vendredi 5 juillet 2024 16:27

La première édition du SMAP Expo qui se tient du 28 au 30 avril au prestigieux Parc d'exposition RAI-Amsterdam, fait figure d'évènement dans la capitale néerlandaise où résident pas moins de 80 mille Marocains (10 pc de la population).
Pour nombre d'exposants et de visiteurs aussi bien marocains qu'étrangers, cette édition constitue sans nul doute une occasion propice pour faire rayonner l'immobilier et l'art de vivre marocains aux Pays-Bas et particulièrement auprès des 400 mille ressortissants marocains que compte ce pays.

Cette édition tant attendue par les Marocains de Hollande intervient 15 ans après le lancement à Paris du concept SMAP Expo, un évènement fédérateur qui offre aux Marocains du monde (cinq millions) la possibilité de prendre connaissance des opportunités d'investissement offertes par le Royaume particulièrement dans le secteur de l'immobilier.
La plupart des visiteurs interrogés par la MAP n'ont pas caché leur joie de voir le SMAP Expo débarquer enfin à Amsterdam et les rassembler autour de la culture, des valeurs et de l'art de vivre marocains.

Ils se sont également dits très heureux du fait que le SMAP Road Show ait fait finalement escale dans la capitale néerlandaise, soulignant qu'ils ne manquent jamais pour rien au monde l'occasion de se rendre au Maroc, et que aujourd'hui c'est le Maroc qui vient chez eux.

Le PDG du Groupe SMAP, Samir Chemmah, partage ce même avis que les différents visiteurs du Salon et confie qu'il aurait du organiser un peu plus tôt un salon de l'immobilier marocain aux Pays-Bas.

"C'est une idée qui me tient à cÂOeur et qui caressait mon esprit depuis quelques années. Je me réjouis de la voir se concrétiser en 2012", a-t-il dit.

Il a de même fait savoir qu'il souhaitait depuis plus de trois ans exporter le SMAP Expo dans les principales villes européennes où réside une forte communauté marocaine et où les locaux ont des affinités avec le Royaume, relevant que plus 45 mille visiteurs sont attendus à cette 1ère édition d'Amsterdam dont 20 pc sont des Européens de souche.

M. Chemmah a motivé aussi la décision d'organiser un SMAP Expo aux Pays-Bas par le fait que ce pays recèle une importante clientèle potentielle et une diaspora marocaine qui a su garder, au fil des années, des liens très solides avec son pays d'origine et qui a toujours nourri le rêve d'acquérir des biens immobiliers dans le Royaume.

Ce constat a été sensiblement ressenti auprès de la majorité des visiteurs interrogés par la MAP et pour lesquels le SMAP Expo constitue une opportunité pour avoir une idée d'ensemble sur le secteur de l'immobilier au Maroc, notamment en ce qui concerne l'offre, les prix, les modalités de paiements etc.

"Je visite le Salon pour dénicher un logement bon marché sur Al Hoceima et je suis prêt à concrétiser l'achat si je tombe sur une offre intéressante", a indiqué un marocain résident aux Pays-Bas, ajoutant que le SMAP Expo permet aux MRE de découvrir directement l'offre immobilière au Maroc et d'avoir une vue globale sur le marché et plus de visibilité sans nul besoin de se déplacer.
Et d'ajouter qu'il est plus pratique pour nous de visiter le salon, d'autant plus qu'il coïncide avec un week-end, que de faire le tour des projets immobiliers lors de nos vacances d'été. UN SALON OU TOUT LE MONDE TROUVE SON COMPTE
Les promoteurs immobiliers ayant tenu à prendre part à l'étape d'Amsterdam ne cachent pas non plus leur satisfecit face à la forte affluence qu'a connue le salon dès les premières heures de son ouverture.

En effet, plus de 15 mille visiteurs ont conflué durant la première journée au Salon qui offre un espace d'exposition de 16 mille mètres carrés et concentre l'intégralité de l'information nécessaire et spécifique pour la concrétisation de tout type de projet d'investissement immobilier au Maroc.

Habitués des SMAP Expo, les cinq principaux acteurs nationaux du secteur de l'immobilier n'ont pas raté l'édition d'Amsterdam pour venir présenter une palette de produis aussi variée que chatoyante. Les petits promoteurs qui représentent un pourcentage non négligeable dans l'offre immobilière étant donné qu'ils invertissent les villes où les grands promoteurs ne sont pas présents sont également de la partie.

"Nous tenons à prendre part aux différents SMAP Expo organisés de par le monde pour faire la promotion de notre offre immobilière à l'international et être à l'écoute de la demande des marocains résidents à l'étranger", a dit le représentant d'un important groupe immobilier marocain.

Il a en outre précisé que l'engouement des promoteurs sur les SMAP Expo ne s'inscrit pas uniquement dans une démarche de proximité et de communication, mais se motive également par le souci de faire des contacts prometteurs et pourquoi pas conclure des ventes lors de ce Salon.

D'ailleurs, la plupart d'entre eux ont révélé que la demande des MRE est accentuée principalement sur des résidences secondaires (80 à 90 pc dans le segment du logement économique et social) et que les ventes concrétisées aux Salons représentent 20 à 30 pc de leurs chiffres d'affaires.

Pour ces fins connaisseurs du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains, SMAP Expo Amsterdam se distingue des précédentes étapes par le fait que l'offre immobilière qui y est exhibée soit tournée, en grande partie, vers les villes de l'Oriental vu que 70 pc des Marocains résidents aux Pays-Bas sont issus de la région du Rif.

Banques et notaires tiennent également à être présents au Salon. Leur but est d'accompagner les MRE dans leurs démarches d'acquisition de logement surtout que cette opération comporte un risque réel du moment qu'il s'agisse d'une transaction transfrontalière.
"Nous participons aux SMAP Expo pour les assister principalement car ils voient les offres et se posent des questions sur la possibilité d'avoir un crédit et combien ça leur reviendrait au cas où ils ont cette possibilité", a indiqué le responsable d'une banque nationale qui affirme que l'organisme financier qu'il représente a une très bonne connaissance de la culture des Marocains du monde étant donné qu'il travaille sur ce marché depuis plusieurs années.

Les MRE cherchent aussi à connaitre les démarches administratives pour l'achat de biens immobiliers au Maroc, et c'est à ce niveau là qu'intervient les cabinets de notariat également représentés au Salon.

Leur rôle consiste à fournir aux MRE toutes les informations nécessaires pour leur permettre de réaliser des investissements immobiliers en toute sécurité et dans les meilleures conditions.

Visiblement, SMAP Expo est une fête de l'immobilier où tout le monde trouve son compte, seul bémol est que le prix du logement reste prohibitif, ce qui rend l'accès à la propriété de plus en plus difficile même pour les MRE, principaux pourvoyeurs de devises du pays

30/4/2012

Source : MAP

Des transformations majeures sont en cours au sein du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) depuis quelques mois déjà, dans le but de «moderniser le processus de sélection » des immigrants et d'en arriver à un «retour à l'équilibre budgétaire 2013-2014», selon des recommandations du dernier rapport du Vérificateur général du Québec.

Plusieurs bureaux d’immigration du Québec (BIQ) à l’étranger ont vu leurs portes fermer au mois de mars dernier, dont ceux de São Paulo et de Vienne. Leurs opérations ont été rapatriées à Montréal pour en arriver à une «modernisation des processus de sélection qui mise notamment sur le recours accru aux nouvelles technologies de l’information et des communications», selon un rapport du MICC.

Depuis les années 1980, les BIQ servent de premières instances dans l’analyse des dossiers des candidats à l’immigration. À partir de maintenant, la première étape du processus de sélection des nouveaux arrivants se fera de manière entièrement informatisée.

Le vice-président du bureau régional Montréal-Laval du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre, croit que ces nouvelles procédures alourdiront le processus. «Avec les bureaux d’immigration du Québec, il y a une présélection et toute la documentation est examinée en détail avec les candidats et l’agent du gouvernement, explique-t-il. Ces changements vont complexifier les demandes parce que si la documentation n’est pas complète, les demandeurs vont devoir recommencer le processus encore une fois, ce qui va rendre la chose encore plus longue. En rapatriant les postes, il n’y a plus personne qui fera un travail d’analyse et il y aura beaucoup plus de refus.»

Le syndicat s’inquiète aussi de cette présélection qui donnera la priorité aux candidats équipés des meilleurs outils informatiques. Selon son vice-président, ces nouvelles procédures vont «déshumaniser» le service actuellement offert. «Il y aura des points de services, mais ça peut devenir l’équivalent d’un guichet automatique», dit-il.

Le ministère n’accueillera plus les nouveaux arrivants

À compter des prochains mois, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles lèguera son mandat d’accueillir les nouveaux arrivants à des organismes externes. Il y a actuellement un dialogue de sourds entre le syndicat et le ministère, qui n’a pas voulu révéler qui seront ces nouveaux «partenaires» qui donneront bientôt les séances de premières démarches.

Selon le site internet du SFPQ, «le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d’une ou d’un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet prochain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $», soit quatre fois plus cher. Le ministère n’a pas pu répondre sur à cette question, expliquant que le projet est prématuré et que plusieurs aspects sont en cours d’évaluation, notamment les coûts qui y sont reliés.

Un recul du français?

Le Syndicat de la fonction publique du Québec a mis la main récemment sur d'autres documents qui expliquent que les organismes partenaires offriront des séances de premières démarches aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. «Dans la fonction publique, on doit normalement accueillir les immigrants en français, précise Jean-François Sylvestre. Les partenaires vont accueillir les immigrants dans plusieurs langues. Ça va faire reculer le français au Québec.»

Il s’inquiète aussi du sort des employés qui seront affectés et ne sait pas encore si des postes au ministère de l’Immigration seront abolis étant donné «le contexte connu de la réduction de la taille de l’État», tel qu’écrit dans un document officiel portant entre autres sur cette réorganisation des opérations en matière d’immigration.

Les séances de premières démarches sont données par les agents du MICC dans les cinq jours ouvrables qui suivent l’arrivée au Québec des nouveaux arrivants. Elles consistent notamment en des séances d’information sur l’assurance maladie, l’inscription à des cours de français, et les moyens de se trouver un logement. Elles ont aussi comme mission d’apprendre aux nouveaux arrivants les valeurs communes au Québec.

30/04/2012, Caroline Lévesque

Source : Le Huffington Post Québec

Un Marocain demande à un compatriote expatrié dans quel pays réside-t-il ? Ce dernier répond : en Espagne. Et le premier de commenter : le pauvre ! Cette blague résume à elle seule la situation de la communauté Marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.
La situation de la communauté marocaine établie en Espagne qui, au chômage sévissant dans ses rangs, s'ajoute la précarité sociale dans un pays où l'Etat providence est sacrifié sur l'autel de l'austérité.

A partir du premier septembre prochain des milliers de Marocains en situation irrégulière n'auront plus la possibilité de bénéficier de la couverture médicale suite à l'annonce par le gouvernement conservateur d'un plan de rigueur pour contenir un déficit public galopant.

Parmi les mesures de ce plan qui vise à économiser 7 milliards d'euros dans la santé, figure celle de restreindre aux seuls immigrés en situation régulière, c'est à dire ceux inscrits à la sécurité sociale, l'accès au système de santé public, ce qui permettra à l'Etat de renflouer quelque 500 millions d'euros. Cette mesure concernera plus d'un demi-million de migrants sans-papiers établis en Espagne, selon le gouvernement. Parmi eux des milliers de ressortissants Marocains en situation irrégulière ou ayant perdu leurs papiers en raison du chômage. Elle sonne la fin de l'Etat providence pour laisser la voie à l'Etat austère à la recherche du moindre centime à économiser pour équilibrer ses comptes et faire sortir le pays du marasme économique.

Le gouvernement, sous la pression de Bruxelles et d'institutions financières internationales, tente de juguler la crise économique et financière dans laquelle se trouve empêtré le pays depuis 2008 et de contenir le déficit actuellement à 8,51 du PIB, à coup de mesures d'austérité impopulaires.

Le 20 avril dernier, l'Exécutif avait adopté un plan de rigueur visant des secteurs très sensibles tels que la santé et l'éducation, après celui de l'emploi. Vendredi dernier, il a annoncé une augmentation des impôts à la consommation à partir de 2013, mesure qu'il avait pourtant écartée durant sa campagne électorale.

Les mesures adoptées par le gouvernement et celles qui seront annoncées prochainement sont nécessaires et indispensables pour faire sortir de sa situation, complexe, se défend le gouvernement attaqué par les syndicats et l'opposition sur sa politique hautement antisociale. En matière de santé en Espagne, il y aura un avant 2012 et un après 2012. Avant 2012, la loi espagnole sur les étrangers garantissait aux immigrés, en situation régulière ou pas, l'accès aux services de santé à même pied d'égalité que les Espagnols.

A partir de septembre prochain, les immigrés sans papiers ne pourront plus bénéficier de cet avantage social et la carte de santé, qui leur permet d'accéder aux centres de santé et aux hôpitaux publics leur sera retirée. Seules les femmes enceintes et les enfants seront acceptés dans les services de gynécologie et de pédiatrie. Les autres, en cas de maladie, n'auront qu'à se rendre aux urgences pour être traités.

Le problème est que parmi ces sans papiers, il y a des dizaines de milliers qui sont tombés dans la clandestinité car ayant perdu leur travail. Dans l'incapacité de trouver un contrat de travail, ils ne peuvent plus renouveler leur carte de séjour, ni cotiser à la sécurité sociale, c'est le cas de milliers de Marocains.

Après avoir contribué de longues années à la prospérité économique Espagnole, qui était donnée comme exemple en Europe et dans le monde entier, voilà que maintenant ces immigrés sont sacrifiés sur l'autel de l'austérité. Cette nouvelle mesure du gouvernement a été fortement dénoncée par les ONGs de défense des immigrés et des droits de l'Homme, comme Amnesty International, par les syndicats ainsi que par l'opposition de gauche, car elle rompt avec le principe de santé gratuite pour tous dont se targuait l'Espagne.

Cette mesure constitue une violation des droits des immigrés qu'ils ont obtenus après de longues années de lutte. L'Espagne est en train de spolier un droit fondamental qu'est celui de la santé pour tous, affirme-t-on du côté des organisations de défense des droits immigrés et des droits de l'Homme.

Pour le Parti socialiste espagnol (PSOE) principal formation politique d'opposition, cette mesure s'ajoute à d'autres mesures insensées prises par le gouvernement conservateur. Son leader, Alfredo Perez Rubalcaba, est allé même jusqu'à la qualifier de mesure «xénophobe, cruelle et inefficace». «Cette mesure est non seulement xénophobe et cruelle car elle laisse sans assistance médicale des personnes malades, mais elle est également inefficace car de simples grippes devront être traitées dorénavant aux urgences», a-t-il averti.

01.05.2012 , Jalila AJAJA

Source : MAP

En ces temps de crise économique, la ministre de l'Emploi, chez nous, brise un tabou sur l'un des aspects du dossier "immigration": l'immigration choisie. Pour Monica De Coninck, il faut accueillir des travailleurs en vue de répondre aux déséquilibres démographiques et à la pénurie d'emplois dans certains métiers qualifiés.

Point de départ de la réflexion de la ministre de l'Emploi : le nombre de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail ne suffit plus à remplacer ceux qui le quittent. Et dans les années qui viennent, le phénomène ne fera que s'accentuer.

Il faut donc faire venir chez nous des travailleurs formés et diplômés, il ne s'agit donc pas de substituer l'immigration humanitaire, qui est du ressort du droit international, par une immigration économique.

Pour Marco Martiniello, le directeur du Centre de l'ethnicité et des migrations, cette approche n'est pas neuve. Elle apparait pour certains comme plus urgente en Flandre, encore que… "Il est clair que la demande de travailleurs immigrés n'est pas la même au nord et au sud du pays", explique-t-il. "Mais il y a aussi des patrons wallons qui se plaignent de ne pas trouver, en Wallonie, des travailleurs qui correspondent aux emplois qu'ils offrent", affirme-t-il en prenant l'exemple de l'hôpital universitaire de Liège qui a "dû" importer des infirmiers de Tunisie récemment. "Donc, même s'il y a des différences entre le nord et le sud du pays, il y a des demandes de certains profils de travailleurs et de travailleuses immigrées qui se manifestent au nord, au sud et au centre du pays".

Pour Marco Martiniello, tant cette immigration choisie que l'immigration humanitaire exigent une politique proactive et cohérente, au niveau de l'Union européenne comme au sein de chaque pays.

30/4/2012, Pierre Magos

Source : RTBF

A six jours des élections législatives prévues pour le 6 mai en Grèce, l'immigration illégale continue de s'imposer comme un thème de campagne. Dernière polémique : un centre de rétention de sans-papiers ouvert à Archanes, ville au nord d'Athènes. La mairie de cette ville a menacé de recourir en justice contre le ministère de la protection du citoyen - l'équivalent du ministère de l'intérieur français -, qui vient d'ouvrir le centre.

Dans le pays, la structure est une première : les centres de rétention se situent habituellement le long de la frontière terrestre avec la Turquie, porte d'entrée de nombreux migrants. C'est à cette frontière, le long du fleuve Evros, qu'Athènes a commencé à construire une clôture en fils barbelés pour endiguer l'immigration illégale, rapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière 55 000 migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé le fleuve Evros, soit 8 000 de plus qu'en 2010".

Dès dimanche, les premiers sans-papiers, au nombre de 56, ont été transférés au centre d'Archanes, qui doit au total en accueillir 200. "Le ministre a procédé à un acte illégal", a indiqué à la radio Flash le maire d'Acharnes, dénonçant une ouverture intervenue "à la veille des élections" tandis que, selon des experts, la procédure d'appel d'offres n'a pas été respectée. "On ne peut pas faire entrer toute l'Asie ou l'Afrique dans Acharnes", a-t-il souligné un peu plus tard à la télévision Net. Des dizaines d'habitants d'Acharnes ont protesté sur place contre la mise en service "précipitée" du centre.

UN PARTI NÉONAZI AU PARLEMENT ?

Au début d'avril déjà, le ministre à la protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, député socialiste (Pasok) et candidat pour les élections, avait annoncé la création d'une trentaine de centres de rétention en Grèce, sans toutefois préciser les lieux exacts ni le calendrier. Après l'annonce de ces ouvertures, une opération coup de balai de la police a visé des milliers de sans-papiers habitant depuis plusieurs années des immeubles délabrés du centre d'Athènes. Associations de défense des immigrés et médias ont critiqué le calendrier et la méthode du gouvernement face à la question de l'immigration illégale.

Alors que le Pasok, responsable de la rigueur infligée à la Grèce depuis 2010, est crédité des intentions de vote les plus basses de son histoire, le petit parti néonazi et xénophobe Chryssi Avghi, pourrait obtenir, selon les sondeurs, entre 4 % et 5 % des voix, ce qui lui permettrait d'entrer au Parlement pour la première fois. Les deux grands partis, Pasok et Nouvelle Démocratie (droite), ont "aussi donné dans le sentiment nationaliste et virent à droite toute dans une campagne où l'immigration est devenue aussi importante que l'économie", analyse le New York Times.

30.04.2012

Source :Le Monde.fr / AFP

C'est l'un des clivages les plus nets entre François Hollande (favorable) et Nicolas Sarkozy (opposé). En réalité le débat est ancien et les arguments nombreux. "L'Obs" fait le point.

François Hollande persiste et signe. S’il est élu, le vote des étrangers non communautaires aux élections locales, c'est presque maintenant : "Il n'y a pas d'échéance particulière, mais je dirais en 2013, avant les élections de 2014, puisqu'il y a des élections locales qui sont prévues en 2014". Une seule condition est posée : qu’ils résident sur le territoire français depuis au moins cinq ans.

La France deviendrait alors le 14e pays européen à accorder le droit de vote à ses résidents étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE. Le débat n’est pourtant pas nouveau dans l’Hexagone. Dès 1981, l’octroi du droit de vote aux étrangers figure parmi les 110 propositions de François Mitterrand. Mais une fois élu, le président socialiste ne la met pas en œuvre. Et depuis trente ans, le débat revient régulièrement sur le devant de la scène politique.

Cette fois encore, la proposition de François Hollande a fait polémique. La dimension électoraliste est évidente, tant pour le Parti socialiste, qui l’a ressortie des cartons en décembre en vue de la présidentielle de 2012, que pour l’UMP, qui tente désespérément de grappiller les voix du Front national pour le second tour. Mais au-delà de l’enjeu politique de l’entre-deux tours, la question de fond reste entière. Faut-il choisir le « oui » comme 61% des Français sondés ? Pour y voir plus clair, le "Nouvel obs" fait le tour des arguments, pour et contre.

POUR

Garantir l’égalité de droits entre les citoyens européens et les étrangers non communautaires. C’est l’argument principal invoqué par les partisans de la mesure. "Vous êtes roumain ou bulgare, vous êtes en France depuis six mois, vous avez le droit de vote aux élections locales" alors qu'un Marocain "en France depuis vingt ans" n'a "pas le droit de participer au choix des élus municipaux. (...) Lorsqu'une personne est en France, en règle depuis plus de 10 ans, qu'elle paye ses impôts, elle a le droit de dire quelque chose sur la collectivité locale à laquelle elle appartient", explique François Bayrou, qui a voté pour le texte proposé par la majorité socialiste au Sénat, en décembre dernier. Depuis 1992, le traité de Maastricht impose le droit de vote aux élections locales de tout citoyen de l'Union où qu'il réside en Europe et sans condition de durée.

Le droit de vote aux élections locales, un facteur d’intégration pour les immigrés. L’objectif : éviter le repli communautariste d'étrangers cantonnés à un statut de citoyens de "seconde zone". "C'est la spécialité de la France d'essayer d'arriver à l'intégration, selon nos normes et nos valeurs", expliquait Alain Duhamel sur RTL en décembre, en désaccord avec Jean-Michel Apathie. "Le droit à la parole politique est aussi importante que le droit à la santé ou à l'éducation", expliquait pour sa part Roland Ries, maire PS de Strasbourg en février 2011 . "La cohésion sociale ne se décrète pas mais se construit." L’élu est à l'origine de l’appel solennel lancé au Sénat par 26 maires de gauche en faveur de l’ouverture du droit de vote aux étrangers. Pour le Parti socialiste, le droit de vote aux municipales est également censé "sensibiliser les Français issus de l’immigration à la participation démocratique".

Les immigrés payent des impôts, donc ils doivent pouvoir voter. Cette vieille conception économique du droit de vote, issue du régime parlementaire anglais au XVIIe siècle, est souvent mise en avant : "no taxation without representation". Autrement dit, celui qui paye a le droit de participer aux décisions qui concernent la collectivité. Il n'y a donc aucune raison de refuser le vote à l'étranger, qui contribue fiscalement comme n’importe quel citoyen français. Le problème de cette conception, c'est que la légitimité du droit de vote dépend de la contribution. Conséquence, on peut donner le vote aux étrangers... mais pas aux pauvres. Ce qui reviendrait à établir un suffrage censitaire et non plus universel.

CONTRE

Droit de vote et citoyenneté sont indissociables dans la tradition républicaine. L’argument est brandi de concert par l’UMP – bien que Nicolas Sarkozy ait prétendu le contraire, avant de se rétracter - et l’extrême droite : la citoyenneté est une et indivisible. L’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud avait résumé cette position : "Si un étranger a de profondes attaches avec la France et souhaite participer pleinement à la vie de la cité, plutôt que d’accéder à un simple strapontin aux élections locales, il faut lui ouvrir la seule voie digne de ses aspirations : la voie royale de la naturalisation. La citoyenneté ne se transmet pas en pièces détachées." Une opinion partagée par l’ancien socialiste Jean-Pierre Chevènement, qui s’est prononcé contre "le saucissonnage de la citoyenneté". Sauf que comme le rappelle Alain Duhamel, toujours sur RTL, "l’idée selon la quelle l’accès à la nationalité est facile, elle est fausse".

"Si tu veux voter chez moi, je dois pouvoir voter chez toi". C’est la condition qu’avait posée Nicolas Sarkozy dans son livre "Libre", publié en 2006. Il s’était alors déclaré favorable, sous réserve de "réciprocité" avec leur pays d’origine, au vote des immigrés hors Union européenne aux élections locales françaises. Plusieurs pays européens comme l’Espagne et le Portugal ont adopté ce droit de vote partiel. Un étranger peut voter en Espagne à condition que les ressortissants espagnols aient le droit de vote dans son propre pays. Mais sans traité, pas de droit de vote. Cela n’est donc valable que pour les ressortissants des pays avec lesquels l’Espagne et le Portugal ont préalablement signé un accord bilatéral.

Le droit de vote aux étrangers : la tentation du vote communautaire. Le président sortant Nicolas Sarkozy expliquait ce positionnement en novembre dernier: "c’est prendre le risque de diviser les Français". Ou encore, en mars : "donner le droit de vote au moment des municipales à une communauté étrangère c'est prendre le risque d'un vote communautaire". Argument prolongé par Claude Guéant, quitte à prendre certaines libertés avec la réalité. "Cela veut dire que nous pourrions avoir des maires étrangers. Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers", affirmait le ministre de l’Intérieur en décembre. Un non-sens, puisque les étrangers seront éligibles uniquement pour les fonctions "non exécutives", c'est-à-dire seulement à la fonction de conseiller municipal. Ni plus ni moins que les étrangers ressortissants de l’Union européenne.

28/4/2012, Célia Lebur

Source : Le Nouvel Observateur

Parfois confus sur la question, le candidat socialiste a précisé ces derniers jours ses intentions en matière d'immigration s'il était élu. Explications.

Ce que propose François Hollande

Dans son programme, la question de l'immigration est très peu évoquée et le mot n'y figure qu'à deux reprises : "Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs", peut-on lire. A plusieurs reprises dans la campagne, François Hollande a précisé que ces régularisations "au cas par cas" se feraient sur "des critères objectifs, simples, applicables", parmi lesquels l'emploi, la famille et le temps passé en France. Le candidat veut aussi accélérer le traitement des demandes d'asile en six mois et mettre en place des "brigades spécialisées" dans la lutte contre l'immigration illégale.

Vendredi matin, le candidat socialiste a durci le ton. "Dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l'immigration économique est nécessaire, indispensable", a-t-il répété sur RTL, rappelant que s'il est élu, "chaque année le Parlement fixera le chiffre des besoins" de l'économie française. Il s'est toutefois prononcé contre des restrictions pour la venue d'étudiants étrangers car ils sont "une chance" pour le pays. "Je considère qu'il n'y aura jamais d'immigration zéro, qu'il y aura toujours une immigration légale. Est-ce qu'on peut en réduire le nombre? C'est un débat", a déclaré François Hollande. "Et je veux même lutter contre l'immigration clandestine sur le plan économique. Ce n'est pas normal qu'un certain nombre d'employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d'oeuvre clandestine", a encore estimé le député de Corrèze.

Ce que Sarkozy lui reproche

Nicolas Sarkozy le répète : si François Hollande est élu, il entreprendra "une régularisation massive" des sans-papiers. Comme à chacun de ses meetings ou autres interventions médiatiques, le président-candidat a une nouvelle fois mis en garde mercredi les électeurs contre la volonté de son rival de mettre en place une régularisation "générale" des sans-papiers. "Si les électeurs qui se sont portés sur la candidate du Front national veulent ça, alors qu'ils ne nous apportent pas leur suffrage", a-t-il notamment déclaré. Pour Nicolas Sarkozy, "le cas par cas" revient au même que "régulariser" tout le monde. De son côté, François Hollande répète qu'il s'agit là de "mensonges" du président sortant.

La délicate question du nombre d'étrangers

Y a-t-il trop d'étrangers en France? Question délicate pour François Hollande qui a refusé jeudi soir sur France 2 d'y apporter une réponse trop catégorique. "Ma réponse, c'est que les étrangers en situation régulière sur le territoire ne seront pas expulsés. En revanche, les étrangers qui sont en situation irrégulière sur notre territoire seront reconduits à la frontière", a-t-il expliqué. "Si je vous réponds 'oui, il y a trop d'étrangers', alors ça veut dire quoi? Qu'est-ce que je fais?", a questionné le candidat PS. Et de justifier sa position : "Je ne fais pas de conviction et de sentiments. Je parle de droit et de situations : il y a des étrangers qui sont en situation régulière, je ne les expulse pas". En résumé, "les étrangers qui ont des droits sont là, les étrangers qui n'ont pas de droits ne seront plus là."

27 avril 2012, Caroline Vigoureux

Source : JDD.fr

A partir du 3 J août prochain, les immigrés en situation. Irrégulière perdront le doit d'accès à une carte sanitaire. Une des principales conséquences de cette mesure, adoptée par le gouvernement pour réduire les dépenses de la santé publique, est la perte du droit d'admission aux services des urgences des hôpitaux et centres médicaux publics…Suite

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