jeudi 26 décembre 2024 01:45

Plusieurs dizaines de personnes ont rendu hommage, samedi à Paris, à la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, victime d'un crime raciste commis en 1995 à l'occasion du défilé du 1-er mai par des militants du parti d'extrême droite, le Front National (FN).

Ce rassemblement annuel en présence du fils de la victime, Said (24 ans), a réuni des militants associatifs sur les lieux du crime, près du Pont du Carrousel d'où Brahim avait été jeté dans la Seine par ses assassins.

Auparavant, le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë avait déposé une gerbe de fleurs au pied de la plaque portant l'inscription "A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", à l'initiative de sa mairie en signe d'engagement de la ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

Brahim Bouarram, âgé de 29 ans au moment des faits, se promenait tranquillement près du fleuve traversant Paris quant il avait été agressé par des jeunes nazillons sortis du cortège du FN, avant d'être jeté à la Seine où il avait péri par noyade.

Arborant une pancarte où l'on peut lire "Pour que la mémoire de Brahim Bouarram et toutes les victimes de racisme reste vivante", les manifestants dont plusieurs Marocains, réunis à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, ont exigé la poursuite en justice et la condamnation sévère de tous les crimes racistes.

Les associations signataires de l'appel ont souligné que depuis l'assassinat de Brahim Bouarram, d'autres noms sont venus allonger la sinistre liste des victimes de crimes racistes.

"Si toutes les victimes ne connaissent pas la fin tragique de Bouarram, les actes sont, eux, tout aussi immondes, car ils se nourrissent de la même source, la haine, et suivent la même trajectoire, le rejet de l'autre", ont-elles relevé.

Les manifestants ont saisi cette occasion pour dénoncer "les politiques racistes et xénophobes qui criminalisent les immigrés et violent leurs droits" en France, une situation aggravée par le lancement des débats sur l'identité nationale et la burqa, de nature à "stigmatiser cette composante de la société française".

Etaient notamment présents à ce rassemblement, des représentants de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), de la Ligue française des droits de l'Homme et de plusieurs partis politiques français.

Le maire de Paris avait, à son tour, réaffirmé sa condamnation de l'assassinat de Brahim Bouarram, "un acte abjecte dirigé contre un homme simplement par ce qu'il est arabe".

Il a dit regretter l'instrumentalisation par certains partis du débat sur l'identité nationale de la France et la burqa, motivé, selon lui, par des considérations électorales destinées à "récupérer les voix" de l'extrême droite.

Pour M. Delanoë, l'identité de la France "s'enrichie des apports culturels des uns et des autres".

Source : MAP

Une ligne aérienne directe reliant Las Palmas à Marrakech a été mise en service vendredi, avec un vol inaugural qui a transporté une dizaine d'agents de voyages canariens.

La Compagnie "Islas Lineas Aereas" a programmé deux fréquences régulières par semaine, pour une capacité de 70 sièges, chaque vendredi et lundi, avec une durée de vol n'excédant pas 2 heures.

Lors de leur séjour qui durera jusqu'au 3 mai, les TO Canariens pourront, à travers des visites guidées dans nombre de monuments historiques et de sites touristiques, explorer les potentialités touristiques que recèle cette ville et son arrière pays.

Au menu figurent également une série de rencontres avec les professionnels du secteur autour des moyens de promouvoir et renforcer la coopération dans le domaine du tourisme entre les deux destinations.

Dans une déclaration à la MAP, M. Taoufik Madih, représentant de la compagnie aérienne au Maroc s'est dit satisfait de l'ouverture de cette ligne aérienne directe reliant Las Palmas à Marrakech en 2 heures seulement, au lieu d'un jour que les vols classiques via Madrid duraient.

Il a précisé que ce nouveau vol permettra de promouvoir le tourisme entre les deux destinations et inciter les Marocains résidant à Las Palmas à venir nombreux passer leurs vacances au Maroc, relevant que Las Palmas constitue un important marché émetteur de touristes et représente, de ce fait, une valeur ajoutée pour la destination Marrakech qui dispose d'une grande capacité d'accueil.

De son côté, le directeur commercial de cette compagnie, M. Santiago Villar, s'est dit fier de l'ouverture de cette ligne aérienne directe, précisant qu'elle va faciliter le transit des touristes en provenance des deux destinations.

Par ailleurs, le Conseil Régional du Tourisme (CRT de Marrakech) a été invité par la compagnie aérienne "Islas Lineas Aereas", à prendre part à un Salon du tourisme et du transport qui aura lieu à Tenerife du 5 au 7 Mai prochain.

A rappeler que l'Espagne est le 2ème plus grand marché émetteur de touristes pour Marrakech, en termes d'arrivées et de nuitées de touristes étrangers.

La ville de Marrakech a accueilli durant l'année 2009, prés de 117.668 touristes espagnols ayant généré quelque 335.907 nuitées dans les hôtels classés de la ville, avec une durée moyenne de séjour de 3 jours.

Source : MAP

Des centaines de pèlerins juifs, en majorité originaires d'Essaouira résidant à l'étranger, se sont retrouvés dans le village d'Aît Bayyoud (à 70 km de la ville d'Essaouira) pour célébrer la hailoula du Rabbi Nessim Ben Nessim.

Une cérémonie a été organisée vendredi, premier jour du moussem, à laquelle ont pris part, outre les pèlerins juifs venus de plusieurs pays, le gouverneur de la province d'Essaouira, M. Nabil Kharroubi, le président du conseil provincial des oulémas et les représentants des autorités locales.

Les pèlerins, dont plusieurs ont été accompagnés de leurs enfants, ont souligné les liens profonds qui les lient au Maroc, pays d'ouverture et de tolérance, et exprimé leur loyauté et leur indéfectible attachement au glorieux Trône Alaouite.

L'assistance a élevé des prières pour le repos de l'âme de Feu SM Hassan II et de Feu SM Mohammed V, implorant le très-Haut de préserver SM le Roi Mohammed VI et de combler le Souverain en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay Al Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale.

Intervenant à cette occasion, M. Kharroubi a mis en exergue les significations de cette fête "riche en symboles ". "Elle donne la preuve de votre profond attachement à votre religion, à vos traditions ancestrales et constitue le témoignage de votre fidélité à votre pays", a-t-il dit.

Il a également invité les membres de la communauté juive à être les ambassadeurs de leur pays d'origine, qui a entrepris des réformes audacieuses dans différents domaines.

Pour sa part, le président de la communauté juive d'Agadir, et président des lieux saints du Sud, M. Simon Lévy, a fait remarquer que "notre présence ici témoigne encore une fois de notre attachement à nos traditions ancestrales, caractérisées par le pèlerinage religieux au Saint vénéré Rabbi Nessim Ben Nessim, qui abrite dans un recueillement absolu toutes nos pensées et toutes nos prières, dans lesquelles une grande place a toujours été réservée à notre Roi, guide suprême de la nation".

Cette fête religieuse "nous offre une fois encore l'opportunité d'évoquer, avec fierté, l'œuvre édificatrice de progrès entreprise depuis l'indépendance par Feu SM Hassan II, que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde, et aujourd'hui parfaitement assumée par son digne successeur SM le Roi Mohammed VI", a-t-il dit.

M. Levy a lancé un appel à toutes les communautés juives, présentes ou représentées à ce moussem, "pour venir investir au Maroc, leur patrie de naissance, creuset de leur histoire et de leur culture, pays de tolérance, réputé pour sa stabilité".

"Le Maroc, notre terre natale, restera à jamais notre fierté", a-t-il dit.

Les trois jours de célébration de la hailoula du Rabbi Nessim Ben Nessim, offrent l'occasion aux pèlerins et aux invités de vivre ensemble des moments exceptionnels dans un esprit de fraternité et une mémoire partagée entre musulmans et juifs.

Source : MAP

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a demandé vendredi aux autorités italiennes d'ouvrir une enquête sur la situation "absolument déplorable" des travailleurs immigrés à Castel Volturno (sud de l'Italie).

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a demandé vendredi aux autorités italiennes d'ouvrir une enquête sur la situation "absolument déplorable" des travailleurs immigrés à Castel Volturno (sud de l'Italie).

"Des centaines de travailleurs migrants sont actuellement exploités à Castel Volturno", à 35 km au nord-ouest de Naples, a dénoncé l'organisation basée à Genève.

Outre l'ouverture d'une enquête, l'OIM souhaite que "des mesures puissent être prises contre ceux des employeurs qui sont en contact avec le crime organisé", a indiqué vendredi à la presse M. Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM.

"Tous les migrants à Castel Volturno font habituellement des journées de travail de 12 heures pour 20 à 25 euros par jour et sont logés dans des taudis insalubres", selon Carmela Godeau, directrice-adjointe du bureau de l'OIM pour la région méditerranéenne.

"Les migrants sont victimes de violence. Sur leur salaire journalier d'une vingtaine d'euros ils doivent payer pour une habitation qui est extrêmement basique, pour la nourriture, pour l'eau, pour les déplacements entre le lieu où ils passent la nuit et le lieu du travail", a expliqué M. Chauzy.

Selon un rapport de l'OIM, les migrants d'Afrique sub-saharienne sont habituellement employés dans les secteurs de l'agriculture et de la construction tandis que les migrants d'Afrique du Nord sont souvent employés pour cueillir les fraises. Ceux d'Inde et du Pakistan travaillent plutôt à la production de fromage.

Source : Le Matin.ch/AFP

L'expérience des réseaux associatifs marocains en France montre qu'"il n'y a pas de contradiction entre l'intégration des migrants dans le pays d'accueil et le maintien de leurs liens avec le pays d'origine", a souligné, jeudi soir à Paris, le chercheur français Thomas Lacroix, de l'International Migration Institute (Université d'Oxford).

"Leur intégration dans le pays d'accueil leur a permis d'avoir accès à des ressources publiques pour monter des projets de développement dans leur pays d'origine", a-t-il confié à la MAP, en marge d'une rencontre sur la question d'intégration des migrants.

Lors de cette rencontre, ce spécialiste de la migration, qui a travaillé beaucoup sur le cas marocain, a mis en avant différents projets de développement (électrification, construction d'écoles, alphabétisation, activités génératrices de revenu etc.) réalisés au Maroc, grâce à l'action de ces réseaux, en particulier dans le sud marocain, "l'une des anciennes zones de migration vers la France et l'Europe en général".

L'action des réseaux de migrants marocains a gagné en maturité à travers le temps, à la faveur de l'évolution de la composante migratoire et d'un contexte politique favorable dans le pays d'origine, a-t-il indiqué.

L'Etat marocain, a-t-il précisé, encourage la société civile et les associations d'émigrés en particulier à concrétiser leurs projets dans le cadre d'une approche de codéveloppement, ce qui leur a permis de professionnaliser leurs structures en s'orientant à la création d'ONG à même de mobiliser les bailleurs de fonds.

Le chercheur a également mis l'accent sur la contribution de la jeune génération de migrants et des compétences marocaines établies à l'étranger qui ont apporté de nouvelles méthodes de travail à l'action associative.

Source : aufait/MAP

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a demandé, vendredi à Genève, à l'Algérie de "prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes" des Marocains expulsés d'Algérie en 1975.

Présentant ses observations finales sur le rapport de l'Algérie, qu'il a examinées lors de sa 12ème session, ledit Comité "recommande à l'Algérie de prendre toutes les mesures nécessaires pour restituer les biens légitimes des travailleurs migrants expulsés, y compris pour ce qui est des travailleurs migrants marocains expulsés par le passé, ou pour accorder à ces travailleurs une indemnisation adéquate, conformément à l'article 15 de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille".

La question des Marocains expulsés d'Algérie en 1975 avait été, rappelle-t-on, soulevée, mardi, dans le cadre de cette session dudit Comité qui a examiné cette semaine le rapport de l'Algérie sur les mesures prises par ce pays, conformément à la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants.

Intervenant à cette occasion, la rapporteuse du Comité pour l'examen du rapport de l'Algérie, Mme Myriam Poussi Konsimbo avait en effet interpellé le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies à Genève, Idriss Jazaïry au sujet des Marocains expulsés d'Algérie. Elle avait déclaré qu'"une information a été portée à sa connaissance selon laquelle en 1975, environ 45.000 familles de Marocains qui vivaient en Algérie, représentant entre 350.000 et 500.000 personnes, auraient été expulsées dans des conditions inhumaines".

"Cette information est-elle fondée et si oui, quelles sont les raisons qui ont conduit à cette situation ? Cela s'est-il fait conformément à la législation en vigueur en Algérie, c'est-à-dire sur fondement juridique ? le Gouvernement algérien a-t-il pris des initiatives pour garantir une réparation aux victimes de cette situation ?", s'était interrogée Mme Myriam Poussi Konsimbo.

Dans ses observations sur le rapport de l'Algérie, le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille s'est, par ailleurs, dit préoccupé du fait du non respect par Alger du droit d'appel en cas d'expulsion d'un travailleur migrant irrégulier, dans les cas où le décret d'expulsion émane d'un wali.

Le Comité regrette également que l'Algérie ne lui ait pas fourni de réponse s'agissant des allégations faisant état de plusieurs cas d'expulsions collectives de migrants subsahariens, et demande à cet égard à ce pays d'enquêter sur ces allégations.

Le Comité se dit en outre préoccupé que les travailleurs migrants irréguliers en attente d'expulsion d'Algérie puissent être privés de liberté pendant des périodes prolongées et que les ordres de détention les concernant puissent en principe être prorogés indéfiniment. Il s'inquiète aussi de l'actuel projet de loi algérien visant à criminaliser la tentative d'émigration irrégulière.

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est un organe composé d'experts indépendants qui surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par les Etats parties.

Source : MAP

Un nouveau projet baptisé "Insertion professionnelle des jeunes en situation précaire : défis et opportunités'' a été lancé, vendredi à Casablanca.

Ce projet s'assigne pour objectif l'intégration de 150 jeunes par an à la vie professionnelle à travers la création de trois cellules d'orientation et d'insertion professionnelle au sein des associations partenaires opérant à Casablanca, Khouribga et Fès, ont annoncé les initiateurs de ce projet lors d'une conférence de presse.

Cette initiative permettra également d'adapter l'insertion professionnelle à de nouvelles catégories de populations vulnérables, dont les détenus et ex-détenus ainsi que les jeunes défavorisés et "à fort potentiel migratoire", ont-ils ajouté.

Le coût total de ce projet, d'une durée de deux ans, est de 292.000 euros, financé en totalité par la Fondation suisse Drosos.

Le projet s'appuie sur une méthodologie spécifique qui privilégie le diagnostic et l'étude, le renforcement des capacités des ressources humaines des associations locales partenaires et la sensibilisation à l'employabilité et à l'entreprenariat.

Il est mené par PlaNet Finance, organisation de solidarité internationale oeuvrant pour le développement de la micro-finance, en partenariat avec l'Association des Amis des Centres de Réformes et de Protection de l'Enfance (Casablanca), Association des Amis et Familles des Victimes de l'Immigration Clandestine (Khouribga) et le Centre Chorouk (Fès).

Source : MAP

Deux artistes peintres marocains, Said El Jaroudi et Nourdine Bouali ont été invités à exposer leurs travaux plastiques à la clinique d'Hémato-Oncologie de l'hôpital Brugmann de Bruxelles.

Cette exposition, mue par le souci d'apporter un soutien psychologique aux patients du pavillon des soins intensifs, est organisée par la Maison des Cultures et de cohésion sociale de la commune de Molenbeck-Saint Jean et l'hôpital Brugmann avec le soutien du fonds social européen.

Les œuvres des deux artistes peintres marocains, qui ont déjà marqué la capitale belge de leur empreinte spirituelle, expriment une exposition de nouvelle tendance confirmant un talent constant chaque fois renouvelé.

Après une enfance et une jeunesse passée en Allemagne pour Sail El Jaroudi et aux Pays Bas pour Nourdine Bouali, les deux peintres ont choisi la Belgique comme espace de séjour pour donner, à travers leurs travaux, une autre image de l'immigration marocaine. Leurs expositions sont toujours autant de messages qui interpellent les citoyens du Monde.

Cette nouvelle rencontre s'inscrit dans leur philosophie d'agir et c'est à Brugmann cette fois-ci qu'ils ont accroché leurs œuvres qui sont un témoignage poignant de l'histoire culturelle et sociale marocaine.

En effet, la quarantaine de tableaux en couleurs chaudes du Sud de la Méditerranée est une esquisse d'un réel en phase avec le présent où s'entrecroisent plusieurs courants. Leur peinture "sociale" est une narration des scènes de vie quotidienne de villages reculés, de gens ordinaires contemplatifs ou vaquant à leurs occupations, de natures mortes, de costumes traditionnels.

Nourdine Bouali, diplômé de l'école des Beaux Arts de Tétouan et ancien enseignant des Arts plastiques dans la même ville, et Said El Jaroudi, artiste peintre autodidacte, ont expliqué que le principe de cette exposition est de rapprocher les malades de leur pays d'origine en les réconfortant.

Certes, les patients de la clinique d'hémato-oncologie sont pour la plupart d'origine marocaine, d'où le souci pour la direction de l'établissement de chercher à "atténuer l'angoisse de la maladie et la peur du passage de la vie à la mort", a pour sa part expliqué la responsable de la Maison des cultures et de la Cohésion sociale de Molenbeck-Saint Jean.

L'ambition spirituelle a été naturellement atteinte dans la mesure où de nombreux patients et leurs familles ont adhéré pleinement au noble projet, premier du genre dans les hôpitaux bruxellois. Dans cette nouvelle ambiance, des patients ont participé à l'accrochage des toiles, d'autres nostalgiques ont préféré commenter les paysages par des anecdotes alors qu'une malade belge en phase terminale, artiste en herbe, a préféré l'achat d'une toile qu'elle veut à son chevet.

L'une des particularités de cette exposition est l'absence de vernissage qui aurait été inopportun dans une telle unité. Malgré tout, la magie "poignante" de l'événement a été omniprésente. Elle fut rehaussée par la luminosité de l'œuvre dans son ensemble, le geste pictural d'artistes en quête d'exploration des concepts et de la matière notamment.

Tel un triangle où artistes, toiles et patients dialoguent, la peinture dans ce lieu devient une complicité qui se définit comme une philosophie du partage entre différents horizons et sensibilités sociales, culturelles et artistiques.

Le soin ultime est de donner "une certaine humanisation aux couloirs froids d'un hôpital" et sensibiliser par ce biais le personnel soignant tout en facilitant la prise en charge de l'autre", ont souligné les organisateurs, dont le vœu pieux est de parvenir à une forme de "bonheur serein".

La clinique de l'hôpital Brugman a d'ailleurs lancé un projet multiculturel qui sera financé par le "plan national cancer". Le principe de base sera de monter des expositions similaires qui aideront aussi bien les familles que les patients hospitalisés mais également le personnel médical et paramédical.

Le but recherché serait l'éveil au dialogue, la connaissance de la culture de l'autre, ce qui faciliterait l'amélioration du lieu d'accueil, une meilleure formation des soignants et la prise en charge de l'autre.

Source : MAP

Un club de football amateur de Nimègue a annoncé samedi 1 mai, vouloir réduire la part de ses joueurs d'origine immigrée au cours des deux prochaines saisons.

Quick 1888 a anoncé dans un communiqué vouloir pour la saison 2011-2012 atteindre «une répartition d'un minimum de 50%-50%» entre ses joueurs d'origine néerlandaise et ceux d'origine étrangère, respectivement appelés «autochtones» et «allochtones» aux Pays-Bas.

La section football du club, qui veut ainsi que «le ratio entre les footballeurs autochtones et allochtones soit le reflet de la société», s'est fixé comme objectif de ne plus avoir que 30% de joueurs d'origine étrangère dans l'ensemble de ses effectifs à l'orée de la saison 2012-2013.

La mairie de Nimègue a annoncé samedi qu'elle allait rencontrer mardi des responsables du club afin de trouver une «solution» autour de cette nouvelle politique de recrutement, a déclaré à l'AFP Sandra Bronkhorst, une de ses porte-parole.

La ville «prend les problèmes du club au sérieux», a ajouté la porte-parole. «Mais limiter le nombre des membres d'origine étrangère n'est pas une solution.»

L'intégration des immigrés aux Pays-Bas est devenu un des thèmes majeurs de société, notamment véhiculé par le Parti pour la liberté (PVV) d'extrême droite.

Source : 2O Minutes

Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient commencé à se rassembler samedi à Los Angeles pour défiler massivement contre la loi migratoire très répressive adoptée récemment par l'Arizona (sud-ouest), qui suscite une levée de boucliers des organisations de défense des droits civiques.

Les organisateurs attendaient des centaines de milliers de participants aux manifestations organisées dans l'ensemble du pays pour s'opposer à la loi controversée et demander une vaste réforme de l'immigration au niveau national.

Des manifestations étaient prévues dans quelque 70 villes. A Los Angeles, les pompiers ont estimé le défilé à environ 60.000 personnes samedi à la mi-journée, et des vedettes comme la chanteuse hispanique Gloria Estefan s'exprimaient au micro.

Pour un des organisateurs, Nativo Lopez, président de la Mexican American Political Association, la loi d'Arizona "donne toutes les raisons aux travailleurs, aux immigrés, aux femmes, aux jeunes, aux syndicalistes et à leurs sympathisants de manifester".

Le centre de Los Angeles devait être le théâtre d'un défilé de plus de 100.000 personnes. En 2006, une manifestation similaire avait réuni environ un million de personnes.

Les organisateurs comme la police de Los Angeles ont assuré que la manifestation se déroulerait dans le calme sans les débordements intervenus lors d'un défilé du 1er mai en 2007.

"Je pense que c'est précisément ce que l'opposition veut: une réaction négative mais ce n'est pas ce que nous allons faire. Quand vous répondez négativement vous avez des résultats négatifs", a affirmé sur la chaîne de télévision ABC7, Yazmin Duarte qui compte manifester.

"Nous avons l'intention que cela se passe de façon pacifique et avec espoir", a-t-il ajouté.

Les protestataires étaient encouragés à brandir des drapeaux nationaux à la bannière étoilée plutôt que des drapeaux de leurs pays d'origine afin d'apparaître comme de loyaux patriotes.

"Je suis ici depuis l'âge de trois ans", affirmait Jose Luis, un adolescent de Los Angeles, les épaules couvertes d'un drapeau. Bien qu'il ait brandi un drapeau mexicain dans le passé, il estime maintenant qu'il s'agit "de soutenir ce pays".

"Obama, entends-nous", "Nous combattrons jusqu'à la mort", pouvait-on lire sur des pancartes promenées sur une camionnette.

La loi d'Arizona criminalise le fait d'être sans papiers et exige que la police détermine si les citoyens sont présents dans le pays de façon légale.

Les défenseurs des droits de l'homme affirment que la loi conduit à appliquer le "délit de faciès" mais les autorités insistent sur le fait que le texte interdit expressément aux officiers de police d'arrêter des personnes en raison de leur appartenance raciale.

La gouverneur d'Arizona, Jan Brewer, a indiqué que la loi, populaire dans les sondages nationaux, était nécessaire pour rendre étanche la frontière de l'Etat avec le Mexique, principal point d'entrée des immigrés sans-papiers.

Mme Brewer a promulgué vendredi quelques amendements au texte original -- les contrôles ne pourront être effectués qu'en cas de délit présumé et non selon le bon vouloir de la police -- mais les associations les jugent encore insuffisants. Plusieurs d'entre elles ont prévu de contester la loi devant les tribunaux.

Les consulats à Los Angeles de nombreux pays latino-américains (Mexique, Bolivie, Brésil, Costa Rica, Equateur, Salvador, République Dominicaine, Pérou et Guatemala) ont assuré leurs ressortissants d'Arizona de leur soutien, et leur ont demandé de manifester samedi "dans le respect des lois américaines".

Source : AFP

En déplacement au Maroc du 29 avril au 1 mai, le ministre français de l'immigration Eric Besson, a signé jeudi une déclaration commune avec Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, pour « placer les Marocains de France au cœur de la mobilisation de nouvelles ressources pour contribuer au développement économique du Maroc ».

La déclaration, signée par les deux ministres à l'issue d'une conférence de presse à Tanger le 29 avril 2010, fait partie d'une feuille de route, proposée par M. Besson au Maroc et qui inclut également un renforcement des migrations circulaires entre le Maroc et la France. Elle prévoit la mise en œuvre d'un programme d'appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc par les ressortissants marocains en France. Le ministère, dont les compétences regroupent pas seulement l'immigration, l'intégration, et l'identité nationale, mais aussi le développement solidaire, versera au nom de ce dernier volet une somme initiale d'un million d'euros au ministère marocain des MRE qui, quant à lui, s'engage de la mise en œuvre du programme. Une stratégie nationale devra être établie pour faciliter et appuyer les initiatives économiques de la diaspora, mettre en place un dispositif d'accompagnement et informer les MRE de ce dispositif.

Un effort à saluer, mais les moyens financiers accordés par la France ne sont pas énormes. 1 million d'euros de soutien pour la création d'au minimum 1000 entreprises de MRE, cela revient à pas plus de 1000 euros par projet. Cependant, cette subvention s'ajoute à un programme déjà en place du ministère des MRE, à savoir le programme MDM Invest. Ce dernier combine un investissement initial personnel de 25% avec une aide étatique à hauteur de 10% et un crédit bancaire qui peut atteindre 65% des coûts de projet.

D'autre part, M. Besson a mis en avant un autre projet que soutient la France à travers l'Agence Française de Développement (AFD): l'appui à la formation professionnelle, notamment à travers la formation de formateurs. 29 des 30 premiers participants marocains d'un cursus de formation d'instructeurs et d'accompagnateurs à la création d'entreprises ont été diplômes vendredi 30 avril en présence d'Eric Besson et de Mohamed Ameur. La formation est assurée par l'agence pour la coopération internationale et le développement local en Méditerranée (ACIM). Des cadres de la Fondation Banque Populaire pour la création d'entreprises et de l'ANAPEC ont profité de cette première formation, formation qui est soutenue à hauteur de 230 000 euros par la France.

Ces projets pour soutenir les MRE à venir investir et s'implanter au Maroc démontrent bien l'ambiguïté des compétences de M. Besson, car lui-même est responsable d'assurer l'intégration des Marocains en France. Les uns doivent s'intégrer en France, les autres partir pour investir au Maroc, leur pays d'origine.

Mais le ministre n'y voit pas de contradictions, car les préconditions à l'intégration en France seraient, selon lui, de connaître la langue, d'avoir une chance de trouver un travail et un logement. Tout ceux qui ne réunissent pas ces conditions ne devraient pas migrer en France.

Dans ce contexte, le soutien d'entrepreneurs MRE au Maroc ne fait pas seulement partie d'un dispositif du développement solidaire, mais pourrait aussi aider, selon M. Besson, à un développement local qui empêcherait les Marocains de partir en créant des emplois sur place.

« La migration voulue, la migration de quelqu'un qui a vraiment envie de partir, pourquoi pas », mais la migration par pure nécessité économique, ce serait, selon M. Besson, « un gâchis pour tout le monde. » Jugement dur!

Source : Yabiladi

La richesse et la diversité du patrimoine culturel marocain ont été à l'honneur lors de l'événement "Destination Maroc" organisé, jeudi, dans la ville canadienne de Matane (700 kms au nord de Montréal sur la côte de la Gaspésie).

A travers sa participation à ce premier évènement du genre organisé par la ville de Matane, dans le cadre d'un programme initié par la Mairie de Matane appelé "Les Cabarets de la Culture", le Maroc vise à faire découvrir aux professionnels et au public matanais la richesse et la diversité du patrimoine culturel et historique, ainsi que les innombrables atouts naturels et touristiques du Royaume qui devient une destination de plus en plus prisée par les voyageurs.

Durant trois jours, les Matanais découvriront les différentes facettes culturelles du Maroc à travers des thèmes sur fond de gastronomie et costumes traditionnels tels que les caftans ainsi que des présentations d'objets artisanaux.

Pas moins de 700 jeunes étudiants du CEGEP (Collège d'enseignement général et professionnel) de Matane, du primaire au secondaire, seront au rendez-vous lors de cette manifestation qui permettra de hisser haut les couleurs nationales sur le fronton de l'hôtel où se déroule l'événement.

Intervenant lors de cet événement, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a qualifié de "fort appréciable" cette initiative "dans la mesure où l'objectif est de faire découvrir aux Matanais, et surtout aux jeunes étudiants des CEGEP, les différentes facettes sociales et culturelles du Maroc", mais également de permettre aux membres de "nos communautés respectives de développer davantage les liens d'amitié et de coopération qui unissent le Maroc au Québec et au Canada".

"Les différentes activités et kiosques programmes, les ouvrages sur le Maroc mis à disposition dans le cadre de cet événement n'auront pas manqué de donner aux visiteurs un aperçu même modeste, de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel marocain", a-t-elle ajouté, rappelant que "Si la culture marocaine est si diversifiée, c'est surtout en raison du fait qu'elle est vieille de plusieurs millénaires".

"Le Maroc est un creuset de civilisations. Il a en effet toujours été et continue d'être un carrefour de civilisations", s'est-elle réjouie.

"Le Maroc puise ses racines dans une mosaïque de cultures qui sont les cultures Amazighe, arabe, islamique, andalouse, africaine, juive, phénicienne, carthaginoise, romaine et européenne", a souligné Mme Otmani, expliquant que "ce sont donc tous ces multiples apports extérieurs combinés à des traditions locales très enracinées dans l'histoire qui ont donné au pays cette diversité culturelle exceptionnelle".

"Cependant et bien que le Marocain soit jalousement et fièrement attaché à son patrimoine, il est tout aussi animé d'un esprit d'ouverture, de découverte et d'échange avec l'autre et avec le reste du monde", a-t-elle indiqué.

Elle a aussi saisi l'occasion pour lancer un appel aux Matanais à venir découvrir le Maroc, "d'autant plus que notre pays connaît actuellement et depuis l'accession au trône" de SM le Roi Mohammed VI, une dynamique de développement et de changement sans précédent dans tous les domaines.

L'événement "Destination Maroc" s'est déroulé en présence notamment de plusieurs responsables à la Mairie de la ville de Matane, du Directeur du CEGEP de Matane, des membres du Conseil de la ville, du représentant de l'ONMT, et des membres de la Communauté marocaine du Québec.

Source : MAP

Le groupe de travail sur les mineurs marocains s'est réuni pour la première fois, hier matin, au siège administratif de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à Noyelles-sous-Lens. Le médiateur, l'adjoint au maire de Liévin Daniel Dernoncourt, a obtenu des bailleurs sociaux qu'ils gèlent les procédures d'expulsion en cours pour quatre ou cinq familles.

« Les situations sont très hétérogènes », expliquait Michel Dalnoky, directeur général adjoint de l'ANGDM, à l'issue de cette réunion. « Nous allons regarder les droits de chacun et les vérifier. Des solutions sont possibles sur le plan social et sur le plan collectif. Dans ce dernier cas, cela regarde les politiques. » Au nom des mineurs, Ali El Baz insiste sur les revendications collectives qui ont déclenché l'occupation de l'entrée de l'ANGDM, jour et nuit, onze jours durant. « La base de la lutte, c'est de rendre leur statut de mineur aux convertis », maintient-il. Les mineurs marocains comptent sur les interventions des députés Delcourt et Kucheida. L'ANGDM précise pour sa part que ce n'est pas de son ressort mais qu'elle « donnera son regard pour éclairer le dossier ».

Militant de la cause des mineurs marocains depuis leur grève de 1987, Ali El Baz retient au moins un bon signe : « L'ANGDM aurait pu régler ces cas plus tôt. Le point positif, c'est qu'elle veut travailler maintenant pour le futur. » Une façon de dire que jusqu'ici tout va bien, tout en attendant les prochaines échéances du mois de juin.

Au total, 138 dossiers sont entre les mains du groupe de travail. L'Association des mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais, en a comptabilisé 30 de plus.

L'association se chargera d'informer les familles et, le cas échéant, d'obtenir auprès d'elles des documents qui leur permettraient de faire valoir des droits oubliés et dont ils auraient été privés depuis plus de vingt ans. Il faut dire qu'à l'époque, les mineurs convertis étaient sortis du système social des Houillères. « Ce sont des gens qu'on ne connaît plus depuis vingt ans », précise le responsable de l'ANGDM. Il faut donc désormais que les mineurs se fassent connaître. Deux nouvelles réunions, dites de synthèse, auront lieu le 2 et le 16 juin.

Source : La Voix du Nord

Une vingtaine d'experts représentant le Réseau des compétences germano-marocain "Deutsch-Marokkanisches Kompetenznetzwerke" (DMK) effectueront une visite de travail, du 19 au 24 mai à Nador, apprend-on auprès de l'agence de la coopération allemande (GTZ) à Nador.

Ces experts répartis sur cinq groupes représentant différents secteurs (technologies de l'information, automobile, énergies renouvelables, environnement, médecine, tourisme, etc.) assureront des actions de formation et de consulting dans leurs domaines respectifs au profit d'acteurs locaux de la région de l'Oriental (institutions, universités, entreprises etc.), précise-t-on de même source.

Cette action "ensemble pour le développement de la région" donne suite à la première université d'automne de Fès (novembre 2009) sur la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger, où l'accent a été mis sur la nécessité que le Maroc s'appuie sur de nouvelles voies et formes d'acquisition des technologies nouvelles, dont l'expertise et les compétences nationales résidant à l'étranger.

Le séjour de ces experts sera également l'occasion d'identifier d'autres établissements et institutions partenaires ayant besoin d'un savoir-faire externe et auquel les experts de la DMK pourraient répondre, a indiqué la GTZ-Nador, ajoutant qu'il sera procédé éventuellement à la signature de conventions avec différents partenaires et élaborer un agenda des prochaines étapes.

Sont ciblés par l'action du DMK, les institutions publiques et privées, universités, hôtels et entreprises dans la région de l'Oriental, indique-t-on de même source.

Le réseau DMK regroupe des experts, dont hommes et femmes d'origine marocaine, nés ou installés en Allemagne de longue date.

Il a pour objectif de canaliser les énergies en faveur d'un développement durable au Maroc et de soutenir l'intégration des citoyens d'origine marocaine dans leur pays d'accueil.

Ce réseau d'experts ambitionne également de participer à l'organisation des campagnes de marketing de l'industrie allemande et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc et ce, par le biais de conférences et de transfert de savoir, ce qui lui permettra ainsi d'ouvrir la voie au développement de réseaux de compétences.

Source : MAP

La France compte proposer au Maroc une "feuille de route" pour faciliter la circulation des personnes entre les deux pays, a déclaré jeudi à Tanger (nord) Eric Besson, le ministre français de l'Immigration et de l'identité nationale.

"J'évoquerai les propositions de cette feuille de route lors de mes entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri", jeudi en fin d'après-midi à Rabat, a affirmé à la presse Eric Besson, sans autre précision.

Dans une déclaration publiée jeudi par le journal marocain L'Economiste, le ministre français a indiqué qu'au cours de sa visite au Maroc "je proposerai que nous franchissions de nouvelles étapes pour parvenir à une facilitation maximale de la circulation des personnes entre nos deux pays".

En 2009, a-t-il précisé, quelque 174.000 étrangers ont été admis en France au titre du long séjour et 108.000 se sont vu octroyer la nationalité française.

Eric Besson effectue une visite de travail de deux jours au Maroc au cours de laquelle il doit rencontrer des membres du gouvernement marocain.

Il coprésidera jeudi après-midi à Tanger aux côtés de Mohamed Ameur, ministre marocain Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (RME) la première conférence des experts pour la création de l'Office méditerranéen de la Jeunesse. Il s'agit d'un organisme lié à la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM), un projet dont la France est l'initiatrice.

Source : aufait/AFP

Le Maroc et la France ont signé jeudi à Tanger une déclaration commune pour la mise en oeuvre d'un programme d'appui à la création de petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc par les ressortissants marocains résidant en France.

Cette déclaration, signée par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, vise l'accompagnement de près de 1.000 Marocains résidant en France dans la création et le développement des PME au Maroc au cours des trois prochaines années.

Aux termes de cette déclaration, le ministère français de l'immigration accorde une subvention initiale d'un million d'euros au ministère chargé des MRE afin de réaliser les projets prévus dans ce cadre.

Pour sa part, la partie marocaine mettra en Âœuvre une stratégie nationale d'appui aux initiatives économiques des Marocains résidant à l'étranger, comportant notamment le dialogue politique et opérationnel avec les MRE et la société civile, la mobilisation des administrations compétentes, la concertation avec les acteurs bancaires et du secteur privé ainsi que la négociation avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger s'engage également à mobiliser un dispositif d'accompagnement des promoteurs marocains résidant en France, tant pour l'élaboration de leurs projets d'entreprise que pour la réalisation de ces projets au Maroc.

Il est aussi convenu que le ministère informera activement la communauté marocaine en France sur ce dispositif et les opportunités de partenariat et d'investissement productif au Maroc.

Lors d'une conférence de presse, M. Ameur a affirmé que cette déclaration, qui consacre l'excellence des relations entre le Maroc et la France, "renforcera davantage ces liens par l'appui que nos partenaires apportent au développement du Maroc".

Cette aide vient compléter le programme MDM Invest, dispositif mis en place par le gouvernement marocain pour encourager les investissements des Marocains du monde dans leur pays d'origine, a-t-il ajouté.

"Outre cette première action de partenariat, un programme de coopération bilatérale, qui intégrera notamment les volets concernant le développement solidaire et la mobilisation des compétences marocaines de l'étranger au profit du Maroc, est actuellement en phase de discussion et sera proposé à la réunion de la haute commission mixte en juin prochain", a fait savoir le ministre.

Pour sa part, M. Besson a noté que la promotion d'un avenir commun "constitue le moteur du partenariat que le Maroc et la France entendent construire ensemble dans le domaine de la circulation des personnes et du développement solidaire".

Il a affirmé vouloir "proposer au Maroc une feuille de route pour promouvoir l'émigration circulaire entre les deux pays", et Âœuvrer pour "placer les Marocains de France au coeur de l'amitié franco-marocaine", tout en mobilisant de nouvelles ressources pour contribuer au développement économique du Maroc.

La déclaration signée avec M. Ameur constitue "la première étape, très concrète, de cette feuille de route, visant à encourager les Marocains vivant en France à créer des entreprises et investir au Maroc", a relevé M. Besson.

Les deux responsables ont participé jeudi à la séance d'ouverture de la 1ère conférence d'experts pour la création de l'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), co-organisée par le Maroc et la France avec la participation de plusieurs pays méditerranéens et de la Commission de l'Union Européenne.

Source : MAP

Le parti national britannique (BNP) a proposé jeudi 50.000 livres Sterling aux immigrés vivant au Royaume-Uni pour quitter volontairement le pays dans le cadre d'une politique visant à réduire le nombre des travailleurs étrangers en Grande-Bretagne.

Quelque 180.000 immigrés par année seraient touchés par cette stratégie, a indiqué le chef du BNP, Nick Griffin, qui a souligné que le Royaume-Uni compte le plus grand nombre d'immigrés en Europe.

La politique du BNP vise une immigration sélective servant les besoins du Royaume-Uni, notamment dans le secteur de la science, a souligné Griffin.

"Les portes (du Royaume-Uni) seront fermées aux immigrés venant de n'importe quel pays et seront ouvertes là où cela sert les intérêts de la Grande-Bretagne et du peuple britannique", a-t-il expliqué.

Pour sa part, le parti travailliste, qui a dirigé le gouvernement sortant, a défendu le système de points (PBS) qu'il avait introduit en 2008 pour alléger la pression de l'immigration sur la Grande-Bretagne.

Selon la vision du Labour, le PBS sert à gérer "de manière flexible" le flux migratoire afin de favoriser la création des postes d'emploi pour les Britanniques et la hausse des salaires une fois la croissance économique est remise sur les rails.

Le parti du Premier ministre sortant, Gordon Brown, prévoit également l'introduction très controversée de cartes d'identité pour les immigrés et les britanniques.

Son rival, le parti conservateur, mené par David Cameron, propose un quota annuel pour les immigrés non-européens afin de réduire de plusieurs milliers les arrivées annuelles des travailleurs étrangers.

Afin de garantir l'efficacité de cette démarche, les Tories, en tête des intentions de vote à une semaine des élections du 6 mai, entendent mettre sur pied une police des frontières dont la mission sera notamment de "renforcer la sécurité nationale, améliorer le contrôle de l'immigration et resserrer l'étau sur les passeurs".

De leur part, les libéraux démocrates (Lib-Dem), qui ont vu leur cote grimper dans les sondages veulent introduire un système de points dont l'essence est d'offrir des postes d'emploi aux immigrés dans certains secteurs et de les redistribuer sur les différentes régions du pays afin d'alléger la pression sur Londres.

Le programme des Lib-Dems permettra également aux immigrés ayant passé plus de dix ans au Royaume-Uni, et qui ont un casier judiciaire vierge, d'obtenir la nationalité britannique.

Source : aufait/MAP

Le projet d'Office Méditerranéen de la Jeunesse (OMJ), qui vise à promouvoir la mobilité des jeunes compétences et à renforcer leur contribution au développement de leurs pays d'origine, a été lancé jeudi à Tanger lors de la 1ère conférence d'experts pour la création de cette institution.

L'OMJ aura pour mission de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, identifiées au Nord comme au Sud de la Méditerranée pour leur capacité à construire les compétences de demain, afin d'être mobilisés au service du développement économique et social des pays d'origine, ont précisé les représentants de 17 pays méditerranéen qui prennent part à cette rencontre co-organisée par le Maroc et la France.

Ce projet vise, dans ce sens, à favoriser l'accès de ces étudiants à des bourses "Méditerranéennes", en mobilisant tant des bailleurs publics que le secteur privé, pour leur permettre de financer ce parcours d'excellence, et promouvoir l'exercice par ces étudiants d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix à travers un parrainage par des réseaux d'anciens élèves et de chefs d'entreprises, ont-ils ajouté.

Intervenant lors de cérémonie d'ouverture de cette conférence, le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a appelé à faire de la mobilité des jeunes "un gain futur de compétences pour les pays d'origine", ce qui permettra de réorganiser le phénomène de "drainage des cerveaux", pour être finalement perçu non pas comme une perte irréversible et définitive pour ces pays, mais comme un vivier d'experts établis à l'étranger et sur lesquels ils peuvent compter à tout moment.

Il a dans ce sens, plaidé pour la construction d'un espace méditerranéen des talents juniors et seniors dans différents domaines, notamment par la création de réseaux transnationaux des compétences qualifiées, estimant que ce programme contribuera à organiser l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays partenaires sur des thématiques précises d'intérêt commun.

Pour être opérationnel, ce programme méditerranéen de mobilisation de compétences doit être doté des moyens humains et financiers, d'un calendrier de travail et d'un comité de pilotage stratégique pour suivre et évaluer son développement, a noté M. Ameur, appelant à favoriser un rapport gagnant-gagnant pour les pays d'origine comme pour les pays d'accueil.

De son côté, le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, a estimé que l'OMJ devra donner la priorité à la mobilité des jeunes, pour répondre à leurs aspirations à circuler librement pour échanger, se former et exercer un emploi.

"Nous allons commencer par la construction d'un réseau méditerranéen d'excellence, au bénéfice de tous les pays, par une mobilité qualifiante qui écarte la fuite des cerveaux", a-t-il affirmé, ajoutant que d'autres projets de mobilité pourront être adoptés dans le future pour compléter cette initiative, par exemple dans le domaine de la formation professionnelle et des échanges culturels.

La conférence de Tanger, qui se poursuit vendredi, est la première rencontre réunissant les 17 pays fondateurs du projet d'OMJ, à savoir le Maroc, la France, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Liban, Malte, le Monténégro, la Slovénie, la Tunisie et la Turquie, en plus de l'Union européenne.

Elle a pour objectif de définir les lignes directrices du projet, notamment l'architecture générale de l'Office et le périmètre retenu pour la promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen.

Les pays participant à ce projet regroupent près de 13 millions d'étudiants dans l'enseignement supérieur et comptent environ 350 universités publiques.

Les sciences de l'entreprise, de l'ingénierie et les études des lettres et d'arts constituent près de la moitié des effectifs scolaires de l'enseignement supérieur en Méditerranée.

Cette rencontre sera suivie de deux autres conférences d'experts au Monténégro (juin prochain) et à Chypre (septembre), puis d'une conférence ministérielle de synthèse à Paris (décembre).

Source : MAP

Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.

Les grandes lignes d'un projet de réforme de l'immigration aux Etats-Unis ont été présentées jeudi par les responsables de la majorité démocrate du Sénat américain.

Les propositions présentées jeudi, qui ne constituent pas encore un projet de loi, mettent l'accent sur la sécurité frontalière et prévoient jusqu'à huit années d'attente pour qu'un immigrant illégal puisse régulariser sa situation.

Elles ont été qualifiées jeudi par le président Barack Obama "d'étape très importante vers une refonte de notre système d'immigration défaillant".

Parmi les grandes lignes présentées mardi, figurent le recrutement de "milliers" de nouveaux agents des douanes et la création d'un corps auxiliaire pour assister la police des frontières qui compte déjà 20.000 hommes.

En outre, les travailleurs étrangers devront être munis d'une carte de Sécurité sociale biométrique.

Cette initiative des démocrates intervient après une polémique provoquée par la promulgation vendredi par la gouverneur de l'Etat d'Arizona (sud-ouest) d'une nouvelle loi visant durement les suspects d'immigration illégale.

Par ailleurs, les démocrates présentent ces propositions après que le sénateur républicain Lindsey Graham, qui a travaillé sur un projet de réforme pendant des mois avec le démocrate Charles Schumer, a annoncé la semaine dernière son retrait des négociations.

Les républicains s'opposent au projet de loi en l'état.

Le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a reconnu jeudi lors d'une conférence de presse que "sans l'aide des républicains, nous ne débattrons pas de ce projet de loi" en séance plénière.

M. Graham estime que les velléités démocrates de faire passer la réforme de l'immigration avant le projet de loi sur le climat -- sur lequel le républicain s'est également investi -- sont une "manoeuvre politique".

Face à ce nouveau barrage législatif, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse que le président Obama devait s'impliquer et donner "l'impulsion présidentielle" sur ce sujet.

En ce qui concerne la régularisation des quelque 10,8 millions de sans-papiers qui se trouvent aux Etats-Unis, le document présenté par les démocrates propose aux immigrants demandeurs de s'enregistrer comme "immigrants potentiels" auprès des autorités américaines. Ils devront ensuite attendre au moins huit ans avant d'obtenir un statut légal.

Une carte verte (résident permanent aux Etats-Unis) sera accordée aux titulaires de doctorats obtenus dans une université américaine.

Mais la puissante association américaine de défense des droits civiques (ACLU) a déjà émis des réserves jeudi sur les propositions des démocrates, affirmant notamment que la mesure sur la carte biométrique soulevait des inquiétudes quant aux "libertés civiques".

Parallèlement, depuis la promulgation vendredi de la loi sur l'immigration dans l'Arizona, cet Etat américain déjà ravagé par la récession, de multiples appels au boycott économique ont été lancés. Jeudi, l'ACLU et d'autres défenseurs américains des droits civiques ont annoncé qu'ils allaient contester devant la justice la loi controversée.

Source : Le Matin.ch/AFP

Débat sur l'identité nationale et l'immigration, interdiction de la burqa et désormais polygamie: l'islam est depuis six mois au coeur du débat public en France, suscitant chez les musulmans un sentiment d'être stigmatisés et même leur exaspération.

"C'est de plus en plus dur. C'est comme si les gens avaient quelque chose dans le coeur contre nous depuis longtemps et maintenant que les hommes politiques le disent, ils se lâchent", regrette Mamadou Alpha Diallo, 73 ans, devant une mosquée parisienne.

Le gouvernement de droite du président Nicolas Sarkozy présentera d'ici juillet au Parlement une loi pour interdire dans l'espace public le voile islamique intégral, burqa et niqab. Et il saisit chaque occasion pour exprimer son opposition à toute manifestation d'un islam radical, qu'il juge contraire au principe de laïcité.

Le voile intégral "c'est très marginal", affirme Amar Lasfar, recteur d'une mosquée de Lille (nord), "et pourtant, on focalise, ici en France, là-dessus comme si c'était le problème numéro un des musulmans et de la société". Selon des statistiques officielles, il concerne moins de 2.000 femmes environ en France.

"On a l'impression que l'on trouve des personnes qui portent la burqa à tous les coins de rue. Les gens en parlent beaucoup. Il y a un sentiment d'exaspération parmi les musulmans. Il y a un cri: +laissez-nous en paix!+."

Le débat s'est encore envenimé le week-end dernier après qu'une femme eut été verbalisée à Nantes (ouest) car elle portait un niqab au volant. L'affaire, très médiatisée, s'est ensuite focalisée sur son mari, présumé polygame et membre d'un groupe radical musulman, selon le ministère de l'Intérieur qui a menacé de lui retirer sa nationalité française.

"Des épiphénomènes deviennent des faits de société. (...) La recherche de bouc émissaire n'est bonne pour personne", déplore le politologue Rachid Benzine.

Les responsables de la communauté musulmane -5 à 6 millions de personnes en France- craignent les conséquences de cette surmédiatisation. Ils remarquent par exemple qu'une mosquée d'Istres (sud-est) a été visée par un mitraillage, dans la nuit de samedi à dimanche.

"Les gens sont inquiets par rapport à ce traitement politique et médiatique des choses. Il y a (...) une certaine peur de réactions disproportionnées dans un climat où l'on sent une certaine hostilité", indique Ahmed Jaballah, directeur d'un institut qui forme des cadres de l'islam en région parisienne.

Ce risque de stigmatisation des musulmans a été dénoncé par des responsables de l'opposition et par certains dirigeants de la majorité de droite. Ils ont estimé en particulier que le large débat sur l'identité nationale --le sentiment d'appartenance à la nation-- lancé en novembre par le gouvernement était porteur de dérapages et de frictions entre les communautés.

"Des gens qui n'ont pas beaucoup de rapport avec la pratique du culte musulman se sentent (...) pointés du doigt et vivent très très mal ces débats sur l'islam", regrette Azzedine Gaci, recteur à Villeurbanne (centre-est).

Des intellectuels musulmans dénoncent une perception qui assimilerait l'islam de France à une approche radicale de la religion et à de petits groupes plus ou moins extrémistes. Dounia Bouzar, anthropologue, affirme que les discours politiques valident cette vision. "Comme si l'Islam correspondait à ces groupuscules", dit-elle.

Elle estime que la communauté a le "sentiment qu'on fait le procès de l'islam". "C'est ce que les groupuscules voulaient (...): créer une séparation entre les citoyens français autour de la question de l'islam. Les politiques sont tombés dans le piège", déplore-t-elle.

Source : Le Point/Reuters

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