dimanche 7 juillet 2024 12:22

Les chefs d'Etat italien et allemand, Giorgio Napolitano et Christian Wulff, se sont prononcés, vendredi, pour une politique européenne commune en matière d'immigration suite à l'afflux massif de migrants et de réfugiés que connait le vieux continent depuis quelques mois.

Lors d'un entretien à Loveno di Menaggio (Lombardie), au nord de l'Italie, le président Napolitano a souligné la nécessité d'une réponse urgente de l'Union européenne à ce problème dans des cas comme celui de l'île de Lampedusa (sud), qui est particulièrement touchée par le phénomène.

"Lampedusa, la Sicile et l'Italie représentent la porte de l'Europe et ces migrants veulent justement aller en Europe", a-t-il observé lors de sa rencontre avec son homologue allemand dans cette commune située sur le lac de Côme, à quelques dizaines de Kms de Milan.

Tout en reconnaissant l'exigence d'une politique européenne commune en la matière, le président Wulff a, selon l'agence Ansa, demandé à ne pas exagérer le cas de Lampedusa, observant que son pays avait, durant les années 1990, fait face, seul et pendant des années, à des flux beaucoup plus importants de migrants en provenance de la région des Balkans.

Selon des chiffres fournis en juin par la sous-secrétaire d'Etat italienne à l'intérieur, Sonia Viale, 42.807 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes au cours des cinq premiers mois de 2011, contre 4.406 durant toute l'année 2010. Le nombre d'embarcations utilisées par les migrants arrivés en Italie est passé, d'une année à l'autre, de 159 à 507, avait-elle précisé.

Viale avait relevé un changement des sites de débarquement des migrants, la région de la Sicile (sud), particulièrement l'île de Lampedusa, marquant la préférence de ces derniers cette année contre les Pouilles, en 2010. Selon la responsable italienne, les migrants embarquant de Tunisie (24.356) viennent en tête en 2011 alors que, l'année dernière, c'étaient ceux provenant d'Afghanistan (1699) qui occupaient les devants.

8 Juillet 2011

Source : Atlas info/MAP

Un système à points sera testé afin de sélectionner les candidats à l'immigration en France en fonction des besoins exprimés.

Après le débat sur l'identité nationale et «la laïcité et l'Islam», l'UMP (majorité présidentielle) organisera, jeudi prochain, une nouvelle convention sur l'immigration pour durcir davantage les mesures d'entrée sur le territoire français. A travers les 23 propositions qui seront discutées à la faveur de cette convention qui sera présidée par Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, le parti présidentiel proposera, notamment de conditionner les prestations sociales au respect des obligations scolaires ou de celles des contrats d'accueil et d'intégration et de renforcer les sanctions existantes en cas de non-respect des dispositions qui seront mises en vigueur. L'UMP entend aussi conditionner le regroupement familial après deux ans de présence sur le territoire français contre 18 mois actuellement par le respect des droits de la République française. S'agissant de l'immigration professionnelle que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, veut limiter, l'UMP préconise une conférence nationale tous les deux ans où les partenaires sociaux devront estimer de manière précise, les besoins en main- d'oeuvre et les justifier. Un système à points sera également testé en vue de sélectionner les candidats à l'immigration pour le travail en fonction de leur qualité, de leurs atouts et des besoins éventuels de la France. Pour renforcer la lutte contre l'immigration irrégulière, le parti UMP propose d'agir avec une politique plus restrictive des visas, notamment dans le cadre européen. Claude Guéant a récemment déclaré à la presse, «qu'il se réserve le droit d'augmenter l'objectif annuel de reconduite à la frontière de migrants illégaux, fixé pour cette année à 28.000».

Le visa étant considéré par l'UMP comme l'une des principales sources de l'immigration irrégulière, permettant à ses détenteurs de demeurer en France après son expiration, le parti majoritaire propose une caution-retour pour les dossiers qu'il considère à risques. Elle ne sera rendue qu'une fois le retour au pays d'origine effectué. En cas de non-présentation aux services consulaires, ces derniers devraient informer les services de l'immigration en Europe. L'UMP veut également lier le nombre de visas délivrés, à la coopération des pays d'origine au retour des clandestins. Au niveau européen, le parti du président Nicolas Sarkozy veut créer un poste de commissaire en charge de l'immigration et une agence européenne de l'espace Schengen pour harmoniser les demandes de visas et échanger les données en la matière. Opposée à la régularisation des sans-papiers en dehors des situations réduites, l'UMP veut, par ailleurs, conditionner l'obtention d'un titre de séjour à une entrée régulière en France. Une mesure qui exclut tous les étrangers arrivés illégalement, tels que les récents flux des migrants tunisiens en provenance de l'île italienne de Lampedusa.

En voulant s'attaquer au système sensible des droits sociaux des immigrés à un an de l'élection présidentielle, cette convention sur le thème de l'immigration, serait un moyen de s'adresser aux électeurs qui seraient tentés par le vote du Front national (FN), estiment de nombreux analystes.

9/7/2011, Amar CHEKAR

Source: L’Expression

Dans le cadre de son plan d’action annuel pour l’année 2011, le Mouvement NOUVEL ÉLAN « M.O.N.E », organise le Jeudi 14 Juillet 2011 à partir de 9h.00 à la Salle de la Bibliothèque nationale du Royaume à Rabat un colloque sur les thèmes :

- Evaluation de la politique migratoire marocaine

- Le rôle des CME dans le cadre de la nouvelle constitution

Le but du colloque consiste à évaluer la politique migratoire marocaine et à poser la problématique de la relation des Citoyens Marocains de l’Etranger « CME » avec la multitude d’institutions et organisations, censées gérer leur dossier.
Un deuxième objectif est de contribuer à la réflexion sur une nouvelle approche de gouvernance des affaires de quelques cinq millions de citoyens marocains de l’étranger, devenus dans leur grande majorité des bi-nationaux et bi-citoyens, soit par leur statut juridique de citoyens de leur pays de résidence, soit par leur statut de bi-citoyen de fait (citoyens résidents).
A travers ce colloque, nous entendons attirer l’attention non seulement sur la gestion du dossier, mais aussi proposer des pistes susceptibles de contribuer au développement d’une nouvelle approche de gestion, qui tienne compte des réalités de la communauté et de l’environnement dans lequel elle vit et évolue.

Concernant les mutations que connaît notre pays, comme l’ensemble des marocains, les citoyens marocains de l’étranger, aspirent à accompagner cette nouvelle phase qu’aborde le Maroc. C’est dans ce sens, que le mouvement a présenté le 25 avril dernier des propositions à la commission consultative pour la réforme constitutionnelle.

Lors de ce colloque, nous débâterons du rôle et de l’apport des Citoyens Marocains de l’Etranger par rapport aux changements que connaît notre pays, ainsi que nos attentes par rapport au processus de changement engagé.

Le choix des thèmes du colloque n’est pas fortuit dans la mesure où le Maroc n’est pas seulement un pays d’émigration, mais également de transit, voire d’immigration et qui connait des mutations, qui vont conduire à un Maroc nouveau.
Cette réflexion, nous avons souhaité la faire avec les acteurs de la vie politique marocaine dans une ample confrontation d’expériences et de points de vue. La synthèse des débats de ce colloque, sera adressée aux différentes institutions et organisations, chargées de la gestion du dossier, ainsi qu’aux formations politiques, aux centrales syndicales, au CNDH et aux organisations des droits de l’homme.

9/7/2011

Source : Site Oujdia

C'est clair, net et décomplexé.. Les stratèges de l'UMP n'en démordent pas. « Le premier tour de la présidentielle se gagnera à droite et il faut franchir le premier tour. Si on a un risque d'être débardé, c'est par le Front national, pas par le centre », martèle-t-on au siège du parti…Suite

Ils sont quelque 900 réfugiés à vivre au Maroc, dont la vie risque de changer avec l'adoption de la nouvelle constitution. La mise en place d'un cadre juridique facilitant leur accueil et leur donnant le droit au travail devrait voir enfin le jour. Explications

Attirés par le dynamisme économique du royaume et confiants dans sa stabilité, ils sont nombreux à s'y établir...Suite

La participation des Marocains aux élections municipales espagnoles dérange certains partis  politiques, le pp en l'occurrence. Le porte-parole de la mairie de Sebta, le populaire Guillermo Martinez, s'est dit préoccupé par l'éventuelle participation des Marocains installés dans l'enclave aux élections locales, si le Maroc et l'Espagne ratifient l'accord de réciprocité...Suite

« On ne trouvera pas les solutions au bord d'une piscine»…Suite

A l'image des 14 000 Marocains rapatriés jusqu'à présent, Azzedine, Youssef sont les rescapés d'une guerre civile qui les a dépouillés de tous les biens…Suite

A moins d'un an de la présidentielle, que proposent-ils en la matière ? Tour d'horizon 

UMP : " Irresponsable de ne pas agir" 

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, avec la collaboration du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, ont remis jeudi 7 juillet une série de 23 propositions dans le cadre de la convention sur l'immigration. Claude Guéant a par ailleurs réaffirmé ce jeudi qu'il serait "irresponsable de ne pas agir" pour réduire l'immigration légale, car "les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites". La politique du parti présidentiel est anglée autour de 5 axes majeurs:

- Une réponse globale et concertée à un défi mondial

- Une Europe qui assume davantage ses responsabilités

- Une politique de fermeté et de clarté contre l'immigration illégale

- Une responsabilisation de tous les acteurs pour adapter l'immigration de travail aux besoins

- Une affirmation permanente de l'équilibre des droits et des devoirs

PS : Une politique de lutte mais "juste"

Dans ses 30 propositions pour la France, le Parti socialiste a formulé la volonté de luttercontre les trafiquants et les employeurs clandestins, tout en proposant une amélioration de l'accueil et de l'intégration. Il s'agit entre autres de favoriser la maitrise de la langue, et la compréhension des droits et des devoirs.

- Vote tous les trois ans d'une loi d’orientation et de programmation qui serait élaborée en concertation avec les partenaires sociaux et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des migrants.

- Création d'un contrat d’accueil et d’intégration fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maitrise de la langue et la compréhension des droits et des devoirs républicains.

- Le droit de vote serait accordé aux étrangers aux élections locales.

Europe-Ecologie-Les Verts :  "L'immigration est une chance"

Le programme d'Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle 2012 est encore en cours d'élaboration. Mais la politique d'immigration du parti s'articule déjà autour de l'idée que la migration des peuples à travers la France et l'Europe doit se faire librement et sans contraintes. Les mesures phares d'EELV englobent la régularisation de tous les sans-papiers à la procédure de naturalisation, en passant par la mise en place d'une politique d'accueil et de suivi des arrivants, notamment dans l'apprentissage de la langue.

En mai 2011, un audit des parlementaires de la politique d’immigration, d’intégration et de co-développement avait été rendu public. Des parlementaire européens, dont Eva Joly, avaient décidé de soumettre la politique de Nicolas Sarkozy à une évaluation. La candidate à la primaire écologiste avait alors déclaré que "l'immigration est une chance", "porteuse de multiples richesses et de tolérance".

FN : L'immigration, à l'origine des maux de la France

Le programme du Front National en vue de la présidentielle en 2012 n'est pas encore élaboré. Les mesures présentées sur son site datent de 2007. Mais rien de neuf au soleil. L'immigration reste le thème de prédilection de Marine Le Pen, qui arpentait dernièrement les plateaux de télévision pour dénoncer notamment le principe de binationalité.

Le Front National, pour qui l'immigration est "à l’origine de la plupart des maux dont souffre notre pays", propose à la fois de dissuader, de contrôler les frontières, d'assimiler et de mettre en place des politiques de retour et de co-développement avec les pays d'émigration.

7/7/2011, Assma Maad

Source : Le Nouvel Observateur

L'UMP réunit aujourd'hui jeudi à Paris une convention sur le sujet sensible de l'Immigration alors que la politique migratoire gouvernementale est régulièrement ciblée par la gauche comme par le Front national. Des attaques qui visent également le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, après qu'il a estimé que la France n'avait «pas besoin de maçons» immigrés, et imputé deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. 

«Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler», a justifié Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP.

«Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives». Ne pas le faire «serait une erreur», a-t-il estimé en présentant la convention. Une énième convention alors que certains à l'UMP pensent qu'elles sont trop nombreuses, comme le député-maire de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, estimant jeudi que la multiplication des conventions à l'UMP devenait «inaudible».

«Irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale»

Arrivé en fin de matinée à la convention, le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il serait «irresponsable de ne pas agir pour réduire l'immigration légale». «Les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites», a-t-il fait valoir, souhaitant que «l'immigration vers la France diminue».

Avec comme ambition de «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration», l'UMP avance des contributions au projet présidentiel de 2012. Fidèle à son credo des «droits et devoirs», elle s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés : conditionnant les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. 

Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas - principale source d'immigration illégale -, y compris dans le cadre européen. Les 22 propositions réaffirment le principe d'une «immigration choisie» défendu par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007, et celui d'une intensification de la lutte contre l'arrivée irrégulière d'immigrés.

Regroupement familial : «respect des lois de la République»

Alors que l'immigration familiale, qualifiée d'«immigration subie» par le président Sarkozy, est la principale source d'entrée régulière en France, l'UMP propose de conditionner le regroupement familial après deux ans de présence sur le territoire  - contre dix-huit mois actuellement  - au «respect des lois de la République». Cela «continue à être un sujet de préoccupation», estime Claude Guéant sur BFM TV. «Il y a des abus, des fraudes, et il convient de lutter contre les excès du regroupement familial». «Il y a aussi un certain nombre d'abus aux prestations sociales», a-t-il encore estimé, «et je vais lancer à cet égard une mission pour voir comment on pourrait mieux lutter contre ces abus là».

Binationalité : réhausser le niveau d'exigences pour devenir français

«Le gouvernement n'a aucune intention de changer la loi dans ce domaine». Non, la binationalité ne sera pas interdite. «A mon sens c'est un faux problème parce que les binationaux n'ont pas le choix. Ils sont binationaux du fait des législations des Etats, et la réalité du problème c'est celle des conditions dans lesquelles on entre dans la nationalité française», a déclaré le ministre.

Il faut se demander, estime-t-il, si le postulant épouse «complètement notre style de vie, s'il a bien intégré nos principes républicains les plus fondamentaux, s'il maîtrise le français. C'est la raison pour laquelle je souhaite rehausser le niveau des exigences à l'égard de ceux qui veulent entrer dans la nationalité», a-t-il expliqué, précisant qu'il allait adresser rapidement une circulaire aux préfets afin qu'ils soient «plus vigilants, plus exigeants, sur les critères de l'assimilation (...) pour entrer dans la nationalité». «Aujourd'hui pour entrer dans la nationalité française il suffit de se débrouiller en français. Je vais demander que désormais les postulants à la nationalité française aient un niveau qui soit celui que l'on maîtrise au collège», a encore ajouté Claude Guéant.

Immigration professionnelle : mieux la choisir

S'agissant de l'immigration professionnelle que le ministre veut limiter, l'UMP préconise une «Conférence nationale»tous les deux ans où les partenaires sociaux «devront estimer précisément les besoins en main d'oeuvre par secteurs et les justifier». Inspiré du modèle canadien, un «système à points» sera testé en vue de sélectionner les candidats à l'immigration du travail en fonction de leurs «qualités» et de leurs «atouts» et des «besoins éventuels» de la France.

Immigrations irrégulière : une «caution retour» pour les visas

Le visa étant considéré comme une des principales sources de l'immigration irrégulière, ses détenteurs restant en France après leur expiration, le parti présidentiel veut créer une «caution-retour» pour les dossiers à risques qui «ne serait rendue qu'une fois le retour au pays effectue». Et «en cas de non-présentation aux services consulaires, ces derniers devraient en informer les services de l'immigration en Europe».

Au niveau européen, l'UMP veut créer un poste de Commissaire en charge de l'immigration et une«agence européenne de l'espace Schengen» pour harmoniser les demandes de visas et échanger les données en la matière.

Enfin, comme la France ne parvient pas à exécuter 30% des décisions d'expulsion des étrangers en situation irrégulière, l'UMP veut lier le nombre de visas délivrés à la coopération des pays d'origine au retour des clandestins, certains de ces pays rechignant à délivrer les laisser-passer consulaires indispensables aux reconduites.

Titre de séjour seulement après être entré régulièrement en France

Opposée à la régularisation des sans-papiers, en dehors de «situations réduites», l'UMP veutconditionner l'obtention d'un titre de séjour à une entrée régulière en France. Une proposition qui exclut tous les étrangers arrivés illégalement, comme les milliers de boat-people tunisiens.

Reconduites à la frontière

Alors que la présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé que les expulsions d'immigrés clandestins étaient «en chute libre», Claude Guéant rétorque ce main que «c'est absolument faux» : les objectifs sont, pour 2011 comme pour 2010, de reconduire 28 000 personnes à la frontière, a-t-il rappelé, et la France en est à «14 500 éloignements effectués mois de juin compris». Il n'exclut d'augmenter cet objectif. «Depuis 2007, nous avons éloigné 210 000 étrangers», a-t-il souligné.

7/72011

Source : Le Parisien.fr /AFP

Des journées culturelles marocaines seront organisées les 9 et 10 juillet à Barcelone (nord-est de l'Espagne) par l'Association Bouregreg en vue de promouvoir le rapprochement et l'amitié entre le Maroc et la Catalogne.

Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de cette manifestation culturelle, initiée en collaboration avec l'Association "Unio Germans del Mon" (Union Frères du monde) de Gava (près de Barcelone), apprend-on jeudi auprès des organisateurs.

Au programme de ces journées culturelles, figurent une exposition des produits de l'artisanat marocain en collaboration avec la Chambre d'artisanat de Salé, une exposition d'art pictural marocain et un défilé Caftan haute couture 2011.

Outre la dégustation de mets typiquement marocains, le programme de cette manifestation culturelle prévoit également une grande soirée musicale animée entre autres par la diva de la chanson amazighe Raissa Tahihit, le groupe Tagadda ainsi que la star de la chanson amazighe rifaine Najim Aghrib.

Par ailleurs, deux tables rondes sur les grands axes de la nouvelle Constitution du Maroc et le rôle de la culture en tant que vecteur de coopération entre le Maroc et la Catalogne sont prévues dans le cadre de ces journées.

7/7/2011

Source : MAP

A Toronto, une simple prière du vendredi organisée dans une école publique suscite depuis peu la polémique, alors qu'elle y est pratiquée depuis trois ans. Pour cause, un reportage publiée dans la presse, et sur lequel une association hindoue a rebondi pour critiquer une « situation alarmante ». La commission scolaire de Toronto ne semble pas pour autant se laisser influencer.

La prière du vendredi crée la polémique à Toronto (Ontario). Elle est régulièrement organisée depuis trois ans dans la cafétéria de l'école publique de Valley Park. L’objectif était de permettre aux élèves musulmans, dont le nombre avoisine les 400, soit entre 80 et 90% des effectifs de l’école, de pouvoir prier sur place et d’éviter de rater des cours en allant à la mosquée. La demande, approuvée par la commission scolaire de Toronto, émanait des parents d’élèves, qui avaient fait venir un imam pour diriger la prière hebdomadaire. 

« Dans une école avec une telle concentration d'étudiants musulmans, il s'agissait de la meilleure solution afin d'éviter que le temps de classe ne soit compromis », explique  Jim Spyropoulos, haut responsable de la commission scolaire.

Depuis, la prière du vendredi est tenue dans l’école, sans susciter la moindre opposition : « En trois ans, il n'y a eu aucune plainte », indique Shari Schwartz-Maltz, porte-parole de la commission scolaire, pour qui « c'est un plaisir et un honneur de montrer aux enfants que nous valorisons qui ils sont ». Mais la publication dans la presse, cette semaine, d’un reportage sur l’école, a créé une polémique.

Levée de boucliers

Rebondissant sur ce reportage, une association de Hindous parle de « situation alarmante et inacceptable ». Pour ce groupe, en plus des repas halal servis à l’école, le fait d’accorder quarante minutes de prière hebdomadaire aux élèves musulmans après le repas le déjeuner est contraire  à « la séparation de l’église et de l’Etat ». Ses membres appellent à l’interdiction de cet « accommodement », pourtant pratiquée dans d’autres écoles de Toronto. Sur les forums des médias, les réactions hostiles se multiplient elles aussi.

Autre adversaire de la prière du vendredi à l'école, et ce « depuis le début », le Congrès musulman canadien, une organisation décrite comme défendant une conception plutôt libérale de l'islam.  Pour Salma Siddiqui, vice présidente du congrès musulman, les membres de la commission scolaire veulent « montrer qu'ils trouvent des accommodements. Aujourd'hui c'est cette religion qui a des revendications, mais demain ça en sera une autre. Où cela va-t-il s'arrêter? Comment pourrons-nous vivre ensemble en société ? », a-t-elle ajouté.

Accommodements prévus par la loi

La Commission scolaire de Toronto, pour sa part, ne semble pas prête à faire marche arrière. Elle a réitéré son « devoir de s’accommoder aux convictions religieuses des élèves » et continuera d’autoriser la poursuite des séances de prière du vendredi. En vertu de la charte canadienne des droits et du code des droits de la personne de l'Ontario, rappelle-t-elle, l'école est « tenue » de fournir un lieu de culte aux élèves s'il y a une demande de leur part. Le Canada, qui accueille environ 250 000 immigrés par an, oblige ses institutions à trouver des « accommodements », notamment religieux, pour les minorités du pays.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Une enquête commanditée par les autorités de la ville de Villeurbanne (sud-est de la France) montre que les personnes d’origine maghrébine ont moins de chance que les autres d’avoir un logement. En moyenne, la moitié d’entre eux éprouve des difficultés à cause de leur origine. La municipalité de Villeurbanne prend les devants.

« Les candidats ‘français de souche’ n'ont quasiment rencontré aucun obstacle dans leur recherche de logement alors que les candidats d'origine maghrébine ont été défavorisés plus d'une fois sur deux », a déclaré Eric Cédiey, directeur général de l’institut qui a réalisé cette enquête.

L’étude, menée sous forme de testing, a retenu comme principal critère discriminant l’origine des demandeurs de logement. Le critère se déclinait par le nom, le prénom et l'apparence physique des « testeurs ». Il a donc été révélé qu’il était difficile de trouver un logement, pour la moitié des personnes dont le nom ou l’apparence évoque l’Afrique du nord.

Il s’avère même que le ratio de discrimination est plus prononcé dans les quartiers huppés. Selon Eric Cédiey « les candidats maghrébins ont été désavantagés jusqu'à neuf fois sur dix dans le quartier des Gratte-Ciel », l’un des plus prisés de la ville. « Les quartiers (…)  les plus beaux, discriminent le plus », résume-t-il.

L’enquête du Centre d'Observation et de Recherche sur l'Urbain et ses Mutations (ISM-CORUM) a également souligné que « la discrimination sur l'origine se manifeste plus violemment sur les hommes que sur les femmes.»

Cette discrimination se fait généralement au moment de la visite du logement, et se manifeste de plusieurs façons. Il arrive ainsi que les agents immobiliers freinent un candidat dans la constitution du dossier, pour en favoriser un autre. Le directeur de l’ISM-CORUM relève cependant que « la plupart des discriminations ne sont pas intentionnelles ; elles relèvent plutôt de mauvaises pratiques.»

Les autorités locales prennent les devants

Selon le site du quotidien français Libération, cette enquête s’inscrit dans le plan de lutte contre les discriminations au logement lancé en février 2010 par les responsables de la ville. Pour Jean-Paul Bret, maire (PS) de Villeurbanne, le but de l’enquête est «d'accompagner les acteurs du logement vers une prise de conscience et non de les sanctionner ». Rappelons que la discrimination au logement est un délit puni en France par 3 ans de prison et 45 000 € d'amende.

Cette sensibilisation devra stimuler les professionnels du logement à se mobiliser contre ce fléau. « Le constat est fait. Aux organisations professionnelles de prendre leurs responsabilités », a déclaré dans ce sens Lionel Leifer, de la Fédération Nationale française de l’Immobilier (FNAIM). Les autorités de Villeubane prévoient d’ailleurs un partenariat avec des agences immobilières volontaires, pour la constitution d’un label engagé dans la lutte contre ces formes de discrimination.

7/7/2011

Source : Yabiladi

Les autorités des présides occupés de Sebta et Mellilia ont exprimé leur "préoccupation" face à la possibilité donnée aux Marocains résidant en Espagne de voter aux élections municipales ibériques, dès lors que la nouvelle Constitution accorde ce même droit aux étrangers établis au Maroc.

La chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jimènez avait déclaré, mardi dernier, que les ressortissants marocains établis en Espagne pourront voter aux élections municipales ibériques, étant donné que la nouvelle Constitution permet aux étrangers de voter aux élections locales marocaines.

Les déclarations de Jiménez reflètent "une opinion personnelle", a estimé à ce sujet le premier vice-président du gouvernement local de Mellilia, Miguel Marin (Parti Populaire-PP/Droite). Il a soutenu que les Marocains résidant en Espagne ne pourraient jouir de ce droit en l'absence d'un accord de réciprocité, "chose qui n'est pas garantie, pour le moment".

Dans le même contexte, le porte-parole du gouvernement autonome de Sebta, Guillermo Martinez (PP), a fait savoir qu'il a fait part à l'exécutif central espagnol de sa "préoccupation" face à cette question.

"Le gouvernement de Sebta exige le respect de la clause stipulant l'interdiction du vote aux étrangers lors des élections régionales et municipales", a-t-il ajouté.

7/7/2011

Source : MAP

Dans leur traque des fraudeurs, les administrations font du zèle. Leur cible ? Les Chibanis, ces anciens travailleurs du bâtiment, de la restauration ou des métiers peu qualifiés, venus du Maghreb, et qui ont choisi de rester en France pour leur retraite. Les Caisses d’allocations familiales ou d’assurance vieillesse soupçonnent certains d’entre eux de fraude aux prestations sociales. Une vie professionnelle chaotique et des allers-retours au Maghreb ne leur permettent pas toujours de remplir les conditions ou d’obtenir tous les certificats nécessaires. Surtout quand les services administratifs ont choisi le harcèlement et les contrôles discriminatoires.

On les appelle les Chibanis car ils ont l’âge des « cheveux blancs ». Ce sont les vieux migrants du Maghreb arrivés en France à partir des années 1950. Retraités de la construction, de la restauration, de l’artisanat, la plupart vivent dans des foyers de travailleurs immigrés. Pour l’administration française, ils seraient des fraudeurs en puissance. Depuis plusieurs mois, ils sont la cible de contrôles incessants de la part des Caisses de sécurité sociale, qui réclament à certains d’entre eux le remboursement d’un trop-perçu d’allocations. Motif ? Ils ne sont pas restés assez longtemps sur le territoire français. Un véritable « harcèlement », selon le collectif Justice et Dignité pour les Chibani-a-s.

À l’appel de ce collectif, quelques dizaines de militants ont manifesté le 23 juin devant la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), avenue de Flandre à Paris. Ces Chibanis demandent l’annulation des remboursements exigés par la CNAV. « On est des travailleurs, on n’est pas des fraudeurs », lancent-ils au mégaphone.

16 ans de labeur ignorés par l’administration

Sliman doit 998 euros parce qu’il n’est pas resté assez longtemps sur le territoire français. Âgé de 66 ans, il vit dans un foyer d’Argenteuil, en banlieue parisienne, avec une retraite de 700 euros. Arrivé en France en 1964, il travaille dans la soudure puis la peinture jusqu’en 1980. Atteint d’une maladie des poumons, il retourne s’installer à Alger pour vivre avec sa femme. En 2008, il revient en France pour faire valoir ses droits à la retraite et multiplie depuis les va-et-vient entre la France et l’Algérie. Comme lui, beaucoup de vieux immigrés n’ont pas bénéficié pas du regroupement familial. Avec femme et enfants au pays, ils font la « navette », des allers-retours entre ici et le bled.

Une bougeotte qui n’est pas du goût de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qu’elle leur verse en complément d’une trop maigre retraite, repose sur une conditionnalité de résidence : 6 mois et un jour de présence sur le territoire français. Même chose pour les allocations versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF). Elle exige une résidence de quatre mois sur le territoire pour distribuer l’allocation personnalisée au logement (APL). Ceux restés trop longtemps hors des frontières doivent rendre le trop-perçu.

Contrôles discriminatoires

La CNAV et la CAF ne sont pas les seules à traquer les oiseaux de passage : Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Mutualité sociale agricole (MSA) multiplient les contrôles de fraude aux allocations dans plusieurs grandes villes de France. « Ça a commencé à Marseille il y a 4 ou 5 ans, mais à Paris cette année, c’est général », raconte Geneviève Petauton, du collectif pour l’avenir des foyers (COPAF). « Dans tous les foyers, on leur envoie des lettres, ou des contrôleurs de l’administration sociale viennent physiquement avec des demandes exagérées ». Aux preuves de résidence exigées pour faire valoir ses droits sociaux, s’ajoutent des documents non prévus par les textes de lois comme le passeport ou le justificatif de domicile. « Une personne m’a montré la demande de la CNAV. Comme elle vit dans un taudis, elle n’a pas de quittance de loyer. On a quand même réussi à obtenir un certificat de domicile, mais ça ne suffit pas il faut la quittance. »

À Gennevilliers, les services fiscaux refusaient de donner les avis d’imposition aux vieux migrants, rappelle Ali Elbaz, de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF). Sous la pression des militants, le directeur du Centre des impôts s’est ensuite excusé d’avoir exigé des passeports. À Perpignan, trois allocataires ont été reconnus coupables de fraude au tribunal correctionnel. Mais certains contrôles ont été jugés discriminatoires et illégaux par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Depuis octobre 2007, il existerait des fichiers croisés sur les différentes caisses. « C’est pour ça qu’on parle de harcèlement : on n’est pas dans la chasse aux fraudeurs, on est dans l’épuisement des pauvres », résume Geneviève Petauton.

Quand une caisse d’allocations réclame 22.000 euros à un retraité

En mars 2007, une loi votée dans le cadre de la loi DALO tendait pourtant à protéger le statut d’ancien migrant. Appuyée par Jean-Louis Borloo alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, elle prévoit une allocation de réinsertion familiale et sociale. « La loi disait : une personne qui touche l’Aspa, on va lui donner la moitié et on n’exige pas qu’elle réside ici en France », lance Ali Elbaz. Sauf que la loi est restée lettre morte. Malgré ses insuffisances et ses exigences, le collectif de défense des Chibanis revendique son application. « C’est un minimum. Ce qu’on demande, c’est que les droits soient liés à la personne et non au lieu de résidence. »

Car le zèle des administrations n’est pas sans conséquences. Avec des loyers dans les foyers autour de 400 euros et une retraite à 500 euros, beaucoup ne peuvent plus payer. D’autant qu’ils ont des charges de familles. « Dans un foyer d’Argenteuil, sur une centaine de personnes, 30 ont quitté définitivement la France. Ils n’ont plus droit à l’ASPA, l’APL, ils ne peuvent plus payer la somme. Ce sont des "auto-expulsions" », relate Ali Elbaz de l’ATMF. Pour Geneviève Petauton, c’est une façon de dire à ces migrants « barrez-vous ! ». « Les vieux gars, ils en chialent. » « Que dire de ce monsieur à qui une caisse de Toulouse réclame 22.000 euros ? », interpelle le collectif Justice et Égalité pour les Chibani-a-s.

Petite retraite et travail au noir

Comment expliquer que des personnes qui ont travaillé si longtemps en France aient une si petite retraite ? Ces anciens migrants sont loin des quarante et une annuités de cotisation. Leur mobilité au travail rend difficile la justification de toutes leurs embauches. C’est ce qui est arrivé à Ali : « J’ai fait pas mal de boulots dans la pâtisserie, dans le bâtiment. J’ai travaillé en Corse quand je suis arrivé en France. Quand la caisse de retraite m’a envoyé mon historique, il manquait une dizaine d’années... Alors il faut que je cherche des justificatifs, que je n’ai pas parce que j’ai beaucoup bougé. » D’autres se sont retrouvés en marge du marché du travail. « Dans les années 1980, les grandes entreprises ont été obligées de "dégraisser". Les gens sont partis chez des patrons peu scrupuleux, ou travailler au noir », analyse le coordinateur de Association des travailleurs Maghrébins de France.

Avoir travaillé au noir, voilà le tort des Chibanis. La situation est courante dans l’agriculture : ce n’est qu’une fois à la retraite qu’ils s’aperçoivent que leur patron n’a pas cotisé. Ceux présents dans les « grosses tôles » s’en sortent mieux et ont des fiches de paye, or beaucoup d’Algériens ont trimé sur des petits chantiers. « C’est vrai qu’il y a de la fraude. Mais le travail au noir, voilà la fraude la plus importante », ironise Geneviève Petauton. Selon une étude de la Mission d’Évaluation des comptes de la Sécurité sociale, la fraude sociale s’élèverait à près de 20 milliards d’euros. Et les allocataires fraudeurs représentent la part pharamineuse de 1%, soit 200 millions d’euros ! 80% de cette fraude est liée aux cotisations patronales. Soit presque 16 milliards d’euros, que les employeurs volent par le travail dissimulé. L’Urssaf va-t-elle aussi obliger les patrons à rembourser le manque à gagner ?

1/7/2011, Ludo Simbille

Source : Site Bastamag

 

La culture hassanie, caractéristique  des provinces du sud du Royaume a été mise en avant lors du festival «Nass Sahra» à Bruxelles. Cette manifestation culturelle a été une occasion pour découvrir la vie et les traditions du sud du Maroc à travers des animations sous tente, expositions, lecture de poésies hassanies, soirées musicales et découverte de l'art culinaire et de l'artisanat local…Suite

La lutte contre la fraude en matière de visas devrait être facilitée à partir de cet automne. Le Conseil fédéral a adopté mercredi une ordonnance pour rattacher la Suisse au système central d'information sur les visas des Etats Schengen.

Le texte réglemente en particulier la protection des données et les droits d'accès que la Commission européenne prévoit de mettre en service le 11 octobre. Le système contient les données biométriques des demandeurs de visas: les empreintes des dix doigts et une image faciale.

Il doit améliorer la mise en oeuvre de la politique commune des Etats Schengen en matière de visas. Le système permet également de lutter contre la fraude et les demandes réitérées de visas. Dans le cadre de la procédure Dublin, il sera utile pour déterminer l'Etat responsable du traitement d'une demande d'asile.

Les autorités chargées de la prévention et de la détection du terrorisme ou d'autres crimes graves pourront également consulter le système d'information sur les visas. L'accès se fera alors via la centrale d'engagement de l'Office fédéral de la police.

06.07.2011

Source : Romandie/ats

La maire UMP de Montauban, Brigitte Barèges, a été condamnée mercredi par le juge des référés à marier un homme d'origine tunisienne et une Française, alors que la mairie avait décidé de surseoir à la cérémonie en raison de la "fragilité" de l'épouse.

Le juge a condamné Mme Barèges à verser 1.000 euros aux demandeurs, Younès M'Hamdi et Sylvie Boutard, et lui a ordonné de les marier dès que possible, avec une astreinte de 500 euros par jour de retard. Le mariage, précise-t-il encore, devra être célébré avant le 10 juillet.

Younès M'Hamdi fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière émis par la préfecture du Tarn-et-Garonne pour le 10 juillet.

Vulnérabilité

Les deux plaignants avaient fait citer le maire après qu'une adjointe, Marie-Claude Berly, eut refusé de les unir le 21 mai dernier. Ils avaient précédemment essuyé un refus, le 12 mars, dans une autre commune du Tarn-et-Garonne.

Dans un communiqué, Mme Barèges avait justifié la décision de la mairie de Montauban par les ambiguïtés entourant les futurs époux, notamment la "vulnérabilité" et la "fragilité" de Mme Boutard, qui "vit du RSA et a 5 enfants placés".

Quant à M. M'Hamdi, arrivé sur le territoire français en 2006, il s'est marié une première fois en 2008 "mais il n'a pas pu obtenir sa nationalité française car sa femme est décédée 2 mois après le mariage par défenestration", des faits pour lesquels une enquête est en cours, selon Mme Barèges.

«Incidents violents»

Mme Barèges a souligné que le maire de la localité où M. M'Hamdi et Mme Boutard vivaient précédemment avait fait état d'"incidents violents" et que "la gendarmerie avait dû se rendre plusieurs fois" à leur domicile.

L'avocat du couple a souligné que seule une décision judiciaire pouvait conduire au report d'un mariage. Le maire de Montauban peut faire appel de la décision du juge des référés. Brigitte Barèges est membre de la Droite Populaire, un collectif de députés UMP représentant l'aile dure de la majorité.

6/7/2011

Source : Libération/AFP

Plus turbulente que jamais, la Droite populaire a manifesté sa mauvaise humeur à l’occasion de la Convention sur l’immigration organisée aujourd’hui par l’UMP. « Trop frileuse », ont jugé ces trublions devenus incontournables à droite.

Ils se définissent comme « la garde de fer » de Nicolas Sarkozy. Des grognards qui entendent ramener le chef de l’Etat à ses fondamentaux de 2007 : discours sécuritaire musclé, « identité nationale » et valeur travail. Un an après sa fondation, le 14 juillet 2010, la Droite populaire est forte de 44 membres, et son cofondateur, Thierry Mariani, a été promu ministre par Sarkozy le 29 juin dernier. Signe que les anciens trublions sont désormais incontournables dans le dispositif de campagne pour 2012.

« Je suis moi-même surpris de notre succès, sourit un Mariani ravi. Depuis un an, on a enfin compris qu’il y avait aussi des gens de droite à l’UMP… » Nicolas Sarkozy a décidé de recevoir le collectif tous les deux mois, et tout le gouvernement se bouscule désormais pour les rencontrer, du ministre de l’Intérieur Claude Guéant (leur chouchou) à la pourtant peu droitière Nathalie Kosciusko-Morizet, en passant par le Premier ministre François Fillon. Une influence qui finit par agacer : « La Droite populaire, ils emm… tout le monde », lâchait ainsi crûment il y a peu un ministre.

« Ras le bol de l’ouverture ! »

Le mouvement est né d’un échec : celui de l’UMP aux régionales de mars 2010. « Pendant toute la campagne, on a entendu les électeurs nous dire : “ras le bol de l’ouverture ! Vous ne faites rien pour les électeurs de droite” », se souvient Thierry Mariani. L’aile droite de l’UMP a le sentiment de ne pas être entendue face à des centristes et à des libéraux mieux organisés. Une poignée de députés décide alors, autour de Thierry Mariani et de Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, de s’organiser. Dans les coulisses s’active aussi, au-dessus du berceau, Guillaume Peltier, ancien directeur de campagne de Philippe de Villiers en 2007.

En quelques semaines, ils se dotent d’une marque « Droite populaire » –aussitôt déposée par Thierry Mariani –, d’un site Internet et d’une « charte ». Budget : 2.000 € en tout et pour tout, apportés par le micro-parti de Mariani. Le petit groupe fait vite parler de lui. D’abord parce qu’ils parlent haut et fort, quitte à déraper. Mais ils sont aussi redoutablement efficaces sur le terrain parlementaire. Chaque semaine, le collectif se réunit pour désigner un « référent » sur les textes de loi portant sur leurs thématiques favorites (sécurité, justice, immigration), chargé de les alerter au moment de « pousser » leurs amendements dans l’Hémicycle. Et ça marche. Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent leur guérilla parlementaire, ils contraignent l’exécutif à se positionner.

« Le FN est une ineptie »

« Il faudrait vraiment qu’ils se calment », grogne-t-on au Palais Bourbon. Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s’inquiète d’une « balkanisation » de la majorité, « dangereuse » à l’approche de la présidentielle. Car la Droite populaire a provoqué en réaction la naissance de la Droite sociale, puis de la Droite rurale. Fillon a aussi tapé du poing sur la table lorsque  trois députés ont carrément réclamé la démission de Roselyne Bachelot, coupable de soutenir le mariage gay. « Grossier » et « presque totalitaire », tonne-t-il. L’agacement est réciproque, la droite de l’UMP n’ayant pas apprécié que le Premier ministre conteste le « ni ni » (ni vote FN ni vote à gauche) défendu par l’Elysée entre les deux tours des régionales.

Pour autant, « si on avait l’impression de diviser la majorité, on arrêterait tout de suite », assure Jean-Paul Garraud, député de la Gironde. « Notre objectif n’est pas de gêner le président de la République, jure aussi Eric Diard, député des Bouches-du-Rhône. On veut être son poil à gratter. Mais quand il y a des nuages, on ne lui dit pas : “il fait beau”… »

Pour leurs détracteurs, ils font surtout le jeu du Front national en le concurrençant sur son propre terrain, comme lorsqu’ils réclament la suppression de la binationalité. « Notre travail doit justement montrer à tous qu’aller vers le FN est une ineptie, se défend Garraud. On veut traiter tous les sujets, pour que le FN ne soit pas le seul à s’en emparer. » « Il suffit de compter, lâche quand même un des membres du collectif. En 2012, il y aura combien de voix à prendre à l’extrême droite ? Entre 16 et 21 %. Et combien au centre ? Beaucoup moins… »

Crise de croissance

Succès oblige, le collectif de parlementaires a décidé en janvier de s’ouvrir à « tous les élus et à tous les Français » et, récemment, Thierry Mariani organisait une rencontre avec les mouvements, hors FN, qui gravitent à droite de la droite : le MPF de Philippe de Villiers, la Droite libre ou le CNI. « On travaille… », glisse le ministre des Transports à ce sujet. « La première étape a été réussie. Le problème est de savoir s’il y a une deuxième étape… », explique-t-il, même si, jure-t-il, « notre but n’est pas de créer un courant ».

La Droite populaire risque pourtant de vivre une crise de croissance. Si la liberté de ton de ses membres a fait son succès, elle fait désormais naître, en son sein, des dissensions entre « durs » et modérés. Alors que Lionnel Luca a démissionné de son poste de secrétaire à l’immigration de l’UMP en dénonçant la « frilosité » du parti sur la binationalité (avant de revenir sur sa décision selon Jean-François Copé), l’offensive anti-Bachelot de Philippe Meunier, Jacques Myard et Jean-Paul Garraud a créé le malaise. « L’exercice a ses limites, concède un des membres. L’idée de départ, ce n’est pas d’être la droite réac. Il ne faudrait pas se caricaturer… »

Un petit lobby

La Droite populaire compte 44 membres à ce jour, dont Thierry Mariani, ministre des Transports, Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne), Eric Diard (Bouches-du-Rhône), Richard Mallié (Bouches-du-Rhône), Philippe Meunier (Rhône), Jacques Myard (Yvelines), Eric Raoult (Seine-Saint-Denis) et Christian Vanneste (Nord).

7/7/2011,  Christine Ollivier

Source : France Soir

Google+ Google+