vendredi 29 novembre 2024 10:39

Le parquet de Barcelone a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête judiciaire préliminaire contre un parti local d'extrême-droite soupçonné d'avoir distribué des tracts électoraux anti-immigrés.

Le lancement de cette procédure intervient suite à une plainte présentée par le gouvernement autonome de Catalogne accusant "Plataforma per Catalunya" (Plateforme pour la Catalogne) d'avoir procédé à la distribution, lors de la campagne électorale pour les municipales du 22 mai dernier, de tracts incitant à la xénophobie et à la haine raciale, ont indiqué des sources judiciaires.

Selon les mêmes sources, "Plataforma per Catalunya" aurait également accusé le gouvernement catalan d'accorder des aides aux ressortissants extra-communautaires, notamment d'origine maghrébine au détriment de la population catalane.

Des poursuites formelles seront engagées contre cette formation politique au cas où il s'avèrera que ses assertions sont dépourvues de tout fondement, ont ajouté les mêmes sources, précisant que le parquet de Barcelone est en train d'analyser le contenu des tracts incriminés.

Le porte-parole du Gouvernement catalan, Francesc Homs, avait annoncé récemment qu'une plainte sera présentée contre "Plataforma per Catalunya" pour "diffusion de fausses informations".

Pour sa part, une association musulmane de Reus, près de Tarragone, a décidé récemment d'engager des poursuites judiciaires contre ce parti d'extrême-droite pour xénophobie et incitation à la haine des Maghrébins.

"Plataforma per Catalunya" a réalisé une percée significative lors des dernières élections municipales en remportant près de 70.000 voix et 67 sièges de conseillers. Echaudé par ce succès, le leader du parti Josep Anglada a indiqué qu'il envisage de créer un "parti à dimension nationale" en perspective des élections générales prévues en Espagne en 2012.

28/6/2011

Source : MAP

Les réformes constitutionnelles et les opportunités d'investissement au Maroc ont été au centre d'une rencontre organisée récemment à Ljubljana, à l'initiative de l'Ambassade du Royaume en Slovénie avec résidence à Vienne.

Intitulé "Morocco meets Slovenia" (le Maroc rencontre la Slovénie), cette rencontre a connu l'organisation de deux tables rondes politique et économique, indique la Mission permanente du Maroc auprès des organisation internationales à Vienne, dans un communiqué parvenu mardi à la MAP.

Au cours de cette rencontre, l'ambassadeur du Maroc à Ljubljana avec résidence à Vienne, Omar Zniber, et le consul honoraire du Maroc à Ljubljana, Janez Skrabec, ont mis en exergue la qualité des relations politiques entre les deux pays, soulignant que le potentiel de coopération est "très important".

Ils ont également invité les opérateurs économiques des deux pays à capitaliser sur l'excellence des relations politiques afin d'explorer les domaines de coopération et de partenariat notamment en matière des énergies renouvelables et dans le domaine de l'automobile, ajoute la même source.

Cet événement a connu la présence de membres du gouvernement slovène, notamment le secrétaire d'Etat pour le développement et les affaires européennes, Mme Andreja Jerina et des chefs de partis politiques.

Ont aussi pris part à cette rencontre des universitaires et chercheurs dont le président de l'Université Euro-méditérranéenne (EMUNI), Joseph Mifsud et le chercheur marocain et chef du bureau de la présidence EMUNI, Mohamed Chatouani, outre des personnalités du monde des affaires et des professionnels dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'automotive.

Cette rencontre a été marquée avec une soirée musicale accompagnée d'un défilé du Caftan et une présentation de l'art culinaire marocain.

28/6/2011

Source : MAP

Deux longs métrages marocains seront projetés dans le cadre de la 3ème édition du Cycle de cinéma d'été qui se tiendra du 2 au 9 juillet prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe), apprend-on, mardi, auprès des organisateurs.

Il s'agit de "La vida perra de Juanita Narboni" (La chienne de vie de Juanita Narboni) de Farida Benlyazid et "En attendant Pasolini" du réalisateur Daoud Oulad Sayed.

En plus des films marocains, deux autres longs métrages seront présentés lors de cet événement, à savoir, "Le sel de la mer" d'Annemarie Jacir et "Amerrika" de Cherien Dabis.

Selon les organisateurs, la projection des quatre longs métrages permettra au grand public de découvrir la production cinématographique dans d'autres pays notamment arabes.

La fondation "Casa Arabe", basée à Madrid, a été créée en 2006 pour consolider les relations et approfondir la connaissance mutuelle entre l'Espagne et le monde arabe et musulman.

28/6/2011

Source : MAP

Des tags islamophobes et une tête de cochon ont été découverts sur le site d’une mosquée près de Nottingham, en Angleterre. Quatre personnes ont été interpellées, et l’une d’entre elle a reconnu être l’auteur des tags.

 « Pas de mosquée ici », disaient les graffitis découverts sur le site qui abritera la mosquée de West Bridgford, dans la banlieue de Nottingham, le 23 juin dernier. Les inscriptions ont été peintes en plein sol, et une tête de cochon aurait été retrouvée sur le site, rapporte la BBC sur son site.

Un militant d’extrême droite impliqué

La police a arrêté quatre personnes, âgées entre 19 et 31 ans, selon la même source. L’un des suspects, Christopher Payne, a reconnu être l’auteur des tags. Il nie toutefois avoir déposé la tête de cochon. En attendant son procès fixé au 21 juillet prochain, il a été libéré sous caution, et est désormais tenu de ne pas s'approcher à moins de 200 mètres d'une mosquée.

Le jeune homme appartiendrait à l’English Defence League (EDL), un mouvement d’extrême droite de Grande Bretagne fondé en juin 2009, et dont il serait l’un des leaders. Le mouvement est bien connu pour ses campagnes contre l’islam dans le pays, et a réservé sur son site internet, un espace intitulé « NO MORE MOSQUES ». Notons que Christopher Payne se serait d’ailleurs vu interdit par la cour d’être officiellement associé aux activités de l’EDL, pour une durée qui n’a pas été précisée.

Toujours selon BBC, les trois autres suspects se nommeraient Wayne Havercroft, 31 ans, Nicholas Long, 21 ans, et Robert Parnham, 19 ans. Ils son tous poursuivis pour incitation à la haine contre l’islam et pour avoir causé des dégâts criminels à connotation raciste.

On constate qu’en matière d’actes islamophobes, certains ne ménagent pas leurs efforts. Ainsi, au début juin 2011, un Britannique a décidé de jouer un mauvais tour aux fidèles de la mosquée de Bristol (sud-ouest de l’Angleterre), en déposant des tranches de jambon de porc sur leurs souliers, à l’heure de la prière. L’homme avait été condamné à six mois de prison et 150 heures de travaux d’intérêt général.

28/6/2011

Source : Yabiladi

Lors de la 12ème réunion inter comités des organes de traités des droits de l'Homme des Nations unies, qui a commencé sa session, lundi à Genève, M. Abdelhamid El Jamri, expert marocain des Nations unies et Président du Comité des NU sur les travailleurs migrants, a été élu vice-président.

L'Australien Ronald Clive McCALLUM a été élu président.

M. El Jamri est entré dans le système des Nations unies des Droits de l'Homme à l'occasion de son élection en 2003 en tant que membre du Comité sur les droits des travailleurs migrants.

Il a été élu par ses pairs en tant que vice-président en 2006 et en tant que président depuis 2008.

28/6/2011

Source : MAP

Les immigrés présents en Italie représentent environ 10% de la population nationale et génèrent 11% du Produit intérieur brut (PIB), a affirmé mardi une association de défense des consommateurs (ADOC).

"En Italie, environ un dixième de la population provient de pays étrangers, et sur ce total, 75% sont des ressortissants européens. Plus de 5 millions et demi d'immigrés, dont 10% en situation irrégulière, représentent 11,1% du PIB", affirme l'ADOC.
"Ces immigrés occupent aujourd'hui des rôles clés en Italie dont on ne peut plus se passer", a déclaré le président de l'ADOC, Carlo Pileri, citant l'aide dans les familles aux enfants et aux personnes âgées, les travaux difficiles dans le BTP ou l'agriculture et la restauration.

"Nous sommes convaincus que les immigrés représentent une importante opportunité pour l'Italie, à laquelle il ne faut pas renoncer, et protéger leurs droits et leurs intérêts représente le premier pas pour une intégration réussie", a conclu M. Pileri.

L'Italie a 60,6 millions d'habitants et selon des chiffres officiels de l'Institut national des statistique (Istat) du début d'année, les immigrés représentent 7,5% de la population

28/06/11

Source : 7sur7/belga

C'est au début des années 2000 que les organismes publics et privés ont réellement pris conscience de l'importance du retour des compétences marocaines établies à l'étranger pour participer aux chantiers de développement dans lesquels s'est engagé le pays…Suite

Kamal Mediouni, jeune entrepreneur et co-fondateur de la société Epsylogistics a choisi de s'attaquer au marché chinois qui, avec ses 300 000 nouveaux millionnaires et sa classe moyenne de 200 millions de personnes, reste très prometteur…Suite

Le projet de nouvelle Constitution a tracé une "feuille de route claire et transparente" pour la gestion de l'ensemble des questions intéressant les Marocains du monde, a souligné, lundi, le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Cette feuille de route se décline en une série de dispositions visant à garantir les acquis et à renforcer les droits des ressortissants marocains dans les domaines politique, social et culturel, a ajouté M. Ameur qui s'exprimait lors d'une rencontre à Barcelone avec les membres de la communauté marocaine établie en Catalogne (nord-est de l'Espagne).

Il a dans ce sens mis l'accent sur l'importance particulière accordée aux membres de la communauté marocaine résidant à l'étranger par le projet de nouvelle Constitution, présenté le 17 juin par SM le Roi Mohammed VI, à travers notamment la reconnaissance de leurs droits en tant que citoyens à part entière à participer aux élections locales, régionales et législatives et à se faire représenter au sein des institutions du pays.

Après avoir salué la contribution des Marocains du monde au processus de développement socio-économique que connait le Royaume ainsi que leur rôle dans la défense des causes nationales dans les pays d'accueil, le ministre a ajouté que le nouveau texte constitutionnel comprend plusieurs articles portant, entre autres, sur la constitutionnalisation du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'obligation qui incombe à l'Etat marocain pour la protection et la défense des intérêts des expatriés marocains.

Il a de même précisé que la réforme constitutionnelle permettra particulièrement aux ressortissants marocains résidant en Espagne de participer aux élections locales organisées dans ce pays après la signature d'accords de réciprocité dans ce domaine.
Il s'agit d'un "grand acquis" à même de permettre aux membres de la communauté marocaine de faire entendre leur voix afin de défendre leurs intérêts et servir les causes du Royaume, a-t-il dit, rappelant que la Commission consultative de révision de la Constitution a répondu positivement aux doléances contenues dans les 10 mémorandums présentés par les représentants des MRE.
Mettant l'accent sur la "portée historique" des réformes constitutionnelles présentées par le Souverain, M. Ameur a ajouté que la nouvelle Loi fondamentale, vivement saluée par la communauté internationale, permettra au Maroc de rejoindre le club des Etats démocratiques et respectueux des droits de l'homme.

Les réformes constitutionnelles ont démontré encore une fois que le Maroc constitue une "exception" dans le monde arabo-musulman, a souligné le ministre, rappelant les principales nouveautés introduites par le projet de Constitution notamment le renforcement des pouvoirs du Chef du gouvernement, désigné au sein du parti vainqueur des élections, la consolidation du rôle des partis politiques et la constitutionnalisation de l'amazigh en tant que langue nationale aux cotés de la langue arabe.

M. Ameur a exhorté à cette occasion les membres de la Communauté marocaine établie en Catalogne à participer massivement au référendum constitutionnel du 1er juillet, précisant que toutes les mesures ont été prises pour permettre aux MRE de s'acquitter de leur devenir national dans les meilleures conditions.

Des bureaux de vote ont été aussi mis en place dans certains ports de transit pour permettre aux MRE de participer à cette opération, a-t-il rappelé.

Cette rencontre a été marquée par des débats intenses et riches avec les membres de la Communauté marocaine autour du projet de nouvelle Constitution ainsi que sur le référendum constitutionnel du 1er juillet.

28/06/11

Source : MAP

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'était attiré les foudres du monde éducatif quand il affirmait, le 25 mai sur Europe 1, que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés". Il enfonçait le clou peu après à l'Assemblée en assénant : "C'est vrai qu'il y a deux tiers des enfants d'immigrés qui se trouvent sortir de l'appareil scolaire sans diplôme."

Le ministre appuyait ses dires sur les chiffres de l'Insee. Or, les chiffres de l'Insee contredisent M. Guéant, a officiellement annoncé l'institut lundi 27 juin.

Dans une communication rare de la part de cet organisme rattaché au ministère de l'économie, l'Insee a tenu à corriger le tir, se référant aux "différents échanges qui ont eu lieu (...) à ce sujet". "La proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées. Si on y ajoute les enfants de familles 'mixtes', cette proportion passe à environ 22 %", lit-on dans un communiqué.

"EXTRÊMEMENT GRAVE"

En fin de semaine, les syndicats avaient sommé la direction de l'Insee de corriger les propos successifs de Claude Guéant, qualifiant l'affaire "d'extrêmement grave". "L'Insee n'a pas vocation à corriger toutes les mauvaises interprétations des données qu'il publie, qu'elles soient de bonne ou de mauvaise foi. Mais lorsqu'une affaire publique prend une telle importance, lorsque l'institut est directement remis en question, les agents et leurs organisations syndicales attendent une communication", écrivaient alors les syndicats.

La direction avait d'abord répondu, vendredi, qu'elle n'avait pas à réagir à des commentaires politiques et qu'elle devait se limiter à diffuser ses documents. Le ministre, accusé par l'opposition de stigmatiser les immigrés pour séduire les électeurs d'extrême droite, avait affirmé s'appuyer sur des études de l'Insee et a envoyé plusieurs droits de réponse à des médias qui écrivaient que ses chiffres étaient faux.

28/6/2011

Source : Le Monde/Reuters

 

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a présenté lundi dans un communiqué des chiffres sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés, contredisant ainsi des déclarations faites récemment par le ministre de l'Intérieur. Claude Guéant s'est récemment appuyé sur une étude de l'Insee de 2005 pour affirmer que "les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés", puis que les "deux tiers des enfants d'immigrés (sortaient) de l'appareil scolaire sans diplôme".

"Suite aux différents échanges qui ont eu lieu par voie de presse à ce sujet, l'Insee souhaite rappeler les statistiques publiées en 2005 sur le parcours scolaire des enfants d'immigrés", a-t-elle indiqué lundi. Ces statistiques figurent dans l'ouvrage Les immigrés en France (collection Insee-Références, édition 2005, pages 98 et 99) et portent sur la scolarité dans l'enseignement secondaire des élèves entrés en 6e en 1995.

Analyse de l'étude

Dans cette étude, les proportions d'élèves sortis sans qualification du secondaire sont ainsi de 10,7 % parmi les enfants de familles immigrées, de 6,6 % parmi les enfants de familles "mixtes" et de 6,1 % parmi les enfants de familles non immigrées. Par "famille immigrée", on entend une famille dont les deux parents sont immigrés, c'est-à-dire nés étrangers à l'étranger, ou une famille monoparentale dont le parent chef de famille est immigré. Une "famille mixte" est une famille dont un seul des deux parents est immigré.

En outre, l'Insee précise qu'il est indiqué dans la présentation qui accompagne ces statistiques qu'à la rentrée 1995, près d'un entrant en classe de 6e sur 10 appartient à une famille immigrée et que 6 % des élèves vivent dans une famille "mixte". "Compte tenu de ces éléments, la proportion d'enfants d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles immigrées" et "environ 22 %" si on y ajoute les enfants de familles "mixtes". Dans un premier temps, vendredi, la direction de l'Insee, à qui les syndicats demandaient une mise au point sur les propos de Claude Guéant, s'était contentée d'expliquer qu'il n'avait pas "vocation à s'exprimer" sur cette polémique.

27/6/2011

Source : Le Point/Reuters

La justice américaine a bloqué lundi une loi approuvée par le parlement de l'Etat de Géorgie qui aurait autorisé la police à vérifier le statut migratoire de suspects arrêtés même pour des délits mineurs.

Dans une décision d'une cinquantaine de pages, le juge fédéral Thomas Thrash a estimé que même si la loi pouvait permettre d'empêcher certains étrangers de percevoir des aides sociales indues, elle était trop sévère et ne pourrait jamais être appliquée "équitablement" dans tout l'Etat.

Le texte, approuvé en avril, devait entrer en vigueur au 1er juillet. Il était contesté par des organisations latinos qui redoutaient que des enfants nés aux Etats-Unis, et donc devenus citoyens américains, puissent être séparés de leurs parents renvoyés dans leur pays d'origine.

Le juge a interdit aux autorités de l'Etat "d'interpeller, arrêter ou poursuivre" quiconque au nom de cette loi. Il a aussi supendu une disposition qui aurait sanctionné toute personne transportant ou hébergeant des immigrés clandestins.

A l'approche de l'été, la loi avait suscité l'inquiétude des milieux paysans, qui recourent largement aux travailleurs sans-papiers originaires du Mexique ou d'autres pays d'Amérique latine pour les récoltes.

28/06/2011

Source : Le Figaro/AFP

Le projet de la nouvelle Constitution aborde la problématique de l'émigration en fonction d'une approche globale, en y consacrant quatre articles, chose rare dans les autres Constitutions, selon une étude comparative de 45 textes constitutionnels réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné son président, M. Driss El Yazami.

M. El Yazami a insisté, dans une déclaration à la MAP, sur l'importance de la stipulation par la Constitution de la participation des Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans toutes les nouvelles instances consultatives culturelles, économiques ou sociales.

Pour ce qui est de la participation politique, ajoute M. El YAzami, la Constitution leur accorde le droit de vote et la participation à partir des pays de résidence, précisant qu'une loi organique fixera les conditions et les modalités de leur candidature.

La Constitution traite également des obligations de l'Etat dans la protection des droits et intérêts légitimes de la diaspora marocaine, dans le respect du droit international régi par la Convention de protection des droits des migrants et leurs familles, a souligné M. El Yazami, précisant que cette Convention, ratifiée par tous les pays du sud, n'est pas encore adoptée par les pays du nord (d'accueil).

La Constitution s'est également intéressée à la question de la double nationalité en la considérant comme une question "normale", ce qui constitue un facteur rassurant pour les citoyens marocains portant les nationalités des pays de résidence, a-t-il noté.

Il a, d'autre part, affirmé que depuis sa création, le CCME s'est penché sur la question de la place des Marocains du monde sur la scène politique et institutionnelle nationale et leur contribution au développement du Royaume.

La Constitution a consacré quatre articles garantissant la protection des droits et intérêts légitimes des Marocains résidant à l'étranger, outre la constitutionnalisation du CCME, a noté à cet effet M. El Yazami, ajoutant qu'en vertu de la loi fondamentale, les MRE jouissent dorénavant des droits de "pleine citoyenneté", en plus du droit à une participation aussi étendue que possible.
La Constitution stipule aussi que le Royaume oeuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyens marocains résidant à l'étranger.

Il s'attache au maintien et au développement de leurs liens humains, notamment culturels avec le Royaume et au renforcement de leur contribution au développement et au progrès de leur pays d'origine.

Le Royaume veille, de même, au renforcement de leur contribution au développement de leur patrie et au resserrement des liens d'amitié et de coopération avec les gouvernements et les sociétés des pays où ils résident ou dont ils sont aussi citoyens, a ajouté M. El Yazami.

Les MRE jouissent de leurs droits, y compris celui d'être électeurs et éligibles, ajoutant qu'une loi déterminera les conditions et les modalités de l'exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence.

Les pouvoirs publics oeuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l'étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance créées par la Constitution ou par la loi.

La Constitution prévoit, en outre, que le CCME sera chargé notamment d'émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant d'assurer aux MRE le maintien de liens étroits avec leur identité marocaine, les mesures ayant pour but de garantir leurs droits et préserver leurs intérêts.

Mettant en exergue la richesse et la diversité de la communauté marocaine à l'étranger aux niveaux culturel, social, et intellectuel, M. El Yazami a, par ailleurs, a relevé que l'image typique qu'on avait auparavant de l'immigration marocaine a changé, comme en témoigne les différentes manifestations et rencontres organisées par le CCME depuis sa création.

Ceci implique la nécessité d'une participation avec force des marocains de l'étranger au processus de développement de leur pays, a-t-il ajouté, mettant l'accent sur la nécessité d'exploiter cet acquis et d'Œuvrer pour le renouvèlement de la restructuration des institutions chargées de l'immigration et de promouvoir d'autres formes de coopération avec cette diversité socioculturelle.

Il a souligné, en ce sens, la nécessité que les nouvelles politiques prennent en considération le riche potentiel dont recèle l'immigration et d'en tirer profit dans les divers domaines, notant que ce qui est demandé dans cette étape est de bénéficier des apports des chercheurs, professeurs et des experts marocains dans la réalisation des grands chantiers initiés dans le Royaume.

Dans le même sens, l'Instance des Marocains de l'Etranger, considère que les dispositions des Articles 16/17/ et 18 de la nouvelle constitution visant à garantir les droits politiques, socioéconomiques et culturels des MRE, constituent un grand pas permettant à plus de 5 millions de marocains résidant à l'étranger de contribuer à la vie politique au Maroc et au développement de leur patrie à tous les niveaux.

L'Instance affirme saisir cette occasion pour adresser un appel au gouvernement qui veillera sur la gestion des affaires du pays jusqu'aux prochaines élections, en vue d'activer les dispositions de la nouvelle constitution, après son adoption par le peuple marocain, et de leur mise en Œuvre à travers l'application de la loi électorale, la définition des circonscriptions électorales et la réunion de conditions pour le bon déroulement des opérations électorales dans les pays d'accueil.

Elle a estimé que lesdits Articles répondent à la revendication principale de l'instance des marocains résidant à l'étranger, notant que l'article 17 constitue une nouvelle révolution dans les relations entre l'Etat marocain et les citoyens marocains à l'étranger, dans la mesure ou il souligne que les Marocains résidant à l'étranger jouissent des droits de pleine citoyenneté.

L'instance relevé, en outre, que la consécration du droit des immigrés à se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales, constitue une victoire pour cette instance, un droit sur lequel, rappelle-t-elle, elle avait insisté dans son mémorandum.

Ces dispositions permettront à l'Etat marocain de conclure des conventions avec les pays d'accueil ce qui ouvre la voie à une participation politique des immigrés aux niveaux locales et régionales, a encore souligné l'instance.

Pour sa part, l'Association des Travailleurs et Immigrés marocains en Espagne, a salué la constitutionnalisation des droits politiques de la communauté marocaine établie à l'étranger, relevant que c'est pour la première fois que les revendications historiques de l'immigration se trouvent au cŒur des réformes constitutionnelles.

27/6/2011

Source : MAP

Najwa El Haïté, franco-marocaine vient de publier, avec le journaliste Yves Azéroual, un livre intitulé :"L’arnaque. Le programme du FN enfin décrypté ».

Le livre tend à présenter les propositions du FN très peu connues du grand public en y apportant une analyse scientifique sur leur faisabilité. S'appuyant sur l'avis d'économistes et de juristes, cette analyse reprend point par point les propositions du programme du Front national pour démontrer que la quasi-totalité est irréalisable…Suite

Ce séminaire qui se tiendra le 29 juin 2011 au siège de la FOO Fondation Orient Occident, est réalisé dans le cadre de l’Initiative Conjointe pour la Migration et le Développement, et financé par les Nations Unies et la Commission Européenne…Suite

 

Plus d'une centaine de Marocains résidant dans les départements du Val de Marne, de l'Essonne et de Seine et Marne (sud et est de Paris) ont été unanimes à saluer la portée de la nouvelle réforme constitutionnelle au Maroc.

Au cours d'un séminaire samedi au Consulat d'Orly, en présence d'une cinquantaine d'intellectuels et d'acteurs associatifs locaux, ils ont manifesté leur volonté de répondre à l'appel royal et d'approuver ce projet par un "oui" franc et massif, lors du référendum du 1er juillet.

Animée par les Pr. Mohamed Mraizika et Abdellatif Badaoui, universitaires et acteurs associatifs, avec la participation de MM. Omar El Morabet, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Hamid Elkhayat, syndicaliste, cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série d'actions de communication destinées au MRE en prévision de l'échéance référendaire.
A tour de rôle, chacun des intervenants a expliqué la portée historique et pionnière du projet de la nouvelle constitution. Ils ont mis en exergue les principes et les orientations avant-gardistes de la reforme projetée, qui n'ont rien à envier aux démocraties du monde occidental.

D'autre part, cette rencontre a permis d'expliquer et de détailler les différents axes du projet constitutionnel, notamment les dispositions qui mettent en évidence les mécanismes devant assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire, le renfoncement des pouvoirs du chef de gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation, l'équilibre et la coopération entre ces pouvoirs.
Parallèlement, les dispositions des articles 16, 17 et 18 du projet constitutionnel relatives à la participation des MRE à la vie politique au Maroc ont accaparé l'attention de l'assistance lors du débat.

L'importance de ces articles a été longuement analysée et développée par le Pr Mraizika, qui a insisté sur la portée et la légitimité de la représentativité de la communauté marocaine de l'étranger dans les différentes institutions du Royaume.

Par ailleurs, le Consulat d'Orly tiendra une rencontre similaire lundi à Montereau (Seine et Marne).

Ces rencontres s'inscrivent dans le cadre de la campagne de communication menée par les missions diplomatiques et consulaires en collaboration avec la société civile afin d'expliquer le contenu du projet de la nouvelle constitution et les modalités vote lors de la consultation référendaire qui se déroulera les 1er, 2 et m juillet en France.

Les relais et réseaux associatifs, Internet û Facebook, la presse et radio locales, les enseignants et étudiants marocains, etc, tous les moyens de communication sont mobilisés pour assurer une large diffusion de l'opération référendaire auprès de la communauté marocaine, assure le Consul général d'Orly, M. Bouchaïb El Khalifi.

26/6/2011

Source : MAP

 

Des médecins marocains du monde entier, en conclave ce week-end à Paris pour la constitution d'un réseau en vue de coordonner leurs actions en faveur du développement du secteur de la santé au Maroc, ont exprimé leur volonté d'exercer "leur devoir de citoyen" pour contribuer à la dynamique de changement dans le Royaume en votant "oui" pour le projet de révision de la constitution.

Ces médecins venant notamment de France, de Belgique, d'Espagne, de Russie, des Etats-Unis ou encore du Canada, ont salué, dans des déclarations à la MAP, les réformes constitutionnelles annoncées dans le discours royal du 17 juin, en se félicitant de la prise en compte dans le nouveau texte des aspirations de la communauté marocaine à l'étranger.

Ils ont réitéré leur mobilisation derrière SM le Roi Mohammed VI pour rendre effectif "ce changement historique" de nature à faire entrer le Maroc dans une nouvelle ère de démocratie et de justice sociale, "pour le bien de tous les Marocains".

Le discours royal répond aux aspirations des MRE

"On a suivi le discours royal en direct à Québec. Son contenu est très intéressant et répond à nos objectifs puisqu'on veut que le Maroc se développe. Donc, bien sûr que je vais voter oui, pour le changement", a confié à la MAP Dr El Mosatfa Benzaid.

Cet urgentologue est venu du Canada participer au Forum Médical des Marocains du Monde ouvert par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur qui a saisi l'occasion pour encourager les MRE à voter et exprimer leurs voix lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Dr Benzaid retient plusieurs avantages dans le projet de la nouvelle constitution, "en particulier pour les Marocains résidant à l'étranger dans ce sens où il leur permet de rester toujours en relation avec le Maroc, de garder leur identité marocaine, mais aussi de participer au changement".

Son confrère Aziz Ammar, président de l'Association Médicale d'aide au développement entre l'Auvergne (centre de la France) et le Maroc (AMDAM), partage cet avis, et comme Dr Benzaid il ira voter le 1-er juillet pour la nouvelle constitution.

"Pour moi, c'est très important d'aller voter. C'est un acte de citoyenneté. Je m'intéresse vraiment à ce qui se passe au Maroc, donc je vais donner mon point de vue", a confirmé Dr Ammar dont l'association organise depuis 2001 des missions médicales au Maroc.

Oui pour une constitution qui profite à tous les Marocains

Dr Farida Adlani, médecin anesthésiste en région parisienne, affiche le même enthousiasme.

Pour cette jeune praticienne née en France, c'est "une évidence" qu'elle ira voter en faveur de la nouvelle constitution vendredi prochain. "Comment refuser l'appel du Roi ?", dit-elle.

"Le Maroc est un pays formidable avec un Roi visionnaire, permettant au pays d'avoir des fondements solides et une constitution qui saura profiter à tous les Marocains", s'est-elle félicité.

Même son de cloche chez son amie Nacera Jear, également médecin en région parisienne. Cette radiologue se réjouit que le nouveau texte vient consacrer "les droits de la femme, les principes d'égalité et surtout un élan vers la liberté et l'ouverture, ce qui est très important".

Dans un contexte de mondialisation, l'ouverture est nécessaire", insiste-t-elle.

De son côté, Dr Samir Kaddar, anesthésiste à Bruxelles et coordonateur de la commission des compétences scientifiques d'origine marocaine en Belgique, se félicite de "la démarche participative" et de "l'ouverture" caractérisant le projet de la nouvelle constitution, approuvé par la plupart des partis politiques.

Mobilisation des MRE pour un vote massif lors du référendum

Alors que le texte sera soumis bientôt au référendum, Dr Kaddar estime que "c'est très important" pour les MRE, à l'instar de leurs concitoyens vivant au Maroc, "de voter et de se mobiliser pour donner leurs avis et aller vers le changement historique", d'autant plus que la nouvelle constitution leur permet une véritable intégration dans la vie politique et sociale de leur pays d'origine.
Mina Rhouch, spécialiste de la médecine sociale à Séville (Espagne) et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), s'est dite ravie que la voix des MRE ait pu être entendue lors de la rédaction du texte de la nouvelle constitution à laquelle a été associé notamment le CCME.

"Je suis ravie quoiqu'on puisse toujours mieux faire et on va mieux faire, parce que la constitution prévoit la possibilité d'améliorer certaines choses mais le socle de base, voire la feuille de route, sont là", a-t-elle affirmé.

Aussi, estime-t-elle nécessaire l'engagement de "tous pour rendre effective et réelle la constitution" en votant "oui" lors du référendum.
"La constitution garantit les droits, mais c'est aux citoyens de pratiquer leurs droits et un des droits des citoyens, c'est le droit de vote qui est aussi un devoir", souligne-t-elle.

De son côté, Dr. Maati Moufagued, professeur d'urologie et d'oncologie à l'université de médecine de Moscou et président de la Confédération des intellectuels marocains de la Russie, a salué la portée du discours royal qui reflète, selon lui, la volonté de SM le Roi à faire avancer son peuple et son pays vers davantage de progrès et de développement.

Il a assuré que les compétences marocaines en Russie sont fortement mobilisées pour encourager les membres de la communauté marocaine établie dans ce pays à voter massivement lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.

Le même élan de mobilisation est observé aux Etats-Unis, a assuré Saida Moussadaq, assistante médicale qui vient, elle, de Chicago.
"On veut participer. Ce qui se passe au Maroc nous tient à coeur. C'est notre pays, ce sont nos enfants et c'est l'attachement à nos origines", a souligné Mme Moussadaq, qui a participé à plusieurs missions médicales au Maroc.

"Personnellement, j'irai voter et je suis très contente", conclut-elle.

26/06/11
Source : MAP

Autre temps, autres préoccupations, la Maison du Maroc à Paris, qui a été un haut lieu de militantisme dans les années 60 et 70, a gardé son « aura ». Lieu symbolique, cette Maison a toujours été synonyme de la force du lien qui lie l'élite des MRE au pays d'origine. C'est dans ce très bel espace que s'est tenu le premier forum médical des Marocains du monde, organisé par l'AMDAM, association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc, dirigé par le Dr Aziz Ammar, très impliqué dans ce chantier. Ce forum a réuni, le 25 juin, médecins spécialistes, infirmières, mais aussi psychiatres, sociologues, juristes, venus de toute la France, d'Europe et d'Amérique du Nord. Une rencontre qui s'est tenue à un moment-clé de l'histoire du Maroc, avec le projet de révision de la Constitution qui met en exergue toutes les « puissances sociales » du pays, femmes, jeunes, syndicats, MRE, qui tous font la force du pays et contribuent à le bâtir. Pour la première fois, les MRE sont invités à participer au référendum, les listes qui ont été ouvertes dans les ambassades et les consulats concernent quelque 3,8 millions de ressortissants marocains.

Le vote et le droit de se porter candidat leur sont enfin reconnus par la Constitution avec en prime « le gouvernement qui veillera scrupuleusement à assurer aux résidents marocains à l'étranger les meilleures conditions lors de leur participation aux prochaines échéances électorales». Le ministre des Affaires étrangères a tout récemment réuni tous les consuls du Maroc à Rabat pour donner ses consignes afin de faciliter aux mieux cette opération et de préparer la logistique. Ils ont été invités à donner du sens aux articles 17 et 18 du projet de la Constitution qui incitent les autorités publiques à garantir la participation la plus large possible aux MRE, que ce soit pour les élections locales, régionales ou parlementaires. Mohamed Ameur a, dans ce sens, entrepris une série de rencontres avec les représentants de la communauté des Marocains dans plusieurs villes européennes, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Barcelone. Partout, l'écoute a été attentive, à la mesure des inquiétudes ressenties avec la montée des mouvements de droite et d'extrême droite dans toute l'Europe. Alors que la réforme de l'espace Shenguen est discutée à Bruxelles, l'entrée en application en France, le 1er juillet, de la nouvelle loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité, adoptée récemment par le Parlement français, témoigne du durcissement des conditions de séjour des sans-papier et des étrangers malades qui ne pourront venir qu'en cas d'absence de traitement approprié dans les pays d'origine.

Ces évolutions sont suivies avec intérêt comme le programme de mobilisation des compétences, l'un des chantiers majeurs de Mohamed Ameur qui a mis en place une véritable stratégie d'identification de l'offre et de la demande et de structuration des réseaux géographiques et thématiques. Les Médecins Marocains du Monde qui sont au nombre de 8000, les médecins au Maroc étant au nombre de 15000, représentent le premier réseau thématique...Au-delà du projet de la Constitution, les MMM veulent se mobiliser pour participer au développement du Maroc. Reste à mettre en place des structures d'accueil, des programmes qui doivent être, comme l'a souligné le Pr Tahar Alaoui, président de l'Ordre national des médecins, très respecté dans la communauté des médecins, mis en place en convergence avec la société civile locale et en tenant compte d'un certain nombre de valeurs comme l'engagement, la disponibilité, l'évaluation...

27/6/2011 ? Farida Moha

Source : Le Matin

Il a pris la tête de « l'armée » ségoléniste. Secrétaire général de Désirs d'avenir depuis un an et demi, Kamel Chibli, 34 ans, est devenu le premier de ces militants qui rêvent d'envoyer leur héroïne à l'Elysée. C'est d'abord sur eux que Ségolène Royal compte pour remporter la primaire socialiste.

Comme elle, Kamel Chibli considère que « cette primaire ouverte à tous les sympathisants de gauche est une chance inédite ». Bonimenteur, il déroule ses « 100 000 abonnés à notre lettre d'information », ses « 11 000 adhérents » répartis dans « plus de 400 comités locaux » :

« On est en train de se structurer canton par canton pour avoir des représentants capables d'appeler à voter dans chaque bureau de vote. En dehors des grandes villes et en dehors du parti, Aubry et Hollande, eux, auront vraiment du mal à mobiliser. »

Royal conquise par l'accueil réservé le jour de son anniversaire

A entendre ce grand garçon tout rond, la « préparation psychologique » des militants est achevée, leur engagement « structuré par des éléments de langage » et leurs craintes « démontées » : ils sont « prêts pour gagner ».

Car il y croit, évidemment. Comme en tout ce qu'entreprend « Ségolène ».

Entre eux, la rencontre a lieu en septembre 2006. Jeune adjoint au maire de Lavelanet, il est chargé d'organiser la visite dans cette commune ariégeoise de celle qui, deux mois plus tard, sera désignée candidate du PS pour 2007.

Ce jour là, Ségolène Royal fête ses 53 ans. Elle est conquise par l'accueil qui lui est réservé. Et observe que sa « conseillère spéciale », Sophie Bouchet-Petersen, est en terrain connu.

« Rappeurs, boxeurs, petites nénettes… »

Cette ex-trotskiste devenue collaboratrice de François Mitterrand s'y était arrêtée, dix ans plus tôt, au cours des tournées d'été qu'elle organisait dans le cadre de son association Droit de cité :

« On partait un mois avec des orchestres, des rappeurs, des boxeurs, des footeux, des petites nénettes, on faisait étape dans des cités, il y avait des ateliers avec les jeunes puis des débats pour les conscientiser.

A Lavelanet, je me souviens qu'on couchait dans le dortoir du LEP.

C'est vraiment là qu'on a sympathisé avec Kamel. [Lui dit : “Je suis tombé amoureux de cette femme.” ]

Il avait participé très jeune à la création d'une association. J'avais senti en lui une ardeur jubilatoire, beaucoup de droiture et d'ouverture.

Il n'était pas du tout dans le trip “priorité à mon clan” dont trop d'associations sont le cache-sexe. »

Oxy'Jeunes, son association, était une histoire de potes et de nécessité. Au début, ils étaient six ados, animés par « l'envie d'être reconnus », encouragés par Joëlle Maury, une éducatrice charismatique.

Un groupe conscient que la filière associative est peut-être un moyen de s'en sortir dans une ville où le chômage bat des record et alors que certains copains commencent à mal tourner.

Faire de Ségolène Royal la « Madone des quartiers »

Ils passent leur temps à répéter qu'ils ne se laisseront jamais « récupérer comme les associations des années 80 ». Ce qui suscitera quelques discussions homériques quand Jean-Pierre Bel (aujourd'hui président du groupe socialiste au Sénat), qui voit en Kamel « le copain qui s'occupe des autres et prend les problèmes par le bon bout », lui propose de l'accompagner dans sa conquête de la mairie de Lavelanet aux municipales de 2001.

Mais on n'a pas tous les jours la chance de voir un notable vous tendre ainsi la main, et la petite bande finit par se persuader que leur copain sera « plus utile à l'intérieur du système » qu'à l'extérieur.

Quand il revoit Sophie Bouchet-Petersen, en 2006, Kamel Chibli est donc passé de l'associatif au politique. Les retrouvailles sont chaleureuses.

Quelques mois d'échanges et le Lavelanétien, fils d'un bûcheron marocain arrivé en France en 1969, rejoint l'équipe de campagne au « 282 », le QG du boulevard Saint-Germain. L'équipe Royal loue sa « conception à la fois très engagée et pas triste » de la politique.

Au même moment, une autre personnalité originaire du Maroc balade son bagout dans les banlieues - mais pour le compte de Nicolas Sarkozy : Rachida Dati. Mi-fixeurs mi-groupies, leur aisance dans des quartiers mal connus des présidentiables les rend tous deux indispensables. Sur le terrain, ils gagnent la confiance de leurs interlocuteurs en exaltant leur parcours personnel.

Avec Brahim Abbou, responsable associatif à Montpellier, Kamel Chibli va tenter de faire de Royal « la Madone des quartiers ». Ils convainquent 100 associations d'appeler à voter pour elle et ont l'impression, « après s'être beaucoup fait cracher à la gueule », d'avoir « réconcilié le PS et les cités ».

Chibli l'Ariégeois entonne « Arièjo moun pais » à la demande

Après la défaite, il reste le « M. Banlieues de Ségolène ». Et quand, en octobre 2009, Martine Aubry demande à Ségolène Royal de réintégrer le bureau national du PS, l'ex-candidate propose, à sa place, le nom de Kamel Chibli. Refus de Solférino.« On s'était dit ça passe ou ça casse, mais ça ne nous semblait pas déplacé », se souvient Sophie Bouchet-Petersen. Elle précise :

« Ce n'était pas une concession à la diversité. Kamel n'est pas l'arabe de service, le préposé aux bronzés. Ségolène ne voit jamais les choses sous cet angle-là. Je dis souvent qu'elle n'est pas anti-raciste, mais a-raciste. »

Son identité, assure-t-il, c'est son territoire. Il en fait des tonnes sur son amour de l'Ariège : il s'est tôt engagé dans le conseil d'exploitation d'une station de ski du coin, entonne « Arièjo moun pais » à la demande et fait rire les vieux en jurant en patois.

La droite locale continue pourtant à lui reprocher d'avoir émergé « en s'appuyant sur les Français d'origine musulmane ». « Il a fait du clientélisme, il a rendu des services aux familles des HLM pour en faire de bons électeurs », dénonce l'UMP Albert Morcillo.

« Je ne suis pas un statique, je veux gravir des échelons »

Au sein de la gauche locale, où on le trouve « très sympathique », on ne fait pas non plus d'excès de zèle en sa faveur. A chaque élection, le baron Augustin Bonrepaux, qui garde la haute main sur le PS ariégeois, l'invite à la patience :

« Il y a des scrutins qui seront plus adaptés. Et puis il y a d'autres personnalités qui méritent de se présenter. Priorité aux femmes et à ceux qui sont déjà connus de la population de tout le département. »

« Ségolène est la seule qui cherche vraiment à faire en sorte que le PS soit un peu plus à l'image de la société française », ressasse alors Chibli.

Bonrepaux répète qu'il a « un grand avenir » ? Kamel Chibli préférerait un grand présent.

« Je ne me contente pas de la place où je suis à un moment donné. Je ne suis pas un statique. Je veux gravir des échelons. »

Il a intégré l'idée qu'il fallait forcer les portes quand on vous reproche d'être trop jeune, car le jour où l'on vous reproche d'être trop vieux arrive très vite ensuite. Royal sera son bélier.

« Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant »

Il se vit en combattant à l'assaut d'une forteresse hostile. S'imagine très différent de « tous ceux qui sortent de l'Unef, du MJS, de SOS, hyper formatés et vieux avant l'heure », autant de « petits apparatchiks ».

Il a pourtant son rond de serviette à la fédération socialiste de l'Ariège. Normalisation ? « Au PS, la compétence n'est jamais mise en avant. Si on n'est pas dans l'appareil, on n'a aucune chance de pouvoir se présenter à un scrutin », justifie son camarade nîmois Nicolas Cadène.

Kamel Chibli se retrouve à porter des intérêts différents de ceux de son mentor, fervent soutien de Hollande. Jean-Pierre Bel, magnanime : « Quel que soit le résultat de la primaire, on aura toujours besoin de Kamel. Il trouvera sa place. »

Il n'est plus naïf, pas encore cynique. Il est à un âge intéressant.

25/6/2911

Source : RUE 89

Le livre d’Eric L’Helgoualc’h, Panique aux frontières. Enquête sur cette Europe qui se ferme publié chez Max Milo, arrive à point nommé pour revenir sur l’un des débats trans-européens les plus chauds de ces dernières années : quelle politique migratoire pour l’Europe ? Dans une enquête menée aux frontières du continent, en Méditerranée et en mer Egée, et au cœur du système institutionnel de l’UE, l’auteur montre combien l’Union peine à concilier ses idéaux universels et les populismes qui montent en son sein.

L’enquête commence en Méditerranée. C’est dans cette région que la hausse de l’immigration illégale a été la plus spectaculaire dans les années 2000. « Entre 2006 et 2008, les arrivées de migrants ont augmenté de 64% en Italie, 100% à Chypre et 400% en Grèce. » L’Italie est ainsi devenue une terre d’immigration après avoir longtemps été une terre d’émigration. « En 2001, l’Italie comptait 1,3 millions d’étrangers enregistrés. Moins de 10 ans plus tard, ce chiffre s’élevait à 3,8 millions. » Les autorités de ces pays sont dépassées par cette hausse, surtout un micro-Etat comme Malte, d’autant que cette immigration est aujourd’hui combinée avec une crise économique gravissime. Les deux phénomènes interagissent en nourrissant une xénophobie et un populisme en hausse dans bon nombre d’Etats européens.

L’Union européenne apparaît pour ces populistes comme une aggravation de la menace, le règlement européen Dublin II a instauré un vrai système d’expulsions internes : les migrants illégaux sont renvoyés dans le pays par lequel ils sont entrés dans l’espace Schengen. Ces Etats-frontières eux-mêmes tentent de les renvoyer vers les pays par lesquels ils ont transité avant d’entrer sur leur sol : Turquie, Libye, Maroc… Ces derniers sont bien entendu réticents à ces mécanismes de réadmissions que l’Union européenne essaie de conclure systématiquement avec eux. Certains Etats, comme l’Italie, ont donc décidé de « prendre les choses en mains » et de négocier directement avec la Libye par exemple. Les liens entre le gouvernement de Rome et celui de Tripoli se sont resserrés de manière spectaculaire dans les années 2000, sur fond de gros contrats pétroliers. L’Italie a ainsi sous-traité son « problème migratoire » au régime libyen sans que l’UE n’y trouve rien à redire.

Or, la question de l’immigration économique n’est pas la seule en cause. Elle se double de celle de l’asile. Une partie des clandestins tentent, en effet, de quitter leurs pays pour des raisons humanitaires et l’UE éprouve toutes les difficultés du monde à séparer l’immigration illégale pour raisons économiques et pour raisons humanitaires. Le renvoi des clandestins vers des régimes aussi peu soucieux des droits de l’homme que la Libye pose pour le moins la question de la cohérence de l’action européenne. Cette « solution » insatisfaisante sur le flanc sud de l’UE semble pourtant avoir donné des résultats. Eric L’Helgoualc’h rappelle que les flux de migrants clandestins avant le début des révolutions arabes ont été largement asséchés, tout du moins pour leur partie la plus visible, celle des migrants illégaux arrivant par voie de mer. Mais, l’auteur souligne que les migrations illégales fonctionnent comme un « water-bed », quand on appuie d’un côté du matelas rempli d’eau, celle-ci se masse en un autre point du lit.

25/6/2011

Source : Nonfiction.fr

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