L’ouvrage collectif dirigé par Driss El Yazami, Yvan Gestaut et Naïma Yahi, intitulé Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, accompagne l’exposition du même nom qui se déroule à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris entre le 17 novembre 2009 et le 18 avril 2010. Le livre recèle une somme d’informations impressionnantes sur l’apport de l’immigration maghrébine à la terre d’accueil. Il embrasse différents domaines qui sortent des sentiers battus de la folklorisation et des clichés habituels, liés à la cuisine et à la musique. Les contributeurs, prestigieux pour la plupart, se sont efforcés de sérier l’excellence de cette immigration qui ne saurait être réduite à une main d’œuvre bon marché, mais soulignent une présence qui a fécondé la société française pour la tirer vers le haut. Driss El Yazami rappelle en exergue l’ambition assignée à l’ouvrage et à l’exposition en ces termes : « Revisiter les principales séquences historiques du siècle, les deux guerres mondiales, le front populaire ou la période des trente glorieuses, du point de vue des Maghrébins, à travers les pratiques culturelles, la vie intellectuelle et la créativité artistique. Le militantisme social et le nationalisme maghrébin, la chanson de l’exil, la littérature de langue française, la peinture ou le cinéma sont autant d’aspects à découvrir. »
C’est dans cette perspective que s’inscrit la contribution de l’historien algérien, Mohamed Harbi, sur le militantisme social et le nationalisme. Il rappelle que la proximité des travailleurs immigrés avec les luttes syndicales et les formations de gauche a aidé le nationalisme embryonnaire d’après la Première Guerre mondiale à prendre de l’ampleur pour aboutir à la revendication des indépendances nationales. La liberté retrouvée, Mohamed Harbi embraye sur le mythe du retour au pays natal qui est demeuré comme un vœu pieux pour la plupart. Les causes sont liées, selon Harbi, au regroupement familial et aux échecs des politiques de développement des pays d’origine. Cette situation de non-retour a produit un enracinement en France, avec une évolution vers des activités économiques plus lucratives. Ainsi, beaucoup d’immigrés ont choisi le petit commerce, rompant avec le dur prolétariat des débuts. Le petit commerce est devenu une véritable institution économique qui fait vivre des centaines de milliers de familles en rendant service, lorsque tout est fermé selon l’expression consacrée. A côté de ces réussites économiques, on peut également repérer des fulgurances intellectuelles et artistiques. Il est difficile de les énumérer, mais on retiendra peut- être pour la littérature l’entrée de Assia Djebar à l’Académie française, l’apparition sur la scène de Faïza Guène avec ses romans pétillants et l’inscription dans la durée de la revue Algérie-littérature action. Cette population prouve, par son dynamisme permanent, qu’elle est digne d’être respectée et que les discours d’exclusion, qui font florès ici ou là, relèvent de la pathologie politique.
Générations, Un Siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, sous la direction de Driss El Yazami, Yvan Gastaut et Naïma Yahi, Gallimard, 2009
Source : Al Watan
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Université Autonome de Barcelone (UAB) ont signé, vendredi dans la capitale catalane, une convention cadre pour la promotion de la coopération scientifique, académique et culturelle.
Aux termes de cet accord, signé par le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf et le recteur de l'UAB, Mme Ana Ripoll Aracil, les deux parties s'engagent à développer leurs relations de coopération en matière de recherche dans les domaines d'intérêt commun.
Les deux parties ont ainsi décidé d'encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'étude et soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers et de manifestations culturelles.
Elles ont convenu également d'échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.
Cet accord a été signé en marge d'un séminaire sur le thème "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane : analyse des nouveaux défis sociaux, politiques et juridiques en Espagne et en Catalogne", organisé les 8 et 9 avril à Barcelone par l'UAB en partenariat notamment avec le CCME.
Source : Aufait/MAP
L'Islam est devenu une réalité européenne et les Musulmans sont des citoyens européens à part entière, a souligné, vendredi soir à Barcelone, le secrétaire général du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), M. Abdellah Boussouf.
Les Musulmans sont des citoyens européens à part entière dont la religion n'empêche pas de participer pleinement à la vie publique, a-t-il ajouté lors de la clôture d'un séminaire sur le thème "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane", organisé par l'Université Autonome de Barcelone (UAB).
M. Boussouf a rappelé, à ce propos, qu'une enquête réalisée par le CCME en collaboration avec le célèbre cabinet BVA a montré que 55 pc des Marocains résidant à l'étranger suivent avec intérêt l'actualité politique de leurs pays de résidence.
Lorsque l'Islam est évoqué en Europe, cette religion doit être considérée dans le cadre juridique et social des pays européens, a-t-il poursuivi, rappelant que le CCME a organisé trois conférences internationales sur "l'Islam en Europe" à Fès, Casablanca et Strasbourg.
S'agissant de l'Espagne, M. Boussouf a souligné que l'accord conclu en 1992 entre l'Etat espagnol et la Commission Islamique d'Espagne (CIE), qui constitue le cadre juridique régissant les relations entre l'Etat et les entités musulmanes dans ce pays, "ne répond plus aux attentes ni de la communauté musulmane ni à celles de la société espagnole".
Evoquant la question de la représentativité des Musulmans en Espagne, M. Boussouf a indiqué que toute crainte à ce sujet "est injustifiée", soulignant que "Imarat Al-Mouminine" (La Commanderie des croyants) constitue la principale référence des Marocains en rapport avec la sauvegarde de l'unité confessionnelle.
"Les Musulmans sont capables de gérer cette question de façon indépendante et de choisir leur représentants", a-t-il dit à ce sujet, ajoutant que l'Etat d'accueil doit jouer un rôle pour aider à l'organisation du champ cultuel sans intervenir dans les questions de fonds.
M. Boussouf a mis l'accent, par ailleurs, sur le grand besoin ressenti par les Musulmans en Espagne, notamment en Catalogne, à disposer de mosquées dignes pour la pratique du culte musulman, plaidant pour un soutien des autorités espagnoles pour aider à répondre à cette nécessité.
Organisé par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l'UAB en partenariat avec le CCME, ce séminaire avait pour objet l'examen de plusieurs sujets relatifs notamment au statut juridique de l'Islam en Europe et notamment en Espagne et à la gestion de la diversité religieuse.
"Religion et laïcité dans le constitutionalisme et la Constitution espagnole", "citoyenneté et multiculturalisme : le cas de l'Islam", "le statut juridique de l'Islam en Europe, en Espagne et en Catalogne", "données sociologiques sur l'Islam et cohésion sociale", et "politiques publiques pour la gestion de la diversité religieuse", sont des sous-thèmes qui ont été traités lors de cette rencontre.
Ce séminaire, marqué par la participation d'universitaires, chercheurs et responsables d'Espagne et du Maroc, a été organisé en partenariat également avec l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) et l'Association socioculturelle marocaine "Ibn Batouta".
Source : MAP
Trente millions d’euros, c’est la somme que la Coopération italienne a mis à la disposition du Gouvernement sénégalais pour l’appuyer dans sa lutte contre l’émigration clandestine et le sous emploi. Ce projet, d’une durée de trois ans, est orienté vers les émigrés légaux qui désirent rentrer et les Sénégalais résidents. Une manière les fixer au terroir. Le transport et le commerce sont exclus du financement.
Une épine est enlevée du pied de l’Etat sénégalais. La coopération italienne est venue à son secours dans sa lutte contre le sous emploi et l’émigration clandestine, en débloquant la somme de 30 millions d’euros (environ 20 milliards de francs CFA). « Cet argent est destiné à financer les projets des Sénégalais vivant en Italie en situation régulière et qui veulent investir dans des projets porteurs d’emplois au Sénégal », nous dit El Hadji Mama Kassé, le Président de la Fédération des associations sénégalaises du nord de l’Italie.
Ce projet s’inscrit dans la même ligne que celui lancé par le Gouvernement espagnol en 2005 et tendant à maintenir les Sénégalais dans leur terroir. Toutefois, on note une certaine lenteur dans son déroulement. En effet, vingt cinq projets venant d’Italie dorment dans les tiroirs de la commission d’attribution depuis le début de l’année. Or, leur financement aurait pu constituer un déclic puisque les Sénégalais vivant au pays sont également ciblés.
Les critères de sélection reposent sur le nombre d’emplois qui seront créés. Les soumissionnaires peuvent être des Groupements d’intérêt économiques (GIE), des regroupements de personnes ou des individuels. Cependant, « ils devront déposer comme garantie du projet, soit un terrain ou une caution bancaire, attestant de leur solvabilité », précise monsieur Kassé. La commission chargée d’attribuer les financements est composée du ministère des PME et de la micro finance, de la Coopération italienne, des institutions de micro – finance, des banques et du ministère des Sénégalais de l’extérieur. La durée du projet est de trois ans. Les crédits sont remboursables sur une période de cinq ans avec un différé d’une année.
Selon le président de la Fédération des associations sénégalaises d’Italie, « tous les types de projets sont éligibles sauf ceux qui interviennent dans le domaine du transport et du commerce ». Les financements peuvent aller d’un à trente millions de francs pour les petits projets et de trente à trois cents millions pour les Petites et moyennes entreprises (PME). Cependant, précise El Hadji Mama Kassé, « la priorité est accordée aux femmes, si elles sont porteuses de projets générateurs d’emplois ». L’intérêt avec cette nouvelle initiative du Gouvernement italien, c’est que « l’émigré conserve son permis de séjour ». Ce qui n’était pas le cas jadis.
Aujourd’hui, on dénombre prés de 80 mille sénégalais en situation régulière en Italie. La grande majorité de ces Modou – Modou, plus de 80 %, vivent dans le Nord de l’Italie, réputé être plus industrialisé. En plus, il faut compter aussi entre trente et quarante mille immigrés clandestins. Raison pour laquelle, note notre interlocuteur, « le Gouvernement de Berlusconi qui a durci les procédures de régularisation, a pris cette nouvelle option ».
La Fédération des associations sénégalaises d’Italie regroupe une trente d’associations. Elle vient de créer, il y a un mois, une Fondation dont le but est « d’aider les Sénégalais d’Italie dans leur insertion dans le tissu économique et de les orienter ». Elle cherche également à promouvoir l’emploi en poussant « les entrepreneurs italiens à investir au Sénégal ».
Source : Leral.net
Une exposition qui raconte par la photo le voyage aller-retour d'un groupe de citoyens marocains entre leur pays d'accueil, l'Italie, et leur patrie, le Maroc, s'ouvre ce vendredi à Gênes (nord-ouest) avec comme toile de fond la promotion de la connaissance mutuelle et du respect de l'Autre.
Tout au long d'un voyage de trois jours en bus à destination du Maroc, les photographes Renata Cervia et Silvana Mazzi ont tenté d'immortaliser sous leurs objectifs les moments forts de ce retour aux origines.
Ils ont ainsi essayé de fixer par l'image les retrouvailles des intéressés non seulement avec la terre des ancêtres mais également avec leurs racines et leurs traditions.
Le voyage aller terminé avec toute sa charge émotionnelle, les deux photographes vont accompagner le groupe de marocains dans le retour loin de leurs sources vers le monde qui les accueille et vers une culture et une réalité différentes des leurs.
La traversée par bateau de trois jours Tanger-Gênes les amènera ainsi à fixer par la magie de la photo des moments tout autant intenses que ceux de l'aller.
A travers cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 25 avril, Cervia et Mazzi entendent mettre en évidence l'intérêt de la connaissance de l'autre dans la promotion de la compréhension mutuelle et la lutte contre les clichés et les préjugés. Ils veulent également souligner l'importance des échanges comme une grande richesse et un moyen de promouvoir le rapprochement dans la diversité et le respect de l'Autre.
Le vernissage de cette exposition, organisé sous le thème: "le retour", aura lieu dans la soirée en présence de plusieurs personnalités du monde de la culture dans la région et de membres d'associations de Marocains en Italie.
Source : MAP
Le Maroc prend part à un séminaire sur "Liberté religieuse et citoyenneté musulmane : analyse des nouveaux défis sociaux, politiques et juridiques en Espagne et en Catalogne", dont les travaux se sont ouverts, jeudi à Barcelone (Nord-est de l'Espagne).
Organisée par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l'Histoire de l'Université Autonome de Barcelone (UAB) en partenariat avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), la rencontre se propose d'examiner plusieurs sujets relatifs notamment au statut juridique de l'Islam en Europe et notamment en Espagne et à la gestion de la diversité religieuse, indique-t-on auprès des organisateurs.
"Religion et laïcité dans le constitutionalisme et la Constitution espagnole", "citoyenneté et multiculturalisme : le cas de l'Islam", "le statut juridique de l'Islam en Europe, en Espagne et en Catalogne", "données sociologiques sur l'Islam et cohésion sociale", et "politiques publiques pour la gestion de la diversité religieuse", sont des sous-thèmes qui seront traités lors de cette rencontre.
Ce séminaire, où participent des universitaires, chercheurs et responsables d'Espagne et du Maroc, est organisé en partenariat également avec l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) et l'Association socioculturelle marocaine "Ibn Batouta".
Source : MAP
Combien coûte la présence d'un immigré en situation irrégulière sur le territoire ? Le ministre de l'Immigration Eric Besson a annoncé jeudi sur RTL qu'il allait demander à un cabinet indépendant de préparer un rapport sur le coût de l'immigration irrégulière, alors que des députés entendent mener un audit de leur côté. Ce document devra être rendu "avant la fin de l'année", a précisé le ministère.
Sur cette question, "il y a deux rapports qui existent et qui l'ont chiffrée à (environ) 230 millions d'euros", a-t-il rappelé. "Il y a un chiffre de deux milliards qui est mis sur la table et des parlementaires disent : on va demander un audit informel. Je ne sais pas d'ailleurs ce que ça veut dire, un audit informel", a-t-il commenté. "Je vais demander à un cabinet, à un expert indépendant, de mettre tous les chiffres sur la table pour que nos concitoyens, qui sont des citoyens, mais qui sont aussi des contribuables, sachent tout en la matière", a-t-il promis.
Selon lui, "on verra que beaucoup de bêtises sont racontées et que l'immigration irrégulière coûte cher mais pas dans le sens qui est dit". Selon le ministère, cette "étude globale" portera sur "le coût du maintien sur le territoire des étrangers en situation irrégulière, c'est-à-dire le coût pour les collectivités publiques de leur hébergement, soins médicaux, scolarité, le manque à gagner pour les services sociaux et fiscaux, puisque le travail des étrangers en situation irrégulière est non déclaré, ainsi que le coût de leur placement en rétention lorsqu'ils sont interpellés, et de l'assistance juridique et sociale qui leur est alors fournie". Des parlementaires de gauche comme de droite vont lancer un audit de la politique d'immigration, qui débutera le 6 mai et durera plusieurs mois.
Source : Le Point
Oujda : Le laboratoire de recherche en droit de la famille et immigration de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, université Mohammed 1er , organise les 09 et 10 Avril 2010, un colloque international sur « le code de Famille et réalité d’application à l’étranger » .
Le Forum des compétences marocaines en Europe (Careers In Morocco) se tiendra le 24 avril courant au Palais des Congrès de Paris, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.
Cet événement, qui cible les compétences marocaines établies à l'étranger, témoigne de la volonté d'accompagner le développement que connaît le Maroc en créant des plateformes de rencontres, d'échanges et de discussions, ajoute-t-on de même source.
Le Forum vise à faciliter les opportunités d'investissement et de partenariat entre les décideurs marocains et les porteurs de projet issus de la diaspora marocaine et faire connaitre le tissus économique marocain, ses activités, ses métiers auprès d'une audience dépassant les 3.000 participants.
Cet évènement sera aménagé autour de trois axes d'activité dont un espace recrutement, qui a pour but de mettre en relation les entreprises et les demandeurs d'emplois et un espace entreprenariat qui permettra d'éclairer les investisseurs et les porteurs de projets potentiels sur les opportunités de financement et de partenariat au Maroc.
Un espace conférences sera également animé par des représentants du monde de l'entreprise marocaine, souligne-t-on.
Le Forum des compétences marocaines en Europe est organisé par des professionnels des ressources humaines en partenariat avec l'Association des étudiants marocains en France (AEMF).
Source : MAP
Bien des décennies après leur première vague migratoire, datée approximativement vers 1870, et le passage par des métissages successifs, leurs visages ont fini par prendre les traits des habitants du pays, comme ils ont d'ailleurs adopté leur parler, leur façon de s'habiller ou de se coiffer. Tout les porte à se confondre avec les Sénégalais et les Gambiens de souche mais, au fond d'eux-mêmes, ils restent marocains, très attachés à leurs origines, attachement qu'ils manifestent volontiers et avec exubérance à la moindre occasion.
Ce sont les descendants, petits-enfants et arrière-petits-enfants de caravaniers ayant choisi de dresser leur bivouac définitif à Saint-Louis, Dakar ou Banjul. Depuis la seconde moitié du XIXème siècle, ils étaient venus par dizaines de Fès, de Marrakech, du Tafilalet et des provinces sud du Royaume, connues pour être un carrefour de commerce transsaharien entre le Maroc et l'Afrique de l'Ouest, apportant dans leur bagage les éléments de la culture arabo-musulmane qui vont fortement marquer leurs sociétés d'accueil. Un siècle plus tard, une nouvelle vague d'émigrés marocains est venue s'ajouter aux pionniers, composée essentiellement d'étudiants, d'artisans, de commerçants et, plus récemment, d'hommes d'affaires, de cadres d'entreprises et de banquiers.
Estimés, officiellement, à environ 3.000 - mais plus de 4.000 en réalité - ces Marocains nés ou résidant au Sénégal et en Gambie constituent une importante composante de la société de ces deux pays et un élément fondamental de la pérennité et de l'excellence des relations qu'ils entretiennent avec le Maroc. Les échanges humains et le partage d'un idéal religieux identique sont le ciment de ces liens séculaires qu'ont su forger et consolider les générations successives de Marocains établis dans cette partie de l'Afrique.
Cette communauté se partage entre les générations issues de mariages mixtes et ceux qui sont venus tout récemment.
Si pour les derniers les choses sont assez simples, relativement à leur nationalité marocaine indiscutable, les premiers sont confrontés au problème de l'identité. La plupart d'entre ceux-là sont démunis de tout document déterminant leur marocanité ou prouvant leur ascendant marocain. Leur acte de naissance, s'ils en disposent, n'a pas fait l'objet de transcription dans les registres de l'état civil marocains. Ils se trouvent, de ce fait, privés de carte d'identité nationale et de passeport marocain. Cet écueil ne les empêche pas de vivre normalement et de se fondre harmonieusement dans la société d'accueil, loin de là, mais il leur fait courir le risque de perdre progressivement et définitivement les constituants de leur culture marocaine. D'ailleurs les signes de cette déshérence annoncée sont visibles chez la toute dernière génération qui, en dehors du nom que portent les jeunes et les enfants qui la composent, ne parle ni ne comprend la langue maternelle de ses aïeux.
La pratique de l'arabe est en train de se perdre. La bonne volonté des parents pour entretenir chez leurs enfants le sentiment d'appartenir à une culture autre que celle sur laquelle ils ont ouvert les yeux ne suffit pas, en l'absence de structures capables de suppléer leurs efforts. Leurs liens avec le Maroc auraient pu s'affaiblir et finir même par se désagréger n'étaient-ce la sollicitude montrée à leur égard par les hautes autorités des trois pays et leur engagement à pérenniser ce trait d'union entre eux. Un continuel appel à l'aide est cependant lancé par ces Marocains animés par une flamme patriotique particulièrement vivace qu'ils ne voudraient pas voir s'éteindre un jour.
C'est en réponse à cette attente qu'une délégation menée par Mohammed Ameur, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, s'est déplacée récemment à Dakar et à Banjul. Le ministre y est allé écouter ces citoyens en mal de patrie et voir avec eux ce que le gouvernement marocain pourrait entreprendre pour satisfaire leurs doléances. Car outre les problèmes liés à la confirmation de l'identité nationale et culturelle, la situation sociale d'une partie d'entre eux n'a cessé de se dégrader, affectée par le vieillissement d'une génération sans ressources ni couverture sociale et par une conjoncture économique générale défavorable à leur commerce jadis florissant. A cela s'ajoutent les difficultés que rencontrent les nouveaux migrants, surtout les étudiants, de loin la catégorie la plus représentée au sein de la communauté établie au Sénégal, comme la rareté de logements estudiantins, la cherté du voyage au Maroc et les alternatives peu pratiques au transport aérien.
Malgré un nombre assez important d'associations à caractère social et culturel constituées par les Marocains du Sénégal, peu d'actions structurantes ont été entreprises pour atténuer les difficultés que les plus démunis d'entre eux vivent au quotidien. Cet appel a été entendu puisqu'un noyau de réseau sera bientôt mis en place pour identif.
Source : Le Matin
Le Conseil d’Etat a estimé le recours en extrême urgence introduit par l’enseignante était irrecevable. Son avocat annonce qu’il va déposer un nouveau recours.
Le Conseil d’État a rendu mercredi son arrêt, déboutant l’enseignante voilée de Charleroi du recours en extrême urgence qu’elle avait introduit contre le nouveau règlement d’ordre intérieur de la la ville de Charleroi, lui interdisant de donner cours voilée.
Lors de sa dernière réunion, le conseil communal de Charleroi avait voté un nouveau règlement d’ordre intérieur interdisant à ses enseignants le port de tout signe convictionnel, cela après avoir adhéré au décret de 1994 de la Communauté française portant sur le même objet.
De ce fait, dès le lendemain, ce règlement avait été signifié à la professeur de mathématiques, qui avait été interdite de cours depuis plusieurs mois. Son avocat avait alors introduit un recours en extrême urgence devant le Conseil d’État, visant à suspendre ce nouveau règlement communal.
Dans son avis, l’auditeur du Conseil d’État avait rejoint les arguments de la défense de l’enseignante. Pour lui, le décret de la Communauté française auquel avait adhéré la ville de Charleroi n’interdisait pas le port de signes convictionnels, mais bien le prosélytisme qui y serait attaché.
Mais dans l’arrêt rendu mercredi, le Conseil d’État ne s’est pas rangé à cet avis. Il a estimé que le recours en extrême urgence n’était pas recevable parce que cette extrême urgence n’apparaissait pas.
Pour le Conseil d’État, la ville de Charleroi n’a en effet pas précisé clairement ce que serait le sort de l’enseignante si elle persistait à vouloir donner cours voilée.
Contacté par l’agence Belga, l’avocat de l’intéressée indique qu’il va maintenant déposer un nouveau recours en suspension simple du règlement communal. Cela n’implique aucun délai particulier, mais risque fort de ne donner lieu à un arrêt du Conseil d’État que dans un délai plus long, à un moment où l’année scolaire sera, sinon terminée, du moins très proche de sa fin.
Source : Le Soir.be
L'homme d'affaires américain d'origine marocaine, Mostapha Saout, a lancé une entreprise "Allied Media Corporation", spécialisée dans la conception et la personnalisation de campagnes publicitaires dirigées vers des groupes ethniques particuliers aux Etats-Unis.
Basée à Alexandria (Virginie), Allied Media Corporation se distingue de ses concurrents par sa spécialisation dans les marchés ethniques à travers un personnel d'origine diverse et très au fait des complexités des marchés ethniques, tant à l'étranger qu'aux Etats-Unis, explique un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat.
Le ciblage de ces communautés diverses permet à l'entreprise de toucher des Américains souvent négligés par les grandes agences de publicité, souligne la même source.
L'entreprise emploie 40 salariés qui fournissent aux clients toute une gamme de services allant de l'analyse de marchés à la production de vidéos pour la télévision et l'Internet en passant par la conception de stratégies publicitaires et de campagnes de relations publiques.
Conçue en 1998 par ce natif de Casablanca, Allied Media Corporation était une entreprise artisanale, et ce n'est qu'après les attentats du 11 septembre 2001 qu'un nombre croissant de clients se sont présentés, conscients de la nécessité d'établir le contact avec divers groupes ethniques.
"On s'est rendu compte qu'en plus des dangers posés par ces extrémistes qui s'en prenaient aux Américains, il existait aux Etats-Unis une incompréhension générale des régions arabes et musulmanes du monde, ainsi que des populations musulmanes ou arabes établies dans ce pays", a déclaré M. Saout, cité par la communiqué.
Il a, dans ce sens, précisé que des organes gouvernementaux, des sociétés et des organisations non gouvernementales se sont assez rapidement adressés à Allied Media pour communiquer avec les groupes arabes et musulmans des Etats-Unis et d'ailleurs, faisant savoir que parmi de ses clients figurent, entre autres, l'armée de terre des Etats-Unis, Western Union, Aramex, l'Organisation des Nations unies et le Secours islamique des Etats-Unis.
En dépit de ce succès, l'entreprise rencontre toujours des difficultés surtout que la moitié de son travail consiste à trouver de nouveaux clients et elle navigue constamment dans les sites Internet du gouvernement à la recherche de contrats et de débouchés, outre la difficulté à expliquer les créneaux spécialisés de l'entreprise.
M. Saout estime, en outre, que la prise de conscience croissante de l'importance de ces groupes et, partant, de la nécessité de leur adresser des messages publicitaires adaptés, va aider son entreprise à s'épanouir.
"Il y aura une demande pour des entreprises comme la nôtre, capables de naviguer pour des clients qui ont besoin d'atteindre l'un ou l'autre des nombreux groupes ethniques auxquels ils désirent communiquer un message", a-t-il dit.
Mostapha Saout, qui a vécu son enfance au Maroc, a poursuivi ses études à l'université de Paris X-Nanterre. Il est titulaire d'une maîtrise en administration commerciale avec une spécialisation en techniques de commercialisation de l'université de Seattle (Etat de Washington).
Pendant les années 1990, il a travaillé pour Arab Network of America, réseau de radio- télévision où il a eu l'occasion d'acquérir une connaissance approfondie des communautés arabes et musulmanes aux Etats-Unis.
Grâce à son savoir spécialisé, M. Saout est devenu un commentateur régulier sur de grandes chaînes, notamment CNN, CBS, Fox News et la National Public Radio, où il donne son avis sur des questions concernant les Arabes des Etats-Unis et sur la manière dont ce pays pourrait projeter à l'étranger une image positive.
Source : MAP
Un nouveau projet de loi prévoit de réformer considérablement la procédure d'asile du Canada, en faisant un tri plus stricte entre « vrai » et « faux » demandeurs d'asile. En même temps, l'accès à la citoyenneté canadienne aurait récemment été rendu plus difficile par une circulaire du ministère de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme. Les critiques s'amplifient.
Mardi, 6 avril, la Radio Canada a révélé que le gouvernement conservateur de Stephen Harper aurait, il y a trois semaines, restreint l'accès à la citoyenneté canadienne pour des immigrés de moins de 55 ans. Une bonne connaissance soit de l'anglais, soit du français et un plus haut niveau de connaissances générales sur la société canadienne seraient exigés. La note de passage des tests de connaissances serait ainsi passée de 60% à 75%. Patrice Brunet, avocat spécialisé en droit d'immigration interviewé par Radio Canada, craint que surtout des personnes pas ou peu scolarisées se trouveront exclues par une telle procédure. « On s'entend que la citoyenneté canadienne est un principe qui ne devrait pas refléter un niveau d'éducation. C'est plutôt un attachement, un engagement envers le pays », soutient M. Brunet.
Quant au projet de loi C 11, présenté mardi, 30 mars, par le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, l'objectif affiché est de réduire le temps de traitement des demandes d'asile d'actuellement 19 mois à 6 semaines en moyenne, et, en parallèle, la période durant laquelle peuvent être expulsées les personnes dont la demande d'asile est refusée. Actuellement, ce délai est de 4 ans et demi, il doit être réduit à un an.
Pour aboutir à ces résultats, la réforme de l'accueil des réfugiés au Canada prévoit d'instaurer ce qui a été critiqué comme un « système à deux vitesses ». Une liste de « pays sûrs » devrait être établie. Des demandeurs d'asile provenant de ces pays seront plus facilement renvoyés chez eux, parce qu’on estime qu’ils ne sont pas en danger dans leur pays d’origine.
Une section d'appel est néanmoins prévue pour les ressortissants de pays « dangereux ». Mais elle devrait surtout servir à limiter l'éventail de possibilités existantes dans le droit actuel à cette seule procédure. Faire valoir une évaluation des risques avant renvoi (ERAR) ou des motifs d'ordre humanitaire, par exemple, ne sera plus possible pour éviter d'être expulsé. «Ce que nous faisons ici, c'est de remplacer ces appels de facto qui ne marchent pas, qui prennent des mois et des mois, avec une section d'appel aux processus très robustes», a précisé le ministre Kenney. Celui que la communauté sino-canadienne appellerait le « Smiling Buddha » en référence aux valeurs conservatrices qu'il met en avance pour gagner leur soutien, ne mâche pourtant pas ses mots. Selon Kenney, « presque 60% des gens qui demandent l'asile au Canada se révèlent être de faux réfugiés et pas des vrais demandeurs d'asile », ils « abusent de notre générosité ».
L'opposition qualifie ce projet de loi « d'inéquitable », comme le relève le quotidien canadien La Presse. La journaliste Agnès Gruda du même quotidien critique surtout ce qu'elle appelle « l'illusion des 'pays sûrs' ». Selon elle, un pays comme le Mexique ne devrait pas être qualifié de « sûr ». Mais pourtant, une Mexicaine de 24 ans, qui avait demandé l'asile au Canada par peur des narco-trafiquants à l'origine de l'assassinat de son père, a vu sa demande rejetée en décembre 2008. Les juges estimaient que le Mexique pouvait assurer sa sécurité. En juin 2009, elle a été retrouvée morte, assassinée. Gruda ajoute d'autres exemples qui montrent que de mettre le Mexique sur une liste de « pays sûrs » répond plutôt à une politique des chiffres qu'à une évaluation réaliste de la situation au Mexique. Les pays dont le gouvernement canadien voudrait limiter les arrivées de personnes risquent ainsi, semble-t-il, de se retrouver sur une telle liste. Pourvu qu'elle ne soit pas trop longue.
Source : Yabiladi
Plus de la moitié des Autrichiens considèrent l'islam comme une menace et près des trois quarts pensent que les musulmans ne s'adaptent pas assez à la société autrichienne, selon un sondage publié mercredi, en pleine campagne électorale pour la présidence de la république.
Selon quelque 54% des personnes interrogées "l'islam est une menace pour l'Occident et nos modes de vie habituels". 72% pensent que les musulmans en Autriche "ne s'adaptent pas aux règles de la vie en communauté", selon l'institut de sondages IMAS.
Pour 71% des Autrichiens, l'islam n'est pas compatible avec la conception occidentale de la démocratie, de la liberté et de la tolérance, selon le sondage.
Les Autrichiens élisent le 25 avril leur président, au rôle surtout honorifique et moral.
Face au président sortant, le social-démocrate Heinz Fischer, quasiment assuré d'être réélu, se présentent deux candidats hostiles à l'immigration: Barbara Rosenkranz, candidate de l'extrême droite, veut rétablir les contrôles aux frontières, et Rudolf Gehring (parti chrétien), est un fervent opposant à la construction de minarets.
Parmi les électeurs d'extrême droite, 78% sont d'accord avec l'affirmation que l'islam constitue une menace. Aucun chiffre n'est donné pour les sympathisants du parti chrétien. Les électeurs du parti écologiste des Verts sont, eux, largement en dessous de la moyenne de la population, avec seulement 16% partageant cette opinion.
Le sondage a été réalisé en Autriche entre le 19 janvier et le 8 février auprès de 1.088 personnes.
Source : La Croix/AFP
Les immigrés musulmans en Espagne, qui représentent 767.000 personnes sur un population de 45 millions d'habitants, se sentent plutôt bien dans ce pays, même si 27% d'entre eux sont actuellement au chômage, selon un rapport gouvernemental publié mercredi.
En outre cette population plutôt jeune, avec un âge médian de 27 ans, est très peu radicalisée et considère à une très forte majorité qu'il est "parfaitement possible d'être à la fois un bon musulman et un bon Espagnol", précise le rapport.
Ce document a été publié conjointement par les ministères de l'Intérieur, de la Justice et du Travail et Immigration à l'issue d'une enquête annuelle effectuée auprès de 2.000 immigrés musulmans en Espagne.
Ces derniers, essentiellement d'origine marocaine, affirment à 70% se sentir "bien ou très bien" en Espagne et se disent à 81% "bien adaptés à la vie et aux coutumes espagnoles".
En outre 84% indiquent ne pas avoir rencontré d'obstacles pour pratiquer leur religion et 94% se déclarent opposés à toute "violence" pour répandre ou défendre des croyances religieuses, selon cette enquête.
Les immigrés musulmans représentent environ 16% de la population immigrée en Espagne et 73% d'entre eux font partie de la population active.
En raison de la crise, 27% sont en chômage (contre 20% pour l'ensemble du pays), mais cela n'a pas modifié pas leur "vision positive" de l'Espagne, selon le ministre du Travail Celestino Corbacho.
La bonne intégration des immigrés musulmans est un "succès de la société espagnole", a affirmé M. Corbacho.
Source : La Croix/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) organise l’exposition "Un siècle d'histoire des Maghrébins de France par l'affiche" à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM) à Rabat du 7 au 19 avril 2010, indique un communiqué du CCME. Le vernissage de ladite exposition a lieu le mercredi 7 avril à 18h.
L’exposition présente l’histoire de l’installation des populations maghrébines en France à partir de la fin du XIXème siècle, précise-t-on de même source. Elle a deux objectifs : faire connaître et valoriser la contribution intellectuelle et artistique des Maghrébins en France, ainsi que faire évoluer les représentations sur l’immigration et promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle.
Ainsi, elle a été déjà présentée dans plusieurs villes françaises, notamment Lyon et Paris. D’ailleurs, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI) de Paris, l'exposition continue jusqu’au 18 avril 2010.
Cet événement du CCME entre dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire, initiés par l’Association marocaine de promotion de l’histoire en partenariat avec le Ministère de l’Education. Le thème de cette 6ème édition des RDV de l’histoire, organisé du 7 au 10 avril à la BNRM, porte sur "Migration et peuplement".
Source : Yabiladi
Selon une étude du Centre Interuniversitaire de Recherche en Analyse des Organisations (CIRANO), le taux d'emploi des immigrants au Québec était en 2006 beaucoup plus faible qu'ailleurs au pays.
Pourtant, le Québec se démarque par son engagement en matière d'immigration, et les immigrants sont plus éduqués, maîtrisent mieux le français et sont plus jeunes qu'auparavant.
Le CIRANO a notamment constaté que le niveau de scolarité des immigrants accueillis au Québec a progressé de façon phénoménale en 20 ans. La part des immigrants récents âgés de 25 ans et plus qui détiennent au moins un baccalauréat est ainsi passée de 15,4% en 1981 à 51% en 2006.
Quant au taux d'emploi, il était de 11,4% inférieur à celui des Canadiens de naissance vivant au Québec. En Ontario, l'écart était de 5% alors qu'en Colombie-Britannique, il s'élevait à 5,1%. Pourtant, la part de la population immigrante dans la population totale est beaucoup plus élevée en Ontario et en Colombie-Britannique qu'au Québec.
Dans un contexte de vieillissement de la population et de pénuries anticipées de main-d'œuvre, le CIRANO avance que le gouvernement québécois devrait favoriser une meilleure intégration des immigrants au marché du travail, «s'il souhaite que les nouveaux arrivants (...) participent pleinement à lutter contre cette diminution appréhendée de la main d'œuvre.»
«Il doit également faire plus pour assurer aux immigrants des conditions économiques comparables, voire supérieures, à celles observées dans les autres provinces canadiennes», affirment les auteurs de l'étude, Brahim Boudarbat et Maude Boulet.
«Sinon, il lui sera de plus en plus difficile de recruter et de retenir les immigrants les plus qualifiés et les plus compétents.»
Source : Argent
Ce dictionnaire présente et analyse les préjugés racistes et les pratiques discriminatoires des origines à nos jours, dans notre pays et dans le monde. Il va également au-delà et revient sur les luttes contre ces phénomènes, luttes des victimes elles-mêmes et luttes des défenseurs des libertés et de la dignité humaine.
Il comporte trois volets :
- Le racisme, l'exclusion et les discriminations en questions où il tente de répondre à des questions comme : peut-on dire que la France est une société postcoloniale ? Comment peut-on être musulman en France ? La guerre des mémoires aura-t-elle lieu ?
Existe-t-il une éducation contre le racisme ? Quelles avancées en matière de lutte contre les discriminations sexuelles ? Situation des femmes : peut mieux faire ?...
- Les temps forts de la chronologie, qui invitent, sans démagogie ni parti pris, à la traversée d'une histoire contrastée.
- Et 300 articles par ordre alphabétique, d'Abolitionnisme à Zoos humains, en passant par Antisémitisme, Banlieues et quartiers, Bible, Colonisation, Cultures noires, Esclavage, Gay Pride, Génocides, Hip hop, Identité nationale, Islamophobie, Langues, cultures et identités créoles, Littérature orientaliste, Marche pour l'égalité, Misogynie, Nakba, Négationnisme, Paria, Pauvreté et précarité, Totalitarismes, Tsiganes, Voile… [mercredi 7 avril 2010]
Source : Site de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Le Laboratoire de Recherche en Droit de Famille et Immigration organise un Colloque international sur le code de Famille et réalité d’application à l’étranger les 09 et 10 Avril 2010..
Les dispositions juridiques du mariage et du divorce des marocains à l’étranger, représente une image claire de l’ouverture du code de la famille, promulgué en 2004, prenant en considération les nouvelles versatiles de la famille marocaine, par l’appariement entre la référence religieuse, qui inspire ses origines de la Charia, et la référence universelle, qui trouve son fondement dans les principes des droits de l’Homme et les traités ratifier par le Maroc. La réforme est parvenu suite aux problèmes confronté par les marocains résidants à l’étranger, dû à l’application du code des statuts personnels (moudawana), abrogée par la loi n° 70-03 formant code de la famille, notamment en ce qui concerne leurs mariages et divorces, à savoir ainsi les conséquences négatives touchant les familles marocaines à l’étranger. Pour ces raisons, le législateur marocain devrait trouver de nouveaux mécanismes, et poursuivre une politique plus ouverte, afin d’assurer une cohésion des relations familiaux, vu les conditions de vie des citoyens résidant à l’étranger, et sans oublier l’impact des exigences sociales et juridiques, qui leurs sont imposer à l’étranger.
Or le caractère marquant de ces évolutions, conflue l’idée de faciliter et simplifier les procédures, et soulève ainsi toute critique, considéré comme l’un des fins de la charia, à l’égard des indéfectibles essentiel, de la façon qui permettra la réalisation des objectifs, et la manipulation des règles, sans sacrifier les valeurs primordiales de la société marocaine.
La sauvegarde des liens de citoyenneté avec les marocain résidant à l’étranger, impose au Maroc la recherche des nouvelles voies afin de préserver l’identité nationale, en assimilation avec leurs positions juridiques dans les pays d’accueil, notamment celles qui intéresse les contrats de mariage et le divorce, l’une des importantes réformes du code de la famille.
Ainsi les différentes lois de la famille, dans n’importe quel pays, se basent sur des notions sociales, éthiques, et religieuses, dont les effets influents les contrats de mariage et dissolution du lien conjugal. Les différents régimes juridiques européen se référent aux traités et conventions pour formuler les lois régissant la famille, ceci dit qu’il devient inacceptable de limiter la liberté de l’individu, ou bien de prendre la religion et le sexe comme critère de différenciation. En revanche le droit familial marocain s’attache à la religion et les considérations morales, cette situation à conduit les juristes à une importante rivalité pour déterminer les règles convenables aux rapports familiaux, on constate dés lors que l’intérêt exige la recherche des formules de concordance en commun.
Il est vrai que la collision entre les différentes références représente l’origine du conflit des lois entre nations, au niveau de l’application, puisque chaque état exige l’application de sa loi nationale sur chaque relation comprenant un élément étranger, dans la mesure de préserver son autorité, et sa souveraineté, sur l’organisation des relations juridiques entre ses ressortissants partout dans le monde. Une telle situation exige le recours aux solutions opté par le code de la famille de 2004, au service des ressortissants marocains à l’étranger, notamment :
- La recherche des solutions législatives conciliatoire pour le traitement des conflits juridiques internationaux.
- Création des règles d’attribution pour le règlement des conflits.
- Réformer les codes de la famille, afin d’atteindre une cohérence avec les législations des autres pays.
- Elaboration de conventions bilatéraux, ou regroupant plusieurs états.
Le législateur marocain a adopté plusieurs dispositions dans le nouveau code de la famille, identique à celles en vigueur dans les pays d’accueil, et surtout en ce qui concerne le divorce judiciaire, il s’agit, en effet, d’un contrôle judiciaire sur les différentes sortes de dissolution des liens de mariage, dans le cadre de l’égalité entre les conjoints, conformément aux législations européenne.
Nonobstant les réformes réalisées, la réalité de mise en œuvre atteste l’existence de nombreuses problématiques, et particulièrement :
1- Que signifie cette disposition de l’article 14 : les procédures administratives locales du pays de résidence ? Quelles sont les problématiques qui ressortent des conditions de fonds, surtout celles qui concernent l’absence des empêchements du mariage, et spécialement le mariage entre musulmane et non musulman, ainsi que la condition de témoignage de deux musulmans ? D’autre part on se pose la question sur l’intention du législateur par les dispositions de l’article 15 qui mentionne que : Les marocains, ayant conclu un acte de mariage conformément à la législation locale du pays de résidence, doivent déposer une copie dudit acte, s’agit il d’un dépôt administratif, ou judiciaire ? et quelles sont les conséquences du non respect des mesures susmentionnées ?
2- Le divorce des marocains à l’étranger pose la problématique du conflit de compétence international – législatif ou judiciaire-, ainsi que le problème d’exequatur des jugements étrangers, surtout que le Maroc présente, d’après l’article 128, une disposition très importante dans le cadre de l’intérêt traduit par le législateur en vers les ressortissants marocains à l’étranger, mais à quelle mesure la juridiction à répondu positivement à cette volonté dans cette application familiale ?
3- En réalité les causes de la garde des enfants soulèvent plusieurs contraintes, pour cette raison le législateur marocain à procédé à la modification de l’article 6 du code de la nationalité, permettant aux citoyennes marocaines, mariées avec des étrangers, d’attribuer leur appartenance au Royaume à leurs enfants. Malgré cette disposition, la garde de ces enfants, provoque plusieurs contestations, au sein des relations internationales privé, notamment en ce qui concerne la loi applicable à la garde des enfants issu d’un mariage mixte.
4- La pension alimentaire, de sa part, pose des problèmes, ceci justifie la raison d’être de la convention de New York, en 1956, ratifié par le Maroc le 03 Octobre 1959, afin de facilité le recouvrement de la pension dans un pays étranger. Ainsi il faut mentionner la convention Belgo-Marocaine relative à la reconnaissance des décisions judiciaires correspondantes à la pension, et leur exécution. A quel point la protection du droit à la pension est assurée au sein des relations internationales ?
5- Quelles sont les garanties, que présente les conventions internationales, pour lutter contre le transfère illégal des enfants ? les juridictions ont-ils le pouvoir d’intervenir afin de garantir ce droit, et de l’organiser? et sur base de quels mécanismes peut-on l’exécuter ?
6- La gestion des biens à acquérir pendant la relation conjugale, et la situation financière des conjoints et des enfants, notamment suite à la dissolution du pacte conjugal, suscite une importance réflexion sur les difficultés juridiques qui provoque des conditions négatives de la vie sociale des individus.
Dans le cadre de ses études et activités, tenant les différentes phases de l’application du code de la famille marocain de 2004, le laboratoire de recherche Droit de la famille et immigration organise ce colloque international en partenariat avec le Ministère de la Justice, le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger, Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, l’Université D’Anvers en Belgique et l’Institut pour les études marocaines, les 09 et 10 Avril 2010, à la salle des conférences au sein de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, à Oujda. Afin de contribuer à soulevé les problèmes juridiques que confronte la famille marocaine à l’étranger, et rechercher une approche globale, suite aux interventions et débats, afin de trouver les solutions adéquate, soit au niveau de la législation nationale, ou selon les lois du pays d’accueil, ou bien par la mise en œuvre des conventions internationales…etc., d’une façon qui nous permettra une adaptation meilleur des dispositions du code de la famille avec la réalité, sans briser l’identité nationale.
Source : Oujda Magazine
Les 8-9 avril 2010, aura lieu à l’université autonome de Barcelone (UAB) un séminaire sur « liberté religieuse et citoyenneté musulmane ». Ce séminaire est organisé par le Département de droit ecclésiastique, droit public et sciences de l’Histoire du droit de l’UAB.
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