dimanche 19 janvier 2025 16:23

Les démarches administratives restent un casse-tête mais l'ambiance est apaisée parmi les étudiants étrangers non européens en France, qui préparent leur rentrée libérés du poids d'une circulaire du précédent gouvernement leur restreignant le droit au travail.
"Je viens ici pour étudier. Pas pour chercher un travail", précise d'emblée Talal Alkanj, un Libanais de 22 ans inscrit en master de génie civil à l'université Paris VII.

A la Cité internationale universitaire de Paris, il attend son tour pour valider son visa auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration qui tient un guichet commun avec la Préfecture de police.

"Si une opportunité se présentait à la fin de mes études, poursuit toutefois le jeune homme, ce serait décevant" de devoir dire non faute de titre de séjour.

Le gouvernement a abrogé dès juin la circulaire dite Guéant, du nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, sur les étudiants étrangers. Le texte demandait, depuis le 31 mai 2011, aux préfets d'instruire "avec rigueur" leurs autorisations de travail et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut d'étudiant à salarié.

De nombreux employeurs avaient dû renoncer à embaucher de jeunes diplômés étrangers, certains très qualifiés, qui s'étaient retrouvés en situation irrégulière, sous la menace d'une reconduite à la frontière.

L'abrogation de la circulaire a "eu un effet vertueux immédiat pour ceux qui avaient un dossier en souffrance", indique Fatma Chouaïeb, porte-parole d'un collectif en pointe sur cette question.

"Pour les tout récents diplômés, le processus est toujours en cours", relève-t-elle. "Tout n'est pas parfait, les pratiques préfectorales ne sont pas toutes alignées" sur le nouveau texte.

4e rang mondial

Quant aux primo-arrivants, ils font leur rentrée dans un "climat apaisé", selon Carine Camby, déléguée générale de la Cité internationale. "Ils sont plus détendus, il y a beaucoup moins d'anxiété que l'an dernier."

"Je ne suis pas inquiet pour mes papiers", confirme le Tunisien Mahfoudh Friji, étudiant en cinéma de 22 ans. Une fois diplômé, s'il trouve un travail, il restera. Mais "ça risque d'être dur, il y a beaucoup de concurrence en France".

Pour Carine Camby, il faut en effet relativiser l'impact quantitatif de la circulaire Guéant. "La France est restée très attractive pour les étudiants étrangers, il y a même eu une augmentation des arrivées".

Avec 288.550 étudiants étrangers en 2011-2012, soit 12,3% de sa population étudiante globale, la France occupe le 4e rang mondial, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie. Les Marocains, suivis des Chinois puis des Algériens, forment les plus gros contingents.

Non-européens, ils ont besoin d'un visa ou d'un titre de séjour. Attestations de ressources, de logement, de scolarité... les papiers à fournir restent légion.

"Il ne faut pas que le titre étudiant soit un moyen de contourner la loi", justifie David Julliard, chargé de la question à la préfecture de police de Paris.

En fin de cursus, quand les étudiants demandent un titre de salarié, ses services sont également chargés de vérifier "que la promesse d'embauche ne vient pas d'un McDo pour un bac plus 3".

Selon lui, la réflexion sur le passage du statut d'étudiant à salarié n'était donc pas "illégitime". Mais, avec la circulaire Guéant, "le coup de frein a été trop brutal", estime le responsable, "satisfait que le climat soit pacifié".

15 sept 2012 Charlotte PLANTIVE

Source : AFP

Une réunion a regroupé, samedi à Casablanca, à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), une trentaine d'acteurs associatifs, issus de l'immigration marocaine, venus de plusieurs pays, à savoir l'Allemagne, la Belgique, le Canada, la France, le Gabon, l'Italie et les Pays-Bas.

Lors de cette rencontre, les différents intervenants ont formulé des analyses pertinentes tant sur le bilan que sur les perspectives du CCME, indique un communiqué du Conseil, ajoutant que la réunion s'est déroulée dans une ambiance empreinte d'esprit démocratique et a été ponctuée d'échanges francs et fraternels.

Les participants ont saisi cette occasion pour saluer le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI, le 20 août dernier, dans lequel le Souverain a confirmé les droits des Marocains du monde à une participation citoyenne et politique, y compris dans les institutions du Royaume, a ajouté la même source.

Les acteurs associatifs présents à cette rencontre ont salué cette initiative du CCME, qui s'inscrit dans le cadre d'une démarche d'ouverture et de dialogue et exprimé le souhait de continuer leur contribution pour un CCME à même de relever les défis pour mieux servir les Marocains du monde et le Maroc.

Les participants ont décidé de créer une commission chargée du suivi du dialogue avec le CCME au moment où le Maroc vit, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, un grand chantier aux plans institutionnel et constitutionnel, conclut le communiqué.

16 sept. 2012

Source : MAP

«Libération» dévoile une étude pilotée par France Terre d'asile sur l'accueil des mineurs isolés dans les 27 pays de l'Union européenne, compliqué par le manque d'harmonisation des politiques.

Par FABRICE TASSEL

Le chemin de croix que représente une demande d’asile pour un majeur est encore plus compliqué pour un mineur. Ce truisme est un enjeu majeur pour les migrants, bien sûr, mais aussi pour les acteurs et institutions chargés de leur accueil. C’est la raison pour laquelle l’association France Terre d’asile a coordonné, en liaison avec cinq organismes homologues, une étude comparative sur l’accueil des mineurs isolés dans les vingt-sept pays de l’Union européenne. Ce travail, que Libération dévoile, sera présenté aujourd’hui à Paris.

Comme pour les adultes, les conflits entraînent chez les mineurs des vélléités de fuite de leur pays d’origine. Mais d’autres motifs sont à l'origine de ces départs: trafic d’enfants à des fins sexuelles, travail illégal, mutilation génitale des filles....Si les statistiques sont très compliquées à récolter – notamment en raison de la difficulté à donner un âge précis et fiable à certains jeunes migrants –, France Terre d’asile estime que 10 295 demandes d’asile ont été déposées par des mineurs en 2010 au sein de l’UE (l’Afghanistan est le premier pays représenté). La Suède (2393), l’Allemagne (1948), le Royaume-Uni (1595) sont les pays les plus demandés. Cela représente 4% de l’ensemble des demandes d’asile déposées dans le monde, et 74% d’entre elles ont été adressées aux pays européens.

Seul leur âge les place à part: pour le reste, les mineurs demandeurs d’asile doivent apporter, comme les adultes, les éléments justifiant leur situation conformément à la Convention de Genève de 1951. Ils doivent donc démontrer qu’ils sont victimes de persécutions par le passé «ou craignent avec raison d'être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques».

Ce rapport rappelle que les Vingt-Sept se sont engagés à établir un régime d’asile européen commun (Raec) visant, comme son nom l’indique, à harmoniser les procédures en matière d’asile. Or, le premier message dans ce sens remonte déjà au sommet de Tampere, en 1999. Pour les rapporteurs, la situation des mineurs est toujours «un enjeu essentiel: en effet cette population particulièrement vulnérable nécessité des normes adaptées à sa situation spécifique». Or l'étude démontre «l’hétérogénéité des lois et des pratiques, malgré l’intention d’harmoniser la mise en oeuvre du droit d’asile au sein de l’Union européenne.»

Les principaux problèmes

Des procédures qui peuvent dissuader les mineurs de demander l’asile: dans plusieurs pays, des pratiques informelles instaurées par les autorités découragent les postulants. Ainsi, à Chypre, le refus de faire appel à un interprète est souvent rédhibitoire, comme en France, la difficulté à obtenir un formulaire de demande.

Le manque d’efficacité dans l'évaluation de l'âge des mineurs non accompagnés empêche de leur faire bénéficier de dispositions spécifiques. Ce reproche est valable pour presque tous les pays de l’UE.

De nombreux pays n’informent pas suffisamment les mineurs qui arrivent à leurs frontières de leurs droits. La Suède décroche un bon point avec la création d’un Conseil des migrations qui fournit aux jeunes un document spécial leur expliquant les démarches à suivre pour déposer une demande.

La question de la représentation légale pose aussi de nombreuses difficultés: certains Etats ont prévu l’accompagnement du mineur par un représentant spécialement prévu à cet effet (France, Luxembourg, Suède...), mais d’autres font appel à des représentants qui ne sont pas spécialement au fait de la procédure (Autriche, Belgique, Grèce...), ce qui crée des difficultés.

Le règlement Dublin II est appliqué aux mineurs par la plupart des Etats: cela signifie que si aucun membre de la famille du mineur qui dépose une demande d’asile ne vit dans le pays visé, le mineur est déplacé dans le pays de l’UE dans lequel ce mineur a effectué une première demande. Exemple de problème: vue la situation de la Grèce, il semble délicat de déplacer un mineur vers ce pays. Le rapport estime donc que «le Règlement Dublin II ne devrait pas s’appliquer aux mineurs non accompagnés, sauf à des fins de regroupement familial si cela s’avère dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans ce cas les mineurs devraient être informés et accompagnés pendant le transfert de manière appropriée.»

Dans l’attente d’une réponse à une demande d’asile, qui peut prendre plusieurs mois, la question de leur placement est très complexe. Familles, foyers, mais aussi détention dans certains pays puisque ces mineurs sont entrés illégalement sur le territoire. Les rapporteurs déplorent que la détention des enfants non accompagnés ne soit pas interdite dans les Vingt-Sept pays de l’UE. Ils demandent aussi que les délais de réponse soient raccourcis compte tenu de la situation de vulnérabilité des mineurs isolés.

17/9/2012

Source : Libération

Le bilan migratoire du Mexique vers les États-Unis, le plus grand mouvement de population de l'histoire, est tombé à zéro cette année. Qu'est-ce qui a stoppé le flot de nouveaux arrivants? Pour le savoir, notre correspondant s'est rendu à Calexico, à la frontière américano-mexicaine.

Il y avait une grosse boîte en carton devant la porte. Deux paires de chaussures en dépassaient. «J'ai vu la boîte bouger, explique Jessica Herrera. Il y avait deux hommes dessous. Ils ne voulaient pas que les hélicoptères les voient. Ils m'ont demandé de les cacher chez moi. Je leur ai dit que j'allais appeler la police et ils sont partis.» La maison où habite Jessica Herrera est située à 100 mètres du mur. Un mur de fer de 10 mètres de haut, surveillé en permanence par des capteurs, des drones, des caméras, des agents dans des tours, des agents dans des VUS, des agents à vélo, des chiens pisteurs.

À Calexico, ville frontalière dans le désert de la Californie, des gens tentent chaque jour de franchir le mur. Certains d'entre eux aboutissent sur le porche de la maison de Mme Herrera. Le plus récent mouvement migratoire à toucher la région et les États-Unis, toutefois, n'amène personne à se cacher. Aucun chien ne renifle ceux qui y prennent part. Aucun hélicoptère ne cherche à braquer le faisceau blanc d'un projecteur halogène sur eux. De plus en plus, les immigrants passent la frontière... pour rentrer au Mexique.

Mme Herrera, une citoyenne américaine, est elle aussi sur le point d'aller plus au sud. Et, comme ceux qui se dirigent vers le nord, sa motivation est de nature économique.

«Au Mexique, dit-elle, j'ai un emploi qui m'attend. Là bas, ils embauchent.»

Immigration zéro

La grande vague migratoire mexicaine, au coeur de la transformation récente des États-Unis, a propulsé les Latinos au rang de première minorité en importance. En 1970, 760 000 citoyens du Mexique vivaient sur le territoire américain. En 2011, ils étaient plus de 12 millions.

Depuis, la vague migratoire s'est arrêtée. Entre 2005 et 2010, environ 1,4 million d'immigrants en provenance du Mexique sont entrés (légalement et illégalement) aux États-Unis, selon une récente étude du Centre de recherche Pew Hispanic. Durant la même période, 1,4 million d'immigrants hispaniques sont retournés vivre au Mexique, pour un bilan migratoire de zéro.

En entrevue avec La Presse, Jeffrey Passel, démographe senior au Centre de recherche Pew Hispanic, à Washington, et coauteur du rapport intitulé L'immigration nette est tombée à zéro, dit avoir été surpris par ces résultats.

«Nous savions depuis des années que le nombre de personnes qui passait la frontière du Mexique vers les États-Unis était en baisse. Jusqu'à tout récemment, nous n'avions pas de données sur le nombre d'immigrants qui décidaient de retourner au Mexique. Quand nous avons vu les chiffres, nous avons été étonnés. C'est un changement radical.»

Il est difficile de déterminer avec certitude les causes de cette transformation. Selon M. Passel, plusieurs facteurs entrent en jeu.

«Plusieurs partent parce que le contexte économique aux États-Unis est difficile, avec la crise qui s'étire maintenant depuis cinq ans. Le Mexique offre aussi de plus en plus d'occasions: dans les faits, en 2010, l'économie mexicaine a crû plus rapidement que l'économie américaine.» La narco-violence du côté mexicain de la frontière dissuade également les immigrants potentiels d'entreprendre un voyage d'Amérique latine vers le nord, selon Pew Center. Ces dernières années, des milliers d'immigrants en route vers les États-Unis ont été tués et mutilés par les cartels pour envoyer un message à des bandes rivales.

Moins attrayant

La ville de Calexico est posée sur la frontière comme un oiseau sur un fil. Ses rues frappées par le soleil sont fréquentées par des Mexicains venus acheter de la nourriture ou des vêtements. Partout, de petits bureaux de change transforment les pesos en dollars. Le soir, c'est le grand retour: des milliers de résidants et de travailleurs journaliers passent les tourniquets de métal de la United States Border Inspection Station et regagnent leur maison du côté mexicain. Les tourniquets ainsi pris d'assaut forment un crescendo métallique de «clang! clang! clang!» qui remplit la nuit calme.

Jorge Alvarez rentre au Mexique avec deux sacs de provisions.

L'homme de 43 ans dit avoir passé la journée à travailler dans un champ de soja de la région de Calexico. «Je viens pour la journée. Je travaille six jours par semaine», dit-il.

M. Alvarez dit toucher 9 $ l'heure, en moyenne. «Ce n'est pas beaucoup pour les États-Unis, mais comparé aux salaires mexicains, c'est acceptable. Je peux faire vivre ma famille.» L'homme aux mains usées reprend ses sacs, passe le tourniquet métallique et rentre au Mexique.

Dans son petit bureau rempli de dossiers, James Beaver, conseiller juridique et patron du bureau U.S. Immigration&Consultation, au centre de Calexico, explique avoir conseillé un nombre incalculable d'immigrants illégaux qui voulaient s'établir sur le sol américain depuis 30 ans. Depuis quelques années, assure-t-il, l'intérêt diminue.

«Aux États-Unis, les sans-papiers vivent avec la peur de se faire découvrir et extrader et les emplois sont bien moins nombreux qu'avant. Tout compte fait, ce n'est pas très attrayant.»

Du côté mexicain de la frontière, dans la ville de Mexicali, le coût moins élevé de la vie attire de plus en plus de Mexicains qui vont travailler dans les industries de la région, ou qui viennent travailler aux États-Unis avec un permis spécial, dit-il.

«Les gens réalisent que le coût de la vie est cher aux États-Unis, explique M. Beaver. Du côté mexicain, vous pouvez louer une maison pour 200 $ par mois ou moins. Ici, c'est au moins le triple.»

Jessica Herrera n'a pas la nationalité mexicaine, mais elle s'apprête à commencer un nouveau travail au Mexique.

«Un hôtel à Mexicali m'offre 600 $ par mois pour travailler comme réceptionniste, dit-elle, debout à l'ombre d'un chêne devant la maison familiale, à Calexico. C'est un bon salaire pour le Mexique. Ils cherchent des gens qui parlent l'espagnol et l'anglais, ce n'est pas facile à trouver là-bas.»

Du côté mexicain, louer une petite maison coûte 100 $ par mois, indique-t-elle. Et la facture d'électricité oscille autour de 12 $.»

Fin de la vague

En 2005, environ un million d'immigrants clandestins ont été arrêtés par les agents frontaliers américains. En 2011, ils n'étaient plus que 286 000, un signe que moins d'immigrants tentent leur chance.

Pour Jeffrey Passel, les immigrants continueront toujours de passer la frontière du Mexique vers les États-Unis. Néanmoins, le tsunami sans précédent d'immigration clandestine de la fin des années 90 et du début des années 2000 n'est pas sur le point de se reproduire, selon lui.

«Au cours des 40 dernières années, le taux de fertilité au Mexique a chuté de façon dramatique. Donc, le bassin d'immigrants potentiel est de plus en plus petit, une tendance qui est appelée à continuer. Les années où des millions de personnes passaient la frontière sont derrière nous.»

Politiques de l'immigration

Barack Obama...

... est partisan d'une «voie vers la citoyenneté» pour les 12 à 20 millions d'immigrants clandestins actuellement aux États-Unis.

... dit avoir été limité jusqu'ici par l'inaction du Congrès.

... a promulgué en juin une partie du DREAM Act, qui permet à de jeunes immigrants clandestins de travailler aux États-Unis.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... a mis fin, l'an dernier, à un programme d'un milliard de dollars adopté sous Bush qui devait servir à installer des capteurs et des caméras le long de la frontière avec le Mexique.

... est contre la construction d'un mur tout le long de la frontière avec le Mexique (3200 kilomètres).

Mitt Romney...

... est contre l'idée d'une «voie vers la citoyenneté» pour les immigrants clandestins.

... est partisan de «l'autoexpulsion» des immigrants clandestins, qui décideraient de quitter le pays, car ils n'ont pas les papiers nécessaires pour travailler légalement.

... est partisan d'une réforme du programme de visas temporaires pour les travailleurs étrangers afin de permettre de «combler les besoins des employeurs américains».

... s'est prononcé contre le DREAM Act durant les primaires républicaines, mais n'a pas abordé le sujet depuis plusieurs mois.

... est partisan de l'attribution de la citoyenneté américaine aux diplômés de la maîtrise et du doctorat d'une université américaine.

... promet d'achever la construction d'un mur le long de la frontière (à peine 44 % de la frontière de 3200 kilomètres est actuellement surveillée) et d'embaucher davantage d'agents frontaliers.

L'immigration mexicaine en chiffres

9,4 millions. C'est le nombre de personnes nées au Mexique qui habitaient aux États-Unis en 2000. En 2011, on en comptait 12 millions. Il s'agit du plus grand mouvement de population d'un pays à l'autre de l'histoire.

700 000. C'est le nombre d'immigrants du Mexique qui ont traversé la frontière en l'an 2000 pour s'établir aux États-Unis. En 2010, ils n'étaient plus que 140 000 à faire de même.

1,4 million. Entre 2005 et 2010, quelque 1,4 million de Mexicains ont quitté les États-Unis pour regagner le Mexique.

1 637 000. Les agents frontaliers américains ont procédé à 1 637 000 arrestations d'immigrants clandestins en l'an 2000. En 2011, ce nombre est tombé à 286 000.

2,4. Le ralentissement de l'explosion démographique du Mexique joue aussi un rôle dans la baisse de l'arrivée des Mexicains aux États-Unis. Les femmes mexicaines auront en moyenne 2,4 enfants au cours de leur vie, contre 7,3 enfants en 1960.

16/9/2012, Nicolas Bérubé

Source : La Presse.ca

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) condamne avec la plus grande fermeté la tentative d’incendier la mosquée Errahma à Condé-Sur-L’Escaut (Nord), survenue dans la nuit de jeudi à vendredi 14 septembre 2012.

Le CFCM exprime sa profonde inquiétude face à la recrudescence des actes islamophobes visant des lieux de prières et de recueillement. En effet, cet attentat criminel intervient après la profanation de la mosquée de Limoges pour la deuxième fois ce mercredi 12 septembre, la première a eu lieu en juillet 2012, ainsi que la profanation de la mosquée de Montauban le 4 août 2012.

Le CFCM  appelle une fois de plus les musulmans de France à la vigilance et à la sérénité face  à la multiplication de ces actes haineux et méprisables et exprime son soutien total aux responsables des mosquées touchées et sa solidarité avec l’ensemble des musulmans de France fortement indignés par ces actes xénophobes.

Le CFCM appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité.

Compte tenu de la forte augmentation des actes antimusulmans sur l’année 2011 et le premier semestre de 2012, le CFCM  réitère sa demande de mise en place d’une mission d’information parlementaire sur ce fléau qui empoisonne notre vivre ensemble et menace notre cohésion nationale. Les travaux de cette mission doivent déboucher sur des propositions concrètes pour assurer la sécurité et la protection des lieux de culte.

14 septembre  2012

Source : CFCM

Un programme de gestion des flux migratoires, destiné principalement au collectif marocain en Andalousie, a été présenté mardi dernier dans la localité de Cartaya en Andalousie (Sud de l'Espagne), en vue de consolider et transférer le modèle d'attention à l'imnligration dans la province de Huelva à l'ensemble de l'Andalousie…Suite

Médecins Sans Frontière communique sur les violences à l'égard des migrants subsahariens au nord du Maroc. Une situation qui, selon MSF, met en évidence le manque d'assistance adéquate et le besoin urgent que davantage d'organisations non-gouvernementales et internationales interviennent pour accroître l'aide dans cette région…Suite

Rbati de naissance, Taha Bouqdib vend aujourd'hui, depuis Singapour, les plus chères variétés du thé au monde…Suite

C’est un showman à l'américaine enrichi d'un humour à la marocaine, Une star dans son pays, le Québec: en 2010, pour sa tournée, Rachid Badouri a vendu 210000 billets, presque autant que Céline Dion...Suite

En août 2003, Jacques Chirac annonce la création du département des arts de l'Islam, qui devient le huitième département patrimonial du Musée du Louvre. Cinq ans plus tard, Nicolas Sarkozy pose la première pierre de l'édifice à venir. Le 18 septembre prochain, François Hollande inaugurera ces nouveaux espaces. Plus de trois mille œuvres y seront présentées, réunissant celles du Louvre et celles venues du Musée des Arts décoratifs…Suite

Quelle place occupent les étrangers et les Belges d'origine étrangère dans la vie politique en Belgique ? Comment votent-ils, sont-ils perçus, constituent-ils une classe spécifique de citoyens ? Autant de questions qu'on peut se poser à quelques mois des élections communales. Pour essayer d'y voir plus clair, nous avons interrogé Fatima Zibouh, auteur de plusieurs travaux sur la participation politique des musulmans et des élus d’origine maghrébine à Bruxelles . La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques…Suite

La participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère soulève en effet plusieurs types d'interrogations, identitaires, sociales et politiques.

Interrogations Identitaires

Existe-t-il un vote « ehtnique » ou « communautaire » ?

Selon Fatima Zibouh, il convient avant tout de souligner l'hétérogénéité des attitudes et des affiliations politiques des électeurs et des élus. Ces dernières sont moins déterminées par une appartenance ethnique ou nationale que par l'origine sociale et le parcours professionnel de chacun. Ainsi, des musulmans issus de la classe ouvrière ou de milieux défavorisés se retrouvent plus facilement dans les valeurs des partis de gauche, dont le parti socialiste, comme en témoigne l’exemple de Fadila Laanan, ministre de la culture de la Fédération Wallonie- Bruxelles qui déclarait récemment : «  Les valeurs du parti sont celles qui me correspondent le plus, ainsi qu’à mon histoire ».

Comme le souligne Fatima Zibouh en conclusion de sa recherche sur «  La participation politique des élus d'origine maghrébine » aux élections de la Région bruxelloise, on peut identifier trois types de campagne électorale chez les candidats/élus maghrébins :

- une approche « différentialiste, » mettant l'accent sur les questions politiques spécifiques de la communauté d'origine ( moins d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- une approche « universalo-communautariste », consistant à tenir un discours sur des valeurs d'intérêt général, tout en tirant parti d'un ancrage et d'une spécificité ethnique (plus d'un tiers des élus belges d'origine maghrébine) ;

- enfin une approche assimilationniste caractérisée par une mise à distance de toute relation avec le pays d'origine ou le rapport au religieux (un tiers au moins des élus belges d'origine maghrébine).

Par ailleurs, une fois élus, les représentants des communautés issus de l’immigration tendent à assumer les valeurs du parti qu'ils ont rejoint.

En résumé, l'origine ethnique n'est qu'un des nombreux paramètres déterminant le choix d'un électeur : son appartenance socio économique, mais aussi son âge, son sexe, son capital scolaire, sont autant de variables intervenant dans les choix politiques. « Avec le temps, insiste  Fatima Zibouh, on constate même une professionnalisation plus grande du vote : les électeurs sont devenus désormais plus exigeants, et des élus « communautaires » qui ont déçu sont désormais délaissés au profit d'élus «autochtones» qui représentent mieux les attentes et les valeurs des électeurs ».

La variable communautaire/ethnique apparaît pourtant dans les stratégies des partis eux-mêmes : ainsi le Parti socialiste cible plus particulièrement les Marocains, le CDH les électeurs d'origine sud-saharienne, le parti Ecolo les latino-américains... Il s'agit moins d'une « ethnicisation » des cibles que d'une stratégie politique bien comprise en fonction des origines socio-économiques des électeurs (Marocains), de leur affinité avec des valeurs chrétiennes éventuellement relayées par des églises locales (Afrique sud-saharienne) ou encore d'une stratégie profitant de l'effet d'entraînement produit par la présence d'une élue latino-américaine charismatique sur l'ensemble de la communauté immigrée (cas de Marie Nagy, élue écolo belge d'origine colombienne). Là encore, il faut relativiser, les partis ne se contentent pas de cibler ces électeurs-là, mais la « cible ethnique » constitue une des nombreuses stratégies de conquête du pouvoir.

Enfin, une analyse plus fine des comportements des électeurs d'origines turque et marocaine mettrait en évidence des différences importantes dans les mobilisations et les résultats aux élections, contrairement au fantasme d'un « vote musulman » ou d'un « lobbying musulman » monolithique et organisé. Ainsi, le réseau associatif turc en Belgique étant davantage structuré et discipliné, permettrait aux Turcs d'obtenir de bons résultats aux élections alors même que les Marocains, mieux répartis dans l'ensemble de la société et appartenant à une constellation plus diffuse d'associations, ont plus de candidats mais moins d'élus.

Interrogations sociales

L'arrivée au pouvoir – communal, régional ou fédéral- de personnalités issues des populations immigrées est-elle de nature à apporter des changements importants en matière de comportement social?

C'est là un des non-dits des hésitations à étendre le droit de vote- en tout cas au niveau régional ou fédéral- aux étrangers, notamment musulmans. Dans le climat d' « islamophobie » ambiant, on voit bien d'ailleurs ce que recouvrent ces hésitations : peur de voir des élus d'origine musulmane imposer des horaires séparés dans les piscines municipales et de la viande halal dans les cantines scolaires, d'empêcher toute législation limitant le port du voile islamique....La campagne électorale des partis de droite lors des dernières élections présidentielles en France a été particulièrement nauséeuse sur ce point, jouant sans vergogne sur les fantasmes islamophobes.

Or à examiner l'attitude des élus (belges) d'origine étrangère depuis plusieurs années, c'est en fait tout le contraire qui se produit. Une fois élus, en effet, ces personnalités politiques tendent à assumer une grande loyauté vis-à-vis de leur parti politique, lesquels d'ailleurs ne leur laissent que peu de marge de manœuvre pour lancer des initiatives de type communautariste. Si changement social il y a, on peut imaginer qu'il est le résultat des évolutions de la société elle-même plutôt que d'une action impulsée au niveau politique. « Dans certains cas, souligne Fatima Zibouh, comme la question du voile à l'école par exemple, il y a même un net décalage entre les attentes de la communauté et le discours politique des élus musulmans, peu enclins à se laisser entraîner sur ce sujet. »

Une fois au pouvoir, donc, les élus d'origine maghrébine ne semblent pas se caractériser par une attitude communautariste particulière.

Question politiques

La présence d'élus provenant d'autres pays est-elle de nature à peser sur les choix politiques de la Belgique ?

En d'autres termes, des problématiques spécifiques à tel ou tel pays – génocide arménien, conflit israélo-palestinien, revendications kurdes, conflit du Sahara occidental – deviennent-elles des enjeux politiques locaux ? Les Etats d'origine jouent-ils un rôle dans l'importation de ces questions ?

Dans son ouvrage La question migratoire au XXIème siècle, Catherine Wihtol de Wenden regrette que cette question de la relation entre un Etat et sa population émigrée soit encore peu étudiée[3]. De fait, depuis les années 70, on constate une plus grande implication de certains Etats vis-à-vis de leur diaspora dont les membres peuvent être considérés comme des « ambassadeurs » des politiques de leur pays d'origine. S'il est clair qu'un Etat d'accueil est amené à entretenir des relations suivies avec les Etats dont sont originaires les différentes diasporas établies sur son territoire, l'utilisation de ces diasporas par le pays d'origine semble être un phénomène complexe.

Selon Fatima Zibouh, ces enjeux sont présents dans les débats politiques. Toutefois, le rôle des Etats d'origine ne doit pas être surévalué : le conflit du Sahara occidental, le génocide arménien sont des sujets émotionnellement forts et qui préoccupent les électeurs originaires de ces régions, sans que les États aient à intervenir. La « diplomatie migratoire » que les Etats tentent de mettre en place, en se proposant de faire des électeurs et surtout des élus originaires de leurs pays des sortes d'ambassadeurs de leur propre politique trouve ici ses limites. Elle ne réussit que si elle correspond aussi aux intérêts de ces électeurs/élus et à leur propres préoccupations. En outre, souligne Fatima Zibouh « alors que cette volonté d'utilisation diplomatique tend à s'affirmer, les élus de la diaspora tendent de leur côté à résister davantage, ces derniers se sentant avant tout des ressortissants belges, et non des représentants de leur pays d'origine. »

Conclusion

Ainsi la participation politique des étrangers et Belges d'origine étrangère se caractérise avant tout par une grande hétérogénéité. L'appartenance communautaire et/ou nationale y a moins d'importance que les trajets individuels, l'appartenance professionnelle ou socio-économique. Surtout, la relation entre vie politique et origine ethnique ou communautaire doit être vue comme une relation dynamique en constante évolution.

13 septembre 2012, Laure Borgomano

Source : Paxchristi

Sept élus d’origine marocaine siègeront au futur parlement néerlandais : 3 pour le parti du travail PvdA, deux pour les démocrates 66, un pour la gauche verte GL, et un pour le parti libéral le VVD.Tous ces élus appartiennent à la deuxième génération  et seront répartis, selon le sexe,  entre femmes et qutre hommes.

Il semble que de plus en plus de Marocains résidant à l’étranger souhaitent revenir au pays. Pour exploiter cette tendance, le nouveau site marocadres.com, publié par Value Group, propose aux recruteurs de publier des offres d’emploi/et ou accéder à sa base de données de CV de MRE cadres (ou candidats potentiellement cadres). Dans un premier temps, la société vise les marchés français et belge. Bientôt, des campagnes de communication seront aussi lancées en Suisse, en Angleterre, en Allemagne et aux Pays Bas.

13-09-12

Source : Challenge

Etre immigré en Arabie Saoudite n'est pas un sort très enviable. Etre enfant né hors mariage de parents immigrés, cela revient à ne pas avoir d'existence légale. Et pourtant, ils sont bien là, et en nombre, met en garde l'un des écrivains saoudiens les plus populaires.

ous avons récemment vu à la une des journaux la photo d'un enfant sagement accroupi dans un carton. Son père l'avait posé au milieu d'autres bagages, chargés dans la voiture avec laquelle il s'apprêtait à quitter le pays. Le titre était racoleur : "Une tentative de faire passer un enfant en contrebande échoue".

L'article expliquait que les douanes avaient découvert que ce père voulait faire passer la frontière clandestinement à son fils dans ce carton dissimulé parmi d'autres bagages. Et cela parce que c'était l'enfant naturel d'un mariage non régularisé, sa mère étant une immigrée indonésienne qui avait résidé illégalement en Arabie avant d'être expulsée.

Ce que l'article ne disait pas, c'est qu'il existe de nombreux cas identiques. Compte tenu du grand nombre de résidents irréguliers, beaucoup de couples se forment de manière informelle. Et les victimes en sont les enfants nés de ce comportement irresponsable, dicté par le désir.

Il y a beaucoup d'autres enfants innocents, abandonnés à leur sort dans un monde qui ne reconnaît que des papiers en bonne et due forme. Souvent, père et mère sont expulsés, les enfants restant sur place, chez des proches ou voisins, sans pouvoir aller à l'école, sans accès aux soins médicaux, errant dans les rues et se transformant en fardeau pour la société, même si l'on ne s'en rend pas toujours compte. Or leur présence deviendra, en quelques années, un problème, et même une bombe sociale.

Nous ferions mieux de songer dès à présent à la manière de parer à ces unions irresponsables. Je voudrais demander au ministère des Affaires sociales de se réunir avec les services de l'immigration afin de faciliter le départ légal de ces cas. Car si nous ne faisons rien, nous risquons de nous réveiller demain avec des centaines de milliers d'enfants naturels laissés par les immigrés.

13.09.2012, Abdoh Khal

Source : Le Courrier international

Afin de faciliter l’accueil des travailleurs étrangers qualifiés, un guichet unique est mis en place dans huit départements pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission », « compétences et talents » et « carte bleue européenne ».

Une circulaire de la Direction de l’immigration du 3 août précise les modalités de traitement des dossiers dans le cadre de ce guichet unique de l’Office français de l’immigration et de l’intégration.

L’Office français de l’immigration et de l’intégration) devient le guichet unique de dépôt des dossiers et de remise des titres de séjour dans huit départements pour certaines catégories de travailleurs étrangers. L’objectif : instituer un seul interlocuteur qui devient l’interface entre l’employeur et les différents services administratifs dans le cadre de la procédure d’introduction en France d’un travailleur étranger qualifié. Les directions territoriales de l’Ofii (DT-Ofii) pourront aussi désigner un référent guichet unique à contacter uniquement en cas de difficultés et d’urgence. Dans une circulaire du 3 août, la Direction de l’immigration précise les périmètres géographique et fonctionnel du guichet unique mis en place dans les huit départements et détaille les procédures applicables au dispositif.

Périmètre
L’Ofii, par le biais de ses directions territoriales, est le guichet unique de dépôt et de remise des titres de séjour dans huit départements : Haute-Garonne, Hauts-de-Seine, Isère, Nord, Paris, Puy-de-Dôme, Rhône et Yvelines. Le lieu effectif de l’activité professionnelle est le critère permettant d’appliquer cette procédure, précise la circulaire.

Le guichet unique s’applique aux seuls primo-migrants en France souhaitant obtenir la carte de séjour temporaire « salarié en mission », la carte « compétences et talents » et la « carte bleue européenne ». En d’autres termes, lorsqu’un étranger déjà présent en France sollicite la délivrance de l’un de ces titres, il doit soumettre son dossier complet à la préfecture de son lieu de résidence, car, explique la Direction de l’immigration, l’intéressé ne bénéficie pas dans ce cas du dispositif du guichet unique.

Enfin, le guichet unique inclut l’ensemble des procédures relatives à l’obtention des documents suivants lorsqu’ils sont requis : autorisation de travail, visa de long séjour, certificat médical Ofii et titre de séjour.

Des modifications uniquement formelles

Le rôle de guichet unique de l’Ofii implique dans les circuits de procédures des modifications formelles que la circulaire détaille. Cette dernière fixe ainsi les délais de traitement du dossier pour chaque intervenant. À titre d’exemple, concernant la demande d’autorisation de travail pour les étrangers éligibles aux titres de séjour « salarié en mission » et « carte bleue européenne », la direction territoriale de l’Ofii compétente dispose, dès réception du dossier, de cinq jours pour transmettre la demande (avec apposition d’un tampon « guichet unique » sur le formulaire Cerfa correspondant) aux services de main-d’œuvre étrangère (SMOE) de l’unité territoriale de la Direccte du département du lieu effectif d’emploi. Ces derniers ont dix jours pour traiter le dossier. Le SMOE adresse, ensuite, les documents en retour à la DT-Ofii. Celle-ci transmet, dans un délai de 48 heures, par voie électronique, le dossier au consulat de France du lieu de résidence du travailleur étranger et informe également l’employeur.

En dehors de ces modifications formelles, la Direction de l’immigration insiste sur le fait que le guichet unique ne modifie pas l’état du droit applicable aux étrangers bénéficiaires du dispositif. Ainsi, les étrangers concernés par le dispositif de guichet unique (excepté les titulaires de la carte « compétences et talents ») demeurent soumis à l’obligation d’effectuer une visite médicale Ofii. Afin de diminuer le nombre de visites des étrangers après des services administratifs, les services sont invités, par le ministre de l’Intérieur, à prévoir la remise du titre de séjour lors de la visite médicale Ofii. Si cette dernière a été effectuée hors de France, l’Ofii convoque l’intéressé uniquement pour la remise de titre.

13/09/2012

Source : Liaisons Sociales Quotidien

Au "'t Hoekje Winkel" (le "magasin du coin"), dans un des quartiers les plus pauvres de La Haye, Ibrahim prépare des kebabs pour ses clients, un léger sourire aux lèvres : la déconfiture du parti islamophobe et europhobe de Geert Wilders aux législatives de mercredi réjouit tout le quartier.

"Hier, quand on a annoncé les résultats, tout le monde s'est envoyé des messages, ils étaient contents, c'était une bonne nouvelle", assure à l'AFP le jeune homme d'origine turque, installé aux Pays-Bas depuis une dizaine d'années.

Dans le petit magasin sont vendues des préparations turques, des pains et des pâtisseries, qui côtoient du fromage néerlandais ou des portes-clés en forme de petits sabots.

"Je suis fière des Néerlandais qui n'ont pas voté pour lui : je suis marocaine mais aussi néerlandaise", assure Karima, 20 ans, tout en recoiffant ses longs cheveux bouclés face à la vitrine du magasin où travaille Ibrahim.

Mercredi, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders qui, tout en proposant l'interdiction du Coran, avait troqué sa rhétorique anti-islam pour un discours europhobe, n'a récolté que 15 sièges, contre 24 aux législatives de 2010.

Le scrutin a été remporté par le parti du libéral Mark Rutte, le Premier ministre sortant, dont le parti a obtenu 41 sièges, suivi de près par les travaillistes de Diederik Samsom, avec 39 sièges.

Le PVV reste la troisième force politique du pays, ex-aequo avec la gauche "dure" d'Emile Roemer, avec 15 sièges de députés sur les 150 disponibles à la chambre basse du parlement néerlandais.

Le patron d'Ibrahim, Nurritin, également d'origine turque et à La Haye depuis 23 ans, roule une cigarette d'un air pensif : "je suis content, comprenez-moi bien, mais je crois que l'important pour les gens n'était plus la religion ou l'immigration, c'était l'argent".

Beaucoup dans le quartier estiment que le budget de rigueur proposé par le libéral Mark Rutte - pressenti pour être reconduit comme  Premier ministre - pour ramener le déficit public du pays sous la limite des 3%, signifie moins d'allocations sociales et des augmentations d'impôts.

"Les gens sont inquiets et s'interrogent sur les économies que Rutte veut faire et les impôts, ils n'ont que ce mot-là à la bouche : ++impôts, impôts, impôts++", assure Nurritin en ce lendemain d'élections.

"C'est pas facile, ici, vous savez", ajoute un collègue d'Ibrahim et de Nurritin, également turc : "on s'inquiète, on se demande si on va devoir payer plus".

Dans le Schilderswijk (quartier "des peintres"), serré entre un large canal et des voies ferroviaires, le chômage est deux fois plus élevé que la moyenne de la ville de La Haye et 70% des habitants ne disposent que d'un bas revenu.

Turcs et Marocains représentent ensemble près de 50% de la population du quartier, quatre fois plus que la moyenne de 12,6% sur l'ensemble de la municipalité.

"Bon appétit", lance Nurritin à un client, un comptable de 26 ans, qui vient d'entamer un dí¼rí¼m.

"Je suis content du résultat mais je crois que c'est encore possible qu'il (Wilders, ndlr) revienne", assure Ramazan Erdogan.
Détenteur de la nationalité néerlandaise, le jeune travailleur s'inquiète lui aussi de la coalition à venir dans le pays et d'un budget de rigueur qui sera bientôt présenté au parlement.

Quelques rues plus loin, Sebahattin Erbas, 46 ans, prend quelques instants de repos devant son magasin "Erbas Food" avant une longue journée de travail.

"Je crois que les gens se sont rendus compte que c'était quelqu'un qui parlait beaucoup mais ne faisait pas grand chose", dit-il en parlant de Geert Wilders: "il ne lui font plus confiance".

"Par contre, si les libéraux et les travaillistes forment une coalition, ils sont tellement différents que c'est possible que le gouvernement chute très vite et là, les déçus se retourneront vers Wilders et son discours facile", assure M. Erbas.

Au même moment, Jasemin, une infirmière d'origine marocaine, rentre de sa garde de nuit : "qu'il vienne!", défie-t-elle à l'attention de M. Wilders. Voilée d'un foulard dont les bords sont recouverts de perles argentées, elle affirme "je n'ai pas peur de lui"!

13 sept 2012

Source : AFP

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol a tenu, jeudi à Marrakech, sa 14ème réunion, co-présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, Charki Draiss, et la secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, Marina Del Corral Téllez.

Lors de cette réunion tenue en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Madrid, Ahmed Ould Souilem, les deux parties ont mis en évidence la coopération bilatérale opérationnelle très poussée, laquelle s'est vue renforcée par plusieurs mécanismes de coordination et d'échange d'informations.

Les deux parties ont également mis en relief le défi commun auquel elles sont confrontées face à toutes les formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic des migrants et des êtres humain, dans un contexte régional difficile.
Soucieux d'un traitement équilibré de la problématique migratoire, les responsables des deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes.

Concernant la problématique des mineurs, il a été décidé de privilégier toutes les actions à même de favoriser l'intérêt de cette catégorie sociale.

Les deux parties se sont félicitées aussi de l'excellence des relations de coopération et de partenariat très étroites et séculaires unissant les deux pays, telles qu'impulsées par SM le Roi Mohammed VI.

Par la même occasion, la partie espagnole a salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes.

Les responsables espagnols ont fait observer également que les résultats tangibles obtenus dans ce domaine consacrent clairement le rôle pionnier que joue le Maroc au niveau de la sécurité régionale.

Dans une déclaration à la MAP, M. Draiss a fait observer que cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération établie entre les gouvernements marocain et espagnol, a été l'occasion d'examiner nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine et d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine.

Les discussions ont porté aussi sur les questions de la main d’œuvre à destination de l'Espagne, de la problématique des mineurs non accompagnés ainsi que de l'octroi des visa, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires.

De son côté, Mme Del Corral a mis en avant l'excellence des relations entre les deux pays, réitérant la détermination de l'Espagne et du Maroc à raffermir davantage leurs liens de coopération dans ce domaine.-

13 sept. 2012

Source : MAP

Le Maroc a souligné la "nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires", jeudi lors de la réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol qui s'est tenue à Marrakech (sud).

Cette réunion était co-présidée par Charki Draiss, ministre marocain délégué auprès du ministre de l'Intérieur, et Marina Del Corral Tellez, secrétaire générale espagnole pour l'immigration et l'émigration, selon l'agence MAP.

A cette occasion, M. Draiss a indiqué que les discussions avaient porté "sur nombre de points liés à la coopération en matière de lutte contre l'immigration clandestine" afin "d'évaluer le rendement, les résultats obtenus ainsi que les perspectives dans ce domaine", d'après la même source.

Mais il a aussi été question, entre autres, "de la main d'oeuvre à destination de l'Espagne (...), et de l'octroi des visas", a-t-il poursuivi, soulignant "la nécessité de faciliter les procédures de visa au profit des Marocains ainsi que des responsables et hommes d'affaires".

De leur côté, les responsables espagnols ont "salué les efforts permanents déployés par le Maroc en matière de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et particulièrement la lutte contre l'immigration illégale et la traite des personnes".

Les "deux parties ont souligné l'impératif d'encourager les flux migratoires légaux ainsi que la circulation des personnes", est-il encore noté.

L'Espagne et le Maroc sont en première ligne dans la gestion de l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne. Au début du mois, ils ont mené une opération conjointe pour déloger plusieurs dizaines de clandestins d'un îlot espagnol tout proche des côtes marocaines.

La plupart de ces migrants ont été pris en charge par le Maroc, avant leur expulsion via la frontière algérienne.

Une rencontre de haut niveau aura lieu le 3 octobre à Rabat en présence des chefs de gouvernement marocain Abdelilah Benkirane et espagnol Mariano Rajoy.

13 sept 2012

Source : AFP

Animé par 15O artistes marocains et belges d'origine marocaine, le festival Daba Maroc, dont le coup d'envoi sera donné le 9 octobre à Bruxelles, invite le public à découvrir la richesse de la créativité artistique et culturelle du Maroc à travers plus de 6O évènements riches en débats et expressions artistiques.

Organisé par Wallonie Bruxelles International (WBI), avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en partenariat avec le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, cette véritable saison artistique et culturelle dédiée aux expressions artistiques marocaines pluridisciplinaires, propose des regards croisés sur les pratiques artistiques du Maroc et de l'immigration.

Plus qu'un festival, c'est une véritable saison artistique et citoyenne qu'entend proposer Daba Maroc, qui insistera sur la modernité culturelle et artistique du Maroc d'aujourd'hui, en privilégiant les pratiques indépendantes et citoyennes.

Pour l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, cette saison culturelle et citoyenne "sera pour nos amis belges et pour tous les Marocains de Belgique, l'occasion de prendre la juste mesure de tout ce qui a pu être accompli au Maroc, un pays qui a su préserver sa tradition d'unité et d'ouverture, en redonnant leurs lettres noblesse à nos artistes du Maroc et d'ailleurs, à travers la mise en valeur d'un patrimoine culturel riche, mais souvent oublié, voire même parfois marginalisé".

Qualifier Daba Maroc de saison artistique et citoyenne répond à une réalité profonde et reflète un mouvement irrépressible de la société civile, au Maroc et dans l'ensemble du monde arabe, a affirmé la Commissaire de Daba Maroc, Fabienne Verstraeten. Ce Maroc d'aujourd'hui croisera, et c'est l'enjeu même du festival, la production des artistes issus de l'immigration et de la diaspora.

Ce que propose cette saison culturelle à travers les différentes formes d'expressions artistiques, c'est une espèce de provocation rationnelle, de subversion intellectuelle dans le mesure, ou c'est par l'idée que le changement s'opère , estime, pour sa part, M. Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Maroc et coordinateur du projet.

Selon lui, dans ce Maroc d'aujourd'hui, le mouvement de la société civile, politique et religieuse témoignent d'un certain nombre de changements, d'une métamorphose très douloureuse, peut-être inachevée, qui méritent d'être interpellés et de prendre la forme d'une exploration artistique s'articulant autour d'un axe essentiel qui est la citoyenneté.
L'objectif partagé avec les autorités marocaines est de monter le visage du Maroc d'aujourd'hui en matière culturelle, de montrer au public belge et européen la modernité du Maroc sur le plan culturel mais aussi casser des préjugés et d'établir des ponts entre les artistes marocains et ceux issus de l'immigration en Belgique, a indiqué, pour sa part, l'inspecteur général de Wallonie-Bruxelles international, Charles-Etienne Lagasse.

Différentes formes d'expression artistiques (expositions, danse, théâtre, rencontres Littéraires, spectacles de musique, cinéma, défilés de mode), sont au programme de ce festival pluridisciplinaire qui invite à revisiter l'art pluridisciplinaire marocain et propose un regard croisé sur les pratiques artistiques des artistes marocains des deux pays.

13 sept. 2012

Source : MAP

Après une première participation remarquée en 2011, le Maroc est l’Invité d’Honneur de la 14ème édition de la Techno Parade du samedi 15 septembre 2012 à Paris , le deuxième plus grand événements musical de l’hexagone (après la Fête de la Musique). Le CCME soutient la participation des artistes Marocains à cette édition.

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