La deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines a eu lieu, hier, à Bruxelles. Il doit permettre de mettre en réseau les Marocains de Belgique afin qu’ils puissent créer des projets qui participeront au développement du Maroc. Initié en décembre 2010, il en est encore, presqu’un an plus tard, à ses balbutiements.
Près de deux heures durant, les intervenants se sont succédés à la tribune, hier, jeudi 22 septembre, à Bruxelles, pour la deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines. La salle qui comptait près de 170 personnes, s’est en partie vidée avant la fin de la conférence. Le public s’est déversé lentement dans une salle de réception informelle et, par petits groupes, attablés, ils se sont mis à discuter, entre eux, de leurs projets. La scène peut paraître banale. Elle ne l’est pas : si cette 2° rencontre du forum n’a convaincu personne, les quelques 170 Belgo-marocains qui se sont déplacés veulent réellement apporter leurs compétences au Maroc, même si ce doit être en dehors du cadre du forum.
Un forum qui peine à se mettre en marche
Le projet du forum des compétences belgo-marocaines est porté par l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir Addahre, en collaboration avec le ministère de la communauté MRE. Presqu’un an après son lancement, en décembre de l’an dernier, l’organisation qui doit soutenir et organiser sa création en est encore à ses balbutiements. « Les Marocains de Belgique pourront devenir membres de ce réseau incessamment sous peu. Le forum compte 10 membres et nous devons aller déposer les statuts dans les jours qui viennent », informe Hajjat Djouri, présidente du forum.
Ce retard s’explique par une mésentente au sein des porteurs du projet. En décembre 2010, l’ambassadeur aurait d’abord confié les rennes du projet aux membres de l’association Marocains.be – lesquels se sont longuement exprimés durant la conférence pour défendre leurs réalisations – avant de leur retirer la mission de façon informelle. Il n’aurait pas été satisfait de leur travail. Cette dernière rencontre du forum a sans doute été la scène d’un règlement de compte presque invisible.
Inefficacité ou querelles internes, les Marocains de Belgique intéressés par l’idée de s’investir dans leur pays d’origine l’ignorent, mais ils ont bien remarqué, hier, que quelque chose n'allait pas. « J’ai été surprise, lors du précédent forum, en décembre, nous étions réunis par thèmes d’intervention, chacun pouvait témoigner de son expérience, les autres réagissaient. Cette fois, beaucoup moins : on écoutait seulement », remarque Leïla Ermichi, étudiante en médecine à Bruxelles. « On participe de loin, parce que ça ne c’est pas encore concrétisé », explique, en souriant, l’air entendu, Nasser Namri, directeur projet dans une entreprise de panneaux photovoltaïques.
De la nécessité d'organiser les projets
Pourtant, de part et d’autre, un désir réel de collaborer au profit du Maroc existe. « J’ai fait de bonnes rencontres ici, je suis venu faire des connaissances, mais je crois que le forum n’est pas opérationnel, il y a trop de blabla et pas assez de réactions », estime Isham Elgghali, ingénieur projet à Sunthing. « Je suis venue me mettre au courant ; je pourrais, un jour, m’investir dans un projet en rapport avec l’enseignement pour le Maroc », explique Najjat, professeur de langue anglais-néerlandais, à Bruxelles.
Ali, architecte, tient à souligner que la volonté, pour le Maroc, de mettre à profit les compétences des MRE est réelle. « A la suite du forum de décembre auquel j’ai participé, une personne du ministère de l’Energie m’a recontacté, dans le cadre du Plan énergie, pour un projet que j’avais proposé », explique Ali, architecte. Si le projet n’a pas abouti, ce n’est pas faute de motivation de la part du ministère mais faute de temps pour lui et son collaborateur à consacrer à ce projet en plus de son travail.
Les initiateurs du réseau de compétences belgo-marocain, devront donc, en plus de régler leurs dissensions internes, se pencher sur la question du mode de réalisations de ces projets. Bénévolat sur son temps libre ou entreprise ? « Nous ne sommes membres d’aucune association, mais avec notre société de panneaux photovoltaïques, nous souhaitons investir dans la région d’Oujda », explique Nasser Namri. « Je ne suis pas dans le bénévolat, notre pays est riche, il y a beaucoup de choses à faire », affirme Isham Elgghali.
23/9/2011, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration accueille une séance du festival Les yeux ouverts sur l'immigration.
Pour sa sixième édition le festival Les yeux ouverts sur l’immigration, organisé par la Ligue de l’enseignement de l’Oise, explore en sept films les chemins de l’art et de l’exil.
Autour de l'idée que l’art et la création sous toutes leurs formes accompagnent le mouvement, le déplacement des migrants, qu'ils sont sources d’enrichissement culturel et de régénérescence pour la société d’accueil, la sélection de films projeté cherche à montrer comment s’exprime cette créativité, quelles traces elle laisse dans les sociétés d'accueil et quelles dynamiques et changements elle impulse.
Cette année, le festival propose également une sélection de cinq films documentaires dédiée à la Pologne. Parmis ces films figure une "carte blanche" donnée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration avec le film Ouvrez la mine de Bastien Ehouzan et Kinga Wyrzykowska : ce film, à travers l’histoire d’un théâtre engagé dans une ancienne ville minière polonaise, cherche à montrer les visages contradictoires de la Pologne actuelle. Depuis, quatre ans, Piotr, une figure de “l’avant-garde” dramatique polonaise, dirige le théâtre de Walbrzych, une ville écrasée par le chômage depuis que les mines ont fermé. Il fait écrire et jouer une pièce au titre suggestif La Mine qui s’inspire de l’histoire de la ville. Son public potentiel : des habitants déboussolés, des mineurs retraités ou clandestins. Le film part à leur rencontre. Ils se racontent et leurs propos deviennent personnages de la pièce. Le film repose sur ce va et vient entre la scène et la réalité jusqu’à sa confrontation finale : la représentation théâtrale à laquelle les mineurs assistent.
20/9/2011
Source : Site de Cité nationale de l’histoire de l’immigration
En douze rounds comme autant de chapitres, l’Yssingelais raconte la vie d’un adolescent confronté à la difficulté de vivre avec une double identité : française et maghrébine. Un premier roman en partie autobiographique.
C’est un visage familier à Yssingeaux. On connaît Abdelkader Railane flanqué de sa casquette de directeur de la Mission locale, une fonction qu’il occupe depuis 2004. Sur le plan départemental, l’ancien champion de France de boxe a rangé ses gants au vestiaire pour mener d’autres combats contre les discriminations et pour la diversité, notamment. Diriger une équipe d’une quinzaine de personnes au service des jeunes, représenter la COPEC (Commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté) en Haute-Loire, arborer les insignes de Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, le presque quadragénaire affiche déjà un curriculum vitae respectable. Est-il suffisamment rempli pour autant ? C’est mal connaître le Ch’ti de naissance et Yssingelais d’adoption qui est du genre à ne pas tenir en place.
Il y a quelques mois, par exemple, ce fils de parents algériens arrivés en France dans les années 1950 occupe une nuit d’insomnie à griffonner des idées sur un cahier d’écolier. Résultat, son premier roman En pleine face sort en librairie partout en France cette semaine.
Au fil des pages, on y fait la connaissance de Réda, un gamin de quatorze ans aux origines maghrébines vivant dans une cité HLM de Douai (Nord). Tout commence alors que l’Algérie inflige un cinglant 2-1 à la RFA durant la Coupe du monde de football en 1982.
« C’est un jeune des quartiers dans toute sa caricature, précise Abdelkader Railane. Mais, c’est un bon garçon. Seulement, il vit dans un ghetto où si tu ne montres pas les poings, si tu ne montres pas les dents, tu te fais bouffer. Il n’a pas le choix. » Destiné à être un bon client des palais de justice et des maisons d’arrêt, le héros emprunte pourtant une autre voie.
Dans cette histoire où la vie dans les banlieues, la délinquance, la crise d’identité d’un jeune beur s’entremêlent avec celle de l’adolescence, Abdelkader Railane s’amuse à ajouter de l’humour et une sensibilité à fleur de peau.
Le récit transpire aussi des souvenirs personnels et douloureux d’un gosse victime du racisme et des moqueries du fait d’un nez amoché par un accident. Ce livre sent le vécu, et l’auteur ne s’en cache pas : il y a du Réda en lui. « C’est vrai que cette histoire est en partie autobiographique. Écrire m’a permis de régler quelques comptes avec mon enfance. Mais cela reste un roman. Il ne faut pas croire que j’ai fait toutes les bêtises de Réda (rires). »
Véritable uppercut qui ne laissera personne indemne, En pleine face n’est toutefois pas un livre écrit avec la prétention d’envoyer un message aux nouvelles générations issues de l’immigration. Il permet juste à son auteur de rappeler que rien n’est joué d’avance. Que l’on soit blanc, black ou beur.
« En pleine face » de Abdelkader Railane aux éditions Ex Aequo. Cent soixante-huit pages. Prix : 16 euros. Sortie le 26 septembre.
25/9/2011, Christophe Bouyer
Source : Le Progrès
Plus de 9000 personnes ont été retenues en 2010 en zone d’attente où les étrangers " en situation irrégulière ", sont maintenus le temps qu’ils décident de repartir ou que les autorités s’assurent du bien-fondé d’une demande d’asile, a annoncé jeudi l’association Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).
En 2010, 9 229 personnes ont été placées en zone d’attente dont 7491 à Roissy, indique cette association. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2009 où il s’est élevé à 11 058 personnes dont 3 091 demandeurs d’asile. L’association souligne que cette baisse est préoccupante " car elle montre qu’il est de plus en plus difficile d’accéder au territoire français ".
La France compte une cinquantaine de zones d’attentes en métropole, situées à proximité immédiate du point de passage d’une frontière d’un autre pays, qu’il s’agisse d’une frontière aérienne, maritime ou ferroviaire.
22/09/2011
Source : Algérie plus
Le nombre d'étudiants étrangers entrés au Royaume-Uni a augmenté de 32% entre 2005 et 2010, selon un rapport de l'Agence des statistiques pour l'enseignement supérieur (HESA).
En 2010, 400.000 étudiants étrangers fréquentaient les universités britanniques a indiqué HESA, soulignant que c'est la recherche qui attire les étudiants étrangers vers le Royaume Uni.
Sally Hunt, le secrétaire général de l'Union des universites et collèges, a souligné l'importance des étudiants étrangers pour les universités et l'économie britanniques.
"Nos universités sont constamment enrichies par les étudiants qui viennent dans ce pays pour étudier, effectuer des recherches et partager leurs connaissances", a-t-il ajouté.
Il a appelé les politiciens à ne pas restreindre l'accès des universites aux étudiants étrangers vu leur apport.
La Grande-Bretagne a introduit en mars dernier des mesures pour réduire de 25% le nombre de visas délivrés aux étudiants étrangers soit un objectif de 70.000 visas-an au lieu de 80.000 précédemment.
De plus, l'entrée au Royaume-Uni des étudiants étrangers non européens sera conditionnée à un bon niveau d'anglais. A l'issue de leurs études, les étudiants devront rentrer chez eux, à moins de faire la preuve qu'ils disposent d'un travail correspondant à leurs aptitudes, payé à plus de 20.000 livres (23.000 euros) par an, selon ces nouvelles dispositions.
Les règles concernant les familles des étudiants étrangers ont été également durcies pour diminuer de 20.000 le nombre des proches accompagnant les étudiants.
Plus globalement, le gouvernement britannique vise à ramener d'ici à 2015 le chiffre net des immigrés de 220.000 à "quelques dizaines de milliers" par an.
22/9/2011
Source : APS
Les mineurs isolés étrangers (MIE) seront répartis à leur arrivée en France de manière "plus équitable et homogène", a annoncé jeudi la préfecture de Seine-Saint-Denis, trois semaines après que ce département a décidé de ne plus les accueillir.
Une "mobilisation interministérielle" a permis de trouver un accord jeudi, selon lequel "le ministère de la Justice va oeuvrer, à une répartition, plus équitable et homogène, de l'accueil des mineurs étrangers", écrit le préfet Christian Lambert dans un communiqué.
Les MIE continueront d'être placés dans les services de l'aide sociale à l'enfance, qui dépendent des conseils généraux. Mais aucune précision n'a été donnée jeudi soir sur les modalités de la répartition.
En outre, "l'Etat apportera un soutien financier à la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle, administrée par la Croix rouge", selon le communiqué, qui ne précise pas le montant de ce soutien.
Par ailleurs, l'Office de l'immigration et de l'intégration est appelé à "se mobiliser, en appui des services départementaux, pour apporter un concours aux mineurs qui peuvent être réadmis dans leur pays d'origine".
Ces "solutions" sont "de nature à ne pas faire peser sur le département de la Seine-Saint-Denis, une charge financière excessive", selon le document.
En contrepartie, l'Etat demande au conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par Claude Bartolone (PS), de "reprendre l'accueil des mineurs isolés étrangers".
Depuis le 1er septembre, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, un point d'entrée sur le territoire national via l'aéroport de Roissy, n'accueille plus de nouveaux mineurs isolés étrangers, estimant qu'il s'agit d'un "problème national" et "non d'une affaire locale".
En 2010, en Seine-Saint-Denis, 943 mineurs étrangers isolés ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance. Leur prise en charge a coûté 35 millions d'euros, soit 20% du budget consacré à l'enfance dans ce département pauvre, selon le conseil général.
Il y aurait en France quelque 6.000 mineurs isolés étrangers.
Le 22/09/2011
Source : Orange/AFP