vendredi 5 juillet 2024 20:47

D'après l'IFOP, seuls 2,2 % des candidats en métropole aux dernières élections cantonales étaient issus de la diversité. Pourquoi un tel retard ?

ATLANTICO : Votre étude montre qu’à peine plus de 2,2 % des 9737 candidats se présentant en métropole aux élections cantonales seraient issus de la diversité

Jérôme Fourquet : Notre méthode de calcul est assez empirique car il s'agit d'une sélection sur les prénoms. Nos résultats sont peut être un peu minorés car des personnes issues de l'immigration peuvent avoir des prénoms d'origine française, qui sont donc passés à travers notre tamis. Mais quand on compare ce chiffre de 2,2 % avec le poids des personnes d'origine maghrébine, africaine ou turque, qui représentent plutôt de 8 à 10 % de la population française, on voit que leur représentation en politique est quatre à cinq fois sous-évaluée.

Comment interpréter ce constat ? La frilosité vient-elle des partis politiques ou de l’électorat ?

Il y a aussi une troisième hypothèse : le mode de sélection des candidats expliquerait que certaines catégories soient sous-représentées. Ce ne sont pas uniquement des états-majors qui refusent de choisir certains candidats qui auraient un visage, une couleur ou un prénom qui ne collent pas. C'est aussi qu'ils n'ont pas sous la main des candidats de ce type.

Le processus de sélection des candidats - s'inscrire dans un parti, être repéré, y consacrer du temps – exclut de facto de la compétition des catégories de la population. C'était le problème des femmes - maintenant il y a la parité - et c'est toujours celui des jeunes et des milieux populaires, qui se trouvent pour une partie être issus de la diversité. De plus, la proportion d'ouvriers ou d'employés parmi les candidats est bien inférieure à celle de la population française. D'autres mécanismes sont à l'oeuvre : l'intérêt pour la politique, le bagage culturel, le réseau, les relations. Or, le profil type de l'adhérent à des partis comme l'UMP ou le PS est celui d'un homme de plus de 50 ans d'un milieu plutôt favorisé. C'est de ce vivier que sont extraits les candidats.

L'étude montre que, en particulier au PS qui offrait le plus grand nombre de cas statistiquement, à profil identique, les candidats non sortants de l'immigration se présentant aux cantonales faisaient quasiment les même scores. Il n'y a que trois points d'écart, ce qui est assez faible. L'électorat de gauche n'est donc pas frileux.

Y a-t-il une frilosité de la part des partis politiques ? Peut-être en partie. Mais si l'on regarde les scores que faisaient les formations politiques dans ces cantons là aux précédentes élections cantonales, ils n'étaient pas forcément meilleurs. Le PS n'a pas réservé de cantons plus défavorables ou compliqués à ces candidats là, ce qui n'avait pas été le cas aux législatives de 2007. L'état major a plutôt joué le jeu.

Là où le PS a présenté environ 2,3 % de candidats issus de l’immigration, l’UMP n’en était qu’à 1,1 %. Comment expliquer cette défaillance ?

Le problème du PS est qu'ils avaient beaucoup de sortants, et il n'est pas évident de les remplacer par des candidats issus de la diversité : quand on a le canton, on le garde. Le PS a présenté plus de candidats que l'UMP, mais pas beaucoup plus.

Historiquement et sociologiquement, les populations issues de l'immigration sont plutôt tournées vers la gauche que vers la droite. Vous allez donc avoir plus de candidats potentiels intéressés par la gauche, et des états majors de gauche qui ont plus intérêt à promouvoir ces candidats là car ils ont un électorat plus facilement acquis.

Cyniquement, est-ce que les partis de droite ont intérêt à ne pas présenter de candidats issus de l’immigration ?

Il faudrait le leur demander ! Je signale quand même que l'on a repéré un certain nombre de cantons où la population immigrée est très représentée et où l'UMP a justement essayé de présenter des candidats issus de la diversité.

Cyniquement, ils peuvent penser que si cette partie de l'électorat ne leur est pas acquise, ils ne font pas d'effort. Une autre analyse consiste à penser qu'il n'y a pas de raison pour que cet électorat soit ad vitam aeternam destiné à voter à gauche, et qu'il faut donc le conquérir. Cela passe peut-être par un discours différent de celui que le gouvernement tient actuellement, et aussi peut-être par le fait de mettre davantage en avant des candidats de la diversité. Il est intéressant de noter que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade dans son gouvernement. Jamais un gouvernement de gauche n'avait accompli une telle chose.

Il est intéressant de voir que l'UMP, au plus haut niveau, a joué cette carte en début de quinquennat, et qu'aux cantonales, à la base, cela a très peu été le cas.

Doit-on s’attendre à plus de diversité aux prochaines élections législatives ?

Je n'ai pas d'éléments tangibles, mais cela devrait se renforcer au fil du temps. Reste la difficulté structurelle à trouver des candidats, et surtout le problème du nombre de députés UMP sortants. On peut penser que le PS essaiera d'en mettre davantage.

13/8/2011

Source : Atlantico


Le ministre de l’Intérieur a promis, lundi, 30 000 reconduites à la frontière pour 2011. Chiffres gonflés, calculs biaisés, l’objectif a tout de l’esbroufe.

Grand résultat historique ou petite opération de communication ? Dans un entretien à l’AFP, lundi dernier, Claude Guéant a affirmé pouvoir atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011. Il s’agirait, selon lui, du «meilleur résultat historiquement enregistré».

En s’appuyant sur l’augmentation de 4% des reconduites à la frontière sur les sept premiers mois de 2011 et sur les «instruments nouveaux» de la dernière loi immigration, le ministre de l’Intérieur a donc revu à la hausse l’objectif annuel que Brice Hortefeux, son prédécesseur, avait fixé à 28 000. Le triomphalisme de Claude Guéant et la réalité de ces chiffres sont néanmoins douteux.

Un objectif artificiel

Le ministre se glorifie d’un objectif revu à la hausse. Mais rien n’assure que les résultats définitifs seront conformes au but fixé. Et quand bien même le seraient-ils, cela n’aurait rien d’historique.

En effet, les 30 000 reconduites ne sont qu’une projection fondée sur les résultats des sept premiers mois de 2011. Avec 17 500 expulsions entre janvier et août, cela donne une moyenne de 2 500 par mois. Ramené à un an, on arriverait en effet à 30 000. Sauf que ce calcul est un peu hasardeux. Car il fait totalement fi du contexte particulier des premiers mois de 2011, marqués par l’arrivée de nombreux Tunisiens fuyant leur pays au moment de la révolution.

Depuis janvier, la France a ainsi expulsé près de 4 000 Tunisiens (3 200 en mai selon Guéant) qui ont, pour la plupart, quitté leur pays en janvier. En comparaison, en 2009, sur les six premiers mois de l’année, 906 Tunisiens avaient été renvoyés, selon le rapport remis en 2010 au Parlement par le Comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI). Il n’est donc pas du tout certain que la France puisse expulser au même «rythme» dans les prochains mois.

Mais, même en admettant que l’objectif des 30 000 soit atteint, il faudrait nuancer son caractère «historique» vanté par le ministre. En 2008 et 2009, il y a eu 29 796 et 29 288 personnes en situation irrégulière reconduites à la frontière. Petite baisse en 2010 avec quelque 28 000 expulsions. Les chiffres sont relativement stables, mais il y a, d’une année sur l’autre, de petites fluctuations qui dépendent de phénomènes conjoncturels. Deux conséquences : même avec 30 000 expulsions, les résultats de 2011 ne marqueraient pas une grande rupture avec les années précédentes ; surtout, rien ne garantit que le bilan pourra être le même en 2012.

Des chiffres gonflés par les reconduites de Roms

En observant le détail des reconduites à la frontière, on s’aperçoit que ces chiffres sont structurellement gonflés par le très grand nombre de Roms. Ces citoyens européens, souvent Roumains et Bulgares, peuvent être expulsés facilement, mais ont le droit de revenir en France en vertu de la libre circulation dans l’espace Schengen.

Selon le rapport annuel de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), 11 040 Roumains et Bulgares ont bénéficié de l’aide au retour humanitaire (ARH) en 2009, et 9 141 en 2010. A ces retours aidés, s’ajoutent les retours forcés (entre 15 et 30% des expulsions de Roms). Il y aurait donc entre 11 000 et 13 000 renvois de Roumains et Bulgares par an. Ce qui représente environ 40 % des expulsions totales !

D’ici deux ans, il sera bien plus difficile d’expulser des Roumains et des Bulgares, qui ne seront plus soumis à des restrictions à l’emploi dès janvier 2013. En toute logique, on peut donc plutôt s’attendre à une baisse réellement historique des reconduites à la frontière à cette date !

La hausse des expulsions ne doit rien à la nouvelle loi

Dernier point douteux : la corrélation entre l’augmentation des expulsions et la nouvelle loi immigration n’a rien d’évident. Au micro d’Europe 1, Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministre de l’Intérieur, a expliqué l’augmentation des chiffres par l’allongement de la durée maximale de placement en rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours. L’objectif est de laisser plus de temps à la France pour obtenir un laissez-passer consulaire requis pour une expulsion. Outre qu’il semble un chouïa tôt pour jauger l’efficacité d’une disposition dont le décret d’application date de mi-juillet, son effet restera très limité d’un point de vue comptable. En effet, les retards de laissez-passer ne sont absolument pas la raison principale pour laquelle les procédures d’expulsions n’aboutissent pas. Concrètement, en 2008, sur 14 012 laissez-passer demandés par la France, seuls 320 ont été envoyés hors délais, alors que 3 806 ont été refusés et 4 905 laissés sans réponse par les pays concernés, selon le rapport 2010 du CICI. Bref, pas de grands changements en perspective.

Malgré les lauriers qu’il se tresse, Claude Guéant n’est d’ailleurs pas pour grand-chose dans cette nouvelle mesure. Cet article de la loi Besson est une transposition d’une directive européenne de 2008, au sujet de laquelle Brice Hortefeux, alors ministre de l’Immigration, avait d’ailleurs déclaré : «Pour la France, je vous l’indique, il n’est pas question de modifier la durée maximum qui est de trente-deux jours.»

Hâtif et gonflé par le nombre de Roms, «le meilleur résultat historique» du ministre de l’Intérieur fait étrangement songer à une phrase concédée le mois dernier par un certain Claude Guéant, embourbé dans une autre polémique : «On fait dire aux tableaux statistiques tout ce que l’on veut !»

12/8/2011, MARWAN CHAHINE

Source : Libération

Comment optimiser l'action en faveur des Marocains du monde à l'ombre de la nouvelle Constitution ? Comment impliquer la communauté marocaine résidant à l'étranger dans les politiques publiques en sa direction ? Comment faire enfin pour que la loi suprême réponde à leurs attentes ?...Suite

Placés par les autorités, les demandeurs d'asile comptent sur la solidarité des particuliers. Quand on découvre l'hôtel, au détour des derniers virages, dans la nuit, on pense de suite à l'établissement Overlook, celui de Shining, le film de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson…Suite

Pratiquer librement sa religion dans le monde devient de plus en plus difficile. Surtout lorsqu’on est musulman ou chrétien. Tel est le constat d’un rapport que vient de publier un think tank américain, le Pew Research Center. Les gouvernements du Moyen Orient et de l’Afrique du nord sont particulièrement épinglés dans cette étude, ainsi que la France. Le Maroc est classé dans la catégorie de pays où l’hostilité sociale contre la religion est « modérée ».

Les gouvernements du monde sont-ils devenus allergiques à tout ce qui touche à la religion ? En tout cas, le constat d’une étude menée dans 198 pays pousserait surtout à répondre par l’affirmative. En effet, selon ce rapport du Pew Research Center, en 2009, les dirigeants de 101 pays ont infligé des brimades à des groupes religieux, contre 91 pays, un an auparavant. Ces violences se sont traduites par des assassinats, de la maltraitance physique, des emprisonnements, ainsi que de destructions d’œuvres religieuses.

La plupart de ces tracasseries ont visé des musulmans ou des chrétiens. « Au cours de ces trois années étudiées [2006-2009, ndlr], des brimades contre les chrétiens venant de gouvernements ou de personnes ont été enregistrées dans 130 pays (66%) et dans 117 pays pour les musulmans (59%) », indique l’étude de cet institut de recherches privé basé à Washington. La Chine, l’Egypte ainsi que la France sont particulièrement pointés du doigt. Le gouvernement français fait les frais de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics et des « pressions » contre l'Eglise de Scientologie.

Le Maroc, « modéré »

La région Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord) est la zone du monde où la liberté de culte est la plus remise en cause selon cette étude. Les mesures de rétorsion y visent aussi bien des sectes prosélytes qu’une partie des musulmans. Si au Yémen les autorités ne sont pas toujours tendres avec les adeptes du Bahaïsma et les évangélistes, en Egypte par contre c’est surtout l’interdiction de longue date des Frères musulmans qui posait problème.

Le rapport ne s’attarde point sur le Maroc, qu’il classe dans le groupe des pays où l’hostilité sociale contre la religion est jugé « modéré ».

11/8/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

 

Berlin a critiqué mercredi le projet du Danemark de construire des postes de contrôle sur leur frontière commune, affirmant qu'il devrait plutôt attendre la décision de l'Union européenne avant d'agir.

Werner Hoyer, ministre allemand délégué aux Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué que ce projet de durcir les contrôles douaniers, décidé en mai par le Danemark de manière unilatérale, allait à l'encontre de la législation européenne sur l'ouverture des frontières et la libre circulation.

"Il n'y a pas la moindre raison de mettre aujourd'hui en place un nouveau système danois de contrôle des frontières. Ce projet soulève le problème de sa compatibilité avec le traité de Schengen, ainsi qu'avec la Commission européenne et le gouvernement allemand", a-t-il dit.

Le bureau exécutif de la Commission, qui a envoyé une équipe d'inspection sur place, estime que le Danemark n'a pas suffisamment justifié ses nouveaux contrôles frontaliers et que le renforcement actuel des contrôles nécessite une surveillance très stricte.

Les députés danois ont autorisé ces mesures le mois dernier, fruit d'un accord conclu en période pré-électorale entre la coalition au pouvoir et le Parti populaire danois. Ce dernier connu pour ses positions anti-immigration a appelé à se protéger contre la "violente criminalité", la contrebande et le trafic d'êtres humains.

Brian Rohan, Hélène Duvigneau pour le service français

10/8/2011

Source : L’Express/Reuters

Le gouvernement a fixé la nouvelle liste des métiers "en tension" ouverts aux étrangers non communautaires, en la réduisant de moitié, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel, une mesure qui a été vivement décriée par les syndicats et la gauche.

L'arrêté, signé par les ministères du Travail et de l'Intérieur, réduit à quatorze la liste des trente familles de métiers actuellement ouverts aux ressortissants non européens, qui a été créée en janvier 2008.

Sont considérés comme "en tension" les métiers pour lesquels il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail.

La nouvelle liste ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.

Quelque 20.000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants.

Dans la nouvelle liste, des métiers du BTP et de l'informatique disparaissent. Mais elle inclut toujours le dessin en BTP et les ingénieurs production et exploitation des systèmes d'information, ou encore des cadres de l'audit et du contrôle comptable.

Elle comprend aussi des postes dans la fabrication de l'ameublement en bois et la transformation du verre, la conception de produits mécaniques, électriques ou électroniques, le téléconseil et la télévente, ainsi que dans la production chimique, pharmaceutique et mécanique.

Pour le ministère de l'Intérieur, la révision de la liste des métiers qui donnent droit à des visas de travail constitue un "outil au service de l'objectif de réduction de l'immigration professionnelle".

Le ministre du Travail Xavier Bertrand avait annoncé dès le printemps son intention de revoir cette liste. "Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c'est plutôt de former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes ?", s'était-il justifié en avril.

"Opération politicienne" menée "en catimini en plein coeur de l'été": le Parti socialiste avait vivement réagi, avant la publication de la liste. Elle "cible la goutte d'eau de l'immigration légale pour faire oublier l'océan du chômage de masse", selon le secrétaire national du PS chargé de l'emploi, Alain Vidalies.

"Faut-il rappeler que l'immigration légale ne représente aujourd'hui que 20.000 personnes par an alors que le France compte 4 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi!", avait-il ajouté.

Les syndicats avaient aussi clamé leur hostilité à une telle mesure. Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, y avait vu "une façon déguisée de faire du discours contre l'immigration".

De son côté, le patronat s'était montré réservé, considérant que la révision de cette liste ne constituait pas une priorité. "Je ne crois pas que ce soit le coeur du sujet", avait assuré Laurence Parisot, la présidente du Medef.

11/8/2011

Source : AFP

La nouvelle Constitution, plébiscitée le 1er juillet par le peuple marocain, a apporté des acquis importants au profit des membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont souligné, mercredi soir, les participants à une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la journée nationale du migrant (10 août).

Les intervenants, lors de cette rencontre initiée par le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont relevé la place de choix réservée par la nouvelle Loi fondamentale aux membres de cette communauté en consacrant certains de leurs droits dans les domaines culturel, social et de développement.

Intervenant à cette occasion, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a affirmé que la nouvelle Constitution est l'unique texte au niveau mondial qui a réservé quatre articles à la communauté résidant à l'étranger en prenant en considération ses attentes et ses aspirations, précisant que ces articles prévoient la participation des membres de cette communauté aux différents institutions consultatives.

La nouvelle Loi fondamentale met également en exergue le rôle de cette communauté dans le renforcement des relations d'amitié et de coopération entre les sociétés d'origine et celles d'accueil, outre sa reconnaissance de la double appartenance des membres de cette communauté notamment les nouvelles générations, a-t-il dit.

Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de l'adhésion des partis politiques, de la société civile et des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pour une meilleure mise en Œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant l'importance d'inciter les compétences marocaines à l'étranger à contribuer au processus de développement du pays.

Pour sa part, le ministre d'Etat, Mohamed El Yazghi a indiqué que parmi les acquis importants de la nouvelle Constitution au profit des MRE figurent le droit de vote et de se porter candidat aux élections, ainsi que la représentativité dans certaines institutions étatiques.

Il a également invité les MRE à jouer un rôle primordial dans le processus d'édification démocratique et d'instauration de l'Etat de droit, relevant que les Marocains du monde sont appelés à contribuer au processus de développement socio-économique du pays.
De son côté, la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli a exposé certaines dispositions prévues par la nouvelle Loi fondamentale en faveur des MRE, citant à cet égard le droit à la pleine citoyenneté à travers notamment le droit de se porter candidat et de choisir ceux qui les représentent, outre la reconnaissance de la double appartenance.
Cette Constitution qui a été saluée par la communauté internationale constitue une véritable charte de droits de l'Homme dans toutes ses dimensions en consacrant l'approche genre, le principe d'égalité et en bannissant toutes les formes de discrimination, a-t-elle souligné, mettant également l'accent sur la constitutionnalisation pour la première fois des droits des jeunes, de l'enfant, des handicapés et de la famille.

Lors de cette rencontre tenue sous le thème "la nouvelle Constitution et l'optimisation de l'action au service de la communauté marocaine résidant à l'étranger", le ministre chargé de la Communauté marocaine résident à l'étranger, Mohamed Ameur a présenté le bilan du Programme national au profit des Marocains résident à l'étranger pour la période 2008/2011 qui comprend le volet éducatif et culturel, le volet juridique et administratif, le volet économique, le volet de communication et le volet institutionnel.
Pour M. Ameur, la mise en Œuvre de cette Constitution ouvre des perspectives nouvelles pour améliorer et développer ce programme, mettant l'accent sur la nécessité d'adopter une stratégie nationale à long terme, de développer l'action institutionnelle, de renforcer les moyens du département en charge des MRE, de nouer un partenariat stratégique avec les opérateurs marocains résidant à l'étranger et de promouvoir les relations de coopération internationale.

11/8/2011

Source : MAP

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