lundi 21 octobre 2024 02:27

Le ministre de l'Intérieur a reçu vendredi les représentants des grandes religions de France pour leur présenter quelques mesures visant à renforcer l'application de la laïcité, notamment le renforcement de son enseignement à l'école. (Avec des vidéos itélé)

Après la polémique autour du récent débat de l'UMP sur la laïcité, les mesures présentées vendredi par Claude Guéant manifestaient une volonté d'alléger l'atmosphère entre le monde religieux et le pouvoir. Prenant ses distances avec l'approche législative défendue par Jean-François Copé le 5 avril, le ministre de l'Intérieur a opté pour une posture plus consensuelle, proche du discours de François Fillon ou d'Alain Juppé. Devant les représentants des six grandes religions de France (catholique, musulmane, juive, protestante, bouddhiste et orthodoxe) il a affiché trois objectifs : «réaffirmer le principe de neutralité du service public», «mieux faire connaître la laïcité et son application dans la République» et «garantir et favoriser le libre-exercice du culte».

Concernant l'application de la laïcité au service public, le ministre renvoie les dossiers les plus épineux à un groupe de travail interministériel associant les cultes. Celui-ci devra remettre ses conclusions avant l'été. L'idée est, entre autres, de trancher la question du port de signes religieux par des parents encadrant des sorties scolaires ou par des salariés d'organismes de droit privé chargé d'une mission de droit public, comme des employés de crèche.

Prières de rue : la concertation privilégiée

Le projet de Claude Guéant prévoit de mettre au point d'ici la fin mai un «code de la laïcité» rassemblant les grands textes existant sur le sujet. Les fonctionnaires devront suivre une formation à la laïcité. A l'école, ce sujet fera l'objet d'un enseignement renforcé en cours d'éducation civique. Il est aussi souhaité que les ministres du culte reçoivent une formation républicaine plus solide. Enfin, des médiateurs seront désignés dans chaque ministère et des «correspondants laïcité» dans chaque préfecture pour être les interlocuteurs des élus locaux et des associations cultuelles.

Sur la question de l'exercice du culte, le ministre a annoncé la tenue de «conférences départementales de la liberté religieuse» à l'automne, réunissant des élus locaux, des responsables des services publics et des représentants des cultes. Concernant les très médiatisées«prières de rue», qui ne concernent que «cinq lieux de culte» à Paris, Marseille et Nice selon le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui, Claude Guéant privilégie «la voie de la concertation» entre les pouvoirs publics et les associations concernées.

» Le président du CFCM Mohammed Moussaoui revient sur la question des prières de rue :

Comme l'avait souhaité l'UMP, le ministre confirme qu'aucun financement public d'un lieu de culte n'est possible, mais il rappelle les dispositifs permettant d'ores et déjà d'accompagner leur construction baux emphytéotiques*, garanties d'emprunt… Statu quo également dans les écoles où aucun menu religieux ne sera fourni par les cantines publiques. Des repas végétariens de substitution pourront néanmoins être proposés, comme l'avait suggéré l'UMP.

Les propositions du ministre ont globalement été bien accueillies par les représentants des cultes, qui avaient en revanche presque tous boycotté le débat de l'UMP par crainte d'une stigmatisation. «On sent qu'il y avait une volonté d'apaisement, de dialogue entre les pouvoirs publics et les cultes sur des questions concrètes», a déclaré Mohammed Moussaoui. De son côté, le rabbin Moshé Lewin s'est félicité de ce que le ministre ait déclaré qu'il était impensable d'organiser des examens les jours d'une fête juive importante, après la polémique autour des dates de concours d'entrée aux grandes écoles.

16/4/2011

Source : Le Figaro

Les associations féminines misent beaucoup sur le contexte actuel marqué par le débat autour de la réforme constitutionnelle. Dans ce cadre, différentes associations ont pris l'initiative de réfléchir, de se concerter et d'élaborer des mémorandums qu'elles ont adressés à la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC). La Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF), qui prend part à cette dynamique, a jugé bon de ne pas se contenter des propositions qu'elle a élaborées et adressées à ladite Commission. En effet, elle a tenu, avant-hier, la deuxième édition du «Congrès des femmes d'ici et d'ailleurs».

A travers cette rencontre, la Fédération a voulu associer les Marocaines résidentes à l'étranger à ce processus de réforme afin que la prochaine Constitution prenne en considération la problématique et la souffrance des femmes qui vivent à l'étranger. Action qui a été bien accueillie par le mouvement féministe du fait que cette rencontre à mis le doigt sur d'énormes souffrances « des Marocaines d'ailleurs ». Les témoignages des représentantes de plusieurs associations installées en Espagne, en France, en Italie… ont abouti à une malheureuse conclusion : «les Marocaines installées à l'étranger vivent, parfois, des situations dramatiques».
Ce qui a amené les participantes à ce congrès à appeler à ce que la prochaine constitution impose aux pouvoirs publics de défendre et de suivre la situation des femmes marocaines installées à l'étranger.

C'est ce à quoi a appelé, par exemple, l'association Amal (installée en Espagne) à travers une présentation très émouvante de sa présidente Nadia Otmani. C'était aussi le cas de Faouzi Noura, présidente de l'association «Al Maghribia Onlus Lecco» (basée en Italie) et de Latifa Nahim, représentante de l'association Tin Hinan (installée en France).

Ces voix viennent appuyer et enrichir les propositions de la FLDDF qui appelle, entre autres, à considérer «l'égalité entre les femmes et les hommes comme une constante du Royaume du Maroc, constante fondée sur l'option démocratique et la justice sociale».

QUESTIONS À : Rachida Belouazza, MRE et conseillère municipale en France de la ville de Muret

« Nous sommes fiers de faire partie de ce Maroc qui veut avancer… »

Comment avez-vous accueilli le contenu et les annonces du discours Royal du 9 mars ?

Premièrement, pour nous les MRE, c'était une surprise. Deuxièmement, c'était une fierté. Car, finalement, en Europe, on regardait tous ce printemps arabe. Quand on a vu la répression et ce qui se passait dans d'autres pays on s'est inquiété pour le nôtre. On se demandait comment les choses allaient se passer. Au mois de février, cela a commencé à bouger. On attendait comment allait être la réaction interne. Finalement, nous avons été surpris et pris de court par le discours Royal. On était fiers de faire partie de ce Maroc qui veut changer, avancer, révolutionner et réformer la Constitution marocaine.

Je suis adjointe d'une mairie, je suis enseignante et je suis très touchée par tout ce qui touche à la femme. C'est dans ce cadre que je suis ici pour participer avec les femmes marocaines, notamment les membres de la FLDDF, à préparer les propositions des femmes relatives à la réforme constitutionnelle. J'ai trouvé que c'est une occasion à ne pas rater et j'ai eu la chance d'être au cœur de l'évènement...

En participant à ce débat, quelles sont vos appréciations concernant les propositions émises par les femmes ?

Ce que je peux dire, c'est que les femmes marocaines, nous les regardons de loin avec beaucoup de respect, car elles sont très actives. Elles ont montré qu'elles ont de la bonne volonté notamment lors du débat sur la Moudawana. Donc, je peux leur faire confiance et je sais qu'elles vont avancer dans le bon sens.

Par ailleurs, je pense que la première chose, c'est d'être contre la discrimination à l'égard des femmes. Les femmes ont un rôle à jouer. Il faut défendre leur place dans la politique. Nous, en France, nous avons la parité mais qui n'est pas toujours respectée. Au Maroc, il n'y en a pas. Il faut donc la mettre en place. Car, pour changer et pour évoluer, on a besoin des femmes et cela ne peut pas se faire sans elles.

Quelles sont, justement, selon vous, les voies prioritaires à emprunter pour aller dans ce sens ?

Pour cela, je pense que la femme doit retrouver sa place au niveau politique, syndical et dans la société civile. Il ne faut pas faire l'un sans l'autre. Les femmes ont intérêt à travailler sur tous les axes : éducation, enseignement, formation, politisation, syndicalisation… Il faut être sur tous les fronts.

Il n'y a pas des réformes tous les jours. La réforme lancée aujourd'hui est une occasion à ne pas rater.

Etant une MRE, quel rôle peuvent jouer les Marocains de l'étranger dans l'actuel processus de réforme ?

Il faut d'abord relever le constat selon lequel les MRE ont toujours été complètement ignorés jusqu'à ces derniers temps. On ne nous a jamais demandé notre avis.

On s'est rendu compte qu'on nous a oubliés. Moi, même si j'ai la nationalité française, comme beaucoup qui sont d'origine marocaine, on regarde ce qui se passe au Maroc et on est prêts à contribuer, dans le cadre d'échanges, au développement du pays… Il faut qu'on joue notre premier rôle là où on est. Pour cela, les MRE ont besoin de savoir ce qui se passe dans leur Maroc. Car, nous n'avons pas qu'un rôle économique à jouer.

Je suis une maman, et j'aimerai bien que mes enfants participent à la vie de leur pays d'origine. C'est important.

18/4/2011, Brahim Mokhliss

Source : Le Matin

Dimanche 17 Avril 2011 modifié le Dimanche 17 Avril 2011 - 15:59

l’initiative d’un parti qui défend les animaux, Animal Party, épaulé par le parti d’extrême-droite de Geert Wilders, le Parlement néerlandais envisage d’interdire l’abattage rituel juif et musulman dans le pays. L’abattage avec étourdissement deviendrait ainsi la norme en vigueur.

Le parti des animaux, le premier de ce genre à être représenté dans un parlement au monde, estime que la souffrance de l’animal est plus importante que le respect des traditions religieuses. Ce qui n’est pas pour plaire aux musulmans et aux juifs du pays qui s’insurgent contre le projet de loi, dont la décision tombera en mai.

« Notre communauté juive est très choquée. On est implanté ici aux Pays-Bas depuis 400 ans et on considère cette nouvelle loi contre l’abattage rituel comme une atteinte à nos droits religieux constitutionnels », a réagit Raphael Evers, rabbin de Rotterdam.
« Si la loi passe, tout ce qui nous reste c’est manifester. Et c’est ce que nous ferons. Les musulmans et les juifs protesteront en masse contre cette loi », a déclaré Abdulfatteh Ali-Salah, de la société Halal Correct, un organisme de certification de la viande halal aux Pays-Bas.

Cette initiative fera au moins une heureuse en la personne de Brigitte Bardot, qui a lancé début 2011 une campagne contre l’abattage rituel en France.

17 Avril 2011

Source : Atlas info

"On doit pouvoir prier en prison"

Prières perturbées, corans maltraités, viande halal interdite… Jean-Marie Delarue, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce dans un rapport rendu public aujourd’hui les discriminations qui frappent la religion musulmane.

Dans un avis publié ce dimanche au Journal officiel, vous vous élevez contre les obstacles à la pratique religieuse en prison.
Des détenus nous écrivent pour nous dire: "Je veux pratiquer ma religion et je ne peux pas" ou "des surveillants se moquent de mes convictions". D’autres se plaignent des offices perturbés par le bruit, les va-et-vient. Les nombreuses plaintes écrites qui nous ont été adressées et les constats que nous avons pu faire dans les lieux de privation de liberté (prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques…) nous conduisent à tirer la sonnette d’alarme: l’administration pénitentiaire doit prendre les dispositions nécessaires pour assurer le respect des croyances de tout le monde, à la lumière de la diversité religieuse qui est la marque de notre temps.

Vous auriez pu rendre public votre texte au moment du débat sur la laïcité. Pourquoi avoir tardé?

Il est prêt depuis le mois de janvier mais j’ai voulu éviter de nourrir la polémique politicienne.

En réalité, c’est surtout l’islam qui est brimé en prison. Pourquoi ne pas le dire clairement?

Les détenus musulmans, très nombreux en prison, se plaignent mais ils ne sont pas seuls. Des bouddhistes nous ont également alertés à juste titre et cette croyance ultra-minoritaire ne doit pas être oubliée. J’assume le choix de n’avoir nommé aucune religion. Ma perspective est celle de la laïcité.

Vous fondez votre avis sur le respect de la laïcité?

Lors de nos visites en prison, nous nous sommes aperçus que les principes républicains – et notamment la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des diverses religions – n’étaient pas respectés. Il est urgent que le principe de laïcité, qui garantit le libre exercice des cultes, soit mis en œuvre. Dans sa grande sagesse, la loi de 1905 a prévu le financement par l’Etat de l’organisation des cultes en détention. Il faut simplement l’adapter à une plus grande diversité des pratiques.

"Je crève de faim sans viande"

Quelles sont les formes de discrimination les plus graves?

La première est le non-respect des objets religieux, souvent dû à l’ignorance. Des tapis de prière sont maltraités, on empêche certains détenus de se procurer un coran ou une bible au motif que les livres reliés sont interdits en prison. Je suggère de faire une exception dans ce cas et plus généralement d’autoriser les objets sacrés en prison. Cela suppose évidemment de donner aux personnels la formation nécessaire pour leur apprendre à reconnaître ce qui est religieux et ce qui ne l’est pas.

Vous critiquez également l’absence de nourriture halal.

Faute de pouvoir respecter les observances alimentaires prévues par leur religion, certains détenus de confession musulmane ou juive se réfugient dans les régimes végétariens proposés par l’administration pénitentiaire. Ceux-là nous disent: "Je crève de faim sans viande." Ils devraient pouvoir manger halal ou casher. L’armée a déjà répondu positivement à des demandes similaires. C’est très simple: l’offre existe, le coût sera identique, il suffit de passer de nouveaux marchés.

Les salles de prière ne sont pas assez nombreuses.

Des salles polycultuelles pour les offices collectifs doivent être présentes partout. Là où elles existent, les différentes religions se les partagent harmonieusement. Les lieux de privation de liberté pourraient devenir un exemple de tolérance pour le reste de la société.

Vous prenez la défense des témoins de Jéhovah.

En contradiction avec plusieurs décisions de justice, l’administration pénitentiaire ne les reconnaît pas comme une association cultuelle. Il leur est interdit d’avoir des aumôniers en prison. Même si certaines de leurs pratiques ne sont pas conformes à la morale collective (interdiction des transfusions sanguines par exemple), il faut dénoncer cette discrimination.

La question des aumôniers est plus large. On le sait depuis dix ans : il manque des imams agréés en prison.
C’est un fait et l’administration doit s’efforcer de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de personnes qui se réclament d’une confession. Mais on ne peut pas la rendre responsable des difficultés de la religion musulmane à s’organiser en France. J’ai vu des chefs d’établissement faire des pieds et des mains pour trouver des imams mais les responsables du culte musulman ne proposent pas assez de candidats.

La prison est un endroit à part. Peut-on y prier comme ailleurs?

On ne peut évidemment pas y exercer sa religion dans les mêmes conditions qu’au dehors en raison des normes de sécurité. Cependant une forme de compromis entre l’impératif d’ordre public et la liberté de conscience peut être trouvée.

Est-ce réellement un sujet prioritaire dans un contexte de surpopulation carcérale?

On voit des détenus aller à plusieurs offices, des musulmans assister à la messe, des catholiques à la prière musulmane. Il y a dans ces lieux-là un besoin de spiritualité plus grand. L’univers clos fait vaciller les convictions, conduit parfois à de telles déroutes intérieures que certains incroyants se tournent vers la religion.

LIRE  Le rapport du contrôleur général des lieux de privations de liberté sur l'exercice des cultes en prison paru au Journal officiel.

17 Avril 2011

 Source : le Journal De Dimanche

Le ministre souhaite en priorité orienter les demandeurs d'emploi vers ces «métiers en tension».

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a annoncé dimanche son intention de réduire la liste des métiers autorisant le recours à la main d’œuvre étrangère.

Un arrêté de janvier 2008 fixe une liste de trente «métiers en tension», dont les difficultés de recrutement justifient un recours à des ressortissants de pays tiers, sans que la situation de l’emploi soit opposable. «Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c’est plutôt de former les demandeurs d’emploi pour occuper ces postes?», a déclaré Bertrand, citant comme exemple la profession de conducteur de travaux du BTP, lors de l’émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

A la question de savoir s’il allait modifier cet arrêté, le ministre a répondu: «Oui, mais je vais surtout modifier la politique de l’emploi en faisant des métiers en tension une priorité d’action». Plus du tiers (37,6%) des prévisions d’embauche butent sur des difficultés de recrutement, selon l’enquête annuelle de Pôle emploi, publiée début avril.

«La façon dont je veux réorienter l’action de Pôle emploi et de tous les acteurs de l’emploi, c’est justement de travailler sur ces métiers en tension», a souligné Bertrand, qui estime «possible de réduire l’immigration légale, notamment liée au travail».

Le ministre n’a pas été en mesure de donner une estimation de la baisse du recours à la main d’oeuvre étrangère. Il a précisé que «l’immigration liée au travail» représentait «à peu près 20.000 personnes».

17/4/2011

Source : Libération/AFP

Les étrangers gravement malades pourront désormais être bannis du territoire français. Le Sénat, qui avait jusqu'à présent fait barrage par deux fois à la proposition du gouvernement de faciliter leur expulsion, a adopté, le 13 avril, un amendement le permettant. Pourquoi un tel revirement ?

Tout est dans la subtilité de la formule. En modifiant quelques mots de l'article concernant la régularisation des étrangers atteints de maladie grave, le Sénat rend leur expulsion plus facile. Depuis 1998, les personnes étrangères, qui ne pouvaient « effectivement disposer » d'un traitement efficace dans leur pays d'origine, étaient préservées de tout renvoi du territoire français.

Selon le projet de loi relatif à l'immigration, l'intégration et la nationalité, adopté par l'Assemblée, l'étranger malade devra désormais prouver « l'absence » de traitement dans son pays d'origine. (Télécharger le projet de loi)

A l'origine, l'accès effectif devait alors être remplacé par sa « disponibilité », ce qui laissait déjà une large part à l'interprétation.

Cette légère modification terminologique est décriée par l'opposition et les associations, à l'instar d'Act-Up, qui alerte :

« Les traitements ne sont donc “absents” nulle part dans le monde, mais restent de fait inaccessibles à la plupart des malades. »

La nécessité d'un compromis avec le gouvernement

François-Noël Buffet, rapporteur du projet de loi au Sénat, est le sénateur qui a déposé l'amendement. Il avait auparavant rejeté le principe de disponibilité. Il justifie sa démarche :

« Nous avons ajouté un élément dans cet amendement : dans le cadre de circonstances exceptionnelles au motif sanitaire, les Agences régionales de santé (ARS) pourront décider d'accorder un titre de séjour à un malade. »

Selon lui, il était important de « trouver un compromis » avec le gouvernement et l'Assemblée nationale.

Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, s'est démarquée de son groupe en s'opposant à l'amendement. Elle déplore qu'il revienne à l'administration de décider de l'état de santé des patients :

« Je regrette que le mot “avis médical” ne soit pas inscrit dans le texte, car l'avis du directeur général de l'ARS n'est pas celui d'un médecin. »

Pour François-Noël Buffet, cet argument est « un mensonge ». Il affirme :

« Il y a un avis médical clair avec les ARS. De toute façon, même si l'ARS refuse, il y a toujours possibilité de faire un recours devant le tribunal administratif. »

« On ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier »

Jean-Jacques Hyest, du groupe UMP, s'était lui aussi opposé à l'amendement soutenu par l'Assemblée nationale. Actif lors des débats en première lecture, il a finalement voté pour l'amendement déposé par François-Noël Buffet:

« Le premier était trop restrictif, mais celui-ci est un bon compromis. Avec l'arrêt rendu par le Conseil d'Etat en 2010, il n'y avait plus de limites, même un citoyen américain pouvait avoir accès aux soins en France, ce n'est pas normal non plus ! »

L'arrêt du 7 avril 2010 rappelle que les préfectures, avant de renvoyer un étranger atteint d'une pathologie grave, doivent vérifier s'il peut, dans les faits, disposer d'un traitement dans son pays avant de l'expulser, et non pas juste savoir si les soins sont disponibles.

Une position que René Beaumont, sénateur de Saône-et-Loire, défend depuis le départ :

« On a inscrit une restriction pour ceux qui viennent se faire soigner délibérément en France, on ne veut pas devenir la sécurité sociale du monde entier. »

Fin 2008, le nombre d'étrangers malades régularisés s'est stabilisé autour de 28 000 personnes, soit 0,8% des 3,5 millions étrangers en France (Insee, 2004).

Des pressions sur les sénateurs, une « pratique courante »

Au lendemain du vote de l'hémicycle, les sénateurs de l'opposition se gaussent. Richard Yung, sénateur des Français établis hors de France, est persuadé que ses collègues de la majorité ont été rappelés à l'ordre par le gouvernement :

« Il a certainement insisté, il est lui-même mis sous pression par les ultras de l'Assemblée nationale, comme Eric Ciotti, qui ont une idéologie proche de l'extrême-droite.

Ils ont dû aller voir le Premier ministre, puis Fillon est allé au Sénat… »

Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, n'exclut pas non plus que des pressions aient été exercées sur les sénateurs de la majorité. Il explique que c'est une pratique courante à gauche comme à droite :

« Les sénateurs ont parfois une lecture des textes très ouverte lors de la première lecture car ils savent qu'il y en a une autre qui suit. Mais, au final, ils savent que le gouvernement a toujours le dernier mot.

C'est même déjà arrivé que le gouvernement amende un texte après la commission mixte paritaire ! »

Lui-même se souvient, alors que la gauche était au pouvoir, avoir subi des pressions de la part du gouvernement afin qu'il soutienne l'un de ses textes.

Les sénatoriales en ligne de mire ?

Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, souligne elle l'importance politique du texte, que le gouvernement n'est pas prêt à trop discuter :

« Sur l'immigration, le gouvernement a besoin de lancer un message, il continue à flatter son électorat radical. »

Avec les sénatoriales de septembre, il ne serait donc pas impossible, pour Richard Yung, que les sénateurs aient été rappelés à l'ordre :

« Pour les personnes qui n'ont pas leur investiture assurée, c'est un moyen de pression. De toute façon, c'est toujours comme ça que ça marche, pour les sénatoriales, pour les cantonales… la politique n'est pas une activité pour rosière ! »

L'opposition remarque que les sénateurs de la majorité ont été très silencieux sur l'amendement. Très remontée contre ce vote, Eliane Assassi précise que depuis la présentation du projet, les parlementaires de la majorité n'ont pas beaucoup pris la parole durant les débats :

« Normalement, cela ne se déroule pas comme ça ; par exemple, pour les tests ADN, il y a eu beaucoup d'échanges dans l'hémicycle entre les différents groupes. »

Certains, pourtant célèbres au Sénat pour leur franc-parler, ont été absents le jour du vote, ce qui, pour Eliane Assassi, est un signe de désapprobation. C'est le cas d'Hugues Portelli, sénateur du Val d'Oise. Joint au téléphone par rue89, il refuse de s'exprimer sur le texte.

Des sénateurs peu regardants des amendements qu'ils adoptent ?

Fabienne Keller, l'un des deux sénateurs UMP (sur 148) ayant rejeté l'amendement, dément catégoriquement avoir subi des pressions de la part du gouvernement ou de son groupe. Pour elle, si ses collègues ont voté pour, c'est plus par mégarde :

« Ils ont suivi la position du groupe, je pense qu'ils n'ont pas particulièrement regardé le texte. Tous n'ont pas participé au débat. »

Catherine Morin-Desailly, de l'Union centriste, partage ce point de vue :

« Je pense que mes collèges ont trouvé qu'avec cet amendement, le droit des étrangers gravement malades est garanti.

Comme j'ai regardé ce texte plus en détail, je me suis rendue compte que ce n'était pas le cas, mais ceux qui ne s'y sont pas penchés de près n'ont sans doute pas vu sa dangerosité. »

Pas assez attentif, trop occupé… un simple argument pour éviter d'expliquer son vote ? En tout cas, c'est celui qu'avance Patrice Gélard, sénateur UMP auparavant opposé à la modification de l'amendement, puis finalement favorable à celui de Buffet.

D'après l'un de ses assistants, « il n'aurait pas suivi les débats de cette semaine sur l'amendement » et refuse donc de s'exprimer. Etrange pour un sénateur qui fait partie de la commission des lois, celle-là même qui a rejeté par deux fois les amendements proposés par le gouvernement et l'Assemblée nationale.

17/4/2011

Rue 89

Juste après l’annonce des nouvelles statistiques de l’immigration au Québec qui donnaient les Marocains et les Algériens en tête des nouveaux arrivants avec 5 654 et 4 442 sur les 53 985 en 2010 , le gouvernement de la province canadienne a annoncé sa nouvelle stratégie d’immigration pour 2012-2015.

Celle-ci, qui sera soumise à consultation publique, est basée, selon la ministre provinciale de l’immigration Kathleen Weil, sur le souci de «

rééquilibrer progressivement la proportion que représente chacun des grands bassins géographiques de provenance de l'immigration pour qu'en 2015 cette proportion soit limitée à un maximum de 30 % pour chacun de ces bassins».

Concrètement, si l’Afrique pourvoie le Québec de près des 37 % des nouveaux immigrants dont une grande majorité de Maghrébins, ce chiffre ne devrait pas dépasser les 30 % dans la nouvelle stratégie. Ceci se traduira par une diminution de l’immigration maghrébine.

La ministre provinciale s’est défendue d’un tel objectif mais a reconnu devant les journalistes que « le gouvernement veut une plus grande

diversité quant à la provenance des immigrants ».

Dans les faits, les immigrants maghrébins sélectionnés par le gouvernement, font face à leur arrivée et même après à une quasi-fermeture

du marché du travail pour les emplois en adéquation avec leurs diplômes et expérience. Une situation documentée et connue mais qui dure. Paradoxalement, certains milieux semblent imputer cette situation aux immigrants eux-mêmes.

A noter que le débat sur l’immigration sera relancé en mai prochain à l’occasion d’un symposium consacré à l’interculturalisme au Québec. Une

version du multiculturalisme canadien adaptée à la réalité québécoise, pour certains et une politique assimilationniste qui ne s’assume pas, pour d’autres.

17/4/2011

El Watan

Malgré toutes les critiques à son égard, le ministre de l'Intérieur a annoncé sur TF1 qu'il comptait faire baisser l'immigration légale en France de 200.000 personnes par an à 180.000.

Claude Guéant a confirmé vendredi soir qu'il voulait réduire l'immigration légale d'au moins 20.000 personnes dans un premier temps SIPA

Diminuer l'immigration légale en France ? Claude Guéant l'avait annoncé dès la semaine dernière. Ce vendredi soir, le ministre de l'Intérieur a présenté des objectifs chiffrés sur TF1, annonçant vouloir réduire de 20.000 le nombre de titres de séjours délivrés chaque année. Arguant qu'en France « l'intégration est en panne », le locataire de la place Beauvau s'est donné comme finalité, « dans un premier temps », de passer de 200.000 étrangers supplémentaires chaque année à 180.000. Comme pour faire le lien avec le concept d'immigration « choisie » cher au candidat Sarkozy en 2007, Claude Guéant a souligné que « 24% des étrangers non européens qui se trouvent en France sont des demandeurs d'emploi ».           
Ce projet d'immigration restreinte s'était heurté dès la semaine dernière au désaccord de certaines personnalités ou responsables politiques. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances,
Laurence Parisot, la présidente du Medef, avaient mis en garde contre un projet contre-productif selon elles d'un point de vue économique.

« Une société a des limites »

Alain Minc, économiste et conseiller de Nicolas Sarkozy, avait également manifesté son scepticisme mardi, jugeant que cette idée prenait le contre-pied des « valeurs de celui qui a eu l'audace de se présenter en campagne présidentielle comme un "petit Français de sang mêlé" ». Dans son rapport remis jeudi au Premier ministre, François Fillon, le Haut conseil à l'intégration (HCI) a estimé quant à lui que « l'intégration à la française, ça marche ».           
Visiblement peu soucieux de ces avertissements, Claude Guéant avait confirmé mardi vouloir réduire l'immigration légale. « Pour moi, le problème, c'est celui de la cohésion de notre société et une société a des limites dans l'accueil de personnes de nationalités étrangères », avait-t-il expliqué. Il avait également annoncé vouloir relever les exigences en matière de niveau de langue française pour les candidats à la naturalisation.

16/4/2011

France soir

La présidente du Medef s'est prononcée contre la politique de baisse de l'immigration légale en France de Claude Guéant. Elle s'est également dite "stupéfaite" par la mesure de François Baroin qui pousse les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés.

« Je ne crois pas qu'il faille faire de l'immigration légale liée au travail un problème », a déclaré la présidente du Medef dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. Elle a rappelé que l'immigration liée au travail ne représente que 20 à 30.000 personnes par an. « Restons un pays ouvert, qui accueille de nouvelles cultures et profite du métissage », a poursuivi Laurence Parisot. Face à la montée du populisme, « le plus grand danger, ce serait de se refermer », a-t-elle ajouté, en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur d'une plus grande intégration européenne.

Ces propos sont donc très violemment opposés aux mesures annoncées vendredi soir par Claude Guéant sur le plateau de TF1. Le ministre de l’Intérieur souhaite en effet diminuer l’immigration légale de 20.000 individus, passant ainsi de 200.000 à 180.000 immigrés légaux par an. Selon lui, « l’intégration est en panne en France ».

Une vision du monde que ne partage pas la présidente du Medef. Selon elle, ces questions de l’intégration de l’autre devraient tout d’abord être discutées à l’école : Si « il y a des enjeux d'intégration dans notre pays, c'est notamment à l'école et avec les enseignants qu'il faut les aborder », a-t-elle estimé.

Ce n’est pas la première fois que la présidente du Medef s'indigne contre les promesses de Claude Guéant. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à avoir critiqué cette dernière annonce, puisqu’avant elle Christine Lagarde, et les socialistes étaient montés au créneau.

« Stupéfaite » par la proposition de Baroin

Dans le même entretien, elle en a profité pour revenir sur la mesure controversée de François Baroin. « Nous sommes un peu stupéfaits », déclare-t-elle, face à la proposition du ministre du Budget de pousser les entreprises à verser une prime de 1.000 euros à tous les salariés, avant de distribuer les dividendes à leurs actionnaires. « Attention, s'il n'y avait plus de distribution de dividendes, il n'y aurait plus d'investissement ! », prévient-elle en soulignant au contraire la nécessité de soutenir celui-ci pour accélérer la sortie de crise. Elle a réaffirmé son opposition à la mesure en posant la question : « Comment accepter que l'Etat décide de la politique salariale de chaque entreprise au risque de tuer l'envie d'entreprendre et d'étouffer la liberté créatrice ? » Un scepticisme partagé puisque nombreux sont les experts qui jugent la mesure « gadget ».

17/4/2011

France soir

Un riche programme d'activités culturelles destinées à la communauté marocaine en Espagne, notamment en Andalousie, a été mis au point par la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Ce cycle culturel, qui devrait être inauguré en mai prochain pour se poursuivre tout au long du reste de l'année en cours, s'articule autour d'activités de tout genre, dont des séminaires, des concerts de musique, des conférences, des activités sportives, des expositions d'artisanat, qui seront organisés dans différentes villes de la région autonome d'Andalousie, a fait savoir la présidente de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, Mme Elvira Saint-Gerons.

Baptisé "Le Maroc en Andalousie", ce cycle d'activités culturelles poursuit un double objectif, permettre aux ressortissants marocains vivant en Espagne de garder le contact avec leurs racines et offrir l'occasion au public espagnol de connaître un peu mieux le Royaume, sa civilisation et sa culture, a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Mme Saint-Gerons, qui a reçu, jeudi, la visite de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Ahmed Souilem, au siège de la Fondation, a relevé que les activités programmées couvriront des thèmes variés allant de la femme à l'enfance, en passant par l'immigration, l'éducation et l'art, ajoutant qu'elles essayeront de toucher tous les niveaux de public possibles.

Et de poursuivre que l'organisation cette année de ces manifestations culturelles intervient après le succès éclatant du cycle d'activités culturelles "Maroc en trois cultures" initié l'année dernière, en collaboration également avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

La préparation du cycle "Le Maroc en Andalousie" n'a pas été motivée uniquement par le succès du cycle précédant, "Maroc en trois cultures", mais elle s'inscrit également dans le cadre de la continuité des activités organisées par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée axées sur le rapprochement entre les cultures et civilisations, a ajouté Mme Saint-Gerons.

"Notre ambition est d'assurer la continuité de tout ce que nous faisons comme projet à la Fondation des trois cultures de la Méditerranée", a-t-elle insisté à ce sujet.

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs dans ce domaine dans l'espace euro-méditerranéen.

15/4/2011

MAP

Le centre cinématographique marocain (CCM) participe à 64ème édition du festival de Cannes du 11 au 22 mai prochain.

Cette édition sera marquée par la participation à la compétition officielle d'un film franco-marocain intitulé "La source des femmes" du réalisateur roumain Radu Mihaileanu, coproduit par la société marocaine Agora et dont le tournage s'est déroulé au Maroc, indique un communiqué du CCM.

Lors de cette 64ème édition, le Maroc revient à la section "la quinzaine des réalisateurs", avec le film "Sur La Planche" de Leila Kilani, produit par la société Soco Chico Films et qui a bénéficié de l'avance sur recettes du CCM.

Cette participation intervient après la présence, en 2003, du film "Mille Mois" de Faouzi Bensaidi à la section "un certain regard" et du film "Les Yeux Secs" de Narjiss Nejjar à la section "la quinzaine des réalisateurs".

Le communiqué rappelle que le CCM participe, depuis 2006, au village international du festival de Cannes par l'organisation d'un pavillon qui vise à assurer une bonne présentation de l'offre cinématographique marocaine et promouvoir le Maroc en tant que destination privilégiée des producteurs étrangers.

Ce pavillon a rendu "de très grands services au cinéma marocain, tant au niveau de la notoriété internationale ou de la visibilité, qu'au niveau de l'évolution des contacts avec les professionnels internationaux (producteurs, distributeurs, chaînes de télévisions)", ajoute-t-on de même source.

15/4/2011

MAP

L'artiste-peintre marocain Khalid El Bekay expose, depuis le 8 avril, ses oeuvres les plus récentes au centre culturel Torre Vella de Salou, dans la région de Tarragone (nord-est de l'Espagne).

Intitulée "Terre", l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 1er mai donne à voir et à apprécier une nouvelle collection de travaux lithographiques, de gravures et de toiles réalisés par ce jeune artiste marocain, rendu célèbre grâce à son immense talent et à son professionnalisme hors pair.

L'artiste marocain emploie la technique du collage sur bois, sans utiliser d'instruments tranchants. Selon Raquel Medina, critique d'art catalane, les oeuvres exposées par Khalid El Bekay, "artiste à la trajectoire intense et brillante" marquent un "tournant décisif dans son parcours".

"De la représentation des fruits, il a évolué vers une épuration très réfléchie dans laquelle la terre elle-même, contemplée à vol d'oiseau et évoquant les formes géométriques des champs de culture, devient un élément thématique central", a dit Medina qui a présenté l'oeuvre de l'artiste.

La nature, et plus particulièrement la terre "généreuse et fertile", se trouve depuis plusieurs années à la base de la réflexion conceptuelle du peintre marocain.

L'artiste démontre à nouveau "sa parfaite maîtrise de techniques aussi illimitées qu'originales dans le domaine du collage pictural", a-t-elle souligné, affirmant que la "recherche de l'équilibre et la simplicité constituent des composantes essentielles de cette étape si intéressante et si pertinente d'une trajectoire en progression constate, animée par l'inquiétude créative et le désir permanent de se surpasser".

Pour Josep Maria Cadena, journaliste et critique d'art catalan, les nouvelles oeuvres réalisées par l'artiste marocain sont "le résultat d'une évolution, d'une recherche constante dans le domaine de la couleur visant à exprimer des réalités intérieures". "Il n'a plus besoin de la cérémonie du thé, des produits du jardin ni des mosaïques. Il est allé à la recherche de l'abstraction présente dans la nature elle-même", a dit Cadena, saluant la "sensibilité picturale féconde et artistiquement positive de Khalid el Bekay".

Le vernissage de cette exposition s'est déroulé en présence des autorités municipales de la ville catalane, des responsables du Consulat général du Maroc à Tarragone et de plusieurs critiques d'art catalans.

Vivant et travaillant à Barcelone où il dispose d'un atelier dans le centre d'art contemporain Piramidon, Khalid El Bekay, né en 1966 à Casablanca, est considéré comme l'un des peintres marocains les plus talentueux. En 1990, il avait obtenu son diplôme à l'Institut supérieur des Beaux-Arts de Tétouan. Peu de temps après, il s'installe à Barcelone où il soutient en 1995 une licence en Beaux-Arts, section gravure.

Très saluées par les critiques, ses oeuvres sont souvent empreintes de formes simples alliant avec excellence "authenticité et modernité" et "Occident et Orient".

"Mon oeuvre est un mélange de cultures, entre Occidentale et la Nôtre. Mes tableaux sont la matérialisation de mon dialogue avec la terre", avait déclaré l'artiste marocain lors d'une précédente exposition à Madrid.

15/4/2011

MAP

La Belgique a renforcé depuis quelques jours les contrôles douaniers dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi alors que les autorités italiennes ont commencé à délivrer des permis de séjour temporaires à des milliers d'immigrés tunisiens arrivés récemment sur leur sol.

Depuis les protestations en Tunisie, quelque 22.000 immigrés se sont rendus en Italie. La majorité d'entre eux souhaitent partir en France.

Compte tenu de l'afflux important, les autorités italiennes ont décidé d'octroyer des permis de séjour temporaires pour protection humanitaire qui permettront aux migrants de voyager durant trois mois dans tous les pays de la zone européenne Schengen.

Mais des conditions doivent être remplies, a-t-on précisé ce dimanche au cabinet de Melchior Wathelet, secrétaire d'État à l'Asile et aux Migrations. Ainsi, les migrants doivent être en possession de leurs papiers, emporter suffisamment d'argent et pouvoir justifier clairement le but de leur voyage. Ce sont ces critères qui sont davantage contrôlés pour l'instant.

En outre, Melchior Wathelet a demandé aux villes et communes, par le biais d'une circulaire, de faire écho de ces conditions. Il leur a également demandé de contrôler si chacun se faisait connaître dans les trois jours après son arrivée. Le but est de se faire une idée de la situation, selon la même source.

Il est difficile de savoir pour l'instant si beaucoup de migrants afflueront. Au cabinet de Melchior Wathelet, on souligne que la diaspora tunisienne est petite par rapport à celle établie en France. Par ailleurs, le cabinet ne s'attend pas à un afflux important dans l'immédiat.

17/4/2011

Belga/Yenoo.be

Comment concilier kafala et adoption selon la loi française ? Quels effets le printemps arabe a-t-il sur les migrations ? Figuig sera-t-elle inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO ? Faudrait-il rédiger la constitution marocaine en darija ? Comment préparer un tajine aux bigorneaux ? Les réponses, vous les trouverez dans le numéro d'avril de Yabiladi Mag, mais surtout une enquête sur les consulats marocains à l'étranger, véritable casse-tête chinois.

 Chaque été les MRE occupent la première place dans l’actualité marocaine, mais qui se préoccupe encore d’eux lorsqu’ils se dispersent à nouveau à travers le monde ? Les consulats ? C’est bien leur rôle et pourtant, l’enquête menée par Yabiladi Mag pour son numéro d'avril est édifiante : sourds aux demandes des associations, aveugles à l’absurde bureaucratie qui s’est instaurée dans leurs murs, les consulats représentent un passage obligé dont un grand nombre de MRE se passerait volontiers.

Yabiladi Mag, pour son sixième numéro, s’est penché sur les services consulaires du Maroc à l'étranger. Une enquête interactive sur le net nous a permis de recueillir directement les témoignages des MRE, en plus d'un sondage effectué sur le site. Notre journaliste a aussi mené sa propre enquête, téléphonique cette fois. Se faisant passer pour une personne en quête d'informations, elle a évalué les services de tous les consulats marocains en France et en Belgique. Les employés des consulats expliquent-ils convenablement les démarches à réaliser pour obtenir un passeport ? Comment réagissent-ils à la demande de soutien d'une sans-papiers ou à celle d'une mère qui voudrait donner un nom amazigh à son enfant ?

Les réponses laissent perplexe et peu de consulats sortent réellement du lot. Dans cette optique, le e-consulat pourrait éviter des désagréments aux MRE, mais les services consulaires en ligne sont encore incomplets.

15/4/2011

Yabiladi

Et si la France pouvait réussir sa politique d'immigration ? L'Express livre en avant-première - et soutient -les principales mesures du rapport établi par le Haut Conseil à l'intégration.

Des propositions à la fois pragmatiques et iconoclastes. Aux politiques de s'en emparer…Suite

 

Les femmes qui portent un voile intégral sont désormais passibles d'une amende.

Le premier jour d'application de la loi bannissant le voile dans l'espace public n'est pas passé inaperçu avec l'interpellation musclée lundi 11 avril de deux femmes en niqab et de plusieurs sympathisants qui participaient à une manifestation non déclarée devant Notre-Dame de Paris…Suite

Ils sont artisans, maçons ou ouvriers. Depuis plusieurs années, ils ont choisi la Libye pour construire leur avenir et celui de leurs enfants…Suite

On savait depuis longtemps l'Europe divisée sur la politique en matière d'immigration. Les révoltes arabes et la dislocation du régime libyen qui jouait les gendarmes pour empêcher les flux de clandestins de gagner l'Europe à partir de la Libye, n'ont fait qu'aggraver ces divisions…Suite

Les détenus musulmans n'ont pas les moyens de pratiquer leur religion, dénonce dans un rapport le contrôleur général des prisons,]ean-Marie Delarue. D'autant plus explosif que, souligne-t-il, ces derniers sont majoritaires derrière les barreaux…Suite

Depuis  que l'UE est devenue compétente en matière de réadmission des clandestins (1999), le Conseil a adressé à la Commission des directives de négociations pour 18 pays, dont le Maroc. Le rapport que vient de publier la Commission sur l’'«Évaluation des accords de réadmission conclus par l'UE» dresse un état des lieux peu enthousiaste…Suite

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