lundi 21 octobre 2024 04:19

Le déficit commercial était à 25,6 milliards de dirhams fin février 2011, après 19,2 milliards en février 2010…Suite

Les questions liées à l'immigration doivent désormais être gérées en fonction de nouvelles approches basées sur des partenariats tripartites: Maroc, pays d'accueil et ressortissants marocains établis à l'étranger, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur, qui a quitté samedi Rome au terme d'une visite d'une semaine dans différentes régions italiennes, a cité parmi les questions auxquelles la priorité sera accordée en Italie, dans le cadre de la nouvelle approche, celles liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.

Concernant la question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine, l'une des préoccupations majeures des Marocains du monde, le ministre a indiqué qu'il a été convenu de procéder à une évaluation objective des besoins eu égard à l'importance de cet enseignement en tant que vecteur d'enracinement identitaire et moyen de réussir une intégration dans l'environnement d'accueil.

Cette évaluation vise à mettre en œuvre une stratégie réaliste basée sur des partenariats avec les institutions italiennes à différents niveaux, a indiqué M. Ameur, soulignant la volonté affichée par ces institutions d'œuvrer de concert avec le Maroc dans ce sens.

A propos de l'organisation du tissu associatif en Italie, il a mis l'accent sur la nécessité d'une vision claire et d'une action urgente de restructuration et d'accompagnement des Associations dotées de structures bien définies, avec le respect de leur indépendance, leurs choix et décisions.

Le Maroc a besoin de ces Associations en tant que relais permettant l'élaboration en commun de programmes au profit de certaines couches sociales défavorisées en partenariat avec des organismes italiens aux niveaux local, provincial et régional, a-t-il expliqué.

S'agissant du réseau des compétences, M. Ameur s'est félicité du fait que la communauté marocaine établie en Italie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une immigration récente dans ce pays, compte un nombre important de cadres et d'entrepreneurs, rappelant que les Marocains détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées dans la Péninsule.

Il est donc temps de lancer une réflexion sur des partenariats conjoints, en collaboration avec les Institutions italiennes, pour que cette catégorie de Marocains constitue un moyen de contribuer au renforcement la coopération entre les deux pays, a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l'Italie partage la même vision que le Maroc sur l'approche à adopter, rappelant les rencontres qu'il a eus à Rome avec le sous-secrétaire d'Etat italien à l'Intérieur et le directeur général de l'Immigration et des Politiques sociales au ministère du Travail, ainsi que ses entretiens avec des responsables du gouvernement autonome de Sicile et plusieurs autres responsables locaux et élus des régions visitées.

Lors de ces entretiens, M. Ameur avait souligné la nécessité d'inclure les dimensions culturelles et pédagogiques dans les programmes destinés à la communauté marocaine.

Evoquant ses réunions avec la communauté marocaine dans les différentes régions d'Italie, le ministre a indiqué avoir insisté sur le fait que l'ensemble des communautés marocaines à l'étranger bénéficient du même traitement.

Dans ce sens, M. Ameur a affirmé avoir expliqué que tous les programmes établis par l'Etat, tant dans les secteurs social, culturel et pédagogique qu'en matière d'encouragement des investissements, s'adressent à tous les marocains du monde sans exclusion.

Le ministre a, d'autre part, indiqué que, lors de ces rencontres, il avait remarqué à tel point les membres de la communauté marocaine sont attachés à leur pays d'origine et suivent de près les avancées qui s'y produisent.

Les rencontres avec la communauté marocaine ont, à cet effet, offert l'opportunité de passer en revue le processus de réformes en cours dans le Royaume et les chantiers de développement dans différents domaines sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, soulignant la disposition des Marocains d'Italie à participer à ce processus et à contribuer à l'édification du Maroc de demain.

Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Ameur s'était rendu à Milan, Turin, Bologne et Vérone (nord), à Palerme (sud) et à Rome (centre).

Il avait également assisté avec le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira, à l'ouverture de la 1ère édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan".

30/4/2011

MAP

 

En deux jours, trois mille immigrés partis de Libye sont arrivés à Lampedusa. Le ministre italien des Affaires étrangères redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

 À quatre heures du matin dimanche, la barque de pêche déglinguée partie de Libye est entrée dans le port de Lampedusa, étroitement encadrée par trois vedettes des gardes-côtes italiens. Au large de Malte, elle avait lancé un SOS par téléphone cellulaire car elle prenait l'eau dans une mer démontée. À bord se trouvaient 461 réfugiés, dont 44 femmes et six enfants, africains pour la plupart mais aussi asiatiques. La veille à minuit, une autre embarcation transportant 612 réfugiés était arrivée à Lampedusa. En l'espace de deux jours, trois mille immigrés partis de Libye ont mis pied sur cet îlot rocheux à mi-distance de la Sicile et de l'Afrique du Nord.

C'est signe que l'exode, interrompu depuis quinze jours à partir de la Tunisie, a repris à large échelle, en provenance de Libye cette fois. Ces migrants pourraient constituer l'avant-garde des réfugiés que Mouammar Kadhafi menace d'expulser dans les prochaines semaines en représailles des bombardements contre ses positions. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, redoute que leur nombre s'élève à 60.000.

Silvio Berlusconi, une histoire de «trahison»

«Avec l'Italie, c'est désormais guerre ouverte», a déclaré samedi le colonel Kadhafi, accusant son ancien ami Silvio Berlusconi de «trahison». La Ligue du Nord, qui est au gouvernement, critique âprement la participation de l'Italie aux frappes aériennes. Elle est furieuse de n'avoir pas été consultée par le président du Conseil alors qu'elle est son allié le plus fidèle. Elle estime aussi que l'Italie en a déjà «assez fait» en ouvrant sept bases militaires à l'Otan et en participant au blocus naval. Pour l'un de ses dirigeants, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, ces nouvelles arrivées sont la «conséquence directe» des bombardements.

Pour prix du maintien de son alliance, la Ligue veut connaître la date précise de la fin des opérations militaires et réclame une réduction des effectifs militaires italiens au Liban et en Afghanistan. Un débat se déroulera demain à la Chambre des députés. Silvio Berlusconi a cherché à l'éviter en affirmant que les frappes faisaient partie du dispositif prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Il lui faut maintenant manœuvrer serré pour éviter la censure.

2/5/2011

Le Figaro

A l’heure même où à Rome, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi adoptaient une position commune visant à obtenir de Bruxelles le rétablissement ponctuel des contrôles aux frontières, des opérations de filtrage se poursuivaient dans les départements alpins. En Isère par exemple, la gendarmerie et les douanes ont mené mardi une action conjointe destinée à intercepter d’éventuels migrants d’Afrique du Nord en situation irrégulière. Positionnés à l’entrée de Bourg-d’Oisans sur la RD 1091 -l’axe qui, via le Briançonnais, est emprunté par les véhicules en provenance de la frontière italienne, distante d’environ 80 kilomètres- les forces de l’ordre ont systématiquement contrôlé camions et fourgons, ainsi que les véhicules immatriculés à l’étranger.

“Nous répondons aux consignes de la préfecture, qui a demandé ces dernières semaines un renforcement des contrôles”, explique le capitaine Morelli, de la compagnie de gendarmerie de La Mure. Selon l’officier, les personnes qui seraient détentrices du permis de séjour provisoire (délivré récemment à 20 000 migrants tunisiens par les autorités italiennes) ainsi que de l’autorisation de circuler dans l’espace Schengen ne seraient en aucun cas arrêtées par ses services. “Notre mission est d’intercepter les personnes qui sont clairement en situation irrégulière. Nous voulons également envoyer un signal aux passeurs qui, pour éviter les Alpes Maritimes soumises ces derniers temps à une importante densité de contrôles, seraient tentés d’emprunter les itinéraires alpins”.

Ce mardi, au terme de trois heures de contrôle, aucun migrant -en situation régulière ou irrégulière- n’aura pourtant été intercepté. Et selon nos informations, les Tunisiens et Libyens arrêtés ces dernières semaines dans le département sont très peu nombreux. Si l’Isère n’est pas la Savoie, département qui a enregistré un passage significatif de migrants tunisiens à la fin de l’hiver (notre édition du 8 avril), le ”flux massif” évoqué par les pouvoirs publics semble donc s’être tari…

Les associations d’assistance aux réfugiés et aux migrants évoquent d’ailleurs des chiffres “modestes, sans rapport avec la communication politique qui est faite actuellement”, juge Jean-François Ploquin, directeur général de l’association Forum Réfugiés, basée en banlieue lyonnaise. Selon cette organisation partenaire du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 76 Tunisiens ont été conduits au Centre de rétention administrative (CRA) de Lyon depuis le 11 février, date d’arrivée du premier bateau de migrants à Lampedusa. A titre de comparaison pour la même période, le chiffre donné par Forum Réfugiés concernant le CRA de Nice est de 500 personnes.

1/5/2011

Le Dauphine

La ville de Paris n'oubliera par Brahim Bouarram, jeune marocain "lâchement assassiné" sur les berges de la Seine par des skinheads le 1er Mai 1995, "simplement pace qu'il est arabe", a assuré, dimanche, le maire Bertrand Delanoë.

 "C'est une honte pour l'identité française, ce crime commis en 1995, et dont a été victime ce jeune simplement pace qu'il est arabe", a-t-il déclaré à la MAP, à l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage organisée par la mairie de Paris à la mémoire du défunt, qui s'est déroulée en présence de son fils, Said (29 ans).

M. Delanoë a déposé à cette occasion une gerbe de fleurs au pied d'une plaque commémorative de cette disparition sur le Pont du Carrousel à Paris, d'où il a été jeté pas ses meurtriers dans le fleuve parisien.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"Depuis 2001, la mairie de Paris a mis en place cette plaque pour qu'on n'oublie pas Brahim et chaque premier mai, je viens ici pour lui rendre hommage mais aussi pour dire aux Français et aux françaises qu'il faut vraiment être fort pour refuser toute discrimination car cela peut conduire au crime", a-t-il dit.

"Il nous suffit d'être républicain, fidèle à l'identité française pour que ces crimes soient impossibles", a-t-il conclu.

Cette cérémonie a été suivie d'un rassemblement organisé, à l'appel de différentes associations de défense des droits des migrants et de lutte contre le racisme en France, pour "rendre hommage à Brahim Bouarram" mais aussi pour "dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers en France et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances".

1/5/2011

MAP

Plusieurs jeunes marocains ont rejoint, dimanche à Paris, les foules de la classe ouvrière française, dans le cadre du défilé du 1er mai, pour condamner l'attentat terroriste perpétré jeudi à Marrakech et exprimer leur solidarité avec le peuple marocain et les victimes de cet acte "criminel lâche".

Les manifestants ont marché silencieusement brandissant des banderoles où l'on pouvait notamment lire: "Paix aux victimes", "Non au terrorisme", "Tous avec Marrakech" ou encore "La meilleure réponse au terrorisme c'est prendre nos vacances à Marrakech".

"Quels qu'ils soient les auteurs de cet acte terroriste, ils visent à briser notre pays, son économie, sa dynamique de développement et sa stabilité, et la meilleure façon d'y répondre c'est de faire montre d'unité pour défendre le Maroc et préserver ses acquis", a déclaré à la MAP Warda El Uaamari, l'une des initiatrices de cette marche.

Elle a assuré que les Marocains de l'étranger suivent de très près l'actualité dans leur pays et "ne sont pas moins patriotiques" que leurs concitoyens de l'intérieur, de même qu'ils sont "toujours disposés à contribuer au développement du pays".

Le skieur marocain Samir Azzimani, qui a participé à cette manifestation, s'est dit "très bouleversé" par cette tentative lâche et aussi violente visant à "déstabiliser le Maroc".

Plusieurs Français, approchés par le MAP parmi la foule, ont déploré cet acte criminel qui a fait 16 morts, dont sept de leurs compatriotes, tout en soulignant qu'ils adorent le Maroc et Marrakech en particulier. "Ce n'est pas cet attentat ignoble et abject qui va nous empêcher de nous y rendre", ont-ils affirmé.

1/5/2011

MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a condamné vivement l'attentat criminel perpétré dans un café de Marrakech et qui a fait plusieurs victimes innocentes de différentes nationalités.

Les membres du CCME, réunis samedi à Rabat, ont exprimé dans un communiqué "leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes de terrorisme", ainsi que leurs sincères condoléances et sentiments de compassion aux familles des victimes de cet acte abject.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec les familles des victimes et avec la population paisible de Marrakech, qui a toujours été une cité modèle ouverte sur le monde et une ville d'accueil pour tous les visiteurs quelles que soient leurs origines, leurs convictions, leurs nationalités et leurs cultures.

Conscients de la menace que représente cet acte odieux, au moment où le Royaume vit au rythme des grands chantiers de réformes politiques et sociales, les membres du Conseil ont appelé tous les citoyens marocains, qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, à redoubler d'efforts pour faire aboutir les chantiers de réformes en cours dans le Royaume.

1/5/2011

MAP

Communiqué du CCME à propos de l’attentat terroriste qui a frappé Marrakech, cliquez ici.

Les membres du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) réunis le samedi 30 avril 2011 à Rabat dans le cadre de leur séminaire interne, ayant passé en revue avec une profonde affliction et une grande tristesse l’ignoble acte terroriste qui a frappé la Place Jamaa El Fna à Marrakech le jeudi 28 avril et qui a laissé derrière lui plusieurs morts et victimes innocentes aussi bien parmi les étrangers que les marocains, expriment leur vive condamnation de cet acte criminel et leur rejet profond de toutes les formes d’actes terroristes qui portent atteinte au premier droit fondamental de l’homme, à savoir le droit à la vie, quels qu’en soient les auteurs.

Les études d'économistes démontrent que l'immigration ne provoque ni chômage ni dégradation des comptes sociaux…Suite

La Commission est prête à redéfinir les « conditions exceptionnelles» qui justifieraient le retour d'un contrôle aux frontières au sein de l’UE…Suite

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est élevé mercredi contre l'interpellation d'une soixantaine de migrants tunisiens, égyptiens et libyens dans l'est de la capitale et en Seine-Saint-Denis.

Une chaîne de solidarité s'est organisée à Paris pour venir en aide à plusieurs centaines de migrants réfugiés depuis plusieurs semaines autour de la porte de Villette ou dans le parc de Belleville, certains en provenance de pays qui connaissent des bouleversements politiques.

Pour Bertrand Delanoë, les interpellations effectuées au même moment par la police sont "choquantes".

"Elles interviennent quelques heures après que la Ville de Paris a décidé de missionner les associations 'France Terre d'asile' et 'Emmaüs' pour évaluer la situation de chaque personne migrante et proposer des solutions adaptées", écrit l'élu socialiste dans un communiqué.

"Je demande à l'Etat de cesser ces opérations de police qui ne sont pas à la hauteur de la situation", ajoute-t-il.

Les interpellations ont été effectuées à Paris et à Pantin pour "infraction à la législation sur le séjour", a indiqué la préfecture.

Selon elle, l'objectif est de contrôler l'identité de ces personnes et de donner les moyens de repartir dans leur pays à celles qui le souhaitent.

Gérard Bon

28/4/2011

Reuters/Yahoo

 

Le renforcement des frontières européennes face à un possible afflux de migrants mobilise les politiques. Des dizaines de Tunisiens ont été interpellés mercredi soir à Paris. Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'OIM, fait le point sur ces flux migratoires.

 Alors que la question migratoire postérieure au "printemps arabe" agite les pays d'Europe du sud, la pression porte moins sur les pays européens, que sur les pays d'Afrique du Nord, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les explications de Jean-Philippe Chauzy, son porte-parole.

Vous avez déclaré que l'Afrique du Nord portait davantage le poids migratoire de la crise libyenne, que l'Europe. Expliquez-vous...

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 600 000 personnes ont fui le pays depuis le début de la crise. 4000 sont arrivées sur l'île de Lampedusa, et 290 000 sont parties vers la Tunisie. Ces personnes étaient essentiellement des travailleurs asiatiques ou issus d'Afrique subsaharienne, qui transitaient pour ensuite rejoindre leur pays d'origine.

Qu'en est-il des flux migratoires causés par les crises égyptienne et tunisienne?

En même temps que la Libye, la Tunisie a connu, depuis le début de la révolte populaire, le départ de plus de 23 000 personnes. Pour la plupart, celles-ci se sont aussi dirigées vers l'île de Lampedusa. Au total, avec les 4000 réfugiés venus de Libye, l'île a donc accueilli près de 28 000 personnes. 

Par contre, nous n'avons aucune information concernant des personnes qui ont quitté le territoire égyptien, lui aussi secoué par un mouvement populaire. La raison en est que l'Egypte n'a pas connu de mouvements migratoires, quand, en Libye, nous avions à contrario presque 5000 personnes chaque heure souhaitant quitter le pays, au plus fort de la crise.

Que pensez-vous de la polémique européenne concernant l'afflux de migrants aux frontières de l'Union?

Mettre en place un contrôle renforcé aux frontières européennes, cela se comprend. Mais, ce que nous vivons aujourd'hui est moins une crise de réfugiés en Europe, qu'une crise migratoire régionale, voire extra-régionale. Au delà des migrants arrivés en Europe, il faut prendre en compte un contexte beaucoup plus large, affectant avant tout l'Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que l'Asie.

Au niveau régional, les personnes ayant fui par exemple l'Est libyen vers l'Egypte sont rapidement revenues en Libye après le début des frappes de l'Otan, chassant les forces de Kadhafi. Par ailleurs, au niveau extra-régional, la plupart des migrants de ce printemps libyen sont des travailleurs étrangers. Lorsqu'ils ont fui, ils sont repartis vers leur pays d'origine, c'est à dire notamment le Vietnam, la Chine, le Tchad, ou le Niger. 

Ainsi, au final, le rapport est de 600 000 personnes, venues de Libye, et migrant à l'intérieur du territoire africain ou à destination de l'Asie, contre 28 000 immigrés tunisiens arrivés en Europe. L'échelle n'est pas la même. Donc lorsque les dirigeants européens craignent une vague de dizaines de milliers de migrants frappant à leurs portes, je trouve cela démesuré.

Qu'attendez-vous dès lors de la politique européenne en matière de gestion migratoire?

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) privilégie l'approche plurielle. Certes il faut contrôler les frontières, mais l'Europe doit aussi réguler les flux en aidant les pays touchés par des crises de régime à se reconstruire un avenir. Et cela devrait passer par des partenariats de développement. Un tel système a marché en Afrique du Sud [après l'élection de Nelson Mandela, ndlr]. Cela devrait aussi fonctionner en Afrique du Nord. 

Quelle est la situation des évacuations actuellement? Avez-vous besoin d'aide financière?

Actuellement, il reste à la frontière Ouest de la Libye près de 3500 personnes à évacuer. A la frontière Est, à Saloum, les personnes qui attendent sont encore 4000. Dans quelques jours, ce chiffre s'élèvera à 6000. A ces estimations, il faut rajouter les 900 000 travailleurs étrangers qui sont toujours sous contrat en Libye, et qui pourraient un jour demander à partir.

Nous avons demandé une aide d'environ 160 millions de dollars, dans le cadre du système d'appel de fonds des Nations unies. Nous avons reçu 65 millions de dollars jusqu'à aujourd'hui. Cette somme a été totalement dépensée. La tâche est donc encore immense, notamment au niveau de l'évacuation par voie aérienne. Et c'est la région de Misrata qui est actuellement la plus critique. 

Mais si les financements venaient à manquer, les passeurs, notamment en Libye, pourraient profiter de la situation pour proposer aux personnes souhaitant être évacuées, des plans de sortie du territoire. A des prix peut-être plus élevés que ceux pratiqués envers les migrants Tunisiens, soit 1500 euros. Quelques arrestations de travailleurs libyens, migrants en dehors des programmes d'évacuation, ont d'ailleurs été enregistrées en Egypte il y a une quinzaine de jours. 

28/4/2011

L’Express

 

La préfecture des Bouches-du-Rhône expliquait jeudi préparer "un dispositif permettant la réalisation rapide d'un retour au pays" des immigrés tunisiens arrivés clandestinement à Marseille.

Ce dispositif, mis en place en concertation avec le consulat général de Tunisie "devrait être opérationnel dans des délais très brefs", précisait la préfecture.

Plusieurs dizaines de Tunisiens arrivés d'Italie ont trouvé refuge depuis le début de la semaine dans un square proche de la Porte d'Aix, au cœur de Marseille, où des associations se relaient pour leur venir en aide. Leur nombre varie de 25 à une centaine selon les heures.

Beaucoup parmi eux ont gagné la Sicile en bateau. Détenteurs de permis de séjour en zone Schengen octroyés par Rome, ils ont traversé l'Italie en train pour rejoindre Vintimille, puis Nice et Marseille.

"La situation créée par cette arrivée récente de ressortissants tunisiens dans la ville de Marseille exige une réaction concertée et mesurée", estime le préfet des Bouches-du-Rhône Hugues Parant.

"Nombre d'entre eux se sont déclarés volontaires au retour", affirme-t-il. "Pour ceux d'entre eux qui ne manifestent pas clairement cette volonté, l'application stricte des lois et règlements de la République a été demandée", prévient la préfecture.

28/4/2011

AP/Yahoo

L'unité pastorale Fronton-Villaudric accueillait l'ensemble du doyenné.

Plus de 70 enfants des CE1 et CE2 se retrouvaient avec leurs catéchistes, les prêtres, les parents accompagnateurs pour partager un après-midi de convivialité, de découverte, de joie dans un site très agréable au domaine Caze à Villaudric.

Le thème de la journée: «Migrant, mon ami, raconte-moi!». Un mot bien d'actualité de nos jours... Dès 14h des petits groupes se formaient autour des catéchistes et se dirigeaient vers les différents stands, représentant divers pays du monde entier : de l'Afrique du Sud au Canada en passant par la France.

Deux heures de découvertes, d'écoute pour ces enfants curieux qui entraient facilement dans le débat et les jeux proposés adaptés au thème.

Un goûter collectif sur l'herbe les regroupait pour un moment de détente bien apprécié.

Puis une célébration clôtura l'après-midi en présence des prêtres à l'ombre du grand pin.

27/4/2011

La dépêche

Madrid ne juge pas nécessaire une réforme du traité de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe, à cause du nombre très élevé de migrants ayant débarqué, depuis le début de l'année, sur les côtes sud de l'Italie.

"Nous estimons qu'il n'est pas nécessaire" de modifier le traité de Schengen, a indiqué, mercredi, le premier vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, dans des déclarations à la presse.

Rubalcaba a souligné qu'il ne faut pas oublier que "nous avons un problème en Tunisie et en Libye, des gens qui traversent la frontière entre ces deux pays pour s'installer dans des camps de réfugiés", estimant qu'il s'agit là du "vrai problème".

Le ministre espagnol s'est montré ainsi défavorable à la modification du traité de Schengen qui, selon lui, "fonctionne de manière satisfaisante", ajoutant que le problème migratoire dont soufre actuellement l'Italie" peut être réglé à travers des formules plus efficaces".

"Le gouvernement espagnol estime que l'Italie mérite un effort de solidarité de la part de l'Union européenne, au même titre que Malte et la Grèce qui sont moins évoquées actuellement", a-t-il souligné à ce propos. Rubalcaba a affirmé que son pays "est disposé à prendre part à cet effort de solidarité" avec ces trois pays.

La France et l'Italie se sont déclarées, mardi, favorables à une réforme du traité de Schengen afin de garantir sa survie dans les circonstances actuelles marquées par la résurgence du problème migratoire. "Nous voulons que Schengen vive, et pour que Schengen vive, Schengen doit être réformé", a déclaré le président français, Nicolas Sarkozy, au terme du 29ème Sommet italo-français tenu à Rome.

Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a admis aussi la nécessité d'apporter "des modifications" audit traité "dans les circonstances exceptionnelles" générées par les arrivées massives de migrants en Italie et les tensions que la gestion de cet exode a provoqué pour les relations entre la France et l'Italie. Le nombre de migrants ayant débarqué depuis le début de l'année sur les côtes sud de l'Italie, principalement de la Tunisie, est évalué à environ 25.000 personnes.

28/4/2011

Atlas infos

La Commission européenne (CE) est en train d’élaborer des propositions sur la manière de renforcer la dimension externe de la politique de migration de l’UE (« approche mondiale de l’EU à la migration ») afin de mieux répondre aux objectifs politiques et aux intérêts de l’Union européenne, de ses pays partenaires et de tous les migrants concernés. Cet ensemble de propositions mettra un accent particulier sur la dimension de la migration et du développement de la politique de migration de l’UE.

Pour accéder au document d’analyse préparé par la CE cliquez ici

En tant que membre du réseau M4D Net, la CE souhaiterait connaître votre point de vue sur cette partie importante de l’élaboration des politiques !

Evoluer vers une approche axée sur les migrants

On s’attend à ce que les propositions présentent des arguments afin que l’ordre du jour traditionnel sur la migration et le développement soit élargi afin d’offrir une approche axée sur les migrants.

De ce fait, la CE considère qu’il est important d’examiner la politique de migration et de développement en utilisant les points de vue suivants et en identifiant les bénéfices que la migration apporte à chacun, ainsi que les défis et leurs solutions possibles : migrants individuels ; familles/foyers de migrants ; pays et communautés locales d’origine ; et pays de destination. On espère que cela permettra aux décideurs politiques de renforcer les dimensions humaines et sociales des politiques de migration et de développement.

Une approche centrée sur les migrants peut être également renforcée en renforçant l’implication des groupes de migrants, instituts de recherche, médias et autres acteurs non-étatiques, tant dans le domaine du développement que dans l’application de la politique de migration et de développement.

Enfin, étant donné le fait que le plus important mouvement de migrants intervient entre les pays situés dans le Sud du monde (nommée migration Sud-Sud), la contribution de ces migrants au développement de leurs pays d’origine doit être reconnue et appuyée.

Nous souhaiterions traiter des sujets suivants au cours de cette discussion en ligne :

Thème 1 - 18 avril 2011 - 9 mai 2011 :

  1. Tenant compte de l’approche axée sur les migrants décrite ci-dessus, comment les diverses parties prenantes, à savoir, les pays d’origine, de destination, les gouvernements et les communautés locaux, peuvent-elles le mieux contribuer à son application ?

Thème 2 - 9 mai 2011 - 30 mai 2011 :

  1. Comment une approche de la politique de migration et de développement davantage axée sur les migrants impacte-t-elle les principaux domaines politiques suivants :

 

-           Fuite des cerveaux : Avez-vous des moyens à suggérer pour permettre à l’UE d’aider les pays touchés par la fuite des cerveaux ? Le développement des mécanismes de migration circulaire dans des secteurs particulièrement touchés par la fuite des cerveaux permettrait-il d’atténuer ce problème ?

-           Droits des migrants : De votre point de vue, de quelle manière les droits des migrants peuvent-ils le mieux être appuyés et appliqués ? 

-           Conséquences sociales de la migration : De quelle manière les conséquences sociales de la migration peuvent-elles être traitées grâce à la politique de migration et de développement de l’UE ?

Nous encourageons chaleureusement nos membres à retransmettre ce message à leurs réseaux et à les inviter à apporter eux aussi leurs contributions. La consultation électronique se déroulera sur six semaines, du 18 avril au 30 mai 2011. Veuillez y participer en envoyant un courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou en affichant vos commentaires en ligne sur le forum Migration4Development ici. Veuillez noter que les réponses ne sont pas automatiquement partagées mais sont transmises pour compilation aux équipes de facilitation.

 

Il était devenu urgent de calmer la furia antifrançaise qui fait rage en Italie depuis plusieurs semaines·. Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy affichaient hier une mine grave…Suite

Décidément, l'œuvre de l'écrivain marocain Mohamed Choukri suscite toujours l'intérêt. Huit ans après son décès, ses livres sont toujours aussi plébiscités par les lecteurs marocains et étrangers…Suite

On l'appelle « le village des migrants ». En arrivant sur la petite place de Riace, ce village du fin fond de la Calabre perché sur une colline, non loin de la côte, on comprend vite pourquoi. Les fillettes qui courent en criant, en cet après-midi presque estival, sont éthiopiennes, érythréennes ou somaliennes…Suite

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