Un rapport publié lundi par le centre de réflexion britannique, Demos, met en garde contre la montée de l'extrême droite dans l'Union européenne, et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés.
Le rapport, cité par le quotidien britannique The Guardian, a mis en garde contre une montée de l'extrême droite dans le continent européen, et l'apparition sur le net d'une nouvelle génération de jeunes qui appuient les idées populistes et le sentiment grandissant d'hostilité envers les immigrés, notamment parmi la communauté musulmane d'Europe, et ce "particulièrement en France, Italie, Autriche et Hollande".
"Alors que de nombreux pays européens ont les yeux fixés sur l'état de leur économie, une autre crise de confiance se prépare. Dans toute l'Europe, des jeunes gens se sentent abandonnés par les partis traditionnels et leurs représentants et affichent de la sympathie pour les groupes populistes", met en garde Jamie Bartlett, auteur du rapport publié en anglais sur le site de Demos.
L'étude s'appuie sur les réponses fournies sur le site de socialisation Facebook par près de 11.000 sympathisants de 14 groupes d'extrême droite dans onze pays européens. Ces Européens dénoncent également les effets de la mondialisation qui détruit "les droits des travailleurs". Ils ont "perdu la foi" dans leur gouvernement, les institutions européennes et le système judiciaire, selon Demos.
7/11/2011
Source : APS
Une conférence ministérielle sur l'aide aux 12 millions d'apatrides dans le monde, aura lieu les 7 et 8 décembre à Genève, sous les auspices du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU, selon un porte-parole de l'organisation.
Le HCR espère à cette occasion susciter de nouvelles adhésions à la Convention pour la réduction du nombre des apatrides, qui fête cette année son 50ème anniversaire.
Le HCR considère comme apatride toute personne qui n'est pas considérée comme un ressortissant par un état dans le monde. Les réfugiés peuvent être considérés comme des apatrides.
Des ministres des Affaires étrangères, ainsi que des représentants de services de l'immigration participeront à cette conférence, de même qu'au moins un chef Etat, dont le nom n'a pas encore été révélé.
Selon le HCR, 40 pays ont signé à ce jour la Convention sur les Apatrides, conclue en 1961.
8/11/2011
Source : AFP
La communauté marocaine installée dans la Grande région de Washington a célébré, dimanche, la fête de l'Aid Al Adha dans une ambiance conviviale, mais empreinte de sentiments de nostalgie et du mal du pays.
C'est dans une ferme dans la ville de La Plata (Etat du Maryland), à plus d'une heure de la capitale fédérale américaine, que les Marocains des Etats-Unis s'étaient retrouvés, pour célébrer cette fête, à l'initiative de l'association AMANA (American Moroccan Association of North America).
"La météo aidant, plus de 1000 personnes ont afflué vers cet endroit pour fêter l'Aid Al Adha. J'essaye de mettre à leur disposition tout ce qu'il faut pour célébrer comme il se doit cette fête", révèle à la MAP Jamal Bouaichi, propriétaire de la ferme.
"C'est un endroit ouvert à tous les musulmans, mais environ 95 pc des personnes qui y viennent sont d'origine marocaine", souligne-t-il.
Pour lui, l'objectif est de réunir les Marocains lors de cette fête religieuse. "Je ne conçois pas l'initiative comme un business, mais comme un service pour la communauté", tient-il à préciser, ajoutant que la ferme met à la disposition des musulmans des " moutons à des prix raisonnables de 8h00 jusqu' à 14h00" durant la journée de l'Aid.
Le programme de cette Fête du Sacrifice, dont le moment fort est l'immolation du mouton, a été aussi marqué par la prière d'Al Aid et un petit déjeuner composé de mets typiquement marocains.
Pour Brahim Nechikh, président de l'association AMANA, cette initiative permet aux Marocains installés aux USA et à leurs enfants de rester connectés avec leur identité islamique et de maintenir le contact avec un pan de leurs traditions.
" ça fait 14 ans que nous prenons cette initiative et c'est la 8-ème fois que l'Aid est fêté dans cette ferme", rappelle-t-il, faisant remarquer au passage que le nombre des personnes célébrant cette fête, dans le cadre de cette association, augmente chaque année. Pour lui, "ca permet aussi aux Marocains de rencontrer d'autres communautés islamiques, dont des Algériens, des Tunisiens, des Soudanais et des Egyptiens".
Pour célébrer cette fête et partager un moment de convivialité et de retour aux sources, certaines familles marocaines, n'ayant cure des grandes distances, étaient venues d'autres coins des Etats-Unis notamment de Philadelphie (4 heures de route de la capitale fédérale US).
C'est le cas de Amine Raqib, résidant dans cette ville de l'Etat de Pennsylvanie. " En dépit de l'éloignement, nous avons fait le déplacement de Philadelphie pour vivre l'ambiance marquant l'Aid et rencontrer des familles marocaines".
Selon lui, le manque d'associations marocaines en Philadelphie ne permet pas aux Marocains installés dans cette ville de bénéficier d'une manifestation de l'envergure de celle organisée à La Plata au Maryland. "Ca fait six ans qu'on a pas vécu une pareille ambiance", affirme-t-il.
Les efforts de l'association et du propriétaire de la ferme visant à recréer une atmosphère pareille à celle vécue au Maroc sont hautement appréciés. Mais d'aucuns estiment qu'elle ne peut égaler l'ambiance dans le pays d'origine.
"La nostalgie et le dépaysement ressentis dans les pays d'accueil lors des fêtes religieuses sont de mise", martèle Hicham Ould Boussaid, un jeune marocain de l'Etat de virginie, originaire de la ville d'Ahfir.
Même son de cloche chez son compatriote Abdelillah karkoub, venu en famille de Baltimore.
Pour lui, "l'ambiance dans la ferme est agréable. Nous rencontrons des amis et tout est disponible. Mais nos proches au Maroc nous manquent terriblement".
Cet avis semble être partagé aussi par Hassan Madad, de l'Etat de Virginie et originaire de la ville de Khouribga. "Même si on retrouve beaucoup de familles marocaines ici dans cette ferme, rien ne peut égaler l'ambiance dans le pays d'origine. Au Maroc, c'est différent", conclut-il sur un ton nostalgique.
8/11/2011
Source : MAP
Si en Europe, la question du vote dans les pays d'origine des immigrants est surtout politique et se pose différemment selon les pays d'installation et selon leurs lois encadrant la citoyenneté des immigrants, au Canada, le débat a été relancé par les élections du 22 octobre 2011 pour la composition de l'assemblée constituante tunisienne. En effet à la mi-septembre, à la surprise générale, le gouvernement canadien annonçait que, selon la loi, les Tunisiens du Canada ne pourraient voter ici pour élire leurs représentants à la constituante. En effet le Canada ne pouvait représenter une circonscription extra-territoriale de la Tunisie et l'ouverture des bureaux de vote serait donc interdite.
Alors que les Tunisiens du monde entier s'apprêtaient à participer à ces élections historiques, issues de leur révolution et d'un processus démocratique, il paraissait très étrange que le Canada, reconnu pour être le pays des droits de la personne et du citoyen, s'oppose à leur participation démocratique ici. Toutes sortes de tractations ont eu lieu au niveau diplomatique entre les deux pays et à l'international et finalement les Tunisiens du Canada ont été autorisés à participer au vote à la condition que le gouvernement canadien n'ait pas à s'occuper de la sécurité des bureaux de vote. En filigrane, il y avait sans aucun doute la crainte que des Canadiens tunisiens musulmans connus pour leurs positions activistes au Canada soient élus par leurs compatriotes pour les représenter en Tunisie.
Mais cette décision allait bien au-delà des Tunisiens et des réalités dans les pays arabes. Tous les immigrants au Canada, pour la plupart aussi citoyens canadiens, se sont inquiétés de leur droit de participer aux élections dans leurs pays d'origine respectifs. Précisons que de nombreuses communautés votent au Canada et y élisent des représentants pour les institutions politiques de leurs pays d'origine. Les Français qui vont bientôt voter pour les élections résidentielles et les Italiens qui suivent, se sont demandé si cette loi serait aussi appliquée à leur cas!
Et ce qui est en jeu, c'est la double citoyenneté et la double appartenance politique des immigrants au Canada et au Québec. Le Canada est un des pays d'immigration qui accorde rapidement la citoyenneté, après trois ans de résidence permanente et un examen portant sur la langue et la connaissance civique du Canada. On y accorde aussi la citoyenneté canadienne sans demander aux immigrants de renoncer à leur nationalité d'origine. C'est reconnu dans le monde comme une politique d'immigration progressiste qui tisse aussi des liens entre les différents pays.
Un problème pour leur intégration ?
En fait, au contraire, les citoyens canadiens issus de l'immigration qui ont une participation politique ici sont aussi souvent ceux qui ont gardé un lien social et démocratique avec leur pays d'origine et plus encore ceux qui avaient un engagement politique dans leur pays d'origine seront les plus enclins à s'engager socialement ou politiquement dans leur nouvelle société. C'est comme si l'engagement citoyen et politique se transférait d'un pays à l'autre dans l'immigration.
Plus encore il semble bien que dans ces participations, on développe des compétences civiques qui sont transnationales et qui pourront être mises au service de différentes causes dans la société d'accueil. Ainsi par exemple, des hommes et des femmes réfugiés de Colombie qui étaient des militants syndicaux ou encore des défenseurs des droits de la personne dans leur pays d'origine ont dû le fuir parce que leur vie y était en danger à cause de ces activités. Ici au Québec, et plus spécifiquement dans notre région, ils vont réinvestir cette énergie et ces compétences en défendant des causes sociales comme la lutte contre la violence faite aux femmes, l'accès aux droits des personnes les plus vulnérables de notre société comme les personnes aînées ou encore la représentation des immigrants dans les instances politiques locales.
Et les jeunes ?
Les jeunes dont les parents étaient immigrants et qui ont vécu leur scolarité au Canada ont souvent la double citoyenneté et sont encouragés par leur famille à entretenir des liens civiques avec leur société d'origine tout en participant pleinement à la vie sociale québécoise. Ces jeunes sont le plus souvent en réussite scolaire, créent des réseaux transnationaux qui les supporteront dans leur carrière et dans leur vie sociale, font profiter leur entourage scolaire, professionnel et social de ces réseaux et de ces appartenances multiples. Ce sont des citoyens du monde bien ancrés au Québec et dans nos régions!
Une chance pour nos régions ?
Finalement rappelons que ces appartenances et participations multiples construisent des liens forts entre les pays d'origine de nos immigrants et le Québec. Ce sont-là des réseaux internationaux et interculturels dont nos régions pourraient profiter plus pleinement.
À Sherbrooke, nous avons la chance d'avoir de nombreuses communautés culturelles parmi nos citoyens: des Marocains, des Brésiliens, des Argentins, des Péruviens, des Burundais, de Ivoiriens ou encore des Serbes, Bosniaques, Roumains, Chinois et bien d'autres.
On peut bénéficier de leur présence et de leur participation en organisant des jumelages socioculturels entre nos villes et certaines de leurs villes d'origines ou encore en initiant des missions réciproques de développement économique et touristique entre nos régions. On pourrait aussi développer des projets qui unissent des écoles de ces pays d'origine aux nôtres en favorisant des apprentissages linguistiques et culturels par le biais des nouvelles technologies mais aussi de voyages et finalement nos organismes d'accueil et d'intégration des immigrants pourraient aussi participer à des projets de développement international en lien avec ces régions que les immigrants locaux connaissent bien et dont chacun, ici et là bas, pourrait bénéficier!
Alors les doubles appartenances des immigrants ouvrent nos régions à de nouveaux liens internationaux. Profitons-en!
7/11/2011, Michèle Vatz-Laaroussi
Source : La Tribune/ La Presse.ca
Pauvreté La moitié des personnes accueillies par le Secours catholique sont étrangères
Les années passent et les statistiques ne s'améliorent guère. Le Secours Catholique du Rhône qui présentait hier son rapport annuel sur la pauvreté, s'alarme du nombre croissant de demandeurs d'asile venant frapper à sa porte chaque année. Ils représentent à eux seuls la moitié des personnes accueillies. « Cette tendance est particulièrement forte à Lyon puisqu'au niveau national, les étrangers ne sont que 30 % », précise Gérard Raulin, président départemental de l'association. La moitié d'entre eux provient de l'Afrique Subsaharienne, un quart des pays de l'Europe de l'Est et 12 % du Maghreb. La plupart qui n'ont pas de titre de séjour les autorisant à travailler sur le sol français, vivent sans ressources ou peu. Selon l'association les personnes rencontrées vivent avec un revenu moyen de 528 €, soit une centaine d'euros en dessous du seuil de pauvreté.
Revenu moyen à 528 €
Bouba a poussé la porte du Secours Catholique il y a trois ans, après avoir passé plusieurs semaines dans la rue dormant sous les ponts ou dans les parkings. Sans argent, sans papier, il est arrivé entre Rhône et Saône un matin d'automne pour fuir son pays d'origine, à l'ouest de l'Afrique. Là-bas, il a multiplié les séjours en prison. « J'étais contre le gouvernement en place, je me suis fait arrêter à trois reprises lors de manifestations, raconte-t-il. Juste avant de m'évader, j'ai subi de nombreux sévices, j'en porte encore les marques aujourd'hui ». Avant d'obtenir le statut de réfugié politique, l'ancien moniteur d'auto-école a fréquenté deux ans les foyers d'accueil du Rhône, et plus particulièrement le Train de nuit à Perrache. Bouba qui n'a jamais connu ses jumelles âgées de quatre ans, nées lorsqu'il était en prison a découvert à Lyon une nouvelle famille. « Sans l'association je n'en serai pas là aujourd'hui, je n'aurai sûrement pas de travail, ni ce réseau d'amis que j'ai tissé ». L'homme s'est également remis à la musique avec un groupe de percussionnistes.
9/11/2011, Caroline Girardon
Source : 20 minites.fr
Du 13 octobre au 15 décembre 2011, 'Gratis in Brussel' investit un soir par semaine un lieu dans la ville et y propose un programme d’une gratuité contagieuse. Le concept est simple : chaque semaine, Gratis in Brussel met en lumière un lieu par le biais d’un programme alléchant, spécialement mis en valeur pour la 'Tournée Générale'.
Le 9 novembre, 'Gratis in Brussel' s’installe à Daarkom, la Maison des Cultures maroco-flamande. ..Suite
Le gouvernement canadien a annoncé vendredi l'instauration d'un moratoire d'une durée de deux ans sur les demandes d'immigration de parents et de grands-parents d'immigrés installés au Canada.
Cette décision annoncée par le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, intervient alors que plus de 165 000 personnes attendent de pouvoir rejoindre leurs proches au Canada.
«Le temps d'attente pour les demandes de parrainage de parents et de grands-parents dans la catégorie du regroupement familial est maintenant supérieur à sept ans», a dit M. Kenney.
«Des mesures doivent être prises pour réduire l'arriéré, diminuer le temps d'attente et assurer la pérennité du programme des parents et des grands-parents», a-t-il ajouté.
En guise de compensation, le ministre a annoncé le lancement d'un nouveau visa pour séjours multiples, valable 10 ans, qui permettra aux parents et aux grands-parents de séjourner au Canada jusqu'à 24 mois d'affilée.
Ce visa entrera en vigueur à partir du 1er décembre et prendra environ 8 semaines à obtenir, indique le ministère dans un communiqué.
Le gouvernement augmentera aussi de plus de 60% le nombre de parents et grands-parents qu'il accueillera l'an prochain dans la catégorie du regroupement familial, le portant de 15 500 à 25 000, a précisé M. Kenney.
4/11/2011
Source : Canoë