Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
La demande intérieure aurait maintenu, durant le quatrième trimestre 2011, sa dynamique amorcée au début de l'année, continuant son soutien à la croissance économique, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
La tendance positive de la demande intérieure a tiré profit du dynamisme de la "robustesse" de la consommation domestique et de la "vigueur" de l’investissement privé, indique le HCP qui vient de publier une note de conjoncture pour le mois de janvier.
Ainsi, la consommation des ménages devrait progresser de 5,5 pc au 4-ème trimestre 2011, contribuant, ainsi, pour 3,1 points à la croissance globale du PIB, contre 4,1 points au 3-ème trimestre, précise la note.
Le pouvoir d'achat des ménages aurait bénéficié d'une progression des revenus, sous l'impulsion d'une hausse des transferts des MRE (+7,3 pc à fin décembre) et d'une modération des prix à la consommation (+0,4 pc).
Cette évolution est confirmée par les "anticipations optimistes" des ménages, dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP auprès des ménages, explique le HCP.
Pour sa part, le solde concernant la situation financière des ménages est amélioré de 7,3 pc, par rapport au même trimestre de 2010.
D'ailleurs, les importations de biens de consommation ont progressé de 9,3 pc à fin décembre, alors que les ventes de voitures (particulières et véhicules utilitaires légers) ont bondi de 8,3 pc, en comparaison avec 2010.
Parallèlement, l'encours des crédits à la consommation s'est accru de 10,5 pc, ajoute la même source.
Quant à l’investissement, calculé par la formation brute de capital (FBC), il devrait rester soutenu, avec une progression de 5,7 pc en glissement annuel.
L’investissement en produits industriels aurait légèrement accéléré durant le trimestre dernier puisque la demande en biens d’équipement industriels importés a connu une hausse de 3,8 pc à fin décembre, et les crédits à l’équipement se sont raffermis (+18 pc à fin novembre).
La tendance de la FBC devrait se poursuivre à un rythme relativement soutenu au premier trimestre 2012, avec une hausse de 4,8 pc en glissement annuel, d'après les prévisions du HCP.
02/02/2012
Source : MAP
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La section catalane de SOS Racisme a appelé de nouveau, mercredi, le gouvernement espagnol à fermer les centres d'internement des étrangers, qualifiant d'"insuffisantes" les mesures annoncées par le ministre espagnol de l'Intérieur en vue de redéfinir les prérogatives des forces de sécurité concernant la gestion des ces établissements.
Intervenant, mardi, devant le Congrès des députés espagnol, Jorge Fernandez Diaz a indiqué que son département envisage d'élaborer une nouvelle loi régissant le fonctionnement des ces centres et définissant les compétences à cet égard de la police nationale dont le rô le sera dorénavant limité aux missions de sécurité, alors que la gestion sera confiée à d'autres institutions.
Les mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur sont "insuffisantes et peu concrètes", a estimé SOS Racisme dans un communiqué, rappelant que la nouvelle loi évoquée par le responsable espagnol devait être élaborée et approuvée il y a deux ans sous l'ancien gouvernement socialiste.
L'ONG a justifié son appel à la fermeture des neuf centres d'internement des étrangers en Espagne par le fait que cette nouvelle législation "ne garantit pas les droits humains" des pensionnaires, selon le communiqué.
Ces centres sont "incompatibles avec la démocratie et l'Etat de droit. Des personnes y sont retenues et privées de leur liberté pour la simple raison qu'elles ont commis un délit administratif", a ajouté SOS Racisme.
Les étrangers qui se trouvent en situation illégale en Espagne "ne doivent pas être traités comme des criminels", s'est indignée l'ONG.
Plus de 140 ONG espagnoles et catalanes de défense des droits de l'Homme et des immigrés dont SOS Racisme avaient publié récemment un manifeste, à Barcelone, appelant à la fermeture des Centres d'internement des étrangers en Espagne, devenus, selon elles, des "lieux opaques où les droits fondamentaux des personnes sont bafoués".
L'appel a été lancé suite à la mort subite d'un ressortissant de nationalité guinéenne dans le Centre d'internement des étrangers de la capitale catalane.
Selon la version de la police espagnole, qui a cité un rapport des médecins légistes, le décès du jeune guinéen (21 ans), survenu le 5 janvier, serait dû à une crise cardiaque.
De son côté, le médiateur de la Catalogne, Rafael Ribo avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances du décès du jeune guinéen.
01/02/2012
Source : MAP
Le nombre de ressortissants étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés sur le territoire italien en 2011 s'élève à 47.152, selon des indications fournies par la ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri.
Au nombre de ces ressortissants, 25.163 ont fait l'objet de rapatriement, a précisé la responsable italienne lors d'une audition mardi devant la commission des affaires constitutionnelles du Sénat.
Quant au nombre de détenus pour délit d'immigration clandestine, il atteignait 1.238 au 31 décembre dernier, a ajouté Cancellieri citée par l'agence Ansa.
Près de 56 mille migrants, en provenance essentiellement de Libye et de Tunisie, ont débarqué sur les cô tes italiennes au cours de l'année 2011, selon des chiffres du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) publiés vers la mi-janvier à Rome.
Mardi, l'organisme de l'ONU a estimé à plus de 1.500 personnes le nombre de personnes qui se sont noyées ou ont été portées disparues au cours de l'année écoulée en tentant de traverser la Méditerranée, soit le bilan des victimes le plus lourd depuis 2006.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers, dont quelque 550 mille Marocains.
Selon des chiffres publiés fin décembre, par l'Institut national italien des statistiques (Istat), la part des citoyens italiens dans la population totale a diminué, sur un an, de 65.000 unités, descendant sous les 56 millions, alors que celle des étrangers a augmenté de 289.000 unités, atteignant 4,859 millions de personnes.
01/02/2012
Source : MAP
La ministre italienne de l'intérieur, Annamaria Cancellieri, a annoncé, mercredi, l'adoption prochaine d'une nouvelle "norme" en matière de délivrance et de renouvellement de titres de séjour qui sont assujettis, depuis le début de semaine, au paiement d'une taxe comprise entre 80 et 200 euros.
"Nous sommes en train de mettre au point une norme qui, dans un délai d'une à deux semaines, révolutionnera complètement le système des permis de séjour, y compris la taxe en vigueur depuis lundi dernier", a assuré la responsable italienne lors d'une audition devant la commission des affaires constitutionnelles de la Chambre des députés.
Il s'agit d'un "réaménagement total" et d'"une simplification porteuse de changements qui se répercuteront ensuite sur l'aspect économique" et, donc, sur la nouvelle taxe qui vient à peine d'entrer en vigueur, a expliqué Cancellieri, citée par l'agence Ansa.
"Nous avons préféré la voie de la rationalisation plutô t que de cibler des points singuliers de la loi sur lesquels nous aurions pu avoir aussi des problèmes", a-t-elle précisé en soulignant le "grand bénéfice" qui découlera de la démarche suivie.
Le décret imposant la nouvelle taxation sur les titres de séjour avait été paraphé par les ministres de l'intérieur et des finances au sein de l'ancien gouvernement de Silvio Berlusconi.
De nombreuses voix s'étaient élevées dans les milieux politiques, syndicaux et associatifs pour appeler au retrait ou à l'amendement de ce texte avant son entrée en vigueur lundi.
Le décret prévoit le versement par le requérant étranger de 80 euros pour l'octroi ou le renouvellement d'un permis de séjour d'une durée de trois mois à un an et de 200 euros pour celui de plus longue durée.
A cette taxe, viennent s'ajouter d'autres frais d'envoi de dossier par poste et de document électronique, qui se chiffrent respectivement à 30 et à 27,50 euros.
Le nombre des étrangers résidant en Italie atteignait, au 31 décembre dernier, 4,859 millions de personnes.
Ce nombre représente 8 pc de l'ensemble de la population de la Péninsule estimée, à la même date, à 60,851 millions de personnes, selon des chiffres publiés vendredi dernier par l'Institut italien des statistiques (Istat).
01/02/2012
Source : MAP
La ville italienne de Milan (nord) abritera, jeudi, les travaux d'un séminaire sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (nord) et de Tadla Azilal, avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances.
Cette rencontre vise, selon ses initiateurs, à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
Elle se fixe également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entend aussi, d'après ses promoteurs, "favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie", dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des quelque 550.000 Marocains résidant en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire est organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
01/02/2012
Source : MAP
INTERVIEW - Le sociologue, spécialiste des questions raciales, dresse pour «20 Minutes» un panorama du racisme en France...
Eric Fassin participe jeudi au débat sur le racisme organisé au musée du quai Branly en partenariat avec le CNRS. En attendant, le sociologue répond aux questions de 20 Minutes pour dresser un panorama du racisme en France.
Quelles formes prend le racisme en France en 2012?
Aujourd’hui, la question du racisme ne se pose plus dans les mêmes termes qu’hier. Il s’agit moins d’un racisme d’en bas, populaire, et davantage d’un racisme d’en haut, d’Etat. Par exemple, Brice Hortefeux, alors ministre, a été condamné pour injure raciale [avant d’être relaxé en appel]. Ce n’est pas un problème individuel: la politique actuelle entraîne une racialisation de la France, en opposant à l’immigration une identité nationale blanche.
Est-il du coup plus difficile à combattre?
L’anti-racisme ne doit plus seulement combattre le racisme idéologique, mais aussi les discriminations systémiques, qui dépassent les intentions et les idéologies. Prenons deux exemples: les journalistes et les universitaires. Dans les deux cas, presque tout le monde est anti-raciste, mais tout le monde ou presque est blanc.
Mais la discrimination positive n’entretient-elle pas une certaine forme de racisme?
On touche ici au paradoxe minoritaire cher à l’historienne féministe américaine Joan Scott. Les minorités prennent la parole «en tant que» pour ne plus être traitées «en tant que». Il est trop facile d’y dénoncer une contradiction qui est en réalité inscrite dans notre société: on prône l’universalisme républicain, mais on pratique la ségrégation. Comment parler de discriminations raciales sans parler de catégories raciales?
On peut donc parler de races sans être raciste?
Tout dépend du contexte dans lequel on parle. Le mot race est souvent associé en France au racisme biologisant, mais pas en anglais. Quant au terme ethnie, il renvoie à des origines, et laisse à penser que les gens viennent d’ailleurs. Or les Noirs ne sont pas forcément d’origine étrangère ; les Antilles, la Réunion, c’est la France! Pour ma part, je préfère parler de racialisation, pour mettre l’accent sur le processus.
Que penser de la polémique autour de l’article du magazine Elle?
J’ai cosigné une tribune critique sur lemonde.fr. La légèreté de cet article reflète, sans même y réfléchir, les logiques qui sont à l’œuvre dans notre société, et contribue ainsi à les reproduire. Ça ne veut pas forcément dire que la journaliste est raciste, mais elle véhicule tous les clichés qui font qu’on se représente les Noirs uniquement comme des jeunes de cités à casquette, sans voir qu’ils sont présents dans toutes les classes sociales. Et quand la rédactrice en chef se défend en expliquant que l’article se voulait «bienveillant», c’est encore un problème: les Noirs n’attendent pas la bienveillance, mais l’égalité!
Il y avait eu aussi l’affaire des quotas dans le football...
Ce qui était frappant, c’était la double discussion: celle sur les «grands blacks costauds», et celle sur la binationalité. Cela revenait à croiser le vieux racisme biologique avec le racisme d’en haut, qui dérive de la xénophobie d’État. Ainsi, à force de parler d’immigrés «de la deuxième génération», ou de personnes issues de l’immigration, on entre dans une logique racialisée qui distingue les Français entre eux. Mais ce n’est pas par nature que les Noirs courent plus vite ou sautent plus haut ! Ces différences ne s’expliquent pas par des raisons purement biologiques; elles ont une histoire et peuvent donc changer.
1/2/2012, Propos recueillis par Julien Ménielle
Source : 20 minutes.fr
Pour sa dix-huitième édition, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca verra la participation du CCME pour la quatrième année consécutive. Le Conseil sera présent sur un stand de 400 m², réunissant également le Conseil national des droits de l’Homme, le Conseil de la concurrence et l’Instance centrale de prévention de la corruption.
Pas de répit dans la guerre de patience qui oppose les étudiants étrangers au ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et à sa circulaire du 31 mai 2011. Après plusieurs manifestations organisées par le Collectif du 31 mai et une première cérémonie de parrainage dans l'amphithéâtre de la Sorbonne, dix nouveaux étudiants étrangers ont reçu un parrain ou une marraine prêt à défendre leur cause auprès de l'administration française.
Rendez-vous cette fois dans l'amphithéâtre de l'Institut Henri-Poincaré, rue Pierre et Marie Curie. Tout un symbole : "avec la réglementation d'aujourd'hui, la Polonaise Marie Curie aurait-elle pu rester en France ?", interroge l'un des organisateurs. Une provocation applaudie qui lance le ton de la cérémonie.
Parmi les parrains, on retrouve la journaliste Isabelle Giordano, l'actrice Carole Bouquet, des artistes et des chefs d'entreprise. Tous sont venus dénoncer une circulaire qu'ils jugent "absurde" et "immorale". "Une aberration économique", d'après Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG de aufeminin.com, un magazine féminin sur Internet.
AU PAYS DE KAFKA
Ils sont Marocains, Chinois ou Camerounais, et ont tous en commun un parcours d'études réussi au sein des meilleures écoles françaises. Mais depuis maintenant huit mois, leur quotidien se résume à une longue attente. Entre une préfecture qui fait traîner leur dossier et une recherche d'emploi qui ne peut pas aboutir, c'est une véritable guerre de tranchée qui s'organise. Mais c'est bien évidemment les étudiants étrangers qui risquent de manquer le plus vite de munitions. A l'image de Karima Banana, jeune Marocaine qui, n'étant plus étudiante, ne peut plus recevoir de virement de ses parents, et vit désormais sur ses économies et grâce au soutien financier de quelques amis.
Pourtant, aux côtés de son parrain, le généticien Axel Kahn, elle affiche un grand sourire. "Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais se faire parrainer, ça redonne le moral. Je sauterai tous les murs que l'administration dressera devant moi", déclare-t-elle. Avant même d'obtenir son diplôme en monétique et sécurité informatique à l'ENSI de Caen, cette informaticienne très spécialisée a signé un contrat d'embauche avec une entreprise française.
Après avoir déposé son dossier en août et avoir été déboutée par la préfecture du Val d'Oise en novembre, elle espérait pouvoir faire réexaminer son cas grâce à la circulaire complémentaire de janvier. Mais voilà, la préfecture attend les directives du ministère qui, de son côté, ne veut pas traiter l'affaire puisque c'est à la préfecture de s'en occuper.
"Si Kafka connaissait Karima, il devrait rajouter quelques chapitres à son œuvre", lance Axel Kahn, qui dénonce "une mesure incohérente, kafkaïenne et immorale". Pour lui, Claude Guéant est semblable à ce capitaine de navire du film de Robert Hamer, Noblesse oblige, qui ordonne "à bâbord toute", en direction du quai, et sombre dignement, la main devant sa casquette. Car "tandis qu'on essaye d'expulser des cerveaux brillants de la France, des recruteurs américains et qataris viennent déjà en Seine-Saint-Denis pour leur proposer des emplois".
DES PRÉFECTURES EN MANQUE D'INSTRUCTIONS
Pourtant, depuis la dernière cérémonie de parrainage, une circulaire complémentaire a été signée, le 12 janvier. Une première victoire pour les étudiants étrangers puisque le passage du statut d'étudiant à celui de salarié est censé être accueilli plus favorablement et qu'aucune expulsion n'est prévue dans les prochains mois. Mais en conséquence, la confusion la plus totale règne aujourd'hui au sein des préfectures. Sans directives, elles sont contraintes d'organiser des "réunions d'interprétation" pour définir une feuille de route.
Zineb est membre du Collectif du 31 mai. Depuis l'obtention de son diplôme de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, elle est attendue de pied ferme par le cabinet Deloitte. Il y a trois semaines, la cinéaste Caroline Huppert est devenue sa marraine. "Elle est adorable, elle vient avec moi à la préfecture. Je dis que je suis avec elle, ça fait son petit effet", s'amuse Zineb. Malgré tout, rien de nouveau dans l'avancée de son dossier.
Près d'un millier d'étudiants sont en contact avec le Collectif du 31 mai depuis l'arrivée de la circulaire. Parmi eux, 300 ont déjà été régularisés. Les dossiers se règlent au cas par cas. Parfois, une lettre d'Axel Kahn suffit à débloquer la situation. "Cela montre bien le caractère totalement arbitraire de cette mesure", ironise-t-il.
1/2/2012, Delphine Roucaute
Source : Le Monde
Désormais pour obtenir des papiers français, il faudra avoir des notions sur les châteaux de la Loire, la guerre de Cent ans ou bien la Bastille… Comme Europe 1 vous le révélait mardi, les candidats à la nationalité française devront, à partir du 1er juillet, répondre à douze questions sous forme d'un petit test portant aussi bien sur l'histoire, la géographie que la littérature lors de leur entretien à la préfecture.
Cette mesure résulte d'une volonté de Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur qui souhaitait que pour l'obtention de papiers, il faudrait savoir parler et comprendre le français.
"L'Arc de triomphe ? Jules César"
Reste que même pour les titulaires de papiers, ce questionnaire n'est pas une mince affaire. Alors que ce test est censé être abordable pour les élèves de primaire, il s'avère, en réalité, difficile pour les lycéens. "A qui associez-vous l'Arc de triomphe? Jules César", répond au micro d'Europe 1, un lycéen à la sortie de son établissement. "En quelle année, l'esclavage a été aboli? 1918, 1968… Je n'y arrive pas...", se demande un autre lycéen.
"Il faut vraiment ça pour avoir ses papiers ?" :
Même questionnaire proposé cette fois-ci à l'Assemblée nationale. Certains députés ne semblent pas plus au fait de l'histoire de France. "A quelle période se rattache, la construction du château de Versailles ? C'est dix-sept cent et quelque chose…", répond Alain Gest, le député UMP de la Somme. En réalité, la construction du château de Versailles a démarré au XVIIe siècle.
"Ce n'est pas digne de la tradition française"
A gauche, le projet suscite déjà beaucoup de critiques. Pour Guillaume Garot, le député PS de la Mayenne, cette mesure est inacceptable : "ce n'est pas digne de la tradition française. La France, c'est autre chose qu'un questionnaire. C'est l'adhésion à des valeurs. Ca ne se limite pas à quelques questions de culture générale. La France ce n'est pas un trivial pursuit".
L'entrée en vigueur du questionnaire est prévue le 1er juillet 2012. Pour éviter que les candidats n'apprennent le test par cœur, les questions seront changées d'une année à l'autre.
1/2/2012, Walid Berrissoul
Source : Europe 1
La publication, la semaine dernière, des principaux résultats de l'Enquête sur la Population active (EPA) en Espagne à titre du quatrième trimestre de 2011, à révélé la réalité du marché de l'emploi, en faisant état du nombre des personnes en chômage qui a atteint le chiffre de …Suite
Après avoir remporté récemment la médaille d'or du super-G des premiers Jeux Olympiques d'hiver de la jeunesse en ski alpin, disputés à Innsbruck, en Autriche, il s'est déjà fixé un objectif clair, celui de prendre part aux …Suite
La déclaration gouvernementale est porteuse d'espoir, en ce qui concerne la participation des Marocain résidant à l’étranger à la vie politique nationale. Les observateurs qui suivent de près ce chantier en appellent à l'élaboration de lois organiques, qui permettent une participation effective …Suite
Le juge des référés en Belgique vient de se déclarer compétent pour instruire la plainte déposée par le père de Aicha Chlih, décédée lors du bombardement de l'OTAN à Sorman, en Libye….Suite
La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) appelle les autorités libyennes à prendre des mesures pour que soient respectés les droits des migrants et des femmes, dans une note publiée mardi après le retour d'une de ses équipes en Libye en janvier.
La FIDH est "préoccupée par le sort des migrants, notamment d'origine subsaharienne, considérés - le plus souvent à tort - comme des mercenaires à la solde de Kadhafi. Elle encourage le comité sur l'immigration illégale du CNT (Conseil national de transition) à informer la population libyenne que tous les Africains ne sont pas des mercenaires".
"La FIDH appelle également les ambassades des Etats africains présentes en Libye à accroître leur mobilisation afin d'identifier leurs ressortissants, de les protéger et de leur fournir des documents de voyages".
Elle demande au CNT de "ratifier la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole". Actuellement, "la Libye, qui n'est pas partie (de cette) Convention considère les migrants en situation irrégulière comme des criminels et les place en détention", explique-t-elle.
Le traitement des sub-sahariens, accusés d'avoir soutenu l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme.
La FIDH s'inquiète également pour les femmes, notamment de leur représentation dans la vie politique après l'adoption de la loi électorale qui régira l'élection d'une Assemblée constituante en juin et qui ne prévoit pas de quota pour les Libyennes.
La nouvelle loi prévoit que "les femmes devraient être représentées à 50% dans les listes de candidats des groupes politiques, mais en l'absence d'une obligation de placer des candidatures de femmes en tête de liste, l'absence de quota conduirait probablement à l'absence de femmes au sein de l'assemblée", dit-elle.
"La FIDH appelle le CNT à réviser la loi afin d'y instaurer un quota conséquent de femmes au sein de l'Assemblée constituante".
La Fédération souligne également que "de nombreux viols auraient été commis tout au long de la guerre" en 2011. "Or, la FIDH s'inquiète vivement de la stigmatisation des femmes victimes de viol dans la société libyenne, ce qui rend l'accès aux victimes extrêmement difficile, voire impossible".
"Des avocats et des organisations de défense des droits de l'Homme sont de plus en plus réticents à documenter les crimes sexuels de crainte de représailles. Il serait inacceptable (...) que ces crimes soient passés sous silence et que les victimes ne soient pas reconnues et traitées comme telles", dit la FIDH.
31/01/2012
Source : AFPF
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine s’est joint à la rhétorique de campagne sur l’immigration illégale. Jusqu’à présent, il a proposé de sévir contre les employeurs qui engagent des sans-papiers et d’obliger les migrants à passer des examens de langue, de littérature, d’histoire et de culture russes.
À première vue, les propositions de Poutine paraissent logiques : l’immigration illégale augmente en Russie, tout comme les violences ethniques et les discours nationalistes. Selon des chiffres récents du Service fédéral de la migration (SFM), environ 14 millions d’immigrants arrivent chaque année en Russie. 77% d’entre eux sont originaires des anciennes républiques soviétiques, et 10% de la zone euro. Plus de 2 millions de sans-papiers s’installent à Moscou chaque année, contre 400 000 immigrants légaux. Une grande partie de ces gens travaillent dans le secteur de la construction, qui risque d’être le plus affecté par la proposition du Premier ministre prévoyant la prison pour ceux qui emploient des immigrants illégaux ou leur fournissent un logement.
« Beaucoup d’immigrés illégaux vivent en Russie », indique Valéria Kasamara, responsable du Laboratoire d’études politiques de l’École supérieure d’économie. « Ces gens se cachent de la police, vivent dans de mauvaises conditions, enfreignent la loi et, pour ne pas dire autre chose, mettent mal à l’aise certains locaux ». Kasamara n’est pas entièrement convaincue par les propositions de Poutine. « L’examen obligatoire pour les étrangers permettrait de filtrer et s’avérerait utile pour attirer des spécialistes et des professionnels dans le pays », explique-t-elle. « Néanmoins, la plupart des migrants diplômés choisissent de s’installer dans d’autres pays car la Russie accuse un retard dans ce domaine ». « Ces mesures restrictives ont peu de chances d’être efficaces pour lutter contre l’immigration illégale car elles ne s’attaquent pas à la racine du problème », ajoute-t-elle.
Iouri Korgouniouk d’Indem, groupe de réflexion moscovite, partage cet avis. Pour lui, la proposition de Poutine n’est qu’« une tentative typique d’un régime policier qui souhaite résoudre un problème compliqué ». « Au lieu de changer le système et de travailler sur une politique de migration réfléchie, Poutine propose des mesures sévères pouvant provoquer une augmentation de la corruption »,affirme Korgouniouk.
Ces nouvelles dispositions doivent entrer en vigueur en 2013 et toucheront non seulement les personnes demandant la nationalité, mais également celles qui veulent un permis de travail. Les hommes d’affaires américains et européens travaillant en Russie sont préoccupés par les déclarations de Poutine, même s’ils ne savent pas encore exactement dans quelle mesure ces propositions les toucheront. « Je pense qu’il va de soi que l’avenir de la Russie en tant que grande puissance dépend de sa capacité à attirer, et non repousser, des millions d’immigrants »,indique l’entrepreneur et banquier Bernard Sucher, membre du conseil d’administration d’Aton Group, basé à Moscou. « Il est évident que M. Poutine comprend cela parfaitement. Nous supposons donc que ces commentaires sont plutôt rhétoriques et visent à éveiller un électorat en grande partie apathique. Mais si le Premier ministre est sérieux – et impose de nouvelles barrières à l’immigration –, la Russie deviendra inévitablement un pays plus pauvre, moins dynamique et moins compétitif ».
Prises dans le contexte de la campagne présidentielle de 2012, les déclarations de Poutine peuvent être vues comme une tentative d’attirer une partie non négligeable de l’électorat russeayant des opinions anti-immigrés et nationalistes. Les rassemblements organisés par des groupes nationalistes attirent régulièrement des milliers de personnes dans les rues. Mais Korgouniouk considère les propositions de Poutine comme des tentatives populistes visant à gagner des voix auprès des citoyens moyens apathiques, « les électeurs non informés, les gens de la rue », plutôt que des nationalistes marginaux.
1/2/2012, Pavel Kochkine
Source : La Russie d'Aujourd'hui
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