lundi 21 octobre 2024 06:25

Le Maroc figure parmi les six pays ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés, révèle, mardi, un rapport conjoint de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA).

Selon ce rapport, qui sera présenté mercredi au siège de l'ONU, "six pays africains (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie) ont absorbé plus de 75 pc du total des transferts vers le continent".

Il ressort également de ce rapport, qui dresse les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, qu'il y a eu "une baisse des entrées totales d'envois de fonds en Afrique", en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008.

Les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, toutefois, "les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance", précise ce rapport.

Ces transferts, explique la même source, sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010.

S'agissant de la situation économique générale en Afrique, les auteurs du rapport relèvent que les perspectives d'amélioration de la performance économique en 2011 sont "très favorables".

En effet, selon les prévisions, "les taux de croissance moyens dans les pays exportateurs comme importateurs de pétrole dépasseront en 2011 ceux atteints en 2010", précise ce document intitulé "Gérer le développement: le rôle de l'Etat".

Ainsi, les pays africains devraient continuer à renforcer et à élargir leurs performances économiques en 2011, "la croissance du PIB du continent passant de 4,7 PC en 2010 à 5 pc".

Pour maintenir ces bons résultats, le rapport recommande notamment que les pays africains adoptent une approche de "l'Etat développementiste" utilisant le marché comme instrument plutôt que mécanisme pour promouvoir l'investissement à long terme ainsi qu'une croissance rapide et soutenue.

"L'approche de l'Etat développementiste en tant que pièce maîtresse de la stratégie de développement, permettra à l'Afrique de transformer ses économies et de réaliser ses principaux objectifs de développement économique et social", note le rapport, qui traite essentiellement de deux aspects fondamentaux de l'expérience de l'Afrique en matière de développement.

Ces deux aspects portent sur la nécessité pour les pays africains d'opérer une vaste diversification économique et une transformation structurelle pour assurer des taux de croissance économique élevés, et sur le rôle de l'Etat dans le processus de développement.

17/05/11

Source : MAP

A bdelhamid El Kaoutari, comme tous les binationaux qui continuent de faire des remous en France, a confinné son choix pour le Maroc et a annoncé qu'il espère être de la partie lors du derby qui aura lieu à Marrakech le 4 juin prochain face à l'Algérie…Suite

Un symposium international sur "2000 ans de vie juive au Maroc", organisé par l'Association sépharade américaine (ASF) s'est penché, lundi à New York, sur le caractère particulier de l'identité juive marocaine, analysant la relation "spécifique" qu'entretient cette communauté avec son pays d'origine.

Les Juifs du Maroc ont cette particularité d'être restés attachés à leur marocanité et d'avoir perpétué cette identité aux nouvelles générations car ils ont vécu leur "judaïté dans la paix et l'harmonie", a estimé un panel qui a réuni plusieurs personnalités juives du Royaume et de la diaspora établie aux Etats-Unis, autour du thème "Les Juifs au Maroc aujourd'hui : préserver le lien".

Si l'on excepte la religion et ce qui relève de la sphère privée, minorité juive et majorité musulmane ont toujours eu en partage les mêmes langues, la même culture, savante et surtout populaire, a relevé Arlette Berdugo, auteur de l'ouvrage "Juives Et Juifs Dans Le Maroc Contemporain: Images d'un Devenir".

Les relations judéo-arabes, dit-elle, n'ont jamais connu de fracture irréversible: les Rois qui se sont succédés ont toujours reconnu leurs sujets juifs, devenus citoyens à part entière en 1956 comme des enfants du pays (Oulad Leblad). Pour elle, la communauté juive du Maroc offre des perspectives originales d'interprétation de la vie juive en terre d'Islam, contrairement aux autres pays du Maghreb et à ceux du Moyen Orient.

Dans un monde où Arabes et Juifs se font face, profondément divisés par le conflit israélo-arabe, le Maroc reste l'un des rares pays arabo-musulmans où sa population juive vit "normalement".

"Nous sommes probablement la dernière et unique communauté juive à vivre normalement dans un pays arabo-musulman", a affirmé Serge Berdugo, ambassadeur itinérant de SM le Roi, pour qui ce sont d'abord des raisons d'ordre historique qui expliquent cette réalité. "Nous sommes historiquement et légitimement liés au Maroc", a-t-il dit.

Partant de cette légitimité, "nous croyons que nous pouvons contribuer à construire la paix au Moyen Orient", a-t-il estimé, car, dit-il "notre conviction est qu'à la lumière de notre histoire, nous avons notre mot à dire, parce que nous savons que le dialogue pacifique entre les Juifs et les Arabes est possible".

Il a rappelé, à cet égard, le rôle de facilitateur joué par le Maroc, depuis 25 ans. "La devise de notre communauté est simple : la paix est nécessaire, la paix est possible bien que difficile, toutes les parties devraient se rencontrer, se connaître pour mieux se reconnaître, d'abord et surtout en tant qu'êtres humains".

"Nous disons simplement, a-t-il dit, que toute contribution qui peut ouvrir une chance pour une paix juste et durable qui offre sécurité et dignité à toutes les parties, chacune dans son Etat, doit être encouragée".

Et de former le voeu que "le judaïsme marocain, au Maroc, et ailleurs puisse jouer un rôle dans le rétablissement de la paix des coeurs et de la confiance pour construire la paix véritable à venir".

Bien que réduite aujourd'hui à quelque milliers dans le Royaume, cette population ne s'est jamais considérée comme "une communauté résiduelle", a-t-il affirmé. Bien au contraire, ses membres forment "une communauté matricielle, gardienne de l'héritage culturel et civilisationnel du judaïsme marocain, témoin des valeurs et de la culture, de l'art de vivre et d'un projet d'avenir", a souligné M. Berdugo.

La question qui se posait alors, était de savoir, non seulement, "pourquoi certains étaient partis", mais également "pourquoi nous sommes restés". "Ils nous a fallu comprendre ce qui nous était arrivé mais nous devions également réapprendre à vivre ensemble et construire une nouvelle communauté" laquelle après, dix ans de refondation, a repris attache avec sa diaspora, a-t-il poursuivi.

"Notre éthique de base et ligne politique se résumait en deux points : être des citoyens marocains loyaux et fidèles, sans aucun compromis sur notre identité juive". Ces deux credo ont aujourd'hui démontré leur pertinence à tel point que le modèle des Juifs marocains est cité en exemple, à travers le monde, a-t-il ajouté.

Tout cela a été rendu possible grâce à la bénédiction de "nos Souverains", le soutien de la société marocaine et l'aide de l'administration marocaine à travers son action de longue date dans la préservation et la restauration du patrimoine Juif matériel et immatériel, a relevé M. Berdugo, faisant observer le "profond respect pour nos lieux saints".

Il a, à cet égard, rappelé la ferme volonté royale de "toujours maintenir les liens avec toutes les composantes de la Nation où qu'elles se trouvent" et l'attitude de larges secteurs de la société marocaine envers les Juifs marocains d'ici et d'ailleurs".

Mais au delà de tout, la raison pour laquelle le "Maroc est si cher à nos coeurs c'est qu'au plus profond de notre mémoire, quand nous avons grandi là-bas, nous gardons le souvenir d'avoir pu vivre notre judaïté dans la paix et l'harmonie", souligne Rabbi Raphael Benchimol de la Congrégation Sépharade de Manhattan qui a vécu son enfance à Rabat.

"Vous pouvez quitter le Maroc, mais le Maroc ne vous quittera jamais". Malgré l'incident malheureux qui a eu lieu à Marrakech il y a quelques semaines, a dit Rabbi Benchimol en référence à l'attentat de l'Argana, le Maroc est un "pays sûr que vous pouvez visiter et ainsi vous connecter à cette tradition vieille de 2000 ans".

M. Benchimol qui s'est rendu récemment dans le Royaume n'a pas "une seule fois" eu un sentiment d'insécurité. "Jamais, ni moi, ni le groupe qui m'accompagnait n'avons ressenti, à aucun moment, une absence de tolérance religieuse ou de liberté. Bien au contraire, nous nous sommes toujours sentis en sécurité que cela soit pendant nos prières ou lors des visites effectuées dans les sites sacrés juifs".

Les citoyens musulmans de chacune des villes visitées étaient "polis, courtois et respectueux de nos traditions", a-t-il souligné.

Cette liberté religieuse et la liberté dont nous avons bénéficié en tant que Juifs au Maroc "nous ont permis de prospérer en tant que communauté juive, de préserver nos riches traditions et patrimoines, et également de compter parmi notre communauté quelques unes des personnalités juives parmi les plus éminentes" notamment au plan religieux.

Jacky Kadoch, président de la communauté juive de Marrakech-Essaouira, est lui revenu sur la Haute sollicitude royale, à la suite des évènements de Marrakech et appelé les jeunes générations de Juifs marocains "à maintenir le lien avec leur pays d'origine".

Ce symposium clôture une manifestation inaugurée début octobre, avec pour objectif de valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard (historique, religieux et culturel) grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions.

17/05/11

Source : MAP

Une semaine antiracisme est prévue du 19 au 28 mai à Paris avec au programme des débats sur l'immigration en France, qui seront sanctionnés par des marches nationales pour dénoncer la politique du gouvernement en la matière et réclamer une régularisation des sans-papiers, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.

Cette mobilisation intervient à l'appel du Collectif national "D'ailleurs nous sommes d'ici ", auquel ont déjà répondu des dizaines de partis, d'organisations syndicales de salariés, d'enseignants, de magistrats, d'avocats, d'étudiants et de lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Pour cette semaine antiraciste, les organisateurs ont prévu des conférences ayant essentiellement pour thèmes "Liberté de circulation, un impératif éthique et social : quelles politiques ?" et "la République et ses immigrés", et qui seront animées notamment par Emmanuel Blanchard, du Groupe d'information et de soutien des immigrés, et l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison.

Un film "les 88, l'art de la grève" de Sophie Paviot sera également projeté à cette occasion. Il sera suivi avec des anciens grévistes et le sociologue Nicolas Jounin.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France. A Paris, une manifestation est prévue ce jour à 14 heures de Barbès à la Place République. Selon les organisateurs, il s'agit de "mener la bataille des idées face à la multiplication et à la libération de la parole raciste et xénophobe, de renforcer les différentes luttes existantes, et de créer un mouvement en profondeur et de longue durée pour réaffirmer qu'une autre logique de société est possible".

Pour Bernadette Hetier, vice-présidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), qui fait partie du Collectif national "d'ailleurs nous sommes d'ici" , le choix de la date du 28 mai n'est pas fortuit car rappelant la création en pareil jour du défunt ministère de l'immigration.

"L'heure est, aujourd'hui, plus à la lutte contre la racisme, la police et la répression, qu'à la fermeture maladive et égoîste des frontières de l'Europe", a-t-elle indiqué à l'APS, ajoutant que cette semaine était initialement prévue pour dénoncer la création d'un tel portefeuille en France, mais le "changement" de cap du gouvernement en rattachant ce ministère à celui de l'intérieur "n'a fait qu'empirer les choses et renforcer la volonté des organisateurs à lutte contre toute forme de racisme et de xénophobie".

Présenté sous le slogan provocateur "Ni Charter, Ni Karcher", l'appel du Collectif d'ailleurs nous sommes d'ici " a été lancé en novembre 2010 pour dénoncer "la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile".

Le Collectif a décidé de faire de l'Appel une pétition nationale à faire signer le plus massivement possible. (APS)

17/5/2011

Source : APS

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains, dont 80% vivent dans la province du Québec.

LE MATIN : Comment évaluez-vous les relations bilatérales entre le Maroc et le Canada ?

NOUZHA CHEKROUNI : Il y a un capital d'amitié entre le Royaume du Maroc et le Canada ainsi que des échanges et des relations très cordiales. Aujourd'hui, nous ambitionnons de hisser le niveau des relations à un autre palier pour en faire un partenariat stratégique et je pense que la visite en janvier dernier de Stephen Harper, Premier ministre canadien pour lancer avec le Premier ministre marocain Abbas El Fassi les négociations pour un accord de libre-échange témoigne de cette volonté bilatérale d'aller de l'avant. L'accord de libre-échange va ouvrir l'opportunité à des relations plus fortes. Dans ce cadre, j'ai initié des relations avec les provinces canadiennes, notamment Ontario et Toronto qui est la capitale économique du Canada. Des délégations d'hommes d'affaires marocains viennent aussi ici dans ce but.

Donc il y a une dynamique qui est en train de s'installer aussi avec les provinces canadiennes notamment l'Alberta, le Saskatchewan et bien sûr le Québec qui reste un partenaire privilégié.

Est-ce vrai que cet accord serait plus avantageux pour le Canada que pour le Maroc?

Les termes de cet accord n'ont pas encore été décidés donc il nous revient d'en faire un accord qui nous apporte beaucoup de choses et on peut éventuellement concevoir un accord mutuellement bénéfique pour les deux parties. On est en train d'évaluer de façon anticipée l'accord avec le Canada à la lumière de l'accord avec les Etats-Unis, mais il faut savoir que ce sont deux marchés totalement différents. D'abord le marché canadien est un marché de 32 millions de personnes, donc il est tout à fait abordable pour nous au niveau de la dimension humaine.

Il y a aussi un travail de développement qui se fait au niveau interne qui nous permettra d'être à la hauteur de nos engagements. Nous avons un potentiel extraordinaire et nous pouvons le fructifier dans ce cadre d'échange.

Evidemment il y a une consultation qui se fait avec le secteur privé, des rencontres ont été organisées avec la CGEM. C'est tout un processus qui est en train de se faire au Maroc puisqu'il y a les consultations avec les hommes d'affaire et les ONG. Je suis certaine qu'avec la participation de tous nous allons aboutir à une solution qui nous permettrait d'être véritablement gagnant-gagnant.

Comment se porte la communauté marocaine au Canada ?

L'immigration marocaine au Canada dans ses deux composantes juive et musulmane constitue un véritable pont entre le Maroc et le Canada. Cette communauté s'évalue à près de 100.000 Marocains qui résident ici dont 80% dans la province du Québec.

C'est une immigration de très grande qualité, très appréciée qui s'intègre mais qui connaît des problèmes.

Si notre immigration regorge de compétences il n'en reste pas moins que le taux de chômage parmi les rangs des Maghrébins s'élève parfois jusqu'à 24%.

Dans ce cadre, j'ai entrepris une initiative depuis l'année dernière où une piste de réflexion a été mise en place avec le ministère de l'Immigration pour la reconnaissance des diplômes et des expériences professionnelles. Il y a une volonté d'explorer avec nous les pistes de reconnaissance. Le travail a déjà commencé et je pense qu'avec le gouvernement du Québec on va parvenir à de bons résultats.

Où en êtes-vous actuellement dans cette procédure d'équivalence?

On a commencé les négociations, nous avons tenu une rencontre avec les responsables du gouvernement, de la mairie, de la commune, l'ONG qui s'occupe au niveau de Montréal des projets de l'intégration. Le directeur du ministère chargé de l'Immigration et le ministère de l'Emploi ont annoncé officiellement leur volonté à continuer avec nous les négociations.

Nous avons fixé une deuxième rencontre qui malheureusement a été reportée, nous attendons la prochaine date parce que nous sommes en période des élections et nous allons reprendre les négociations prochainement.

Je suis optimiste parce que si le capital humain n'est pas utilisé à sa juste valeur personne ne serait gagnant.

Quels sont les plus grands handicaps que rencontre la communauté marocaine au Canada ?

En plus de la reconnaissance des diplômes, le Canada est un pays ouvert et les Marocains s'y retrouvent facilement. Les Canadiens sont imprégnés de cette ouverture multiculturelle mais il faudrait que de notre côté nous puissions faire le pas pour s'inscrire dans le développement culturel et politique. Une intégration se fait à deux.

Par Propos recueillis par Nadia Ouiddar 

18/5/2011

Source : Le Matin

Parce qu'il n'est jamais vain de rappeler l'histoire de l'immigration, Barbès Café, spectacle musical présenté à Paris jusqu'au 28 mai, fait oeuvre utile. L'idée tenait au coeur de Meziane Azaïche, patron du Cabaret sauvage, chapiteau au charme circassien planté au fond du parc de La Villette. Il désirait qu'enfin soit reconnu l'apport de la culture maghrébine à cet ensemble français contemporain où l'Afrique entre pour beaucoup. Une donnée mise à mal par la montée des idées nationalistes et sécuritaires.

Concepteur du spectacle, Meziane Azaïche, 55 ans, a quitté l'Algérie en 1978 pour ouvrir un bistrot chantant dans le 20e arrondissement de Paris. En 1997, il s'installe sur les bords du canal de l'Ourcq sous son chapiteau de bois, de toile et de miroirs. On y boit du vin, du thé ou des caipirinhas, on y écoute des musiques latines, africaines, françaises. C'est convivial.

Barbès Café a beau traiter d'un sujet d'importance, revenir sur la dure condition du prolétaire émigré et les "événements" d'Algérie, il est gai. D'abord, parce que tout le monde y danse ; que dès que le rythme l'impose, la salle se lève, les femmes nouent des foulards autour des hanches, les enfants sont trépidants. Le public est d'autant plus heureux qu'il a bien mangé. Le couscous poulet, semoule légère, légumes bouillants, est offert.

L'argument du spectacle est simple : nous sommes dans un café tenu par Madame Lucette (la chanteuse Annie Papin), compagne de Mouloud, célibataire en France, marié au bled. De son comptoir, la "roumia" (la Française) observe l'évolution des choses. Elle raconte l'exil algérien (très largement kabyle) des bidonvilles de l'après-guerre jusqu'aux cités HLM des banlieues. Son récit sert à présenter une vingtaine de chansons, partant de M'Rahba de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002), mythique chanteur de chaâbi exilé en France en 1937, pour arriver à Revolutions, un reggae enlevé composé en hommage aux révolutions arabes par le bassiste Hichem Takaoute, l'un des huit membres de l'orchestre, dirigé par le flûtiste Nasredine Dalil. Il y a aussi une danseuse orientale, Sarah Guem et, chaque soir, un invité renforce l'équipe (Rachid Taha, Aït Menguelet, Souad Massi, Fellag, Idir, Mouss et Hakim, etc.)

Du chaâbi d'Alger au raï d'Oran

La tonalité musicale est marquée par la mode populaire, avec une exagération agaçante sur la basse et un synthétiseur clinquant. Plus subtilement, guitares, derbouka, mandole et flûte entourent la chanteuse Samira Brahmia. Dans cet exercice de démonstration d'une Algérie plurielle, cette dernière passe espièglement du chaâbi d'Alger au raï d'Oran (Ana Ou Ghozali, de Cheikha Rimitti), de la dance (Voilà, Voilà, composée en 1993 par Rachid Taha) aux mélodies kabyles. Les musiciens juifs ne sont pas oubliés : on y entend par exemple Alger, Alger, de Lili Boniche.

Sur le programme, un quiz est proposé. Quel est le premier kabyle à avoir chanté Le Déserteur, de Boris Vian : Marcel Mouloudji. Qui était le grand-père de la chanteuse Juliette ? Cheikh Nourdine, compagnon de Slimane Azem (1918-1983), star de la chanson de l'émigration, venu à Paris en 1937 comme aide électricien à la RATP. Dans ce référencement, Edith Piaf trouve sa place - sa grand-mère, kabyle, s'appelait Aïcha. Annie Papin lui vole une chanson d'espoir, Cri du coeur (Henri Crollat et Jacques Prévert).

L'histoire croisée de la France et de l'Algérie est ici vue depuis ces milliers de cafés chantants ouverts par des Arabes. Les travailleurs immigrés y retrouvaient un semblant de vie familiale, dictant leurs lettres aux écrivains publics qui furent, avec les dominos et la musique, la respiration des exilés. Pour reconstituer le puzzle, Meziane Azaïche a demandé de l'aide à Naïma Yahi, historienne, commissaire adjoint de l'exposition "Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", montrée, fin 2009, à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Des archives vidéo, rassemblées par Aziz Smati, sont projetées sur des écrans latéraux. On y retrouve les images d'une Algérie rurale, champs d'oliviers et moutons en liberté, des Caravelle qui volent au-dessus des Alpes enneigées, la répression de la manifestation du 17 octobre 1961, l'indépendance algérienne, la mort de Malik Oussekine en 1986 (Malik, très belle chanson d'Akli D).

De ces paysans effarouchés aux jeunes des Minguettes en pat'd'eph qui ont construit la génération Mitterrand, l'Algérie de Meziane Azaïche cherche encore sa -place.

18.05.11, Véronique Mortaigne

Source :  Le Monde

La faculté de droit de Strasbourg devrait ouvrir en octobre une formation séculière visant les cadres du culte musulman, une première dans une université publique.

Cette formation s’ajoute à celle de la Catho de Paris, dont le recrutement marque le pas.

Quand l’offre et la demande ont du mal à se conjuguer. C’est le cas en France de la formation des imams. Le conseil de l’université de Strasbourg doit approuver avant la fin du mois un nouveau diplôme formant à la gestion d’un lieu de culte « dans le cadre républicain ».

La formation donnera aussi les connaissances pour comprendre l’« histoire religieuse de la France » ou encore « les politiques d’intégration », selon l’intitulé de certains cours. Au total, 180 heures étalées sur dix mois, dont plus de la moitié à contenu exclusivement juridique.

« Nous proposerons du droit onusien mais aussi du droit civil et de la famille pour couvrir la liberté religieuse et la liberté individuelle », décrit la juriste Céline Pauthier, responsable du futur diplôme : « Des cours aussi sur la loi de 1905 et le régime de séparation des Églises et de l’État, de la fiscalité pour gérer les dons et legs, ou encore du droit immobilier. »

« Les étudiants ont l’impression que les musulmans sont montrés du doigt »

Reste à vérifier si, malgré un financement public et un horaire adapté, Strasbourg saura attirer des candidats. « Nos étudiants jugent les cours juridiques comme les plus ardus », met en garde Olivier Bobineau. Directeur de la toute première formation séculière du genre ouverte au sein de l’Institut catholique de Paris début 2008, ce sociologue des religions rencontre lui-même, pour la première fois, de réelles difficultés à recruter.

Déjà, à la différence de leurs prédécesseurs, ses étudiants de la 4e promotion en cours de formation se montrent « démotivés ». « Après le débat sur l’identité nationale, la loi sur la burqa puis le débat sur islam et laïcité, ils ont l’impression que la République, tout en voulant leur enseigner ses valeurs, ne cesse de les pointer du doigt, analyse-t-il. Alors, ils se découragent. »

Au-delà de cette conjoncture politique défavorable, la demande de formation est structurellement difficile à capter. « La plupart des imams sont des bénévoles autodidactes et non des salariés. Ils se sont formés sur le tas », rappelle Tarek Oubrou, imam de Bordeaux et président de l’association des imams de France : « Ils sont mariés, ont des enfants et se retrouvent accaparés par leur paroisse, qui les sollicitent pour leurs problèmes sociaux. Ils doivent d’abord faire preuve d’écoute, avoir les épaules larges et des qualités de psychologue. » Dans ces conditions, qui prendra, en plus, le temps d’aller faire du droit fiscal ?

Les imams « du bled », ne parlant pas français, en voie de disparition

« L’imam qui dirige la prière n’a besoin que de connaissances élémentaires. L’imam prédicateur, qui doit préparer le prêche du vendredi, a un travail déjà plus intellectuel et l’imam conférencier, qui fait de la théologie comparée et intervient sur des questions de société, comme la place des femmes, et sur le dialogue interreligieux, c’est encore autre chose », distingue Tarek Oubrou, qui observe par ailleurs un changement dans le profil des imams.

Ceux, parfois surnommés imam-ouvriers, venus directement « du bled, cloîtrés dans leur mosquée, ne parlant pas français » sont, selon l’auteur de Profession imam, « en voie de disparition » tandis qu’émerge une « seconde génération, plus jeune, francophone, de bagage souvent scientifique » et dont le défi sera « d’ajuster l’inculturation en Europe de l’Islam, tout en préservant l’essentiel ».

Ces nouveaux ministres du culte s’adressent eux-mêmes à une nouvelle génération de musulmans en quête de repères, pour qui les réponses des imams de la première génération se révèlent trop coupées de leur réalité.

« Nous formons des médiateurs »

D’où l’importance de formations adaptées à cette évolution et à l’hétérogénéité des musulmans. « Plutôt que des imams, nous formons des médiateurs », résume Olivier Bobineau, qui a axé sa formation davantage sur la médiation interculturelle des cadres cultuels.

« C’est un problème clé car l’attente à l’égard des imams et aumôniers est forte alors que leur légitimité comme leurs moyens sont faibles », ajoute Claire de Galembert, chercheur au CNRS. « Par exemple, les aumôniers musulmans de prison indiqueront quelle sourate lire, mais n’ont aucune implication dans un accompagnement spirituel, à la différence d’aumôniers d’autres cultes », distingue-t-elle.

Les nouvelles formations séculières se veulent, en ce sens, complémentaires des formations confessionnelles existante. « Le diplôme de Strasbourg n’aura aucun enseignement théologique », prévient Francis Messner, directeur de recherche au CNRS et initiateur, avec Thierry Rambaud (ENA), de ce qu’il définit comme une « formation civique, ainsi qu’il en existe en Italie et en Belgique ».

L’université de Strasbourg spécialisée en formation sur le religieux

En ce sens, sa formation universitaire aurait tout à fait pu voir le jour ailleurs qu’en Alsace, dont le régime concordataire ne justifie pas en soi la localisation. L’université alsacienne affirme plutôt sa spécialisation en pôle des formations sur le religieux. « Strasbourg comprend deux facultés de théologie catholique et protestante, un master en islamologie et, en 2013, une formation en finance islamique », énumère Francis Messner.

Strasbourg fera-t-elle des émules ? « Ce diplôme est un début modeste de professionnalisation du rôle de l’imam, des aumôniers, accompagnateurs de jeunes et plus généralement des cadres religieux », rappelle l’universitaire Franck Frégosi, qui interviendra dans la formation, en souhaitant que d’autres universités publiques emboîtent le pas au projet alsacien, après de précédents refus.

« Pour les pouvoirs publics, l’ambition, ne nous en cachons pas, est d’encadrer l’islam en France, reconnaît-il, pour qu’il reste un islam du juste milieu. » L’Allemagne étoffe aussi son offre pour la rentrée, visant en particulier à former des enseignants pour les cours d’islam dans les écoles.

Au-delà de l’islam, Olivier Bobineau veut former des « cadres cultuels de la juste mesure pouvant faire lien entre croyants et non-croyants », espérant que son diplôme attirera à terme des catholiques, « pour éviter l’entre soi ». L’ambition de Strasbourg est la même.

17/5/2011,SÉBASTIEN MAILLARD

Source : La Croix

 

La Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit 2011 tiendra une réunion, mercredi à Madrid, indique-t-on, mardi, de source officielle espagnole.

Cette réunion sera coprésidée par M. Khalid Zerouali, wali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l'Intérieur, et M. Justo Zambrana Pineda, sous-secrétaire d'Etat espagnol à l'Intérieur, indique le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.

Elle sera axée sur les moyens à même de garantir le bon déroulement de l'Opération transit 2011 des Marocains résidant à l'étranger (MRE), notamment sur les plans de la fluidité et de la sécurité.

Une réunion similaire de la Commission mixte maroco-espagnole chargée de l'Opération Transit s'était tenue, en mai 2010 à Séville (Sud de l'Espagne), dans l'objectif de cordonner les mesures prises de part et d'autre pour le bon déroulement de cette opération.
Les discussions avaient porté sur les dispositifs opérationnels mis en place par les deux parties, afin de garantir les meilleures conditions du déroulement de l'Opération Transit 2010, et qui s'articulaient autour de trois composantes essentielles, à savoir la fluidité, la sécurité et sûreté, ainsi que les mesures d'assistance et de proximité.

Le gouvernement espagnol s'était félicité, au terme de cette réunion, de la coopération "étroite" existant entre le Maroc et l'Espagne dans ce domaine et qui a permis de réaliser des résultats "très positifs".

17/5/2011

Source : MAP

Après s’être longuement battus en première et deuxième lectures dans les deux assemblées, comme ils l’avaient annoncé dans les débats, les sénateurs socialistes ont saisi, ce jour, le conseil constitutionnel sur la loi relative à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité.

Dans leur recours les parlementaires soulèvent en particulier les griefs suivant :

- le report de 48 heures à 5 jours de l’intervention du juge des libertés pour autoriser le maintien des étrangers en centre de rétention administrative. Il s’agit là d’une atteinte flagrante au principe selon lequel le juge judiciaire est le gardien des libertés individuelles et que son intervention doit intervenir dans les plus courts délais possibles.

Cette mesure ne vise à rien d’autre qu’à marginaliser le rôle du juge judiciaire, empêcheur « d’expulser en rond » ;

- la création de zones d’attente mobiles qui aura pour effet de transformer des pans entiers du territoire en zones d’attente au sein desquelles les étrangers bénéficient de garanties insuffisantes au regard des exigences constitutionnelles en matière de droit d’asile.

- le recul de la protection de la santé des étrangers ;

- la possibilité pour l’administration de prononcer un véritable « bannissement » des étrangers qui font l’objet d’une mesure de reconduite à la frontière ;

- la violation manifeste de la directive « retour » qui prévoit que la mise en rétention administrative doit intervenir en dernier recours, alors que la loi votée en fait au contraire la mesure de principe ;

- la pénalisation du seul fait pour un étranger de se maintenir sur le territoire, alors que la Cour de justice de l’Union européenne vient justement de condamner l’Italie pour une législation équivalente ;

En rognant les droits fondamentaux des étrangers, le gouvernement porte un nouveau coup de boutoir à l’Etat de droit. Etape par étape, le gouvernement, soutenu et parfois attisé par sa majorité, revient ainsi sur certaines libertés. Le Conseil Constitutionnel a plusieurs fois censuré ces atteintes. Là encore, il devrait le faire.

17/5/2011

Source : L’Humanité

La nécessité de prévoir dans la Constitution des dispositions claires et précises garantissant la représentativité des Marocains résidant à l'étranger et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine, ont été au centre d'une rencontre dimanche à Montréal, en marge de la première rencontre des femmes marocaines des Amériques.

En présence de membres du Conseil de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME), des ressortissants marocains établis au Canada se sont ainsi réunis en vue de présenter un mémorandum à l'attention de la Commission consultative chargée de la révision de la Constitution, appelant à inclure la spécificité MRE dans la nouvelle Constitution.

"Par le présent mémorandum, nous souhaitons attirer l'attention des membres de la commission sur les préoccupations et priorités des citoyens marocains du monde, et ceux du Canada en particulier, et espérons qu'elles seront prises en considération dans le projet de la Constitution", lit-on dans le préambule du texte dont les recommandations ont été présentées par les initiateurs au public présent.

"Nous sommes convaincus que toute initiative susceptible d'améliorer la bonne gouvernance au Maroc ne peut être que bénéfique pour tout Marocain, y compris la communauté marocaine résidant au Canada, toutes confessions confondues. Forte de ses 115 000 membres, dont 85 000 environ établis à Montréal, intégrée dans la société d'accueil, et participant activement à la vie publique, cette communauté demeure indéfectiblement attachée à son pays d'origine, à ses valeurs et sa culture", poursuit le document.

Tout en saluant le processus de réformes dans tous les domaines entrepris au Maroc, les participants ont débattu notamment les nouveautés et les dimensions de la réforme constitutionnelle à l'épreuve du projet de régionalisation avancée, en insistant en particulier sur la représentativité au sein du parlement et le droit de vote à partir du pays d'accueil.

En s'interrogeant sur la constitutionnalisation de certaines instances de gouvernance stratégique à la lumière des bonnes pratiques de gouvernance, ils ont estimé que la seule issue de la représentativité du CCME est le mode électif.

Outre "la reconnaissance et la constitutionnalisation de la spécificité des Marocains du monde comme composante intégrante de la nation marocaine", le mémorandum insiste aussi sur "le droit à la représentation des Marocains du monde dans les institutions nationales telles que le Conseil économique et social (CES), le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'Instance centrale de prévention de la corruption, l'Institution du médiateur, le Conseil de la concurrence, l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM), l'Institut de Recherches et d'Etudes Stratégiques (IRES) etc.".

Le mémorandum cite également "le droit à la représentation des Marocains du monde au sein la Chambre des conseillers" et "l'intégration, par le biais d'une loi organique, de l'ensemble des Marocains du monde dans une région économique à part entière dans le cadre de la régionalisation avancée".

Cette initiative volontaire de certains membres de la communauté marocaine résidant au Canada a été présentée devant un parterre de chercheurs universitaires, juristes, représentants des médias et du monde associatif et culturel.

Une copie du mémorandum a été remise aux membres du CCME ayant participé à cette rencontre.

Les initiateurs ont affirmé que "les idées et avis émis dans le présent document représentent, ont fait le consensus des seuls participants aux rencontres organisées lesquelles ont été faites sur une base spontanée et bénévole, suite à une campagne d'information menée avec les moyens disponibles".

Ils ont convenu que "les propositions retenues ont fait le consensus, et ne visent en aucun cas à une discrimination entre les Marocains du monde et les Marocains vivant au Maroc".

Dans une déclaration à la MAP, M. Driss Ajbali, du CCME, s'est félicité de "la compétence", "la clairvoyance" et du "potentiel extraordinaire" des membres de la communauté marocaine au Canada, ajoutant qu'"ils ne pourront qu'être utiles par les propositions qu'ils font dans ce chantier que vit le Maroc, qui est un chantier énorme sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".
Sur la question du vote des Marocains du monde, M Ajbali a estimé qu'"il semble urgent de donner un peu de temps pour cette question d'inscription sur les listes électorales car les gens sont pris au dépourvu et pensent qu'ils pourront rater l'occasion de pouvoir s'inscrire et cela pourrait être mal interprété et pensé que c'est un désir de na pas participer".

"C'est ici au Canada que j'ai mesuré l'importance du délai qui était posé à savoir le 20 mai, mais peut être pour l'immigration, il faudrait ajouter une dizaine de jours", a-t-il estimé, soulignant qu'il va faire de son devoir de prévenir les autorités responsables et compétentes en la matière.

17/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

 

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

L’Union européenne va proposer à ses Etats membres d’offrir aux Etats tiers à la fois un accord sur la réadmission des migrants clandestins et un autre sur la facilitation de l’octroi de visas d’entrée, a déclaré lundi à Alger le commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la politique de Voisinage, le Tchèque Stefan Füle.

Lors d’une conférence de presse organisée conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à l’issue de leur séance de travail, M. Füle a indiqué que sa commission "proposait maintenant d’offrir à la fois un accord sur la réadmission et la facilitation de visas".

"Ce ne sera pas une tâche facile pour convaincre tous les Etats membres", a-t-il toutefois signalé, réfutant l’idée que l’UE veut exiger des pays concernés le préalable d’un accord de réadmission de leurs ressortissants entrés illégalement en Europe, contre une facilitation de l’octroi des visas d’entrés.

Il a souligné, à ce propos, que la Commission européenne était tout à fait persuadée que la mobilité "est un aspect très important pour la coopération" qui, pour l’améliorer, il faut augmenter, a-t-il dit, la liberté de mouvement, notamment la réadmission et la facilitation des visas.

"Nous voulons non seulement traiter la mobilité illégale mais aussi la mobilité légale", a souligné M. Füle, relevant par la même occasion, l’importance d’"ouvrir le monde pour les jeunes Algériens".

"Nous voulons tirer profit du code des visas qui existe et qui permet de faciliter l’obtention de visas, notamment les entrées multiples pour certaines catégories de la population comme les hommes d’affaires, les étudiants, les universitaires et les représentants de la société civile", a-t-il conclu.

16/5/2011

Source : APS

Les MRE vont pouvoir découvrir le mémorandum constitutionnel qui a été adressé par le Réseau marocain transnational Migration et développement (RMTMD) à la CCRC. Une rencontre sera organisée les 21 et 22 mai à Amsterdam, afin «de détailler et d'approfondir le mémorandum qui a été présenté à la Commission», explique Abdou Menebhi, président du Réseau, mais aussi d'émettre un document où l'ensemble des opinions et positions exprimées par les associations seront disponibles», qui sera seront par la suite envoyées à la Commission.

17/5/2011

Source : Les Echos

Une cérémonie commémorative du 71ème anniversaire de la bataille de Gembloux (14/15 Mai 1945) a été organisée, dimanche à Gembloux et au cimetière de Chastre (sud de Bruxelles), où reposent des centaines de soldats Marocains tombés lors de cette bataille contre les troupes nazies qui avaient envahi le territoire belge.

Réunis comme chaque année dans ce haut lieu de souvenir, de nombreux membres de la communauté marocaine de Belgique de toutes les générations, ainsi que des vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, des officiels Belges, Français et Marocains ont rendu un vibrant hommage à ces vaillants soldats tombés au champ d'honneur pour la liberté.

La cérémonie s'est déroulée en présence de M. El Mostafa El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, des consuls généraux du Royaume à Bruxelles et à Liège, du Consul général de France à Bruxelles et de plusieurs autres personnalités.

Cette commémoration a été marquée par le salut des couleurs nationales et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des soldats qui ont combattu pour la libération de la Belgique.

Etaient notamment présents MM. Yassine Hamza, Directeur des Statuts et des Etudes historiques au Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Lamine Rquibate, secrétaire général de l'Association nationale des Anciens combattants, ainsi que des représentants de la Fondation Hassan II des oeuvres sociales des anciens militaires et anciens combattants.

Auparavant, M. El Ktiri avait tenu, vendredi et samedi, des rencontres de communication avec des membres de la communauté marocaine établie dans les villes de Liège, Bruxelles et Anvers, axées sur l'impératif de perpétuer le devoir de la mémoire historique partagée en tant que valeur ajoutée à même d'inculquer aux jeunes générations marocaines résidant à l'étranger les nobles valeurs de citoyenneté positive.

Dans des allocutions prononcées à l'occasion de ces rencontres, le Haut Commissaire a rappelé la contribution courageuse et héroïque des contingents marocains à la Deuxième Guerre Mondiale (1939-1945), lorsqu'ils ont ''spontanément et massivement'' répondu à l'appel historique de Feu SM Mohammed V et servi dans les armées des Alliés en vue de libérer l'Europe du joug colonial nazi et fasciste.

A cet égard, M. El Ktiri a mis en exergue les portées significatives de cette mémoire historique partagée, marquée par des gestes de reconnaissance historique notamment la décoration de Feu SM Mohammed V de la médaille de Compagnon de la Libération par le Général De Gaulle, l'inauguration de la place Mohammed V à Paris ou encore l'édification d'une stèle commémorative à la mémoire des soldats marocains tombés au champ d'honneur lors de la bataille de Verdun.

Dans le même contexte, le Haut Commissaire a souligné la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI ne cesse d'entourer la Famille de la Résistance et de l'Armée de Libération, tout en louant la contribution positive de cette catégorie sociale à l'effort national du développement durable et à la transmission des valeurs de patriotisme, de civisme et de citoyenneté.

Il a également insisté sur la nécessité de préserver et d'entretenir cette mémoire historique partagée et de faire en sorte à ce qu'elle soit une référence pour les générations montantes.

M. El Ktiri a de même appelé la jeune génération marocaine établie en Belgique à s'inspirer des valeurs et des enseignements nobles véhiculés par cette mémoire commune et à maintenir leur attachement à leur pays d'origine.

Ces rencontres de communication ont été également marquées par la projection de films documentaires sur la contribution des soldats marocains à la 2ème guerre mondiale et la Lutte Nationale pour l'Indépendance et la souveraineté nationale, ainsi que par l'organisation d'une exposition itinérante de publications éditées par le Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de libération, relatives à l'Histoire Nationale ayant trait à l'épopée du Mouvement Nationaliste, de la Résistance et de l'Armée de Libération.

15/5/2011

Source : MAP

Ces dernières semaines, des milliers de personnes se sont échouées sur l’île italienne de Lampedusa. Selon la délégation d’Amnesty qui s’y trouve depuis peu, leur situation est catastrophique.

Amnesty International a récemment envoyé une petite délégation d’investigation à Lampedusa. Face aux luttes politiques en Tunisie et au conflit en Libye, des milliers de personnes ont fui vers cette île méditerranéenne ces dernières semaines et ces derniers mois. La délégation d’Amnesty a enquêté sur la situation des droits humains des migrant·e·s, réfugié·e·s et requérantes d’asile. Elle a examiné la réaction des autorités italiennes à ce sujet.

Comme le montre la vidéo ci-dessus, des milliers de naufragé·e·s vivent sur cette île dans des conditions terribles. En raison de la négligence des autorités italiennes, la situation est celle d’une crise humanitaire. Il n’y a ni douche, ni toilettes, ni abri. En ce moment, environ 4000 personnes dorment en plein air. Certaines passent la nuit dans des tentes qu’elles ont faites elles-mêmes avec des bâches en plastique. D’autres se couchent directement sur le bitume ou sur la plage, sans avoir la possibilité de se couvrir.

Malgré les efforts d’organisations d’entraide sur place, la plupart de ces personnes manquent de denrées alimentaires de base. Partout gisent des ordures, la gestion des déchets n’étant pas garantie.

La réaction des autorités italiennes laisse à désirer. Lors de sa visite à Lampedusa, le premier ministre, Silvio Berlusconi avait promis de prendre en main la situation de crise durant les jours qui suivaient. Jusqu’à présent, les conditions misérables sur l’île n’ont cependant pas changé. Où toutes ces personnes seront-elles déplacées? Dans quels centres seront-elles hébergées sur le continent? Cela n’est pas encore clair.

La délégation d’Amnesty International continue d’observer attentivement la situation des droits humains à Lampedusa.

15/5/2011

Source : Amnesty

Autre bête noire d'une politique d'immigration légale en repli : l'enseignement supérieur. À terme, c'est l'attractivité de la France qui peut être ébranlée. Explications.

L'obsession de Nicolas Sarkozy de draguer les électeurs d'extrême-droite se répand. Sa fidèle ministre Valérie Pécresse, prenant prétexte d'une histoire de trafic d'inscriptions d'étudiants chinois, a décidé qu'il faudrait désormais que les deux tiers des étudiants étrangers soient inscrits en master ou en doctorat. Soit.

Faisons quelques calculs : sachant qu'on compte 41% d'étrangers parmi les docteurs, et seulement 11% chez les étudiants de licence, une évolution comme celle que veut Valérie Pécresse (à effectifs étrangers constants) entraînerait une augmentation de 5000 doctorants étrangers, qui représenteraient presque la moitié des doctorants, pendant que les étrangers ne seraient plus que 8,5% des étudiants en licence...

Il faut reconnaître que cela aurait un gros avantage : cela masquerait le déclin des études doctorales en France, puisque de moins en moins de Français se dirigent vers un doctorat, en raison des perspectives en berne que le gouvernement leur offre.

Mais ce cynisme est intenable, et la perspective d'une telle baisse de la part d'étudiants en licence chez les étrangers est sidérante. Le besoin de formation d'étudiants, dans les pays émergents, est immense : malgré un rythme effréné de constructions d'universités dans de nombreux pays, ceux-ci ne peuvent faire face. Ils envoient donc leurs étudiants se former ailleurs, ce qui bénéficie à tout le monde, notamment au pays d'accueil qui tisse des liens forts avec de futurs cadres des pays d'origine.

Réduire la part des étudiants de licence parmi les étudiants étrangers est une aberration : cela conduira les étudiants qui veulent s'expatrier à choisir d'autres destinations, et le plus souvent ils y resteront.

Dans son dernier livre, Les décennies aveugles, l'économiste Philippe Askénazy évoque les "nouveaux paradigmes" de la décennie à venir. Il préconise d'augmenter fortement le nombre d'étudiants français, mais aussi de doubler, sur la décennie, le nombre d'étudiants étrangers, ce qui nécessitera d'assouplir les règles d'immigration. Il faut dire que celles-ci sont de véritables obstacles à l'accueil d'étudiants et de chercheurs étrangers.

Une enquête de la Confédération des Jeunes Chercheurs a montré que la plupart des doctorants étrangers ne recommanderaient pas à leurs compatriotes de venir faire de la recherche en France. On ne compte plus les étudiants qui se retrouvent sans papiers pour d'obscurs motifs administratifs, alors qu'ils poursuivent des études sérieuses en France, et pour lesquels les réseaux militants se mobilisent, souvent sans succès.

La situation française rappelle étrangement celle des États-Unis, qui après les attentats de 2001 ont verrouillé l'accès à leur territoire. Dix ans après, plus d'un million de travailleurs de haut niveau sont en attente de renouvellement de visa et doivent envisager un retour dans leur pays d'origine, faute de titre de séjour. Rachida Dati, il y a quelques jours, souhaitait elle aussi que les étudiants étrangers repartent dans leur pays dès la fin de leur cursus.

C'est tout l'inverse qu'il faut faire. Attirer des étudiants étrangers, c'est donner la possibilité à la France de continuer à rayonner dans le monde. C'est aussi exercer une solidarité avec les pays du Sud, dont le développement est une nécessité pour eux comme pour nous. Nous avons un enjeu particulier envers les pays francophones, dont les étudiants se détournent de plus en plus de notre pays. Pouria Amirshahi, le secrétaire national du PS à la coopération, a proposé l'idée de mettre en place un Erasmus francophone, pour relancer la francophonie.

Le gouvernement serait bien avisé de reprendre ce type de propositions, plutôt que de nous condamner à un repli qui accélère le déclin de notre pays.

16/5/2011, Daphnée Leportois

Source : Le Nouvel Observateur

La mobilisation des "Marocaines d'ici et d'ailleurs" doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique, ont souligné les participantes à la première rencontre des femmes marocaines des Amériques, qui a clos ses travaux dimanche soir à Montréal.

"On a pu constater avec fierté comment en dépit de votre éloignement vous vous êtes mobilisées sur les sites sociaux pour le Maroc pour appuyer les réformes en cours. Cette mobilisation doit aller au-delà du virtuel et s'imposer dans les sphères public et politique", a plaidé Mme Amina Ennceiri, présidente du Groupe de travail Approche genre et Nouvelles générations du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Nos soeurs d'Amérique du Sud, du Brésil, du Mexique, du Pérou qui ne sont que quelques centaines sont encore plus éloignées et isolées", a-t-elle dit dans un discours de clôture, estimant que ces femmes marocaines du monde "ont besoin d'échanger avec les marocaines du Nord et celles du Maroc", dans le but d'apporter un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des problématiques spécifiques de l'immigration féminine propre à la région des Amériques.

Organisée par le CCME, cette manifestation fait suite à celle de Bruxelles, tenue en décembre dernier, première initiative d'une série de réunions régionales que le Conseil organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"A chaque rencontre nous avançons un peu plus dans la connaissance de ce qui nous rassemble et dans la reconnaissance de nos droits", a-t-elle estimé, faisant savoir qu'"à l'issue de ces rencontres, nous allons déboucher sur la production d'un document de référence sur la migration féminine marocaine, sur ces spécificités régionales et les préconisations qui reposent sur un travail scientifique et de terrain. Celui que nous avons fait ensemble".

"Le constat partagé aujourd'hui est que cette plateforme de marocaines d'ici et d'ailleurs répond à un besoin de mise en relation. C'est un label pour lequel il nous reste à inventer les modalités pour le pérenniser comme rendez-vous annuel", a-t-elle dit, appelant à la consolidation des efforts de toutes et de tous pour y parvenir.

"Nous sommes multiples et singulières à la fois et c'est notre vraie richesse qu'on doit aujourd'hui capitaliser. Cela nous condamne à être des constructeurs de passerelles, des passeurs de principes aux générations futures", a-t-elle tenu à rappeler.

"Les marocaines d'ici (Amériques), les marocaines d'Europe et du Maroc se rejoignent véritablement tant dans le cadre de la citoyenneté, de l'égalité que de la discrimination", a estimé Mme Ennceiri, soulignant toutefois que "la particularité des femmes des Amériques, c'est leur éloignement, une émigration jeune qui dès le départ est destinée à s'ancrer".

"Le mythe du retour n'est pas une actualité comme cela peut l'être en Europe", a-t-elle dit, estimant que "le point saillant est d'inciter les Amériques et le Maroc à mieux coopérer en matière d'immigration".

Dans le même cadre, la Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Souriya Otmani, a tenu à souligner que ces femmes marocaines qui choisissent dans le cadre d'un processus d'immigration de s'établir, de plus en plus, dans les Amériques, notamment du nord, "constituent un immense potentiel autant pour les pays d'accueil que pour le pays d'origine".

Dans une allocution de circonstance, Mme Otmani a ajouté que "le Maroc peut être fier de beaucoup de ses ambassadrices outre atlantique, ambassadrices dont la présence, le dynamisme, le savoir-faire, l'expertise sont reconnus et appréciés dans tous les domaines de la sphère politique, économique, culturelle et social du pays d'accueil".

"Osez apporter, osez échanger, osez vous ouvrir sur les autres cultures et notamment sur celle de la société d'accueil", a dit Mme Otmani à ses consoeurs, particulièrement celle confrontées à des difficultés d'intégration.

Cette rencontre, qui a connu la participation de plusieurs personnes issues du milieu politique, économique, universitaire, culturels et associatifs, a examiné, deux jours durant, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, plusieurs questions des "Marocaines d'ici et d'ailleurs".

"Agir contre la discrimination", "Agir pour l'égalité" et "Femmes et citoyennes" sont les principaux axes qui ont été discutés, sous forme d'ateliers, par les participants à cette rencontre régionale qui a vu la présence de quelque 250 femmes marocaines invitées à cet événement, en provenance du Canada, des Etats-Unis d'Amérique, du Brésil, du Mexique, du Pérou et du Maroc.

Si l'histoire de l'émigration marocaine aux Amériques remonte au XVIème siècle avec le départ de quelques noyaux de pionniers, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'elle prend son véritable essor, et ne cesse de s'amplifier depuis. Aujourd'hui, les Etats-Unis et le Canada, pays de migration de peuplement sélectif et institutionnalisé, sont les destinations privilégiées des Marocain(e)s.

La migration marocaine, féminisée à 42 pc, a connu une croissance très rapide dans ces pays, même si ce phénomène, et notamment sa composante féminine, restent au total insuffisamment étudiés.

16/5/2011

Source : MAP

La part des personnes « d’origine musulmane » qui se définissent comme « musulman, croyant et pratiquant » est passée à 41 %, selon un sondage Ifop publié vendredi 13 mai dernier dans l’hebdomadaire Marianne dans un dossier sur l’islam en Europe. Pour rappel, ce taux de pratique s’élevait à 33 % en 2007, à 36 % en 2001 et à 27 % en 1994.

Selon le même sondage, un quart des personnes interrogées indique aller « généralement à la mosquée le vendredi », contre 20 % en 2001 et 16 % en 1989.

Les musulmans les plus pratiquants sont, toujours selon le sondage, ceux d’origine turque (49 %), notamment présents en Alsace, et marocaine (45 %) devant ceux d’origine algérienne (38 %) et tunisienne (36 %). « Plus le niveau d’études est élevé et plus le taux de pratique baisse », relève Marianne.

71 % observent le jeûne du Ramadan

La même étude montre que 34 % des sondés se disent « musulman croyant » (donc non pratiquant), 22 %, « d’origine musulmane » et 3 %, « sans religion ». La part totale de ces non-pratiquants est passée de 67 % à 59 % entre 2007 et 2011.

Les personnes sondées sont, de plus, 71 % à observer le jeûne du Ramadan, contre 60 % en 1994 et en 1989.

L’étude a été réalisée sur un échantillon de 547 adultes interviewés en face à face dans la rue fin février et début mars. Puisqu’il n’existe pas de statistiques permettant de construire un échantillon sur quotas de la population qualifiée par l’Ifop « d’origine musulmane », l’institut de sondage s’est notamment fondé sur les données de l’Insee sur l’immigration en France.

16/5/2011, SÉBASTIEN MAILLARD ( Consulter l’étude)

Source : La Croix

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