vendredi 5 juillet 2024 22:43

Le gouvernement Harper compte révoquer la citoyenneté canadienne de 1800 étrangers d'origine qui, d'expliquer le ministre Jason Kenney, de l'Immigration, auraient obtenu ce statut frauduleusement. De concert avec son collègue Vic Toews, de la Sécurité publique, l'un des plus à droite du cabinet conservateur, M. Kenney a aussi divulgué les noms de 30 présumés criminels de guerre qui se cacheraient au Canada, en publiant les photos et appelant les Canadiens à les dénoncer s'ils les repèrent. La collaboration des gens aurait déjà permis d'en intercepter cinq.

Les fraudeurs, aidés par des consultants peu scrupuleux, ne résident pas tous au pays, de préciser le ministre Kenney. Ce qu'ils veulent, à travers notre citoyenneté qui leur coûte souvent une fortune, c'est profiter de nos systèmes publics et gratuits de santé et d'éducation. De son côté, M. Toews souligne qu'on refuse chaque année l'entrée au pays à quelque 300 personnes pour violation de divers droits et que le fédéral pourrait ajouter d'autres noms à la liste publiée.

Bien sûr qu'on ne peut accepter que des étrangers achètent la citoyenneté canadienne en passant par des tiers aux manœuvres obscures et que des criminels de guerre se réfugient chez nous. Mais encore faut-il être sûr que les personnes qu'on est sur le point de priver de la citoyenneté canadienne et de renvoyer chez elles l'ont obtenue frauduleusement, que les enquêtes aient été menées correctement, que les citoyens visés ne soient pas victimes de préjugés ou discutables stratégies, qu'on ne retourne pas d'honnêtes gens qui travaillent, respectent les lois et représentent un plus pour notre société.

Quant aux criminels de guerre, a-t-on la preuve qu'ils en sont vraiment? Des accusations ont-elles été portées contre eux? Lesquelles et par qui? Comment seront-ils traités? Quand seront-ils traduits en justice? Ne leur porte-t-on pas préjudice en publiant à ce moment-ci leurs noms et photos? Pourquoi le Canada, qui en a le pouvoir, ne les traduirait-il pas en justice ici même? Parce qu'il faudrait alors en prouver la faute hors de tout doute raisonnable alors que, par le biais de l'immigration, on peut les expulser sans justification publique? Pourquoi, si on doit les livrer, ne serait-ce pas à partir de plaintes d'un tribunal international?

Ces questions sont d'autant plus justifiées que de nombreux pays ne font que peu de cas des droits humains, dont ceux au respect et à la dignité et, en cas d'arrestation, à une véritable défense. On n'y tient en maints cas que des simulacres de procès, qui ne servent assez souvent que des intérêts politiques ou relèvent du lynchage populaire. Et quand ça ne traîne pas, c'est pour le moins expéditif. On en a de beaux exemples avec ce qui se passe en Iran, Irak, Égypte, Tunisie, Syrie, Libye, etc. Des pays où les criminels de guerre ne sont pas les mêmes et dont les crimes sont allégés ou aggravés selon le côté où l'on campe.

On ne peut ici affirmer ici que le cabinet Harper et ses mandataires sont à tous égards dans le champ avec leur lutte contre l'immigration illégale et leur chasse aux criminels de guerre. Mais à vouloir ratisser aussi large et rapidement qu'ils sont en train de le faire, il est loin d'être sûr, avec l'idéologie de droite qui les anime, que les droits de ceux et celles qu'ils visent sont bien respectés, que les accusateurs sont dignes de confiance, que les dénonciateurs mesurent la portée de leurs gestes et les dangers qu'ils font courir à ceux qu'ils identifient aux policiers.

La chasse amorcée et les resserrements de toutes sortes annoncés, doublés d'un appel à la délation en plus, transforment graduellement le Canada en état policier. Même si le premier ministre et son ministre des Affaires étrangères affirment défendre les droits humains. Leur discours n'a pas la résonance et la crédibilité de jadis sur la scène internationale. Bref, le Canada n'est plus le modèle qu'il était.

2/8/2011

Source : Cyberpresse

Ira Imig est venue vivre en France parce qu'elle est "tombée amoureuse d'un Français qui ne voulait pas apprendre l'allemand". Il venait de trouver du travail à Montpellier et c'est tout naturellement qu'elle a quitté l'Allemagne pour s'installer ici. C'était il y a treize ans.

Depuis, Ira Imig est devenue française. Ou plutôt "binationale", comme on dit. La nationalité française, elle l'a acquise au prix "de beaucoup de paperasse" et d'un entretien destiné, entre autres, à évaluer son niveau de français – qu'elle maîtrise parfaitement. Elle en parle comme d'une simple formalité, à mille lieues des files d'attente interminables en préfecture, des rendez-vous vexatoires ou des décisions discrétionnaires. "Il y a deux types d'étrangers, ceux qui viennent des pays du Nord et les autres. C'est tout à fait par hasard que je suis née dans un pays qui est moins étranger", reconnaît-elle en fredonnant la chanson de Maxime Le Forestier Né quelque part.

Ira Imig peut désormais "voter et participer aux petites choses du quotidien". "Je savais que j'avais droit à la nationalité, car je rapportais de l'argent à l'Etat français", explique-t-elle. Depuis plusieurs années Ira dirige une agence de relations presse. "Enfin, une agence… L'agence c'est moi, moi et moi", tempère-t-elle. Au départ, elle proposait aux entreprises françaises d'assurer leurs relations avec la presse étrangère. Petit à petit, elles lui ont demandé de prendre en charge les relations avec la presse française. Un peu étonnée, elle s'y est pliée de bonne grâce et aujourd'hui son entreprise prospère.

Quand elle vivait en Allemagne, Ira Imig travaillait dans le mécénat culturel. Une activité qu'elle tente de lancer à Montpellier, mais de part et d'autre du Rhin les habitudes divergent. Pourtant ici la fiscalité encourage bien plus qu'ailleurs les entreprises à soutenir les projets culturels ou solidaires. Mais ça ne suffit pas : "En Allemagne comme dans d'autres pays du nord de l'Europe, on considère comme normal de soutenir l'intérêt général. Si le projet intègre le chef d'entreprise comme les employés, c'est un vrai atout pour la vie sociale et en dernier lieu un outil de communication." Les entreprises, peu nombreuses, qui franchissent le pas sont ravies, assure Ira Imig : celles-ci ont compris "qu'elles pouvaient vivre des choses beaucoup plus profondes qu'une déduction fiscale".

Si, en Allemagne, il est naturel que les budgets culturels soient complétés par des capitaux privés, Ira Imig a observé une méfiance en France face à ce type de financement. Elle avance une explication : peut-être est-ce parce qu'on se vante d'être une "exception culturelle" où l'Etat doit tout financer. Ou alors parce qu'on a tendance à appeler "patron" celui qui dirige comme s'"il n'était pas vraiment un homme comme les autres", ce qui ôterait toute velléité de jouer collectif.

La perception du mécénat figure en bonne place sur la liste des différences culturelles qu'elle pointe. Ira Imig rit en évoquant cette manie qu'ont les Français de "monter des dossiers" ou leurs repas interminables. Elle vante la "légèreté" des Fêtes de Bayonne, dont elle revient, se gausse du stéréotype de l'Allemand très ordonné : "Je pourrais être trois fois plus bordélique que les Français, ça ne se remarquerait pas", tant le cliché est ancré. "Avoir deux cultures, c'est génial", résume-t-elle en louant les nombreuses occasions qui lui ont permis de s'intégrer : "C'est sans doute parce que les gens d'ici sont particulièrement heureux."

Heureux, les Montpelliérains ? "La vie ici est extra quand on a du boulot", nuance-t-elle. C'est là que le bât blesse : "J'ai eu un choc en arrivant : j'ai appris que la précarité faisait partie intégrante de la vie professionnelle en France." Ira Imig connaît beaucoup de gens, Français et étrangers, repartis rapidement faute de travail. Et d'autres qui se sont adaptés "en prenant des petits boulots payés au smic malgré leur très bonne formation". Il faut prendre le risque de "s'engager dans une vie professionnelle qui ne dure pas".

Après avoir cherché du travail pendant un an, elle a été embauchée dans une "start-up qui est rapidement devenue une start-down". De cette entreprise qui a périclité, elle a conservé de solides relations amicales. Une chance, puisque ici il est "très facile de se faire des contacts superficiels, mais beaucoup plus dur de nouer des amitiés". Aujourd'hui, en traversant le centre-ville, elle rencontre sans arrêt des gens, des proches ou de simples connaissances. Au point qu'elle "a du mal à croire" que Montpellier est la huitième ville de France.

2/8/2011

Source : Le Monde

Manque de lits, explosion du nombre d'appels... Les salariés du 115 étaient en grève mardi. Maud Bigot, porte-parole de la coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale a répondu à vos questions.

Fatal Facteur: pourquoi cette mobilisation en août, en pleine vacances? Pourquoi ne pas avoir attendu la rentrée? Y avait-il urgence à ce point?

Maud Bigot: Il y avait urgence à faire cette mobilisation car c'est maintenant que les choses se jouent sur le terrain. Les restrictions budgétaires ont été annoncées au mois de mai et c'est maintenant que les structures d'urgence ferment et que des places d'urgence sont supprimées. On ne pouvait donc pas attendre septembre pour témoigner de la dramatique réalité à laquelle nous nous sommes confrontons chaque jour sur le terrain.

Rouge-gorge : les budgets du 115 ont-il été plus réduits que pour le reste de l'hôpital?

Il ne s'agit pas d'opposer une population à une autre, les budgets de l'urgence sociale ont été diminués de manière drastique (moins 4 à 6% au niveau national). Il faut avoir en tête que l'hébergement est un droit. Le code de l'action sociale et des familles stipule que toute personne a accès immédiatement à un centre d'hébergement d'urgence. Il convient aussi d'avoir en tête que si l'Etat n'héberge pas une famille, il peut être condamné par le tribunal administratif. Aujourd'hui, on évalue à 33.000 le nombre de personnes qui dorment dehors chaque nuit.

Gigi: Quelle est la situation des SDF cet été?

Richard: Il paraît que la mortalité des sans-abri est plus élevée en été qu'en hiver. Est-ce vrai?

C'est vrai. On a l'impression que les gens décèdent plus l'hiver que l'été, mais les chiffres du collectif «Les morts de la rue» montrent que c'est l'inverse. Du coup, la coordination des professionnels de l'urgence sociale se positionne à l'encontre d'une gestion saisonnière de la question SDF, car c'est toute l'année que les personnes ont besoin d'un toit et de soins.

Coccinelle: Quelle est la situation dans les villes moyennes? Y a-t-il les mêmes problèmes qu'à Paris?

Oui, il y a aussi énormément de problèmes dans les villes moyennes. Pour citer deux exemples: à Lyon et Toulouse, 100 à 130 personnes sollicitent chaque jour le 115 sans obtenir de solution. Les chiffres ne représentent que la partie émergée de l'iceberg puisque des centaines et des centaines de personnes se découragent d'appeler le 115. A Lyon par exemple, le Samu social ne distribue que quatre places par jour.

Le problème c'est que les personnes qui ont une place dans les centres d'hébergement y restent tant qu'elles n'ont pas trouvé de solution. C'est la loi. C'est indispensable pour mettre en place l'accompagnement social nécessaire à la sortie du dispositif. Du coup, ça veut dire qu'à Lyon par exemple, il y a quatre sorties par jour, et donc quatre places qui se libèrent.

Tout le dispositif est bloqué, aggravé par la crise du logement. C'est valable surtout en région parisienne, mais aussi dans les grandes agglomérations. Dans le Rhône, par exemple, il y a 50.000 personnes en attente de logement social et le temps d'attente moyen, c'est 45 mois. Les sorties des dispositifs d'urgence sont bloquées par la crise du logement.

De ce fait, nous soutenons les efforts du gouvernement en matière de productions de logements. Mais la politique mise en place demeure insuffisante.

Travailleuse sociale: Que s'est-il passé au ministère?

Nous avons été reçus par des personnes du cabinet de Benoist Apparu (le secrétaire d'Etat au logement, ndlr). Lui-même n'a pas daigné nous recevoir: il a reçu des journalistes.

Cette rencontre s'est passée pour nous sous le signe de l'indécence et du mépris. Les personnes du cabinet ont pris note des revendications: nous demandions que le gouvernement revienne sur les restrictions budgétaires annoncées en mai, mais aucune réponse n'a été faite.

Nous allons envisager ce soir, avec les autres villes de France, les suites que nous allons donner à ce mouvement, car nous ne lâcherons rien. Nous sommes extrêmement en colère.

Seurel : n'y a-t-il pas, derrière la politique de tarissement du gouvernement, une manœuvre destinée à décourager les sans-abri qui sont sans papiers de rester en France?

Le gouvernement n'est pas clair sur la question de l'immigration et des sans-papiers. L'hébergement est un droit inconditionnel, il doit être accessible à tout individu, avec ou sans papiers. Le fait de supprimer des hébergements pose en effet très clairement la question du sort des personnes présentant un problème administratif. Ce qui est inquiétant, c'est le positionnement actuel de gouvernement de s'asseoir sur les lois de la République.

Bibiphoque : On parle beaucoup ces derniers jours du samu social, mais quelles sont les autres structures qui prennent en charge les sans-abri? Comment se coordonnent-elles?

Hormis le Samu social, qui est, en fonction des départements, composé d'équipes mobiles et/ou d'écoutants téléphoniques, il y a aussi des centres d'hébergement d'urgence proposant aux personnes un lit, de la nourriture, et pour certains, un accompagnement social. Celui-ci est inscrit lui aussi dans la loi. Il y a aussi des accueils de jour, en charge eux aussi de l'accompagnement des personnes dans leur projet d'insertion, et des structures de soins.

L'ensemble de ces professionnels se coordonne sur un territoire donné pour tenter d'accompagner au mieux des personnes pour lesquelles habiter nécessite de réapprendre à habiter et y reprendre goût. Je parle ici des personnes ayant connu la rue depuis de nombreuses années.

2/8/2011

Source : Libération

Entre le Maroc et ses MRE, c'est une longue histoire d'amour, de séduction, de fidélité, de soutien ... Aujourd'hui plus que jamais, le pays a besoin d’eux...Suite

Après le succès de « Number One », Zakia Tahiri co-signe avec Ahmed Bouchâala « Marh'ba », un téléfilm diffusé ce soir sur 2M à 22h20. Il dit la complexité humaine des préjugés enfouis dans l'inconscient  collectif, à travers le mariage d'une jeune Marocaine avec un immigré. Interview sans détours avec la réalisatrice

Depuis sa prise de fonction au sein de la direction technique nationale, Hassan Benabicha met son expérience au service des jeunes. Il était sur le banc de touche de l'équipe nationale junior, sacrée au championnat arabe junior au terme d'un parcours sans faute. Impressions et conclusions

Le nouvel édifice, qui a ouvert ses portes au premier jour du ramadan, a attiré près de 1500 habitants tout sourire…Suite

Le Groupe Accueil et Solidarité (GAS), à Villejuif, accompagne une centaine de femmes dans leur combat pour l'obtention du droit d'asile. Rencontre avec deux réfugiées.

Maria-Victorine, 37 ans, République démocratique du Congo, en France depuis 2009

"Quand Laurent-Désiré Kabila [NDLR:président de la République du Congo de 1997 à 2001] est arrivé au pouvoir, il a exigé que tous les anciens militaires de Mobutu [NDLR:président de 1965 à 1997] travaillent dans les camps. Un jour, la police est arrivée à la maison et ils ont enlevé mon père car il était proche de Mobutu. Avec d'autres, j'ai alors fondé une association pour faire la lumière sur sa disparition.

En raison de cette implication, j'ai été obligée de franchir la frontière pour prendre un avion à Brazzaville, en République du Congo. En arrivant à Paris, je me suis rendue directement à France Terre d'Asile. J'ai ainsi été hébergée dans un hôtel quelques mois. Puis, en mai 2010, on m'a redirigée vers le Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). En janvier 2011, ma demande de statut de réfugié a été rejetée par l'OFPRA qui a jugé mon dossier trop superficiel. J'ai eu un mois pour quitter le foyer, avec en poche un simple récipicé valable trois mois.

Malgré mon diplôme d'Etat en math-physiques, je n'ai pas le droit de travailler. Alors avec mon fils de 10 ans, on vit des Assedics et des Restos du cœur. Comme je n'ai pas de logement, je n'ai que le choix d'appeler le 115. S'il n'y a plus de place, je dors dehors avec mon fils. Mon problème de logement est ma seule préoccupation, j'y pense toute la journée. Ce n'est pas une vie pour mon fils qui est scolarisé dans le 94.

Ma dernière chance est en septembre. Avec le GAS (Groupe Accueil et Solidarité) on fait rouvrir le dossier de demande d'asile mais je risque d'être déboutée. Rentrer dans mon pays est trop risqué. Si au moins on pouvait me transférer vers un pays où les réfugiés sont mieux traités. Moi, je croyais que la France était une terre d'asile".

Aïcha, 24 ans, Guinée Conakry, en France depuis août 2010

"Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mon père s'est remarié. Avec ma belle-mère, je devais faire toutes les tâches ménagères et je n'avais pas le droit de manger. En Guinée, j'ai été victime de violences, de viols, d'excision et de prostitution forcée.

Un jour, un de mes clients m'a pris sous son aile. Mathieu m'a aidé à quitter mon pays. Sans lui, je n'aurais eu ni l'argent ni le visa nécessaire au départ. Il m'a accompagné au Sénégal pour prendre un avion en direction de Paris.

A mon arrivée en France, j'ai dormi dehors pendant deux semaines. Un soir, j'ai enfin croisé un homme qui parlait la langue Soussou [NDLR:langue d'Afrique de l'ouest]. Hallassan m'a hébergé chez lui et il m'a mis en contact avec un ami qui était suivi par le GAS. Là-bas, j'ai rencontré une famille guinéenne. Elle m'héberge mais comme la mère est décédée, je ne peux plus y rester et maintenant je ne sais plus où dormir.

Comme je ne peux pas travailler, je ne vis que de l'allocation temporaire d'attente du droit d'asile, 10 euros par jour. Elle ne dure que le temps de la procédure. Ma première demande d'asile a été rejetée par l'OFPRA car je n'apportais pas assez de détails dans mon récit. J'ai rencontré des difficultés à m'expliquer car quand je suis arrivée je ne parlais pas le français. J'ai suivi des cours de langue par le GAS qui m'accompagne également dans la réouverture de mon dossier. Si ma demande est de nouveau rejetée je n'aurais plus de solution et je ne peux pas rentrer chez moi. Les associations me donnent le courage d'aller au bout. Comme en Guinée j'ai vécu de nombreuses épreuves, je n'ai pas peur d'être ici".

2/8/2011

Source : Youphil

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