vendredi 5 juillet 2024 20:41

Bilan en demi-teinte du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, mais des perspectives prometteuses aussi ...Suite

Le Centre de l'Orient moderne de Berlin organise, du 01 au 04 septembre prochain, des journées cinématographiques marocaines sous le signe "Transformation et diversité".

Dans une note introductive consacrée à cette manifestation culturelle publiée mercredi, le Centre a indiqué que "la diversité et la vivacité du cinéma marocain ne sont pas fortuits, contrairement aux autres pays du Maghreb arabe, l'Etat déploie d'énormes efforts pour promouvoir l'industrie cinématographique".

En témoignent, a-t-il souligné, le soutien du Centre cinématographique marocain (CCM) pour booster la production cinématographique nationale, la création du festival international du film de Marrakech (FIFM) et la fondation de l'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) qu'abrite la même ville.

La production cinématographique marocaine a connu durant ces dernières années une évolution importante, occupant la 2ème place après l'Egypte sur le plan du monde arabe, a fait remarquer le Centre.

Au menu de ces journées figure la projection de nombreux longs métrages et films documentaires produits par des réalisateurs marocains entre 2001 et 2010.Il s'agit des films "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar, "Le temps des camarades" de Mohamed Chrif Tribak, "Fragments " de Hakim Bellabes, "Nos lieux interdits" de Leïla Kilani, "Lahdat dhalam" de Nabil Ayouche, "L'enfant endormi" de Yasmine kessari, "Ouarzazate Movie" de Ali Safi, "Les portes du paradis" des Frères Nouri et "Mirages " de Talal Selhami.

Figure également au programme de cette manifestation, organisée en collaboration avec l'Institut Arsenal du Film et de l'Art de Berlin, avec la contribution de réalisateurs marocains, une table ronde sur les méthodes et les conditions de production cinématographique au Maroc.

10/8/2011

Source : MAP

 

Les Marocains du monde ont célébré, mercredi, dans plusieurs villes du Royaume, la journée nationale des MRE.

Ainsi à Tahanaout (province d'Al Haouz), la journée nationale du migrant placée cette année, sous le thème " la nouvelle Constitution et le développement du rendement pour la promotion des questions de la communauté marocaine établie à l'étranger " a été célébrée par l'organisation d'une rencontre régionale d'envergure.

S'exprimant à cette occasion, le gouverneur de la province, M. Bouchaïb El Moutaouakil a fait savoir que cette rencontre ambitionne de donner une forte impulsion aux passerelles de communication entre les marocains et leurs homologues établis à l'étranger, estimant que ce rendez-vous annuel est aussi l'occasion d'Œuvrer ensemble dans un cadre de coordination globale et édifiante en vue de répondre aux attentes et aux aspirations des MRE.

" La confiance demeure un pilier majeur sur lequel repose le Royaume pour la libération de ses énergies, et l'amélioration de ses indicateurs économiques et sociaux, comme en témoigne, ces dernières années, la confiance acquise par le Maroc, de la part des bailleurs de fonds, des investisseurs, des partenaires ainsi que des opérateurs économiques ", a dit M. El Moutaouakil, faisant référence, dans ce contexte, aux grands projets structurants lancés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Il s'est félicité également de l'excellent travail accompli par les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger qui ont pris l'initiative de créer leurs propres projets d'investissement au niveau de la province et ce, dans l'optique de contribuer aux efforts de développement local et au processus démocratique engagé par le Royaume.

Le gouverneur a tenu à indiquer également que la nouvelle Constitution qui a permis de hisser le Maroc au rang des grandes démocraties de par le monde, est une véritable garante des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans la mesure où, elle permet aux MRE d'exercer pleinement leur citoyenneté, à travers une participation effective et en toute liberté dans la gestion des affaires politiques, économiques, sociales et culturelles.

Et de rappeler que la province d'Al Haouz demeure un véritable chantier de développement humain à l'échelle nationale, eu égard aux expériences inédites et modèles qu'elle a accumulées et ce, en dépit des contraintes d'ordre géographique et économique, faisant observer que la province vit depuis quelques années aux rythmes d'une série de projets de développement réalisés dans le cadre de l'INDH.

L'objectif, a poursuivi, M. El Moutaouakil est de garantir l'égalité, de lutter contre les différentes formes de pauvreté et d'exclusion sociale, d'améliorer les conditions de vie des autochtones et de consacrer les principes d'une citoyenneté réelle et effective.

Dans son exposé sur " les droits de la communauté marocaine établie à l'étranger à la lumière de la Constitution de 2011 ", le professeur des Sciences Politiques à la faculté de droit de Marrakech, Mohamed El Ghali, a mis l'accent sur les nouveautés apportées par cette loi fondamentale notamment pour ce qui est de la participation des MRE à l'élaboration et à la gestion des politiques publiques du Royaume.

Et de poursuivre que la nouvelle Constitution consacre, à la fois, la démocratie représentative en garantissant aux marocains établis à l'étranger le droit de contribuer à la gestion de la chose publique soit en tant qu'électeur ou élu, ou encore la démocratie participative en favorisant la création par les MRE, d'associations aptes à formuler des propositions et des suggestions dans ce sens.

Par la suite l'assistance a été conviée à suivre un exposé sur " les nouveautés et les incitations accordées aux MRE par la direction des Douanes et des Impôts Indirects ".

A Tétouan le Wali, gouverneur de la province Mohamed Yacoubi a appelé lors lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine, les MRE (originaires de la province), à adhérer massivement aux différentes institutions issues de la nouvelle Constitution.

Le Wali a précisé que le nouveau texte insiste dans ses articles 16,17,18 et 30, sur la citoyenneté entière des marocains établis à l'étranger, sur leur droit de vote, de candidature et de participation au sein des institutions consultatives et organismes de bonne gouvernance.

Après avoir rappelé l'intérêt accordé par le Souverain à cette communauté en vue de consolider sa position et ses liens avec le reste de la société marocaine, conformément à la nouvelle constitution et au contenu du discours Royal à l'occasion de la fête du Trône, M. Yacoubi qui était accompagné du gouverneur de la préfecture de M'Diq-Fnideq Abdelmajid el Hankari, a enfin mis l'accent sur les grands projets réalisés et les chantiers en cours dans cette province et qui visent l'amélioration des conditions de vie des populations dans les milieux urbain et rural.

Au cours de cette rencontre, l'assistance a suivi un exposé fait par un professeur universitaire spécialiste en droit constitutionnel qui a expliqué le contenu de ce nouveau texte, en particulier les articles relatifs à la communauté marocaine à l'étranger.

A Taza, Le secrétaire général de la province, Ahmed Saqri a exhorté la communauté marocaine à l'étranger à jouer un grand rôle dans la dynamisation de l'économie nationale et la promotion du développement local.

Il a souligné que la célébration de cette journée nationale des MRE intervient au lendemain de l'approbation à la majorité écrasante de la nouvelle constitution qui prévoit des dispositions avantageuses au profit des marocains du monde.

Il a ensuite exposé les grands chantiers programmés ou réalisés pour le développement de la province , soulignant que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a alloué depuis sa création en 2005 de 191 Millions ee Dh pour la réalisation de 406 projets au profit de 291.674 bénéficiaires.

Il a fait état des projets du plan Maroc Vert, du programme du Millénium Challenge Account pour développement de l'arboriculture, du projet du "Pays d'accueil touristique" (PAT) pour la promotion du tourisme rural et de montagne et les projets de création d'une nouvelle zone industrielle et d'un village des artisans à Taza.

Au chapitre des infrastructures, le secrétaire général a mentionné la mise en service de l'autoroute Fès-Oujda via Taza, le projet de la voie expresse Taza-Al Hoceima via Aknoul et Sakka qui sera fint prêt en 2015, la réalisation en cours du deuxième programme national des routes rurales (PNRR II) au niveau de la province, l'approvisionnement de 18 communes rurales en eau potable, la généralisation de l'électricité rurale, les programmes d'assainissement et de mise à niveau urbaine des centres de Taza, Tahla, Aknoul et Oued Amlil, le programme d'urgence pour la réforme de l'enseignement et les projets d'habitat social.

Le professeur universitaire, Abdelkadrer Lachkar a ensuite traité de la nouvelle réforme de la constitution mettant l'accent sur ses dispositions en faveur des MRE qui ont désormais le droit de se porter candidats aux éléctions coimmunales et législatives et d'élire leurs représentants.

Au cours du débat, des membres de la communauté marocaine à l'étranger ont évoqué les questions qui les préoccupent en présence des représentants des différents services administratifs, judiciaires et techniques.

Egalement, une rencontre de communication a été organisée à Sidi Slimane, avec les MRE pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent et leur permettre de contribuer davantage au développement de la province.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de la province Maâza Mustapha a indiqué que la journée nationale des MRE est célébrée dans un contexte particulier marqué par l'adoption de la nouvelle constitution, qui consacre les droits des Marocains résidant à l'étranger, y compris celui de voter et de présenter leurs candidatures aux différentes échéances électorales, et garantit leur représentation au sein des institutions constitutionnelles afin de leur permettre de participer au développement humain dans le Royaume.

Au niveau local, M. Maâza Mustapha a indiqué que la province de Sidi Slimane, bien que de création récente, a programmé une série de projets et de programmes destinés à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des habitants.

Il a aussi annoncé l'ouverture prochaine de la maison de la communauté marocaine résidant à l'étranger comme outil de proximité pour exposer ses problèmes et tenter de leur trouver des solutions.

En outre, a-t-il ajouté, pour faire face aux effets des inondations, huit milliards de centimes ont été mobilisés dans le cadre de la coopération entre le conseil provincial et les ministères de l'intérieur et de l'équipement pour la restauration des pistes et routes.

Par la suite les MRE présents ont exposé une série de problèmes liés à l'investissement dans la province ou d'ordre fiscal et d'autres plus personnels ayant trait au raccordement aux réseaux d'eau et d'électricité et à la lenteur des services administratifs.

Le secrétaire général de la province, a, à cette occasion, invité les responsables des services extérieurs à mettre en place des guichets spéciaux réservés aux MRE afin d'essayer de trouver des solutions à leur problème dans les plus brefs délais.

Rabat, 10/08/11

Source : MAP

Elle rejette l’immigration, l’islam et la mondialisation… La droite populiste et xénophobe progresse (presque) partout en Europe.

Le 23 juillet, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la Norvège, une nouvelle loi interdisant le port du niqab est entrée en vigueur en Belgique. C’est le dernier exemple en date de la surenchère à laquelle se livrent les responsables européens pour apaiser les craintes des électeurs qui redoutent de voir leur culture submergée par l’immigration musulmane et l’islam. Mais si l’objectif de ces politiciens est d’affaiblir l’extrême droite en lui empruntant une partie de sa rhétorique, la traduction électorale de cette stratégie est très mitigée.

La Belgique compte 640000 musulmans, soit environ 6 % de sa population. Quelques centaines de femmes tout au plus portent le voile. Pourtant, tous les partis représentés au Parlement ont approuvé la loi contre le niqab (une seule voix contre et deux abstentions). La Belgique est, après la France, le second pays de l’Union européenne à prohiber le voile intégral.

Les Suisses ont, en 2009, interdit par référendum la construction de nouveaux minarets. En Allemagne, Thilo Sarrazin, un ancien membre du directoire de la Bundesbank, a suscité une polémique en 2010 dans un best-seller décrivant une identité allemande menacée par l’immigration musulmane. Cette même année, David Cameron, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont déclaré que la politique d’intégration était un échec.

Opinion sous influence

Tous savent que le discours de l’extrême droite a un impact profond dans l’opinion. Les Européens les plus qualifiés ont tendance à apprécier la diversité culturelle et à comprendre les avantages économiques que représente l’immigration – dont l’Europe, avec l’allongement de la durée de la vie et sa faible natalité, aura grand besoin dans les prochaines décennies. Les moins qualifiés considèrent plutôt les immigrés comme des concurrents sur le marché du travail. Autre facteur qui favorise la poussée de l’extrême droite : la mondialisation, accusée d’être néfaste pour l’emploi et de tirer les salaires vers le bas.

Les partis populistes, xénophobes et anti-islamiques sont aujourd’hui représentés dans plusieurs Parlements, de la Belgique aux Pays-Bas en passant par l’Italie, la Finlande, la Suède et la Suisse (voir carte ci-dessus). C’est le principal changement dans le paysage politique européen depuis l’effondrement du communisme (1989-1991). Ils ne semblent en mesure de conquérir le pouvoir nulle part, mais, dans de nombreux pays, ils se sont indéniablement enracinés en tant que force parlementaire.

10/08/2011, Tony Barber

Source : Jeune Afrique

Eric Keslassy, 38 ans, est sociologue. Il œuvre au sein de l'Institut Montaigne "un think tank indépendant", pour lequel il a réalisé deux études sur la diversité dans le champ politique français. A partir des noms, prénoms et photographies des candidats aux élections de mars 2010, Eric Keslassy recense le nombre d'élus issus des minorités visibles et mesure les efforts accomplis par les partis politiques.

Les minorités visibles paraissent absentes du champ politique. Vous êtes plus nuancé et faites une distinction entre le local et le national…

Eric Keslassy : Effectivement, au plan national, les élus de la diversité représentent moins d'1 % des parlementaires métropolitains. En revanche, il y a eu une évolution significative sur le plan local. Sur l'ensemble des conseillers régionaux, on compte un peu plus de 5 % d'élus issus des minorités visibles. C'est la même chose dans les municipalités : parmi les dix plus grandes villes de France, seule Bordeaux n'a pas d'élus issus de la diversité.

Pourquoi les élus de la diversité sont-ils cantonnés aux mandats locaux ?

Cela tient notamment à la nature du scrutin. Les scrutins de liste favorisent la diversité comme ils favorisent la parité hommes-femmes. Et puis, les états-majors des partis politiques ont tendance à considérer que l'échelon local est moins important que le national. Le monde politique est conservateur. On le voit avec les minorités, les femmes et les jeunes. C'est aussi un monde ultraconcurrentiel, dans lequel le personnel se considère propriétaire de son mandat.

Enfin, le champ politique est miné par les préjugés, plus que dans le reste de la société. Les élus de la diversité sont aussi victimes des doutes émis par les états-majors quant à leur appartenance nationale ou leurs compétences.

Les partis politiques pensent-ils correspondre aux attentes de leurs électeurs en ne présentant pas d'élus de la diversité ?

Toutes les enquêtes montrent que les électeurs sont prêts à élire des personnes appartenant aux minorités visibles. Les partis politiques projettent leur conservatisme sur les électeurs qui, selon eux, n'y seraient pas prêts.

Il faudrait aussi que les partis prennent en compte les concentrations ethniques des circonscriptions dans lesquelles ils envoient leurs candidats issus de la diversité – au nom du principe de réalité – et arrêtent de les envoyer dans des circonscriptions où il est plus difficile pour eux de se faire accepter.

On entend souvent que la droite serait plus en pointe que la gauche sur cette problématique…

Cette idée, fausse d'ailleurs, vient de la composition du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 où il n'y avait pas de ministres issus de la diversité. Et puis la gauche a tardé à se pencher sur la question, car elle a longtemps considéré que les minorités constituaient un électorat acquis.

Nicolas Sarkozy l'a compris et a réalisé ce que j'appelle des coups avec les nominations au gouvernement de Rama Yade ou de Rachida Dati. Mais tout cela relève du fait du prince et reste symbolique.

En réalité, la gauche fait beaucoup plus. Elle compte sur son électorat pour mettre en lumière des élus de la diversité, pas sur les nominations. Concrètement, parmi les élus de la diversité des conseils régionaux, près de 80 % d'entre eux appartiennent à des mouvements de gauche.

Quelles solutions pourrait-on envisager pour améliorer la représentativité du champ politique ?

La plus évidente, c'est la fin du cumul des mandats et la limitation, dans le temps, à trois mandats successifs. On pourrait aussi imaginer que les partis politiques jouent le jeu de la transparence en remettant au Défenseur des droits un rapport annuel qui ferait le point sur la question. Enfin, il serait intéressant de réintroduire une dose de proportionnelle lors des élections législatives.

Les minorités visibles sont-elles aussi responsables de leur sort ?

Oui, pour deux raisons. Les diplômés relevant des minorités visibles privilégient souvent leur insertion professionnelle à une éventuelle carrière politique qui, par définition, est aléatoire. Ensuite, il existe peu de solidarités au sein de la diversité. Si une personne parvient à obtenir un mandat ou une fonction, elle aura tendance à fermer la porte aux autres. Les gens qui se sont battus pour obtenir une place sont laminés par l'idéologie dominante, donc ils font comme les autres.

"Issu de la diversité", "issu de l'immigration", "minorités visibles", quelle est la distinction entre ces trois expressions ?

On utilisait l'appellation "issu de l'immigration" jusqu'au début des années 2000, mais il a fallu arrêter puisque les enfants nés de la troisième génération sont finalement des Français comme les autres. Est apparu alors le terme "diversité", en vogue aux Etats-Unis, et qui a le mérite de correspondre à notre culture où l'on n'utilise pas de critères ethniques établis. "Minorités visibles" est un terme qui a une définition beaucoup plus large puisqu'il intègre les handicapés, par exemple, mais aussi et surtout les Français de l'outre-mer qui avant étaient exclus de toute définition alors qu'ils vivent les mêmes difficultés.

Le problème de la représentativité n'est-il pas social avant d'être ethnique ?

Il y a surtout un problème lié au renouvellement de la classe politique. A l'échelon national, il y a un profil type : homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour tous ceux qui ne relèvent pas de ces critères, comme les jeunes ou les ouvriers. La diversité ethnique n'est donc évidemment pas le seul critère qui pose problème en matière de représentativité dans les instances politiques.

11/8/2011,  Thomas Monnerais

Source : Le Monde

Rachid, né en Lorraine de parents marocains, a oublié de se déclarer français à sa majorité.

A 17 ans, Rachid Boukaïor oublie de se déclarer français comme l'impose la loi Pasqua depuis 1993. La génération, dont Rachid fait partie, doit manifester sa volonté de devenir français entre l'âge de 16 et 21 ans. Passif, c'est une négligence lourde de conséquences pour lui.

Au retour de son voyage au Maroc en 2004, on lui interdit de rentrer sur le territoire français, faute de papiers. Commence alors une véritable descente aux enfers : Rachid est bloqué 6 ans au Maroc.

Puis, il finit par revenir en France...de façon illégale, avec le sentiment désagréable d'être "clandestin dans son propre pays".

Aujourd'hui, à 34 ans, il vit chez un de ses frères et son seul combat est de retrouver la nationalité française.

10/8/2011

Source : France 3

Médecins ou ingénieurs non européens ont accès depuis juin au marché du travail outre-Rhin.

L'interdiction de tout recrutement de main-d'oeuvre provenant d'un pays hors Union européenne (UE) n'est plus de mise outre-Rhin. Depuis fin juin dernier, les médecins et les ingénieurs des secteurs de la machine-outil, de l'automobile et de l'électrotechnique non ressortissants de l'UE peuvent exercer un emploi sur le territoire allemand sans devoir passer par la longue et complexe bureaucratie en vigueur normalement. Jusqu'ici l'Agence pour l'emploi devait en effet « vérifier » si un chômeur allemand ou européen ne pouvait pas être employé pour la fonction proposée par l'employeur. Le gouvernement d'Angela Merkel a ainsi tiré la leçon du manque de main-d'oeuvre qualifiée de plus en plus patent dans la première économie de la zone euro. Le nombre de chômeurs est passé depuis quelques mois sous la barre des trois millions et certaines régions, comme le sud-ouest très industrialisé, est presque en situation de plein emploi. La liste « positive » des métiers désormais ouverts à un recrutement en dehors des frontières de l'UE est très probablement destinée à s'allonger. Car le manque de main d'oeuvre n'est pas près de s'amenuiser. Pour le patronat allemand (BDA), ce manque de main- d'oeuvre, causé par le vieillissement de la population et le faible taux de natalité (à l'instar de l'Italie, voir ci-contre), « ne peut être résolu sans immigration ».

Demande récurrente

« D'ici 2030 un manque de main-d'oeuvre d'au moins 5,2 millions de personnes menace », rappelle l'organisation patronale. Aussi Dieter Hundt, président du BDA, exige du gouvernement « qu'il permette en particulier aux diplômés étrangers des universités allemandes de rester en Allemagne plus longtemps s'ils disposent d'un emploi ». Autre demande récurrente : abaisser le seuil de rémunération minimum exigée pour recruter un salarié non issu de l'UE. Actuellement ce seuil est de 66.000 euros annuels, soit 5.500 euros mensuels. Les employeurs veulent que cette limite soit ramenée à seulement 40.000 euros (3.300 euros mensuels environ).

11/08/2011, Frank Paul Weber

Source : La Tribune.fr

98.000 permis de séjour seront délivrés en 2011 essentiellement à des ouvriers et employés peu qualifiés.

« Qu'ils se cassent ! ». Face à l'arrivée soudaine de jeunes Tunisiens sur la petite île de Lampedusa dans le sillage des révolutions arabes, Umberto Bossi, ministre du gouvernement Berlusconi et leader xénophobe de la Ligue du Nord, avait ainsi, sans détours, résumé en mars dernier sa pensée. Mais derrière les déclarations à l'emporte-pièce, l'Italie régularise plus d'une centaine de milliers d'immigrés par an pour répondre aux besoins de l'économie du pays.

Officiellement, il s'agit de délivrer des permis de séjour requis par les employeurs potentiels pour faire venir la main-d'oeuvre de l'étranger. En réalité, les travailleurs concernés sont pour la plupart déjà présents sur le territoire transalpin, en attente de papiers officiels. Au début de l'année, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le responsable de la Ligue du Nord Roberto Maroni, a instauré pour 2011 un quota de 98.000 permis de séjour, auxquels il faut ajouter 60.000 permis saisonniers. Sur fond de crise démographique qui frappe depuis des années la péninsule (avec moins de 1,2 enfant par femme), l'immigration permet de pallier au manque de bras dans certains secteurs.

Accords de coopération

Aujourd'hui, un tiers des ouvriers agricoles pour l'élevage des vaches qui fournissent le lait du Parmesan sont Indiens. 90 % des bergers des Abruzzes sont macédoniens. Le jambon de Parme, la mozzarella de Buffala ou le brunello de Montalcino sont aussi traités par les travailleurs étrangers. Ils assurent près de 80 % des emplois domestiques et d'assistance aux personnes âgées et occupent 22 % des postes dans le bâtiment où l'on trouve en particulier des Moldaves, des Marocains ou des Égyptiens. Avec certains pays, l'Italie a même signé des accords de coopération en matière migratoire, et donne priorité à leurs ressortissants. Au total, les immigrés représentent 7,5 % du total de la population, et 63 % d'entre eux sont actifs. Récemment, le quotidien économique « Il Sole 24 Ore » résumait : « Aujourd'hui, les immigrés compensent la chute démographique, demain ils sauveront notre système de retraites. »

11/08/2011, Robert Lavéran

Source : La Tribune.fr

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