«Rabat Playground» est un événement sportif, un tournoi de Streetbasket une variante populaire de basketball et un programme d’entraînement de huit semaines pour des jeunes issus des populations migrantes (réfugiés, demandeurs d’asile et migrants) et marocaines. «Le but de ce projet est de contribuer au bien-être mental et physique des jeunes participants, de briser les barrières entre les communautés subsahariennes et marocaines et d’améliorer l’intégration des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile dans leur quartier de résidence», indique le Haut commissaire des Nations unies (HCR) pour les réfugiés au Maroc, initiateur de ce projet. Le coup d’envoi officiel de cette initiative de solidarité sera donné, mercredi 12 décembre à partir de 16 h, sur les terrains de Hay Nahda II, à Rabat.
Pour mettre en place ce projet où le sport est utilisé comme vecteur pour l’intégration et la cohésion sociale, le bureau du HCR au Maroc est entré en contact avec plusieurs partenaires étrangers (le projet www.ninemillion.org soutenu par la Fondation Nike, le projet www.basketballglobalvision.com initié par le champion de basket belgo-congolais, aujourd’hui expert international dans le monde du basket, Jacques Vandescure) et des associations marocaines (Fondation Orient-Occident, Associations des quartiers J5, Takadoum, Hay Nahda II et Saïd Hajji). «Rabat Playground est l’occasion pour la communauté migrante, réfugiée et demandeuse d’asile vivant au Maroc d’offrir quelque chose à son pays d’accueil, en contribuant au bien-être physique et mental des jeunes de ses quartiers populaires», ajoutent les responsables de cette initiative. Les premiers entraînements auront lieu durant la semaine du 10 au 17 décembre sur les quatre terrains de Rabat (J5, Takadoum et Hay Nahda II) et Salé (Saïd Hajji). Jacques Vandescure et d’autres membres de l’association Basketball Global Vision offriront aux participants une introduction professionnelle au Streetbasket.
12/12/2012
Source: Le Matin
Parcours d’intégration pour primoarrivants, le retour. A l’ordre du jour du gouvernement wallon de ce jeudi, après une vaine inscription à celui de jeudi dernier, figure pour un premier passage l’avant-projet de décret de la ministre Eliane Tillieux (PS) sur le sujet. Sensible sujet. Jusqu’à preuve du contraire, la majorité PS/Ecolo/CDH reste désintégrée là-dessus.
Le sujet lambine dans les majorités régionales wallonne et bruxelloise depuis des mois et avec des accents divers, à buter sur des questions de fond, de moyens et surtout d’organisation : sur le caractère obligatoire ou non d’un tel parcours.
Le 3 juillet dernier, après un nouvel épisode provoqué par le jusqu’au-boutisme de l’opposition MR, une "note décisionnelle" (sic) passait dans l’Olivier. Compromis entre Ecolo voulant obliger le moins possible et le CDH voulant l’inverse, on prévoyait un parcours en quatre axes dont seul le premier serait imposé, la phase d’accueil, et les trois autres, facultatifs (apprentissage du français quand c’est une langue étrangère, informations de citoyenneté, orientation socioprofessionnelle faute de qualification). Alors, la ministre Tillieux se faisait même fort d’un projet de décret dès la rentrée de septembre, pour une entrée en vigueur au 1er janvier prochain. Or, dès le lendemain, au CDH, André Antoine et son homologue bruxellois Benoît Cerexhe demandaient ensemble, d’abord un parcours identique en Wallonie et à Bruxelles; ensuite une extension de l’obligation au moins à l’apprentissage linguistique si nécessaire.
En septembre, Mme Tillieux annonçait dans nos colonnes un dépôt de projet "dans les quelques semaines", sur base de l’armistice présumé de juillet. Mais depuis, silence radio. Et donc, nouveaux retards, auxquels ne seraient pas étrangères des tentatives d’harmoniser les vues entre la Wallonie et Bruxelles (dont le ministre-Président PS Picqué plaide pour l’obligation des phases d’accueil et des langues). Nous voici fin 2012 avec, semble-t-il, dans les rangs majoritaires wallons, toujours le PS et Ecolo d’un côté, CDH de l’autre. Des réunions intercabinets, ce mercredi, arrondiront-elles les angles, ou le point B61 - "avant-projet de décret [ ] relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère" - sera-t-il à nouveau reporté demain ?
En tout cas, le MR, qui a fait son cheval de bataille d’un parcours obligatoire du début à la fin, sanctions à la clé, n’est pas près de lâcher l’Olivier là-dessus. Il y est allé d’une nouvelle proposition de résolution, qui sera débattue au Parlement à huitaine, pour rappeler au gouvernement son engagement d’un dépôt de décret avant la fin d’année.
On a compris que, même si un accord surgit en première lecture, on sera loin du compte. Au MR, on ne manque pas ici d’épingler que si le budget 2013 de l’Intégration grossit de 2,5 millions en moyens d’action, correspondant au coût annoncé de l’instauration d’une phase d’accueil obligatoire, la croissance des moyens effectifs, ceux de paiement, ne dépasse pas 83000 euros, soit l’intégration de l’indexation dans le secteur. Ce à quoi on réplique dans la majorité, officieusement, qu’il y a consensus pour dégager des moyens de paiement dès que le parcours sera en place.
12/12/2012, P.P.
Source : la Libre Belgique
Les étudiants marocains en Turquie viennent de créer leur association, la première du genre dans les milieux estudiantins…Suite
Le jeudi 6 décembre 2012, Mme Véronique Lefrancq, membre du Centre démocrate humaniste (le Cdh), a prêté serment en tant qu’échevine (adjointe au maire) à la commune de Koekelberg, en charge des finances, propreté publique, sport, égalité des chances, environnement et espaces verts. Koekelberg, un peu plus que 20 000 habitants, est l'une des 19 communes formant la Région de Bruxelles-Capitale.
Mme Lefrancq, présidente de la section locale de son parti depuis six ans, est aussi Conseillère de Mme Joëlle Milquet, Vice-Première ministre, ministre de l’Intérieur et de l’Égalité des chances depuis 2008. Membre de la « Cellule stratégique - Égalité des Chances » au sein de ce département, elle a contribué à la mise en place des "Assises de l'Interculturalité", qui ont eu lieu de septembre 2009 à septembre 2010, et consistaient en une série de débats au cours desquels des experts ont échangé leurs réflexions sur l'interculturalité au sein de la société belge.
Mme Lefrancq, de père belge et de mère marocaine, est administratrice au sein du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme depuis 2008. C’est un service public indépendant qui a pour mission la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination.
Mme Lefrancq siègera aux côtés de son collègue M. Abdellatif Mghari, aussi d’origine marocaine et élu communal depuis 1994. Il a prêté serment en tant qu’échevin en charge des logements et du patrimoine communal, informatique et de la solidarité.
Avec ces deux nouvelles prestations de serment, le nombre d’échevins d’origine marocaine s’élève à 20 dans la région de Bruxelles-Capitale.
12/12/2012
Source : CCME
David Cameron l'a rangé un jour dans la catégorie des "barjos, des cinglés et racistes qui ne disent pas leur nom", mais les récents succès de l'UKIP, parti nationaliste britannique, anti-européen et anti-immigration, risquent de placer le Premier ministre en position délicate.
Alors que le Parti conservateur de M. Cameron se débat avec la crise et d'impopulaires mesures d'austérité, le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni savoure sa récente deuxième place aux législatives partielles dans la circonscription de Rotherham (nord de l'Angleterre).
Avec 21,79% des voix, il est arrivé derrière le Parti travailliste mais devant les formations au pouvoir, conservateurs et libéraux-démocrates finissant respectivement en 5e et 8e positions.
"L'UKIP gagne du terrain", s'est félicité son leader, Nigel Farage, député européen, affirmant incarner désormais "la troisième force" politique du pays.
En 2010, l'UKIP était arrivé quatrième à l'échelle nationale aux législatives, recueillant 3,1% des voix. Il compte douze membres au Parlement européen mais aucun à la Chambre des Communes, la chambre basse du Parlement britannique.
Avec la crise de l'euro qui a conduit une majorité de Britanniques à se prononcer en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union européenne, selon de récents sondages, cette formation a une véritable carte à jouer, ce qu'ont bien compris certains responsables du Parti conservateur.
"L'UKIP est dorénavant une menace électorale pour le Parti conservateur", a ainsi écrit le mois dernier, dans un document de travail, Michael Fabricant, l'un des conseillers de David Cameron.
Il n'a pas manqué de rappeler que le Parti nationaliste avait coûté 40 sièges aux conservateurs en 2010 alors qu'il leur en manquait 20 pour obtenir la majorité et se passer d'une coalition avec les libéraux-démocrates.
"Il est temps d'envisager sérieusement si un rapprochement est possible", a-t-il ajouté.
La base d'un tel accord serait l'organisation par David Cameron d'un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne en échange de l'engagement de l'UKIP de ne pas présenter de candidats contre les conservateurs pour des sièges où les Tories disposent d'une faible avance aux élections générales de 2015.
Le Premier ministre s'est contenté pour l'heure d'envisager en termes vagues une telle consultation, en butte aux pressions de membres de son parti.
Il préfère s'en tenir à l'idée qu'un "statu quo" dans les relations entre Londres et l'UE n'est pas acceptable, une position loin de satisfaire le dirigeant de l'UKIP: Nigel Farage a déclaré qu'il ne "pouvait même pas envisager" de s'entendre avec David Cameron.
Il garde en travers de la gorge les sobriquets dont le chef de file des conservateurs avait affublé son parti en 2006.
"Si je croisais son chemin, je traverserai la route pour l'éviter. Il n'y a rien à discuter", a affirmé à l'AFP Nigel Farage. Tout en précisant qu'il accepterait le dialogue avec les conservateurs s'ils avaient un autre chef et s'il avait l'assurance "écrite dans le marbre" de la tenue d'un référendum.
Le professeur John Curtice de l'université de Strathclyde, spécialiste des questions électorales, ne croit pas cependant à l'éventualité d'un accord UKIP-conservateurs, le parti anti-européen redoutant trop que cela obère ses chances de réaliser une percée significative lors des élections européennes de 2014, un scrutin où il réalise ses meilleures performances.
Mais ce débat met en lumière les difficultés que risquent de rencontrer les conservateurs pour s'assurer d'une majorité aux législatives de 2015.
11 déc. 2012
Source : AFP
Les fonds transférés par les migrants de l'Union européenne vers leur pays d'origine se sont élevés à 39,1 milliards d'euros en 2011, en hausse de 2 PC par rapport à 2010, selon des chiffres publiés mardi par Eurostat, l'office statistique de l'UE.
Les flux extra-UE (transferts d'argent d'un Etat membre de l'Union vers un pays situé en dehors de l'UE) ont représenté près des trois quarts du total des envois de fonds des migrants. Ils ont augmenté en 2011 de 3 pc pour atteindre 28,5 milliards, tandis que les flux intra-UE (montants transférés d'un Etat membre de l'Union vers un autre pays de l'UE) sont restés pratiquement stables à 10,7 milliards.
En 2011, les envois de fonds des travailleurs immigrés ont été les plus importants en France (9,7 mrds d'euros, soit 25PC du total des envois de fonds de l'UE), en Italie (7,4 mrds, soit 19PC), en Espagne (7,3 mrds, soit 19PC), en Allemagne (3 mrds, soit 8PC) et aux Pays-Bas (1,5 mrd, soit 4PC).
Dans ces cinq Etats membres, la part des envois de fonds extra-UE dans le total se situait entre 64 PC en France et 83 PC en Italie.
11 déc. 2012
Source : MAP
La mise en œuvre des programmes de l'Union européenne d'intégration des migrants est compromise en raison de la complexité de leur conception et du manque de coordination entre les fonds d'intégration, relève un rapport de la Cour des comptes européenne, publié mardi.
Selon ce rapport d'évaluation du fonctionnement du Fonds européen d'intégration (FEI) et du Fonds européen pour les réfugiés (FER), la "conception des programmes d'intégration a compromis l'efficacité et la coordination avec d'autres fonds de l'UE n'a pas été appropriée".
Pour améliorer l'efficacité des Fonds d'intégration qui sont mis en Âœuvre par la Commission et par les Etats membres en gestion partagée, la Cour des comptes européenne préconise, notamment, une simplification des modalités de programmation et une évaluation complète des besoins en matière d'intégration des migrants, qu'ils soient ressortissants de l'UE ou de pays tiers.
La Cour des comptes européenne estime, en outre, que les systèmes mis en place pour évaluer l'efficacité des Fonds d'intégration n'étaient pas satisfaisants et que ni la Commission européenne ni les pays membres de l'Union n'étaient en mesure d'apprécier leur contribution, notant que les Etats membres audités n'avaient pas défini de cibles ou d'indicateurs appropriés pour leurs programmes annuels.
Pour la Cour des comptes européenne, le rapport intermédiaire de la Commission sur la mise en Âœuvre des programmes d'intégration, fondé sur les rapports des Etats membres, ne comportait pas suffisamment d'informations pour que les Fonds puissent être évalués et orientés.
De ce fait, elle invite la Commission européenne à chercher davantage à obtenir de la part des Etats membres des informations concrètes sur l'assurance quant à la cohérence et à la complémentarité des fonds de l'UE d'intégration des migrants.
11 déc. 2012
Source : MAP
L'engagement pour l'acceptation des immigrés ainsi que la sensibilisation aux dangers de l'immigration clandestine étaient au coeur des longs métrages de fiction projetés mardi à Alger dans le cadre de la deuxième édition du Festival international du cinéma d'Alger (Fica) dédié au film engagé.
Dans le cadre de la compétition du Fica le réalisateur franco-algérien Rachid Djaïdani a présenté son film qui met en avant les particularités des français issus de l'immigration intitulé "Rengaine", alors que le sénégalais Moussa Touré a participé avec "La pirogue" récemment primé du Tnit d'or du meilleur long métrage aux 24e Journée cinématographiques de Carthage (Jcc).
"Rengaine", une oeuvre expérimentale à la croisée des chemins entre un reportage, un docufiction et une fiction se focalise sur un couple Sabrina, blanche musulmane, et Dorcy, noir et chrétien qui ont l'intention de se marier et se heurtent aux refus des familles et de tout leur entourage.
Le réalisateur se focalise sur l'histoire du couple afin montrer le vécu de chacun mais l'oeuvre reflète beaucoup plus, en réalité, la différence entre les communautés d'immigrés en France ainsi qu'une forme de racisme existant entre elles à cause des différences religieuses et raciales.
Techniquement le réalisateur s'est basé sur des gros plan pour "montrer la nature de cette communauté" mais l'aspect reportage de l'oeuvre avec des plans caméra à l'épaule a "un peu dénaturé le long métrage" aux dires des cinéphiles présents, qui ont aussi reproché à cette oeuvre sa vision "stéréotypée".
Dans un autre registre Moussa Touré a présenté une oeuvre qui traite de l'immigration clandestine et du danger de prendre la mer pour l'Europe dans son film de 87 minutes "La pirogue".
Le film présente plusieurs niveaux d'engagement politique et social réunis par le réalisateur sur une pirogue de pêcheur qui se dirige des côte sénégalaise vers les îles Canaris.
Baye Laye, un pêcheur incarné par Souleymane Seye Ndiaye, qui a toujours été contre l'idée de prendre la mer pour un voyage aussi dangereux se retrouve obligée de conduire une pirogue avec 30 personnes à son bord pour conduire son jeune frère qui a décidé de tenter la traversée.
Dans sa pirogue Moussa Touré a réunit plusieurs ethnies, de confession différentes et parlant des dialectes différents afin de représenter toute l'Afrique et mettre en avant, au delà des dangers de la traversée en elle même, les raisons qui ont poussé chacun à prendre ce risque.
Devant la mort qui a emporté trois passagers lors d'une tempête, les peurs et les croyances tribales ou religieuses prennent possessions des passagers qui dérivent en haute mer après avoir perdu leur réserve de carburant.
Le réalisateur a déclaré avoir aussi profité de ce film pour répondre au discours de l'ancien président français Nicolas Sarkozy en juillet 2007 à Dakar (Sénégal) lors du quel il estimé que "l'homme africain n'était pas assez entré dans l'histoire". Sa réponse se résume en une scène où un personnage prend la parole pour dire que "l'homme africain va entrer dans l'histoire par ses propres moyens".
Au delà du phénomène d'immigration clandestine ce film était aussi l'occasion pour le réalisateur de mettre les politiciens africains "face à leurs responsabilités dans les causes qui jettent les enfants de l'Afrique à la mer" tout en véhiculant, par des retours en image en terre d'Afrique, un message d'espoir pour la jeunesse africaine qui doit construire son avenir chez elle.
12 déc 2012
Source : APS
En août dernier, à la suite de plaintes de Marocains résidant à l'étranger (MRE), une enquête avait été ouverte sur des "comportements frauduleux de corruption et de harcèlement exercés par des membres de services de sécurité" affectés à des postes-frontières, dont celui avec Ceuta, l'une des deux enclaves espagnoles sur le continent.
Des peines d'un an de prison ont été prononcées mardi par un tribunal de Tétouan, dans le nord du Maroc, contre sept douaniers poursuivis dans le cadre d'une vaste enquête diligentée en août sur des cas de corruption et qui a donné lieu à plusieurs dizaines d'arrestations.
Plus de 40 douaniers et policiers sont poursuivis pour "comportements frauduleux" et "actes de harcèlement" dans le cadre de cette affaire dite "des agents du poste de Bab Sebta" (Ceuta, ndlr), a rapporté l'agence de presse MAP.
Un premier groupe de 15 prévenus a été jugé mardi.
Outre les sept agents du service informatique condamnés à un an de prison et à des amendes de 5.000 dirhams (450 euros), deux autres douaniers, du service d'inspection, ont écopé de six mois ferme et 4.000 dirhams d'amende chacun (360 euros), selon la même source.
Quatre policiers ont pour leur part été condamnés à quatre mois de prison et 4.000 dirhams d'amende, tandis qu'un douanier et un agent de la sûreté nationale ont été innocentés.
En août dernier, à la suite de plaintes de Marocains résidant à l'étranger (MRE), une enquête avait été ouverte sur des "comportements frauduleux de corruption et de harcèlement exercés par des membres de services de sécurité" affectés à des postes-frontières, dont celui avec Ceuta, l'une des deux enclaves espagnoles sur le continent.
Plus de deux millions de MRE, qui constituent une source importante de revenus, rentrent chaque été au Maroc, pays où la corruption continue de sévir.
Accusé par l'ONG Transparency Maroc de n'avoir réalisé aucun progrès en la matière, le gouvernement a annoncé lundi le lancement d'une campagne de "sensibilisation et de prévention" contre ce fléau.
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, dont le Parti justice et développement (PJD, islamiste) avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille électoral, a le même jour réaffirmé qu'il s'agissait d'une "priorité", lors d'une réunion à Rabat consacrée à ce sujet.
11 déc 2012
Source : AFP
La population de l'Angleterre et du Pays de Galles a cru de 7% entre 2001 et 2011, une hausse due à 55% aux flux migratoires, selon le dernier recensement publié mardi.
La population de l'Angleterre et du Pays de Galles a augmenté de 3,7 millions de personnes, passant en dix ans de 52,4 à 56,1 millions d'habitants.
Dans le même temps, le nombre de personnes nées à l'étranger et résidant en Angleterre et au Pays de Galles a augmenté de 63%, de 4,6 millions à 7,5 millions. Elles représentent 13% de la population de l'Angleterre et du Pays de Galles, contre 9% en 2001.
Les pays de naissance les plus fréquents de ces nouveaux résidents sont l'Inde, la Pologne, le Pakistan, l'Irlande et l'Allemagne.
Parallèlement, le nombre de personnes se disant chrétiennes a chuté de 72 à 59% et le nombre de celles sans religion a augmenté de 15 à 25%. Le groupe religieux qui connaît la plus forte croissance est le groupe musulman, passé en dix ans de 3% à 4,8% de la population avec désormais 2,7 millions de fidèles.
11 déc 2012
Source : AFP
La part française dans les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) atteignait 40,4 pc en 2011.
Avec 850 millions d'euros d'IDE (Investissement direct à l'étranger) transférés en 2011, la France est toujours le premier partenaire économique du Maroc qui accueille mercredi et jeudi la 11ème réunion de haut niveau franco-marocaine (RHN), sous la présidence des Chefs de gouvernement des deux pays.
En 2011, le montant des investissements français transférés au Maroc s'est élevé à 850 millions d'euros et 420 millions sur les six premiers mois de l'année 2012, indique-t-on de source diplomatique française.
La France représentait 49 pc des investissements cumulés sur la période 2001-2010, avec 123 milliards de dirhams.
Le Maroc est notamment la première destination des investissements privés hexagonaux sur le continent africain, avec 750 filiales d'entreprises françaises implantées à travers le Royaume, dont 38 sociétés cotées au CAC 40 (indice boursier de Paris), représentant 120.000 emplois.
Au plan commercial, les exportations marocaines vers la France se chiffraient à 3,2 milliards d'euros en 2011, alors que les importations marocaines étaient estimées à 4,6 milliards d'euros, selon les chiffres du ministère français de l'économie.
Les importations françaises depuis le Maroc sont surtout constituées de produits textiles (32 pc des importations), de produits agricoles (16 pc), de matériels de transport (16 pc), d'après cette source qui fait état d'"une montée en gamme des ventes marocaines, signe de progrès d'internationalisation pour l'industrie marocaine".
La France exporte principalement vers le Maroc des produits industriels (matériel de transport, équipement mécanique et électronique) et du blé (15 pc des exportations françaises).
S'agissant de la contribution du marché français au tourisme national, elle est estimée à 40 pc au titre de recettes voyages, selon les chiffres de 2010.
La part française dans les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) atteignait 40,4 pc en 2011.
En terme d'aide publique au développement (APD), la France contribue à hauteur de 38,9 pc.
11 déc. 2012
Source : MAP
La stratégie nationale intégrée de la jeunesse et le projet pour la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative ont été présentés, lundi soir, aux membres de la communauté marocaine des Pays-Bas, dont des jeunes, pour les associer à la conception et la mise en place de ces deux initiatives.
Au cours d'une rencontre, tenue dans le cadre du dialogue national sur les jeunes, des représentants des ministères de la Jeunesse et des Sports et des Marocains résidant à l'étranger ont souligné que cette rencontre s'inscrit dans le sillage des efforts visant à s'ouvrir sur l'ensemble de la jeunesse marocaine, là où elle se trouve, pour l'écouter et tenir en compte ses attentes quant à la Stratégie et du Conseil, mais aussi à l'associer à leur création.
Cette rencontre, faisant partie d'une série de réunions prévues dans d'autres pays en Europe et ailleurs dans le monde, se veut une opportunité pour définir les objectifs de la stratégie nationale, participer activement à son élaboration et réaffirmer l'engagement collectif pour la promotion de la situation des jeunes, en conformité avec le discours royal à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ont-ils indiqué.
Les intervenants ont exposé les finalités de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse et les orientations du Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative, soulignant que ladite stratégie constituera une plate-forme pour la valorisation de la jeunesse marocaine et son intégration en tant qu'acteur principal dans tous les domaines vitaux.
La création du Conseil et l'élaboration d'une stratégie pour la jeunesse donneront plus de visibilité et capitaliseront sur les efforts déployés par les autorités publiques et le tissu associatif au profit de cette catégorie, dont le rôle dans l'accompagnement des changements démocratiques que connaît le Maroc demeure, à plus d'un titre, primordial.
De leur côté, les participants à cette rencontre se sont félicités de cette initiative susceptible d'accorder aux jeunes un cadre pour s'exprimer et contribuer à la mise en place et l'élaboration des politiques visant la promotion de la situation de cette catégorie, que ce soit au Maroc ou à travers le monde.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité que toutes les initiatives relatives à la jeunesse soient engagées en concertation avec les jeunes dans le cadre d'une approche participative tel que stipulé dans la nouvelle Constitution, qui accorde au développement des capacités des jeunes une place de choix et ouvre la voie à une implication effective et agissante des jeunes comme locomotive de la vie politique, économique et sociale.
Parmi les propositions présentées par les jeunes des Pays-Bas, figurent l'octroi au conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative des prérogatives lui permettant de promouvoir et défendre les droits des jeunes émigrés, que ce soit au niveau politique ou économique, à travers le renforcement des acquis en matière de liberté d'expression et la simplification des procédures administratives à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne l'investissement.
Selon les dispositions de la nouvelle constitution, le Conseil devra constituer pour les jeunes et les associations un cadre institutionnel de travail approprié sur toutes les questions les concernant dans le domaine culturel. Le Conseil est appelé, également, à élargir et faciliter la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du Royaume et à apporter aux jeunes en difficulté scolaire, sociale et professionnelle le soutien nécessaire, tout en aidant les jeunes à accéder à la science, la technologie, le sport et les activités de loisir.
11 déc. 2012
Source : MAP
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 10 décembre 2012, son troisième appel à proposition du Fonds migration et développement (FMD), dont le montant des subventions sera compris entre 350 000 et 500 000 euros par projet.
Le groupe de la BAD vient de lancer son 3e appel à proposition du Fonds migration et développement à l’endroit des organisations à but non lucratif, notamment les associations de migrants et les ONG travaillant sur des activités en rapport avec la migration et le développement, ainsi que les entités telles que les institutions financières, les opérateurs de transfert d’argent et les sociétés de développement commercial situées en Afrique de l’Ouest.
Selon le communiqué de l’institution bancaire, «en vertu du présent appel à propositions, le Fonds migration et développement les propositions, nouvelles et novatrices visant à réduire les coûts de transferts dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) seront considérés au cas par cas».
«Cet appel à propositions vise donc à renforcer et à soutenir le développement de nouveaux produits et services financiers innovants qui réduisent le coût élevé de transfert d’argent par les migrants et diversifie l’offre de solutions financières existantes pour répondre aux attentes des migrants et de leurs familles dans les pays d’origine», poursuit le communiqué.
Les projets ciblés sont ceux qui ont pour but de fournir un soutien pour le lancement d’opérations pilotes novatrices de transfert utilisant les technologies innovantes de l’information et de la communication telles que les téléphones portables, les services bancaires électroniques et les cartes de paiement et de fournir un soutien financier et/ou institutionnel pour:le lancement d’opérations pilotes de transfert d’argent impliquant des IMF,des incitations pour le regroupement d’autres opérateurs complémentaires (téléphonie, banques, IMF et agents locaux) ;l’utilisation accrue du système bancaire à travers l’introduction de l’assurance (santé, rapatriement de la dépouille, allocations de chômage), l’immobilier et les produits d’accroissement d’épargne.
Il entend aussi permettre la mise en œuvre des projets de partage des coûts de santé tels que les mutuelles, soutenir de nouvelles approches pour améliorer l’accès aux services bancaires pour les migrants, tant dans le pays d’origine que de destination (par exemple les comptes bancaires non résidents) et fournir des produits et services financiers non bancaires et des organismes de placement collectifs par les associations de migrants.
Les candidats sont invités à soumettre leurs propositions en ligne ici au plus tard le 28 février 2013.
Le FMD est une initiative conjointe de la BAD, du ministère français de l’intérieur, d’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Il vise à promouvoir et soutenir les initiatives locales et celles de la diaspora visant à améliorer la connaissance des flux, réduire les coûts des transferts, optimiser l’utilisation des ressources transférées et soutenir le développement local dans les pays d’origine des migrants. Un travail de fond destiné, à long terme, à limiter les flux migratoires pour motifs économiques.
12 décembre 2012, Loic Ntoutoume
Source : gabonreview
Article+document Le projet d'appel d'offres de l'Intérieur visant à organiser le travail associatif dans les centres de rétention administrative prévoit de sanctionner «le non-respect du devoir de réserve».
Nouveau bras de fer en vue entre les associations spécialisées sur l’immigration et le ministère de l’Intérieur ? Pas impossible au vu de l’appel d’offres organisant le travail des associations de défense des étrangers placés dans les centres de rétention administrative (CRA) – où 51 000 étrangers sont placés chaque année avant une éventuelle expulsion – révélé hier par Mediapart.
Les associations devront-elles se taire? C’est le point qui les a fait bondir. Le projet d’appel d’offres, qui doit encore être négocié entre la place Beauvau et les intervenants en CRA, prévoit une amende de 500 euros en cas de «non-respect du principe de devoir de réserve et de l’obligation de discrétion» (page 10 du premier document ci-dessous). En clair, des propos critiques ou des informations dérangeantes livrées à la presse seraient passibles de 500 euros d’amende. «C’est totalement ridicule, inacceptable, fulmine Pierre Henry, le directeur de France Terre d’Asile. Je ne peux pas imaginer que cette disposition restera dans l’appel d’offres.» Sous l’ancienne majorité, une clause de confidentialité existait mais le principe de l’amende n’était même pas formalisé. Dans le même ordre, une amende de 200 euros est prévue en cas «d’affichage et de diffusion au sein du CRA de documents mettant en cause l’administration». Issu des services techniques du ministère, «ce document a dû échapper à la vigilance du cabinet», espère Pierre Henry.
L'organisation du travail des associations dans les CRA donne régulièrement matière à polémique. Entre 2008 et 2010 Brice Hortefeux puis Eric Besson, alors ministres de l'Immigration, avaient limité l'influence de la Cimade, jusqu'à alors la seule structure présente dans les CRA, en divisant la mission d'assistance en une série de lots attribués à cinq associations. Les deux documents du ministère
11 décembre 2012, FABRICE TASSEL
Source : Libération
Après vous avoir fait découvrir les quartiers de Belleville et de la Goutte d'Or, la rédaction d'Afriscope, le magazine d'Africultures, a choisi de vous emmener dans les foyers de travailleurs migrants d'Ile-de-France, à la rencontre de ses habitants. Des histoires d'hommes singulières qui racontent la "grande" histoire de l'immigration française.
La Commanderie. Drôle de nom qui donne une résonnance militaire à ce foyer devenu résidence sociale. Plus tout à fait à Paris, pas encore à Aubervilliers, quatre cents travailleurs migrants vivent dans ce bâtiment imposant qui se dresse au-delà du périphérique. Nous y avons rencontré un directeur de résidence passionné, Hamid Abdelhouab. La quarantaine et le sourire chaleureux, il dessine à la lueur de sa vie et celle de son père l'histoire des foyers.
Une enfance en foyer
Hamid et son père rassemblent soixante ans de carrière dans la même société. Baptisée tour à tour Sonacotral , Sonacotra, puis Adoma, elle gère des foyers de migrants depuis 1956. De sa voix basse, Hamid évoque cette carrière qui a quelque chose de profondément personnel. "Je suis entré à Adoma en 1988. Au départ c'était simplement pour remplacer mon père, qui travaillait dans la boîte depuis 1951. Il était parti subitement au pays. J'étais encore étudiant". Il enchaîne ensuite les petits contrats de remplacement, abattant le travail pesant de sa fraîche énergie, avant d'être titularisé en 1992.
Gérer des foyers, pourrait-on se dire, c'est une histoire de logistique. Dans le récit d'Hamid pourtant, l'humanité ne cesse de transparaître. Il connaît ces hommes qui passent une partie de leur vie en foyer. Il les a côtoyés depuis son enfance. Leurs sacrifices sont aussi ceux de son père. Lui, qui, à 16 ans seulement, est arrivé clandestinement de petite Kabylie. "Mon père était un autodidacte. Quand il est arrivé, il ne parlait pas un mot de français. Il a fait en sorte de s'instruire et a pu monter les échelons. Il a été embauché comme barman dans le foyer où il habitait puis le directeur lui a proposé d'être son assistant.". En 1966, la mère d'Hamid rejoint son mari et Hamid naît deux ans plus tard, dans le logement HLM où ils habitent en famille, en Seine et Marne (77). Il grandit ensuite dans le foyer où son père est muté, à Bobigny (93), en logement de fonction. "J'ai de très bons souvenirs de cette époque. Dans le foyer vivaient surtout des résidents maghrébins. Pour beaucoup, je leur rappelais le fils resté au pays. J'étais toujours très gâté. Et puis je faisais toute sorte de petits travaux pour aider mon père et les ouvriers."
Souvenirs de foyers, de la "caserne" à la résidence sociale
Avec pour plume sa mémoire et celle de son père, Hamid peut écrire plusieurs pages de l'histoire de la politique de logement des travailleurs immigrés depuis les années cinquante. Lorsque son père était jeune résident, les foyers de la Sonacotral étaient gérés par des anciens militaires qui considéraient les foyers "comme leurs casernes", se souvenait-il. En 1975, les résidents se rebellent et organisent de grandes grèves inter-foyers.
Lorsqu'Hamid est titularisé dans les années quatre-vingt-dix, l'État français fait appel à la Sonacotra pour reprendre de nombreux foyers dits "africains", auparavant gérés par des bailleurs associatifs. Commanderie en est un bon exemple. Hamid a accompagné la réhabilitation de ce foyer de 2001 à 2007. Une expérience marquante : "Lorsque je suis arrivé, ce foyer était en autogestion depuis six ans. Les résidents s'étaient mis en grève contre le propriétaire de l'époque, qui augmentait les loyers quand il voulait. Les résidents ont été au tribunal. L'État a joué le rôle de médiateur et leur a donné gain de cause". Tant bien que mal, le comité de résident parvient à maintenir à flot une barque débordante de trois cents personnes et leurs familles, avec ses dizaines de commerces et d'artisans, pendant six ans. Le foyer est "repris" en 2001 par l'ancienne Sonacotra.
Si les quatre cents résidents vivent aujourd'hui dans un logement avec tout le confort individuel nécessaire, certaines rancœurs persistent et s'adressent au gestionnaire : "Beaucoup de résidents sont contents d'avoir une chambre individuelle mais ils sont amers car leur mode de vie a changé. Si vous proposez une chambre ici à un étudiant, il est aux anges. Mais pas un résident qui va y passer sa vie, qui a l'habitude de recevoir la famille. Dans certaines chambres vous voyez sur le mur une tracée noire c'est amusant. C'est parce que des gens sont appuyés toute la journée sur le lit, à discuter. Ça montre bien que les habitudes n'ont pas changé".
L'espace pourtant a bien changé. Du temps du foyer autogéré, les résidents priaient dans une vaste salle qui accueillait au-delà de ses limites tous les pratiquants du quartier. Aujourd'hui, une salle polyvalente de 35 m², seul espace commun de la résidence, fait office de mosquée. Mais cet usage se heurte à la législation d'une résidence sociale. La réduction des espaces communs est une question très sensible, au cœur de nombre de tensions entre résidents et gestionnaire. Une ébauche de réhabilitation idéale pourrait être celle du foyer Fort de Vaux (Paris 17e), réfléchit Hamid. Le comité de résident a pu négocier avec le gestionnaire pour conserver une salle commune, une cuisine collective légalisée et une salle de prière.
Un travail d'équilibriste
Tel un équilibriste, Hamid a construit une certaine aura auprès des habitants, entre le respect, l'écoute fine de leurs besoins, et les impératifs que suppose sa casquette de gestionnaire : "Il faut savoir montrer qu'on est sincère dans chaque démarche, qu'on n'est pas simplement le représentant du bailleur qui vient encaisser les loyers. Si je m'investis autant, c'est justement parce que je ne veux pas renvoyer cette image, ce serait terrible. Je bouge toujours d'un foyer à un autre parce que j'aime ce contact à l'intérieur, au fond du foyer."
Le soir, Hamid retrouve son chez-soi dans un autre foyer du 14e arrondissement, en logement de fonction avec sa femme et ses enfants, et se plonge dans des romans de science-fiction. Mais inévitablement on le sollicite aussi le week-end, comme lorsqu'à Hamid était petit et voyait son père dérangé pour des clefs perdues les week-ends. À 44 ans, il ne semble pourtant pas fatigué de cet univers, "Les foyers font tellement partie de ma vie. J'y ai grandi, c'est un travail que j'aime faire mais qui est très fatigant aussi parce que la société évolue et que je suis constamment obligé de m'adapter".
1. Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés algériens. Devient en 1963, la Société nationale de construction pour le logement des travailleurs immigrés (Sonacotra), puis en 2007, Adoma.
11/12/2012, Caroline Trouillet
Source : Africultures
Une énième polémique liée à l'islam a éclaté aux Pays -Bas, portant cette fois sur des HLM «halai». Non pas des appartements transformés en abattoirs, mais des logements spéciaux pour musulmans, construits par une société publique avec l'argent des contribuables...Suite
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La Belgique est le seul pays européen où la moitié des résidents hors de l’Union européenne ne travaille pas. La discrimination à l’emploi est pointée du doigt : les employeurs préfèrent engager des autochtones.
Le taux d’emploi des résidents de Belgique nés hors de l’Union européenne s’élevait l’année dernière à 45,8 %. Ces chiffres proviennent d’un article publié dans la revue économique de la Banque nationale.
Aucun autre pays européen ne compte si peu d’immigrés au travail, peut-on lire dans De Standaard.
Par ailleurs, une différence notable de 20 points de pour cent sépare le taux d’emploi des immigrés de celui des autochtones. La part de femmes immigrées sur le marché du travail en Belgique atteint en outre à peine 37 %.
La discrimination à l’emploi joue vraisemblablement un rôle dans ces problématiques. Une étude démontre en effet que les employeurs des pays européens ont tendance à avoir recours à du personnel autochtone.
Par ailleurs, les immigrants sont systématiquement sous-représentés dans les fonctions publiques et l’enseignement. Les travailleurs immigrés sont également souvent moins formés et sont donc plutôt actifs dans des secteurs plus vulnérables, notamment l’horeca. (Consulter le rappor).
11/12/2012
Source : Le Soir
Outre-Atlantique, les clandestins ne se cachent plus. Alors qu'Obama a fait de la réforme de l'immigration une priorité de son second mandat, ils s'affichent de plus en plus et n'ont plus peur de clamer leur rêve haut et fort : la régularisation pour tous.
Aux Etats-Unis, les jeunes immigrés sans-papiers qui se baptisent les Dreamers [en référence au DREAM act, projet de loi prévoyant d'élargir l'accès à la citoyenneté pour les jeunes entrés clandestinement aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants] ne sont pas seulement unis par leur volonté d'obtenir un accès à la citoyenneté.
Plus de 600 représentants de United We Dream, la plus grosse organisation de jeunes clandestins au niveau national, se sont réunis à Kansas City début décembre pour célébrer et renforcer une culture commune fondée sur leurs expériences de vie sous de fausses identités et dans la crainte constante de l'expulsion. Leur objectif, disent-ils, est de lever une armée de Dream warriors [soldats du rêve]. Ils ont déjà des tee-shirt estampillés Dream warriors, des hymnes guerriers et la prière des "quatre Tezcatlipocas" [divinités aztèques], bon nombre de ces militants étant d'origine mexicaine.
Ce rassemblement de trois jours à l'effet cathartique a été ponctué par divers rituels rappelant ce que sont ces "Dream warriors". "Si vous n'avez pas pu aller à l'enterrement de votre grand-mère, levez-vous !", s'est ainsi exclamé Daniel Rodriguez, 26 ans, un militant d'Arizona, en s'adressant au public du grand centre de conventions de Kansas City. "Je suis un Dream warrior!", se sont alors exclamés en choeur de nombreux jeunes en se rappelant qu'ils n'avaient pas pu faire leurs adieux à leur défunte grand-mère dans leur pays natal. Sans papiers, ils risquaient de ne pas pouvoir repasser la frontière au retour. Nombre d'entre eux ont également dû renoncer à des bourses d'études pour lesquelles il leur fallait fournir une preuve de résidence légale ainsi qu'un numéro de sécurité sociale.
Le DREAM act, le projet de loi dont ils tirent leur nom, a été présenté pour la première fois au Congrès en 2001. Depuis, les militants ont essuyé revers sur revers, notamment lors d'un vote au Sénat fin 2010. Cette année leur a néanmoins apporté quelques succès. Le président Obama a temporairement suspendu les expulsions et leur a accordé des permis de travail, sans toutefois leur octroyer de statut légal. L'Etat de Californie a adopté de nouvelles lois pour favoriser leur accès aux études supérieures. Et en novembre, à l'occasion d'un référendum d'initiative populaire, l'Etat du Maryland a approuvé une nouvelle loi permettant aux immigrés de payer les mêmes frais d'inscription à l'université que les résidents officiels de l'Etat.
Priorité à la réforme de l'immigration
Barack Obama s'est engagé à lancer un débat au début de l'année prochaine en vue d'une révision complète des lois sur l'immigration, y compris le DREAM Act. Nul doute que les jeunes sans papiers participeront aux débats avec détermination et esprit de corps. A Kansas City, les jeunes militants n'ont toutefois pas seulement partagé leurs malheurs. Daniel Rodriguez a également fait la liste des menus plaisirs que peuvent redécouvrir les jeunes sans papiers après avoir reçu leur report d'expulsion. Comme "accrocher son rosaire au rétroviseur " et écouter de la musique latino à plein tube toute fenêtres baissées. Issus de familles catholiques, bon nombre de ces jeunes conduisent en effet sans permis et évitent donc habituellement d'attirer l'attention de la police.
Tous les intervenants ont commencé par raconter leur histoire personnelle. Ces témoignages montrent que le mouvement attire désormais des immigrants au-delà des étudiants méritants qui servaient jusqu'à présent de vitrine au mouvement. Parmi eux se trouvait un groupe de jeunes homosexuels latino et asiatiques baptisés les "undocu-queers". Bon nombre ont révélé leur véritable identité en deux temps. "Cela a été moins dur de dire que j'étais sans papier que de dire que j'étais gay", a ainsi expliqué Hafid Dumet, qui a dû prendre son courage à deux mains pour parler de sa sexualité en public.
Plusieurs jeunes ont témoigné s'être engagés dans le mouvement pour fuir la violence de la rue ou d'un foyer. Giovanna Hurtado, 22 ans, immigrée d'origine mexicaine aujourd'hui installée en Caroline du Nord, est tombée amoureuse d'un homme violent. Quatre mois après leur mariage, dit-elle, "il me jetait par terre et m'assommait". Son mari la méprisait, disant qu'elle était "une misérable sans papier", a souligné la jeune femme. Devenue militante au sein du mouvement, elle a réussi à quitter son mari.
Plusieurs associations de soutien en Californie et dans d'autres Etats ont offert aux militants une formation aux procédures législatives mais ces derniers arriveront surtout à Washington armés de toute leur énergie. "Ce que je préfère chez nous, c'est que nous croyons passionnément en ce que nous faisons", déclare Renata Teodoro, immigrante née au Brésil. "La question dépasse le clivage entre démocrates et républicains. Il s'agit de nos vies et nous n'allons pas rester les bras croisés".
10 Décembre 2012, Julia Preston
Le 14 décembre, les étrangers, en majorité originaires de Birmanie et du Cambodge, n’ayant pas effectué la procédure de vérification de nationalité, seront susceptibles d’être arrêtés.
Depuis vingt ans, à intervalles réguliers, les travailleurs immigrés, pour la plupart des ressortissants des pays voisins de la Thaïlande (Birmanie, Cambodge, Laos), ont pu s’enregistrer auprès des autorités. Mais, explique Andy Hall de l’université Mahidol dans les colonnes du Bangkok Post, une fois enregistrés, ils conservaient un statut d’«illégaux» et encouraient une expulsion car venus clandestinement sur le sol thaïlandais. En 2011, quelque deux millions d’immigrés s’étaient ainsi enregistrés.
La moitié d’entre eux n’ont toutefois pas répondu au programme de «vérification de nationalité» mis en place par le gouvernement et qui prend fin le 14 décembre. Selon cette procédure, lancée en 2009, tous les travailleurs immigrés enregistrés devaient ensuite faire vérifier leur nationalité par les autorités de leur propre pays et obtenir un passeport provisoire, qui donne alors droit à un permis de travail en Thaïlande de deux ans.
Selon l’Irrawaddy, près d’un million de Birmans – sur les deux vivant en Thaïlande – pourraient ainsi être prochainement expulsés. Le Phnom Penh Post évoque quant à lui le chiffre de 160.000 travailleurs cambodgiens. Le programme a déjà été étendu à deux reprises. Mais pour Andy Hall, les obstacles que doivent surmonter ces étrangers sont multiples. «Ce n’est pas si compliqué, mais c’est juste corrompu», relève-t-il, citant la nécessité de verser des pots-de-vin de 200 à 300 dollars.
Les échéances fixées par les autorités thaïlandaises donnent en outre toujours lieu à des cohortes d’abus, déplore Phil Roberston, du bureau Asie de Human Rights Watch, interrogé par le Phnom Penh Post. «La répression des immigrés en Thaïlande revient invariablement à des violations des droits de l’homme de la part des autorités thaïlandaises – des passages à tabac, des cas de torture, de harcèlement sexuel et d’extorsion systématique.» Et, ensuite, les personnes expulsées cherchent à revenir, en faisant généralement appel à des passeurs, et se retrouvent dans une plus grande vulnérabilité et criblées de dettes.
10 décembre 2012, Pierre Selger
Source : Asie info
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