Geert Wilders est "dangereux" et a "divisé" la société néerlandaise, ont affirmé lundi les plaignants dans le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans du député néerlandais d'extrême droite.
"M. Wilders est un dangereux idéologue qui a divisé la société néerlandaise", a déclaré à Amsterdam Naoual Abaida, une des plaignantes, née d'une mère néerlandaise et d'un père marocain.
"Je vous demande de me protéger, en tant que musulmane et marocaine, contre M. Wilders", a-t-elle ajouté, se référant au discours "polarisant" et "dénigrant pour l'islam" du chef de file du parti anti-islam PVV.
Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste", et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Le parquet néerlandais avait requis vendredi la relaxe du député pour les cinq délits qui lui sont reprochés, estimant notamment que ses déclarations ne sont pas punissables car elles s'inscrivent dans le cadre du débat public.
Les plaignants, principalement des particuliers, ont demandé lundi la somme symbolique d'un euro de dommages et intérêts.
"Nous sommes quotidiennement la cible de propos xénophobes", a affirmé aux juges Mohamed Rabbae, un politicien néerlandais musulman d'origine marocaine : "nos enfants ne sont plus sûrs de leur avenir (...) dans ce climat de discrimination, de haine et d'hostilité répandu par M. Wilders".
Le procès du député, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, s'était ouvert le 4 octobre. Sept journées d'audience sont prévues et le jugement devrait être rendu le 5 novembre.
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin, a apporté son soutien au gouvernement libéral-chrétien-démocrate minoritaire du nouveau Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.
18/10/2010
Source : AFP
Le débat sur l'islam en Allemagne menace de déraper alors que les responsables politiques se relaient pour critiquer le déficit d'intégration des musulmans étrangers.
Le pays, qui compte quatre millions de musulmans, est en effervescence depuis la sortie d'un livre d'un ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui considère que l'immigration sape les fondements de la société allemande.
Tentant de désamorcer un débat de plus en plus houleux, le président Christian Wulff a assuré début octobre que l'islam avait sa place dans le pays. Il a invité les Allemands à plus de respect et de solidarité envers les étrangers.
Mais ces propos ont suscité de vives répliques, des responsables insistant sur les racines judéo-chrétiennes du pays et appelant à mettre un terme à l'intégration de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
De nombreux responsables politiques et des médias mettent dans le même panier quatre millions d'habitants - turcs, arabes, afghans - détenant pour la plupart la citoyenneté allemande en leur attribuant des problèmes que la plupart n'ont pas.
"Les discours sur les musulmans en Allemagne ont tendance à prendre une forme de plus en plus hystérique", écrit Andreas Petzold, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Stern. "Il est lassant de voir cette avalanche de débats qui, au final, se concentrent sur l'islam."
RESSENTIMENT
Une étude publiée la semaine dernière montre une montée des opinions antidémocratiques et racistes. Selon un sondage de la fondation Friedrich Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD), 58% des sondés estiment qu'il faut restreindre le droit des musulmans à pratiquer leur religion. Ils sont 55% à admettre "ne pas aimer les Arabes" contre 44% en 2003.
Dans son livre "L'Allemagne se détruit", Thilo Sarrazin écrit que les musulmans minent la société allemande, refusent de s'intégrer et vivent aux crochets de l'Etat. Sous la pression, ce responsable social-démocrate a dû démissionner de la Bundesbank mais continue de bénéficier d'un large soutien dans les sondages.
Le ministre-président de Bavière, allié d'Angela Merkel, Horst Seehofer, a renchéri en déclarant qu'il n'y avait plus de place en Allemagne pour de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
Soulignant des cas d'intimidation de jeunes écoliers allemands commis par des jeunes issus de l'immigration, la ministre des Affaires familiales, Kristina Schröder, a mis en garde contre une montée des sentiments anti-allemands.
La chancelière Angela Merkel a pour sa part assuré que la charia ne remplacerait pas la loi allemande, ce que personne n'envisage, et a estimé que les politiques visant à créer une société multiculturelle avaient échoué.
RÉACTION TARDIVE
L'Allemagne n'a jamais tenté de mettre en place une société multiculturelle et a longtemps nié être un pays d'immigration alors que les immigrés représentent un cinquième de sa population.
Les problèmes qui touchent les communautés défavorisées d'immigrés - délinquance, drogue, échec scolaire - sont indéniables.
Seule une petite minorité de musulmans suivent des traditions comme les mariages forcés ou le port du voile intégral. Si les prières quotidiennes ou la consommation de viande halal peuvent faire grincer des dents chez certains Allemands, elles ne violent aucune loi.
"Les musulmans se sont retrouvés à représenter tous les immigrés mais tous les musulmans ne sont pas des immigrés, et pas même la moitié des immigrés en Allemagne sont des musulmans", souligne Riem Spielhaus, spécialiste de l'islam, dans le Berlin Tageszeitung.
Selon des analystes, le problème auquel est confrontée l'Allemagne va au-delà de celui des musulmans allemands. Plombée par la réunification et la crise économique, l'Allemagne doit s'adapter à une société plus dure et plus compétitive.
"Toutes les discussions portent soudain sur l'intégration parce que la plupart des gens se rendent compte que la société d'intégration n'existe plus", écrit Moritz Schuller dans le quotidien berlinois Der Tagesspiegel.
Source : L’Express/Reuters
La ville de Tanger accueillera du 21 au 23 octobre courant un colloque méditerranéen sur le thème "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine".
Cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), vise à examiner les conditions de vie des enfants en situation difficile dans les deux rives de la Méditerranée.
Lors de ce colloque, auquel prendront part des départements gouvernementaux concernés, des établissements universitaires, des acteurs de la société civile et des organisations internationales dans les pays de la méditerranée occidentale, les participants devront étudier et échanger les expériences sur cette question et oeuvrer ensemble à la recherche de solutions.
La rencontre vise également à évaluer les efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile pour l'amélioration de la situation économique, sociale et éducative des enfants, afin de contribuer au développement des mécanismes pour la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de marginalisation des enfants.
Il s'agit aussi de proposer des solutions quant à l'émigration clandestine et à la situation vulnérable des mineurs non accompagnés dans les pays d'accueil, de contribuer à la révision des textes de loi et des conventions en vue de les actualiser et élaborer une stratégie méditerranéenne de lutte contre l'exploitation des enfants et d'amélioration de leurs conditions de vie.
Les panels de ce colloque porteront notamment sur les thèmes "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine : quel avenir ?", "Enfants de l'émigration clandestine : un problème insurmontable ?" et "Situation difficile des enfants : dimensions éducatives et scolaires".
Source : MAP
L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, M. Omar Zniber, a passé en revue, lundi, les efforts constants du Maroc dans la lutte contre le crime organisé transnational sous toutes ces formes.
Intervenant devant la 5ème session Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, M. Zniber a mis en exergue les acquis juridiques et institutionnels réalisés au Maroc, qui œuvre, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la lutte contre le crime organisé, notamment l'émigration irrégulière et la cybercriminalité.
Le Maroc, de par sa position stratégique entre l'Afrique et l'Europe et sa responsabilité vis-à-vis de ses partenaires, a adopté une série de mesures pour lutter contre les réseaux criminels, dont les lois réglementant l'entrée et séjours des étrangers, et a renforcé ses moyens humains et matériels pour empêcher les opérations de trafic d'être humains depuis son territoire, a indiqué le diplomate marocain.
Il a rappelé, dans ce sens, l'adoption en 2007 de la stratégie nationale de lutte contre le trafic des êtres humains, qui vise le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc, à travers l'activation du processus de ratification des conventions internationales, notamment les protocoles additifs relatifs aux trafics des êtres humains et des émigrés.
Dans ce cadre, le Maroc prend en considération la dimension humaine du problème en prodiguant les soins nécessaires aux victimes et en facilitant leur retour à leurs pays d'origine dans le respect du droit humanitaire international, a-t-il noté.
Sur le plan international, a fait savoir M. Zniber, le Maroc a ratifié plusieurs conventions de coopération technique avec les pays de l'Union européenne, principale destination des émigrés illégaux, ainsi qu'avec l'Organisation internationale pour les migrations, soulignant que cette coopération a donné des résultats importants dont le démantèlement de plusieurs réseaux de trafic d'êtres humains et la diminution du flux de l'émigration clandestine.
Le diplomate a rappelé, à ce sujet, que le Maroc soutien le plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, adopté par l'assemblée générale des Nations unies en juillet 2010, appelant l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a créer "une caisse onusienne" en faveur des victimes du trafic d'êtres humains, notamment les femmes et les enfants.
Ce mécanisme d'aide sera à même d'assurer l'assistance technique nécessaire, alors que la conférence des parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale constituera la plateforme de coordination pour l'application du plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Zniber a souligné que le Maroc a abrité, dans ce cadre, plusieurs conférences et réunions internationales et régionales, notamment la conférence ministérielle euro-africaine sur l'immigration et le développement, qui a constitué un tournant vers l'élaboration d'une nouvelle approche de l'émigration.
Lors de cette conférence, le Maroc a appelé les pays européens à promouvoir des projets de développement dans les pays sources de l'immigration afin d'encourager les candidats à l'émigration clandestine à rester dans leurs pays d'origine, et à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux d'émigration clandestine qui ont des liens avec les organisations criminelles avec les trafiquants de dogue et des armes.
Le Maroc considère qu'il est temps d'appréhender la question du crime organisé en tant que phénomène mondial au sein duquel les réseaux criminels ont recours aux nouvelles technologies, d'où l'intérêt de prendre des mesures efficientes et concertées afin de suivre le développement de ce phénomène et résoudre ce problème depuis sa source, a affirmé M. Zniber.
Prenant en considération le caractère transnational de ce phénomène, le diplomate marocain a appelé à faire de la coopération internationale un "choix stratégique" incontournable pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, estimant que l'échange d'informations constitue un outil primordial dans la lutte contre le crime organisé.
Source : MAP
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré qu'une "anxiété croissante" dans les pays développés serve de "prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", mardi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg.
"Dans bien des pays développés, immigration et récession économique suscitent une anxiété croissante, qui, de plus en plus, sert de prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", a affirmé M. Ban, lors d'une célébration marquant le 60e anniversaire de la convention européenne des droits de l'homme.
Aujourd'hui, "le schisme entre l'Est et l'Ouest a été remplacé par une fracture de plus en plus marquée entre le Nord et le Sud. Les droits civils et politiques reculent, l'engagement en faveur du droit au développement social et économique manque de vigueur".
"Quand on parle de droits de l'homme, il ne devrait y avoir aucune sélectivité. Les droits de l'homme ne sont pas un menu dans lequel on peut picorer", a martelé M. Ban.
Il a déploré que cela soit le cas même "dans des pays démocratiques qui choisissent de ne pas ratifier certaines conventions internationales, ou de réinterpréter des conventions auxquelles ils ont souscrit". Ainsi, "vingt ans après son adoption, aucun des grands pays d'Europe n'a signé ou ratifié la convention sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles".
Le secrétaire général s'est félicité de l'initiative prise par le Conseil de l'Europe d'une réunion "à haut niveau" avec l'UE mercredi à Strasbourg pour "discuter de l'intégration des Roms en Europe".
"Sans interventions fermes de la justice, nous ne ferons jamais cesser les violations des droits de l'homme qui sont commises dans l'est de la République démocratique du Congo, et notamment le recours au viol comme arme de guerre", a-t-il dit, rendant hommage à l'action de la justice internationale, et notamment à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH, qui dépend du Conseil de l'Europe). "Si les tribunaux nationaux ne peuvent s'occuper de ces crimes, alors la communauté internationale doit intervenir", a-t-il souligné.
"Les droits de l'homme pour tous, ce n'est pas un rêve impossible. On ne devrait même pas en parler comme d'un +rêve+", a-t-il conclu.
"Il reste de nombreux défis" en matière de droits de l'Homme et "les pays démocratiques doivent donner l'exemple", a ensuite relevé M. Ban lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas là pour montrer du doigt un pays plus qu'un autre mais dans la réalité quotidienne, il n'y a pas de paradis pour les droits de l'Homme sur terre", a regretté le numéro un de l'ONU.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjoern Jagland, a convenu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler" en matière de droits de l'Homme dans certains des 47 pays de cette organisation paneuropéenne, "et pas seulement dans les nouvelles démocraties". "Nous devons balayer devant notre propre porte", a-t-il dit.
Cette cérémonie a été marquée par un incident, une huissière ayant empêché les photographes de presse de pénétrer dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, faute d'avoir selon elle reçu des instructions en ce sens.
Source : Romandie/AFP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, dimanche soir à Madrid, une rencontre de communication avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région
Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue actuellement le ministre en Espagne, a été une occasion pour informer la communauté marocaine de la région de Madrid des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora nationale.
Dans ce cadre, M. Ameur a passé en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté. Il s'agit notamment de celles relatives à la question de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, aux volets culturel, religieux, administratif et social, sans oublier la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme culturel et pédagogique dont le principal objectif est de consolider l'enseignement de la langue arabe dans les pays d'accueil et son adéquation avec les nouveaux besoins de cette communauté et mettre en relief les valeurs et principes du patrimoine culturel et de civilisation du Royaume.
A cet effet, a indiqué M. Ameur, un programme a été lancé par son département pour la création de centres culturels dans les principaux pays d'accueil de la diaspora marocaine, pour l'encouragement de l'enseignement de la langue arabe et pour le soutien des associations actives dans le domaine de la culture et de l'éducation.
Pour ce qui du volet social, le programme mis en place par le ministère vise principalement à soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a, par ailleurs, indiqué que son département a également mis en place un programme d'accompagnement des RME sur le plan administratif à travers la création d'un système intégré d'étude et de suivi des plaintes et la constitution d'un comité ministériel pour examiner les doléances des Marocains à l'étranger.
Source : Le Matin/MAP
Le colloque international consacré cette semaine au Statut avancé entre le Maroc et l'UE, organisé à Bruxelles par le CCME et le Centre de la culture judéo-marocaine, est tombé à pic. Pendant que l'Europe déprimée s'interroge sur on avenir, nous, on s'interroge avec elle sur notre avenir commun. Quelles perspectives ensemble? Quel avenir à partager? Quelle convergence
à construire ? Les questions sont nombreuses, on le voit, les réponses sont rares, on le sent, toute la logorrhée technocratique ne peut nous faire oublier ces limites, mais une intuition demeure. Autour de la Méditerranée, il y a un avenir possible.
La culture partagée permet de l'imaginer. La crise si sévère aujourd'hui pose, par l'ouverture qu'elle impose, ses fondements.
Seule une économie ouverte sur le Sud peut garantir le retour d'une croissance commune. En clair, l'Europe ne peut plus s'en tirer toute seule. Nous, non plus. Mais le fait que la trajectoire du futur re-croise, de nouveau, celle de l'Afrique doit nous donner un nouvel espoir. II ne peut plus être spolié. L'Afrique produit aujourd'hui plus de richesses, plus de croissance, plus d'épargne que l'Europe. Cette nouvelle réalité impose un nouveau paradigme. Ce dernier dicte de nouveaux termes aux débats. Le Statut avancé dans sa mise en œuvre, comme dans son agenda et son déploiement, ne peut ignorer cette donne nouvelle.
Source : Aujourd’hui le Maroc du 19 octobre
Des milliers d'immigrants sont abandonnés à leur sort en Grèce après avoir franchi illégalement la frontière avec la Turquie, forçant le pays aux avant-postes de l'Europe à réclamer l'aide de l'Union européenne pour faire face à cette crise migratoire.
La Grèce "ne peut plus faire face (...) nous appelons l'UE à assumer ses responsabilités vis-à-vis de notre pays", a récemment lancé le ministre chargé de l'Immigration, Christos Papoutsis, en visite dans la région du fleuve frontalier Evros, au nord-est du pays.
Depuis début 2010, la police a intercepté 34.000 personnes dans cette zone, contre 9.000 en 2009. Au moins 44 migrants se sont noyés dans l'Evros depuis janvier, a chiffré le Haut Commissariat aux réfugiés de l'Onu, qualifiant la situation de "crise humanitaire".
Globalement, plus du trois-quart des 40.977 personnes interceptées pour entrée illégale dans l'Union Européenne au premier semestre sont passées par la Grèce, selon l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
Des Maghrébins et Africains de l'Ouest figurent désormais aux côtés des Afghans, Pakistanais ou Somaliens, attestant que cet itinéraire attire aussi ceux pour qui les frontières espagnoles et italiennes se sont fermées.
Deuxième bénéficiaire des fonds communautaires en la matière, avec plus de 300 millions d'euros alloués jusqu'en 2013, et 7 millions d'aides d'urgence en 2008 et 2009, Athènes s'est vu promettre début octobre par la Commission un crédit supplémentaire de 200 millions.
Mais échaudée par l'échec du pays à mettre cette aide à profit pour offrir au moins toilettes, literies, et soins dans les centres de rétention, Bruxelles réclame en échange une réelle prise en charge des migrants, promise depuis un an par le gouvernement socialiste.
Comme le réclame Athènes, la Commission négocie aussi un accord de réadmission avec la Turquie, mais les discussions butent sur les différends gréco-turcs de délimitation des souverainetés en mer Egée.
Dans l'attente, le ministre grec de la Santé, Andréas Loverdos, s'est récemment ému, interpellé par l'extrême-droite au parlement, de ce que le pays payait "150 millions d'euros par an" pour soigner ses sans-papiers.
"En août à Evros, il n'y avait qu'un médecin pour une demi-douzaine de centres de rétention, surpeuplés au triple de leur capacité", objecte le sociologue Thanos Maroukis, chercheur en migrations à la Fondation grecque d'études Eliamep.
Il juge que l'ouverture récente "à grand frais" en Grèce de la première agence décentralisée de Frontex (dont le siège est à Varsovie, NDR) "ne sert à rien", face à des arrivants "pouvant prétendre à la protection internationale" ou non-expulsables de fait.
Piégés par la fermeture croissante des pays de l'UE, les nouveaux arrivants rejoignent à Athènes ou Salonique des milliers de compagnons d'infortune, dotés pour tout viatique d'une injonction à quitter la Grèce sous 30 jours, ou au mieux d'une attestation de demande d'asile, dont quelque 46.000 sont en attente d'examen.
L'ONG Amnesty vient d'appeler les autorités à réagir face à une hausse des agressions racistes contre ces populations dans les quartiers populaires du centre d'Athènes où ils squattent places et bâtiments à l'abandon.
"Il faut réviser à la hausse les estimations chiffrant ces dernières années à quelque 250.000 les sans-papiers vivant dans le pays", faute de toute régularisation depuis 2005, estime du coup M. Maroukis. "D'autant que les procédures kafkaiennes de permis de séjour font régulièrement rebasculer dans l'illégalité des immigrés de longue date, y compris ceux arrivés avec des enfants".
Source : AFP
Le Maroc, seul pays du sud de la Méditerranée à bénéficier du « statut avancé » avec l’Union européenne, a fait le point, lundi 18 octobre, sur les enjeux de ces étroites relations
«Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) – une diaspora de quatre millions de personnes –, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l’autre. Marocains d’un côté de la Méditerranée, Européens de l’autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t’aime moi non plus ».
C’est pourquoi le CCME est le premier soutien de l’exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », qui vient d’ouvrir ses portes à Bruxelles avant d’entamer un périple international.
«Je t'aime, moi non plus»
« La France n’avait pas peur de s’appeler “puissance musulmane” pendant l’entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n’écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd’hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l’actualité », poursuit-il.
L’heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d’Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il.L’exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d’adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d’échanges et de fascination réciproques.
Symtômes identitaires
Le psychanalyste Paul Dahan ne s’en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d’une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.
Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n’a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d’harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd’hui les minorités qu’elles soient rom ou musulmane ».
Il a de longue date voulu remonter aux sources de l’imaginaire et des représentations de l’autre – les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l’univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.
« En 1987, Hassan II demande l’adhésion du Maroc à l’Union européenne »
Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d’influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l’histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.
Un tropisme qui se vérifie par l’ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l’étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l’enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »
Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n’avait pas hésité à demander l’adhésion du Maroc à l’Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l’université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.
Rapprochement en vue
L’accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d’entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».
Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l’Algérie, n’a de cesse de vouloir s’arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique – 14 km de détroit le séparent de l’Espagne –, l’épaisseur historique des liens et l’importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l’autre.
18/10/2010 15:41
Source : La Croix
Séminaire mardi 19 octobre à Madrid sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne.
Pour télécharger le dossier de presse, cliquez ici.
Réduction de moitié de l'immigration, dépénalisation du blasphème, police chargée de protéger les animaux: l'extrême droite a imprimé sa marque au programme de la coalition…Suite
Le Musée Mathaf, sous la tutelle de 1'autorité des musées du Qatar, ouvrira ses portes le 30 décembre 2010. Les amateurs d'art pourront y apprécier des œuvres d'artistes marocains. La collection du musée contient des œuvres de dix neuf artistes marocains. Parmi eux…Suite
La chanteuse Hindi Zahra qui a représenté le Maroc au festival de musique et de paroles "Sintra-Misty 2010" a envoûté de sa voix voluptueuse et nostalgique un public venu nombreux dimanche soir assister à son concert au centre culturel Olga Cadaval à Sintra (nord de Lisbonne).
La perle soul méditerranéenne a offert au public portugais et aux membres de la communauté marocaine un souvenir intarissable en interprètent un cocktail de chansons en anglais et en berbère brassant folk, soul, blues ou encore les rythmes du Souss, lors d'une prestation à la clôture de la première édition du festival (15-17 octobre) à laquelle a assisté l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich.
Un zeste de swing ajusté dans le chant, un léger voile dans la voix et les mains lestées de bracelets et de bagues multicolores, l'artiste, native de Khouribga et partie très jeune (13 ans) en France, a hérité de ses ancêtres marocains un timbre de voix qui peut chanter toutes les cultures, en anglais, en français et en berbère.
" Ce brassage émane du Maroc. J'appartiens à une culture où il n y a pas de frontières entre les musiques. Etant issue d'une famille d'artistes berbères, mes oncles m'ont initié à la musique traditionnelle du Gnaoua, à la folk de Dylan, au reggae de Marley, mais aussi aux rythmes ancestraux et aux belles mélodies du répertoire berbère", confie-t-elle à la MAP.
L'artiste qui se dit une nomade invétérée affirme être très attachée au Maroc, qui constitue grâce à sa richesse et sa diversité " une passerelle culturelle entre l'Afrique, l'Orient et l'Occident ", a-t-elle dit tout en formulant le souhait de se produire prochainement dans des festivals dans son pays natal et collaborer avec des artistes marocains.
Auteur, chanteur, compositeur et multi-instrumentiste, elle a réalisé de bout en bout en 2010 son premier album " Handmade" ("Fait main"), aux accents blues, folk et orientaux, dans lequel elle livre à travers des morceaux tels " beautiful tango " ou " oursoul " très applaudis sur bien des scènes, des textes planants et sensuels à l'ambiance folk.
Hindi Zahra faire partie de 10 artistes en lice pour le prix Constantin, trophée qui récompense un artiste pour son travail au cours de l'année et dont la remise est prévue le 12 novembre prochain à l'Olympia.
Source : MAP
La ministre allemande de l'Education Annette Schavan a annoncé lundi dans le Financial Times Deutschland vouloir légiférer rapidement pour reconnaître les diplômes étrangers, ce qui permettrait l'emploi de 300.000 immigrés qualifiés, sur fond de débat violent sur l'intégration.
"Toute personne ayant étudié à l'étranger va pouvoir demander une équivalence pour ses diplômes en Allemagne", et l'économie allemande, en manque de main d'oeuvre qualifiée, "pourra se réjouir de 300.000 travailleurs" suppleméntaires a dit Mme Schavan.
Un projet de loi en ce sens doit être adopté avant la fin de l'année, précise le quotidien économique.
"Les qualifications étrangères doivent être évaluées selon des critères allemands", a-t-elle précisé, indiquant que les équivalences ne seraient pas automatiques.
Le projet de loi doit dans un premier temps régler le processus de demande d'équivalence, puis dans un deuxième temps modifier les règlementations qui valent pour certaines professions.
La chancelière allemande Angela Merkel est intervenue ce week-end dans le débat sur l'intégration qui déchire le pays, pour exiger davantage d'efforts de la part des immigrés.
Dans le camp conservateur allemand des voix s'élèvent pour critiquer le déficit d'intégration présumé des immigrés, surtout musulmans. Ce débat inquiète les milieux économiques, alors que la pénurie de main d'oeuvre qualifiée, sur fond de vieillissement de la population et de faible natalité, menace la reprise économique allemande.
Source : Les Echos/AFP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, mardi à Madrid, un séminaire sur les effets de la crise sur les Marocains en Espagne…Suite
Saâd Zouak est l'archétype même du self-made-man qui a tracé son petit bonhomme de chemin aux États-Unis, a près y avoir effectué un parcours universitaire sans faute. Ce natif de Meknès, pur produit de l'école publique marocaine, préside, depuis maintenant deux décennies, aux destinées de l'un des cabinets conseil new-yorkais les plus en vue, Airtek…Suite
L'envoyée spéciale US pour la lutte contre l'antisémitisme, Mme Hannah Rosenthal, a souligné l'apport considérable et à tous les niveaux des Musulmans à la société américaine, plaidant pour davantage de tolérance aux Etats-Unis.
"L'histoire de l'Islam aux Etats-Unis est celle du progrès, du succès (...) et de grands apports en terme d'écritures et de coalitions", a relevé la responsable US, lors d'une rencontre à Washington sur l'Islam en Amérique, organisée récemment par la Catholic University of America, rappelant dans ce sens que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".
"La contribution de l'Islam aux Etats-Unis est trop grande pour être quantifiée, puisqu'étant étroitement liée aux fondements de notre communauté", a souligné Mme Rosenthal, notant à cet égard que les Musulmans détiennent des postes de leadership au sein du gouvernement américain, ainsi qu'au Congrès US, qui compte deux Congressmen musulmans.
Evoquant le sentiment d'islamophobie dont se plaignent certains membres de la communauté musulmane suite aux attentats du 11 septembre 2001, Mme Rosenthal a souligné l'engagement infaillible de l'administration Obama pour la liberté religieuse, affirmant que le gouvernement US se fait un point d'honneur à ce que l'ensemble des Américains soient traités sur le pied d'égalité indépendamment de leur confession.
Source : MAP
Une exposition intitulée "Rétrospective : vie juive au Maroc", s'est ouverte, jeudi soir à New York, marquant le coup d'envoi d'une année de festivités pour célébrer 2000 ans de présence juive dans le Royaume qui abrite l'une des communautés sépharades les plus "anciennes et les plus dynamiques".
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation organisée par la Fédération sépharade américaine (ASF) est un regard sur "2000 ans de la vie des Juifs au Maroc : dans le cadre d'un voyage épique", illustrant cette relation unique entre Musulmans et Juifs dans le Royaume.
Cette relation se singularise à travers un riche patrimoine culturel et historique plusieurs fois millénaires et "ASF est honorée et heureuse de présenter cette série multidisciplinaire qui célèbre le legs de la culture judéo marocaine", a souligné à la MAP, le directeur exécutif de ASF, Stanley Urman.
Cette manifestation qui s'étale sur une année abritera deux symposiums, des conférences, des concerts, un dîner de bienfaisance, un festival du film ainsi qu'un voyage au profit de 50 personnes pour visiter les villes/sites héritages et rencontrer les leaders de la communauté juive marocaine.
"Notre but à la fédération est de promouvoir et renforcer l'histoire culturelle, spirituelle et les traditions sociétales des communautés sépharades ainsi que de consolider leur place", a expliqué Stanley Urman pour qui cette expérience unique a permis à cette communauté de s'épanouir et de pratiquer son culte librement et ouvertement, grâce à la protection des Souverains Alaouites et à la tolérance de la société musulmane marocaine.
Il s'agira dans le cadre de ces festivités de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.
"Le judaïsme dans ce pays d'Afrique du nord a été influencé par les cultures arabes, berbères, espagnols et françaises", fait observer Stanley Urman, ajoutant que ce patrimoine commun est le socle d'un dialogue interculturel et interreligieux constructif.
La manifestation se veut aussi une fenêtre sur l'histoire des juifs marocains que l'on découvrira tout au long de l'exposition à travers des photos, des affiches artistiques, documents, lithographie, des gravures, et autres supports visuels qui racontent le vécu de cette communauté au quotidien.
Dans la galerie du centre ASF, le visiteur découvrira des photos de juifs en deuil après la disparition du père de la Nation, feu SM Mohammed V. D'autres montrant des délégations juives reçues par le Roi défunt SM Hassan II. Ou encore une photo de SM le Roi Mohammed VI, dont la légende met en exergue la sollicitude dont le Souverain entoure Ses sujets juifs.
Plus loin, ce sont des tableaux de jeunes filles en costumes berbères. Là, un atelier de bijouterie ou encore des synagogues parmi les plus anciennes du Maroc à Oufrane (Sud) et Marrakech. Des documents mettant en exergue l'intérêt des autorités marocaines à l'égard des établissements scolaires juifs. D'autres attestant de l'arrivée des premiers juifs marocains aux Etats-Unis complètent ce retour aux origines.
"Ceci est un aperçu sur la présence juive et son épanouissement dans les temps anciens et modernes du Maroc", explique le commissaire de l'exposition Shelomo Alfassa, lui-même, originaire de Fes. C'est également une occasion de sensibiliser et d'enseigner à la communauté ashkénaze, très nombreuse aux Etats-Unis, l'apport des Sépharades marocains aux communautés juives à travers le monde.
Il est "intéressant de savoir que sur le plan linguistique", le dialecte judéo-arabe parlé dans la péninsule arabique, après l'avènement de l'Islam, était la langue de la créativité artistique et culturel, de la spiritualité et le moyen d'expression le plus usité dans le langage populaire et le Maroc occupe "une place importante à cet égard ", a dit le Professeur Norman Stillman, titulaire de la chaire de l'histoire du Judaïsme à l'université de l'Oklahoma.
Le Maroc a également abrité la communauté juive sépharade la plus importante. Cette population n'était pas uniquement concentrée dans les centres urbains comme c'était le cas ailleurs, mais également implantée en milieu rural et dans les zones de montagne, a révélé M. Stillman, qui s'est rendu à de nombreuses reprises au Maroc dans le cadre de ses travaux de recherche. Ce qui dénote, selon lui, que la culture juive marocaine et le judaïsme sépharade sont enracinés depuis des temps immémoriaux dans la réalité marocaine.
Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, dit-il, il est évident que minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire.
Même dans les temps les plus difficiles, au 12eme siècle, le Maroc est resté un foyer de grande créativité pour cette communauté, insiste-t-il.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a tenu, samedi soir à Vitoria (Nord de l'Espagne), une rencontre de communication avec différentes composantes de la communauté marocaine établie dans la région autonome du Pays basque espagnol.
Cette rencontre, qui avait pour objectif de s'enquérir de la situation des Marocains résidant au Pays basque, a été une occasion d'informer les membres de cette communauté des moyens à même de les aider à résoudre les différents problèmes auxquels ils font face et d'examiner diverses questions les intéressant.
Les préoccupations de la communauté marocaine du Pays basque, d'ordres surtout économique, administratif, culturel, social et religieux, ont été au centre de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail effectuée par M. Ameur en Espagne jusqu'au 20 octobre.
S'exprimant à cette occasion, le ministre a d'emblée mis en exergue la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Il a souligné également l'engagement du gouvernement à accompagner cette communauté marocaine à travers une nouvelle politique favorisant son intégration dans le pays d'accueil et renforçant son attachement au pays d'origine.
Le gouvernement a mis en place des programmes et des initiatives destinés à cette communauté dans plusieurs domaines, a-t-il rappelé, appelant les associations marocaines à l'étranger à plus de travail et de dynamisme au service des MRE.
M. Ameur a relevé que les MRE, qui sont très attachés à leur pays comme en témoigne les plus de deux millions d'entre eux qui ont visité le Royaume durant l'été dernier malgré les effets de la crise économique, jouent un rôle important dans le développement aussi bien de leurs pays d'accueil que du Maroc.
Le ministre a exposé, à cette occasion, certaines mesures mises en place par le gouvernement au profit des MRE, dont la prise en charge des frais de rapatriement des dépouilles des Marocains décédés à l'étranger et qui se trouvaient dans une situation défavorable, l'appui juridique au profit des travailleurs marocains qui ont eu des problèmes avec leurs employeurs, le dédouanement de voitures pour les MRE retraités et la création d'un fonds de soutien aux Marocains désireux d'investir au Royaume en partenariat avec le secteur bancaire.
Dans le domaine culturel, a-t-il fait savoir, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger est en train de mettre en place des partenariats avec les associations marocaines à l'étranger pour l'enseignement de la langue arabe au profit des enfants marocains.
Evoquant la question du Sahara marocain, M. Ameur a exhorté les Marocains établis dans la région du Pays basque à poursuivre leur mobilisation pour la défense de la cause nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que pour faire face aux manÂœuvres ourdies par les ennemis du projet moderniste et démocratique du Maroc.
M. Ameur a mis en exergue, dans ce sens, la proposition d'autonomie au Sahara en tant que solution définitive et audacieuse à ce conflit artificiel, ainsi que l'essor que connaissant les provinces du Sud à plusieurs niveaux.
Cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du consul général du Royaume à Bilbao, M. Azzouz Abou El Kouroum, a été une occasion pour les membres de la communauté marocaine au Pays basque de réitérer leur attachement indéfectible à la mère patrie et leur engagement inconditionnel pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que d'exprimer leur ferme condamnation à l'enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du "polisario".
Par ailleurs et dans le cadre de sa visite au Pays basque, M. Ameur a effectué, samedi, une visite au centre pénitencier de Nanclares de oca (près de Vitoria) pour s'enquérir de la situation des détenus marocains qui y purgent des peines de prison.
Des questions comme le renouvellement des titres de séjour de ces détenus et leurs passeports, l'organisation d'activités culturelles et artistiques à leur profit, l'approvisionnement de la bibliothèque de la prison avec des livres du Maroc, ont été abordés, à cette occasion, par M. Ameur avec la direction de ce centre pénitencier.
M. Ameur a eu des entretiens, jeudi et vendredi, avec plusieurs hauts responsables de la région du Pays basque, notamment la présidente du Parlement basque, les maires de Bilbao et de Vitoria et la conseillère (ministre) en charge du Travail et des affaires sociales au gouvernement autonome basque.
La visite de M. Ameur en Espagne, qui le mènera également dans la région autonome de Madrid, s'inscrit dans le cadre des rencontres de communication avec les membres de la communauté marocaine à l'étranger visant à s'enquérir de leur situation.
Cette visite revêt une importance particulière étant donné la conjoncture économique que traverse l'Espagne où plus de 800.000 Marocains sont légalement établis.
Source : MAP
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