dimanche 19 janvier 2025 10:23

Le renforcement de la coopération avec les autorités publiques du Canada au service des intérêts de la communauté marocaine figure au centre d'une visite de travail qu'effectuera à ce pays le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, du 27 septembre au 1er octobre.
Ce périple, qui conduira M. Maazouz à Toronto, Montréal, Sherbrooke et Ottawa, vise également le raffermissement des liens de communication avec les différentes composantes et compétences de cette communauté, souligne un communiqué du ministère chargé des Marocains Résidant à l'étranger.
A cette occasion, M. Maâzouz aura des entretiens avec les responsables du gouvernement fédéral ainsi qu'avec les élus locaux du Québec, axés sur les moyens d'améliorer la coopération au service des intérêts des Marocains résidant au Canada, selon la même source.
Et de préciser que des rencontres sont également prévues avec des cadres associatifs, des hommes d'affaires, des étudiants et des compétences marocaines, afin de les mettre au courant des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur et de les mobiliser davantage au service du développement de leur pays.
Au cours de cette visite, M. Maâzouz procèdera à l'ouverture de la saison culturelle 2012-2013 du centre culturel Dar Al Maghrib à Montréal, inauguré le 1er juin dernier par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasna, et ayant pour vocation de promouvoir la culture et la civilisation du Royaume à travers le monde et de favoriser l'intégration de ses ressortissants dans les sociétés des pays de résidence tout en contribuant à consolider leurs liens avec leur pays d'origine, conclut le communiqué.
26 sept. 2012
Source : MAP

La nouvelle constitution représente une véritable "feuille de route", dont l'enjeu principal consiste en sa mise en Âœuvre durant les trois prochaines années, a affirmé, mardi à Berlin, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami.
Le débat engagé au sujet de la constitution doit donc se faire dans un cadre public et organisé, afin d'optimiser cette mise en œuvre dans la phase actuelle marquée par la consécration de la démocratie participative au Maroc, a affirmé M. El Yazami lors d'une rencontre avec des membres de la communauté marocaine établie en Allemagne, tenue à l'ambassade du Maroc.
En consacrant des acquis importants et une place de choix aux Marocains résidant à l'étranger (MRE), à travers quatre articles couvrant un certain nombre de droits dans différents domaines, dont la double appartenance, la nouvelle constitution a réalisé un précédent au plan international en ce qui concerne l'agencement des relations avec les citoyens établis à l'étranger, a affirmé M. El Yazami.
Il a, à ce propos, souligné que grâce à la loi suprême, élaborée dans un cadre de concertation impliquant des acteurs de différents domaines (politique, social, droits de l'Homme, culture et arts), les MRE ont désormais la possibilité de siéger au sein de plusieurs instances consultatives et de bénéficier de l'ensemble des droits accordés par la constitution, comme le droit à l'accès à l'information qui devra être institutionnalisé incessamment.
Soulignant que la nouvelle constitution est le couronnement d'un processus de réformes, qui a démarré depuis plusieurs années, bien avant le "Printemps arabe", M. El Yazami a mis le doigt sur certains obstacles qui se dressent devant les attentes des MRE, notamment l'inexistence d'interlocuteurs dûment reconnus pour servir d'intereface avec les institutions du Maroc.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Allemagne, Omar Zniber a mis l'accent sur les efforts consentis pour conforter les liens avec la communauté marocaine et la soutenir avec tous les moyens possibles, rappelant que des programmes annuels sont élaborés et des critères arrêtés à cette fin.
Les représentants de différentes associations de MRE participant à cette rencontre ont salué le processus de réformes engagé au Maroc et les acquis accordés par la nouvelle constitution aux MRE, plaidant pour davantage de simplification des procédures administratives, plus d'intérêt à l'enseignement de la langue arabe aux enfants des Marocains établis en Allemagne et pour l'implication des cadres marocains exerçant à l'étranger dans les projets de développement entrepris au Maroc.
M. El Yazami effectue depuis lundi une visite de travail à Berlin, marquée par des rencontres avec des membres de la communauté marocaine établie dans ce pays et des entretiens avec des responsables allemands.
26 sept. 2012
Source : MAP

La crise augmente le chômage, mais augmente-t-elle la mobilité? Le projet européen remonte à une époque où la mobilité était grande pour trois raisons : la décolonisation, les dictatures en Espagne, en Grèce et au Portugal, et une politique d’immigration active pour faire face aux besoins de main d’œuvre des trente glorieuses, notamment en France et en Allemagne. À l’époque, l’économie allemande créait 500 000 emplois par an.
L’Allemagne recrute
Nous sommes loin de tels chiffres aujourd’hui, mais le marché du travail allemand est robuste et les confédérations patronales allemandes se plaignent depuis plusieurs mois d’un manque de main d’œuvre, manque qui ne tardera pas à augmenter dans les années à venir. Il y a quelques semaines, le gouvernement a initié une campagne remarquable pour attirer des immigrés, j’y reviendrai dans un autre post. Depuis plus d’un an, la Bundesagentur für Arbeit, l’agence nationale pour l’emploi, coordonne des missions de recrutement dans les pays du Sud en crise.
Les Instituts Goethe font le plein
La volonté de chercher fortune là où il y a du travail, et serait-ce en Allemagne, semble bel et bien exister parmi les Européens, d’ordinaire beaucoup moins mobile que les Américains. Un signe : à la rentrée 2011, les Instituts Goethe enregistraient une augmentation spectaculaire des inscriptions en cours d’allemand, notamment en Espagne où le taux de chômage des jeunes atteint  50 %. À Berlin, on pouvait alors croiser de jeunes Grecs arrivés avec juste leur diplôme et leur sac à dos pour chercher un job et gagner leur vie.
Un bilan migratoire positif en 2011
Quel bilan, un an après? Le Statistisches Bundesamt, institut national de statistiques, vient de confirmer que l’Allemagne a connu une immigration massive en 2011, avec un bilan migratoire positif de 279 000 personnes. Les chiffres ne sont pas encore très détaillés, mais enfin, la réalité confirme les attentes. Pour la première fois depuis des années, la population allemande a augmenté, malgré un solde naturel fortement négatif. Le weekend suivant la publication des statistiques, journaux et stations de radio s’empressaient de faire le portrait de multitude de ces nouveaux arrivants, artisans, commerçants  ingénieurs, chercheurs et autres.
Les Espagnols viennent en petit nombre
Maintenant vient le temps des contre-enquêtes : nouvelle vague ou vaguelette? Regardons l’Espagne. Certes, l’Allemagne a accueilli 15 834 immigrants venus de ce pays. Mais l’Espagne, elle, a connu une émigration de plus de 500 000 personnes en 2011, Espagnols (62 611) et immigrés récents confondus. En 2007, le pays avait accueilli presque un million d’immigrés qui, avec la crise, rentrent peu à peu dans leur pays. La mobilité des Espagnols reste très faible, avec seulement 0,13 % de la population parti chercher un travail à l’étranger, et pas nécessairement en Europe, mais en Amérique du Sud, aux Caraïbes ou aux États-Unis, là où l’on parle espagnol.
Les Portugais, encore moins
Et le Portugal, dont la population subit aussi très durement la crise? C’est au compte-goutte que l’immigration se fait en direction des pays européens. Elle est plus importante vers le Mozambique, l’Angola ou le Brésil, tous lusophones. L’Irlande connaît certes quelques cas d’aventuriers qui partent à Shanghai ou au Vietnam. Mais la plupart de ses émigrants empruntent les chemins traditionnels vers les pays anglophones.
Une partie de ces mouvements s’explique évidemment par la dynamique économique très inégale entre l’Europe et d’autres régions du monde. Mais la répartition des flux semble avant tout suivre une mélodie bien connue : mon pays, c’est ma langue!
26 septembre,  Jacqueline Hénard
Source : La Croix

Le chef de file des députés socialistes a estimé mercredi que les étrangers non européens vivant en France ne pourraient sans doute pas avoir le droit de vote aux élections locales avant les municipales de 2014, faute de majorité sur le sujet.

Interrogé par Radio Classique et Public Sénat, Bruno Le Roux, un proche du président François Hollande, a estimé qu'il faudrait en tout état de cause trouver de "bons arguments" vis-à-vis de l'opinion et il a rejeté l'idée d'un référendum.
Un groupe de 75 députés PS a lancé le 17 septembre un appel à François Hollande pour qu'il tienne sa promesse sur une question qui suscite régulièrement des débats passionnés en France depuis le début des années 1980. L'Elysée a fait savoir dans la foulée que cet engagement serait tenu.

Le chef de file des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a cependant estimé mardi sur Public Sénat que la gauche devait se donner du temps pour "réussir" cette réforme, quitte à laisser passer les municipales. Un avis partagé par son homologue de l'Assemblée nationale.

"Ce qu'il a dit, c'est que nous n'avons pas de majorité aujourd'hui pour le faire", a déclaré Bruno Le Roux. "Donc il faut trouver la majorité (...) et si nous n'arrivons pas à le faire pour 2014, nous continuerons à essayer de le faire après."
Quant à un référendum, réclamé par une opposition de droite radicalement hostile au vote des étrangers, "ce serait le débat sur l'identité nationale non maÂŒtrisé", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, où vit une nombreuse population immigrée.

"Je suis pour écouter les Français (...) Si nous trouvons une majorité à l'Assemblée nationale, il faudra quand même leur donner des bons arguments car il semble aujourd'hui qu'ils ne soient pas favorables à cette mesure et donc il y a un travail d'explication qui n'est pas le passage en force", a-t-il ajouté.

Le groupe PS dispose à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Deux sondages ont montré la semaine dernière que plus de six Français sur dix sont contre le vote des étrangers non européens aux élections locales.
26 septembre

Source : Reuters

La décision du journal belge néerlandophone "De Morgen" de ne plus utiliser le mot "allochtone" pour désigner les personnes d'origine étrangère, terme qu'il juge "stigmatisant" et "excluant", a suscité un vif débat en Belgique, notamment au sein des médias qui se demandent si ce mot était nécessairement teinté d'esprit négatif, et s'accordant à dire que ce n'est pas un changement sémantique qui apportera les solutions aux problèmes du racisme et des discriminations.

Jeudi dernier, le quotidien flamand à grand tirage De Morgen (centre gauche) annonçait à la une sa décision de ne plus employer sur ses colonnes le terme "allochtone" (allochtoon), un terme qui "stigmatise sans nuance tout un groupe de personnes", selon son rédacteur en chef Wouter Verschelden.

"C'est dans les faits un mot codé pour remplacer d'autres qualificatifs: musulman, peu éduqué, pauvre, arabe, nord-africain ou non-européen", indique-t-il.

"Alors qu'il désigne en principe ceux qui ne sont +pas d'ici+, nous ne l'utilisons jamais pour un Français, un Néerlandais ou un Allemand", ajoute-t-il.

Pour Wouter Verschelden, ce mot est certes "pratique", mais ce terme est "stigmatisant" et "excluant", et selon lui, son côté pratique ne peut excuser de labelliser ainsi de façon simpliste un groupe de personnes.

La démarche du Morgen a été favorablement accueillie par le chef du gouvernement belge Elio Di Rupo, d'origine italienne, qui a salué une "belle et courageuse initiative". "Personne n'écrit jamais que je suis un Premier ministre allochtone", ajoute M. Di Rupo.

La ministre de l'Intérieur et l'égalité des chances, Joëlle Milquet, a quant à elle, invité l'ensemble des médias belges à suivre l'exemple du Morgen et à supprimer le terme "allochtone" de leur vocabulaire.

Un appel qui ne trouvera pas écho auprès des médias belges, qui estiment que le mot en lui-même "n'est pas choquant" ni "blessant", mais plutôt la façon dont il est utilisé.

"De par sa définition, allochtone est un terme correct", estime Jean-François Dumont, secrétaire général adjoint de l'Association des journalistes professionnels (AJP), qui dit "ne pas être choqué" par ce mot.

Mais, poursuit-il, il faut faire attention à la façon dont on utilise les mots. Il est essentiel que les journalistes s'interrogent sur le sens des mots qu'ils emploient. Dans la presse, beaucoup de mots sont connotés positivement ou négativement", a-t-il ajouté.

Un point de vue que partage le directeur-rédacteur en chef du quotidien "le Soir" Didier Hamann, qui estime que "tous les médias ont un rôle déterminant dans l'élaboration des stéréotypes et qu'ils doivent encourager à susciter une autre perception des minorités ethniques" en Belgique.

"La sémantique participe évidemment à cette construction d'image mais croire qu'elle peut résoudre les exclusions relève du rêve", souligne-t-il.

Pour lui, on peut toujours supprimer le mot allochtones, si l'on veut, mais un autre prendra sa place. "Il ne faut pas changer le lexique, il faut adapter certaines mentalités", poursuit le journaliste.

Et de conclure que le "vivre ensemble" passe par "la reconnaissance des différences" et appeler les choses par leur nom ne nuit pas à la résolution des problèmes. "Ce n'est pas en changeant les mots, en pratiquant la distorsion de la réalité que les journaux résoudront la question de la coexistence de communautés de cultures différentes". La solution, selon lui, "réside dans le traitement éditorial plus que le vocabulaire".

Pour l'éditorialiste de "la Libre Belgique", "le mot Allochtone, qui signifie d'origine étrangère, n'est pas blessant. Et s'il est utilisé, c'est souvent pour éviter d'autres mots qui, eux, peuvent jeter le discrédit sur une race, une religion, une région", estime-t-il.

"Il ne faut pas nier la stigmatisation dont souffrent certaines personnes nées ici, Belges et fiers de l'être, simplement parce qu'elles portent sur leur visage les signes de leur lointaine origine. Penser qu'en supprimant le vocable "allochtone", on va régler le racisme, l'exclusion, la ghettoïsation, c'est très naïf. Il faut renforcer les efforts individuels, collectifs pour intégrer ceux qui souhaitent l'être, pour modifier l'image que l'on a les uns des autres. Il y a un mot pour cela : le respect", écrit l'éditorialiste.

Le rédacteur en chef de "la Dernière heure" a, quant à lui, affirmé qu'il continuera à employer ce mot.

"Nous ne trouvons pas qu'il est choquant. Ce n'est pas en biffant un terme qu'on va résoudre le problème de l'intégration des minorités ethniques dans une société aujourd'hui mondialisée", indique-t-il.

Même son de cloche du côté de la RTBF, (Radio et télévision belge francophone), dont le directeur de l'information Jean-Pierre Jacquemin, ne compte pas interdire l'utilisation du terme "allochtone", et qui insiste sur l'emploi du "mot juste" qui permet au public de comprendre l'information.

"A la RTBF, il n'y aura pas de bannissement. Nous ne sommes pas pour l'interdiction mais pour l'usage de mots et de concepts qui doivent être compris par le plus grand nombre, par tous nos publics", dit-il.

Les médias relèvent par ailleurs que l'annonce du Morgen intervient dans un contexte marqué par des manifestations qui ont eu lieu récemment à Anvers en réaction à la diffusion sur internet d'une vidéo portant atteinte à l'islam. Elle intervient également à trois semaines du scrutin communal du 14 octobre, et en plein campagne électorale où le thème de l'immigration est fortement présent.

26 Sept. 2012, Mahjouba Agouzal

Source : MAP

Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, a indiqué mardi qu'elle maintenait sa prévision d'un taux de croissance inférieur à 3% en 2012, ajoutant qu'elle comptait sur un rebond en 2013, avec une hausse de 4 à 5% du Produit intérieur brut (PIB).

"La prévision de croissance pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3%", souligne dans un communiqué Bank Al-Maghrib, au terme de la réunion trimestrielle de son conseil à Rabat.

Au titre de son argumentaire, elle évoque notamment "les risques liés à l'activité des principaux partenaires".

La Banque centrale du royaume note également que "les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture mondiale", avec un creusement du déficit commercial de 6,1% en glissement annuel.

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger sont également en baisse, de 1,8%, selon la même source.

En revanche, l'institution avance que la croissance en 2013 devrait "se situer entre 4% et 5%, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives internationales qui demeurent mitigées".

Le Maroc a connu au cours des dernières années un taux de croissance équivalent. En 2011, il a ainsi atteint 5%. Mais le pays subit un ralentissement de son activité cette année, dans le contexte de la crise économique et financière en Europe.

Alors que le gouvernement planche sur le budget 2013, les spéculations vont bon train sur l'ampleur du déficit public, qui a dépassé les 6% l'an dernier. Le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a récemment réaffirmé la volonté gouvernementale de le ramener à 5% en 2012.

25 sept 2012

Source : AFP

Quelque 8.884 migrants illégaux ont débarqué depuis le début de l'année sur les côtes italiennes contre 62.692 durant l'année 2011, a annoncé mardi la ministre italienne de l'Intérieur, Annamaria Cancellieri.
"Même si l'on est loin des chiffres qui ont marqué les difficiles phases d'urgence, la tragédie du 6 septembre confirme que l'on se trouve face à un phénomène qui ne peut ne pas interpeler nos consciences et nous pousser à adopter une ligne d'action qui tienne compte de l'exigence de rigueur mais aussi de celle humanitaire", a affirmé la ministre.
Le 6 septembre dernier, une embarcation de fortune transportant 110 émigrés tunisiens clandestins avait fait naufrage au large de l'île italienne de Lampedusa (sud). Seuls 56 naufragés ont pu être sauvés.
Cancellieri, qui intervenait devant le "Comité Schengen", une structure parlementaire chargée de la surveillance de l'application de la convention du même nom, a indiqué à cet égard que sous l'impulsion du gouvernement italien, un débat est engagé actuellement au niveau européen sur les initiatives à entreprendre pour faire face aux flux des migrants irréguliers en provenance d'Afrique du nord.
Et de préciser lors d'une audition devant ce Comité que Rome a plaidé pour l'activation de mesures d'urgence, en réitérant sa ferme position quant à la nécessité de la mise en oeuvre d'une politique européenne en matière de contrôle des frontières extérieures de l'UE qui tienne compte des particularités des pays de la rive nord de la Méditerranée, majoritairement exposés au phénomène migratoire.
Bulgarie: les préjugés contre les immigrants dépassent ceux contre les Roms
25 sept 2012 (AFP) - Les préjugés en Bulgarie contre les immigrants d'Afrique et d'Asie dépassent les préjugés de longue date face à la minorité Rom, estimée à 10% de la population, selon une étude de l'institut Open Society parvenue mardi à l'AFP.
"Les préjugés à l'égard des Roms, qui constituent la minorité la plus exclue et stigmatisée de Bulgarie, sont dépassés par ceux à l'égard d'autres groupes ethniques, dont l'intégration posera plus de problèmes", a déclaré Alexei Pamporov, l'auteur de l'étude réalisée en mai dernier auprès de 1.159 personnes.
L'opinion publique est la plus hostile à l'égard des Africains, des immigrants musulmans (arabes, Albanais, Kurdes), ainsi que des Vietnamiens. Un peu mieux accueillis, les Chinois font objet d'autant de méfiance que les Roms, la minorité historique la plus isolée.
A peine 10% des ressortissants bulgares accepteraient d'épouser ou laisseraient leur enfant épouser un Noir, qu'il soit originaire d'Afrique, des Etats-Unis ou de l'Union européenne. Ils sont 11,5% à répondre positivement concernant un Vietnamien, un Albanais ou un arabe, 12,5% pour un Chinois, 13,6% pour un Rom.
Ce dernier chiffre monte à environ 20% parmi la population habitant des petites localités, à faible niveau d'éducation ou appartenant à une minorité historique - Roms, Bulgares de religion musulmane, Turcs, Arméniens, juifs et Roumains.
Les jeunes de moins de 30 ans se montrent plus ouverts: environ 25% d'entre eux déclarent pouvoir épouser un Rom et 26% un Chinois.
Les autres minorités historiques sont bien accueillies comme voisins et collègues, mais moins bien comme membres de la famille.
Dans le milieu professionnel, le stéréotype du Rom "voleur et paresseux" reste plus fort: à peine 31% des ressortissants bulgares accepteraient de travailler avec un chef rom, contre 36% un chef chinois et 39% un chef arabe. Les moins de 30 ans se disent prêts à travailler avec un arabe ou un Chinois à 60%, contre seulement 50% avec un Rom.
Les étrangers les mieux accueillis sont les ressortissants blancs de l'Union européenne et les Russes. 42,7% des personnes interrogées accepteraient d'épouser ou de laisser leur enfant épouser un ressortissant de l'UE et 37% un Russe.
L'étude fait état d'une "attitude ambivalente" face aux Japonais, bien accueillis comme voisins, collègues ou employeurs, mais pas comme membres de la famille.
Il n'existe pas de statistique sur la présence des immigrants d'origine africaine ou asiatique en Bulgarie, mais leur nombre est négligeable, allant de quelques centaines à quelques milliers.
25 sept 2012
Source : MAP

Le Maghreb et les migrations subsahariennes : le rôle des associations et des syndicats" est le titre d'un ouvrage qui a été présenté, lundi soir, au siège de Casa Africa à Las Palmas.
Intervenant à cette occasion, l'une des coordinatrices de cet ouvrage, Olivia Orozco a indiqué que ce dernier est le fruit d'une série de travaux présentés lors d'un séminaire organisé à Madrid, avec la participation de chercheurs européens, maghrébins et africains.
"Les flux migratoires de l'Afrique de l'Ouest ont changé avec le temps en touchant les pays du Maghreb non seulement en tant que région de transit mais aussi comme destination", a-t-elle dit, ajoutant qu'"en devenant des récepteurs de l'immigration, les pays du Maghreb ont dû faire face à de nouvelles situations et circonstances qui touchent aussi bien les gouvernements que les organisations non gouvernementales, les syndicats et les médias".
"Les migrations subsahariennes au Maghreb sont une réalité rarement connue et étudiée même si ce phénomène devient de plus en plus important", a-t-elle souligné.
Selon Orozca, le livre, qui propose une "approche spécialisée de cette multiple réalité migratoire", compile une série d'études sur les migrations subsahariennes au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye et en Mauritanie et d'autres analyses transversales concernant leur incidence sur les politiques migratoires européennes.
L'ouvrage, dont l'élaboration a été menée sous la coordination notamment de Rafael Bustos et Lothar Witte, comporte également des entretiens et des témoignages d'immigrés subsahariens et des acteurs de la société civile (associations, syndicats et presse locale).
La présentation du livre a été suivie par une conférence donnée par Hassan Boubakri, professeur de géographie à l'université tunisienne de Sousse sur le thème de la migration subsaharienne dans l'évolution du contexte migratoire en Tunisie et en Libye avant et après 2011.
D'autres journées de présentation de l'ouvrage, organisées en collaboration avec la Fondation Friedrich Ebert, sont prévues à Madrid (le 25 septembre) et à Alicante le 26 septembre.
25 sept 2012
Source : -MAP

Une importante délégation représentera le Royaume du Maroc à la cérémonie d'inauguration de la Grande mosquée de Strasbourg, ce jeudi, a-t-on appris auprès du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Conduite par M. Ahmed Taoufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques et M. Abdelhak Lamrini, historiographe du Royaume, cette délégation est composée de plusieurs personnalités marocaines, dont le Secrétaire général du CCME et initiateur du projet de la Grande Mosquée de Strasbourg lancé en 1998.
Depuis quinze ans, l'association de la Grande Mosquée de Strasbourg, appuyée par les autorités locales de la ville de Strasbourg et soutenue par les hautes autorités religieuses monothéistes, a incessamment Âœuvré pour l'édification de ce projet. Il va sans dire que le Maroc a très tôt soutenu, sur tous les plans, ce projet en ce qu'il incarne comme modèle de la coopération maroco-française dans le domaine religieux et cultuel.
Le Royaume a, d'ailleurs, contribué au financement de cette grande réalisation, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L'assiste, à hauteur de 3.900 000 euros.
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, représentera le Président de la République François Hollande, et prononcera un discours à cette occasion.
Plusieurs représentants des pays islamiques et des personnalités politiques, religieuses et intellectuelles assisteront à cet évènement qui revêt une importance d'autant plus particulière au moment où la question de l'islam et de son intégration dans l'espace européen vit un moment délicat.
Un programme d'activités très riche a été lancé le 24 septembre incluant des conférences, des tables rondes, des soirées coraniques, des tournois sportifs, des expositions et une veillée spirituelle avec les chioukhs ainsi que des savants du monde arabe.
Le programme des activités de cette semaine culturelle organisée à cette occasion sera clôturé par une soirée festive au Palais de la musique et des congrès, animée par plusieurs artistes dont l'ensemble dirigé par Briwel, incarnation de l'excellence de la musique andalouse.
Conçue par l'architecte italien Paolo Portoghesi, sur un terrain de plus 10.000 mètres carrés alloué par les autorités alsaciennes, la Grande Mosquée de Strasbourg est une des plus grandes d'Europe. Elle héberge une salle de prière de 1.050 m2 sans piliers et s'édifie sous une coupole de 20 mètres de hauteur pour 17 de diamètre. Elle a la capacité d'accueillir plus de 1500 fidèles.
Terre Concordataire, l'Alsace avec sa tradition de tolérance, a rendu possible le financement de ce projet dont la répartition implique les collectivités locales, la communauté musulmane et les donateurs.
25 sept  2012
Source : MAP

La compagnie Royal Air Maroc (RAM) met sur le marché une offre de 50 000 sièges à destination de l'Europe à des prix compétitifs, fait savoir mardi à Casablanca le management de la compagnie lors d'un point de presse.
Les billets aller-retour, dont le prix va de 1790 DH pour l'Espagne et le Portugal à 1900 DH pour Paris et 2390 DH pour le reste de l'Europe, doivent être souscrits entre le 27 septembre et le 7 octobre pour des voyages à programmer entre novembre 2012 et mars 2013, explique-t-on de même source.
Tout au long de l'année des tarifs attractifs vers l'Europe (autour de 2800 DH) seront proposés alors qu'étudiants, MRE, familles et séniors pourront bénéficier de tarifs spéciaux pour leurs déplacements sur les lignes de la compagnie nationale, a-t-on précisé.
Une réflexion est en cours avec les acteurs concernés pour promouvoir l'activité charter notamment à partir de Marrakech et Agadir tout autant que pour l'encouragement du tourisme interne à travers l'offre, à des prix attractifs, d'un package incluant vol, hôtels et autres prestations touristiques.
Le management de la compagnie a exprimé son satisfécit quant à la réalisation des objectifs du plan de rationalisation de l'opérateur aérien (2011-2016) notamment au niveau de la réduction des effectifs (Plus de 1900 départs contre 1500 programmés), de l'homogénéisation de la flotte, de l'amélioration de la qualité des services et ce malgré une conjoncture difficile ( crise économique, baisse de l'activité touristique et hausse du prix des hydrocarbures) et une concurrence forte avec plus de 8, 5 millions de sièges offerts sur la destination Maroc.
Le chiffre d'affaire s'est établit en 2012 à plus de 11,6 milliards de DH contre plus de 10 milliards en 2011 a-t-on rappelé précisant que le plan de rationalisation avait tablé sur 11,014 milliards de DH.
La compagnie poursuivra l'extension de son réseau avec l'ouverture prochaine (Avril) de lignes desservant Stockholm et Copenhague 3 fois par semaine et l'intensification des fréquences vers Londres et Madrid et Âœuvrera pour le renforcement de la place de Hub de l'aéroport de Casablanca (qui représente 40 pc des clients de la compagnie avec 1 million de passagers) avec la desserte du Cap Vert par 3 vols /semaine qui s'adjoindra à celles intéressant la Guinée Bissau, l'Angola et la République centrafricaine.
Dans les projets de la compagnie figurent de nouvelles lignes aériennes vers l'Amérique (Washington, Rio, Sao Polo), l'Europe (Hambourg, Budapest, Sofia, Prague) ou encore l'Asie et particulièrement la Chine qui sera reliée au royaume à travers sa capitale Pékin et sa métropole économique Shanghai.
25 sep 2012
Source : MAP

La prévision de la croissance économique pour l'année 2012 est maintenue à moins de 3 pc, a indiqué Bank Al Maghrib (BAM) qui a tenu mardi sa réunion trimestrielle.
Cette prévision est en relation notamment avec la matérialisation des risques liés à l'activité des principaux partenaires et à la campagne agricole, explique la Banque centrale.
Les comptes extérieurs continuent d'être impactés par l'évolution de la conjoncture économique mondiale. Ainsi, le déficit commercial s'est accru de 6,1 pc à fin août en glissement annuel, et les transferts des MRE ainsi que les recettes de voyages ont accusé des baisses respectives de 1,8 pc et 5 pc, ajoute la même source.
Pour 2013, la croissance devrait se situer entre 4 pc et 5 pc, sur la base d'une production céréalière moyenne et des perspectives économiques internationales qui demeurent mitigées, selon les projection de la banque centrale.
25 sept. 2012
Source : MAP

Les fils et filles d’immigrés sont souvent d’origine ouvrière : selon l’enquête Trajectoires et Origines de 2008, deux descendants d’immigrés sur trois avaient un père ouvrier lorsqu’ils avaient 15 ans contre 39 % seulement des personnes sans ascendance directe immigrée (« population majoritaire »).

Après le Canada et Dubayy, c’est l’Italie qui a concrétisé, jeudi dernier, un accord avec Maurice en matière de coopération et d’assistance technique dans le secteur de la migration circulaire. Fraîchement rentré de mission de ce pays, le ministre de l’Emploi, Shakeel Mohamed, a déclaré à l’express que la signature ainsi que le financement, à hauteur de Rs 32 millions par l’Union européenne, sont conclus.
«C’est au tour du gouvernement italien d’annoncer le début d’une formation destinée à trente fonctionnaires locaux», confie Shakeel Mohamed.
Ces fonctionnaires, ajoute-il, auront pour tâche de guider à leur tour les postulants mauriciens aux différents postes vacants en Italie.
«Nous prévoyons aussi des roadshows pour promouvoir les aptitudes professionnelles des Mauriciens auprès des employeurs de ce pays», soutient le ministre de l’Emploi.
Toujours dans le cadre de cet accord, des formations seront aussi dispensées aux candidats retenus pour les emplois dans les trois secteurs identifiés. A ce jour, ils sont 10 000 Mauriciens en poste en Italie.
25/9/2012, Karen Walter
Source : lexpress.mu

Manuel Valls monte au créneau contre l'UMP. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a souhaité mardi un "débat apaisé" sur le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, appelant la droite à "ne pas jeter les Français contre les immigrés"
"Il faut un débat apaisé" sur cet "engagement du président de la République", a déclaré Manuel Valls en réponse à une question de Jean-François Copé à l'Assemblée nationale. "La seule chose que je vous demande, Jean-François Copé, c'est en responsabilité de ne pas utiliser ce sujet pour que les Français soient jetés contre les immigrés. La République n'a rien à y gagner", a-t-il ajouté.
Concernant le droit de vote des étrangers, Manuel Valls s'est dit déterminé à "convaincre" les députés. "Il faut rechercher une majorité qualifiée au Parlement puisque la gauche à elle toute seule n'a pas la majorité des 3/5e. Donc, nous allons convaincre", lui a répondu Manuel Valls, en soulignant que "Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Brice Hortefeux ou Yves Jégo, membres de votre groupe, étaient d'accord pour débattre de cette proposition."
25 septembre 2012
Source : Europe1.fr avec AFP

Le prolongement à 18 mois de la rétention des immigrés dans les CIE n'a fait qu'augmenter révoltes et fuites de masse. Les CIE sont non seulement inhumains, mais inutiles. Ils devraient donc être fermés, trouvant d'autres instruments contre l’immigration illégale.
C'est la conclusion de l'organisation MEDU (Médecins pour les Droits de l'Homme Humanitaires), après analyse des données du Département de la Sécurité publique du Ministère de l'Intérieur. En 2011, il y a eu 7735 (6832 hommes et 903 femmes) immigrés détenus dans 15 CIE en Italie et seulement la moitié (3880) ont été effectivement rapatriés.
En bref, les CIE deviennent centres d'expulsion seulement dans un cas sur deux.
«Ces structures, outre à être tout à fait inadéquates à garantir la dignité et les droits fondamentaux des migrants détenus, se sont révélées, en fait, presque hors propos et peu efficaces dans la lutte contre l'immigration clandestine", a dit MEDU dans le rapport «L'injuste engrenage des CIE».
L'organisation retient que la prolongation de 18 mois de la durée maximum de la détention n'a fait que contribuer à exacerber les violences et la déshumanisation des CIE, comme en témoigne la série sans précédent d'émeutes et de fuites de masse de l'année 2011 (787 migrants ont fui des CIE contre 321 en 2010).
Une autre donnée qui frappe c'est aussi le grand nombre de citoyens UE internés dans les CIE: 494 Roumains en 2011, la 3ème nationalité en absolu, derrière les Tunisiens et les Marocains.
MEDU considère donc «nécessaire l'abandon du système actuel de détention administrative, dans le cadre d'une révision substantielle de la Loi de l'Immigration, axée sur une perspective d'ouverture et d'intégration réelle. Une réforme qui, à partir de disciplines différentes des entrées, permette des stratégies possibles pour la gestion de l'immigration illégale plus rationnelles et respectueuses des droits fondamentaux de l'homme».
Et l'organisation de conclure: «On doit et on peut se passer des CIE».
22 Septembre 2012
Source : africanouvelles

Le CIEMI, en collaboration avec le CRESPPA (UMR 7217), le Réseau thématique 2 (RT2) de l’Association française de sociologie (AFS), organise, le mardi 9 octobre 2012 au CNRS, une table ronde autour du dossier éponyme paru dans Migrations Société n° 141-142 (mai-août 2012), et prtant sur le thème : « Être étranger chez soi : les jeunes d’origine étrangère en Italie. Revendications et assignations »

Derrière les discours officiels sur la coopération dans la lutte contre les flux migratoires irréguliers entre le Sénégal et l'Espagne, la frontière méridionale de l'Europe, existe une autre réalité sociale dont les protagonistes sont les familles, particulièrement les femmes dont l'époux, le frère ou le fils a péri dans le naufrage d'une embarcation de fortune…Suite

L’immigration et l'exode rural ont ceci de commun qu'ils sont sous-tendus chacun par des rêves d'ailleurs et le goût (ou la tentation) de l'aventure inscrits en nous tous. La misère est une explication un peu courte de la désertion de nos villages pour les villes, de nos villes pour l'Occident. L'ambition donc plutôt que la détresse, la curiosité plutôt que l'ambition, et notre nature plutôt que notre curiosité sont cause de la fuite. il s'ensuit que la France pratique une immigration eugénique, elle pompe l'Afrique, et débauche ses fils…Suite

La justice grecque a ajourné pour la septième fois consécutive l'ouverture du procès pour agression sur des migrants de trois Grecs, dont une ex-candidate néonazie du parti Aube Dorée, a-t-on appris mardi auprès de la défense des victimes.

L'audience a été renvoyée au 14 décembre, après une demande d'ajournement déposée par l'avocat des accusés, Vassilis Kapenaros, élu en juin dernier député du parti populo-nationaliste Grecs indépendants, a indiqué à l'AFP, Me Vassilis Papadopoulos.

Défenseurs locaux et étrangers des droits de l'homme considèrent ce procès comme un test de la détermination des autorités grecques à lutter contre les violences xénophobes, qui se généralisent dans le pays.

Après des années d'incurie face à l'extrémisme de droite, qui bénéficie de collusions policières et de l'inertie judiciaire, le gouvernement avait haussé le ton la semaine dernière contre les activistes d'Aube Dorée (Chryssi Avghi) soupçonnés d'orchestrer ces violences, les menaçant de poursuites. Ce parti a obtenu 18 députés, avec 7% des voix, en juin.

Les accusés, à la demande desquels ont été décidés la plupart des renvois, encourrent jusqu'à cinq ans de prison, accusés d'avoir infligé de "dangereux dommages corporels" à leurs victimes, dont l'un poignardé, en septembre 2011 dans le centre d'Athènes.

Parmi les accusés figure Themis Skordeli, ex-candidate à Athènes d'Aube Dorée et égérie des "milices" de chasse aux migrants animées depuis quelques années par des militants néonazis dans les quartiers déshérités du centre d'Athènes.

Cette affaire est la première portant sur des violences racistes à être jugée depuis 1999. ONG et organisations internationales, dont le Conseil de l'Europe, ont appelé le pays à un sursaut contre la banalisation des agressions xénophobes ayant visé plusieurs centaines d'étrangers ou présumés tels ces dernières années.

Dans le dernier cas rendu public, deux immigrés pakistanais ont été blessés à coups de couteaux samedi soir par des inconnus opérant en groupe dans la banlieue ouest d'Athènes à l'issue d'une manifestation anti-raciste. Avec le même modus operandi, un jeune Irakien avait été tué en août dans le centre de la capitale.

25 sept 2012

Source : AFP

Poussés par la crise économique et un taux de chômage de 25%, les Espagnols offrent en masse leurs bras pour les vendanges en France, comme le faisaient sous l'ère franquiste les travailleurs pauvres qui franchissaient les Pyrénées pour gagner leur vie.

D'après le syndicat espagnol UGT (Union générale des travailleurs), 14.500 saisonniers participent cette année aux vendanges en France, dont plus de 10.000 viennent d'Andalousie.

Daniel, 30 ans, ouvrier du bâtiment originaire de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, peine à y trouver du travail depuis deux ou trois ans. Le 29 août, il a quitté sa femme et sa fille de deux ans, sans date de retour, pour gagner sa vie en France.

"C'est très difficile, mais je devais le faire (...) au moins ici je peux travailler", dit Daniel, qui ramasse les raisins au domaine de Delmas, à Antugnac, dans le sud de la France.

Mi-septembre, trente saisonniers, dont 20 Espagnols, travaillaient sur l'exploitation de Bernard Delmas, producteur de blanquette et de crémant de Limoux bio. Nombre de ces Espagnols devaient ensuite poursuivre la saison dans le Beaujolais (est).

Leur circuit a été planifié en Espagne par Caroline Rivière, 38 ans, de la Société de bienfaisance française de Murcie.

Originaire de Toulouse (sud-ouest), elle vit en Espagne et a constaté que, cette année, la crise a pris "une pente plus forte". Pour elle, les Espagnols "ont faim, ils sont à la rue chez eux, désespérés".

En contact avec sept exploitants agricoles en France et forte d'environ 300 CV, elle a organisé le départ d'une trentaine de travailleurs vers l'Hexagone, dont 70% pour les vendanges.

Tous investissent beaucoup pour pouvoir travailler. Entre transport et logement, "les quinze premiers jours, ce n'est pas rentable", explique Daniel.

Malgré cela, la migration des Espagnols vers les vignes françaises explose sur tout le territoire, constate Michel Issaly, président du syndicat des vignerons indépendants.

Main-d'oeuvre disponible et motivée

Le phénomène était courant pendant le franquisme où, d'après les professionnels, des "trains entiers" d'Espagnols pauvres franchissaient la frontière. Mais le flux s'était considérablement ralenti après la mort de Franco en 1975, avec la démocratisation et le développement économique.

Dans le département voisin des Pyrénées-Orientales, entre Corbières et Pyrénées, sur les côteaux vallonnés du Mas Amiel à Maury, le vigneron Jean-Marie Piqué a lui aussi constaté le retour d'une main-d'oeuvre qui avait délaissé ses vignes depuis la fin des années 1980.

En fait, l'exploitation n'a jamais autant embauché de travailleurs venus de l'autre côté des Pyrénées, explique-t-il à l'AFP. Les Espagnols arrivent cette année de beaucoup plus loin, alors qu'ils venaient traditionnellement des régions frontalières, comme la Catalogne ou la région de Huesca, remarque-t-il.

Ils sont 36 Espagnols parmi la centaine de travailleurs, pour moitié des étrangers, à s'affairer en contrebas du château cathare de Quéribus pour récolter les grains de grenache noir, syrah, muscat et carignan.

Certains sont venus en famille, à l'instar des Abellan-Garcia, arrivés à une dizaine d'Aguilas, une ville de la région de Murcie. Ils ont entre 17 et 35 ans, sont rémunérés 9,45 euros brut de l'heure, un peu plus que le Smic.

C'est pour eux un "soulagement, car ils en ont vraiment besoin", souligne leur belle-soeur française, Karine Capela, installée avec eux sous un amandier pour la pause déjeuner.

Pour le viticulteur aussi, la présence des Espagnols est un soulagement. C'est une main-d'oeuvre disponible et motivée alors qu'avec d'autres saisonniers comme les jeunes et les marginaux, l'absentéisme est élevé, dit Jean-Marie Piqué.
25 sept 2012, Lucie LAUTREDOU

Source : AFP

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