samedi 6 juillet 2024 12:32

L’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) est en phase de restructurer la représentation des musulmans en Belgique. Une des modifications prévues : le prochain Exécutif sera constitué par des représentants délégués des mosquées, étant donné qu’elles constituent la base de la communauté musulmane. A part cette mesure, il n'y a pas d'informations supplémentaires pour le moment.

Le chantier avait été ouvert en mars 2008, quand le ministre belge de la Justice avait chargé cet organe représentatif du culte musulman de mener des discussions avec toutes les composantes de la communauté musulmane.

Le ministre avait déjà approuvé le 21 mai dernier les grandes lignes d'un projet de renouvellement. Après trois années de concertations entre les musulmans de Belgique, le projet final sera remis au ministre de la Justice le 1er mars prochain, selon un communiqué de presse.

19/2/2011

Source : Yabiladi

Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a souligné, vendredi à Agadir, le rôle important des Marocains du monde dans le développement du Maroc à tous les niveaux, indiquant que le maintien des liens solides qui les unissent avec leur pays d'origine figure en tête des priorités du gouvernement.

M. Ameur a ainsi relevé la contribution des Marocains du monde au dynamisme économique et social, qui traduit un grand attachement au Maroc, notamment à travers les transferts d'argent, le lancement de projets économiques, et l'apport à l'urbanisation et au développement des infrastructures dans le monde rural.

L'apport de la communauté marocaine au développement du tourisme a été également rappelé du fait qu'elle constitue aujourd'hui quelque 40 pc du total des touristes venus de l'étranger.

Le ministre a en outre mis l'accent sur la contribution importante des Marocains du monde à la défense des causes nationales, indiquant que leur double appartenance leur permet d'être une véritable force d'influence auprès des pays d'accueil et une passerelle entre le Maroc et ces pays.

Evoquant l'évolution de ce phénomène dans le contexte de la mondialisation, il a rappelé que le taux de croissance de la communauté marocaine à l'étranger a augmenté rapidement, passant d'un million et demi en 1992 à environ 4 millions actuellement, soit près de 10 pc du total des habitants du Maroc.

Cette évolution se traduit également, selon lui, par l'étendue des pays d'accueil, d'Europe aux Etats-Unis et d'Afrique aux pays Arabes, la mutation en terme de profils des immigrés qui comprend aujourd'hui un grand nombre de cadres et d'étudiants, et une tendance à la féminisation de l'immigration.

Face à ces mutations, le ministre a indiqué que le Maroc ne ménage aucun effort pour maintenir toujours solides les liens des Marocains du monde avec leur pays d'origine et répondre à leurs attentes et préoccupations, notamment au vu de l'impact de la crise économique qui touche nombre de pays d'accueil.

19/2/2011

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Université de Limoges (France) ont signé, vendredi à Casablanca, une convention-cadre dans le domaine de la recherche.

Cette convention cadre a été signée à l'issue d'une table ronde sur "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation notamment de l'ancien champion du monde d'athlétisme, Saïd Aouita, tenue à l'occasion de la parution des actes d'un colloque international organisé par le CCME du 24 au 25 juillet à Casablanca.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Les deux parties acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles. Elles s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

19/02/2011

Source : MAP

Le président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), Driss Yazami, a indiqué que la communauté marocaine résidant à l'étranger crée dans toutes les langues bien que le français domine encore leurs écrits.

M. Yazami a ajouté, dans un entretien à la MAP en marge de la 17ème  édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qu'au cours des  dernières années sont apparus des écrivains marocains qui, en plus du   français, s'expriment en hollandais, en flamand, en catalan et en anglais  notamment, estimant que le champ culturel connaitra au cours des années à venir  des œuvres marocaines en espagnol, en italien et en d'autres langues.

Après avoir  souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts en vue  d'entreprendre la traduction des écrits des marocains établis à l'étranger afin  qu'elles soient accessibles à tout le monde, il a relevé que les marocains de  la seconde génération résidant à l'étranger sont très productifs et que leurs  écrits portent essentiellement sur les questions sociales et les problématiques  de l'identité et de la recherche de soi.

A ce propos, M. Yazami a indiqué que le livre " Le dernier patriarche "  de Najat El Hachmi paru en catalan et qui a remporté le prix de Barcelone,  illustre  ce genre d'écrits en abordant la question identitaire à travers la  relation père-fils.

Il a ajouté que cette écriture est mise en branle des fois par le conflit  violent entre les origines et des fois par la réconciliation, soit consciemment  soit inconsciemment.

Le président du CCME a souligné, à cet égard, que la réconciliation avec  la famille signifie la réconciliation avec l'identité et l'origine, laquelle,  réconciliation, doit prendre en compte la nouvelle appartenance et ce que cela  implique pour la question du choix entre l'origine et le lieu d'adoption.

D'autre part, a-t-il poursuivi, il faudrait prendre en considération les  mutations exprimées par la littérature de l'immigration, surtout par la seconde  génération, relevant les compétences dont dispose la communauté marocaine à  l'étranger, rappelant la participation, récemment, au colloque sur la presse et  l'immigration de 230 marocains venus de 18 pays, dont une journaliste marocaine  qui présente le journal télévisé en Russie et une autre qui tient une chronique  dans le plus grand quotidien italien d'économie lu par les hommes d'affaires et  l'élite économique dans ce pays ainsi que d'un enseignant-chercheur dans le  domaine des média au Brésil.

Il a, en outre, souligné la nécessité de mettre la lumière sur les  mutations qu'a connues le phénomène de l'immigration en ce sens que celle-ci  s'est féminisée et intervient, aujourd'hui, dans un contexte de mondialisation,  de nouvelles problématiques économiques et de l'importance de la question de la  relation pays d'origine-communauté établi à l'étranger.

Dans ce cadre, il a rappelé que le CCME a organisé des rencontres  scientifiques sur les questions des langues et a édité de nombreux livres  relatifs à la langue arabe et à la façon de la faire parvenir à l'autre.

Il a, en outre, mis l'accent sur l'importance de développer la  communication avec la communauté marocaine résidant à l'étranger en tenant  compte de la diversité de ses composantes et de leurs domaines d'action et leur  histoire dans les pays d'accueil.

M. Yazami a, enfin, fait savoir que le processus d'intégration au Canada,  par exemple, n'est pas le même à Dubaï ou Moscou, appelant à la nécessité  d'approfondir la connaissance des différences socioculturelles parmi la  communauté marocaines à l'étranger, des jeunes générations et de leurs   aspirations et différences en ce sens qu'elles  marquent leur relation avec le  pays d'origine.

18/2/2011,  Jamaleddine Benlarbi

Source : MAP

Le gouvernement espagnol a approuvé, vendredi, l'accord portant sur la coopération policière transfrontalière conclu avec le Maroc, en novembre dernier, a-t-on annoncé de source officielle à Madrid.

Réuni en Conseil des ministres, le gouvernement espagnol a décidé de soumettre ledit accord au Parlement.

L'accord, qui se veut un traité international, établit un cadre générique de  coopération policière dans la lutte contre le terrorisme et la délinquance  transfrontalière, souligne-t-on de même source.

Il se fixe comme objectif de "renforcer la coopération transfrontalière  pour combattre efficacement le terrorisme et la délinquance transnationale,  particulièrement celle organisée", à travers la création de centres de  coopération policière dans les ports d'Algésiras et Tanger.

Ces structures devront permettre un traitement et des échanges optimaux  d'informations relatives à la criminalité transfrontalière et faciliter la  prévention et la coordination à cette fin.

L'accord a été à signé l'occasion de la visite de travail, à Madrid, du  ministre de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui.

Source : MAP

Communiqué de presse

L’immigration dans le roman arabe
et programme du week-end

Dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca – SIEL 2011 

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) avec le soutien de Artisanat du Maroc consacre le samedi 19 et le dimanche 20 février au traitement de l’immigration dans le roman arabe.

 

« Protéger les droits de l'homme des immigrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés tout en gérant les flux migratoires est l'un des plus grands défis que l'Europe ait à relever actuellement. Toute solution durable passe par une approche plus humaine, qui tienne compte de la nécessité de protéger les migrants et de favoriser leur intégration », a déclaré aujourd'hui Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, en annonçant la tenue d’un séminaire sur « la dimension des droits de l’homme des migrations en Europe ».

Ce séminaire est organisé à Istanbul les 17 et 18 février par le Commissaire et par la présidence turque du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Il vise à permettre un échange de vues sur les principales divergences entre les lois et pratiques migratoires en vigueur en Europe et les normes de protection des droits de l'homme ; il doit aussi être l'occasion de discuter des meilleurs moyens d'aider les Etats à réfléchir sur leurs politiques migratoires et à les faire évoluer.

Le séminaire réunira des représentants des Etats membres du Conseil de l'Europe et des experts qui s'occupent des questions migratoires dans les organisations intergouvernementales ou non gouvernementales ou encore dans le monde universitaire. Les participants examineront des thèmes comme les défis généraux que représentent les migrations du point de vue des droits de l'homme en Europe, la protection des enfants migrants non accompagnés et la lutte contre le trafic illicite de migrants. La séance introductive du séminaire sera ouverte à la presse.

Le respect des droits des migrants et les politiques publiques de gestion des flux migratoires figurent parmi les principaux domaines d’action du Commissaire. Lancée à l’occasion du séminaire, une page du site web du Commissaire est désormais consacrée à ces sujets. Vous y trouverez tous les documents publiés par le Commissaire qui concernent les droits de l'homme des immigrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile. Cette page sera régulièrement mise à jour.

15/02/11

Source : Conseil de l’Europe

Ambassadeur extraordinaire chargé de la collaboration internationale en matière de migrations, Eduard Gnesa a rencontré jeudi le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à qui il a présenté le programme de la présidence suisse du Forum mondial sur la migration et le développement, en 2011.

Le Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) est le premier et unique processus international de dialogue sur les liens entre la migration et le développement. Fondé en 2006 à l'initiative de Monsieur Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies, il est ouvert à tous les Etats membres de l'ONU. Il permet de renforcer les échanges informels d'expériences et la coopération entre les pays de provenance et de destination concernés par les questions de migration. A la suite de la Belgique, des Philippines, de la Grèce et du Mexique, la Suisse a repris la présidence du FMMD en décembre de l'année dernière. En 2011, cette fonction est assurée par l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa.

La Suisse entend poursuivre sur la voie des résultats obtenus par les précédentes présidences. Elle souhaite mettre l'accent sur les échanges entre Etats des différentes régions du monde et cibler certaines thématiques en adoptant une approche participative et en se focalisant sur les actions à entreprendre. Plutôt que de miser, comme auparavant, sur une seule et unique grande conférence, le FMMD organisera en 2011 plusieurs rencontres de moins grande envergure. La présidence suisse entend cependant maintenir le caractère global du dialogue en y associant les Etats de toutes les régions du monde, les organisations internationales ainsi que les différents acteurs de la société civile et de l'économie privée. La coopération en partenariat établie avec eux constitue l'un des principaux objectifs fixés par le FMMD pour 2011.

A l'occasion d'une rencontre informelle, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a présenté le programme de la présidence suisse du FMMD au Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Ce dernier en a pris connaissance avec intérêt et a approuvé l'approche adoptée par la Suisse, axée sur la pratique.

Par ailleurs, l'ambassadeur extraordinaire Eduard Gnesa a rencontré à New York Joseph Deiss, président de l'Assemblée générale de l'ONU et ancien conseiller fédéral.

18.02.2011

Source : Confédération suisse

L’UMP relance le débat sur la place des religions dans la société, notamment de l’islam, et n’exclut plus d’autoriser un financement public des lieux de culte.

Le président de la République Nicolas Sarkozy entouré des représentants des principaux cultes, lors de la cérémonie des vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier au palais de l'Élysée (Photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE).

Nicolas Sarkozy ayant donné son feu vert, l’UMP organisera début avril un débat sur « l’exercice des cultes religieux dans la République laïque avec un point particulier sur l’exercice du culte musulman », pour reprendre la formule de Jean-François Copé, son secrétaire général.

Il s’agit pour la droite, tout en se félicitant de l’adoption de loi interdisant le voile intégral dans l’espace public, de ne pas laisser à Marine Le Pen le monopole du thème de la laïcité, que la présidente du FN instrumentalise depuis plusieurs mois au nom de la « lutte contre l’islamisation ».

La loi de 1905 dispose que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Or, plusieurs voix s’élèvent à droite afin de permettre le financement public de la construction de lieux de culte.

«Aménagement» ou contournement de la loi de 1905

« Il faut faciliter la construction de mosquées dans notre pays, quitte s’il le faut à ce que l’État y participe », a déclaré jeudi 17 février sur RMC Benoist Apparu, secrétaire d’État au logement et membre de l’UMP. Expliquant : « On ne peut pas d’un côté dénoncer l’islam des caves et des rues, et ne pas en tirer les conséquences. Se contenter de dénoncer, ça, c’est ce que fait le FN. Nous, nous devons apporter des réponses. »

Nicolas Sarkozy avait été le premier, avant d’y renoncer une fois élu, à remettre publiquement en cause la loi de 1905 dans son livre publié en 2004, La République, les religions, l’espérance (Cerf). Une idée implicitement reprise à l’occasion de ses vœux aux autorités religieuses, le 7 janvier dernier, en exposant que « la République implique qu’elle tienne ses promesses en permettant que chacun puisse prier dans des lieux dignes ».

Concrètement, indique-t-on à la direction de l’UMP, il s’agirait soit d’un « aménagement » de la loi de 1905, soit d’un contournement de celle-ci via le financement d’associations ou de fondations culturelles.

Abroger le concordat ?

À l’opposé, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a annoncé le dépôt d’une proposition de loi afin, d’une part, d’abroger le concordat en Alsace-Moselle, et, d’autre part, de revenir à la rédaction originelle de la loi de 1905 (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux monuments classés »), modifiée en 1942 par Philippe Pétain (« Ne sont pas considérées comme subventions les sommes allouées pour réparations aux édifices affectés au culte public qu’ils soient ou non classés monuments historiques »).

« Le concordat institutionnalise quatre cultes (catholique, israélite, protestant luthérien et protestant réformé) tandis que le droit local a permis le financement de la Grande Mosquée de Strasbourg par la ville (10%), le département (8%) et la région (8%) », rappelle Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin, qui défend cet héritage historique du temps où les trois départements concernés étaient annexés par l’Allemagne.

«Une seule communauté, la communauté nationale»

Député UMP et maire de Woippy (Moselle), François Grosdidier a d’ailleurs déposé en 2006 une proposition de loi visant à intégrer le culte musulman dans le droit concordataire d’Alsace et de Moselle, estimant qu’« il n’est pas acceptable que les musulmans soient exclus du droit applicable en Alsace-Moselle au seul motif qu’ils n’étaient pas présents sur le territoire en 1801 ».

Cette question débouche sur un autre débat, celui du multiculturalisme. « Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côté des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale », a insisté Nicolas Sarkozy, jeudi 10, sur TF1, en rejetant le multiculturalisme.

Quitte à tourner le dos à ce qu’il prônait avant son élection à la présidence de la République, notamment lorsqu’il parlait de « discrimination positive » en fonction des origines ou de la religion (le « préfet musulman »).

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche

D’autres responsables politiques ont, à l’inverse, récemment proposé de remplacer la définition universaliste de la citoyenneté par une approche communautariste.

Dans une tribune publiée le 27 janvier dans Libération, trois membres d’Europe Écologie – Les Verts (Esther Benbassa, Noël Mamère et Eva Joly) prônent ainsi « une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l’appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique », affirmant qu’« intégration et assimilation sont des mouvements venus d’en haut, autoritaires, ne prenant pas en considération les réalités humaines ».

Même critique de la part d’Hervé Morin, le 5 janvier, dans ses vœux. « Il faut se rendre à l’évidence que notre pacte social reposant notamment sur notre creuset républicain assimilateur et intégrateur a vécu », avance le président du Nouveau Centre en appelant à « la reconnaissance du rôle des tribus » constituées « en fonction de ses racines, de son métier, de ses passions, de sa foi ».

Un débat qui dépasse les clivages droite-gauche et touche au cœur du projet de société français.

17/2/2011, Laurent de BOISSIEU

Source : La Croix

 

Catherine Ashton veut-elle faire oublier l’inexistence de l’Europe depuis le début des révolutions arabes ? La «ministre des Affaires étrangères» de l’Union était hier à Tunis (photo) pour annoncer une aide européenne sonnante et trébuchante (17 millions d’euros immédiatement, 258 millions jusqu’en 2013), et elle sera mardi, au Caire, le premier responsable étranger à effectuer un voyage dans ce pays depuis la chute du raïs. Le Liban, Israël, les Territoires occupés, ou encore la Jordanie auront aussi droit à sa visite.

Un activisme tardif, l’Union s’étant jusque-là contentée de prendre acte de la chute des dictatures «amies», incapable de prendre la moindre initiative. Pourtant, l’Europe considère les pays du pourtour méditerranéen comme son arrière-cour, le lieu privilégié de l’exercice de sa toute nouvelle politique étrangère commune. C’est raté, pour l’instant. La baronne Ashton, qui dispose pourtant d’un service diplomatique enfin constitué, n’a pas osé agir seule, de peur de déplaire aux Etats membres. Par exemple, elle aurait pu désigner un envoyé spécial en Tunisie ou en Egypte afin de peser sur le cours des événements. Encore eût-il fallu que les Vingt-Sept soient d’accord sur ce qu’il convenait de faire. Or l’indécision d’Ashton est l’exact reflet des indécisions nationales, à l’image d’une Michèle Alliot-Marie perpétuellement à contretemps.

«Ashton a fait le choix d’être la secrétaire générale des Vingt-Sept, regrette Daniel Cohn-Bendit, le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, l’une des voix les plus critiques envers les ratés de l’Union. La politique étrangère européenne ne peut être la somme des diplomaties nationales, sinon c’est le plus petit dénominateur commun.» Mais les Etats, surtout les grands, ne veulent pas accorder la moindre autonomie à Lady Ashton, comme s’en est plaint, mardi, José Manuel Durão Barroso, le président de la Commission, devant les eurodéputés.

Le Parlement européen n’est pas plus brillant que les Etats membres : «Face à ce tsunami démocratique, équivalent à la chute du mur de Berlin, le Parlement est resté sans voix», souligne Cohn-Bendit. Ainsi, les socialistes européens ont joint leurs voix à celles de la droite du PPE pour bloquer, le 18 janvier, le vote d’une résolution sur la Tunisie en attendant que la situation se stabilise…

Seule la peur de la pression migratoire, incarnée par l’arrivée de 5 000 boat people tunisiens sur les côtes italiennes, semble sortir les Européens de leur apathie. Hier, Cecilia Malmström, commissaire aux Affaires intérieures, est venue expliquer aux députés réunis à Strasbourg que l’Union allait mobiliser ses moyens pour aider l’Italie afin d’empêcher les migrants d’arriver en masse en Europe. «En fait, l’absence d’enthousiasme de l’Union face aux révolutions arabes se comprend, car toute sa politique d’immigration s’appuie sur la collaboration des dictatures du sud de la Méditerranée», dénonce l’Allemande Franziska Brantner, eurodéputée verte. Si elles s’effondrent, ce sera une catastrophe pour l’Europe.» Ainsi, le Parlement européen a donné son feu vert, le mois dernier, à la négociation d’un accord d’association avec la Libye du colonel Kadhafi en échange de sa collaboration dans la lutte contre l’immigration clandestine. Un pays qui vient à son tour d’entrer en ébullition.

17/02/2011, JEAN QUATREMER

Source : Libération

Canada : Les conservateurs proposent un nouveau profil d'immigrants

Le ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, propose d'adopter un nouveau système de pointage pour modifier les critères d'accueil des immigrants au Canada.

Le plan proposé prévoit cibler de nouveaux arrivants jeunes, parfois moins éduqués, mais qui maîtrisent mieux l'anglais et le français.

Le ministre souhaite réorganiser le système de points que le gouvernement utilise actuellement pour déterminer quels travailleurs qualifiés étrangers pourront entrer au pays en favorisant les immigrants qui ont le plus de chances de réussir financièrement.

Les nouveaux arrivants qui auront déjà reçu une offre d'emploi au Canada seraient favorisés en vertu de ce nouveau système.

Les immigrants plus jeunes auraient aussi de meilleures chances de dénicher un emploi en arrivant au pays. Un postulant âgé de moins de 35 ans obtiendrait 12 points, et un candidat de 49 ans n'en obtiendrait aucun.

Maîtrise des langues officielles

Selon la professeure en politique publiques de l'Université Queen's, Naomi Alboim, un système qui met de l'avant le critère de la langue est une bonne idée. « Je pense qu'il n'y a aucun doute à l'effet que la langue est le plus important facteur de succès. Le fait que le système de pointage prenne en compte cet aspect est positif. »

Le Canada accorde déjà depuis quelques années plus d'importance à la question de la langue, et cela a pour effet que certains pays sont d'avantage représentés que d'autres lors du processus de sélection, estime le professeur de l'Université de Waterloo, Mikal Skuterud, qui étudie les phénomènes migratoires. Ainsi, le nombre d'immigrant provenant de la Chine et du Pakistan a chuté alors que les représentants de la Grande-Bretagne, des États-Unis et de la France sont plus nombreux.

Le gouvernement espère faire adopter son nouveau plan d'ici la fin de l'année et souhaite tenir des consultations publiques en mars pour discuter de ses nouvelles cibles.

17/2/2011

Source : Radio-Canada

Le Symposium national sur le bénévolat et la citoyenneté, qui s’est tenu le vendredi 11 février à Casablanca, a constitué un lieu de réflexion et d’échanges visant à améliorer l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain.

Casablanca a abrité, vendredi 11 février, le Symposium national sur «Le bénévolat et la citoyenneté : pour une nation solidaire». Initié par le Lions Club International District 416-Maroc, ce symposium a réuni des personnalités du monde politique, économique, culturel, de la presse ainsi que des acteurs associatifs et des droits de l’Homme. Étaient présents au rendez-vous Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales. Cette rencontre a permis de mettre en exergue l’importance de l’action solidaire et bénévole pour la concrétisation du développement humain. Les travaux de ce symposium ont été organisés autour de quatre panels: «Transformation sociale et nouveaux droits des citoyens», «Actions de proximité et mobilisation sociale», «Structuration de l’espace public et expressions citoyennes» et «La société civile organisée, un atout décisif ou un acteur encombrant». La séance d’ouverture du symposium a été donnée par Khalil Hachimi Idrissi, gouverneur du Lions Clubs International District Maroc et la ministre Nouzha Skalli. M. Hachimi Idrissi a indiqué que le bénévolat marocain entend répondre au besoin d’une Nation solidaire, estimant qu’il s’agit de relever ce défi de manière structurée, constructive et efficace. «Quand le bénévolat rencontre une vraie ingénierie sociale, une transparence dans la gestion, une clarté dans les procédures et les objectifs, la rupture est rapidement faite entre une démarche caritative sans lendemain et une action sociale efficace et pérenne», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que «transformer la société, réduire les inégalités, lutter contre les exclusions, agir sur son cadre de vie, promouvoir les arts et la culture, accompagner la jeunesse, encadrer des activités sportives... toutes ces activités supposent une assimilation des valeurs de la citoyenneté, fondée sur la liberté insécable et sur la responsabilité assumée, mais également sur l’affirmation d’une volonté de vivre ensemble, au sein de la Nation, selon les règles de la démocratie telles qu’elles sont universellement admises». Pour sa part, Mme Skalli a souligné l’importance du partenariat avec les associations qui constitue un choix stratégique et une option pour la gestion des programmes de développement. La ministre a rappelé que la promotion du volontariat figure parmi les grandes préoccupations nationales qui sont reflétées dans l’ensemble des programmes gouvernementaux. Débattant de «La participation directe des citoyens : une culture de la transparence», Abdeslam Aboudrar, président de l’Instance centrale pour la prévention contre la corruption, a relevé que l’amélioration du niveau de vie des citoyens reste tributaire de la bonne gouvernance et que celle-ci constitue la meilleure parade contre la bureaucratie et la corruption. Sur un autre registre, Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine, a insisté sur la nécessité d’améliorer le produit journalistique lors de son intervention sur «La liberté d’expression entre droits fondamentaux et exigence déontologique». M. Moujahid a noté que ce challenge repose sur l’accès à l’information et l’amélioration des conditions de travail des journalistes. Sur la thématique de «L’expatriation, solidarité et expressions politiques», Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ( CCME), a relevé que l’immigration n’est pas uniquement une source de devises mais un tremplin pour la qualification des ressources humaines. Tout en relevant les différentes mutations que connaît l’immigration tant sur le plan démographique et culturel qu’au niveau social, M. Yazami a mis en exergue la contribution de l’immigration dans la promotion des solidarités et du développement humain. Abordant la thématique du développement humain, la directrice adjointe de l’USAID-Maroc, Ramona El Hamzaoui, a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des associations pour qu’elles deviennent des forces de proposition. Sur la question de la citoyenneté, Ali Bouabid, enseignant universitaire et membre du bureau politique de l’USFP, a souligné que l’INDH est un laboratoire d’expérience très intéressant du processus d’évolution de la notion de citoyenneté et un catalyseur d’une nouvelle culture. M. Bouabid a également noté que la citoyenneté est un travail patient de construction qui interpelle chaque citoyen et que ce droit s’acquiert par l’école où l’on apprend au jeune le sentiment d’autonomie et l’esprit critique. Dans son allocution sur « La culture, vecteur d’une nouvelle projection identitaire», le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Sail, a estimé que la culture est un lien social qui implique inévitablement la solidarité. Selon M. Sail, il ne peut y avoir de culture sans pluralité. Intervenant sur «Le volontariat, un accélérateur de la transformation sociale», Mohamed El Gahs, ancien ministre, a défini le volontariat comme «une action noble, un don, un partage d’argent, de temps, de savoir et de savoir-faire». M. Gahs a relevé que le bénévolat est un phénomène en plein essor partout dans le monde et qu’il connaît un développement particulier dans les sociétés à économie libérale. S’exprimant lors de la clôture du symposium, M. Baraka a plaidé pour un partenariat entre les décideurs politiques et les acteurs associatifs dans l’objectif d’asseoir une véritable société solidaire. Le ministre a appelé les acteurs associatifs à s’impliquer davantage dans les grands chantiers sociaux en vue de réussir ensemble le challenge d’un développement humain durable.

Le 15-02-2011,  Laila Zerrour ( avec Map)

Source : Aujourd’hui le Maroc

Le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, donnera une conférence s'articulant autour de l'axe central : "La migration et le développement régional : état des lieux et perspectives", le 18 février courant à la chambre de commerce et d'industrie à Agadir.

A l'occasion de la rencontre, M. Mohamed Ameur insistera, notamment sur le rôle des marocains du monde dans le développement durable du Maroc ainsi que la spécificité régionale de leur contribution au dynamisme économique et social de leur pays, précise un communiqué du ministère.

Le ministre jettera, également, un éclairage sur les principales évolutions et mutations de la migration dans le contexte de la mondialisation.

15/2/2011

Source : MAP

Les étrangers venant travailler au Royaume-Uni avec un salaire annuel de plus de 150.000 livres (près de 180.000 euros) seront exclus des nouveaux quotas migratoires afin de ne pas priver le pays des "meilleurs talents", a annoncé mercredi le gouvernement.
La mesure, qui répond à une demande pressante du monde économique, s'appliquera aux immigrants pouvant justifier d'un contrat de travail, a précisé le secrétaire d'Etat chargé de l'immigration Damian Green. Elle permettra aux avocats, banquiers ou chercheurs étrangers de haut niveau d'échapper aux règles mises en place à compter d'avril pour juguler l'immigration, à condition toutefois que leur casier judicaire dans leur pays d'origine soit vierge. La Grande-Bretagne doit attirer pour son économie "les meilleurs talents et les professionnels les plus brillants", a expliqué M. Green, tout en estimant que "cela ne doit pas se faire au détriment des travailleurs déjà présents".

Le Premier ministre conservateur britannique David Cameron a promis de faire chuter d'ici à 2015 le chiffre net d'immigrants hors Union européenne de 200.000 par an à "quelques dizaines de milliers". Pour tenir l'objectif, le gouvernement avait annoncé cet automne une baisse de 20% des visas accordés en 2011 aux travailleurs non originaires de l'UE. Il avait déjà tenu compte des réticences des milieux économiques en prévoyant certaines dérogations, en particulier pour les mutations en Grande-Bretagne au sein des multinationales. Celles-ci pourront ainsi faire venir librement, pendant cinq ans, leurs employés payés plus de 40.000 livres (47.000 euros) par an.

Le nouvel assouplissement annoncé mercredi a été salué par un dirigeant des Chambres de commerces britanniques (BCC), Adam Marshall, selon lequel "le gouvernement est en train de mieux prendre en compte les inquiétudes du monde économique". L'annonce a coïncidé avec un début de polémique lancée par un inspecteur de l'Agence britannique des frontières, John Vine, selon lequel le suivi administratif est insuffisant à l'égard des étrangers dont le visa de travail a expiré et qui restent en fait au Royaume-Uni.

M. Green a admis que le "système a besoin d'être amélioré" et promis de s'y atteler.

Source : AFP/Le Figaro

 

Le ministre de l'Energie, Eric Besson, estime qu'il ne faut pas toucher à la loi de 1905 sur la laïcité et qu'il y a d'autres façons de financer la construction de lieux de culte, par exemple en "encourageant des fondations".

Le ministre, interviewé sur Europe 1, est revenu sur le multicuturalisme et notamment sur la place de l'Islam en France : "Il faut dire très clairement qu'on peut être musulman en France, que l'Islam est la seconde religion de France, et que nous, républicains laïcs, nous devons tout faire pour faciliter l'exercice du culte de ceux qui le souhaitent".

"Un Islam de France, a-t-il poursuivi, ça veut dire un Islam qui respecte scrupuleusement les valeurs de la République, dont l'égalité hommes/femmes, dont la laïcité, ça veut dire que la religion appartient à la sphère privée. Concrètement, ça veut dire que l'on ne peut pas, qu'on ne doit pas prier dans les rues, et qu'en même temps une République fidèle à ses valeurs doit faciliter l'exercice du culte".

"Puisque il n'y a pas assez de mosquées en France pour prier, nous devons à la fois être intransigeants, pas de prière dans les rues, et en même temps être fidèles à nos valeurs, ceux qui croient doivent avoir le droit de croire et de pratiquer", a-t-il insisté avant d'affirmer son attachement à la loi de 1905 sur la laïcité au nom de laquelle les pouvoirs publics ne peuvent financer la construction de lieux de culte.

"Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 qui est une loi sacrée (...) et en même temps il existe des moyens, des fondations qu'on peut encourager pour aller vers cet objectif", a déclaré Eric Besson, ancien ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale.

16/2/2011

Source : AFP/LA Croix

Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), juge "louable" de se pencher sur l'exercice des cultes en France mais redoute que le débat ne "dérape" sur une mise en cause de l'islam, comme celui sur l'identité nationale, a-t-il dit jeudi à l'AFP.

Le président du CFCM réagissait à l'annonce par Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, d'un débat en avril sur l'exercice des cultes en France - notamment l'islam - et sa compatibilité avec les lois laïques de la République.

"Regarder la place des religions dans la République est un souhait louable, a dit M. Moussaoui, et il est vrai que l'islam a des spécificités, qu'il faut se pencher sur la construction de mosquées et la formation des imams". Nous, CFCM, nous sommes partisans d'un islam de France qui respecte les lois de la République, dont la liberté de culte, et pour cela nous avons besoin du soutien de l'Etat, a-t-il ajouté en substance.

"Mais au-delà de ces spécificités, nous ne voulons pas que le débat se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines, il faut avancer, particulièrement à propos des lieux de culte", a-t-il assuré.

Concernant la construction de mosquées, il estime qu'il faut "encourager le recours aux baux emphytéotiques" (de longue durée) accordés par les mairies aux associations cultuelles pour leur fournir le terrain nécessaire, mais "prévoir une possiblitié d'achat ultérieur du terrain par les associations". Il faut aussi "relancer" la Fondation des oeuvres de l'islam, un organisme qui devait justement s'occuper de la construction des lieux de culte mais qui est "toujours en sommeil".

Selon lui, on constate une émergence d'une classe moyenne musulmane en France qui progressivement sera en mesure de financer les lieux de culte, prenant le relais ou complétant les contributions que collecterait la Fondation auprès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

Actuellement, rappelle-t-il, il y a en France 2.000 lieux de culte musulman dont 80 mosquées de plus de 1.000 m2. En revanche environ 800 lieux de culte font moins de 100 m2.

"Jean-François Copé m'avait informé de son projet de débat et je lui avais suggéré d'organiser un colloque et de réfléchir à son cadre et à son programme avec la CRCF (Conférence des responsables de culte en France), mais à ma connaissance il ne l'a pas fait", a révélé M. Moussaoui.

La Conférence des responsables de culte en France a été créée en novembre 2010 à l'initiative de ceux-ci, réunissant deux représentants par culte (catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste).

L'islam est la deuxième religion en France où on compte entre 5 et 6 millions de musulmans , pratiquants ou non.

17/2/2011

Source : AFP/LA Croix

L'Australie s'est félicitée jeudi de son modèle de multiculturalisme, le "meilleur du monde", selon son ministre de l'Immigration, qui permet aux immigrants de s'intégrer au moment où la question fait largement débat en Europe.

Pour le ministre Chris Bowen, le principe australien d'assimilation de différentes cultures est "génial" car il encourage les immigrants à s'intégrer plutôt qu'à se comporter comme de simples "travailleurs hôtes".

"Pour moi, le multiculturalisme, c'est un peu comme le mariage. Il comporte ses difficultés et ses tensions", a déclaré M. Bowen mercrdi soir devant le Sydney Institute, un centre de réflexion.

"Nous devons nous rappeler de temps en temps les uns les autres que l'on gagne à vivre ensemble. Cela demande de l'attention, de la persévérance", a-t-il ajouté.

L'Australie, peuplée de colons britanniques, a ensuite accueilli plusieurs vagues d'immigration successives, des Chinois pendant la Ruée vers l'or au 19e siècle, mais aussi des Vietnamiens, Italiens, Grecs, Européens de l'Est et récemment de nombreux étudiants indiens.

Mais le sujet reste un point de friction entre les partis, alors que le pays voit régulièrement des immigrants clandestins tenter de rejoindre ses côtes à bord de bateaux de fortune.

Le pays a par ailleurs connu des incidents mettant en cause sa communauté musulmane. Des émeutes avaient éclaté en 2005 quand des Australiens d'origine libanaise avaient été pris pour cible à Sydney .

De plus, des dizaines de musulmans ont été emprisonnés dans le pays, en vertu de sévères lois antiterroristes.

Pour M. Bowen, il est "inévitable" que l'immigration de musulmans fasse débat "dans une période d'inquiétude face au terrorisme inspiré par l'extrémisme islamiste".

Les propos de M. Bowen interviennent alors que la question du multiculturalisme fait débat en Europe.

Le multiculturalisme est "un échec", a déclaré récemment le président français Nicolas Sarkozy, car, a-t-il dit, "on s'est trop préoccupé de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de l'identité du pays qui accueillait".

Le chef de l'Etat était ainsi le troisième grand responsable politique européen à déclarer que le multiculturalisme était un échec, après la chancelière allemande, Angela Merkel, et plus récemment le Premier ministre britannique, David Cameron.

17/2/2011

Source : AFP/La Croix

Le chef du comité d'enquête russe, principal organe chargé des investigations criminelles, a réclamé jeudi l'instauration d'un fichier d'empreintes digitales et génétiques de tous les immigrés, sur fond de montée du racisme dans le pays.

"Il faut adopter un programme spécial du gouvernement pour établir un fichier complet des immigrés, incluant notamment une dactyloscopie et un enregistrement génétique", a déclaré ce responsable, Alexandre Bastrykine.

Selon lui, cette mesure vise à réduire le nombre de crimes commis par les étrangers, et par conséquence la montée des violences racistes dans le pays.

En 2010, environ 49.000 crimes et délits ont été commis par des ressortissants étrangers en Russie, a assuré M. Bastrykine. Selon le Comité d'enquête, à Moscou, 186.000 crimes et délits ont été recensés, dont 12.000 ont été commis par des étrangers.

M. Bastrykine juge que ces chiffres sont à l'origine de la montée des violences racistes.

"Disons le ouvertement : comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, dans la majorité des cas, un des facteurs jouant en faveur de +l'incitation à la haine raciale+ est la criminalité des immigrés", a-t-il affirmé.

Entre 2009 et 2010, les crimes et délits à caractère "extrémiste" ont augmenté de 20%, à 656 cas, et ceux-ci sont en majorité liés à la "haine raciale", a-t-il dit.

Le racisme gagne du terrain en Russie depuis la chute de l'URSS.

Le bureau pour les droits de l'Homme, une ONG russe, a recensé entre janvier et novembre 2010 un total de 293 agressions violentes à caractère raciste, qui ont fait 41 morts et 293 blessés.

Des centaines de milliers de personnes du Caucase russe et d'Asie centrale viennent travailler dans les villes russes pour échapper à la misère dans leur région d'origine.

Depuis un rassemblement et des violences racistes le 11 décembre près du Kremlin, les autorités ont alterné les mises en garde aux extrémistes xénophobes, et les déclarations sur le nécessaire respect des us et coutumes de la population russe.
17/2/2011,

Source : AFP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'université de l'Insubrie (Lombardie/Italie) ont signé, mercredi à Casablanca, une convention en matière de recherche.

En vertu de cette convention, signée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), par le président du CCME, M. Driss El Yazami, et M. Alessandro Ferrari, de l'université, les deux parties décident de développer des rapports de coopération en matière de recherche dans des domaines d'intérêt commun.

Les deux institutions contribueront ainsi à la réalisation conjointe et coordonnée de programmes de coopération de recherche et s'engagent à encourager la réalisation de projets de recherche ou de programmes d'études conformes à leurs préoccupations et définis d'un commun accord.

Elles acceptent de soutenir l'organisation de séminaires scientifiques, d'ateliers de communication et d'information et de manifestations culturelles.

Les deux parties s'engagent également à échanger la documentation, les publications et les documents scientifiques.

Chaque projet fera l'objet d'un programme spécifique dans lequel seront précisés les activités à réaliser, le calendrier de travail, les implications financières pour chacune des deux parties, les méthodes d'évaluation et les documents nécessaires à la réalisation du projet.

La présente convention est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable par tacite reconduction.

L'Italie est l'invitée d'honneur de la 17ème édition du SIEL qui se poursuivra jusqu'au 20 février.

16/2/2011

Source : MAP

Après avoir été atténué par les sénateurs, le projet gouvernemental passe aujourd’hui en commission à l’Assemblée nationale. Les mesures les plus dures ont été rétablies.

Jeudi, alors que les sénateurs examinaient le projet de loi sur l’immigration, Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, avait rappelé que la Constitution donne le dernier mot aux députés. C’était annoncer clairement la couleur. Les sénateurs avaient fait de la résistance en adoptant une version largement édulcorée de ce texte. Ce dernier va être soumis aujourd’hui à la commission des lois de l’Assemblée nationale. Et les amendements déposés par le rapporteur UMP - Claude Goasguen - et par le gouvernement rétablissent les mesures les plus sécuritaires du projet de loi.

Déchéance de la nationalité. Parmi les mesures phares soutenues par le gouvernement, mais retoquées par les sénateurs, l’extension de la déchéance de nationalité. Visées, les personnes qui, dans un délai de dix ans suivant leur accession à la nationalité, ont été condamnées pour meurtre ou violences contre une personne «dépositaire de l’autorité publique». Cette disposition est la traduction d’un vœu formulé cet été par Nicolas Sarkozy dans son discours sécuritaire de Grenoble. Introduite à l’automne par Hortefeux, elle a provoqué l’indignation de la gauche, qui lui reproche de créer deux catégories de Français. Après avoir été adoptée par l’Assemblée nationale, elle a été rejetée au Sénat par l’opposition de gauche et les centristes.

Le juge des libertés. Ce même bloc gauche-centre a retoqué une autre mesure phare du projet de loi : l’allongement du délai d’intervention du juge des libertés et de la détention (JLD). Gérard Longuet, chef de file des sénateurs UMP, la qualifie en effet de «cœur de la réforme». Actuellement, le JLD intervient dans les deux jours après le placement en rétention d’un sans-papiers. Il se prononce sur la prolongation de la rétention, mais aussi sur la légalité des conditions de l’interpellation de l’étranger. Le juge administratif intervient dans un deuxième temps pour statuer sur la mesure d’éloignement. Le texte prévoit de repousser l’intervention du JLD à cinq jours. Les sénateurs ont refusé cette réforme. Un amendement du gouvernement la rétablit.

Mariages «gris». Autre mesure rejetée par les sénateurs, la pénalisation des mariages «gris». Concernées : les unions «fondées sur une tromperie volontaire». En clair, les étrangers épousant un Français uniquement pour avoir des papiers. Le gouvernement souhaitait que ces unions soient davantage punies que les mariages blancs. Les sénateurs ont rejeté cette disposition. Hier, le gouvernement n’avait pas réintroduit d’amendement rétablissant la pénalisation des mariages «gris». Mais il peut le faire jusqu’au dernier moment.

Droit au séjour des malades. Concernant les étrangers atteints de pathologies graves, le gouvernement souhaitait restreindre le droit au séjour qui leur était garanti jusque-là (lire ci-contre). Il avait introduit un amendement en ce sens dans le projet de loi. Puis l’a retiré lors de l’examen au Sénat. Et l’a réintroduit sous forme d’un nouvel amendement.

Zones d’attente. A côté de ces modifications, le Sénat a confirmé des dispositions adoptées par les députés. Parmi elles : la création de zones d’attente temporaires pour faire face à l’arrivée d’un groupe d’au moins dix étrangers en dehors d’un point de passage frontalier. Cette mesure avait été imaginée par Eric Besson, alors ministre de l’Immigration, comme une réponse législative au désaveu des juges qui avaient libéré les 123 Kurdes arrivés le 22 janvier 2010 sur une plage corse. Avantage aux yeux du gouvernement, les zones d’attente étant considérées comme des zones d’extraterritorialité, les migrants y bénéficient d’un droit moins protecteur que ceux interpellés sur le territoire français.

Allongement de la rétention. Egalement adopté, l’allongement de la durée de rétention de trente-deux à quarante-cinq jours. Et la possibilité de maintenir jusqu’à dix-huit mois en rétention les étrangers condamnés pour faits de terrorisme et qui ont déjà purgé leur peine. Cette mesure est qualifiée de «Guantánamo à la française» par les associations de défense des sans-papiers.

16/2/2011,  CATHERINE COROLLER, AURÉLIE DARBOURET

Source : Libération

L'Assemblée a rétabli aujourd'hui, en commission des Lois, la réforme introduite par le gouvernement sur le régime de la rétention des sans-papiers, dans le cadre du projet de loi sur l'immigration, a-t-on appris de source parlementaire.

Les députés ont adopté un amendement défendu par Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, qui rétablit la réforme sur le contentieux de l'éloignement et prévoit de retarder l'intervention, en rétention, du juge des libertés et de la détention (JLD) à cinq jours (au lieu de deux actuellement).

Ce dispositif, très contesté par plusieurs associations, avait été approuvé en première lecture en octobre par les députés. Il avait été en revanche repoussé par un bloc gauche-centre au Sénat, lors de la première lecture au début du mois.

La réforme prévue par le gouvernement vise à une meilleure efficacité des procédures d'éloignement, puisqu'actuellement, moins de 30% des sans-papiers placés en rétention sont finalement reconduits aux frontières.

Selon le dispositif prévu par le gouvernement, il appartiendra donc d'abord au juge administratif de se prononcer sur la légalité d'une mesure d'éloignement. Il reviendra ensuite au JLD d'autoriser ou non, dans un délai de cinq jours, la prolongation de la mesure de rétention.

16/02/2011

Source : AFP/Le Figaro

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