samedi 6 juillet 2024 12:30

D’après le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait déclaré aux députés UMP reçus à l’Elysée au sujet du débat sur la laïcité initié par Jean-François Copé : « Quelles sont les limites que nous mettons à l’islam? »

Le Président français aurait ajouté qu’« il n’est pas question d’avoir une société française qui subirait un islam en France. Nous sommes une société laïque. Dans un pays laïc, il ne doit pas y avoir d’appels à la prière. Il faut aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en 201 », a encore déclaré le président. Selon un participant anonyme à la réunion cité par le quotidien, « l’islam sera un sujet phare de la présidentielle. » Ces déclarations et ce débat sur l’exercice du culte dans la République suscite déjà la réprobation de nombreux responsables politiques mais aussi religieux qui y voient un risque de stigmatisation de l’islam, un an après le débat sur l’identité nationale. Mohammed Moussaoui, président du CFCM (Conseil français du culte musulman) redoute que ce débat ne « dérape » sur une mise en cause de l’islam et se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines. » Le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France (FPF) « craint le pire » à propos de ce débat et juge « malsain » de  « stigmatiser une seule religion, l’islam. » « On pose d’emblée que la religion fait partie de la sphère privée, alors qu’on n’abandonne pas sa religion à la porte du temple, de l’église ou de la mosquée. (...) Tous les citoyens ont des convictions qui les font agir et parler, ils n’ont pas à s’en cacher. » Le Grand Rabbin de France et le président du Consistoire central, absents de France, n’ont pas commenté l’annonce de ce débat, et la Conférence des évêques n’a pour l’heure pas réagi. Musulmans et protestants semblent se demander pourquoi lancer un tel débat maintenant. Parce qu’on rentre en période pré-électorale, juge le sociologue Franck Fregosi. Pour lui, l’UMP veut « tirer le tapis sous les pieds de Marine Le Pen » qui a récemment parlé des racines chrétiennes de la France et des risques d’islamisation de la France.

Source : Zamane france

Régnant sur un pays situé au coeur des routes reliant l'Afrique à l'Europe, Mouammar Kadhafi est depuis longtemps passé maître dans l'art d'utiliser les migrants comme monnaie d'échange et arme diplomatique…Suite

En France, la classe politique, et spécialement la gauche, a manqué de courage sur ces sujets. En prétextant bâtir une politique d'intégration, elle a instauré – en contradiction avec nos valeurs – le droit à la différence et fondé des droits différents. Et c'est dans l'incapacité de répondre aux problèmes de délinquance, que la culture de l'excuse s'est généralisée.

Cette "fuite des responsabilités" a conduit à une incapacité à résoudre les problèmes d'une immigration mal maîtrisée et d'une délinquance en hausse. Elle a laissé le champ libre au développement des tensions sociales puis à la montée des extrêmes ! A la politique utopique – voire cynique – d'une certaine gauche avec "le droit à la différence" répondait le "immigrés dehors" de l'extrême droite.

En conséquence, beaucoup de nos compatriotes ont été déstabilisés. Plus grave encore, beaucoup d'entre eux ont été abandonnés. On a vu de véritables ghettos se créer, un déclassement social généralisé s'opérer dans l'indifférence. On a vu ceux qui se battaient pour s'intégrer, et qui voulaient tirer la France vers le haut, se décourager et perdre espoir.

S'apercevant que le "droit à la différence" était un piège, certaines personnes immigrées ou d'origine immigrée se sont repliées sur leurs différences, en glissant vers un communautarisme qui leur semblait rassurant. D'autres ont profité de ce repli pour les radicaliser : "ces victimes" se transformaient alors en menaces pour nos valeurs républicaines ! Cela n'est pas acceptable dans une grande démocratie.

Notre pays ne sort jamais grandi de situations où la peur dicte l'action, où la caricature prend le pas sur la réalité. On ne gagne pas une élection en opposant les uns aux autres. La victoire par la peur, c'est la défaite de nos valeurs.

Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais, il n'est pas trop tard pour le revivifier. Ne désespérons pas ceux, trop nombreux, Français, qui aiment notre pays et qui se sentent aujourd'hui de plus en plus stigmatisés : hier les immigrés, aujourd'hui les musulmans.

Nous avons, en France, longtemps été enviés pour notre modèle d'intégration, un modèle fondé sur la mixité sociale, la méritocratie, ou encore sur le partage et le respect de valeurs communes fortes comme la laïcité. C'est un modèle qui a permis à beaucoup d'enfants d'immigrés d'avoir la possibilité d'aimer, de servir et d'honorer la France.

REVALORISER LES VECTEURS TRADITIONNELS DE L'INTÉGRATION

Une société qui sait intégrer, c'est une société qui fait attention à ce que les vecteurs traditionnels de l'intégration soient revalorisés : l'école, la formation, ou encore l'emploi. C'est aussi une société qui est soucieuse de la promotion de nos valeurs, comme la liberté de conscience, l'égalité femmes/hommes ou la laïcité. Elles doivent être soutenues et sans cesse rappelées !

L'école de la République offre-t-elle aujourd'hui les mêmes chances, les mêmes espoirs qu'à l'époque où Jules Ferry la rendait laïque, gratuite et obligatoire ? En priorité, nous devons de manière urgente répondre aux problèmes de l'illettrisme (près de 20 % d'enfants en fin de CM2), et à l'insertion des jeunes (plus de 40 % des jeunes sont au chômage aujourd'hui dans les quartiers populaires).

Avec humilité, reconnaissons que la politique de la ville a été un échec. Par fatalisme ou par manque d'ambition, nous avons préféré "aménager les ghettos" plutôt que de mener une véritable politique de fond. Il n'est pas trop tard pour inverser cette tendance.

Si la mondialisation a accru la mobilité, elle a nécessairement joué un rôle dans la progression des religions. C'est vrai pour l'islam, même si elle n'est pas la seule. Seulement, aujourd'hui on parle plus de l'islam que d'autres religions. Pourquoi ? Sans doute, parce que l'islam a été dévoyé par un petit nombre pour justifier l'intégrisme ou même des actes terroristes. Ce dévoiement suscite aujourd'hui des peurs.

Un débat aujourd'hui sur la place de l'islam dans notre société doit être l'occasion de calmer ces craintes, et non de les alimenter. Il faut pouvoir en parler sereinement, sans tabous, tout en se gardant de toute instrumentalisation, de tout raccourci, et de toute stigmatisation.

Il faut également rompre avec les préjugés ! Les musulmans, dans leur grande majorité, ne sont pas dans la défiance vis-à-vis de la République. Souvent stigmatisés, on les voit rarement descendre dans la rue manifester ! Alors que certains ont voulu réduire la loi contre le port du voile intégral et la loi sur le port des signes religieux à l'école à des lois anti-islam, le Conseil français du culte musulman a appelé à leur application.

Notre République est fondée sur un principe de laïcité. La laïcité, ce n'est pas la négation de la religion ou le dénigrement d'une religion par rapport à une autre. C'est au contraire l'acceptation de toutes les religions, dans le respect strict de la liberté de pensée des autres et de la neutralité de l'Etat.

Les prières dans les rues ? Nous les avons tolérées, acceptées, et il faut le dire, par manque de courage politique. Alors que les outils juridiques existent pour empêcher cela : celui de l'ordre public et de la liberté de circulation. Et les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue ! Nous pouvons trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée.

Très peu de gens, vivant en France aujourd'hui, refusent de s'intégrer, malgré ce que l'on entend. La réalité, c'est que notre système est en panne. Je suis plus que jamais convaincue que le "réparer" doit être aujourd'hui notre priorité : la France en sortirait grandie et serait ainsi à nouveau, dans ce domaine, un exemple pour le monde.

24/2/2011, Rachida Dati, députée européenne

Source : Le Monde

Le Maroc prendra part au Festival culturel de la Francophonie qui sera organisé, du 2 mars au 15 avril prochains, dans la capitale fédérale américaine. Réunissant plus de 35 pays francophones, ce rendez-vous annuel sera marqué par des concerts, des expositions, des séminaires et la projection de films, d ont le long métrage «O ù vas-tu Moshé?» de  Hassan Benjelloun, a-ton appris auprès du service culturel de l'ambassade du Maroc à Washington…Suite

I.e CCME donne à la culture une place centrale dans la problématique migratoire. Entretien avec Driss El Yazami…Suite

L'ambassadeur du Maroc à Tripoli, Moulay El Mehdi Alaoui, a souligné mardi que les Marocains résidant en Libye sont sains et saufs et n'ont pas été affectés par les évènements que connaît actuellement ce pays.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de sa réunion avec des acteurs associatifs et des Marocains résidant en Libye, M. Alaoui a indiqué que les informations en possession de l'ambassade et des services consulaires marocains à Tripoli et Benghazi, depuis le début des événements, indiquent que tous les membres de la communauté marocaine établie en Libye sont sains et saufs, excepté la mort d'un jeune marocain.

Originaire de la ville de Nador, Mohamed Mokadem Ansari, a trouvé la mort lors des événements qu'a connus dernièrement la ville d'Al Bayda.

M. Alaoui a transmis à l'assistance la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains établis en Libye, leur faisant part des Hautes Instructions royales pour la prise en charge de leurs affaires.

Lors de cette réunion, l'ambassadeur a appelé les membres de la communauté marocaine établie en Libye à la prudence, à la circonspection et au respect des règles qu'implique leur statut d'hôtes de ce pays, tenant compte de la situation sensible que traverse ce pays frère.

Il a rappelé la création au niveau de l'ambassade et des consulats généraux du Royaume à Tripoli et à Benghazi, de trois cellules ouvertes aux Marocains, ajoutant que des numéros de téléphone ont été mis à la disposition de la communauté marocaine, y compris le numéro personnel de l'ambassadeur.

M. Alaoui a indiqué avoir convenu avec les responsables concernés de l'augmentation du nombre de vols (Tripoli-Casablanca) et de l'affectation d'avions pouvant transporter plus de passagers, soulignant les difficultés rencontrées par les services marocains, à l'instar des services des autres pays, pour augmenter le nombre de vols.

Ces difficultés sont dues notamment à l'état actuel de l'aéroport international de Tripoli et aux dommages subis par l'aéroport de Benghazi suite aux derniers événements.

Les numéros de téléphone ci-dessous sont mis à la disposition des membres de la communauté marocaine résidant en Libye:

L'ambassade: 00218213617808/00218213617809.

Le Consulat général du Maroc à Tripoli: 0021821365101.

Le Consulat général du Maroc à Benghazi : 00218612241112.

23/2/2011

Source : MAP

Les préparatifs sont en cours pour ouvrir un pont aérien Tripoli-Casablanca, via l'aéroport international de Carthage à Tunis, pour rapatrier plus de 300 Marocains en Libye, apprend-on mercredi à Tunis.

"Les autorités tunisiennes ont donné leur accord pour faciliter l'accueil et le transit des Marocains venant de Libye par voie terrestre ou aérienne", a déclaré à la MAP l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti.

Les services diplomatiques et consulaires marocains à Tunis travaillent en collaboration avec les autorités tunisiennes pour assurer le rapatriement, en toute sécurité, de ces Marocains, a-t-il ajouté.

De son côté, le Consul marocain à Tunis, M. Khalid Naciri, a fait savoir qu'environ 200 Marocains arriveront mercredi soir à Tunis, à bord de deux vols en provenance de Tripoli.

Ces passagers resteront à Tunis en attendant le vol à destination de Casablanca, jeudi, à bord de la RAM ou Tunisair, a-t-il poursuivi.

S'agissant des Marocains rapatriés par voie terrestre, M. Naciri a souligné que le Croissant rouge tunisien et le Haut commissariat aux réfugiés ont informé le consulat marocain de l'arrivée de groupes de Marocains au point de passage Rass Ajdir (560 KM à l'est de Tunis et à environ 170 Km de Tripoli). Ces citoyens arriveront à Tunis à bord d'autocars mis à leur disposition par les autorités tunisiennes, avant de prendre un vol pour le Maroc, a ajouté M. Naciri.

D'autres Marocains ont préféré aller en direction de l'île de Djerba (sud tunisien) pour observer la situation en Libye et décider soit d'y retourner soit de rentrer au Maroc.

Mercredi, la compagnie Tunisair a programmé sept vols depuis Tripoli pour rapatrier environ 1.500 passagers, en majorité des Tunisiens ainsi que des étrangers, dont des Marocains, qui ont poursuivi leur voyage à destination de Casablanca.

Tunisair a accordé de nombreuses facilités pour ces Marocains, telle l'exonération des frais de l'excédent de bagages.

23/02/11

Source : MAP

L'Europe du Sud, porte d'entrée d'un éventuel afflux massif de migrants en provenance de Libye, se mobilise mercredi avec une réunion de ses ministres de l'Intérieur à Rome, à la veille d'une rencontre à Bruxelles sur ce thème qui divise les Européens.

Les ministres italien, français, espagnol, grec, chypriote et maltais vont tenter d'élaborer "une ligne commune" et de "soutenir la position exprimée par l'Italie à l'égard de l'Union européenne", a indiqué le Viminal, siège du ministère italien de l'Intérieur.

Pour eux, l'enjeu est de taille. Rome affirme craindre une vague d'au moins 200.000 à 300.000 immigrés en cas de chute de Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection d'une ampleur sans précédent. Un "exode biblique", "dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990", a prédit le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les Italiens ont encore en tête les images poignantes d'énormes bateaux déversant des milliers d'Albanais sur les côtes sud de la péninsule, jusque là terre d'émigration.

Aujourd'hui, la Libye forme un véritable rempart contre le départ vers l'Europe de centaines de milliers -deux millions et demi selon M. Frattini- de candidats à l'émigration en provenance d'Afrique sub-saharienne.

Un traité conclu en août 2008 entre l'Italie et la Libye a entraîné, selon les autorités italiennes, la diminution de 94% des débarquements de clandestins en Italie, avec une politique de refoulement immédiat, d'ailleurs dénoncée par les associations de défense des droits de l'homme.

La Commission européenne prend très au sérieux les menaces des autorités libyennes de cesser toute coopération avec l'UE dans la lutte contre l'immigration illégale. Mais jusqu'à présent toutes les réunions à Bruxelles consacrées à cette question ont achoppé sur la question de la solidarité. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande et la Suède ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la Commission de "partager le fardeau" du traitement des demandes d'asile.

Les pays du sud de l'Europe s'en sont offusqués au point que le leader de la Ligue du Nord, parti anti-immigrés, Umberto Bossi, a proposé en forme de provocation que si de nouveaux migrants arrivaient, "on les envoie en France et en Allemagne".

Le hiatus entre Italie et Union européenne est apparu à la mi-février lorsque l'Italie a vu arriver sur les côtes de la minuscule île de Lampedusa plus de 5.000 jeunes Tunisiens fuyant la crise économique et l'insécurité après la chute du président Ben Ali.

"L'Europe nous a laissés seuls face à cette urgence", avait alors déploré le ministre italien de l'Intérieur, avant que les tensions ne s'apaisent.

L'Union européenne a déployé depuis dimanche la mission +Hermes+ de Frontex (l'agence de surveillance des frontières européennes), "un signal clair de solidarité européenne entre Etats membres et une preuve concrète de l'engagement de la Commission européenne", avait déclaré Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d'immigration.

Frontex apporte notamment un soutien naval et aérien à la surveillance des frontières. Outre l'appui de Frontex, Rome a officiellement demandé une aide de 100 millions d'euros pour faire face à cette vague de migrants. Sur ce point, Bruxelles n'a pas encore donné de réponse.

23/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Le ministre italien de l'Intérieur a rencontré mercredi ses homologues français, grec, espagnol, chypriote et maltais pour coordonner la gestion d'une éventuelle nouvelle vague d'immigration liée à l'explosion de violence en Libye et celle en provenance de Tunisie.

La réunion de mercredi à Rome, prélude à un sommet des ministres de l'Intérieur des Vingt-Sept, a pour objet, selon l'Italie, à forger une position commune entre pays riverains de la Méditerranée avant celle de Bruxelles.

L'Italie, dont les côtes se trouvent à quelques centaines de kilomètres de celles de la Libye, craint que Tripoli ne mette à exécution les menaces portées par certains de ses diplomates de laisser passer les migrants africains si l'Union européenne soutient la contestation du régime de Moammar Kadhafi.

Plus de 5.000 Tunisiens sont déjà arrivés sur l'île de Lampedusa, au large de la Sicile, depuis la chute du président Zine el Abidine ben Ali, chassé du pouvoir par la rue le 14 janvier. L'exode se poursuit: deux bateaux transportant 200 Tunisiens sont arrivés mardi sur Lampedusa et un troisième avec 37 personnes à bord a suivi mercredi.

Rome a demandé à l'Union européenne de l'aider à gérer ces flux. L'agence de contrôle des frontières Frontex a lancé une mission de patrouilles aériennes et maritimes, et envoyé des experts à Lampedusa pour aider à gérer les arrivants.

Devant le parlement, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a précisé que ce que Rome attendait de l'UE, c'était de se mettre d'accord sur un "mécanisme sérieux" destiné à fournir des aides financières, sociales voire en personnel pour que les pays d'accueil réussissent à gérer cette migration.

Rome craint que la situation en Libye ne provoque l'exode de dizaine de milliers d'autres migrants, évoquant le chiffre de 300.000.

Selon l'Organisation internationale des Migrations (OMI), il est très difficile d'estimer combien de personnes pourraient fuir la Libye, jusqu'en 2008 un important point de départ pour les candidats africains à l'entrée en Europe.

En 2008, Rome avait conclu un accord avec la Libye pour que celle-ci serve de verrou et reprenne les candidats à l'immigration interceptés en mer sans même leur permettre de déposer une demande d'asile. Cette politique très controversée a fait plonger le nombre d'arrivées en Italie de 36.000 en 2008 avant l'accord à 4.300 en 2010.

L'accord italo-libyen a été condamné par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui dénonce la violation du droit à demander l'asile des migrants qui fuient l'oppression, la guerre ou d'autres crises. AP

23/2/2011

Source : AP/Challenges.fr

De nombreux pays dans le monde évacuaient mercredi par air et par mer, dans des conditions difficiles, les dizaines de milliers de leurs ressortissants travaillant en Libye, pris au piège des violences.

En Asie, les autorités se préparaient à mettre en place de gigantesques opérations d'évacuation pour rapatrier 100.000 travailleurs en dépit du chaos que traverse le régime de Mouammar Kadhafi.

60.000 Bangladais, 30.000 Philippins, 23.000 Thaïlandais et 18.000 Indiens sont enregistrés en Libye, principalement comme modestes ouvriers contractuels, d'après les chiffres officiels.

Les autorités libyennes ont donné leur accord pour que l'Egypte effectue 37 vols afin de rapatrier ses ressortissants, ont assuré les autorités au Caire, selon lesquelles près d'un million et demi d'Egyptiens travaillent en Libye. Des milliers d'entre eux ont commencé de rentrer en Egypte par le poste frontalier l'Al-Saloum, sur la côté méditerranéenne.

L'Union européenne (UE) a appelé la Libye à "garantir" la sécurité des étrangers sur son territoire et à "faciliter" le départ de ceux qui le souhaitent, selon un projet de déclaration du chef de sa diplomatie, Catherine Ashton.

Elle a par ailleurs annoncé qu'il restait 10.000 de ses ressortissants en Libye et qu'elle mobilisait des moyens pour être en mesure de les évacuer, y compris par voie maritime.

Un ferry affrété par les Etats-Unis arrivé mercredi à Tripoli devait en repartir pour Malte.

La situation à l'aéroport de Tripoli était "chaotique", des passagers se battant pour monter dans les avions, a raconté le commandant d'un avion maltais, Philip Apap Bologna.

La Chine a entamé mercredi son plan d'évacuation pour ses plus de 30.000 ressortissants, dont de nombreux ingénieurs travaillant dans des projets pétroliers, ferroviaires ou dans le secteur des télécommunications alors qu'un premier groupe de 43 Chinois évacués est arrivé jeudi par avion à Pékin. Un autre avion, un Airbus A330-200 de 250 places d'Air China, s'est posé jeudi matin à Tripoli, afin de ramener d'autres Chinois pris dans les violences meurtrières. Un deuxième appareil devait suivre celui-ci, selon les autorités citées par Chine nouvelle.

Quatre ferries grecs affrétés par les autorités chinoises étaient en route mercredi pour la Libye, pour évacuer notamment de Benghazi environ 15.000 Chinois, en principe vers la Crète.

Deux de ces navires sont déjà arrivés à Benghazi et devraient rejoindre Héraklion (Grèce) plus tard jeudi, selon Chine nouvelle.

De son côté, le Vietnam étudiait les conditions d'évacuation de ses 10.000 citoyens.

L'Inde finalisait les dispositions pour une évacuation par air et par mer.

"Cela va être une opération assez gigantesque. Nous allons non seulement devoir mettre en place des dispositions pour les avions et les bateaux, mais aussi obtenir la permission des autorités libyennes de faire atterrir nos appareils", a expliqué la secrétaire d'Etat indienne aux Affaires étrangères, Nirupama Rao.

Environ 18.000 Indiens vivraient en Libye, dont 3.000 à Benghazi, employés principalement dans l'automobile et le secteur hospitalier.

Le Bangladesh, qui dépend fortement des devises étrangères envoyées par ses ouvriers employés à l'étranger, étudie l'évacuation de ses 60.000 ressortissants.

L'ambassade de Thaïlande à Tripoli a contacté les employeurs de ses ressortissants, ayant principalement leur siège à Tripoli, Benghazi, Syrte et Brak, et a demandé à ses citoyens de se tenir prêts à une évacuation.

Les Philippines ont indiqué avoir l'intention d'acheter des billets d'avion pour leurs ressortissants voulant fuir la Libye. Environ 30.000 Philippins y travaillent.

Le Bangladesh et le Sri Lanka ont contacté l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) afin de requérir une assistance technique. Environ 1.200 Sri Lankais sont officiellement enregistrés en Libye, mais leur nombre réel serait bien plus élevé.

Séoul a annoncé avoir affrêté un Airbus A330 égyptien pour évacuer vers Le Caire 260 des 1.400 Sud-Coréens encore présents en Libye. Selon le ministère des Affaires étrangères, 39 Sud-Coréens et 1.000 étrangers travaillant pour une compagnie de construction sud-coréenne ont rejoint la frontière égyptienne au sein d'un convoi de 10 véhicules.

De nombreux pays européens poursuivaient également le rapatriement de leurs ressortissants.

Ankara a annoncé avoir rapatrié plus de 5.000 Turcs (sur 25.000 présents en Libye), mais déplore un mort.

Un premier avion charter a quitté Londres en début d'après-midi. 300 Britanniques se trouvent à Tripoli et 170 sont bloqués dans des camps dans le désert.

Un avion militaire français avec à son bord 165 touristes, dont 152 Français, en provenance de la ville de Sebha, à 660 km au sud de Tripoli, dans le sud-est de la Libye, est arrivé mercredi soir à Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères. Il s'agit du troisième vol militaire depuis mardi. Au total, la France aura en deux jours évacué 556 personnes, dont 487 Français.

Trois avions allemands ont atterri mardi à Tripoli, où se trouvent environ 400 Allemands.

800 Italiens ont été rapatriés depuis le début des troubles, a annoncé le ministère italien des Affaires étrangères, qui espère faire rentrer par air ou mer ses ressortissants toujours bloqués à Tripoli ou à Benghazi.

La Russie a rapatrié mercredi 339 de ses ressortissants de Tripoli arrivés à Moscou à bord de trois avions et a dépêché un ferry pour évacuer des personnes se trouvant dans deux autres villes de Libye.

24/2/2011

Source : AFP

Cadrer la pratique de la religion musulmane en France : c’est l’un des leitmotiv de Nicolas Sarkozy. La démarche n’est pas nouvelle. C’était déjà  l’un de ses dossiers lorsqu’il œuvrait, en tant que Ministre de l’intérieur, à la création en 2003 du Conseil français du culte Musulman (CFCM), l’instance représentative des pratiquants de la deuxième religion de France.

Il est revenu à la charge jeudi 10 février sur TF1 devant un panel de français. Bis repetita mercredi dernier lors d’un déjeuner avec les parlementaires de l’UMP durant lequel l’hyper président a donné son point de vue sur "La laïcité et la place de l’islam dans la République", thème d’une convention organisée par l’UMP le 5 avril.

Marine Le Pen, la présidente du FN a été la première à s’en  réjouir. «La dernière fois que Nicolas Sarkozy a utilisé cela, c’était le débat sur l’identité nationale et le Front national a fait 15% des voix. Alors, encore un effort M. Copé ! Encore un petit débat, un petit bla-bla sur l’islam, la laïcité, et je pense qu’effectivement nous pourrons terminer à la présidentielle avec 25%», s’exclamait-elle vendredi 18 février sur France Info.

«Nicolas Sarkozy laboure sur le terrain de l’extrême droite», estime Abdellatif Mellouki, élu du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Midi Pyrénées. Entretien

Libé Toulouse : Quelle a été la réaction des musulmans suite aux récentes déclarations de Marine le Pen et de Nicolas Sarkozy ?

Abdellatif Mellouki : Ils ont peur. La majorité des musulmans pensent que l’on parle de l’islam seulement à l’approche des élections. Ils se sentent stigmatisés. Certains peuvent en arriver à rejeter leur religion pour montrer qu’ils sont meilleurs français que les autres. D’autres, malheureusement peuvent être plus sensibles aux discours intégristes.

Existe-il suffisamment de lieux de culte musulman en France ?

Abdellatif Mellouki : Depuis la création en 2003 du Conseil français du culte musulman, les choses se sont nettement améliorées. Les autorisations de rénovation et de construction de nouveaux lieux de cultes sont données beaucoup plus facilement par l’ensemble des élus. Aujourd’hui, il y a prés de 2000 lieux de culte en France métropolitaine dont 800 d’une superficie de moins de cent mètres carrés. Nous avons besoin de grandes mosquées supplémentaires uniquement dans les grandes métropoles. D’ici une dizaine d’années, au rythme où vont les constructions, il devrait y avoir assez de mosquées en France.
Quid de la formation des imams en France ?

Abdelatif Mellouki : Nous demandons, depuis longtemps, des imams de culture française, nés en France, formés à l’école républicaine. Cela prend du temps. Le problème majeur est qu’il n’y pas de statut pour ceux qui voudraient s’engager dans cette voie.  Il faudrait que ces imams soient reconnus au même titre que les prêtres (salaire proche du SMIC pris en charge par le diocèse, retraite et sécurité sociale garanties par l’Etat ndlr). Jusqu’ici les imams dépendent uniquement de l’aumône des fidèles des lieux de culte dans lesquels ils officient.

Pour les imams venus de l’étranger, nous demandons à ce qu’ils aient accès à une formation «séculier-profane» universitaire spécifique (cours de français, droit, connaissance de la société française). Jusqu’ici seuls quelques instituts catholiques ont accepté de le faire.

Les représentants du Conseil français du culte Musulman travaillent sur l’ensemble de ces questions. Nicolas Sarkozy le sait mieux que quiconque. Il s’est en effet beaucoup impliqué dans la création lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui, il fait comme si cette instance représentative n’existait pas. C’est de la démagogie. Au lieu de surenchérir sur le discours de l’extrême droite, il ferait mieux d’élever le débat.

23/2/2011,  Jean Manuel Escarnot

Source : Libération

La deuxième édition, en France, de la Journée sans immigrés aura lieu, mardi 1er mars, dans tout le pays. Objectif : commencer à changer le regard stigmatisant de la société sur l’immigré. « Par notre absence nous démontrerons la nécessité de notre présence », explique Karima Ibnou, adhérente du collectif 24H sans nous, en France.

« Le climat actuel, en France, est méprisable. L’immigré est le bouc émissaire, coupable de tous les maux de la France. Immigré = chômage, délinquance, déficit budgétaire ... », dénonce Karima Ibnou, adhérente du collectif 24H sans nous, en France. Ce dernier appelle les immigrés à se retirer de la vie économique et sociale du pays pendant toute la journée du 1er mars. Une mobilisation particulièrement importante, cette année ; « Je crois que le climat actuel et celui à venir, compte tenu de l’élection présidentielle de 2012, promet de nombreux débordements et autres propos insultants à l’égard des immigrés », ajoute-t-elle.

Lancée en France, l’an dernier, par Peggy Derder, Nadir Dendoune et Nadia Lamarkbi la journée sans immigrés a fait des émules. Depuis 2010, les trois militants, rejoints pas des collectifs dans toute la France et soutenus par la CFDT, FSU, Solidaires, le Syndicat de la Magistrature et l’UNSA, appellent à nouveau les immigrés à se mobiliser. A l’instar de ce qui se fait aux Etats-Unis, l’idée est de permettre à l’ensemble de la société de prendre conscience, en creux, de l’importance de ce groupe de population. « Le reste viendra de fait », estime Karima, en référence aux droits des immigrés.

Le 1er mars 2011, différentes manifestations auront lieu un peu partout en France. Une rencontre débat est organisée à Paris à partir de la question « Que serait la France sans ses immigrés ?», de 17h30 à 20h, à la Bourse du travail de Saint-Denis. A Saint-Etienne, une table ronde évoquera les apports de l’immigration, à 16h, à la Bourse du travail. A Lyon, un rassemblement aura lieu sur la place des Terreaux, de midi à 14h. A Marseille, un don du sang fera, notamment, office de mobilisation. La quasi-totalité des actions publiques sont recensées, pour la France, sur le site de « La journée sans immigrés ». Le mouvement connait aussi un succès croissant en Europe. Cette année, l’Autriche et l’Italie verront se dérouler des actions similaires.

En 2010, 7000 personnes avaient défilé dans les rues, au total, dans toute la France. Elles étaient 15 000 en Italie, à Naples et Milan. La plupart des immigrés se montrent réceptifs à cet appel, mais ceux « originaires d'Europe y sont, toutefois, moins attentifs car bien souvent les stigmatisations sont plus durs envers les immigrés d'origine maghrébine ou d'Afrique noire et les immigrés de culture ou de religion musulmane », explique Karima Ibnou.

Source : Yabiladi

Reçus par des psychologues de Médecins sans frontières, les migrants dont la demande d’asile a été refusée tentent de surmonter des traumatismes ravivés par leur rejet

Deux chaises qui se font face, un carnet de notes et un paquet de mouchoir pour éponger les larmes. Sékou, Guinéen de 35 ans, s’installe devant Nathalie Severy, psychologue clinicienne au centre d’écoute et de soin de Médecins sans frontières, à Paris.
Depuis 2007, la structure vient en aide aux personnes qui, après avoir fui des persécutions politiques ou une zone de conflit, ont sollicité la protection de la France. Elle accorde une attention particulière aux déboutés.

Arrivé en France en novembre 2009, Sékou a vu sa demande d’asile auprès de l’Ofpra rejetée, tout comme son recours devant la Cour nationale du droit d’asile. Son histoire n’a pas convaincu les autorités. Ses déclarations orales ont été jugées trop « évasives dans leur ensemble ». Une obligation de quitter le territoire français lui a été transmise voilà trois semaines. « Devant la commission, les personnes les plus traumatisées ne sont pas à même de convaincre. Dans le cas de Sékou, il est arrivé au centre avec d’importants troubles de la concentration et de la mémoire », explique Nathalie Severy.

Le corps, filtre unique des souffrances psychologiques

Pourtant, les faits sont là. Le 28 septembre 2009, Sékou participe à une manifestation publique organisée dans un stade de Conakry, pour contester la candidature du président Moussa Dadis Camara aux élections. Un rassemblement réprimé dans le sang par les forces de sécurité, comme l’atteste l’ONG Human Rights Watch, devant laquelle Sékou a témoigné après avoir réussi à s’échapper de l’enceinte sportive.

L’ancien commerçant, poursuivi jusqu’à son domicile, s’est par la suite résigné à l’exil. Mais depuis que les portes de la France se sont refermées devant lui, son état psychique s’est considérablement dégradé.

Désormais, il ne reste plus en place, comme pour s’extraire physiquement de ses pensées, faites de sang et de machettes. « Je marche, des heures durant, jusqu’à épuisement, sans jamais m’arrêter », raconte ce père de famille, qui a laissé sa femme et ses deux enfants au pays. Il ne supporte même pas de s’allonger quelques heures pour dormir la nuit. « Dès que je m’arrête, c’est insupportable, mes idées me reviennent, je sais ce qui m’attend si je dois revenir en Guinée », explique-t-il avant de fondre en larmes. Ce phénomène, le centre d’écoute le connaît bien.

Acculés, sans aucun espoir pour l’avenir, les déboutés du droit d’asile sont pris en étau et leur corps devient l’unique filtre de leurs souffrances psychologiques.

Cauchemars et pensées suicidaires

C’est au tour d’Helena, 38 ans, de s’installer dans la salle de consultation. Cette Ouzbèke d’origine russe, mère d’un garçon de 12 ans, ne cesse pas elle non plus de remuer, comme si l’agitation pouvait dissoudre ses angoisses. Son conjoint était un membre actif du mouvement Akromiya. Il recevait des opposants politiques à son domicile.

En 2005, la police tente de lui faire signer des dépositions incriminant plusieurs hommes d’affaires accusés d’appartenir à un groupe islamiste. Elle refuse de collaborer, les autorités la menacent de représailles. Après une fouille musclée de son appartement, elle finit par prendre la fuite pour la France en 2006. Jusqu’à l’an dernier, l’espoir d’obtenir l’asile la faisait tenir. Depuis qu’elle a été déboutée de sa demande, des symptômes physiques sont apparus. Douleurs articulaires, céphalées…
« La pensée ne peut plus prendre en charge l’angoisse, alors c’est le corps qui réagit », observe Nathalie Severy. La souffrance, maintenue hors du langage, s’exprime aussi par des cauchemars. « Je suis engagée sur un rond-point qui n’a pas de sortie, explique cette femme, régulièrement exposée à des pensées suicidaires. Ou alors je vois des têtes coupées dans des valises et alors je cherche un endroit où les cacher, mais je ne trouve pas. »

Des expulsés au ban de leur propre identité

La journée passe, le défilé se poursuit. À présent, c’est Kamaraj qui s’avance. Tamoul chrétien de 50 ans, marié à une Cinghalaise, suspecté de soutenir la lutte des indépendantistes, il a été emprisonné trois fois et torturé par les autorités de son pays. Sa demande de statut de réfugié en France a été rejetée en 2006, puis en 2008 après un recours. Depuis trois ans, il vit dans les rues de Paris.

Selon les psychologues, le verdict juridique n’entraîne pas seulement le risque de l’arrestation et de l’expulsion hors du territoire. Les déboutés, pour beaucoup, se vivent comme mis au ban de leur propre identité. « Depuis l’avis de la commission de l’Ofpra, je suis devenu fou, explique le sans-domicile-fixe, qui en vient parfois à se cogner la tête contre les murs pour ne plus penser. Le rejet, c’est très violent. Ce qui m’a poussé à partir, je l’ai subi pendant des années. Mais je n’ai eu que cinq minutes pour raconter mon histoire. C’est comme si on ne m’avait pas cru, comme si ce que j’avais vécu n’avait jamais existé. »

Cet ancien manager d’un commerce en « duty free » de l’aéroport de Katunayake ne dort plus que par tranches de cinq minutes. « À chaque fois, c’est comme si la foudre venait me réveiller, explique-t-il. Si je me lève, ça s’arrête. Sinon, c’est comme un disque dont on n’arrive pas à trouver la touche "stop". »

Nathalie Severy admet que le centre n’a pas beaucoup de marge de manœuvre pour traiter les souffrances de ces patients sans réelles perspectives d’avenir. « Il s’agit avant tout de faire en sorte que leurs symptômes soient le moins invalidants possible », souligne-t-elle. Et aussi, tâcher de les sortir de leur isolement et d’abaisser les barrières qui les coupent d’un monde extérieur perçu comme hostile.

23/02/2011 Jean-Baptiste FRANÇOIS

Source : La Croix

Si l’amendement de la majorité en Commission de l’Intérieur est adopté par la Chambre, c'est réellement un virage qui sera effectué dans la politique d'immigration belge. La personne (Belge ou non) en demande de regroupement familial devra prouver qu'elle a les moyens d'accueillir sa famille. Une famille qu'elle devra garder sous son toit pendant au moins 3 ans.

24 Février 2011 06h54

Mercredi, une majorité s'est dégagée en Commission de l'Intérieur de la Chambre pour durcir les règles du regroupement familial. La N-VA, le CD&V, l'Open Vld et le MR ont déposé un amendement commun qui sera envoyé au Conseil d'État pour avis.

Le texte assimile le statut des Belges à celui des ressortissants extra-européens, la majorité des demandes de regroupement familial étant introduites par des Belges.

Il impose des conditions de revenus au demandeur.

- Le montant de référence à atteindre pour pouvoir regrouper est fixé à 120% du Revenu d'intégration sociale (RIS) au taux charge de famille, soit 1.184,5 euros, a précisé le MR dans un communiqué.

- Les moyens provenant des systèmes d'aide complémentaire tels que le RIS et les prestations familiales garanties ainsi que de l'aide sociale financière accordée par un CPAS ne seront pas pris en compte, de même que les allocations d'attente et les allocations de transition.

- Toutefois, l'allocation de chômage pourra être prise en compte pour autant que le conjoint ou le partenaire concerné peut prouver qu'il recherche activement du travail, précise le MR.

Le texte prévoit aussi une obligation de prendre en charge les personnes regroupées pendant trois ans.

Le texte prévoit également un délai d'un an de séjour légal en Belgique avant de pouvoir introduire une demande pour faire venir son ou sa partenaire, sauf si le couple est marié.

Des critères pour qualifier une relation de durable et stable sont introduits.

La période de contrôle est étendue de deux à trois ans.

Vif débat entre MR et PS

Concernant l'égalité de traitement entre ressortissants belges et ressortissants extra-européens, l'amendement sera soumis au Conseil d'Etat. Il a donné lieu à un débat animé entre Denis Ducarme (MR) et Rachid Madrane (PS). Le député socialiste a reproché à son collègue libéral d'avoir troqué l'obligation de suivre un parcours d'intégration contre l'assimilation des Belges aux non-Européens. "Si le texte est adopté, un Belge d'origine américaine, par exemple, qui veut faire venir sa famille doit remplir des conditions plus strictes qu'un Bulgare, installé à Bruxelles, qui voudrait faire venir sa famille. Les députés PS (comme l'ensemble des partis francophones sauf le MR) refusent d'amoindrir les droits des Belges par rapport aux autres citoyens européens", a souligné le groupe PS.

Le parcours d’intégration aurait conduit à une régionalisation de l’accès au territoire

Les socialistes regrettent également le retrait de l'obligation du "parcours d'intégration" qu'ils considèrent comme un élément essentiel pour aider les nouveaux arrivants à se familiariser avec l'une des langues nationales et faciliter leur intégration. De son côté, Denis Ducarme (MR) s'est félicité qu'il n'y ait pas eu de communautarisation de ce dossier. "Il s'en est fallu de peu que l'on se retrouve dans une confrontation entre un bloc francophone et un bloc néerlandophone. Et accepter le critère du parcours d'intégration nous aurait conduit à une régionalisation de l'accès au territoire, ce qui est inacceptable pour le MR", a expliqué M. Ducarme.

Le PS voulait conserver toutes les allocations sociales pour calculer les revenus

Selon lui, il apparaissait clairement qu'aucun accord n'était possible avec le PS en matière de revenus suffisants, compte tenu de la volonté socialiste de maintenir tout type d'allocations sociales dans le calcul des revenus nécessaires, "ce qui aurait conduit à maintenir le regroupement familial à la charge financière de la collectivité".

Les Belges, des sous-Européens ?

Catherine Fonck (cdH), quant à elle, a rappelé que son parti était favorable à des modifications de la loi pour éviter les abus. Mais elle juge inacceptable que des Belges ne soient plus traités sur un même pied que des citoyens de l'Union européenne. "On devient plus sévères pour des Belges que pour des Européens. Il sera plus aisé pour un Polonais de faire venir son épouse polonaise qu'un Belge son épouse américaine", a-t-elle fait remarquer.

Pour Ecolo, Zoé Genot a rappelé le principe constitutionnel d'égalité. PS, cdH et Ecolo sont tous trois d'accord qu'il aurait été préférable d'attendre un jugement de la Cour européenne de justice, prévu le 8 mars.

Moment historique, selon la N-VA

La N-VA a fait valoir un "moment historique" marquant une "rupture" dans la législation sur l'immigration, tandis que le CD&V estimait que les critères retenus n'étaient pas inhumains.

Source : RTL.be

Du 10 au 20 mars 2011, près d’une quarantaine d’activités sont programmées dans le cadre du Festival « À FILMS OUVERTS ». Ce Festival proposé par Média Animation est organisé autour de la Journée internationale de l’ONU du 21 mars pour l’élimination de la discrimination raciale. Une occasion d’aborder en profondeur et de débattre les questions du racisme et de l’interculturalité…Suite

La construction de mosquées en France divise l'UMP après que le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, eut évoqué il y a quelques jours la possible participation de l'Etat à l'édification de ces lieux de culte.

Le député-maire UMP de Woippy (Moselle), François Grosdidier, a apporté mercredi son soutien à Benoist Apparu, dont la proposition avait été dénoncée par des députés du mouvement de La Droite populaire, l'aile droite de l'UMP, et contestée par le porte-parole du gouvernement.

"La réflexion de Benoist Apparu est juste et la réaction de La droite populaire ne l'est pas", a-t-il dit dans un communiqué "Comment peut-on demander aux musulmans d'édifier un 'islam de France' et non 'en France' tout en les obligeant à faire financer les mosquées par l'étranger ?", souligne-t-il.

Le secrétaire d'Etat au Logement avait déclaré qu'il fallait "faciliter la construction de mosquées dans notre pays quitte, s'il le faut, à ce que l'Etat y participe".

Il s'était également déclaré favorable à un "aménagement" de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Le lendemain, 28 députés UMP membres de La droite populaire avaient accusé Benoist Apparu de "prendre le risque de mettre un terme à notre pacte majoritaire en proposant d'utiliser l'argent des Français pour financer la construction de mosquées".

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, François Baroin (UMP), leur avait emboÂŒté le pas.

"Pour avoir beaucoup travaillé sur le sujet, je ne suis pas favorable à cette proposition" avait-il déclaré sur Europe 1.

Il s'était déclaré opposé à une modification de la loi de 1905 qui, avait-il dit, "ouvrirait la boÂŒte de Pandore".

Ce débat est notamment nourri par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a remis la question de l'islam au centre du débat politique le 10 février dernier sur TF1, parlant de "problème".

"Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre, pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes (...) Mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", avait-il dit.

L'UMP a dans la foulée décidé d'organiser le 5 avril une convention sur la laïcité et l'islam.

23/2/2011, Emile Picy

Source : Agence Reuters

Le Maroc prendra part au Festival culturel de la Francophonie qui sera organisé, du 2 mars au 15 avril prochains, dans la capitale fédérale américaine.

Réunissant plus de 35 pays francophones, ce rendez-vous annuel sera marqué par des concerts, des expositions, des séminaires et la projection de films, dont le long métrage "Où vas-tu Moshé?" de Hassan Benjelloun, a-t-on appris auprès du service culturel de l'ambassade du Maroc à Washington.

Seront également présentés les films "Déchainées" du Suisse Raymond Vouillamoz, "Changes" du tchèque Tomas Rehorek, "Moolaade" du burkinabé Ousmane Sembene et "1981" du Canadien Ricardo Trogi.

D'après la même source, un stand marocain sera monté lors de la Grande Fête de la Francophonie, événement saillant de ce festival, prévu le 18 mars.

Plus de 35 ambassades et des associations présenteront des spécialités culinaires, ainsi que des aspects des traditions et de l'artisanat des pays francophones participants.

La soirée donnera également la part belle "aux rythmes de la Francophonie du monde", soulignent les organisateurs.

Le Festival culturel est coorganisé par le Comité de la Francophonie de Washington DC, la Fondation culturelle franco-américaine, le Smithsonian Associates, l'Alliance Française de Washington et La Maison Française.

Il s'inscrit dans le cadre de la célébration du 20 mars, une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs recensés dans le monde et rassemble aussi les 803 millions de personnes vivant dans les 68 Etats et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

La date du 20 mars a été retenue en commémoration de la signature, en 1970 à Niamey (Niger), du traité portant création de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), aujourd'hui OIF.

23/02/11

Source : MAP

« Littératures, migrations, méditerranée » est le thème du programme proposé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) à la 17ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SEIL) tenue à Casablanca, du 11 au 20 février. Le CCME a pu participer à l’édition 2011 du SEIL grâce « au partenariat établi avec le Secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat », indique un communiqué du Conseil.

Le CCME a coédité, pour cette édition, neuf nouvelles publications dont les actes des colloques organisés par le Conseil et deux anthologies des écrivains méditerranéens et arabes de l’immigration. Par ailleurs, la Nuit de l’immigration, organisée en partenariat avec les centres culturels étrangers, s’est tenue le 17 février, à la Villa des Arts de Casablanca avec quelque 250 invités.

Pour boucler sa participation à cette rencontre internationale, le CCME a signé deux conventions cadre, l’une avec l’Université italienne Insubrie – Côme et l’autre avec l’Université française de Limoges pour le développement de la recherche sur l’immigration.

22/2/2011

Source : Yabiladi

L’insurrection populaire et la répression du pouvoir continuent en Libye. Dans ce chaos généralisé, les étrangers sont également victimes d’actes de violences. Les Marocains n’en auraient, cependant, subies aucune, à en croire le ministère en charge de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger. Le ministère de Mohammed Ameur indique prendre en charge les frais de retour des citoyens qui le désirent.

Au moment où plusieurs pays dont la France, la Turquie, la Russie et la Chine procèdent au rapatriement de leurs ressortissants, le Maroc, lui, tarde encore. Une passivité qui peut inquiéter mais le ministère des MRE rassure à sa manière. Jamal Azouaoui, chargé de communication, indique qu’à ce jour, il n’y a « pas de blessé ni de décès » de Marocains à signaler. Mieux, ajoute-t-il, « les Marocains n’ont pas été victimes d’attaques xénophobes. »

Prise en charge

Au ministère on fait savoir, toutefois, que « les personnes qui en font la demande seront prises en charge. » Cette prise en charge consiste en l’achat par le ministère « du billet d’avion » pour le retour au Maroc car, pour le moment, seules les lignes aériennes civiles assurent la navette entre le Royaume et la Libye. Les autorités ne jugent pas encore nécessaires de mettre en place un dispositif militaire pour le rapatriement de Marocains. Même si « toutes les options sont ouvertes. »

Rotations aériennes limitées

Toutefois, la détérioration progressive de la situation en Libye complique les choses. A Benghazi, deuxième ville du pays qui concentre la plus forte communauté marocaine après la capitale, l’aéroport est hors service, bombardé lors d’affrontements très violents. A l’aéroport de Tripoli également les vols sont intermittents en raison des fermetures fréquentes que connaît la plateforme.

Cette situation va certainement limiter l’efficacité d’un éventuel pont aérien de même que le dispositif spécial que la Royal Air Maroc serait en train de mettre en place. Autre difficulté, la communauté marocaine établie en Libye est très importante. Elle oscille entre 75 000 et 120 000, voire 160 000 personnes.

Même si une bonne partie d’entre eux ne voudra sans doute pas quitter le pays, par crainte de perdre ses biens, acheminer tous ceux qui choisiront l’autre option s’avère déjà difficile. Raison de plus pour les autorités d’anticiper autant que possible pendant qu’il est encore temps car Seïf-al isam Kadhafi a déjà prédi des « rivières de sang ».

22/2/2011

Source : Yabiladi

Plus de trois millions d'immigrés supplémentaires par rapport à la normale sont arrivés au Royaume-Uni sous le gouvernement des travaillistes qui ont gouverné le pays entre 1997 et 2010, indique mardi un Think tank d'étude des flux migratoires.

"La Grande-Bretagne a connu le plus important flux migratoire depuis les Saxons pendant les 13 années du dernier gouvernement", souligne le Think Tank, chargé d'examiner l'héritage de l'ancien gouvernement en matière d'immigration.

Cette situation s'est traduite par une pression sur les services publics, le logement, le système éducatif et médical, précise la même source.

Selon des chiffres qui seront rendus publics jeudi prochain, 5,5 millions d'immigrés sont arrivés au Royaume-Uni entre 1997 et 2010.

Aussi, durant les treize dernières années, un enfant sur quatre est-il né d'une mère étrangère, ce qui fait que la population du Royaume-Uni pourrait atteindre 70 millions d'ici deux décennies, en grande partie sous l'effet de l'immigration.

Selon un démographe de l'Université d'Oxford, David Coleman, si l'immigration continue à son niveau actuel, les Britanniques de souche pourraient devenir une minorité au Royaume-Uni d'ici 2060 au plus tard.

L'étude révèle également que trois Britanniques sur quatre, particulièrement les jeunes confrontés à des niveaux record de chômage, considèrent l'immigration comme étant un "sérieux problème".

La majorité des immigrés provient du sous-continent indien, d'Afrique et du Moyen-Orient.

D'après le président du Think Tank, Andrew Green, l'immigration sera perçue dans les années à venir comme étant "la grande trahison du Parti travailliste".

En réaction à ces chiffres, le ministre chargé de l'immigration, Damian Green, a souligné la pertinence de la réforme majeure proposée par les conservateurs en vue de réduire la migration nette.

22/2/2011

Source : MAP/Aufait

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