vendredi 5 juillet 2024 18:21

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné mardi l'agression dont ont été victimes ce week-end à Amiens deux personnes âgées qui se rendaient à la mosquée, demandant que ses auteurs soient identifiés au plus vite.

"Le CFCM condamne avec la plus grande fermeté cette agression lâche qui a visé deux personnes âgées sans défense se rendant paisiblement à un lieu de prière et de recueillement", écrit le président du CFCM, Mohamed Moussaoui, dans un communiqué.

Il "appelle les pouvoirs publics à mobiliser tous les services concernés et diligenter une enquête afin que les auteurs de cette agression soient identifiés au plus vite et que leur acte soit traité avec la plus grande sévérité", ajoute-t-il.

Le Conseil régional du culte musulman de Picardie et la préfecture de la Somme avaient indiqué dimanche que deux hommes de 70 et 71 ans, qui se rendaient à la première prière à la mosquée d'Amiens-Nord, avaient été agressés et roués de coups la veille par deux individus se réclamant de l'extrême droite. Selon le CFCM, l'une des victimes était toujours hospitalisée mardi.

8/5/2012

Source : Eurpe1

Le ministre flamand de l’Intégration civique a présenté, lundi 7 mai, le coffret « d’introduction -Migrer en Flandre », désormais mis à disposition de tous les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre. Son objectif est de contribuer à l’intégration des émigrés Marocains en Flandre, mais il porte une vision infantile du migrant.

« En ce qui concerne le temps en Belgique, il faut s’attendre à tout. Il y a quatre saisons dans la même journée. Il faut toujours prendre son parapluie avec soit » ; on ne pourra pas dire qu’on ne les avait pas prévenus. Les Marocains qui obtiennent un visa pour la Belgique à destination de la Flandre, se voient désormais offrir un coffret « Migrer en Flandre, introduction pour les familles immigrantes ». Il veut « éviter que les candidats aient des attentes et des idées erronées », explique Geert Bourgeois, ministre flamand de l’Intégration civique, lors de sa présentation à la presse, hier, lundi 7 mai, à Casablanca.

Le coffret - une élégante boite verte – contient un DVD avec un film où des migrants livrent leurs témoignages, un livret où est indiqué les documents à ne pas oublier pour trouver un emploi et obtenir l’équivalence d’un diplôme, un petit guide linguistique et un livret d’information sur ce que les Marocains doivent s’attendre à trouver en Flandre. Il commence en évoquant le parcours d’intégration civique, obligatoire en Flandre, les documents nécessaires, le travail, la santé, l’éducation…

Parmi les thèmes abordés, « Valeurs et normes » interpellent. Il est écrit : « respectez toujours l’autre, quelles que soient ses différences. Si vous ne le faites, vous risquez de blesser les autres. Ce sujet est très sensible. » Plus loin, dans « Solidarité sociale », « toute personne qui travaille et paie des impôts rend [la solidarité sociale] possible. Celui qui ne paie pas d’impôts ne montre aucun respect pour la société », insiste les auteurs du document. Le ton moralisant et infantilisant, qui affleure dans tout le document, est fort dans ces rubriques. « L’autorité flamande a la mission et la responsabilité de guider les nouveaux arrivants sur la bonne voie de la société flamande », estime encore le ministre Geert Bourgeois, dans le vocable d’un prêcheur.

« On peut avoir cette impression là, maintenant, il y a dans l’immigration un panel large de personnalités, se défend l’ambassadeur belge au Maroc. On a en Flandres des juges, des académiciens, de grands intellectuels qui sont Marocains, ou de souche marocaine, mais évidemment on ne s’adresse pas à ces gens là. A côté d’eux, il y a une frange de candidats à l’immigration qui sont des gens complètement démunis, qui viennent de ce que l’on appelle le bled au Maroc, beaucoup viennent du Rif. Ce sont des gens qui sont analphabètes, qui ne savent ni lire ni écrire, qui ne parlent ni l’arabe classique, ni le darija, certains ne parlent que le rifain. »

Pourtant, « parce que l’on ne fait pas de statistiques sur ces critères », précise l’ambassadeur, l’ambassade ne peut pas donner la proportion de ces analphabètes dans le total des immigrants marocains en Flandre. « En règle générale, quand on immigre c’est qu’on appartient aux classes défavorisées, explique Jean-Luc Bodson, avant de nuancer, surtout que nous n’avons pas de politique d’immigration, auquel cas nous aurions d’autres candidats, comme les Etats-Unis et le Canada ». Comme la France, la Flandre reçoit des immigrés par le biais, en premier lieu, du regroupement familial, un droit reconnu par la législation internationale et c’est à eux que s’adresse ce livret.

Surtout, cette nuance au sein de la population ciblée par le coffret n’est établie que par l’ambassadeur, comme s’il était le seul à avoir conscience du ton des documents, et du fait qu’il existe plusieurs catégories d’immigrants bien qu’il ne fasse pas référence, par exemple, aux étudiants. « Ce n’est certainement pas destiné au grand public, ce n’est pas un document dont l’objectif est de valoriser le fruit de l’immigration », reconnait l’ambassadeur.

« Vu d’une certaine élite casablancaise, cela peut sembler condescendant, mais déjà cet exercice a le mérite d’exister, plutôt que d’être négatif et de critiquer l’immigration. C’est une première tentative, il faudra voir avec l’usage s’il faut l’ajuster », conclut l’ambassadeur.

8/5/2012 , Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Un homme parcourt les anciens paysages sidérurgiques de la Lorraine. Il se souvient de son enfance et de son père, venu d'Algérie comme tant d'autres pour gagner sa vie en ces lieux. Reste-t-il des traces des anciennes activités industrielles ? Quid de la mémoire ouvrière ? Qu'en pensent ceux qui, aujourd'hui, habitent toujours sur place ?

Pour son premier long-métrage, Abdallah Badis, qui fut ouvrier aciériste en Lorraine avant de travailler pour le théâtre et le cinéma (entre autres avec René Allio et Jean-Pierre Limosin), échappe aux conventions et prend des risques. Dans ce documentaire d'une grande liberté formelle, qui flirte parfois avec la fiction, le cinéaste refuse les discours convenus sur l'immigration, l'"identité nationale" et invite à un voyage impressionniste où, en évoquant sa propre mémoire, il rend compte du destin collectif d'une communauté et d'une région frappées de plein fouet par les "restructurations". Malgré quelques maladresses formelles, Le chemin noir impose sa singularité et sa richesse thématique.

8/5/2012, Anne Jeanblanc

Source : Le Point

La Cimade, structure accueillant et accompagnant en France des dizaines de milliers de migrants et de demandeurs d'asile dans ses permanences, a plaidé lundi pour faire sortir la question de l'immigration du ministère de l'intérieur.

Pour l'Ong, la Présidence de François Hollande doit marquer une rupture avec les "dérives politiques et morales" héritées de l'ère de Nicolas Sarkozy et un premier signe de rupture avec l'approche sécuritaire de la politique d'immigration serait de sortir cette question du ministère de l'Intérieur.

Dans une déclaration "le changement est attendu maintenant !", dont l'APS a reçu une copie, la Cimade dit, avec l'élection de François Hollande, saluer l'espoir d'un changement désormais possible en matière de politique migratoire.

"Dix ans de discours stigmatisant à l'encontre des étrangers, dix ans de politiques et de pratiques de plus en plus répressives conduisant au recul du respect de droits fondamentaux, ont créé beaucoup de souffrances et d'humiliation, et aussi provoqué des déchirures graves dans le tissu social de notre pays", a-t-elle regretté, estimant que la banalisation de discours ouvertement xénophobes, légitimés par des paroles et des actes portés par les autorités de l'Etat, en est la conséquence.

Selon la Cimade, il y a "urgence de promouvoir un changement du regard porté sur les étrangers vivant parmi nous dans un souci de justice, d'égalité et de fraternité". "Il y va de la transformation des relations sociales, de la construction d'une société hospitalière et de la possibilité d'un + vivre ensemble+ porteur d'espoir pour tous les habitants de ce pays", a-t-elle soutenu.

L'autre urgence, selon elle, est de transcrire "dès maintenant" ces valeurs dans des mesures concrètes concernant les migrants pour assurer le respect des droits humains, la justice et la solidarité.

La Cimade affirme rester "engagée" sur le terrain aux côtés des migrants quelle accompagne chaque jour, et mobilisée pour porter des principes et des propositions pour la construction d'une "véritable politique d'hospitalité".

Dans son programme, le président élu entend lutter contre l'immigration illégale, sans toutefois en définir un seuil annuel en matière d'expulsion des sans papiers ou autres personnes tentées par la migration. François Hollande a également rappelé qu'il voudrait limiter l'immigration économique, à travers un débat organisé chaque année au Parlement sur le nombre d'étrangers à accueillir. Quant au droit d'asile, il voudrait que le délai d'examen des demandes passe de 18 mois à 6 mois.

7 mai 2012

Source : APS

Quelque 450 enfants, en majorité Marocains et Roumains nés en Italie, se sont vus conférer la citoyenneté honoraire italienne lors d'une cérémonie organisée, dimanche, dans la ville de Nichelino (nord-ouest) à laquelle était représenté le consulat du Maroc à Turin.

Cette cérémonie a été marquée par la remise par le Maire de la ville, M. Giuseppe Catizone, et l'assesseur aux services démographiques, Mme Carmen Bonino, des attestations de citoyenneté ainsi que de copies de la constitution italienne à ces enfants issus de l'immigration.

Par cette initiative, l'administration communale de Nichelino entend envoyer un message fort aux institutions nationales sur la nécessité de la réforme de certaines lois afin de faciliter l'accès à la nationalité italienne aux ressortissants étrangers, nés sur le territoire italien, et de permettre ainsi leur intégration dans le tissu politique, économique et social, a-t-on indiqué de source consulaire.

Fin février dernier, le ministre italien de l'intégration et de la coopération, Andrea Riccardi, avait souligné la nécessité de faciliter l'accès à la citoyenneté italienne pour "ceux qui sont nés en Italie" de parents étrangers.

"Nous avons la responsabilité de mettre en condition ceux qui sont nés en Italie d'être des citoyens italiens", avait affirmé le ministre en expliquant que "le problème de la citoyenneté est une responsabilité du Parlement".

Auparavant, lors d'une conférence tenue, fin janvier, à Rome sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Riccardi avait estimé nécessaire d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.

Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", avait-il insisté.

"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", avait fait remarquer le ministre au cours de cette conférence.

Le président de la chambre des députés, Gianfranco Fini, avait plaidé, dans ce même cadre, pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.

"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", avait soutenu Fini.

Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés nés en Italie.

Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cÂœur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".

Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".

La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".

Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.

Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.

L'Italie, dont la population atteint à peu près 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.

07 mai 2012

Source : MAP

La ville américaine d'Easton (Etat du Maryland) s'est mise, ce weekend, aux couleurs du Maroc, dans le cadre d'une série d'activités culturelles baptisées "Paint the Town Moroccan", mettant en avant les liens historiques unissant les Etats Unis et le Royaume du Maroc, ainsi que les relations privilégiées entre les deux peuples.

Le coup d'envoi de cet événement, organisé conjointement par The Academy Art Museum de cette ville et le Washington Moroccan American Club, a été donné samedi par l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, Rachad Bouhlal, et le maire d'Easton, Robert C. Willey, avec la levée des couleurs nationales marocaines et américaines et l'intonation des hymnes nationaux des deux pays.

L'ambassadeur du Maroc, qui s'est vu offert la clé symbolique de la ville d'Easton par M. Willey, a tenu à remercier les organisateurs de cet événement, en rendant hommage aux efforts déployés par les membres de la communauté marocaine établie aux Etats Unis visant le rapprochement entre les peuples marocain et américain.

Cette manifestation, a souligné le diplomate marocain, s'inscrit en droite ligne des relations historiques unissant les Etats Unis et le Maroc, dont le traité d'amitié, le plus ancien jamais signé par Washington avec un pays tiers, fête cette année son 226è anniversaire.

MM. Bouhlal et Willey ont , à cette occasion, inauguré un souk marocain typique, qui a été établi sur une des artères de cette ville, exposant les produits d'artisanat, du terroir et de l'art culinaire marocains. Afin de donner une tonalité authentique à cet événement, les organisateurs ont aussi dressé une tente sahraouie où ont été exposées les réalisations d'orfèvres marocains.

Dans le cadre de cet événement, le musée de la ville d'Easton a abrité une conférence sur le thème : "Le Maroc : Ami de la première heure des Etats Unis", durant laquelle l'ancien diplomate US, Edouard Gabriel, a mis en exergue le partenariat exceptionnel entre les Etats Unis et le Maroc, en rappelant notamment le rôle du Royaume dans la protection des populations juives durant la 2è Guerre mondiale, ainsi que les réformes qui y ont été mises en œuvre et qui le distinguent dans son environnement régional.

Pour sa part, le Président du Washington Moroccan American Club, Hassan Samrhouni, a salué la synergie des compétences marocaines qui a permis l'organisation de cette manifestation, en soulignant l'engagement des Marocains établis aux Etats Unis à promouvoir les causes nationales et les intérêts du Maroc aux Etats Unis.

Ce genre de manifestation, a-t-il indiqué à la MAP, ne peut qu'être bénéfique à la promotion du Royaume en tant que destination touristique de choix pour les Américains, en faisant observer que pour ces derniers le Maroc est une terre d'accueil, de tolérance et d'ouverture.

Cet événement a été, par ailleurs, marqué par une soirée musicale animée par le chanteur Ali Amir, le groupe Sounds of Morocco, et Safran Dacing School, ainsi que par une exposition des œuvres d'art de l'artiste peintre Hamid Kachmar et de la photographe, Lella Essaydi au musée de la ville d'Easton.

6 mai 2012

Source : MAP

Les dernières dispositions en matière de politique d'immigration en Allemagne, notamment en ce qui a trait aux besoins en main d'œuvre, la nouvelle loi sur le recrutement et les conditions de séjour ont été au menu d'un entretien, lundi à Rabat, du ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz avec l'ambassadeur d'Allemagne, Michael Witter.

Les deux parties ont convenu, à l'issue de cette entrevue, d'organiser des rencontres de travail thématiques pour la mise en place de projets de coopération dans les domaines de l'échange de statistiques et de données concernant les Marocains résidant en Allemagne, le développement en leur faveur d'une coopération socioculturelle, l'instauration de systèmes d'information et d'orientation concernant les opportunités de travail dans ce pays et l'actualisation des accords sociaux, indique un communiqué du ministère chargé des MRE.

L'accent a été aussi mis sur la coopération bilatérale en matière d'intégration de l'enseignement de la langue arabe dans les systèmes éducatifs officiels en Allemagne, le développement de l'enseignement de la langue allemande au profit des Marocains candidats à l'émigration vers ce pays et l'implication des compétences marocaines dans le renforcement de la coopération économique bilatérale.

La coopération bilatérale portera aussi sur l'amélioration de l'encadrement religieux des MRE d'Allemagne à travers la formation conjointe d'imams qualifiés.

Selon le communiqué, MM. Maâzouz et Witter se sont mis d'accord sur la nécessité de continuer dans cet esprit de dialogue et de concertation témoignant de l'excellence des relations de coopération et d'amitié entre les deux peuples.

08 mai 2012

Source : MAP

L'immense esplanade de la préfecture de Bobigny (SeineSaint-Denis) est déserte. Peu à peu, alors qu'on s'approche du bâtiment, des silhouettes s'animent. Une file d'attente interminable rappelant les magasins de l'ancienne URSS s'est formée.

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