culture et des Communications du Québec. Il devient ainsi le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Canada. Il a été nommé par Pauline Marois, premier ministre femme de l’histoire du Québec.
Nul n’est prophète en son pays. Cet adage très répandu trouve tout son sens dans la vie de Maka Kotto. Né il y a presque cinquante et un ans à Douala, la capitale économique du Cameroun, le jeune Maka kotto dont le rêve était de devenir prêtre, quitte à 17 ans le pays qui l’a vu naitre pour poursuivre ses études non de théologie mais de sciences politiques, en France. Frustré par le régime en place qui ne lui permet pas d’exprimer librement son autre passion, la poésie « La majorité d’entre nous sommes partis à l’étranger. Il n’y avait pas de place pour la démocratie et la liberté. Seulement pour le népotisme et la corruption », rapporte-t-il à Camer.be.
En France, malgré ses études entamées en sciences politiques, il a un rêve en tête : faire de la comédie. Il commence par faire de la figuration, puis entre au célèbre Cours Florent, sous la direction de Francis Huster. Avec ses camarades de classe, il monte une petite troupe. En 1984, Michel Blanc lui offre son premier rôle au cinéma dans Marche à l’ombre. Puis c’est le tour d’Édouard Molinaro de lui faire confiance dans L’Amour en douce. Tout s’enchaîne. En 1987, La Vieille Dame et l’Africain, série télévisée avec Danielle Darrieux, lui donne l’occasion de dénoncer le racisme à l’écran. Par la suite, il jouera un médecin africain devenu pompiste à Montréal, dans Super sans plomb ; "Joseph Kasa-Vubu", le premier président de la République démocratique du Congo, dans Lumumba de Raoul Peck ; puis il incarne le rôle de "Bouba" dans Comment faire l’amour avec un noir sans se fatiguer, d’après le roman de Dany Laferrière.
Tout à coup, suite à une rencontre avec l’écrivain haïtien Dany Laferrière, il décide de tourner la page française de sa vie pour s’installer en 1989 au Canada. Non pour continuer dans la comédie, mais pour s’intéresser à la politique et devient ainsi, le premier député noir « je suis devenu député d’abord par pur symbole, dit-il. Parce qu’il faut bien que quelqu’un commence, sinon, la porte ne s’ouvrira jamais ». Une audace qui lui vaut aujourd’hui d’entrer dans l’histoire en devenant le premier Canadien d’origine africaine à obtenir un portefeuille ministériel au Québec.
23 septembre 2012, Christophe Lele
Source ; AfriK .com
Pour contourner l'interdiction de placer en garde à vue les étrangers au seul motif de leur situation irrégulière, le ministre de l'Intérieur déposera vendredi un projet de loi permettant de les retenir jusqu'à 16 heures.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, veut donner du corps à sa politique de fermeté face à l'immigration irrégulière. Dès vendredi, le gouvernement doit déposer en Conseil des ministres un projet de loi autorisant une rétention de moyenne durée pour les étrangers arrêtés en situation irrégulière sur le territoire. Celle-ci pourrait atteindre jusqu'à 16 heures, pour permettre aux forces de l'ordre de vérifier la situation réelle des personnes interpellées et engager une éventuelle procédure d'expulsion. Au lieu des quatre heures actuellement autorisées. C'est, en tout cas, ce qu'a affirmé au Figaro le cabinet du ministre, à Beauvau.
Jurisprudence européenne
Ce dispositif essentiel à l'efficacité de la politique d'éloignement des clandestins, est très attendu par les policiers et les gendarmes, qui s'estiment juridiquement désarmés dans ce domaine depuis un arrêt de la Cour de cassation rendu le 5 juillet dernier. Pour se conformer à la jurisprudence européenne, la haute juridiction avait en effet déclaré illégale la garde à vue des étrangers (vingt-quatre heures renouvelables une fois) au seul motif qu'ils étaient en situation irrégulière.
Contrôle de légalité
Pas moins de 60.000 personnes seraient concernées chaque année par une telle mesure. Sous le précédent gouvernement, Claude Guéant avait laissé dans ses cartons un projet de rétention allongée. Manuel Valls le met en forme et ajuste le tir. «La question qui se pose est de savoir si cette mesure passera le filtre du contrôle de légalité», estime un juriste à Beauvau. Car la haute magistrature est sourcilleuse lorsqu'il s'agit de faire respecter l'équilibre entre les besoins légitimes de sécurité et le respect dû aux libertés fondamentales.
26/9/2012, Jean-Marc Leclerc
Source : Le Figaro
La Grande mosquée de Strasbourg sera inaugurée ce jeudi en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. C’est l’aboutissement d’un projet de plus de vingt-cinq ans, passé par des péripéties complexes.
Pour eux, c’est le projet d’une vie : ce sont les étudiants musulmans, essentiellement marocains, qui ont forgé un jour l’idée folle de construire une mosquée à Strasbourg. Aujourd’hui, ils sont quadragénaires ou quinquagénaires et plus d’un sera très ému ce jeudi d’inaugurer l’édifice de Mario Portoghesi, avec ses huit piliers ailés et sa coupole dorée.
Au début des années 80, ils ont prié, avec la génération précédente, dans des chambres de foyers de travailleurs, puis dans des églises prêtées par des communautés chrétiennes, avant d’acheter un jour l’ancienne usine de foie gras de l’impasse du Mai.
Mais ils rêvent de mieux, de plus grand, de neuf, à l’échelle d’un islam qui croît et s’implante durablement à Strasbourg. Un projet s’échafaude, que porte Abdellah Boussouf, qui réussit à coordonner en 1992 une dizaine d’associations cultuelles.
L’appel des religions « statutaires »
L’équipe trouve des oreilles à la mairie dans l’équipe de Catherine Trautmann (PS), l’appui confraternel des cultes « statutaires » dans un appel cosigné par les autorités catholiques, protestantes et juives en 1998 – mais un obstacle de taille chez ses coreligionnaires : un contre-projet s’élabore, porté par les « Français-musulmans », baptisé Institut musulman d’Europe et présidé par l’universitaire Ali Bouamama.
Eux aussi ont leurs relais à la mairie. Commence une compétition un peu pénible entre les deux équipes que le nouveau maire PS, Roland Ries, malgré ses efforts, n’arrive pas à fédérer.
Il tranche donc. Ce sera l’équipe Boussouf, dont le projet est « mûr ». Choix ratifié par le conseil municipal, et qu’un jury transforme en plans : ceux du beau lieu de culte imaginé par l’architecte italien Paolo Portoghesi, superbe et coûteux (18,3 millions d’ € alors). Entre les terrains possibles, le choix est fait : ce sera au Heyritz, au bord de l’eau.
L’alternance politique à la mairie de Strasbourg, en mars 2001, change la donne. L’équipe de Fabienne Keller (à l’époque UDF) et Robert Grossmann (à l’époque RPR) n’est pas hostile à la mosquée. Mais elle veut réétudier le dossier, à ses yeux mal engagé.
Dix-huit mois plus tard, elle décide d’aider… la même équipe Boussouf. Mais elle veut un édifice plus modeste (6 millions d’ €, sans espace culturel ni minaret) et sans financement étranger. Le choix de l’équipe Boussouf outre le P r Bouamama, qui y voit une nouvelle victoire des « fondamentalistes ».
La première pierre, sur le terrain défriché du quai Mayno, est posée fin octobre 2004. La Ville, la Région, le Département, apportent leur écot – ainsi que, pièce à pièce, la générosité des croyants musulmans, ramadan après ramadan.
Le chantier, qui ne commence vraiment qu’en 2006, dure, troublé par des problèmes techniques, d’argent, et un contentieux avec une entreprise que la Ville aide à dénouer. L’équipe évolue : à Abdellah Boussouf, devenu en 2007 secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, succède Mohamed Latahy, Driss Ayachour, puis, en 2009, Saïd Aalla.
Ramadan 1 433
Huit ans après la première pierre, le ramadan 1 433 (selon le calendrier de l’Hégire) a pu être vécu dans la Grande mosquée. Jeudi aura lieu l’inauguration officielle en présence du ministre de l’Intérieur (et des cultes) Manuel Valls. Il y a quatorze ans, lors de l’ordination de M gr Joseph Doré comme archevêque de Strasbourg, c’est un autre ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui avait, à Strasbourg, invité l’islam « à la table de la République ».
26/09/2012, Jacques Fortier
Source : DNA
Ce remarquable documentaire, d’une très belle intégrité, donne la parole aux clandestins venus d’Afrique en Europe au risque de leur vie.
L’errance tragique des clandestins, partis d’Afrique à la poursuite du « rêve occidental », donne lieu, depuis quelques années, à un nombre croissant d’œuvres cinématographiques.
Des documentaires ou des fictions, réalisés d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, à l’exemple de La Pirogue, de Moussa Touré, présenté au Festival de Cannes en sélection « Un certain regard » et attendu dans les salles le 17 octobre prochain. Aucune d’elles, pourtant, n’avait recueilli avec autant d’intensité, de dignité, la parole de ceux qui, s’ils ne meurent pas assoiffés, affamés ou noyés, n’ont, pour toute victoire, que le droit de glisser comme des ombres aux marges de nos sociétés.
Écartant d’un même mouvement la posture militante ou l’apitoiement facile, Oriol Canals, au cours d’un travail de sept années, est allé droit à ce qui manquait : les mots de ces hommes errant de villes en villages, longeant sous l’implacable soleil d’interminables rubans d’asphalte, trouvant refuge sur des terrains vagues ou dans des bâtiments abandonnés.
Autour d’eux, le manège des voitures et des camions pressés, symbole de ce monde opulent et affairé, tourne sans voir, sans s’arrêter. Entre une petite caméra et un drap blanc agrafé au mur, ils sont là qui témoignent, en mots simples et pudiques, confrontés à leur capacité à dire – ou pas.
dire la réalité de ce « rêve occidental »
Ils racontent la succession des enfers : le désert à pied, la mer en pirogue, la chaleur et le froid, la faim et la soif, l’affaiblissement, la mort de ceux qui les entourent et la certitude de leur fin prochaine. Puis l’extrême indigence qui attend les survivants, l’absence de papiers, la peur et la faim, encore et toujours. La honte de cet « échec », qu’ils acceptent pourtant de confier.
Pour chacun d’eux, Oriol Canals a réalisé une cassette vidéo envoyée chez eux, en Afrique, à leurs pères et sœurs sans nouvelles. Terrassés par la dureté de leur sort, ils veulent dire la réalité de ce « rêve occidental » qui les a perdus. Certains ont des mots d’une profondeur inouïe, qui donne à saisir celle de leur souffrance. Il faut les entendre.
26/9/2012, Schwartz
Source : La Croix
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