samedi 16 novembre 2024 16:28

Saïd Rachidi est un boxeur professionnel franco-marocain né à Lille le 14 juillet 1986. A 24 ans, il est considéré comme un boxeur d’avenir. qui a choisi de défendre les couleurs du Maroc. Ce Nadori de cœur n’oublie jamais d’où il vient. Et comme il a précisé, sans le soutien de son entourage professionnel et familial, il n’aurait jamais atteint le niveau qu’il a aujourd’hui.

La boxe était loin de ressembler à son caractère très gentil et renfermé. Saïd se bat pour réussir et faire sa place au milieu d’un groupe qui ne le croit pas taillé pour la boxe. Pourtant, à 15 ans, il remporte son premier titre de champion de France cadet et se fait un nom sur le plan national puis international.

Source : Yenoo

La justice a suspendu provisoirement l'interdiction de la burqa appliquée depuis décembre par la municipalité de Lerida, dans le nord-est de l'Espagne, mais contestée par une association islamique, a annoncé mardi un tribunal de Barcelone.

Lerida, une ville catalane de 120.000 habitants, était devenue le 9 décembre la première d'Espagne à appliquer l'interdiction du voile islamique intégral dans les bâtiments municipaux.

Cet arrêté municipal a été "suspendu provisoirement lundi dans l'attente d'une décision de justice définitive", a déclaré à l'AFP une porte-parole du Tribunal supérieur de justice de Catalogne.

L'interdiction approuvée en juillet par la municipalité vise le port du voile intégral, comme la burqa et le hijab, dans 130 lieux de la ville, dont les salles municipales et les piscines. 10.000 musulmans, pour moitié marocains, sont officiellement enregistrés à Lerida.

Mais une association islamique, l'association Watani pour la liberté et la justice, avait déposé un recours en justice contre cette interdiction en estimant qu'elle portait atteinte aux droits fondamentaux.

Le Tribunal ne s'est pas encore prononcé sur le fond. Il a seulement décidé de suspendre l'interdiction en estimant qu'elle risquait de porter préjudice à des personnes qui se verraient refuser l'accès à des lieux publics si finalement la justice donnait raison à l'association Watani.

Le tribunal rappelle en outre que la loi garantit le respect "de la sécurité et de l'ordre public" puisqu'elle impose aux personnes entrant dans un bâtiment public de s'identifier si un fonctionnaire de garde l'exige, selon la décision publiée par les médias.

Source : AFP/La Croix

Du 19 janvier au 02 février, le cinéma contemporain marocain est à l’affiche à Algésiras , pour le deuxième cycle du projet « regards depuis les deux rives » organisé par la fondation « Dos Orillas ».

Du 19 janvier au 2 février, le cycle interculturel de cinéma « Regards depuis les deux rives » de la fondation Dos Orillas mettra en avant trois cinéastes qui ont rayonné dans le cinéma marocain contemporain, à savoir : Farida Benlyazid, Ismael Ferroukhi et Faouzi Bensaidi.

Au programme, la projection de trois productions réalisés par ces cinéastes marocains : « La vie de chien de Juanita Narboni » de Farida Benlyazid, « Le grand voyage » de Ismael Ferroukhi et « www : what a wonderful world » de Faouzi Bensaîdi. Grâce à cette initiative, le public aura l’occasion de découvrir les créations cinématographiques des artistes de la rive sud de la Méditerranée.

En parallèle, le club de lecture, autre activité culturelle de cette fondation, a choisi de présenter pour le mois de janvier aussi, le roman du célèbre marocain Tahar Benjelloun  qui s’intitule « Le dernier ami ».

Relevant de la capitale de la province de Cadix, la fondation « Dos Orillas »  est une institution qui a comme but de promouvoir l’échange entre le Maroc et l’Espagne tout en véhiculant un message de paix et de tolérance entre les deux peuples de la Méditerranée. Elle organise des manifestations et des activités culturelles qui réunissent des écrivains et des artistes issus des deux pays.

Source : Yabiladi

Le Consulat général du Maroc à Orly est un modèle des représentations consulaires que le Royaume veut développer pour améliorer les structures d'accueil de ses ressortissants établis à l'étranger, a affirmé le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Aujourd'hui, le Consulat est "une véritable vitrine" du Maroc, à l'image de ce que le Royaume veut développer au service de sa communauté établie à l'étranger, a dit M. Ameur à l'issue d'une visite, dimanche, aux locaux de ce nouvel établissement consulaire, entré en service en avril 2010.

De son côté, le Consul général du Maroc à Orly, M. Bouchaïb El Khalfi, a indiqué que ce Consulat, le plus grand que compte le Maroc en France en termes de superficie, offre ses services à quelque 70 mille Marocains établis dans trois départements jouxtant la ville d'Orly, connue pour son grand aéroport international du même nom.

Ce cinquième consulat du Maroc en région parisienne (après ceux de Paris, Pontoise, Colombes et Villemomble) devra alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble et de rapprocher les services consulaires des usagers résidant dans les départements de la Marne (51), la Seine et Marne (77) et le Val-de-Marne (94). Le département de l'Essonne (91) sera rattaché prochainement, a annoncé le diplomate.

Pour pouvoir atteindre ces objectifs, le Consulat a conçu la configuration de ses services sous forme de guichets dotés d'équipements modernes, de gestionnaire de file d'attente et de trois salles d'attentes en intégrant les normes de transparence et de célérité, conjuguée à une formation adaptée de l'ensemble des fonctionnaires, a-t-il expliqué.

Cette nouvelle acquisition de l'Etat marocain est un édifice refait à neuf alliant le béton et le verre sur une superficie de 2.150 mètres carrés bâtis sur trois niveaux.

Les usagers ont à leur disposition 14 guichets pour l'obtention des documents administratifs, dont 7 dédiés aux démarches pour l'obtention des nouveaux passeports biométriques. Un guichet est réservé aux personnes à mobilité réduite. Une salle de prière et un espace enfant ont été également aménagés pour améliorer l'accueil.

Le siège du nouveau Consulat a, par ailleurs, abrité un meeting animé par le ministre devant un parterre de jeunes compétences marocaines établies en région parisienne, rencontre saluée par M. El Khalfi comme signe d'encouragement au Consulat d'Orly et aux différents autres consulats du Maroc en France pour redoubler d'efforts, afin de mieux servir la communauté marocaine.

17/01/11

Source : MAP

 

Un collectif d'acteurs associatif de divers horizons ont annoncé, dimanche à Dakar, la création de deux nouveaux réseaux de soutien au projet d'autonomie au Sahara marocain pour déployer des actions de communication et de sensibilisation auprès de la société civile africaine en faveur de cette courageuse initiative visant à clore définitivement la question de ce conflit fictif qui pénalise les efforts d'intégration sur le continent.

La mise en place de ces deux structures, qui a couronné les travaux d'un colloque sur "L'autonomie des provinces du Sud marocain : Souveraineté Nationale, développement local", permettra d'étoffer l'action de communication d'autres réseaux de soutien, déjà opérationnels au niveau de la région d'Afrique de l'Ouest, sur le front de la diplomatie parallèle en faveur du projet d'autonomie.

Baptisés respectivement "Réseau de soutien des femmes marocaines établies dans les pays d'Afrique" et "Réseau de soutien des experts africains internationaux", les deux structures regroupent des personnalités africaines de divers profils et compétences pour relayer les efforts de communication en faveur de la proposition marocaine auprès des populations, des instances internationales et au sein des grandes manifestations au niveau du continent.

Selon le président du Conseil national des marocains au Sénégal, M. Farsi Mohamed, cette initiative consiste à contrer les canaux de propagande des parties hostiles à la cause de l'intégrité territoriale du Royaume qui se livrent désespérément à la désinformation et le ressassement d'arguments fallacieux face à la courageuse initiative marocaine d'autonomie qui a été accueillie favorablement par la communauté internationale.

Cette campagne de communication en faveur de la proposition marocaine revêt force de conviction puisqu'elle procède d'une sincère initiative de la société civile marocaine et d'acteurs associatifs de plusieurs pays africains amis motivés par les mêmes idéaux pour une Afrique prospère, stable et réunissant les conditions pour rendre effectifs les efforts d'intégration et de développement.

L'action au sein de ce collectif de réseaux de soutien, qui réunit des acteurs associatifs de plusieurs nationalités (Sénégal, Côte d'Ivoire, Mali, Tunisie, Gabon, Gambie, Mauritanie...), sera pilotée par une coordination qui a été créée à l'occasion du colloque de Dakar et un plan d'action 2011 sera annoncé prochainement à Laâyoune à l'occasion d'une visite des membres de ces réseaux dans les provinces du Sud du Royaume, a-t-il expliqué.

Grâce à l'implication de membres de la diaspora marocaine établie en Europe et aux Etats-Unis, l'action de communication consiste aussi à interpeller les institutions internationales sur la question du Sahara et les souffrances des sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, a-t-il ajouté, précisant qu'à l'occasion de cette rencontre de Dakar des lettres ont été adressées au Conseil de Sécurité, à l'Union Africaine, au Parlement Européen et au Conseil des droits de l'homme à l'ONU, pour plaider la cause nationale et le bien fondé de l'initiative marocaine pour régler la question du Sahara.

L'implication de la société civile aux efforts de communication autour du projet marocain requiert de doter les intervenants, aussi bien marocains qu'étrangers, des connaissances nécessaires pour déployer un argumentaire convaincant, d'où l'importance de ce colloque qui a permis un débat de haut niveau qui a permis à l'assistance de mieux cerner la question du Sahara des points de vue historique, juridique et géostratégique, a expliqué M. Abdelhamid Jamri, coordonnateur du réseau des experts internationaux africains.

Un démocrate convaincu en son âme et conscience en faveur de la position marocaine ne peut être que mieux armé, grâce à ce débat, pour défendre efficacement la cause nationale et battre en brèche la désinformation des adversaires fondée sur la falsification des vérités et la confusion, a-t-il assuré.

Le rôle de la société civile est déterminant dans le monde actuel où les diverses instances de prises de décision sont particulièrement attentives à l'opinion publique, a-t-il souligné, précisant que notre objectif consiste à renforcer la capacité des réseaux de soutien pour investir les tribunes de débat au niveau du continent et cibler particulièrement les pays où prévaut la désinformation des adversaires envers la cause nationale.

Cette action de communication relayée par des démocrates africains de divers horizons et convictions s'offre l'avantage de défendre une proposition marocaine concrète et courageuse face à une propagande qui campe sur des positions d'impasse et ne s'appuie sur aucune contre-proposition, a-t-il fait remarquer.

L'action de communication en faveur de la proposition d'autonomie s'appuie désormais sur quatre structures de soutien : le réseau africain, le réseau des sahraouis établis dans les pays d'Afrique au sud du Sahara (crées tous les deux en 2010) en plus des deux autres réseaux mis sur pied à l'occasion du colloque de Dakar.

Des politiques, des juristes, des universitaires, des intellectuels, des acteurs associatifs africains vont coordonner leurs actions tous azimuts dans le cadre de ces structures pour décliner les réalités de la question du Sahara et la pertinence de la proposition marocaine pour clore ce conflit et débarrasser le continent d'un facteur de tension préjudiciable aux ambitions d'intégration et d'édification.

Ont animé le débat de cette manifestation une pléiade d'experts marocains et d'autres pays africains qui ont abordé la question du Sahara d'un point de vue historique et juridique et expliqué la pertinence de la proposition d'autonomie qui représente une solution courageuse fondée sur un modèle de gouvernance démocratique qui concilie les spécificités régionales et le principe inviolable de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.

La rencontre de Dakar a été aussi l'occasion de sensibiliser les acteurs de la société civile africaine sur les violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf et la nécessité d'interpeller les institutions internationales l'invitant à assumer pleinement leurs responsabilités envers cette situation anachronique où sont bafoués les principes les plus élémentaires des droits de l'homme.

Ont pris part à cette rencontre organisée par le Conseil national des marocains au Sénégal, des politiques, des syndicalistes, des universitaires, des marocains de la diaspora en Afrique et en Europe, des membres du conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Conseil Royal Consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) et plusieurs acteurs associatifs marocain.

17/01/11

Source : MAP

Les marocains résidant à l'étranger (MRE), originaires des deux provinces, ont créé l'année écoulée 48 entreprises, enregistrant une hausse de 4 pc par rapport à l'exercice 2009.

644 entreprises ont été créées au titre de l'année 2010 dans les provinces de Taza et de Guercif, indique le Centre régional d'investissement de Taza-Al Hoceima-Taounate, précisant que 461 unités relèvent de la province de Taza, soit 71,58 pc et 183 unités de la province de Guercif (28,42 pc).

Concernant la répartition des unités créées par secteurs d'activité, le secteur du commerce reste le plus représenté avec 264 unités (40,99 pc) suivi du secteur Bâtiment et travaux publics (BTP) avec 164 unités (25,45 pc) et les services avec 133 unités (20,64 pc).

Le secteur d'artisanat occupe la 4ème place avec 39 unités créées, soit 6,06 pc de l'ensemble des entreprises créées alors que les unités touristiques sont au nombre de 22, soit 3,42 pc.

Le secteur industriel occupe la 6-ème place avec 16 unités, dont 12 unités sous forme de sociétés.

Ils se répartissent du point de vue nature juridique entre les personnes morales (288 certificats), soit 74,61 pc et les personnes physiques (98 certificats) soit 25,39 pc.

17/01/11

Source : MAP

Le Salon de l'immobilier marocain à Bruxelles "Smabxl'' dont la 5-ème édition se tiendra du 25 au 27 mars prochain, est devenu un rendez vous incontournable de la promotion immobilière du Maroc au cÂœur de l'Europe, ont fait savoir lundi à Casablanca ses organisateurs.

En 2010 le nombre de visiteurs du salon, monté sur 3200 m2, s'est établi à 45.600 personnes, soit une progression de 7 pc. Lors de l'édition 2011, pour laquelle une surface d'exposition de 5000 m2 a été réservée, on s'attend à une augmentation de 20 pc des visiteurs, a indiqué à ce propos M. Lotfi Chelbat, directeur du Salon lors d'un point de presse.

Le développement notable qu'enregistre le secteur immobilier au Maroc et l'offre très variée permettent de satisfaire les visiteurs du salon et de trouver réponse à leurs besoins, a-t-il noté, précisant que l'édition 2011 ambitionne de conquérir le marché européen en plus des MRE et des ressortissants belges.

La capitale belge se trouve au cÂœur de l'Europe, occupe une place centrale au niveau du continent, sans oublier qu'elle est accessible en 1 heure de tous les pays voisins, a-t-il fait valoir, ajoutant que le salon accueillera parmi les exposants des promoteurs immobiliers institutionnels et du secteur privé et plusieurs opérateurs du secteur bancaire.

Pour l'édition 2011, le salon mettra à l'honneur l'Artisanat Marocain riche de ses douze siècles d'existence, un choix motivé par la formidable adaptation de cet artisanat pour perdurer et évoluer, tout en gardant son authenticité et sa spécificité, explique l'organisation, précisant qu'il s'agira de mettre en exergue les métiers liés à l'habitat comme le travail du gypse, du bois, du zellige, entre autres.

Le Smabxl fera aussi la place belle aux promoteurs immobiliers originaires de la région de Nador pour mettre en relief les potentialités de la région dont sont originaires un nombre important de MRE.

Pour ce salon, où sont attendus de nombreux responsables des départements de l'habitat, de l'artisanat et celui en charge des MRE, tout un programme d'animation a été concocté et comporte notamment des conférences débat qui seront animées par des notaires, des architectes ou des spécialistes de la décoration intérieure, des stands de conseil et d'orientation ainsi que deux soirées artistiques auxquelles ont été invités nombre de chanteurs et de comédiens marocains.

Toute une campagne de communication a été mise en place pour la promotion de ce salon, organisé sous l'égide du Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et l'Aménagement de l'espace, avec le soutien du ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger.

Les supports vont des médias audiovisuels, notamment belges, l'affichage, la distribution de dépliants, les annonces de presse à la communication sur Internet et le direct mailing

17/01/11

Source : MAP

Des tests de connaissance de la langue italienne ont commencé à être organisés, lundi, en Italie à l'intention des demandeurs de permis de séjour longue durée, en vertu d'un décret qui en consacre le caractère obligatoire pour cette catégorie d'immigrés.

Les premiers tests, dont a rendu compte l'agence Ansa, ont eu lieu à Florence (Toscane-Centre) et à Asti (Piémont-Nord-ouest).

Dans la cité fiorentine, ces tests ont concerné 19 personnes originaires du Pérou, d'Albanie et de Sibérie tandis qu'à Asti, ils ont intéressé dix ressortissants africains ayant déjà tous un emploi.

Entré en vigueur en décembre dernier, le décret rendant obligatoire le test de niveau en langue italienne pour les demandeurs de permis de séjour longue durée avait été cosigné, en juin, par les ministres italiens de l'Intérieur et de l'Education.

En application de ce texte, les candidats à un long séjour régulier devront prouver des connaissances en italien équivalentes au "niveau A2", défini par les normes européennes.

Cela signifierait que le demandeur du document, valable durant cinq ans renouvelables, doit posséder un niveau de connaissance acceptable en langue italienne qui lui permettrait de comprendre des phrases et expressions usuels dans des domaines courants.

Les enfants de moins de 14 ans et les personnes malades dont l'état de santé doit être dûment certifié par les services médicaux compétents sont exonérés de cette mesure.

Plaçant cette mesure dans le cadre des efforts déployés pour favoriser l'intégration de la communauté immigrée, les autorités italiennes précisent que la satisfaction à ce test constitue une des "prémisses" à la délivrance du permis de séjour.

Le requérant devrait en outre pouvoir justifier d'un séjour régulier de 5 ans en Italie et d'un revenu stable évalué à au moins 5.349,89 euros par an.

17/1/2011

Source : MAP/Aufait

Le ministre bulgare de l'Intérieur Tsvetan Tsvetanov a annoncé lundi une hausse de 25% en 2010 par rapport à 2009 des immigrants interceptés en tentant de pénétrer en Bulgarie, notamment via la Turquie.

"L'année dernière, nous avons intercepté 1.186 immigrants clandestins, en hausse de 25% par rapport à 2009. Ils viennent surtout d'Afghanistan, d'Iran et d'Irak", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec la presse étrangère à Sofia.

Alors que Sofia et Bucarest espéraient adhérer à l'espace de libre circulation Schengen dès mars, plusieurs membres dont la France et l'Allemagne ont estimé que la Roumanie et la Bulgarie n'étaient pas encore prêtes.

Selon M. Tsvetanov, "la Bulgarie sera techniquement prête en mars".

"La Bulgarie dispose des six vedettes de police les plus rapides sur le Danube, capables de s'arrêter brusquement pour contrôler des barges et des bateaux", a précisé le commissaire Kalin Gueorguiev, un haut responsable du ministère.

La Bulgarie possède par ailleurs "les caméras de thermovision les plus modernes des Balkans" dont deux ont été envoyées en Grèce, dans le cadre de la mission sous l'égide de l'agence chargée de la surveillance des frontières (Frontex) de l'UE, pour détecter des immigrants clandestins cachés dans des véhicules.

Soumises à une surveillance européenne stricte et inédite en raison de l'inefficacité de leur système judiciaire, la Bulgarie et la Roumanie attendent que Bruxelles constate des progrès dans ses rapports en février et en août pour leur permettre d'adhérer à Schengen.

Le ministre des Affaires étrangères Nikolaï Mladenov a récemment estimé qu'une décision d'adhésion des deux pays serait prise dès l'été prochain pour être appliquée avant la fin de l'année.

M. Tsvetanov a par ailleurs rappelé que la Bulgarie est membre du système d'information de Schengen (SIS) depuis novembre dernier, ce qui lui a permis de détecter sur son territoire 850 personnes indésirables dans l'espace Schengen.

17/1/2011

Source : AFP/Le Monde

Le gouvernement du Québec doit prendre rapidement un virage en ce qui concerne le nombre d'immigrants admis annuellement. Le gouvernement québécois doit augmenter le nombre d'immigrants travailleurs sélectionnés annuellement et augmenter les ressources à leur intégration en plus de stimuler les naissances par diverses mesures sociales incitatives.

On compte actuellement 50 000 immigrants admis par année. En 2006, les immigrants représentaient 11,5% de la population totale du Québec, une proportion deux fois inférieure à celle observée en Ontario et en Colombie-Britannique. Les ressources à l'intégration des immigrants manquent, notamment parce que le gouvernement libéral semble incapable de se doter de cours de francisation structurés, parce que la reconnaissance des diplômes étrangers pose problème et parce que le taux de chômage des immigrants au Québec est plus élevé qu'ailleurs au Canada.

Dans le dernier budget du gouvernement Charest, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles s'est fait couper 5 millions de dollars. Résultat: 31 classes de français écrit à temps complet ont été abolies en 2010. Trente autres classes à temps complet de la Commission scolaire de Montréal ont, elles, été maintenues. Cela ne se justifie pas: on ne peut pas augmenter le nombre d'immigrants et réduire les services qui leur sont destinés.

C'est sans compter que le gouvernement libéral a supprimé récemment le Conseil des relations culturelles qui devait guider le gouvernement à propos du processus d'intégration des immigrants. Selon le Conseil, si le Québec attire des immigrants, il perd aussi une partie de sa population (y compris immigrante) au profit des autres provinces canadiennes, puisque le solde migratoire interprovincial est négatif. Le Québec pourrait donc être une porte d'entrée vers les autres provinces canadiennes.

En 1759, c'est la question du peuplement qui avait surtout causé la ruine de la Nouvelle-France. Le Canada était sous-peuplé. Il comptait 55 000 personnes et la Nouvelle-Angleterre, un million. Le taux de natalité élevé, les vagues successives d'immigration et l'occupation plus ancienne du territoire avaient favorisé le Québec au moment où celui-ci est entré dans la Confédération canadienne, puisqu'il comptait 200 000 personnes de plus que le Haut-Canada.

À l'époque, les structures électives ne tenaient pas compte du poids démographique bien plus élevé du Québec, parce qu'on voulait faire du nouveau pays un Dominion britannique. Il était ouvertement question d'angliciser et d'assimiler une race inférieure, celle des Canadiens-Français (Durham, Russell). Le manque d'espace disponible pour l'agriculture, les famines et les épidémies, ainsi que la grande disparité entre la richesse anglophone et francophone ont fait qu'on estime qu'entre 1830 et 1930, un million de Québécois ont quitté le Québec vers la Nouvelle-Angleterre. En 1951, le poids démographique du Québec au sein du Canada n'était plus que de 28,9%, et en 2008, le poids démographique du Québec était seulement de 23%.

Selon l'Institut de la statistique du Québec, près de 81 000 personnes se sont ajoutées à la population du Québec en 2009, soit un taux d'accroissement annuel d'un peu plus d'un pour cent. Un tel niveau de croissance démographique n'avait pas été enregistré depuis 1990. Cette hausse serait due principalement à l'immigration et à l'augmentation du nombre de femmes en âge d'avoir des enfants.

En outre, le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) a publié récemment un rapport qui indique que «dès 2010, le Québec sera confronté à une pénurie de main-d'oeuvre et sera touché plus rapidement par le vieillissement de la population que le reste des provinces canadiennes puisque la vague des naissances des années 1946 à 1966 y a été plus abondante que nulle part ailleurs en Amérique du Nord». Le rapport indique également qu'«il convient de signaler que l'Accord Canada-Québec entré en vigueur en 1991, stipulait que le Québec pouvait recevoir un nombre d'immigrants proportionnel à son poids démographique au sein du Canada, plus 5% additionnels s'il le juge à propos».

On ne sait pas pourquoi le gouvernement du Québec n'utilise pas pleinement cette marge. S'agit-il de contraintes au niveau de la capacité d'absorption du marché du travail québécois ou plutôt du manque de ressources pour l'accueil et l'intégration des nouveaux arrivants?

Selon l'Institut de la statistique du Québec, après 2029, seule l'immigration deviendra la source de croissance démographique de notre État. L'Institut prévoit aussi que le Québec accueillera 300 000 personnes immigrantes au cours de la prochaine décennie et que 90% de ces nouveaux arrivants seront âgés de moins de 45 ans. Emploi-Québec estime donc que l'immigration «devrait accroître la population active de plus de 225 000 personnes».

Du point de vue économique, l'immigration prend tout son sens. Sous cet angle, il apparaît impératif de stimuler les naissances et d'augmenter le nombre d'immigrants travailleurs admis par année.

Mais d'un point de vue d'intégration culturelle et linguistique, l'immigration est elle aussi un succès quotidien avec les étudiants inscrits au programme d'intégration linguistique des immigrants du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles.

L'équipe de moniteurs en francisation du cégep du Vieux-Montréal dont je fais partie a créé avec les années du matériel pédagogique unique. Ils organisent des visites guidées dans Montréal, des rencontres interculturelles avec des Québécois et visionnent avec leurs étudiants des documentaires historiques, en plus de préparer leurs étudiants au marché de l'emploi. Bref, une hausse du nombre d'immigrants accompagnée des ressources nécessaires à leur intégration est une solution viable et efficace.

17/1/2011

Source : Cyberpresse.ca

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, Mohamed Ameur, a exhorté les Marocains de France et, en particulier, les élites de la société civile, à redoubler de vigilance vis-à-vis des adversaires du Maroc et à s'impliquer davantage dans la défense de la cause du Sahara.

Lors de meetings animés samedi et dimanche à Paris, à Orly et à Choisy-le-Roi en présence des compétences et associations marocaines et des ONG franco-marocaines agissant dans la capitale et les villes limitrophes, M. Ameur a estimé que l'heure était plus que jamais à la mobilisation. Les Marocains ne devraient pas baisser la garde, a-t-il dit, même si la France n'a eu de cesse de soutenir le Maroc dans son bon droit et que le plan d'autonomie est salué et appuyé au niveau officiel, dans les sphères parlementaires, par des élus et partis politiques. La mobilisation doit rester de mise, a-t-il poursuivi, car les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc, forts de l'appui et de la manne financière de leur sponsor, continuent de s'activer sur le plan local, au niveau de certaines mairies, pour les rallier à leurs thèses.

M. Ameur a rappelé à l'assistance l'opération avortée de déstabilisation et la manipulation médiatique à laquelle ils se sont livrés à l'occasion des événements de Lâayoune en novembre dernier. Cette orchestration montre que ces adversaires ne reculent devant rien dans leur entreprise tendant à ternir l'image du Maroc et à détourner l'attention du fond du dossier du Sahara et de l'effort du Maroc pour le régler à travers le plan d'autonomie.

Il a appelé tout un chacun, cadre supérieur, élu, étudiant, commerçant ou travailleur, à continuer, dans son domaine d'activité et dans ses rapports sociaux, à expliquer et à défendre la justesse de la position du Maroc, l'attachement de tous les Marocains, et dans l'unanimité, à la marocanité du Sahara. Il faudra également saisir toute occasion pour mettre en pièces les arguments fallacieux invoqués par les porte-voix du Polisario en France. M. Ameur a mis en garde contre les man£uvres des adversaires du Maroc qui investissent désormais d'autres sphères, en particulier celles des droits de l'homme, dans une tentative de contrarier les réformes d'envergure engagés par le Maroc et d'ébranler son attachement à son projet de société démocratique et moderne, qui est un choix irréversible. Il a, à ce titre, annoncé que le gouvernement est disposé à fournir l'information et la formation pour les acteurs de la société civile issus de la communauté marocaine à l'étranger pour leur permettre d'être au fait du dossier du Sahara, qui jouit de l'unanimité de tout le peuple marocain, pour leur permettre de mieux le défende.

Source : Le Matin/MAP

Dans tout processus d'intégration, la culture d'origine joue un rôle fondamental notamment dans la dynamique des identités et expressions culturelles des populations d'origine immigrée en France. Si les expressions culturelles et artistiques permettent de légitimer une expérience migratoire, aux yeux des sociétés d'accueil, elles favorisent également le développement de contacts interculturels, de liens sociaux, et la surtout, la construction de l identité des jeunes générations issues de cette immigration.

Tout en valorisant les richesses d'une culture spécifique, les associations à vocation culturelle permettent un va et vient permanent avec la culture d'accueil réinventant ainsi une intégration plus réfléchie.

L'Association franco-marocaine de Picardie "Les Deux Rives", qui se propose de promouvoir les cultures marocaines et le vivre ensemble à Amiens, organise chaque année une semaine culturelle comportant des expositions de peinture et de calligraphie, des soirée musicales, projections de films et des séminaires. Elle vient de signer un partenariat avec le MCMRE pour renforcer son action auprès des « jeunes d'ici et de là bas »…Suite

Une équipe représentant le Maroc prendra part à la 4ème édition du Mondial de basket-ball pour immigrés, qui se tiendra à Madrid du 15 au 23 janvier courant, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cet événement sportif vise à renforcer les liens entre les immigrés et à promouvoir leur intégration dans la société d'accueil à travers le sport.

Outre le Maroc, ce tournoi, organisé par la fédération espagnole de Basket-ball, en collaboration avec le département des sports de la région autonome de Madrid, connaîtra la participation de 11 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République Dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Venezuela et les Philippines.

L'équipe marocaine jouera dans le groupe B, aux côtés de la Bolivie et de la Colombie.

Lors de la 3ème édition de ce tournoi, l'équipe représentant le Maroc s'est classée deuxième, après sa défaite, en finale, contre la République Dominicaine (63-60).

14/01/11

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine établie à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a engagé la réflexion, ce week-end, avec les compétences marocaines établies en France sur les meilleures moyens de se mettre en réseau afin de participer à l'effort de développement en cours au Maroc.

Au cours de deux meetings qu'il a tenus, à Paris et à Orly (sud de Paris), avec cette catégorie des MRE, le ministre a souligné la nécessité d'une approche réaliste de mobilisation des compétences qui tient compte des spécificités de la communauté marocaine dans chaque pays d'accueil.

Pour lui, il n'y a pas un modèle standard en matière de mobilisation. Si le modèle "géographique" a pu réussir pour les compétences installées en Allemagne, au Canada ou en Belgique, la situation en France diffère. Il a, ainsi, plaidé pour une démarche "thématique" pour la mobilisation des cadres établis dans ce pays et ce, en s'appuyant sur les réseaux déjà existants.

Il a, à cet égard, annoncé que les noyaux de réseaux de médecins et de juristes marocains existent déjà et que les premiers Forums des Médecins Marocains du Monde et des Juristes marocains de France se tiendront prochainement en France.

Des noyaux de réseaux des élus marocains à l'étranger et des spécialistes des technologies d'information sont en cours d'identifications et ne tarderont pas de voir le jour, selon lui.

Quand à la démarche, une fois l'étape d'identification, de structuration et de mise en réseau accomplie, l'identification des besoins du Maroc en savoir-faire s'impose, une tâche à laquelle tous les ministères ont été sensibilisés. Ensuite, le ministère chargé de la communauté marocaine s'attèlera à l'action de mise en relation entre l'offre et la demande.

M. Ameur a noté, par ailleurs, que cette politique de réseautage vise aussi à intégrer la mobilisation des compétences marocaines dans le cadre de partenariats avec les institutions des pays d'accueil en vue de favoriser un partenariat gagnant-gagnant.

Enfin, le gouvernement aspire aussi à la mobilisation des compétences marocaines en faveur du reste de la communauté pour réduire la rupture entre l'élite et la base, a-t-il dit, donnant l'exemple d'actions de parrainage d'étudiants marocains par des cadres compatriotes en Allemagne.

Le débat qui s'en est suivi a donné lieu à un échange franc et constructif avec les cadres marocains présents en force à ce rendez-vous. Ils se sont dits "rassurés" par la politique marocaine à leur égard et "sensibles" à la question du réseautage, insistant, toutefois, sur la nécessité d'une action "permanente".

Dans le cadre de cette mobilisation et en marge de ces rencontres, le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger a signé une convention de partenariat avec "Maroc Entrepreneurs", une association basée à Paris qui encourage des Marocains établis à l'étranger à créer leur entreprise au Maroc.

Paris,17/01/11

Source : MAP

Le Consulat général du Maroc à Orly est un modèle des représentations consulaires que le Royaume veut développer pour améliorer les structures d'accueil de ses ressortissants établis à l'étranger, a affirmé le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Aujourd'hui, le Consulat est "une véritable vitrine" du Maroc, à l'image de ce que le Royaume veut développer au service de sa communauté établie à l'étranger, a dit M. Ameur à l'issue d'une visite, dimanche, aux locaux de ce nouvel établissement consulaire, entré en service en avril 2010.

De son côté, le Consul général du Maroc à Orly, M. Bouchaïb El Khalfi, a indiqué que ce Consulat, le plus grand que compte le Maroc en France en termes de superficie, offre ses services à quelque 70 mille Marocains établis dans trois départements jouxtant la ville d'Orly, connue pour son grand aéroport international du même nom.

Ce cinquième consulat du Maroc en région parisienne (après ceux de Paris, Pontoise, Colombes et Villemomble) devra alléger la charge qui pesait sur le poste de Villemomble et de rapprocher les services consulaires des usagers résidant dans les départements de la Marne (51), la Seine et Marne (77) et le Val-de-Marne (94). Le département de l'Essonne (91) sera rattaché prochainement, a annoncé le diplomate.

Pour pouvoir atteindre ces objectifs, le Consulat a conçu la configuration de ses services sous forme de guichets dotés d'équipements modernes, de gestionnaire de file d'attente et de trois salles d'attentes en intégrant les normes de transparence et de célérité, conjuguée à une formation adaptée de l'ensemble des fonctionnaires, a-t-il expliqué.

Cette nouvelle acquisition de l'Etat marocain est un édifice refait à neuf alliant le béton et le verre sur une superficie de 2.150 mètres carrés bâtis sur trois niveaux.

Les usagers ont à leur disposition 14 guichets pour l'obtention des documents administratifs, dont 7 dédiés aux démarches pour l'obtention des nouveaux passeports biométriques. Un guichet est réservé aux personnes à mobilité réduite. Une salle de prière et un espace enfant ont été également aménagés pour améliorer l'accueil.

Le siège du nouveau Consulat a, par ailleurs, abrité un meeting animé par le ministre devant un parterre de jeunes compétences marocaines établies en région parisienne, rencontre saluée par M. El Khalfi comme signe d'encouragement au Consulat d'Orly et aux différents autres consulats du Maroc en France pour redoubler d'efforts, afin de mieux servir la communauté marocaine.

17/01/11

Source : MAP

Un rapport sur l'impact de la crise économique sur les immigrés Marocains en Espagne fera l'objet d'une présentation, jeudi, à Madrid, à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe".

Le rapport, élaboré pour le compte de "Casa Arabe" par le collectif "Ioé" spécialisé dans les recherches sur la question migratoire en Espagne et qui a réalisé et publié depuis 1986 plusieurs études, ouvrages et enquêtes sur ce phénomène, analyse la situation des travailleurs immigrés Marocains en Espagne dans le contexte de crise économique et financière actuel et les incidences de celle-ci sur les perspectives socioéconomiques de ce collectif.

L'élaboration de ce rapport a été décidée pour combler le manque d'informations et de chiffres sur les répercussions de la crise sur les immigrés Marocains en Espagne, un manque pointé du doigt lors du séminaire sur "les effets de la crise sur les immigrés en Espagne: le cas des Marocains", organisé en octobre dernier à l'initiative conjointe de Casa Arabe et du Conseil de la communauté Marocaine à l'étranger (CCME).

Selon le rapport, le taux de chômage est particulièrement préoccupant parmi la population immigrée Marocaine âgée de moins de 25 ans avec presque deux tiers des jeunes actifs (62,5 pc) sans emploi. Ce taux est de 40 pc chez les immigrés âgés de 40 ans et plus.

L'étude relève également que la crise économique et financière, dont peine à sortir l'Espagne, a généré une augmentation du pourcentage des immigrés chômeurs Marocains de longue durée et l'apparition de cas de familles Marocaines où tous les membres actifs se sont retrouvés sans emploi, avec les conséquences que cela suppose en termes de détérioration des conditions de vie.

Le rapport, dont la présentation sera suivie d'un débat, entend "faciliter une meilleure estimation de ce phénomène et aider à l'élaboration de politiques adéquates".

Le séminaire sur les effets de la crise économique sur les Marocains établis en Espagne, qui a été marqué par la participation de hauts responsables espagnols et marocains et d'experts en matière d'immigration des deux pays, se proposait de dégager une meilleure compréhension des conséquences sociales et économiques de la crise économique en Espagne sur les migrants marocains et de tenter d'élaborer une vision concertée sur les éventuels mécanismes et stratégies à adopter.

Le chômage en Espagne, l'un des pays les plus affectés par la crise en Europe, a atteint le chiffre record de plus de 4 millions de personnes sans emploi au premier semestre de l'année écoulée, soit près de 20,5 pc de la population active.

Mais si le chômage concerne tous les travailleurs, les immigrés sont les plus affectés avec un taux de chômage de 28 pc contre près de 16 pc chez la population active autochtone.

17/01/11

Source : MAP

Ils cherchent tous à améliorer leurs conditions d'existence précaire, en déployant leur imagination et leur innovation. Certains d'entre eux sont bien installés, d'autres se cherchent encore.

Le Maroc reste un pays de choix pour les migrants subsahariens. Au lieu d'être un pays de transit, il est devenu une véritable terre d'accueil en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique. Ils s'y installent et exercent parfois des activités commerciales structurées. Combien de migrants subsahariens vivent parmi nous ? Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Comment vivent-ils ? Quel est leur statut juridique ? autant de questions que l'on peut se poser. Malheureusement, les chiffres généralement avancés, qui parlent de 10.000 à 15.000 migrants clandestins, ne sont pas officiels.

Ce qui est clair, c'est que la migration subsaharienne est devenue une composante de la réalité marocaine. Les subsahariens sont présents dans toutes les villes du Royaume, surtout dans l'axe Casablanca-Rabat-Kénitra. Il suffit de faire un tour au centre-ville de ces grandes villes ou dans les quartiers périphériques pour constater cette réalité. Rencontrés à proximité de de Bab El Kebir au centre de la ville blanche, plusieurs jeunes subsahariens avouent fuir leurs pays qui souffrent de problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels ou religieux.

C'est le cas de Daouda. Ce jeune malien de 27 ans a quitté son pays il y a environ un an. Il cherche d'autres conditions de vie loin de la précarité que connaît le Mali. Daouda vend des dentifrices, des baumes et d'autres gels qui protègent, selon lui, contre le froid. «Je suis venu au Maroc il y a presque un an. Effectivement, je cherche à améliorer ma situation, trouver un travail pour aider ma famille au pays», dit-il.

Daouda vit avec des compatriotes. Ils louent une chambre à l'ancienne médina moyennant la somme de 800 DH. «Chacun de nous se débrouille comme il peut. On s'entraide entre nous. Nous avons les mêmes motivations: vivre mieux et vivre dans la dignité et le respect".

Même son de cloche chez Cissé qui vient de la Guinée Conakry. Cissé, 23 ans, a terminé ses études en Master dans une école privée à Casablanca. «J'ai effectué mes études secondaires au pays. Après avoir décroché mon baccalauréat, j'ai entamé ma formation en Marketing au Maroc. Je travaille depuis des années dans des centres d'appel. Et je ne veux plus y rester. C'est de l'exploitation. Si je n'arrive pas à trouver mieux pour vivre dignement, je pense que je vais retourner au pays, car mon installation ici coûte cher. Et je dois aussi aider ma famille», lance-t-il.

Fall, le Sénégalais, semble beaucoup plus optimiste. Il joue dans un club de football en deuxième division à Fquih Bensaleh. Il compte rester au Maroc et jouer au sein d'une grande équipe. «Je faisais des études au début, mais un entraineur casablancais d'une équipe en deuxième division m'a convoqué pour jouer dans son équipe. Et depuis, j'ai fais le choix de devenir footballeur», dit-il. Fall n'a pas manqué de rappeler que sa vie a connu un grand changement au Maroc. Il est très content d'avoir trouvé une vocation. Les Marocains sont accueillants, selon ses dires, surtout dans le milieu sportif. «J'ai plein d'amis que ça soit à Casablanca ou ailleurs. Et chaque fois, où on joue contre une équipe, c'est une occasion pour moi de faire de nouvelles rencontres et de nouveaux amis», affirme-t-il.

Réfugiés

Selon les dernières statistiques du HCR (Haut commissariat des réfugiés), le nombre de réfugiés enregistré au Maroc à fin novembre 2010 s'élève à 782 personnes dont 243 filles/femmes et 222 enfants. Les trois communautés principales sont les Ivoiriens, les Congolais et les Irakiens, représentant plus de 70% de la population totale. Ainsi, 34,40 % des réfugiés sont issus de la Côte d'Ivoire (269 réfugiés), 26,47 % de la République Démocratique du Congo (207), et 21,36 % sont des Irakiens (environ 167 réfugiés). 30 Palestiniens (3,84 %), 21 réfugiés issus du Congo Brazaville (2,69 %), 16 Libériens (2,05 %), 9 Camerounais (1,15 %) et enfin 63 réfugiés provenant de pays non identifiés vivent au Maroc. Pour ce qui est des demandeurs d'asile, environ 80 personnes se présentent chaque mois aux portes du HCR. 10 à 15 % parmi eux seront reconnus comme réfugiés. Les demandes d'asile ont pour objet la fuite des conflits et l'exil. Les femmes sont victimes de situations socio-économiques et politiques catastrophiques. Elles subissent des violences physiques et psychologiques graves et leur état sanitaire est précaire.

15/16/2011, Abderrahim Bourkia

Source : Le Matin

Fatima Guemiah est Marocaine d'origine et Française de cœur. Actuellement, elle vit et travaille à Paris où elle a reçu, récemment, le «Trophées de la Réussite au Féminin». Une reconnaissance par la France de son talent et son engagement dans le domaine de la culture.

Le Matin : Qu'est-ce que cela vous a fait d'être parmi les neuf candidates qui ont reçu les «Trophées de la Réussite au Féminin»?
Fatima Guemiah : J'ai ressenti un immense bonheur. J'en suis ravie. C'est une reconnaissance par mon pays de cœur, la France, des efforts de la 2e génération de citoyennes issues de l'immigration. Un honneur qui n'a d'égale que l'invitation à l'exposition Joudours à Casablanca avec 38 artistes marocains vivant en Europe. Dix jours, durant lesquels nous avons travaillé en ateliers ouverts avec des animations avec le public, adultes et enfants. Le final fut le regroupement de 38 toiles réalisées pour devenir la fresque royale célébrant l'anniversaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

A votre avis, qu'est-ce que ce prix récompense le plus, la tolérance, la diversité culturelle, la réussite au féminin, la solidarité… ?

Je dirais plutôt la diversité culturelle qui est en œuvre dans la société française. Des personnalités d'origines diverses reconfigurent le paysage culturel et artistique. La culture française est admirée universellement pour la richesse des apports divers qui l'ont nourrie, de Marie Curie, Chopin, Apollinaire à Picasso. Elle continue à s'enrichir par l'apports des sèves artistiques et culturelles venant de nouvelles zones géographiques : de Senghor, Franz Fanon, Aimée Césaire à Tahar Benjelloun, Amin Malouf, Mohamed Arkoun, Mohamed Kacimi, Nadia Benjelloun…

Est-ce que ce prix a la valeur d'une reconnaissance du pays d'accueil ?

Ce prix manifeste une reconnaissance de la part du pays d'accueil des apports en cours de toute une génération. Des apports artistiques, culturels, économiques, financiers qui jouent un rôle dans la société française, dans la lutte contre l'exclusion, pour la tolérance, le bien vivre ensemble et l'acception des valeurs venues de l'espace arabo-islamique. Ils prouvent la compatibilité de ces valeurs avec une société laïque qui cherche un nouvel équilibre social et l'intégration des nouveaux arrivants.

De quelle manière ce prix contribue-t-il à faire reculer l'exclusion et la discrimination à l'égard des femmes étrangères ?

Les périodes où une société subit des transformations démographiques sont des périodes où l'adaptation traverse des mouvements contradictoires qui se caractérisent par des malentendus et des rejets. Ce fut le cas des Polonais, des Juifs des pays de l'Est, des Italiens, des Portugais et des Espagnols… mais l'intégration s'est faite… Nombreux sont les membres de la classe politique, des personnalités médiatiques qui sont les enfants de ces immigrés. Les préjugés anciens contre les Polonais alcooliques, les Portugaises femmes de ménage, laissent la place à d'autres préjugés: le statut des femmes dans le code civil de la Charia, le voile… Préjugés et malentendus sont des deux côtés. Demain, qui est déjà aujourd'hui, ce sont les enfants de ces immigrés venant du monde arabe, de l'Afrique, de l'Asie… qui seront là, ignorant l'exclusion et la discrimination. Je suis une terrible optimiste-pessimiste et une terrible pessimiste-optimiste !

Pour vous reprendre, votre vocation est de «tisser des ponts artistiques, culturels, intellectuels afin de les traverser, pour aller à la rencontre des autres». Serait-ce là votre devise pour soutenir différents artistes ?

Je me sens citoyenne du monde, marocaine de naissance, française d'existence et parisienne de cœur ! Je porte en moi plusieurs identités qui se côtoient dans une rencontre heureuse. Des identités multiples qui sont à la recherche des autres créateurs, dans le domaine culturel et artistique, toujours dans la perspective de partager des valeurs universelles, même si les conditions de créations sont toujours spécifiques à chaque culture. Etre citoyenne du monde, c'est exprimer toutes les spécificités qui sont en nous. Les différences mettent en valeur les spécificités de chacun pour enrichir notre culture commune, surtout dans cette période de mondialisation.

De quelle manière mettez-vous l'art au service des causes sociales ?

La meilleure participation au processus d'intégration sociale et du vivre ensemble, c'est le passage par la culture et les différentes manifestations artistiques qui dépassent la diversité des langues. L'art est un langage compris et transmis sans frontières. Il dépasse la barrière linguistique. Mon intime conviction est que, même dans le domaine de la politique, la culture et l'art sont les meilleurs moyens d'agir pour mieux vivre ensemble.

Vous êtes plasticienne et conseillère culturelle et artistique en France. Est-ce que vous avez déjà entrepris des échanges culturels avec le Maroc ou en avez-vous le projet ?

J'ai participé à des projets artistiques en France avec l'Unesco et dans les pays arabes, La Biennale de Sarjah aux Emirats, ainsi que dans mon activité à l'Espace le Scribe l'Harmattan à Paris. Actuellement, le rendez-vous incontournable, c'est le Festival international du Scribe qui couvre durant un mois la poésie, la littérature, le théâtre, le chant, la musique, la peinture, venant des cinq continents et ceci depuis 2003. Il faut visiter le site sur le net de ce centre culturel, situé au cœur du quartier Latin, à deux pas de la Sorbonne, l'Institut du monde arabe et au pied du bel édifice de Notre-Dame de Paris.

Qu'en est-il de la collaboration avec des artistes marocains ?

Il y a les Salons Artistes du Monde organisés trois fois par an, automne, printemps, été. De nombreux artistes musiciens, chanteurs, des ensembles comme Taht Tourate qui chante la musique traditionnelle du Maghreb au Machrek, avec des interprètes et musiciens marocains. Sans oublier les gnawas, présentés plusieurs fois en concert, particulièrement celui de Maître Abdelatif de Marrakech.Nous faisons écho aux manifestations qui sont dans la lignée de l'interculturel, particulièrement le Festival des musiques sacrées du monde de Fès. Nous avons projeté avec débat «l'Esprit de Fès » de Clémence Boussirat.
Ceci dit, votre question suscite en moi le désir d'entreprendre des expositions, surtout des rencontres interculturelles réunissant des musiciens, des peintres, des poètes du monde… Pourquoi pas lors de salons, comme celui du livre où le Maroc accueillera des artistes de la Méditerranée et mêmes des cinq continents pour la paix et la reconnaissance mutuelle des artistes, afin de les accueillir plus tard en France…

«Trophée de la Réussite au Féminin»

La remise du Trophée de la Réussite au Féminin s'est déroulée le 14 décembre 2010 dernier dans les salons de l'Hôtel de Lassay à l'Assemblée nationale à Paris. Neuf femmes de différents domaines d'activité qui se sont illustrées, chacune dans son domaine, par leurs talents, leur savoir-faire, leur volonté de réussir et leur dynamisme ont été récompensées par l'association France Euro-Méditerranée, présidée par Madame Lila Boukortt, qui a initié ce prix afin de rendre hommage aux femmes. Une cérémonie qui s'est déroulée sous le haut patronage et en présence de Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale.
Les lauréates ont reçu chacune le Trophée, une œuvre de sculpture réalisée par Lila Boukortt et une calligraphie en enluminure persane avec un poème et le nom de chaque lauréate calligraphié par le grand Maître Thoweidi Tabari.

15/1/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

Qu'il s'agisse du Front national, du Vlaams Blok flamand ou du FPÖ autrichien, la réussite électorale des partis nationaux-populistes dans les années 1980-1990 est due en bonne partie à leurs positions radicales sur la question de l'immigration.

Ce sujet a longtemps constitué la ligne de clivage entre les droites conservatrices ou libérales et les partis populistes, nationalistes et xénophobes. Alors que les droites traditionnelles continuaient à considérer l'immigration comme une variable d'ajustement de l'économie, refusant de prendre en compte l'inévitable intégration des étrangers non européens dans la société française, l'extrême droite réclamait l'inversion des flux migratoires, le renvoi pur et simple des étrangers.

Largement sous-tendue à l'époque par un racisme hiérarchisant qui, dans le cas français, recyclait les poncifs du racisme colonial, la xénophobie de l'extrême droite se couplait avec un programme d'égoïsme économique et fiscal proposant aux couches populaires une solution miracle, la "préférence nationale", susceptible d'atténuer les conséquences négatives de la globalisation, notamment leur déclassement social.

A l'époque déjà, l'opposition à l'immigration était sous-tendue par l'idée selon laquelle le continent européen subissait un phénomène de modification profonde de son identité. Le FPÖ et les partis nationalistes germanophones le désignent sous le nom d'Uberfremdung, improprement traduit par "submersion", mais qui évoque en réalité une altération des marqueurs identitaires au sens génétique et ethnique.

Avec le choc provoqué par les attentats du 11-Septembre et la montée de l'islamisme radical, l'extrême droite européenne a muté. Obstacle dirimant à sa normalisation, le racisme hiérarchisant est reformulé en ethno-différentialisme, selon le principe formulé par Pierre Vial : "Une terre, un peuple". Ainsi s'exprime la hantise du métissage et de la décadence qui caractérisait les travaux de la Nouvelle Droite des années 1970 avant qu'elle n'évolue, avec Alain de Benoist, vers l'idée que "l'identité n'est pas une substance éternelle mais une substance narrative qui nous permet de rester nous-mêmes en changeant tout le temps".

La question identitaire émerge et, si elle ne remplace pas celle de l'immigration, elle est au coeur du programme de la quatrième vague des nationaux-populismes, celle des droites radicalisées n'ayant pas ou plus d'attaches avec l'extrême droite traditionnelle. L'Union démocratique du centre (UDC) en Suisse et le Parti de la liberté du Néerlandais Geert Wilders sont les modèles de cette génération de mouvements qui tendent à s'insérer dans le mainstream démocratique et c'est pour cette raison que Marine Le Pen a indiqué vouloir prendre contact avec eux.

La droite identitaire continue à se défier de l'immigration extra-européenne. Elle en demande l'arrêt total mais réclame de moins en moins l'expulsion massive des immigrés légaux. Toutefois, elle introduit une notion déterministe de la citoyenneté parfaitement opposée à la conception volontariste et contractuelle, qu'elle considère comme une utopie constructiviste et désincarnée.

Le coeur de sa doctrine est le refus du multiculturalisme. Occidentaliste suivant la thèse du choc des civilisations, elle désigne un nouvel ennemi absolu qui se substitue au communisme disparu : l'islam. Elle considère que celui-ci, même culturalisé, ne peut avoir droit de cité sur le sol européen parce qu'il est par essence un projet politique.

Cette vision des choses progresse en Europe. Oskar Freysinger, élu de l'UDC qui a porté l'initiative contre les minarets et tribun doté d'un certain charisme scénique, devient la figure emblématique du "rebelle blanc" qui appelle à évincer les élites traditionnelles encore attachées à l'universalisme au nom d'un "bon sens populaire" qui préfère l'enracinement, l'entre-soi protecteur et le modèle social organiciste.

La focalisation sur l'islam est en outre un facteur important de normalisation pour ces droites, car elle signifie que l'antisémitisme est relégué à la marge, souvent au prix de querelles internes assez vives, par exemple au sein du Front national. Cette mise en sourdine de l'antisémitisme fait débat dans l'extrême droite traditionnelle, comme en témoigne la visite en Israël, en décembre 2010, des dirigeants du FPÖ, du Vlaams Belang et des démocrates suédois, auxquels s'étaient joints les néoconservateurs identitaires allemands de Pro-Köln et de Die Freiheit.

Cette centralité de la question de l'identité ouvre aux droites radicalisées la possibilité de trouver un terrain d'entente avec cette partie des droites conservatrices qui n'a plus peur d'évoquer l'ethnicité comme déterminant des comportements sociaux. Certes, même un soutien de Marine Le Pen comme le militant nationaliste- révolutionnaire Christian Bouchet considère que l'avenir du FN n'est pas dans la mise en avant de la "fracture ethnique" mais dans la radicalisation du parti dans la défense des couches populaires.

Il n'en reste pas moins que la notion d'identité constitue le pivot autour duquel s'organise la modernisation de l'extrême droite européenne, dans un contexte où le concept d'Etat-nation est mis à mal par la mondialisation et où la conception philosophiquement libérale de la citoyenneté est malmenée par les droites de gouvernement elles-mêmes.

14/1/2015, Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)

Source : Le Monde

Une coalition de parlementaires conservateurs veut en finir avec le droit du sol, afin d’empêcher les enfants nés de parents clandestins d’obtenir la nationalité américaine.

Ce matin-là, parmi la cinquantaine de femmes reconduites en autocar jusqu’à Nogales, ville frontalière de l’Arizona, afin d’être expulsées vers le Mexique, Inez Vásquez sortait du lot avec son ventre arrondi. Enceinte de huit mois, elle avait tout de même risqué la traversée de la frontière vers les Etats-Unis, emportant avec elle une paire de ciseaux pour couper le cordon ombilical au cas où elle aurait accouché dans le désert. “Tout ce que je veux, c’est vivre une vie meilleure”, a-t-elle déclaré lorsque la patrouille frontalière l’a trouvée, cachée dans des buissons du côté américain de la frontière, avec son mari, son jeune fils et son gros ventre.

Aux Etats-Unis, la prochaine grande bataille sur le front de l’immigration aura pour enjeu les enfants d’immigrants clandestins, qui obtiennent automatiquement la citoyenneté américaine, au même titre que tous les bébés nés sur le sol américain. Exigeant l’abolition du droit du sol, inscrit dans le quatorzième amendement de la Constitution, les opposants les plus farouches à l’immigration invoquent la vague de migrantes qui, comme Mme Vásquez, traversent la frontière, enceintes jusqu’au cou, pour mettre au monde sur le sol américain ce que d’aucuns appellent avec dédain des “bébés-ancres”.

La réalité est plus complexe. Selon les hôpitaux de la région, un certain nombre d’immigrantes viennent effectivement accoucher aux Etats-Unis, mais la plupart d’entre elles le font pour bénéficier de la qualité des soins médicaux et elles traversent la frontière munies de visas en cours de validité. Les femmes qui, comme Inez Vásquez, sont prêtes à accoucher dans le désert, sont rares. L’Arizona, qui a défrayé la chronique au printemps dernier avec sa loi SB 1070, autorisant la police à arrêter et à détenir tout personne soupçonnée d’être un immigré clandestin, se retrouve de nouveau à la tête de cette tendance répressive, qui, fondamentalement, vise à redéfinir ce que signifie être américain.

Mais cette fois, les parlementaires locaux se sont alliés aux législateurs de 39 autres Etats dans l’objectif de porter la question devant la Cour suprême. Cette coalition a dévoilé ses projets le 5 janvier à Washington. Ces derniers visent à contourner la laborieuse procédure de proposition d’un amendement à la Constitution. Puisque c’est le gouvernement fédéral qui décide de qui est citoyen américain, les législateurs réclament la création de deux certificats de naissance dans leurs Etats, un pour les enfants de citoyens américains, un autre pour les enfants d’immigrés clandestins. Leur raisonnement est que cette revendication devrait engendrer une avalanche de procès et pourrait in fine aboutir à un résultat en leur faveur.

“Non, ce n’est pas une position extrémiste”, souligne John Kavanagh, député républicain au Parlement de l’Arizona et l’un des artisans du projet. “Seule une poignée de pays dans le monde accorde la citoyenneté en fonction du lieu de naissance.” Pour la plupart des spécialistes de la Constitution américaine, une telle modification des certificats de naissance serait sans conteste anticonstitutionnelle. Le quatorzième amendement de la Constitution, adopté en 1868, est venu s’opposer au jugement de la Cour suprême datant de 1857, selon lequel les descendants d’Africains ne pourraient jamais devenir des citoyens américains. Le nouvel amendement stipulait que la citoyenneté devait désormais être accordée à “toute personne née ou naturalisée aux Etats-Unis et soumise à leur juridiction”. Malgré tout, aux yeux de certains conservateurs, la question n’est pas réglée. Kris Kobach, nouveau secrétaire d’Etat républicain du Kansas et professeur de droit à l’université du Missouri, a participé à l’élaboration de nombreuses réglementations durcissant les conditions d’immigration à travers le pays. Selon lui, ces revendications finiront par triompher devant la justice.

Les méandres juridiques n’intéressent guère Laura Gómez, une Mexicaine de 24 ans, entrée en Arizona il y a cinq ans alors qu’elle était enceinte et qui attend aujourd’hui son deuxième enfant. Mais, comme de nombreuses femmes enceintes sans papiers qui vivent en Arizona, elle suit l’affaire avec inquiétude. “Ce n’est pas juste de changer les règles du jeu du jour au lendemain”, dénonce-t-elle. En réalité, même si certains les appellent “bébés-ancres”, les enfants d’immigrés clandestins nés aux Etats-Unis ne peuvent pas empêcher l’expulsion de leurs parents. Ce n’est en effet qu’à l’âge de 21 ans qu’ils peuvent remplir les papiers nécessaires pour demander la naturalisation de leurs géniteurs, qui restent donc vulnérables jusqu’à ce moment-là.

María Ledezma en sait quelque chose. A la descente de l’autocar qui l’a reconduite de Phoenix à Nogales, elle sanglotait en racontant qu’elle venait d’être séparée de ses trois filles, âgées de 4, 7 et 9 ans, toutes citoyennes américaines. “Je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour ici”, a souligné Mme Ledezma, 25 ans, arrivée à Phoenix alors qu’elle était encore toute petite. “Je suis sûre que mes filles sont en train de demander : ‘Où est maman ?’"

Les familles dans ce cas sont bel et bien une réalité au Etats-Unis. Selon une étude publiée au mois d’août dernier par l’institut de recherches Pew Hispanic Center, en 2008, quelque 340 000 enfants sont nés aux Etats-Unis de parents clandestins et sont devenus automatiquement citoyens américains. Le député républicain de Californie Duncan Hunter, comme d’autres, réclame une intervention du Congrès de Washington sur cette question. Au mois d’avril, il a provoqué une polémique en suggérant que les enfants nés aux Etats-Unis de parents clandestins devraient être expulsés avec leurs parents jusqu’à ce que la politique de citoyenneté soit modifiée.

“Ce n’est pas de la méchanceté, affirme Duncan Hunter, nous disons simplement qu’il ne suffit pas de traverser la frontière pour devenir citoyen américain. Voilà ce que nous avons sur le cœur.” Selon les experts, c’est le désir de trouver un emploi mieux payé et non d’obtenir un passeport pour leurs enfants qui pousse avant tout les personnes à tout quitter pour se rendre aux Etats-Unis. Mme Vásquez, qui était prête à accoucher dans le désert, est également dans ce cas. Elle avait certes envie que son enfant naisse aux Etats-Unis, mais c’est avant tout la perspective d’un meilleur avenir sur le plan économique qui l’a poussée, elle et sa famille, à franchir la frontière. “Je retenterai ma chance, nous a-t-elle confié, mais une fois que le bébé sera né.”

Source : Le Courrier international

Innondations en Espagne

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