mardi 5 novembre 2024 01:22

Les demandeurs d'asile titulaires d'un permis de résidence aux Pays-Bas peuvent obtenir une subvention pouvant atteindre 10.000 euros pour payer leurs cours d'intégration obligatoires, a affirmé le ministre néerlandais des affaires sociales Lodewijk Asscher.
Ces personnes pourraient désormais organiser leurs cours et sont en mesure d'emprunter des fonds de financement auprès de l'organisme compétent, a précisé le ministre, ajoutant que le montant est suffisant pour permettre à un demandeur d'asile d'accéder aux cours.
L'argent sera payé directement aux organisateurs du cours, précise-t-on de même source, qui souligne qu'en cas d'échec, les bénéficiaires seront contraints de rembourser le prêt sur une période de dix ans à un faible taux d'intérêt.
En décembre dernier, le ministre néerlandais de la justice Fred Teeven avait, par ailleurs, affirmé que 800 enfants réfugiés et leurs familles pourraient bénéficier des nouvelles règles d'asile destinés aux enfants nés et grandis aux Pays-Bas.
Le gouvernement néerlandais a convenu de nouvelles règles pour mettre fin au problème des enfants menacés d'expulsion après avoir passé des années aux Pays-Bas. Les personnes concernées par cette mesure devraient avoir vécu aux Pays-Bas pendant au moins cinq ans et être âgés de moins de 21 ans, entre autres. Le ministre de la justice va user de ses pouvoirs discrétionnaires pour décider des cas particuliers, précise-t-on.
Les jeunes qui ont un permis de résidence temporaire pour études ou pour soins, pourraient également demander une résidence permanente.
Par ailleurs, le ministre de la justice a publié le détail d'une mesure controversée visant l'incrimination de l'immigration clandestine.
Le gouvernement néerlandais a examiné dernièrement un plan visant à ériger en infraction pénale le délit de "l'immigration clandestine". Si la mesure est adoptée, l'immigration clandestine aux Pays-Bas serait passible d'une amende près de 4.000 euro suivie de la déportation éventuelle des prévenus. Cette action fait partie de l'accord de la coalition libérale-travailliste au pouvoir.
Le soutien des immigrés clandestins à travers l'octroi du logement ou du travail sera puni en vertu du nouveau plan.
03 janv. 2013
Source : MAP

La 6-ème Conférence internationale "Migrations et développement" de l'Agence française de développement (AFD) et de la Banque mondiale (BM) aura lieu les 18 et 19 mai au Maroc, à l'Université Al Akhawayn d'Ifrane, a-t-on appris auprès des initiateurs à Paris.
La conférence, organisée par les groupes de recherche de l'AFD et de la BM, en partenariat avec le "Center for Global Development", abordera la question de l'impact des migrations internationales sur les résultats économiques et sociaux des pays en développement.
Un appel à contributions est d'ores et déjà lancé pour enrichir les travaux de ce colloque, dont une sélection d'articles sera considérée pour un numéro spécial de la prestigieuse revue économique "The Scandinavian Journal of Economics".
Pourront être sélectionnés des articles traitant des "diasporas et des externalités qu'elles créent, des migrations de retour, des liens entre migrations, commerce et investissements, de la +fuite des cerveaux+, des liens entre les migrations et le développement dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, des liens entre migrations et changements technologiques et institutionnels, des liens entre migrations et santé ou encore des effets de l'émigration sur la pauvreté, les inégalités ou la formation de capital humain dans les pays de départ".
La précédente édition de cette conférence avait eu lieu en juin dernier à Paris. Elle avait traité des interactions entre migrations internationales et développement économique et social.
04 janv. 2013
Source : MAP

Un comité d'experts et d'avocats a été mis sur pied pour faire valoir auprès des tribunaux compétents le rejet par la communauté marocaine des Pays-Bas de la décision du gouvernement néerlandais d'annuler les allocations familiales.
Un communiqué de "la coordination des associations contre l'annulation des allocations familiales", parvenu samedi à MAP-Amsterdam, appelle les Marocains résidant aux Pays-Bas ou au Maroc ayant reçu la décision de réduction de la caisse néerlandaise de sécurité sociale de consulter un avocat ou une association pour défendre leur droit.
La coordination envisage de préparer un rapport sur le niveau de vie y compris les frais de l'éducation et du logement au Maroc pour répondre aux allégations du gouvernement néerlandais concernant l'annulation de ces allocations, indique la même source, appelant le gouvernement marocain à agir avec plus de fermeté et prendre des mesures concrètes à ce sujet .
La coordination a qualifié d'"injuste" la décision du gouvernement néerlandais, entrée en vigueur le 1er janvier 2013, en sens qu'elle mène à une perte éventuelle du gagne-pain des famille des MRE résidant au Maroc et partant viole expressément le principe de non-discrimination et la teneur des conventions bilatérales et internationales.
La décision de réduction des allocations prise par le gouvernement néerlandais qui concerne les veuves, les orphelins et les enfants ainsi que les MRE ayant choisi de retourner définitivement dans leur pays d'origine est le prélude pour leur annulation en 2014, a souligné la même source.
Les autorités néerlandaises ont introduit cette année le principe du pays de résidence au lieu de celui de travail en matière d'allocations familiales, ce qui signifie que les personnes concernées (enfants, veuves ou orphelins) percevront des subsides de l'Etat néerlandais en fonction du niveau de vie du pays de résidence.
Dans le cas du Maroc, le ministère des affaires sociales a décidé de réduire de 40 pc le montant des allocations versées aux bénéficiaires de ces aides.
L'introduction du principe du pays de résidence quant à la perception des allocations familiales est contraire aux accords et conventions internationales et peut être considérée comme "discrimination indirecte" par la cour européenne, avait précisé un communiqué du Centre euro-méditerranéen immigration et développement (EMCEMO), se référant à une consultation réalisée pour le compte de la chambre basse du parlement néerlandais.
La consultation fait référence aux articles 65 de l'accord de partenariat Maroc-UE et 5 de l'accord entre les deux Royaumes relatif à la sécurité sociale, lesquels interdisent toute discrimination sur la base de la nationalité entre les MRE et les européens en sécurité sociale, d'où la proposition du gouvernement néerlandais relative à la révision de l'accord bilatéral en la matière, ajoute-on de même source.
Le gouvernement marocain a pris une série de mesures suite à la décision des autorités néerlandaises de réduire ou d'annuler les pensions des retraités marocains établis dans la mère patrie, avait indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.
Il a fait savoir que le gouvernement a coordonné avec d'autres pays, dont les citoyens sont victimes de la même mesure, en particulier l'Egypte, la Tunisie et la Turquie, pour définir les contours juridiques et diplomatiques, ajoutant que son département a pris contact avec l'Organisation internationale du travail pour coordonner les positions et demander des conseils juridiques à cet effet.
M. El Otmani a indiqué que le Parlement hollandais a adopté une loi abrogeant unilatéralement la convention encadrant les pensions des retraités et de leurs ayants droit, à compter de janvier 2013.
05 janv. 2013
Source : MAP

Un immigré afghan âgé de 18 ans a été mortellement poignardé samedi soir par des inconnus dans une rue du centre d'Athènes, a indiqué une source policière.
Blessé grièvement à l'arme blanche, dans un quartier où habitent majoritairement des migrants, le jeune homme a été évacué vers un hô pital de la capitale, avant de succomber à ses blessures tô t dimanche matin, a précisé la même source.
La police n'exclut pas la thèse d'une attaque raciste.
Les actes de violence contre les migrants se sont multipliés ces derniers mois en Grèce, après l'entrée au parlement lors des législatives de juin dernier du parti néo-nazi Aube dorée. Le parti, qui tient un discours xénophobe et raciste, est soupçonné d'être derrière des attaques contre les immigrés, dont nombreux ont été battus dans la rue et même chez Athènes,
06 janv. 2013
Source : MAP

Les transferts des Kenyans résidant à l'étranger ont atteint 91,2 milliards de shillings (1,16 milliard de dollars) à fin novembre 2012, souligne la Banque centrale du Kenya (CBK) dans un bulletin d'information publié vendredi.
En novembre dernier, les transferts de la diaspora kenyane ont atteint 8,4 milliards de shillings, contre 8 milliards de shillings en octobre, soit une augmentation de 6,4 pour cent due à la commodité des services mobiles de transfert d'argent, précise la même source.
Les Kenyans résidant à l'étranger envoient chaque mois 7,5 milliards de shillings en moyenne, ce qui en fait l'une des principales sources de devises pour le Kenya. Les envois de fonds vers le Kenya ont subi une tendance à la hausse depuis 2010, et ce malgré la crise financière et l'affaiblissement de l'environnement économique mondial", ajoute la Banque.
L'afflux croissant des transferts de fonds est attribué aux efforts constants du gouvernement pour assainir le climat des affaires et inciter les Kenyans de l'étranger à investir dans leur pays d'origine, souligne-t-elle, précisant que la majorité des fonds sont investis dans l'immobilier et la consommation intérieure.
Cette forte augmentation des envois de fonds de la diaspora kenyane est due à une utilisation accrue des canaux formels et à une réduction des coûts, a déclaré Charles Koori, directeur de recherche à la CBK.
En 2011, les transferts effectués par les 3 millions de Kenyans résidant à l'étranger avaient atteint 74,85 milliards de shillings, soit la quatrième source de devises derrière le thé (109 milliards), le tourisme (98 milliards) et l'horticulture (91,6 milliards).
Par région, les Kenyans résidant en Amérique du Nord représentent 45 pour cent des envois de fonds, suivis de l'Europe avec 30 pc et le reste du monde 25 pour cent, indique la CBK.
Selon la banque mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement ont totalisé l'année dernière 372 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 12,1 pour cent des envois de fonds totaux reçus en 2010.
La Banque a recommandé une amélioration des données sur les envois de fonds, tant au niveau national que bilatéral, afin de permettre le suivi des progrès accomplis dans la réduction des coûts de transfert de fonds.
Dans la Communauté Est-africaine (CEA), l'Ouganda arrive en deuxième position après le Kenya en recevant l'an dernier 937 millions de dollars de transfert de fonds de la diaspora, contre 915 millions de dollars en 2010, suivi du Burundi et de la Tanzanie avec seulement 25 millions de dollars.
04 janv. 2013
Source : MAP

Un comité d'experts et d'avocats a été mis sur pied pour faire valoir auprès des tribunaux compétents le rejet par la communauté marocaine des Pays-Bas de la décision du gouvernement néerlandais d'annuler les allocations familiales.
Un communiqué de "la coordination des associations contre l'annulation des allocations familiales", parvenu samedi à MAP-Amsterdam, appelle les Marocains résidant aux Pays-Bas ou au Maroc ayant reçu la décision de réduction de la caisse néerlandaise de sécurité sociale de consulter un avocat ou une association pour défendre leur droit.
La coordination envisage de préparer un rapport sur le niveau de vie y compris les frais de l'éducation et du logement au Maroc pour répondre aux allégations du gouvernement néerlandais concernant l'annulation de ces allocations, indique la même source, appelant le gouvernement marocain à agir avec plus de fermeté et prendre des mesures concrètes à ce sujet .
La coordination a qualifié d'"injuste" la décision du gouvernement néerlandais, entrée en vigueur le 1er janvier 2013, en sens qu'elle mène à une perte éventuelle du gagne-pain des famille des MRE résidant au Maroc et partant viole expressément le principe de non-discrimination et la teneur des conventions bilatérales et internationales.
La décision de réduction des allocations prise par le gouvernement néerlandais qui concerne les veuves, les orphelins et les enfants ainsi que les MRE ayant choisi de retourner définitivement dans leur pays d'origine est le prélude pour leur annulation en 2014, a souligné la même source.
Les autorités néerlandaises ont introduit cette année le principe du pays de résidence au lieu de celui de travail en matière d'allocations familiales, ce qui signifie que les personnes concernées (enfants, veuves ou orphelins) percevront des subsides de l'Etat néerlandais en fonction du niveau de vie du pays de résidence.
Dans le cas du Maroc, le ministère des affaires sociales a décidé de réduire de 40 pc le montant des allocations versées aux bénéficiaires de ces aides.
L'introduction du principe du pays de résidence quant à la perception des allocations familiales est contraire aux accords et conventions internationales et peut être considérée comme "discrimination indirecte" par la cour européenne, avait précisé un communiqué du Centre euro-méditerranéen immigration et développement (EMCEMO), se référant à une consultation réalisée pour le compte de la chambre basse du parlement néerlandais.
La consultation fait référence aux articles 65 de l'accord de partenariat Maroc-UE et 5 de l'accord entre les deux Royaumes relatif à la sécurité sociale, lesquels interdisent toute discrimination sur la base de la nationalité entre les MRE et les européens en sécurité sociale, d'où la proposition du gouvernement néerlandais relative à la révision de l'accord bilatéral en la matière, ajoute-on de même source.
Le gouvernement marocain a pris une série de mesures suite à la décision des autorités néerlandaises de réduire ou d'annuler les pensions des retraités marocains établis dans la mère patrie, avait indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani.
Il a fait savoir que le gouvernement a coordonné avec d'autres pays, dont les citoyens sont victimes de la même mesure, en particulier l'Egypte, la Tunisie et la Turquie, pour définir les contours juridiques et diplomatiques, ajoutant que son département a pris contact avec l'Organisation internationale du travail pour coordonner les positions et demander des conseils juridiques à cet effet.
M. El Otmani a indiqué que le Parlement hollandais a adopté une loi abrogeant unilatéralement la convention encadrant les pensions des retraités et de leurs ayants droit, à compter de janvier 2013.
05 janv. 2013
Source : MAP

Le député des Français de l'Etranger, Pouria Amirshahi, a plaidé, samedi à Paris, pour une reformulation du projet euro-méditerranéen autour notamment de l'axe franco-marocain, "stratégique et essentiel" pour la promotion des relations entre les deux rives de la Méditerranée et la construction d'un avenir commun.
"La période historique que nous traversons (sur fond de crise en Europe et du Printemps arabe) justifie plus que jamais le rapprochement entre la France et le Maroc et plus largement la reformulation de cette grande ambition euro-méditerranéenne", a-t-il affirmé, lors du colloque "France-Maroc: opportunités d'investissement et d'emploi".
Lors de cette rencontre de l'Association des ingénieurs marocains résidant en Europe (AIEM-Europe), le député socialiste de la 9-ème circonscription des Français de l'Etranger qui couvre notamment le Maghreb dont le Maroc, s'est dit convaincu que la France ne pourra sortir de la crise en se focalisant uniquement sur sa politique européenne.
"Elle doit avoir une stratégie particulière, renforcée et centrale, avec le Maghreb, en particulier avec le Maroc" qui, avec sa situation stratégique en tant que pont entre les deux rives, peut servir de "locomotive dans cette reformulation de l'ambition euro-méditerranéenne", a souligné M. Amirshahi qui souhaite que la construction de l'espace économique du Maghreb puisse enfin se concrétiser.
Le député français insiste sur l'impératif d'assumer, sur le plan politique, "cette alliance stratégique" en saisissant les opportunités "extraordinaires" qu'elle offre dans différents domaines: la formation, l'économie et les stratégies industrielles communes qui "profitent à l'ensemble de la région euro-méditerranéenne".
"On a bien été capable de créer en Europe Ariane (pour l'industrie spatiale) et Airbus (pour l'aéronautique). Qu'est ce qui empêche les Marocains et les autres partenaires du pourtour méditerranéen de construire par exemple un grand consortium industriel des énergies renouvelables, une industrie d'avenir, durable et riche en emplois? Rien!", a lancé M. Amirshahi qui insiste pour ce faire sur la nécessité d'avoir une réelle volonté aussi bien auprès des politiques que des acteurs économiques.
De même, la réécriture de cet avenir commun ne peut se faire, à son sens, en s'appuyant uniquement sur l'action gouvernementale, bien que nécessaire.
Certes, la récente Réunion de haut niveau France-Maroc a permis la conclusion d'accords "intéressants" dans différents domaines y compris ceux de la formation et de la mobilité des personnes, "mais cela ne suffit pas", a-t-il noté, soulignant l'importance de confronter cet effort par un renforcement des relations entre les sociétés civiles, écoles, universités, entreprises et collectivités locales.
A cet égard, l'élu socialiste plaide pour une redéfinition de la politique de la mobilité des personnes dans le cadre d'"un projet francophone intelligent", à travers la promotion des programmes de co-formation, à l'image des projets de co-localisation d'entreprises, la constitution d'un "programme ERASMUS francophone" pour les étudiants ou encore l'instauration d'un passeport économique et culturel de la francophonie au profit des chefs d'entreprises, des étudiants, des scientifiques, des chercheurs et des artistes.
D'éminents professionnels, chercheurs et experts ont pris part à cette rencontre qui visait à examiner les enjeux d'un partenariat gagnant-gagnant entre le Maroc et la France, en particulier sur le plan d'investissement et de création d'emplois, aussi bien dans le cadre de leurs relations économiques bilatérales que dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UpM) et de l'Union européenne.
Les intervenants, dont le directeur du bureau parisien de l'agence marocaine de développement des investissements (AMDI), Mohamed Amrabet, étaient unanimes à mettre en avant les opportunités ouvertes par le statut avancé du Maroc auprès de l'Union-Européenne, les relations fortes préétablies et le partenariat "win-win" préexistant entre le Maroc et la France, considérés comme des facteurs "très favorables pour stimuler la co-localisation et l'initiative privée dans cet espace".
La recherche, l'innovation et la technologie par lesquelles passe tout développement économique et social ont également été évoquées lors du colloque qui a aussi connu la participation de M. Abderrahim Doumar, Directeur exécutif du Centre régional Africain de technologie (CRAT).
L'Afrique pourrait connaitre dans ce domaine un essor accéléré si elle bénéficie de la participation effective et appuyée du Maroc et de la France, selon les intervenants.
06 janv. 2013
Source : MAP

A en croire le ministre des Affaires Etrangères Saad Dine El Otmani, le gouvernement marocain a pris une série de mesures suite à la décision des autorités néerlandaises d’annuler les pensions des retraités marocains établis dans la mère patrie.
Et de souligner que dès que le gouvernement hollandais a exprimé son intention d’aller dans ce sens, des visites ont été effectuées dans ce pays, tandis que l’ambassade du Maroc est restée mobilisée pour suivre ce dossier, en plus de la mise en place d’une cellule de veille qui se réunit chaque semaine et qui se compose de ce département, du ministre chargé des MRE et de la CNSS.
Il a fait savoir que le gouvernement a coordonné avec d’autres pays, dont les citoyens sont victimes de la même mesure, en particulier l’Egypte, la Tunisie et la Turquie, pour définir les contours juridiques et diplomatiques, ajoutant que son département a pris contact avec l’Organisation internationale du travail pour coordonner les positions et demander des conseils juridiques à cet effet.
A rappeler que le Parlement hollandais a adopté une loi abrogeant unilatéralement la convention encadrant les pensions des retraités et de leurs ayants droit, à compter de janvier 2013.
3/1/2012
Source : La Nouvelle Tribune

Villes industrielles, Roubaix et Tourcoing ont accueilli de nombreux immigrés en quête de travail. Arrivés jeunes dans les années 60, ils ont finalement vécu plus longtemps en France que dans leur pays natal et, à l'heure de la retraite, ont choisi de rester. Une mission d'information parlementaire va analyser les conditions de vie de ces immigrés vieillissants. Abdelhafid Ramdani est le troisième ouvrier du textile à avoir accepté de nous raconter son parcours…Suite avec la rédaction pour La Voix Du Nord,

Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a signé une loi durcissant les sanctions pour les organisateurs de l’immigration illégale, révèle jeudi le site internet officiel du Kremlin.
L’organisation de l’entrée illégale dans le pays ou du séjour des citoyens étrangers ou des personnes sans nationalité est désormais punie de 300.000 roubles (7.500 euros) d’amende, contre 200.000 roubles (5.000 euros) par le passé. Par ailleurs, la durée maximale du travail obligatoire passe de 360 à 420 heures, des travaux correctifs d’un à deux ans, et des travaux forcées de deux à trois ans. Enfin une nouvelle loi indique que l’aide à l’immigration illégale est passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans maximum, et de 7 ans si la finalité criminelle est constatée.
En Russie le laxisme n’est pas de mise. On ne se contente pas de pérorer dans les médias, on agit. Il est vrai qu’en France, on ne risque pas d’agir dans ce domaine, puisque François Le Normal est un président immigrationiste, élu en partie grâce aux voix des immigrés.
3 janvier 2013, François Dereims
Source : RIA Novosti

En ce début de semaine, beaucoup de députés ont dénoncé le non respect de certains étrangers, en particulier les Français, de la réglementation en vigueur. A en croire les représentants de la nation, ces derniers travaillent le plus souvent dans la clandestinité sans contrat à la base.
Le phénomène touche beaucoup plus, expliquent-ils, les Français, notamment au niveau de concessionnaires délégués, certains établissements financiers, les secteurs de la communication et des NTIC, ainsi que les établissements hôteliers.
Les salaires et les primes de déplacement donnent souvent du frisson (des primes de 6 000 Dhs par jour et des salaires mensuels de 200 000 Dhs), dit-on à la Chambre des Représentants. Abdelouahed Souhail, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, souligne que 5.860 permis de travail ont été octroyés à des étrangers établis au Maroc à fin septembre, dont 3.700 cas de renouvellement : “l’approbation des permis par le ministère est basée sur une attestation délivrée par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences”, ajoutant que “la décision de celle-ci prend en considération l’absence de compétences marocaines pour occuper le poste pourvu aux étrangers”.
Il a, en outre, mis en garde contre les contrats de travail conclus clandestinement par des entreprises privées avec des étrangers. Pour le ministre Souhail, cette catégorie exerce “en l’absence de protection juridique, étant donné que les dispositions du Code du travail ne s’applique pas à cette catégorie”, ajoutant qu’une loi spéciale encadrant ce domaine sera “bientôt” adoptée.
03/01/2013 |
Source : La Nouvelle Tribune

«Est-il opportun en période de crise de réduire les pensions des retraités marocains de retour au pays?». Ces derniers ont été parfois traités avec une certaine ingratitude pour des raisons politiciennes voire économiques. Les gouvernements des pays hôtes, sous prétexte de crise, ont fait le choix de réduire le budget affecté aux retraités, ce qui constitue une drôle façon de les remercier. C’est ce qui ressort des propos tenus par Abdellatif Mâzouz, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger dans son intervention lors du séminaire international «Les liens intergénérationnels chez les Marocains en situation migratoire» organisé par la Fondation Hassan II pour les MRE. Sans avoir précisé de quels gouvernements il s’agit, il semblerait bien qu’il ait fait référence à la dernière décision du gouvernement néerlandais visant à réduire voire annuler les pensions des Marocains installés dans leur pays d’origine. Ce qui rejoint ce dont souffrent les Marocains d’Italie, pays qui n’a toujours pas ratifié la convention sur la sécurité sociale empêchant ainsi tout transfert de prestations pour les Marocains qui décident de rentrer dans leur pays. Ce thème est un sujet d’actualité au vu des réalités auxquelles sont confrontés les MRE. Les premières générations sont arrivées à la retraite. Cette situation demande une prise en charge complète (sociale, psychologique…). D’ailleurs, le nombre de seniors approche un million de personnes comme l’a encore précisé le ministre. Certains choisissent de rester dans le pays d’accueil, d’autres, nombreux, préfèrent un retour à la mère patrie pour retrouver «la chaleur familiale», ou tout simplement pour des raisons économiques. Cela d’ailleurs ne se limite pas aux MRE, des Occidentaux s’installent également au Maroc.
La communauté marocaine résidant à l’étranger a connu de profondes mutations au cours de ces dernières années et ce à plusieurs niveaux : démographie, genre, niveau d’éducation, etc. C’est la raison pour laquelle la Fondation essaie de mieux connaître les MRE et de mettre le doigt sur leurs difficultés qui sont d’une extrême diversité. Cette dernière est liée à la rapidité des changements, à la situation géographique et aux langues pratiquées dans les pays d’accueil. Mais elle constitue en même temps une richesse, comme l’a expliqué Abderrahmane Zahi, secrétaire général de la Fondation Hassan II pour les MRE et d’ajouter : «Nous nous devons de construire des passerelles entre les Marocains et leur pays d’origine».
Dans ce sens, la Fondation a mis en place un observatoire constitué d’un réseau de partenaires qui vise à instaurer une politique de proximité.
«La migration n’est pas une histoire d’aller-retour, elle n’est pas non plus un passage à vide; c’est l’histoire de toute une vie» a affirmé pour sa part Omar Samaoli, anthropologue gérontologue, lors de son intervention. Aujourd’hui, il nous est indispensable de bien connaître nos migrants afin d’adapter notre aide aux besoins de tout un chacun. Ces migrants sont des Marocains comme les autres. Par ailleurs, M. Samaoli a tenu à clarifier la différence entre relation et lien s’agissant d’intergénération. Alors que la relation évoque un échange qui se tisse dans une extériorité, le lien quant à lui évoque des interactions plus intimes liées notamment à la famille. Enfin, après avoir présenté une typologie détaillée du lien en situation migratoire, il a conclu sur le fait que loin de le détruire, la migration semble renforcer le lien intergénérationnel. «Les immigrés ne peuvent être des surfaces vierges sur lesquelles on pourrait tout inscrire». Une invitation à méditer qu’il n’a pas manqué d’adresser aux pays d’accueil.
4 Janvier 2013, Nezha Mounir
Source : Libération

Le ministre de l'Intérieur a demandé au député PS Matthias Fekl de travailler sur quatre points relatifs à l'accueil des étrangers. Le rapport servira de base à la prochaine loi "immigration".
Le député PS du Lot-et-Garonne Matthias Fekl vient de se voir confier par le gouvernement une mission sur l'accueil des immigrés en France, un sujet ô combien sensible. Le parlementaire devra rendre un rapport au ministre de l'Intérieur Manuel Valls avant la mi-avril 2013. Son travail servira de base au projet de loi sur l'immigration, prévu au deuxième trimestre 2013.
La lettre de mission signée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, que L'Express a consulté, fixe quatre objectifs:
1) Réfléchir à l'introduction d'un "titre de séjour pluriannuel" pour les immigrés en situation régulière (vraisemblablement valable pour une durée de trois ans).
2) Veiller à la "simplification" et la "meilleure lisibilité" du droit d'asile.
3) Mieux définir l'"articulation des rôles respectifs des juges administratifs et judiciaires dans le contrôle des droits des étrangers". Un point pas seulement technique, puisqu'il influe considérablement sur le délai de traitement des demandes. Pendant la présidentielle, on s'en souvient, Nicolas Sarkozy avait plaidé pour que la juridiction administrative soit la seule compétente en matière d'immigration.
4) Enfin, il s'agira de se pencher sur les conditions d'accueil des étrangers en préfecture. But: assurer "un traitement plus homogène des dossiers sur l'ensemble du territoire".
L'immigration est un sujet que connaît bien Matthias Fekl. Il était le responsable pour le groupe PS du texte sur la suppression du délit de solidarité, adopté en décembre à l'Assemblée nationale. Auparavant, il avait conseillé, avec Eduardo Rihan-Cypel, le candidat François Hollande sur l'immigration pendant la primaire socialiste.
04/01/2013, Marcelo Wesfreid,
Source : L’Express

Après l'histoire tragique d'immigrés italiens assassinés en Camargue, débat sur les migrations successives en Corse... A voir mardi 8 janvier à 20h30, vendredi 18 à 16h40 et lundi 21 à 15h10
Depuis toujours la main d’oeuvre issue des migrants a en majorité fait souche sur sa terre d’accueil.
L’histoire de ces migrations est souvent jalonnée de conflits et de drames.
Le 17 août 1893, dans les marais salants de Camargue, 9 travailleurs italiens étaient massacrés. C’est cette tragique histoire que nous raconte le documentaire «Eaux Mortes» de Jean-Christophe Gaudry. Après la diffusion, Thomas Brunelli reçoit le réalisateur et l’historien Sylvain Gregori pour évoquer les migrations successives en Corse.
04/01/2013,Christophe Leuck
Source : Horizon

Un volumineux livre couronnant l’exposition sur les Algériens de France et intitulé Algériens de France, 1954-1962 : la guerre, l’exil, la vie vient de paraître aux éditions Autrement, avec la collaboration de la Cité nationale de l’histoire et de l’immigration.
Dirigé par les historiens
Benjamin Stora et Linda Amiri, il se veut être un résumé compact de la vie des Algériens en France durant la guerre de Libération nationale et un fidèle reflet du contenu de l’exposition, qui a débuté depuis octobre 2012 et durera jusqu’au mois de mai 2013.
Truffé de témoignages de première main et de photos inédites, le livre est comme un gardien vigilant de la mémoire des Algériens en France.
Il s’ouvre sur deux témoignages, l’un de Mohamed Séfir, l’autre de Chérif Némiche, arrivés en France dans les années 1950.
Les deux hommes décrivent le travail dans les mines du Pas-de-Calais (nord de la France), les conditions abominables dans les baraquements où ils vivaient, mais aussi l’amitié et la fraternité qui régnaient entre l’ensemble des mineurs algériens, mais aussi avec ceux venus d’Italie, du Portugal ou d’Espagne. Cependant, malgré les difficultés à s’intégrer au sein de la société française, les discriminations et les lois répressives soumises aux Algériens de France, il est utile de considérer que cette période fut faste à cause de l’abondance du travail.
Ainsi, selon les statistiques de l’Institut national de démographie (INED), le recensement fait en 1954 évalue le nombre des Algériens en France entre 250 000 et 300 000 personnes. Il s’agit principalement d’une migration de travailleurs, avec une présence moyenne de femmes et d’enfants.
Ce chiffre va connaître des fluctuations à cause notamment de la guerre en Algérie et des violentes répressions dont sont victimes les immigrés algériens, en particulier lors des fameuses manifestations du 17 Octobre 1961 à Paris. Le livre raconte aussi la vie culturelle, sociale et artistique des Algériens de France.
Rivalités entre le MNA, le MTLD et le FLN
Ces retrouvailles hebdomadaires dans le cabaret «Al Djazaïr», où la star algérienne de l’époque,
Shahrazade, dansait toute la nuit au son du luth et de la derbouka, pour les travailleurs, Saoudiens fortunés et juifs du Maghreb, tous amoureux d’elle.
Un simple monde oriental se retrouvait dans cet endroit pour écouter les chansons d’Oum Kalthoum et voir Shahrazade danser. Le théâtre aussi était vivant, avec notamment Kateb Yacine et le comédien Mahieddine Bachtarzi, sans oublier la musique algérienne qu’on entendait dans les troquets kabyles.
Et tout ce beau monde travaillait en cachette pour le FLN, ramassait de l’argent pour financer la révolution avec tous les risques qu’il encourait.
L’histoire des Algériens de France est très riche en révélations.
Elle fait désormais partie du quotidien des Français eux-mêmes avec qui des relations se sont nouées depuis leur arrivée.
D’abord, avec bon nombre de communistes qui n’ont pas hésité à soutenir la guerre d’Algérie, puis avec des chrétiens humanistes qui dénonçaient déjà à l’époque le système colonial. Ensuite, avec les mariages mixtes et qui ont donné naissance par la suite à la première génération d’enfants d’immigrés. Mais l’histoire des immigrés algériens en France a été aussi marquée par les combats politiques et les rivalités entre, par exemple, le Mouvement national algérien (MNA) de Messali Hadj, le MTLD mais aussi le FLN pour le contrôle et le monopole de la représentation du peuple algérien en France.
Des signes avant-coureurs des règlements de comptes politiques auxquels on allait assister après l’indépendance, où les espoirs d’une Algérie libre et démocratique ont été douchés par la crise qui a eu lieu au sein du FLN en France et la prise du pouvoir violente par l’armée des frontières en Algérie.
Si l’après 1962 n’a été que désillusions, voire même regrets chez certains, il n’en demeure pas moins que l’histoire de l’immigration algérienne fait désormais partie de l’histoire de la France elle-même et des Français.
 05.01.13, Yacine Farah
Source : El Watane

Plus de deux mois après le dépôt de plainte du Conseil français du culte musulman (CFCM) contre Jean-François Copé pour son histoire de pain au chocolat, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Draguignan (Var), vendredi 4 janvier, la ville où les propos ont été formulés dans un meeting de l’UMP.
Le CFCM avaient alors jugé qu'ils alimentaient l'islamophobie et qu'ils « portent nécessairement atteinte à l'honneur et à la dignité de la communauté musulmane ».
« Les musulmans de France ont été choqués de voir le jeûne du Ramadan, pratique religieuse musulmane très respectée, associé d’une manière caricaturale, comme vous l’avez malheureusement fait, à un acte dont la véracité reste à vérifier », s’est encore expliqué Mohammed Moussaoui.
L'enquête a été confiée au service des atteintes aux personnes de la préfecture de police de Paris. Aucune précision n'a été donnée quant à une éventuelle audition de Jean-François Copé.
5/1/2013
Source : Saphir News

Umayya Abu-Hanna, immigrée d’origine palestinienne, a vécu trente ans en Finlande. Ne supportant plus les vexations racistes, elle s’est installée avec sa fille âgée de 3 ans à Amsterdam.

Umayya Abu-Hanna, 51 ans, a l’habitude de secouer la société finlandaise. En 1995, elle est devenue la première personne issue de l’immigration à présenter une émission télévisée en Finlande. Elle s’est ensuite engagée en politique, aux côtés des Verts. Elue au conseil municipal d’Helsinki, elle a également été candidate à des élections législatives et européennes.

Bien intégrée dans la vie politique et médiatique finlandaise, elle a pourtant décidé, en 2010, de quitter son pays d’accueil pour s’installer à Amsterdam.

Dans une chronique publiée dimanche dernier dans le quotidien de référence finlandais Helsingin Sanomat, elle explique les raisons de ce départ. Mère adoptive d’une fillette à la peau noire, elle assure qu’elle ne pouvait plus supporter la xénophobie des Finlandais.

« Regardez, une putain de nègre »

Elle raconte son expérience :

   « En Finlande, on m’a toujours crié dessus. Pendant trente ans, j’ai eu droit à tout : “bougnoule”, “terroriste”, “Ali Baba”, “musulmane”... Et pourtant, je ne savais pas encore que la peau noire pouvait attirer autant de haine.

   Ma fille adoptive est une Zoulou, née à Johannesburg, en Afrique du Sud. Une fois, alors qu’elle était âgée d’1 an et que nous attendions tranquillement le métro à Helsinki, une grand-mère de 80 ans s’est postée en face d’elle et s’est mise à lui crier : “ Sale nègre !”

Elle a regardé autour d’elle, agitant ses bras pour montrer aux autres ce qu’elle avait trouvé : “ Regardez, une putain de nègre ” !

La grand-mère n’était ni folle, ni saoule, juste un être humain normal.

Environ trois fois par mois, un Finlandais ordinaire s’en prenait à ma fille, en ma présence. Des ados par exemple, lui répétaient : “ Nègre, nègre !”

Une autre fois, lorsque ma fille était âgée de 2 ans, nous nous trouvions dans un vol Finnair en direction de Paris. Un couple d’une quarantaine d’années s’est approché de ma fille, qui se tenait devant un emplacement pour des valises. J’ai souri, car je pensais qu’ils allaient dire quelque chose de mignon. L’homme a approché son visage de celui de ma fille et a grogné : “ Sale nègre, vire tes mains des valises !”

Devant la répétition de telles scènes, je ne savais pas comment faire comprendre à ma fille qu’elle était quelqu’un d’important, quelqu’un de valeur. Nous avons donc déménagé à Amsterdam. »

« Le lot n’a jamais été réclamé »

La tribune d’Abu-Hanna s’intitule « Le lot n’a jamais été réclamé », par référence à un proverbe finlandais, selon lequel toute personne née en Finlande a gagné la loterie.

La mère de famille décrit sa nouvelle vie à Amsterdam, qu’elle compare à son passé finlandais. Pour elle, les Néerlandais sont plus accueillants. Elle sourit de leur caractère sociable, compare leur attitude d’ouverture à ses propres réflexes de méfiance à l’égard d’une personne étrangère, des réflexes acquis en Finlande.

Abu-Hanna admet que le racisme n’est pas absent aux Pays-Bas, mais qu’au moins, il est désigné comme tel. Elle s’en prend ainsi aux médias finlandais, qui n’osent pas qualifier de « racistes » les partis anti-immigration.

Publiée au matin du dimanche 30 décembre, la chronique d’Umayya Abu-Hanna est devenue, avec 410 000 visites, l’article le plus lu de l’année 2012 sur le site du Helsingin Sanomat.

Les internautes finlandais ont partagé le texte plusieurs dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, à renforts de commentaires insultants ou encourageants.

Laura Saarikoski, rédactrice en chef au sein d’Helsingin Sanomat, a pris la décision de publier les mots d’Umayya Abu-Hanna. Elle se dit surprise par les réactions provoquées par cette chronique :

« Lorsqu’Umayya a proposé d’écrire une tribune sur le racisme en Finlande, j’ai tout de suite accepté, car je savais que ce serait intéressant. Mais je ne m’attendais pas à une telle controverse.

Beaucoup de Finlandais ont pris cet article personnellement, comme s’ils portaient la réputation de la Finlande sur leurs épaules ! »

Ingratitude d’Umayya

Sur les réseaux sociaux, de nombreux commentaires s’en prennent à Umayya Abu-Hanna, lui rappelant que la Finlande lui a fourni son éducation et son niveau de vie. Elle devrait donc se sentir redevable.

« Umayya a été la cible de beaucoup d’insultes... Comme si les gens ne se rendaient pas compte qu’en l’insultant, ils confirmaient justement ce qu’elle dénonce », sourit Laura Saarikoski.

En quatre jours, Helsingin Sanomat a publié cinq tribunes portant sur ce sujet, certaines soutenant les propos d’Abu-Hanna, d’autres les dénonçant.

Plusieurs politiciens en ont également profité pour s’exprimer sur l’immigration. Pour Laura Saarikoski, ces nombreuses réactions sont surtout dues au fait que les immigrés ne s’expriment presque jamais publiquement en Finlande.

« Umayya est l’une des premières personnes d’origine immigrée à pouvoir expliquer, dans un finnois parfait, quels sont ses problèmes. Certaines personnes la critiquent car elle a quitté la Finlande. Mais ne devrait-on pas, plutôt, nous regarder dans le miroir et nous demander pourquoi elle a décidé de partir ? »

Se regarder dans le miroir. Un exercice difficile pour les Finlandais lorsqu’il s’agit de traiter du racisme. Dans le pays, seule 3% de la population est née à l’étranger, contre 14% chez son voisin suédois. Les raisons climatiques (un froid très intense en hiver), la barrière de la langue, le finnois étant très difficile à apprendre, et la relative neutralité de la Finlande sur la scène internationale expliquent ce faible chiffre.

Ainsi, pendant plusieurs décennies, l’immigration ne figurait même pas dans les thèmes abordés par les partis politiques.

Mais, lors des élections législatives de 2011, les Vrais Finlandais, parti d’extrême droite, remportent 19% des suffrages et deviennent la troisième force politique du parlement finlandais. Le tout, en axant leur campagne sur une forte opposition à l’Europe et à l’immigration. Une première dans la vie politique finlandaise, habituée à un quasi-consensus entre partis.

« Après les élections, le climat était détestable. On sentait une hostilité contre les personnes colorées. Aujourd’hui, cela va mieux, mais tout n’est pas parfait », constate Anna Rastas, professeur d’anthropologie sociale à l’université de Tampere, mère adoptive d’une jeune fille d’origine africaine.

Dans un sondage publié en octobre 2011, 60% des Finlandais affirmaient que d’après eux, leur pays était « un peu » raciste. Pourtant, seuls 12% d’entre eux admettaient s’être comportés, dans leur vie quotidienne, de manière raciste.

En Finlande, égalité signifie similarité

Pour Anna Rastas :

« Personne ne veut être raciste. Les Finlandais se voient comme des gens innocents, qui veulent seulement protéger une certaine image de leur pays. »

Une image paisible, à l’écart du monde, qu’ils craignent d’écorner en permettant l’émergence d’une société multiculturelle.

En octobre dernier, trois militants de gauche ont publié un livre, intitulé « L’Extrême droite finlandaise ». D’après eux, les opinions racistes reçoivent de plus en plus de place dans les médias finlandais. Ils se saisissent de l’exemple du mouvement nationaliste Suomen Sisu, qui dénonce le multiculturalisme et milite pour un traitement « séparé mais égal » des races.

Dans le livre, le créateur de cette organisation se félicite d’être entendu dans les médias, et d’avoir réussi à ériger l’immigration comme un sujet de débat public.

Dan Koivulaakso, l’un des auteurs de l’enquête, s’en inquiète :

« Je ne crains pas les opinions racistes. Ce qui m’inquiète, c’est comment elles sont reçues. Ces opinions pourraient cesser d’appartenir à une frange limitée de la population, et devenir populaires. »

Dans sa chronique, Umayya Abu-Hanna insiste sur le fait qu’en Finlande, égalité signifie similarité. Que d’après certains Finlandais, il faut se ressembler pour perpétuer l’unité du pays.

Cet état d’esprit serait le résultat du retard qu’a pris la Finlande à s’ouvrir au monde.

Laura Saarikoski espère que cela va changer :

« Les réactions négatives à la chronique d’Umayya montrent que pour être approuvé comme immigrant en Finlande, il faut être gentil et se taire. Mais le fait qu’elle se soit exprimée est déjà un progrès, car d’autres immigrés pourront avoir envie d’en faire de même. Peut-être même qu’ils déclareront avoir eu une expérience totalement différente de celle d’Umayya ! »

3/1/13

Source : Le Nouvel Observateur

 

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