jeudi 26 décembre 2024 01:31

Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) regrette que la résolution parlementaire qui est votée mardi après-midi porte uniquement sur l'interdiction du voile intégral et risque d'apparaître comme une stigmatisation de l'islam dans son ensemble.
Accompagné de plusieurs membres du bureau exécutif du CFCM, le président du CFCM a rencontré le groupe parlementaire PS pour rappeler la position de son institution sur cette question "que ne correspond pas à une obligation religieuse et qui est une pratique ultra-minoritaire".

Il faut, a-t-il répété, "préférer l'explication et le travail de pédagogie à l'égard de ces femmes qui décident de porter le voile intégral". "Plutôt que de prendre une loi pour leur interdire d'exprimer leur mal-être, il faut réfléchir à ce qui les amène à se voiler", a-t-il ajouté.

"Le CFCM aurait préféré que la résolution parlementaire porte sur tous les intégrismes, pas seulement sur ce phénomène ultra-minoritaire", a M. Moussaoui, soulignant que la résolution "est le préambule à une loi d'interdiction".

Il a regretté que le CFCM "n'ait pas été entendu quand il a demandé la création d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie" alors qu'il y a "une flambée des actes anti-musulmans". "La grande majorité des musulmans aspirent à vivre leur religion dans le respect de la République et attendent des gestes forts montrant qu'ils sont respectés" comme les autres citoyens, a dit M. Moussaoui.

"Nous ne voulons pas que l'islam soit stigmatisé au travers de cette loi d'interdiction du voile intégral", a-t-il poursuivi, estimant que l'islam est souvent "montré du doigt".

"A Nantes, une simple verbalisation d'une conductrice intégralement voilée) a donné lieu à deux jours de caricaturisation de l'islam", a relevé le président du CFCM.

A l'issue de cette réunion, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a redit que son parti allait voter la résolution parlementaire mais pas la loi, qui est "vécue comme une stigmatisation par les musulmans" et qui risque d'être "inapplicable".
«Ils ne sont pas favorables à une loi mais ils comprennent aussi que le législateur a le droit de prendre ses responsabilités. Ce voile est le symbole de soumission des femmes et contraire aux valeurs républicaines de liberté et d'égalité", a dit M. Ayrault.

Mais "il serait abusif d'en faire le point central des difficultés de la société française. La crise, la situation des retraites, les difficultés sociales sont des menaces beaucoup plus graves pour la cohésion nationale", a-t-il jugé.

Le député PS Jean Glavany a ajouté que "si cette loi est votée et inapplicable, ce serait un cadeau inespéré pour les intégristes".

Le groupe PS vote, à l'unanimité, l'interdiction du voile intégral dans les commerces et services publics

Contrairement au projet de loi qui sera présenté le 19 mai en Conseil des ministres et qui veut interdire le port du voile intégral sur l'ensemble de l'espace public, le texte PS entend circonscrire l'interdiction "aux services publics et aux commerces".

Il prévoit par ailleurs une "sanction proportionnée" en proposant une "médiation sociale" aux femmes portant le voile et non une simple amende comme dans le texte gouvernemental (150 euros pour port du voile, un an de prison et 15.000 euros d'amende pour les maris les obligeant à le porter).

Mais en cas de refus de médiation, l'amende prévue par les socialistes est plus lourde : 300 euros.

Source : Atlasinfo/AFP

Le Maroc sera présent en force au Festival mondial des Arts nègres, qui se tiendra du 3 au 18 décembre prochain à Dakar, a assuré le ministre de la culture, M. Bensalem Himmich.

M. Himmich qui a eu des entretiens, vendredi à Rabat, avec le ministre de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso, axés sur les moyens de renforcer la coopération culturelle entre les deux pays, a abordé avec son interlocuteur le protocole d'exécution de la convention de coopération, qui n'a pas été actualisé depuis 2004.

Les deux parties ont exprimé à cette occasion leurs voeux de parvenir à une version actualisée de ce protocole pour sa ratification dans les meilleurs délais.

Lors de cet entretien, marqué notamment par la présence de M. Bamba Ndiaye, ministre conseiller chargé des affaires religieuses, les deux parties ont mis en relief les relations séculaires entre les deux pays et la ferme volonté qui anime les responsables de part et d'autre à les développer davantage.

Les deux parties ont souligné que l'aspect culturel est devenu l'une des plus importantes composantes de la réussite du développement et du décollage économique précisant que les industries culturelles sont devenues des activités créatrices d'emplois stables.

En 1966, le Festival mondial des Arts nègres, organisé à l'initiative de Léopold Sédar Senghor, a constitué un événement sans précédent dans l'histoire culturelle, pour la première fois une affirmation solennelle et festive de la négritude.

Source : MAP

La Suisse voudrait interdire de se cacher le visage dans les lieux publics mais devrait faire une exception pour les touristes musulmanes portant la burqa, selon la ministre helvétique de la Justice et de la Police Eveline Widmer-Schlumpf.

"On doit voir quel est le problème, discuter comment on peut le résoudre (...) et comment on peut par exemple avoir des exceptions pour les touristes qui viennent avec la burqa", a déclaré la ministre, dans une interview à la télévision reprise lundi dans la presse. "Je pense à Genève, aux Grisons, à Lucerne. On devrait avoir des exceptions pour les touristes", a-t-elle insisté.

La ministre s'est déjà prononcée en faveur d'une interdiction de cacher son visage dans les lieux publics - qui s'appliquerait au niveau cantonal et non fédéral - mais c'est la première fois qu'elle évoque la mise en place d'un système d'exceptions pour les touristes musulmanes portant la burqa.

Car si la Suisse compte "quelques dizaines" de femmes qui portent la burqa, la venue à Genève de richissimes ressortissants des pays du Golfe dont des femmes vêtues d'une burqa génère chaque année plusieurs centaines de millions de francs suisses de chiffre d'affaires dans ce haut lieu du luxe international.

La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme.

En novembre, le vote des Suisses interdisant la construction de minaret a soulevé un tollé dans le monde musulman.

Source : La Croix/AFP

Les envois des Marocains résidents à l’Etranger ont marqué une hausse de 13,6% au premier trimestre 2010 par rapport à la même période de 2009. Malgré la crise, ils continuent donc à transférer leur argent au Maroc. Ce qui a fortement contribué à l’amélioration des échanges extérieurs du pays en ce début d’année.

Un début d’année plutôt sous le signe de la reprise pour les transferts MRE. Leur montant a atteint 112 milliards de dirhams, soit 13,6% de plus qu’à la même période de l’an passé. Alors, crise disiez-vous ? Pas aussi sûr que cela. En tout cas, pas aussi grave qu’on aurait tendance à le croire. Même si la Commission Européenne tire la sonnette d’alarme. Dans son rapport publié à fin mars 2010, elle note que l’Europe est «exposée à bien des risques ». Le plus important de ces risques reste bien entendu le chômage qui culmine à 10% Or, majoritairement établis en Europe, les MRE figurent parmi les populations les plus exposées. C’est ce que relevaient également les analystes en 20009, lorsque la crise battait son plein dans les pays européens. Les communautés étrangères, principalement à cause de la précarité des emplois qu’elles occupent, sont les plus exposées. Les plans de relance budgétaires qui avaient été mis en place arrivent actuellement à échéance et le crise n’est toujours pas passée.
Cela n’empêche pas les MRE de continuer à transférer de l’argent vers le Maroc. Et de contribuer à réaliser de la croissance.

Source : Bled.ma

Pour la 5e année consécutive, le domaine d’O, à Montpellier, accueillera le festival Arabesques. À l’origine de l’événement, l’association Uni’sons dont le but est d’encourager la diversité culturelle, de faciliter l’accès des jeunes à la culture et surtout de promouvoir les arts du monde arabe en donnant une visibilité à ses artistes. « Aujourd’hui, la France et bien d’autres nations s’« éraïent », « chaâbisent », « berbérisent », se « luthisent », se « gnawisent » (…). Cette cinquième édition, encore et toujours placée sous le signe du « mieux-disant » oriental, en illustre opportunément l’esprit », explique dans le dossier de presse Rabah Mezouane, journaliste, critique musical et chargé de programmation pour l’Institut du monde arabe. Le festival ne dure que trois jours, du 21 au 23 mai 2010, mais le programme est chargé. Pas moins de six concerts - dont celui du virtuose libanais du oud Marcel Khalife, d’Idir ou encore du groupe mythique marocain Nass el Ghiwane, « les Rolling Stones de l’Afrique » comme les a surnommés Martin Scorsese ! - auxquels s’ajoutent trois spectacles de danse égyptienne, de contes avec un des spécialistes des Mille et Une Nuits, Jihad Darwiche, ou encore une performance placée sous le signe de la calligraphie avec Hassan Massoudy. Le public pourra d’ailleurs se frotter à cet art aux côtés de Hassan Majdi, ou participer aux ateliers de derbouka avec Imed Alibi, qui propose une initiation aux différents rythmes du monde arabe, ou encore de danse orientale avec Saadia Souyah. Trois tables rondes, chacune précédée d’une projection, se tiendront également, l’une consacrée aux Gnawas, l’autre aux Mille et Une Nuits et la dernière à l’histoire tragique des Morisques ; sans oublier la conférence « Quelle place pour la culture dans la politique euro-méditerranéenne ? ». Ceux qui voudront pousser plus loin leur connaissance de l’oeuvre de Hassan Massoudy ou des Gnawas pourront se rendre aux expositions qui leur sont respectivement consacrés, du 18 au 29 mai et du 21 au 29 mai. Enfin, dans une démarche de sensibilisation des plus jeunes à la découverte du monde arabe et de ses richesses, deux spectacles à destination du public scolaire sont également prévus.

Source : Cité Nationale de l’histoire de l’immigration

Les députés devraient voter, mardi 11 mai, à la quasi-unanimité, une résolution ouvrant la voie à une loi interdisant le voile intégral dans l’espace public

L’Assemblée nationale va voter mardi 11 mai la proposition de résolution réaffirmant « l’attachement au respect des valeurs républicaines face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte », déposée par les députés UMP Jean-François Copé et Nicole Ameline.

Le scrutin est sans suspense, puisque les groupes UMP (315 membres), PS, Radical de gauche et MRC (203) ainsi que Nouveau Centre (23) vont la voter. Seuls les élus PCF et Verts, réunis au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (25), s’apprêtent à s’abstenir. À l’exception du communiste André Gerin, président de la mission d’information sur le port du voile intégral, qui votera pour. La résolution sera suivie d’un projet de loi, présenté en conseil des ministres le 19 mai.

Voici les principaux extraits de la résolution parlementaire, qui comporte un exposé des motifs puis la résolution proprement dite

« Les représentants de la communauté musulmane sont les premiers à s’inquiéter de cette pratique (NDLR : du voile intégral) qu’ils ne reconnaissent pas comme une prescription religieuse et redoutent un amalgame avec la religion musulmane, qui serait à la fois inacceptable et dangereux. (…) Le visage est la partie du corps qui porte l’identité de l’individu.

Dissimuler son visage au regard de l’autre est une négation de soi, une négation de l’autre qui n’est pas digne de vous regarder et une négation des fondements élémentaires de la vie en société. De plus, parce que les femmes sont seules concernées, le port du voile intégral place la femme dans un rapport de subordination à l’homme, d’infériorité dans l’espace public, voire de soumission, notamment lorsque cette pratique lui est imposée. (…)

Dans ce combat inlassable (NDLR : pour les droits des femmes et leur dignité), la France, patrie des droits de l’homme, porte une responsabilité particulière : elle se doit tout à la fois d’être un guide et une sentinelle (…)»

« Considérant que la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation est un principe de valeur constitutionnelle, une valeur essentielle de la République française et fondatrice de l’Union européenne;
Réaffirmant que le principe d’égalité, la lutte contre toute forme de discrimination et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes sont au cœur de notre ordre juridique et notre projet de société ;

Prenant acte que la lutte contre les violences faites aux femmes a reçu le label de “Grande cause nationale” pour l’année 2010 ;

1. Considère que les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République ;

2. Affirme que l’exercice de la liberté d’expression, d’opinion ou de croyance ne saurait être revendiquée par quiconque afin de s’affranchir des règles communes au mépris des valeurs, des droits et des devoirs qui fondent la société ;

3. Réaffirme solennellement son attachement au respect des principes de dignité, de liberté, d’égalité et de fraternité entre les êtres humains ;

4. Souhaite que la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes soient une priorité des politiques publiques menées en matière d’égalité des chances, en particulier au sein de l’éducation nationale ;

5. Estime nécessaire que tous les moyens utiles soient mis en œuvre pour assurer la protection effective des femmes qui subissent des violences ou des pressions, et notamment sont contraintes de porter un voile intégral. »

Source : La Croix

La commission mixte parlementaire Maroc-UE est "un espace d'échange de points de vue et de propositions qui accompagnera tout le processus de la mise en place du statut avancé", a affirmé Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de la commission.

"C'est aussi un espace de suivi, de contrôle de toutes les actions mises en place dans le cadre du statut avancé et va contribuer aux travaux d'harmonisation législative pour rapprocher la législation marocaine de l'acquis communautaire, notamment dans le domaine social et de l'emploi mais que l'on pourrait élargir à d'autres domaines comme l'économique", a souligné Mme Bouaida dans un entretien publié lundi par +L'Economiste+.

Cette commission aura également pour mission de "défendre l'accompagnement financier du statut avancé. Nous nous efforcerons de le faire aboutir à son maximum", a-t-elle ajouté.

La commission parlementaire mixte Maroc-UE, dont la réunion constitutive s'est tenue, mercredi dernier à Bruxelles, est composée de dix députés européens et de dix parlementaires marocains des deux Chambres du parlement. Elle est co-présidée, côté marocain, par Mbarka Bouaida (Groupe du Rassemblement Constitutionnel Unifié, et côté européen, par Panzeri Pier Antonio (Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates).

La première réunion de cette commission, a dit Mme Bouaida, a permis aux deux parties de discuter notamment du volet organisationnel à travers l'adoption du règlement intérieur avec des modifications demandées par la délégation marocaine.

Ainsi, la partie marocaine a souhaité la tenue de deux rencontres annuelles officielles pour pouvoir aborder tous les sujets d'intérêt commun. "Nous voulons multiplier nos rencontres formelles et informelles et trouver toutes les occasions pour travailler ensemble", a-t-elle noté.

"Nous souhaitons aussi avec nos homologues européens institutionnaliser cette commission et nous insistons sur le fait que tous les sujets relatifs aux relations Maroc/UE devraient passer par notre commission mixte et d'élargir les prérogatives de cette commission à tous les sujets même ceux qui dépassent l'accord d'association", a fait savoir Mme Bouaida.

Elle a, en outre, rappelé que les députés marocains et européens ont évoqué la question des droits de l'Homme et les efforts consentis par le Maroc dans ce domaine, relevant, par ailleurs, que les relations maroco-européennes doivent se renforcer encore davantage sur les plans économique et commercial à travers la prospection d'autres voies et moyens en vue d'augmenter les échanges notamment en termes d'investissements mais aussi en termes d'harmonisation des textes.

Les membres de la commission ont également passé en revue les aspects humains et économiques des flux migratoires. A ce propos, Mme Bouaida a indiqué que la partie marocaine a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc qui a largement contribué à la politique migratoire européenne puisque les flux migratoires à partir du Royaume ont considérablement diminué.

Elle a, à cet égard, souligné que la politique migratoire doit se faire dans un cadre multilatéral et non pas bilatéral : Les pays du voisinage doivent aussi coopérer et accepter cette politique en toute transparence.

Source : MAP

La croissance hors agriculture et phosphates en hausse de 3,5%.

Des signes d'accélération en mars, mais des exportations des produits stratégiques en berne et une consommation intérieure affaiblie.
Le BTP et le tourisme amorcent la reprise.

Finalement, et après un démarrage très morose en janvier et un mois de février quelque peu affecté par les conditions climatiques, l’économie a tiré son épingle du jeu en affichant un taux de croissance global de 4,6%, selon l’estimation établie par le HCP. Des chiffres corroborés qualitativement par les déclarations des chefs d’entreprise sondés à la fois par l’enquête de conjoncture de Bank Al Maghrib du premier trimestre 2010, ou le baromètre de conjoncture des entreprises marocaines réalisé par la CGEM. Les chefs d’entreprises expriment un relatif optimisme, disent percevoir les signes de la reprise, quand bien même celle-ci serait encore fragile. Les intempéries de février en particulier ont en effet quelque peu ralenti la dynamique apparue déjà au cours des derniers mois de 2009, mais désormais l’amélioration est bien nette, quoique très fragile. Elle est en ligne avec la reprise du commerce mondial qui a favorisé le redressement de la demande étrangère adressée à l’économie marocaine, et qui connaît également son lot d’incertitudes.

En entrant dans les détails de cette progression de 4,6%, l’on se rend compte que l’accroissement de la valeur ajoutée hors agriculture et hors phosphate est de 3,5%. Une relative bonne nouvelle, l’agriculture comme les phosphates étant des secteurs qui fluctuent trop fortement ; l’un dépendant de la clémence du ciel, l’autre de la conjoncture internationale, c’est la croissance sous-jacente qui renseigne sur le degré de dynamisme de l’économie.

Sachant que le secteur primaire (agriculture, forêt et pêche) dégagerait en 2010 une valeur ajoutée en baisse de 5,3%, en raison d’une campagne céréalière de moindre importance (80 millions de quintaux, selon les dernières prévisions, contre 102 en 2008/2009), la croissance en 2010 serait donc portée par les activités non-agricoles. Et si les prévisions de reprise venaient à se confirmer, l’année 2010 pourrait bien s’achever sur une croissance hors agriculture de 5,9 %, si l’on considère que le mois de février a connu un ralentissement pour plusieurs secteurs.

En attendant, qu’est-ce qui a contribué à ce taux de croissance ? Notons d’emblée l’amélioration du commerce mondial qui a notablement crû de 5,2% au dernier trimestre de 2009 (en variation trimestrielle), générant une hausse de la demande adressée à l’économie marocaine estimée à 4,2%. Au premier trimestre 2010, cette variation de demande connaît une certaine décélération par rapport au trimestre précédent, mais elle reste positive : +2,7%.

Les exportations tirées par les phosphates

Cette dynamique se vérifie à travers le comportement des exportations de biens et services qui ont augmenté de 6,5 % à fin mars 2010 par rapport à la même période de 2009. C’est encore insuffisant bien sûr, mais il faut se rappeler qu’au dernier trimestre de 2009, les exportations de biens avaient carrément baissé (- 10,1 % en variation trimestrielle). Pour ce premier trimestre 2010, les exportations de biens, à elles seules, ont progressé de 9,3%, tirées il est vrai par les phosphates et dérivés, essentiellement. Celles de services, elles, ont augmenté globalement de 2,9%, mais ce qui est intéressant est que la composante principale des services, c’est-à-dire le tourisme, continue sa reprise amorcée au quatrième trimestre de 2009. Au premier trimestre de cette année en effet, les recettes de voyages ont augmenté de 12,7% à 10,3 milliards de DH. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit d’ailleurs pour 2010 une hausse comprise entre 3% et 4% des arrivées internationales. Le Maroc a fait mieux avec une progression de 13%.

Toujours au chapitre des échanges extérieurs, les envois des Marocains résidents à l’étranger (MRE) ont marqué une progression de 13,6% à près de 12 milliards de DH. Majoritairement établis dans la zone euro, les MRE pourraient néanmoins pâtir de la faiblesse de la reprise dans cette partie du monde «exposée à bien des risques», comme le note la Commission européenne dans son rapport publié fin mars 2010. On l’aura compris, l’un de ces risques qui sont de nature à peser sur la demande et, in fine, sur la croissance, c’est bien sûr le chômage qui culmine à 10% au premier trimestre. Dans pareille situation, les MRE comme les autres citoyens des pays d’accueil ont tendance à épargner, en prévision des jours difficiles. Les plans de relance budgétaires mis en place pour contrer les effets de crise arrivant maintenant à terme, c’est l’inquiétude sur la suite qui règne en Europe.

Quoi qu’il en soit, au plan interne, cette légère reprise des exportations a permis à l’économie marocaine, en particulier à certains secteurs tournés à l’export, d’enclencher une dynamique favorable. C’est le cas notamment des activités minières qui semblent en avoir fini avec le ralentissement conjoncturel observé depuis le deuxième trimestre 2008. Depuis le quatrième trimestre 2009 où le secteur avait enregistré une progression de la valeur ajoutée de 24,4%, la production du phosphate brut se renforce, appuyée, il faut le dire, par la demande émanant également des industries locales de transformations. Pour le reste, le Maroc reste encore handicapé par des progressions négatives concernant des produits stratégiques comme les fruits et légumes, le textile et l’électronique.

Poste et télécoms en petite forme

Plus globalement, l’activité industrielle, hors raffinage de pétrole, qui a marqué une certaine vigueur au dernier trimestre de 2009 affichant une progression de 4%, continue de s’améliorer -à un rythme certes modéré- au premier trimestre 2010 (+ 1,9 %). Le BTP, quant à lui, a sérieusement pâti des fortes précipitations qui ont marqué le début de l’année 2010 : arrêt de chantiers, diminution des heures de travail…Ceci intervenant après une augmentation de la valeur ajoutée du secteur au quatrième trimestre de 2009 de 1,5 %. Les difficultés conjoncturelles du secteur (les intempéries notamment) se reflètent en tout cas dans les ventes de ciment :

- 2,1% au premier trimestre par rapport à la même période de 2009. Notons tout de même que les ventes au mois de mars 2010 sont en hausse de 27 % par rapport au mois précédent, celui de février ; ce qui augure d’une relance pour les mois à venir, confirmée par l’existence même d’une pénurie temporaire de ciment à la mi-avril (voir article en page 14). Signe d’une certaine confiance dans la reprise, les crédits immobiliers affichent des évolutions positives, atteignant à fin mars une progression de 3,3 % pour les particuliers et 1,5 % pour les promoteurs, le tout, par rapport à fin décembre 2009.
Dans le secteur tertiaire, en revanche, la poste et les télécommunications semblent avoir rompu avec la croissance exceptionnelle des années 2006/2007. Depuis fin 2008, le taux de progression de la valeur ajoutée du secteur ne cesse de baisser. Il n’a varié que de 0,2 % au premier trimestre 2010, contre 0,3 % au quatrième trimestre 2009 et même 2 % au début de 2009…

A côté de cela, il faut noter que l’activité économique du Maroc reste davantage soutenue par la demande interne (qui constitue 60% du PIB) que par la demande étrangère. Par conséquent, le niveau de croissance estimé pour le premier trimestre 2010, reflète surtout le niveau de cette demande interne, hormis le cas des phosphates. Mais dans cette variable, la composante investissement paraît cette fois la plus importante. En 2009, la formation brute du capital fixe (FBCF, l’agrégat qui mesure l’investissement), n’avait varié que de 2,5 %. Elle devrait «sensiblement s’améliorer en 2010», estime le HCP, même si son dynamique est quelque peu freiné au cours de ce premier trimestre de l’année, en raison notamment des difficultés que connaît l’activité du bâtiment, déjà évoquées. Pour l’ensemble d’exercice 2010, la FBCF devrait augmenter de 8,3 %, selon les prévisions du HCP établies au début de l’année. Sauf que ces prévisions tablent, entre autres, sur une reprise des investissements étrangers (après deux années de recul) qui tarde à se manifester (voir encadré).

Ce n’est pas tout à fait le cas pour la consommation des ménages. Celle-ci devrait pâtir de la baisse des activités agricoles, donc des revenus des ménages ruraux en particulier. A cela, il faut sans doute ajouter la hausse de l’inflation au premier trimestre 2010 (+ 0,2 %), après une baisse (- 0,5 %) le trimestre précédent. En cause, la hausse du prix des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes frais. Au total, la consommation des ménages, même si elle paraît évoluer moins vigoureusement qu’en 2008 par exemple (+ 9,4 %), devrait retrouver, au terme de l’exercice 2010, le niveau de 2009 (+ 5,2 %). Dans tous les cas, le frémissement est perceptible depuis le mois de mars, mais la reprise reste très contrastée. Il faudra sans doute attendre la fin du mois de juin pour en mesurer l’éventuelle solidité.

Source : La Vie eco

Certains emplois de la fonction publique wallonne seront bientôt accessibles aux non-Belges, ont annoncé le ministre-président wallon Rudy Demotte et le ministre de la Fonction publique Jean-Marc Nollet.

Certains emplois de la fonction publique wallonne seront bientôt accessibles aux non-Belges, ont annoncé le ministre-président wallon Rudy Demotte et le ministre de la Fonction publique Jean-Marc Nollet. Le gouvernement a en effet adopté un avant-projet de décret élargissant les conditions de nationalité pour ces emplois, à l'exception de ceux comportant une participation directe ou indirecte à l'exercice de la puissance publique et des fonctions ayant pour objet la sauvegarde des intérêts généraux de l'Etat ou des autres collectivités publiques.

La mesure est destinée à lutter contre toute forme de discrimination et à promouvoir une intégration accrue au sein du service public. Le projet doit encore être soumis à la négociation syndicale avant son adoption définitive par le gouvernement.

Source : RTL.info.be

Une association des étudiants et lauréats marocains en Espagne vient d'être créée à Valence (est de l'Espagne).

résidée par Naoufal Argaz, l'association se fixe comme objectifs d'"encadrer les étudiants et les lauréats marocains en Espagne et les aider à trouver leur place dans le marché de l'emploi".

L'association se propose également de promouvoir la coopération internationale et de contribuer à la marche de développement que connaît le Maroc dans différents domaines, selon un communiqué parvenu à la MAP.

La création de cette association, dont le siège centrale se trouve dans la ville de Valence, intervient en répondre aux demandes formulées par "un grand nombre d'étudiants marocains poursuivant leurs études en Espagne et de lauréats diplômés d'universités et d'institutions espagnoles".

Comme feu de baptême, la nouvelle association a organisé, la semaine dernière, une manifestation culturelle en partenariat avec l'université Polytechnique de Valence, marquée par un concert de musique marocaine et auquel ont pris part un grand nombre d'étudiants et de lauréats marocains et espagnols.

Cette manifestation s'est déroulée en présence du Consul du Royaume à Valence, Hassan Dahman, des responsables de l'université Polytechnique de Valence et des représentants des associations de la communauté marocaine à Valence.

Source : MAP

Marouane Chamakh, l'attaquant de Bordeaux en partance pour le championnat d'Angleterre, a réuni dimanche à Talence une trentaine d'anciens joueurs bordelais et de sportifs pour soutenir une association locale favorisant la scolarisation des enfants au Maroc. Le buteur franco-marocain, qui disputera le 15 mai le dernier de ses 301 matches (en huit saisons professionnelles) avec Bordeaux, a participé à un match de bienfaisance avec ses coéquipiers Alou Diarra, Jaroslav Plasil ou encore David Bellion, mais également avec Teddy Riner, double champion du monde de judo (+ de 100 kg). Plus de 4.000 personnes s'étaient regroupées dans le stade de Thouars de Talence, qui abrite habituellement le Decastar, pour voir les anciens Girondins accompagnés du rappeur Sefyu ou de l'acteur Booder en découdre face à des joueurs comme le Marocain Mustapha Hadji, ancien joueur de Nancy. Marouane Chamakh est co-fondateur de l'association "1001 sourires" basée à Talence, en banlieue de Bordeaux, qui réunit du matériel à destination d'écoles de Casablanca et Marrakech grâce à différentes actions caritatives. Des ex Girondins, comme le Portugais Pauleta et Johan Micoud, n'avaient pas pu faire le déplacement en raison de vols annulés après une nouvelle éruption du volcan islandais.

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Source : France3/AFP

Le Premier ministre, M. Abbas El Fassi a rencontré, vendredi à Tunis, les membres de la communauté marocaine établie en Tunisie.

Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part les membres de la délégation ministérielle participant à la 16ème session de la grande commission mixte maroco-tunisienne, M. El Fassi a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger dont ceux de Tunisie.

A cette occasion, les membres de cette communauté ont évoqué certains problèmes rencontrés dans le pays d'accueil dont ceux relatifs aux certificats de résidence et aux attestations de travail.

M. El Fassi s'est engagé à oeuvrer avec les autorités tunisiennes, ainsi qu'avec les services compétents pour la résolution de ces problèmes.

Le secrétaire général de l'Amicale des travailleurs et commerçants marocains en Tunisie, M. Mohamed Hajji, a, pour sa part, exprimé la fierté des membres de la communauté marocaine établie en Tunisie des réalisations accomplies au Maroc sur tous les plans sous la conduite éclairée de SM le Roi.

M. Hajji a également renouvelé les sentiments de fidélité et de loyalisme des Marocains de Tunisie à SM le Roi et leur mobilisation constante derrière le Souverain pour le progrès et la prospérité du pays et la défense de ses valeurs sacrées et de son intégrité territoriale.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc à Tunis, M. Najib Zerouali Ouariti a salué l'esprit de patriotisme dont font montre les membres de cette communauté, ainsi que leur notoriété et leur attachement au glorieux trône alaouite, réitérant la disposition de l'ambassade et des services consulaires à œuvrer pour la résolution des problèmes rencontrés par cette communauté.

Au début de cette rencontre, le Premier ministre avait passé en revue les principaux chantiers de réforme initiés au Maroc sous la conduite du Souverain, des chantiers qui touchent plusieurs domaines politiques, économiques, sociaux et culturels.

M. El Fassi a, en outre, informé les membres de cette communauté des derniers développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume notamment sur le plan diplomatique et au sein des différentes instances internationales à la lumière de l'initiative marocaine d'autonomie saluée par la communauté internationale et du projet de régionalisation avancée, mettant l'accent sur le développement global soutenu que connaissent les provinces du Sud du Royaume.

M. El Fassi avait conduit la délégation marocaine participant à la 16 è session de la grande commission mixte maroco-tunisienne, tenue les 6 et 7 mai à Tunis.

Source : MAP

Le jeune artiste marocain, Nabil El-Makhloufi, a été primé à la 9ème édition de la Biennale de l'Art africain contemporain de Dakar, une manifestation artistique phare qui s'est ouverte, vendredi, dans la capitale sénégalaise avec la participation d'artistes venus de différents pays.

Le jeune artiste marocain, établi en Allemagne, a reçu le prix "Thamy Muylee des Pays-Bas" lors de la cérémonie d'ouverture officielle de cette manifestation en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade et de nombreux artistes de divers horizons venus assister à ce grand mess de l'art africain contemporain.

El-Makhloufi, natif de Fès en 1973 et diplômé de l'Académie des Arts de Leipzig (Allemagne), a été primé parmi 26 artistes de différents pays sélectionnés par un jury international pour exposer leurs œuvres à cette manifestation qui compte pour une véritable vitrine des arts de la création africaine contemporaine.

Cette consécration permettra au jeune artiste d'élargir son expérience à travers une résidence artistique à Pékin pour une durée de trois mois.

L'Âœuvre picturale de Makhloufi marie réalisme et abstraction dans des images qui sont de pures apparitions. Par des aplats colorés de texture fine et allégée, l'artiste créé des scènes fantomatiques d'attroupement ou de posture de départ. Son art exhibe la fragilité de l'Homme en situation d'altérité et d'émigration.

Dans "Foule 2", thème choisi pour ses 5 tableaux retenus à l'exposition collective de cette manifestation, les personnages aux allures transparentes sont, comme dans un même destin, liés entre eux par un tracé quasi calligraphique qui rappelle l'art ornemental arabe.

Dans une déclaration à la MAP, le jeune artiste affirme apprécier particulièrement la consécration de ce grand rendez-vous de Dakar qui permet un brassage artistique enrichissant et décline les plus récentes tendances de l'art africain contemporain.

El-Makhloufi, qui entame une carrière artistique prometteuse et compte à son actif plusieurs prix notamment celui de l'école des arts allemande "HGB", envisage de s'épanouir et poursuivre sa carrière artistique au Maroc. "Après l'obtention d'un doctorat en arts plastiques en Allemagne, je compte ouvrir mon atelier au Maroc et prendre part à ce dynamisme du milieu artistique marocain actuel que j'ai constaté à plusieurs reprises", a-t-il dit.

La jeune artiste marocaine, Zemmouri Fatiha, figure également parmi les 26 artistes retenus sur 400 candidatures à cette 9ème édition de la Biennale de Dakar.

L'Âœuvre de Zemmouri se démarque par une originalité et une créativité difficilement saisissable par les classifications standards des arts. Par une Âœuvre "hybride", entre peinture et sculpture, une disposition et un travail de la matière d'une grande sensibilité, l'artiste se refuse de se cantonner dans un courant ou un style particulier.

"Je travaille sur de la matière, des matériaux d'usage courant, pour façonner, agencer, disposer afin de faire rejaillir du sens, un autre regard de l'objet travaillé ou même des impressions vagues et fugaces", dit elle en s'exprimant sur ses Âœuvres.

A travers la Biennale de Dakar, c'est une Afrique imaginative, créative, entreprenante qui s'exprime avec un esprit de solidarité et d'ouverture qui renvoie une image bien différente de celle des représentations sublimée ou caricaturée du continent.

La 9ème édition de la biennale (7 mai-7 juin) se distingue cette année par la célébration du 20ème anniversaire de cette manifestation qui a pris de la notoriété au fil du temps. Une pléiade d'artistes et critiques d'arts de différentes générations sont conviés à ce rendez-vous artistique pour un débat de haut niveau sur les nouvelles tendances de l'art africain et porter un regard rétrospectif sur les pionniers.

Source : MAP

Jeudi 22 avril. Il était à peine 15h00 quand nous sommes descendus du métro à la station Jean-Talon pour aller à la rencontre de nos compatriotes qui vivent dans l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, appelé également le «petit Maghreb».

C'est en septembre 2009 que la Ville de Montréal a attribué ce nom à ce quartier de la portion de la rue Jean-Talon, allant du Boulevard Saint-Michel au Boulevard Pie IX. Quelque cinq mille personnes, issues principalement de la communauté maghrébine, y vivent. Ce quartier est géré par une association qui porte son nom dont les membres veulent que le «petit Maghreb» devienne une destination commerciale et touristique au même titre que le quartier chinois ou la petite Italie. Premier «Petit Maghreb» au monde, ce tronçon s'est affirmé au fil des ans comme le lieu de rassemblement de la communauté maghrébine de Montréal, qui compte plus de 45.000 immigrants d'origine marocaine. Plus d'une centaine de commerces y ont pignon sur rue, dont la moitié est liée à la culture d'Afrique du Nord, surtout dans les domaines de l'alimentation avec des pâtisseries arabes, des salons de thé et des boucheries fines.

Quelque 4871 Marocains se sont installés au Québec durant l'année 2009 selon la Direction de la recherche et de l'analyse prospective du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles canadien. Les Marocains se classent en deuxième position des arrivées derrière les Algériens avec 5072 personnes. Le Royaume est suivi des Français au nombre de 2554 personnes et de la Chine avec 2257 arrivées. Au total, le Québec aura accueilli 49.489 migrants l'année dernière contre 45.198 en 2008. 72,3% d'entre eux désiraient s'installer à Montréal. Parmi eux, Mohamed Khadir, commerçant d'origine marocaine, est le premier que nous avons pu rencontrer. Dans sa boutique, on ne trouve que de l'alimentation marocaine. «Pratiquement tout vient du Maroc », nous déclare-t-il avec grande fierté.

Etabli depuis 1986 au Québec, il témoigne : «Dans notre quartier, on peut manger un couscous, acheter des produits de l'artisanat maghrébin, visiter une galerie d'art ou même regarder un match de football canadien (curling) ou de hockey sur glace. Considéré comme le sport national, ce dernier est le sport favori des Canadiens». Il faut noter que les gens, en arrivant au Canada, pensent à améliorer leur situation mais malheureusement la réalité est tout autre. Les statistiques montrent que cela prend en moyenne deux ans et demi pour qu'un Maghrébin trouve son premier emploi au Québec. Il y a 28 % de chômage chez les immigrants maghrébins.

Il n'en demeure pas moins que cette réalité ne s'applique pas à la totalité, il y a quand même certains Marocains qui ont très bien réussi. Parmi eux, Abdelghani Dades, journaliste, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Installé depuis 2002 à Montréal, A. Dadès nous a affirmé que les membres de la communauté marocaine établie à Toronto et à Montréal, Ottawa et au Québec, à Sherbrooke et au Gatineau, sont à 95 % francophones et à 66 % titulaires de qualifications académiques et techniques de haut niveau. Parmi eux, 25 familles vivent dans le pôle nord et travaillent dans l'exploration pétrolière.

A. Dades qui est également fondateur du groupe Atlasmédias (Radio la voix des Marocains et journal Atlasmédia) , membre du réseau «Droits et Démocratie» Canada et membre de la table Maghreb du ministère québécois de l'Immigration et des communautés culturelles, souligne que trois vice-doyens des universités canadiennes et de 150 à 400 professeurs de l'enseignement supérieur sont d'origine marocaine. Il y a même une députée québécoise d'origine marocaine, Fatima Houda Pepin, qui a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur française. Plus loin, au Boulevard de l'Acadie, Dr. Halima Serrar, présidente d'un centre médical et esthétique appelé «Zinasanté» nous a accueillis avec un grand sourire dans sa clinique. Il s'agit du 1er hammam méditerranéen de bien-être et d'un centre de recherche clinique.

Une fierté 100% marocaine. Entièrement décoré de meubles et tapis marocains, le centre médical, qui a choisi pour concept le spa, raconte toute l'histoire arabo-musulmane et les traditions du Maroc. L'hospitalité marocaine oblige, un verre de thé et des gâteaux marocains nous ont été offerts.

Docteur en médecine générale depuis 1991, possédant également un Ph.D. en pharmacologie, Halima Serrar a évolué dans le milieu de la recherche clinique avant de fonder ce concept innovateur.

Son intention est de faire combiner les bienfaits d'un programme de remise en beauté avec une conscience clinique et médicale, le tout sous une approche multidisciplinaire: médecin, psychothérapeute, naturopathe, massothérapeute, chirurgie plastique et gynécologie.

Pour mener à bien sa mission, elle est accompagnée par ses deux frères docteurs Jamal et Mohcine Serrar.

Ce dernier a reçu, en décembre dernier, une médaille de la Fondation Clinton pour ses travaux de recherche dans le domaine de la médecine. Le centre emploie un grand nombre du personnel médical et paramédical majoritairement marocain. Par ailleurs, le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada (REFAC), présidé par Malika Ezzine, est très actif. Il s'agit d' un organisme sans but lucratif, fondé le 29 novembre 2004 à Montréal sous le nom de "Association de Femmes Marocaines du Canada (AFMC)". Il regroupe des femmes entrepreneurs, femmes en affaires, femmes universitaires et professionnelles.

Non loin du «petit Maghreb» et plus exactement à Beaubien Est de Montréal, Driss Slaoui, secrétaire général du Congrès marocain du Canada (CMC) dans la région du Grand Montréal, nous informe que la démarche pour la création du Congrès des Marocains du Canada a connu son aboutissement le 27 mars 2010, avec la tenue de l'assemblée générale pour la constitution des instances décisionnelles de l'Association. Cette structure fédérale comprend des délégués des structures locales de Montréal, Toronto, Québec, Ottawa, Gatineau et Sherbrooke.

«L'association élabore un plan d'action qui tracera toutes ses perspectives et ses activités», souligne-t-il. Etabli depuis une quinzaine d'années au Canada, D. Slaoui ajoute que l'objectif est de «défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits des personnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada». «Nous allons travailler pour avoir une bonne visibilité sur la communauté marocaine établie au Canada et pour défendre ses intérêts.

Le but est de garder les liens de toutes les générations futures avec leur pays d'origine», indique pour sa part Mohammed Jaouad, directeur des projets spéciaux et président du CMC-section Montréal. M. Jaouad est établi depuis une vingtaine d'année au Québec, après avoir servi en sa qualité de technicien dans les phosphates à Safi, Laâyoune et Casablanca. Après avoir obtenu un diplôme en électronique, il a immigré au Canada où il dirige aujourd'hui d'une main de fer un grand nombre de taxis qui regroupe quatre compagnies et assure aujourd'hui 25% du réseau du Québec.

Et pourtant, M. Jaouad n'était pas destiné à tenter l'aventure, car il était directeur d'une entreprise de construction mécanique de précision. A son installation à Montréal en 1989, il se convertit dans le taxi. Ce secteur emploie dans la seule ville de Montréal, quelque 12.000 personnes. Natif de la région des Doukkala-Abda, il est devenu avec un autre opérateur, du nom de Dory Saliba, les actionnaires principaux dans une des grandes compagnies de la place. Les deux opérateurs connaissent bien le secteur puisqu'ils étaient chauffeurs appointés, propriétaires et gestionnaires d‘entreprises de transports urbains légers.

Avec ces acquisitions, le groupe de M. Jaouad s'est constitué une flotte de 450 véhicules opérant dans le Grand Montréal métropolitain et un effectif de 1164 employés et chauffeurs. Aujourd'hui, il envisage d'emporter son expérience et son savoir faire vers son pays d'origine où il compte investir dans les villes de Marrakech et Rabat. Pour sa part, Ahmed Mendili, un autre Marocain établi à Montréal a eu l'idée de combattre le fléau des accidents de la circulation. Il est administrateur de la Fondation "Tarik Assalama" créée après la mort tragique de son fils Tarik, 32 ans. Il était en visite chez sa famille à Casablanca, en octobre 2009, quand il a succombé à ses blessures suite à un accident de voiture.

Le père de la victime crée cette Fondation, qui opère aussi bien au Maroc qu'au Canada, «afin que la mort de tous les Tarik ne reste plus une simple statistique, mais contribue à réveiller les consciences endormies ! », s'indigne-t-il. «La Fondation se propose de sensibiliser contre le fléau des accidents de la circulation s'investit en tant qu'acteur dans la prévention des accidents de la route», témoigne A. Mendili.

Du côté des jeunes, issus de la 2e génération, Salim Idrissi assume la responsabilité d'attaché politique du député de Westmount-Saint-Louis, vice-président de l'Assemblée nationale du Québec. Il était déjà consultant en affaires publiques et communications à la Fédération des chambres de commerce du Québec, coordonnateur des communications (commission-jeunesse) au Parti Libéral du Québec et représentant régional de Montréal-Sud au Parti Libéral du Québec.

Natif de Rabat, S. Idrissi a obtenu son diplôme d'enseignement supérieur en sciences politiques à l'Université de Condordia avant de se lancer dans la politique.

Source : Le Matin

Une cérémonie a eu lieu mardi dernier, 4 mai, dans la région néerlandaise de Zeeland, pour rendre hommage aux soldats marocains morts en 1940, lors de l'invasion allemande du pays. Une fondation de Marocains résidant à la Haye a organisé les commémorations, qui n'étaient malheureusement pas sans provoquer des réactions de la droite hollandaise.

Ces faits ne se trouvent pas dans beaucoup de manuels d'histoire. En 1940, alors que le Maroc était sous protectorat de la France, le Sultan et futur roi Mohamed V a envoyé des troupes pour combattre aux côtés des alliés en Europe. 100 000 soldats marocains ont participé à la guerre en Europe, 30 000 d'entre eux auraient participé à la défense de la ville d'Anvers lors de l'invasion allemande en mai 1940, rapporte Mohamed Achachboun dans un livre publié en 2005 sur l'effort de guerre marocain. Les soldats étaient stationnés en Zeeland, région du sud-est des Pays-Bas, quand les troupes allemandes ont envahi les Pays-Bas. Au moins 19 seraient morts, enterrés sur le cimetière de guerre de Kapelle-Biezelinge à coté des soldats français tombés aux Pays-Bas.

La France commémorait depuis longtemps ses compatriotes morts pour défendre ses voisins du nord, mais ce n'est que depuis deux ans que l'hymne chérifien y est joué en même temps que la Marseillaise. Selon le quotidien Algemeen Dagblad repris par l'Alliance Française du Zeeland, ce serait sur initiative de l'ambassadeur français aux Pays-Bas que l'apport marocain a trouvé sa place dans les commémorations en 2008. Cette année 2010, c'est la fondation « De Ontmoeting » qui a organisé la commémoration. 50 pères et fils marocains de la Haye se sont rassemblés pour déposer une gerbe au mémorial.

Mais aux Pays-Bas, le Maroc reste surtout associé aux travailleurs immigrés venus dans les années 60 et 70. Ce chapitre du soutien marocain dans la deuxième guerre mondiale n'est pas connu par tout le monde. La droite populiste s'enflamme facilement et va jusqu'à nier certains faits. Pas plus tard qu'avant-hier (5 mai), l'hebdomadaire HP / de Tijd intitulait un de ses articles: « Les Marocains ne combattaient pas au Zeeland ».

L'auteur entamerait, selon lui, la « déconstruction d'un mythe »; les Marocains n'auraient tiré aucune balle en défense des Pays-Bas. Les enterrés seraient mort lorsque les troupes essayaient de fuir vers l'Angleterre. Morts noyés, sans combattre. L'auteur, clairement révisionniste, ne veut pas associer héroïsme aux soldats marocains aux Pays-Bas, et il trouve un écho dans les commentaires et forums d'extrême droite.

En 2008, le quotidien de Volkskrant faisait état de plusieurs autres versions des faits. 15 Marocains seraient morts noyé de le canal de la Manche selon M. Hey, 12 selon le centre de documentation NIOD, qui comptait 7 Marocains morts lors de combats.

Une guerre des chiffres qui pourrait bien laisser de côté l'essentiel. Pour le militant associatif Mohamed Achachboun, il est important de faire reconnaître l'histoire des combattants marocains aux Pays-Bas. Pour deux raisons: Il veut que la société néerlandaise apprenne les leçons de cette histoire, qu'elle puisse avoir un effet positif sur l'image des Marocains aux Pays-Bas aujourd'hui. « C'est mon idéal, car sans idéal on va nulle part. Les Marocains sont presque toujours décrits de manière négative dans la presse. » Montrer que cette image est très réductrice, voilà pourquoi Achachboun entreprend régulièrement des voyages au lieu de mémoire.

Mais il y emmène aussi des jeunes issus de l'immigration marocaine. Il estime que pour ceux d'entre eux qui peuvent se sentir rejetés de la société néerlandaise, apprendre que leurs ancêtres ont contribué à libérer l'Europe du fascisme peut être très valorisant. Une valeur que la droite populiste s'empresse à ne pas faire valoir.

Source : Yabiladi

Les derniers films des cinéastes marocains Abdelkader Lagtaâ, Hassan Benjelloun, et Aziz Salmy seront projetés samedi à Lyon (Centre de la France), à la 10è édition des "Fenêtres sur le cinéma du sud", organisée du 4 au 9 mai par l'association "Regard Sud" et l'Institut Lumière.

Les films marocains sont programmés dans le cadre d'un panorama des cinématographies arabes visant à faire découvrir au public français un cinéma peu visible sur les chaînes de télévision ou en salles, indiquent les organisateurs.

Parmi les réalisateurs arabes qui feront le déplacement, Abdelkader Lagtaâ présentera son documentaire "Entre désir et incertitude" (2009), dans lequel il identifie les mouvances qui animent le cinéma marocain et pointe du doigt les principaux dangers qui menacent son évolution.

Quant à Aziz Salmy, il présentera son long-métrage "Amours voilées". Tourné en 2008, avec Younès Migri, Hayat Belhalloufi, Saâdia Ladib, Nora Skali, ce film est lauréat notamment du prix de l'expression artistique du Festival méditerranéen de Rome (2009).

"Où vas-tu Moshé ?" (2007), de Hassan Benjelloun, fait partie, lui aussi, des films marocains projetés, en présence de Mohamed Bakrim, responsable communication du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

Outre le Maroc, des cinéastes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Liban, de Palestine, de Syrie, de Tunisie, participent à cette édition avec des films de fiction et de documentaires dont certains présentés en avant-première ou sélectionnés dans divers festivals.

Source : MAP

La Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne est un espace de dialogue, d'échanges d'idées et de débats entre les parlementaires européens et marocains, qui devra se pencher sur tous les sujets concernant les relations entre les deux parties, a affirmé jeudi à Bruxelles, Mme Mbarka Bouaida, co-présidente de cette commission.

Cette commission ne doit pas seulement être un espace d'échange d'idées, mais elle doit proposer, faire un suivi et contrôler la mise en place des actions de l'accord d'association Maroc-UE, a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux de la réunion constitutive de cette commission.

Mme Bouaida a exprimé sa satisfaction du bilan de la première rencontre entre les membres de cette commission, précisant que les discussions se sont déroulées dans une ambiance transparente, constructive et riche en termes d'idées.

La délégation marocaine a pu expliquer et faire connaitre ses positions par rapport à plusieurs sujets concernant les droits de l'Homme, la justice, la gouvernance territoriale, le volet économique et commercial et la coopération en matière d'immigration, a-t-elle fait savoir.

Cette première rencontre est une phase de prise de contact et de mise au point, a indiqué Mme Bouaida, soulignant la nécessité de multiplier les rencontres et de dynamiser cette commission qui devrait aborder tous les sujets concernant les relations Maroc-UE.

"Nous avons également identifié des sujets qui intéressent les deux parties et qui pourraient être discutés comme la sécurité dans la région du sahel, la problématique environnementale et la violence contre les femmes", a-t-elle dit.

De son coté, M. Pier Antonio Panzeri, co-président de la commission s'est félicité des résultats positifs des premiers travaux de la commission.

Il s'agit d'une commission mixte de grande qualité, a-t-il dit, signalant que les thèmes examinés ont été le Statut Avancé, la démocratie et l'Etat de Droit, ainsi que les questions de justice, et de la régionalisation.

La commission mixte, en se fondant sur les expériences de certains pays européens, peut être intéressante, a-t-il souligné.

Source : MAP

La Commission européenne a adopté aujourd'hui un plan d'action destiné à renforcer la protection des mineurs non accompagnés arrivant dans l'Union, qui comprend des normes communes en matière de tutelle et de représentation légale. Ce plan a pour objet de définir une approche européenne commune, afin de garantir que les autorités compétentes arrêtent le plus tôt possible, de préférence dans un délai de six mois, une décision quant à l'avenir de chaque mineur non accompagné. Les États membres devraient en priorité localiser la famille des mineurs non accompagnés et veiller à leur réinsertion dans leur société d'origine. Si l'intérêt supérieur de l'enfant le requiert, les États membres doivent trouver d'autres solutions, par exemple l'octroi d'une protection internationale ou la réinstallation dans l'Union.

Il n'est pas aisé de connaître précisément le nombre de mineurs non accompagnés qui émigrent en Europe, mais les demandes d'asile déposées l'année dernière par des enfants de moins de 18 ans non accompagnés par un adulte donnent une indication de l'ampleur du phénomène. Les données publiées par Eurostat révèlent qu'en 2009, 10 960 mineurs non accompagnés ont demandé l'asile dans 22 États membres (ne sont pas inclus la République tchèque, le Danemark, la France, la Pologne et la Roumanie), ce qui représente une hausse de 13 % par rapport à 2008, année durant laquelle 9 695 demandes d'asile ont été déposées.

Les raisons qui expliquent l'arrivée de mineurs non accompagnés dans l'Union sont variées. Ceux-ci fuient des guerres, des conflits, la pauvreté ou des catastrophes naturelles, des discriminations ou des persécutions. Leurs parents les envoient dans l'espoir qu'ils aient une vie meilleure, qu'ils puissent subvenir aux besoins de leur famille restée au pays, ou pour qu'ils rejoignent des membres de leur famille vivant déjà dans l'Union. Certains sont victimes de la traite des êtres humains. Le plan d'action propose une approche à l'échelle de l'Union, reposant sur trois principaux axes d'intervention: la prévention des migrations périlleuses et de la traite des êtres humains, l'accueil et les garanties procédurales dans l'UE et la recherche de solutions durables.

«L'Europe doit prendre des mesures immédiates pour s'occuper des mineurs non accompagnés, qui sont les victimes les plus exposées et les plus vulnérables des flux migratoires», a déclaré Cecilia Malmström, commissaire chargée des affaires intérieures.

«Ce plan d'action vise à mettre en place une approche commune et coordonnée, de manière à relever un défi qui devrait prendre de l'ampleur au cours des prochaines années. Il est primordial que tous les États membres s'engagent à offrir aux mineurs non accompagnés le bénéfice de normes élevées en matière d'accueil, de protection et d'insertion. Le principe de l'intérêt supérieur de l'enfant doit toujours constituer le fondement de toutes les mesures qu'ils adoptent. Nous devons nous efforcer de localiser la famille des mineurs qui pénètrent seuls sur le territoire de l'Union et nous devons leur assurer des conditions de retour permettant un regroupement familial».

Le plan d'action s'articule autour des dix principes suivants:

1. Tous les enfants doivent, avant toute chose, être traités comme tels. L'intérêt supérieur de l'enfant doit être la considération primordiale dans toutes les décisions qui concernent les mineurs non accompagnés.

2. Tous les enfants doivent être traités conformément aux règles et principes liant juridiquement l'Union européenne et ses États membres, notamment la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, la convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant et la convention européenne des droits de l'homme.

3. Tout doit être mis en œuvre pour créer un environnement permettant aux enfants de grandir dans leurs pays d'origine en ayant de bonnes perspectives de développement personnel et un niveau de vie décent.

4. Les enfants doivent être protégés des passeurs et des groupes criminels, ainsi que d'autres formes de violence ou d'exploitation.

5. Tout doit être mis en œuvre pour trouver la famille de l'enfant et permettre un regroupement familial, à condition que cela soit conforme à l'intérêt supérieur de celui-ci.

6. Des mesures d'accueil adaptées aux enfants et des garanties procédurales doivent s'appliquer dès l'instant où l'enfant est découvert à la frontière extérieure ou sur le territoire d'un État membre, jusqu'à ce qu'une solution durable soit trouvée. La tutelle et la représentation légale de l'enfant sont d'une importance déterminante.

7. Il convient d'arrêter le plus tôt possible une décision relative à l'avenir de l'enfant, de préférence dans un délai de six mois.

8. Les mineurs non accompagnés doivent toujours être placés dans des lieux d'hébergement appropriés et traités d'une façon pleinement compatible avec leur intérêt supérieur. Si une rétention est exceptionnellement justifiée, on ne doit y recourir qu'en dernier ressort, pour la période appropriée la plus brève possible, et en faisant prévaloir l'intérêt supérieur de l'enfant.

9. Des solutions durables doivent être élaborées en fonction d'une appréciation au cas par cas de l'intérêt supérieur de l'enfant. Elles doivent consister soit dans le retour de l'enfant dans son pays d'origine où sa réinsertion doit être assurée, dans l'octroi d'une protection internationale ou d'un autre statut juridique permettant à l'enfant de s'insérer dans l'État membre de résidence, soit dans la réinstallation sur le territoire de l'Union européenne.

10. Tous les acteurs intéressés – institutions de l'UE, États membres, pays d'origine et de transit, organisations internationales et organisations de la société civile – devraient unir leurs forces et redoubler d'efforts pour s'attaquer au problème des mineurs non accompagnés et veiller à la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant.

Source : Europa

Une Fondation baptisée "Tarik Assalama" a été lancée officiellement, mercredi à Montréal, avec l'objectif de sensibiliser aux dangers des accidents de la circulation au Maroc.

Opérant aussi bien au Maroc qu'au Canada, la Fondation a vu le jour il y a 4 mois à l'initiative d'Ahmed Mendili, dont le fils Tarik est décédé l'année dernière dans un accident de la route.

Cette fondation s'assigne pour objectifs de lutter contre l'insécurité routière et ses conséquences et d'assister et de soutenir les familles ayant perdu un des leurs dans un accident de la route.

Dans un message lu en son nom, l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a salué cette initiative soulignant que "sans nul doute, cette nouvelle fondation constituera un nouveau jalon dans l'action solidaire et une valeur ajoutée dans le tissu associatif combien responsable et actif au Canada".

Pour sa part, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a loué la création "avec autant de détermination" de cette fondation à la mémoire de Tarik.

"Aucune initiative, aucun effort, aucun investissement personnel ou collectif ne sera jamais de trop pour essayer d'atténuer" les traumatismes engendrées par les accidents de la route, a-t-elle indiqué, affirmant qu'"aucun citoyen digne de ce nom ne peut être insensible aux conséquences sociales et économiques de ce fléau".

Tout en saluant cette initiative, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec, Mme Yolande James a souligné le dévouement des personnes qui ont été derrière le lancement de cette fondation.

"Dans un esprit de solidarité et d'entraide, vous vous êtes engagés dans la prévention de la sécurité routière tout en honorant la mémoire du jeune Tarik", a-t-elle dit dans un message aux membres de la Fondation.

Les autres intervenants ont mis l'accent sur les causes des accidents de la route au Maroc et les moyens de les prévenir par des mesures législatives, réglementaires et administratives.

Source : MAP

Il a suscité craintes et espoirs. Aujourd’hui, une étude scientifique évalue le contrat que des cantons font signer aux immigrés non européens. Conclusion: il faut cibler ceux qui posent problème.

A gauche, il faisait peur. A droite, on le voyait comme la solution aux problèmes liés à l’immigration. Inscrit dans la Loi fédérale sur les étrangers, entrée en vigueur en janvier 2008, le contrat d’intégration est censé être un nouvel outil pour inciter les immigrés non européens à s’insérer en Suisse. En le signant, le migrant s’engage à apprendre une langue nationale, condition principale pour obtenir un permis de séjour. Si les cantons romands, dont Genève et Vaud, sont sceptiques, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Soleure, Argovie et Zurich étaient les premiers à se jeter dessus. Saint-Gall l’applique depuis six mois et Berne l’envisage.

Une étude scientifique évalue aujourd’hui le fameux contrat. Résultat: il n’est ni un engin de torture «ni une solution miracle». La Haute Ecole spécialisée du Nord-Ouest, qui a suivi 240 contrats d’intégration signés entre avril et août 2009 dans les cantons pionniers, le désigne comme un outil intéressant, mais qu’il faut améliorer.

Harmoniser les modèles cantonaux.

Premier bémol: il y a autant de modèles que de cantons. Ces derniers ont non seulement le choix d’appliquer ou non le contrat, mais aussi d’en définir les contours. Si l’apprentissage de la langue est au cœur de chaque modèle, il n’est pas l’unique critère d’intégration. Ainsi, Bâle-Ville fait signer le contrat aux migrants analphabètes déjà établis dans le canton et prolonge le permis de séjour s’ils apprennent l’allemand, n’ont pas de casier judiciaire ou de dettes.

En Argovie en revanche, le contrat n’est proposé qu’aux

nouveaux arrivants et d’autres critères d’intégration sont retenus. Ces disparités posent problème sur le plan de l’égalité des chances. L’étude recommande aux cantons de fixer des critères d’évaluation communs, qu’il faudrait idéalement inscrire dans la loi fédérale pour mettre tout le monde d’accord.

Mieux cibler les immigrés.

Le contrat n’est pas adapté à tous les immigrés. Seuls deux groupes devraient y être soumis: les migrants établis en Suisse qui ne parlent toujours pas la langue et ne travaillent pas et les étrangers fraîchement arrivés qui risquent de poser problème.

S’entretenir avec tous les étrangers.

Eva Tov, la professeur en charge de l’enquête, regrette qu’on ne cible que les étrangers des pays tiers, c’est-à-dire hors de l’Union européenne et de l’AELE. Pour elle, il faudrait convier tous les nouveaux migrants à un premier entretien. Sur cette base, les autorités pourraient alors décider à qui elles conseillent de suivre un cours de langue et qui elles forcent à signer le contrat. «Trop coûteux! lance Guy Morin, conseiller d’Etat bâlois. En outre, nous ne pouvons pas imposer un entretien à un cadre hautement qualifié.»

Expliquer les critères aux migrants.

L’étude prie les autorités de mieux expliquer aux étrangers les critères d’intégration. Car ces derniers ne saisissent pas toujours ce qu’on attend d’eux.

L’enquête ne dit pas combien des 240 immigrés ayant signé un contrat d’intégration ont obtenu un permis ou ont été renvoyés, ni si ces contrats sont efficaces. Quant aux cinq cantons pionniers, ils promettent de suivre ces conseils «de leur mieux».

Source : Tribune de Genève


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