samedi 19 octobre 2024 13:22

Le ministre de l'Immigration Eric Besson a lancé jeudi le nouveau programme de formation civique des étrangers accueillis en France, qui tiendra davantage compte de la diversité de leurs origines et sera recentré sur l'apprentissage des "valeurs fondamentales de la République".

La formation civique, gratuite, est obligatoire depuis 2007. Sa nouvelle formule sera appliquée au 1er janvier 2011.

Son premier objectif est "d'individualiser les formations, afin de mieux prendre en compte la diversité des origines", a expliqué M. Besson lors d'une conférence organisée à la direction territoriale de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), à Montrouge (Hauts-de-Seine).

Pour "accompagner au mieux un primo-arrivant dans son parcours d'intégration", "il faut prêter attention à sa culture d'origine, non pas pour le stigmatiser ou le discriminer, mais pour lui accorder une aide supplémentaire s'il en est besoin", a-t-il plaidé.

Concrètement, les séances de formation seront organisées en fonction de "groupes homogènes, par niveau de scolarisation et pays d'origine".

En fonction de ces groupes, l'accent sera mis sur "l'enseignement des valeurs qui ne constituent pas des références dans le pays d'origine", a précisé le ministre, évoquant notamment les thèmes de la laïcité, de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de l'égalité hommes/femmes.

Eric Besson a souhaité que l'Ofii prenne "une part active" au travail de "sensibilisation" à la loi interdisant le port du voile intégral (burqa, niqab), qui entrera en vigueur le 11 avril 2011.

Il a en particulier demandé, sans attendre cette date, "que toute personne se présentant aujourd'hui sur une plateforme de l'Ofii en portant le voile intégral bénéficie d'un entretien individuel avec le directeur territorial, et qu'il lui soit demandé de découvrir son visage pour être admise aux formations".

Deuxième objectif de la réforme, "recentrer les enseignements sur les valeurs fondamentales de la République et les règles pratiques du vivre ensemble".

"Est-il légitime et efficace d'enseigner à des primo-arrivants, en une séance de six heures seulement, l'équivalent de tout le programme d'histoire-géographie du collège ou du lycée?", a interrogé le ministre.

Un groupe de travail sur le contenu de la formation va être créé, rassemblant le directeur de l'Accueil, de l'Intégration et de la Citoyenneté, et des responsables de l'Ofii, du Haut conseil à l'Intégration, et des ministères intéressés, notamment celui de l'Education nationale.

Ses conclusions seront appliquées aux formations délivrées "début 2011".

"L'assiduité" sera désormais prise en compte au moment du renouvellement du titre de séjour et de la délivrance des cartes de résident, comme prévu par le projet de loi sur l'immigration adopté par les députés le 12 octobre.

La formation civique bénéficie chaque année aux 100.000 primo-arrivants en France. Le budget qui lui est consacré va être porté à 4,7 millions d'euros en 2011 (+10%).

Source : AFP

Le 30 octobre dernier a été voté un amendement au projet de loi de finances mettant en place un droit d'entrée de 30 euros à l'AME. L'aide médicale d'Etat est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière disposant de moins de 634 euros par mois et étant sur le territoire depuis au moins 3 mois de se faire soigner gratuitement. L'UMP justifie cet amendement par 3 arguments. Le premier est financier, l'AME coute aujourd'hui un demi milliard d'euro et ce cout a augmenté de 42% sur les 4 dernières années jusqu'à représenter 1 tiers de la ligne budgétaire de la santé. Le second est d'ordre idéologique, pourquoi les immigrés réguliers cotisants à la CMU seraient moins bien couverts que les sans papiers (70% contre 100% pour l'AME). Enfin selon les députés UMP, ce droit d'entrée de 30 euros dissuaderait les fraudes, très nombreuses.

raisonnable il n'en est rien et ce pour plusieurs raisons. D'abord pourquoi un sans papier gagnant moins de 630 euros mensuels ne pourrait pas payer 30 euros par an pour sa santé (soit moins de 0,5% de son revenu annuel) quand un francais à travers ses impots et les dépenses directes y met une part non négligeable de son revenu ? La réponse se trouve dans le statut meme des personnes éligibles à l'AME. L'AME se destine au personnes en situation irrégulière qui par définition n'ont pas de contrat de travail et donc pas de revenus stables, de fait si la somme de 30 euros parait modique sur le long terme, elle peut etre difficile a débourser d'un seul coup pour un sans papiers au revenus très incertains et fluctuants. Par ailleurs 634 euros est le seuil mais tout les bénéficiaires de l'AME ne gagnent pas 634 euros loin de la, un nombre non négligeable de sans papiers sont SDF et la somme de 30 euros est pour eux tout bonnement inabordable. Resultat, on exclut du système de soins un certains nombre de personnes, et on les laisserait agoniser sur le trottoir. Quand bien meme la somme de 30 euros est abordable, elle peut etre dissuasive, ce qui s'ajouterait à la peur d'aller chez le medecin et de se faire attraper, les sans papiers reporterons leurs consultations médicales jusqu'au moment ou elle deviendra indispensable. Resultat ce forfait empeche une population par définition pauvre et précaire et donc très fortement exposée aux problèmes de santé, d'acceder rapidement aux soins dont ils ont souvent cruellement besoin. Or le report constant de la consultation a deux inconvenients, d'abord plus l'intervention médicale est tardive, plus elle est lourde, et donc plus elle est chère pour l'Etat, de fait les 6 millions d'euros d'economies prévues seront anihilées par la multiplication d'interventions plus lourdes parce que plus tardives. Ensuite pendant que le sans papiers reporte son intervention la maladie le gagne, et cela pose d'evident problème de santé publique. Ces conclusions ne sont pas seulement empiriques puisqu'elle s'observent dès aujourd'hui, un bon nombre de sans papiers n'allant pas chez le medecin par peur de se faire attraper, Medecins du Monde est obligé d'installer des centres de soins dans des tantes notamment dans le 93, et recoit chaque jour des personnes dans un état grave, malgré la gratuité de l'AME, les gens ne se font pas soigner et les ONG sont obligées d'utiliser les memes méthodes d'urgences que dans le tiers monde sur le territoire de la république francaise.

Concernant l'argument idéologique, il est faux puisque un immigré en situation régulière ne sera peut etre remboursé qu'à 70% mais il aura accès à un panel de soins plus large que si il est éligible à l'AME, comme par exemple les lunettes ou certaines prothèses dentaires. Si l'AME est la plus avantageuse, pourquoi ne pas la généraliser à toutes les personnes gagnant moins de 634 euros ? Si l'AME est réservée aux sans papiers c'est bien parce que la couverture est incomplète.

Il est vrai qu'il y a des fraudes inhérantes à tout système,mais ces fraudes restent selon Roselyne Bachelot minoritaires. Le forfait s'apparenterait à une punition collective, on restreint l'accès aux soins de beaucoup pour les abus de quelques uns. La France préfère donc en laisser mourir certains sur les trottoirs pour avoir le plaisir de coincer les fraudeurs et de faire de ridicules économies (6 millions d'euros sur un déficit de la sécu de 30 milliards d'euros). Par ailleurs les études ont montré que l'immigration thérapeutique ne concernait que 6% de la population immigrée, il faut donc arreter avec le fantasme suivant: "ils viennent se faire soigner chez nous". Par ailleurs, au vu de l'Etat de la medecine dans certaines régions du monde, un bon nombre d'immigrés rentrent malade sur le territoire sans meme le savoir. Ainsi seul 9% des immigrés séropositifs ont été dépistés dans leur pays.

04/11/2010

Source : Le Post

Le Conseil de communauté marocaine à l’étranger (CCME) soutient la tenue du colloque international sur la « Gouvernance économique, développement du Maroc et migrations », organisé par l’Institut universitaire de la recherche scientifique (IURS) les 29 et 30 octobre à Rabat.

Le gouvernement fédéral belge avait lancé, depuis le mois de septembre 2009, les Assises de l’interculturalité avec pour objectif de promouvoir une société interculturelle ouverte, riche, forte, respectueuse des différences et de la pluralité des religions et mouvements philosophiques. Une société centrée sur le citoyen.

Le 8 novembre aura la cérémonie de clôture de ces assises …Suite

 


La femme marocaine s'épanouie de plus en plus. La pratique du football au Maroc n'est plus un sport réservé aux hommes. Plusieurs club de football féminin ont été créés et l'équipe nationale composée essentiellement de marocaines du championnat local approche de plus en plus le niveau des grandes nations africaines.

Ibtissam BOUHARAT est une joueuse qui évolue au plus haut niveau en Belgique. Cette étudiante évolue notamment comme internationale belge mais aspire toujours à jouer pour le Maroc. SYNERGIES TV l'a rencontré à l'occasion du colloque « Sportifs marocains du Monde, histoire et enjeux actuels » organisé sous l’égide du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Elle nous raconte ses débuts, le soutien de ses parents et ses choix…Suite

La loi sur l'immigration, qui instaure une limite sur le nombre d'immigrés non-européens au Royaume-Uni, n'aura qu'un effet "minime", et permettra toujours à quelque 400.000 immigrés d'entrer au pays chaque année, a estimé la Commission de l'intérieur à la Chambre des communes (chambre basse du Parlement britannique).

Le quota, prévu par la loi qui devra entrer en vigueur en 2011, n'affectera que moins de 20 pc des immigrés qui viennent travailler au Royaume-Uni, et dont le nombre est estimé à plus de 500.000 par an, indique un rapport de la Commission, rendu public mercredi à Londres.

La Commission parlementaire note que la majorité des immigrés -composée de ressortissants européens, d'étudiants et de personnes entrant au Royaume-Uni dans le cadre des regroupements familiaux- ne sera pas touchée par cette nouvelle loi.

Cependant, le gouvernement britannique a souligné que ce quota ne représente que la première étape d'une série de révisions des lois relatives à l'immigration.

Cette approche a été adoptée par la Commission parlementaire, qui appelle le gouvernement à étendre cette loi à toutes les catégories d'immigrés.

Les responsables de Whitehall (QG du gouvernement) avaient promis de ramener le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", sans toutefois fournir des chiffres exacts.

Mettant en garde contre d'éventuelles retombées de cette loi, la Commission de l'intérieur a indiqué que le texte risque d'ébranler l'économie et affaiblir la capacité du pays d'attirer les compétences scientifiques et professionnelles étrangères.

Source : Aufait/MAP

Le Canada prévoit d'accueillir en 2011 entre 240.000 et 265 000 nouveaux résidents permanents, dont 60% seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney.

Pour la seule province de Québec, on prévoit d'accueillir, en 2011, entre 52.400 et 55.000 immigrés, ce qui correspond aux niveaux visés en 2010.

Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que "l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'oeuvre solide".

Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.

Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1.125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2.500 sur trois ans.

"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.

Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail.

Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq% des immigrés de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11% en 1997, selon la même source.

Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des gestionnaires et des professionnels qualifiés.

Source : Aufait/MAP

La chancelière allemande Angela Merkel a reçu mercredi 120 élus, ministres et responsables d'associations pour un sommet sur l'intégration, question qui provoque un débat virulent dans le pays.

Les participants à cette réunion à la chancellerie ont adopté un plan d'action pour mieux promouvoir l'intégration des 15,6 millions d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère vivants en Allemagne.

Parmi les mesures figurent notamment une meilleure maîtrise de la langue allemande, cheval de bataille de la chancelière qui y voit la "clé de l'intégration". Le gouvernement doit débloquer de 400 millions d'euros d'ici 2014 pour favoriser l'apprentissage de l'allemand par les enfants d'immigrés.

L'école maternelle est peu développée en Allemagne et les enfants arrivent souvent en primaire sans avoir été scolarisés.

"Quand on ne parle pas bien la langue, on a peu de chances une fois arrivé sur le marché du travail", a souligné Mme Merkel au cours d'une conférence de presse après le sommet.

Le gouvernement entend également augmenter le nombre d'immigrés dans les services publics, notamment dans la police.

"Il ne suffit pas d'attendre les candidatures, il faut que nous allions là où se trouvent les enfants immigrés, dans les écoles", a martelé le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière.

Auparavant la chancelière avait réaffirmé que l'intégration, absente du débat politique pendant plusieurs années, était désormais une des ses priorités. Il y a "un très grand besoin de rattrapage", a-t-elle souligné.

Le débat fait rage en Allemagne depuis la publication par un responsable de la Banque centrale, Thilo Sarrazin, qui a depuis démissionné, d'un pamphlet affirmant par exemple que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

"L'Allemagne court à sa perte", s'est déjà vendu à 1,1 million d'exemplaires. Il dénonce en particulier les faibles qualifications professionnelles des 4 millions de musulmans alors que l'Allemagne, pays vieillissant, aurait grand besoin de main-d'oeuvre étrangère qualifiée.

La classe politique a condamné cet ouvrage, mais une majorité d'Allemands approuvent les thèses de M. Sarrazin.

Mme Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "complètement échoué".

Certains dénoncent cependant une stigmatisation des étrangers, en particulier des Turcs, dans ce débat.

"Le débat sur l'intégration s'est transformé en débat sur la désintégration dont l'objectif n'est plus le lien social mais l'exclusion, le découragement et la désagrégation", commentait mercredi un éditorialiste du quotidien Berliner Zeitung.

L'Allemagne, dont un habitant sur cinq est pourtant soit étranger soit d'origine étrangère, a toujours du mal à se voir comme un pays d'immigration.

En 2000, elle avait franchi une étape historique en renforçant considérablement le droit du sol, qui accorde la nationalité allemande aux enfants nés en Allemagne de parents étrangers.

Dans les rangs de l'opposition de gauche, des critiques se sont également élevées contre le fait même d'organiser un tel sommet, qui en est à sa quatrième édition, accusé de constituer "un alibi" pour le gouvernement conservateur-libéral d'Angela Merkel.

Pour le maire social-démocrate (SPD, opposition) de Berlin, Klaus Wowereit, ce sommet ne sert qu'à faire "de belles photos de presse arrangées". Car parallèlement, le gouvernement réduit les budgets des services sociaux urbains et de l'éducation interculturelle, dénonce-t-il.

Source : AFP

Une réunion axée sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Le Maroc et l'Espagne ont réaffirmé leur volonté commune de consolider leurs relations bilatérales, ainsi que leur détermination à renforcer leur coopération et à approfondir leur dialogue permanent et fructueux au service des intérêts communs des deux pays.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et son homologue espagnole, Mme Trinidad Jiménez, ont réitéré, au terme de leur entretien mercredi à Madrid, la volonté des deux pays de conforter leurs relations dans les différentes domaines.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à l'issue de cet entretien, Mme Jiménez a mis en exergue "la solidité des relations entre l'Espagne et le Maroc", faisant savoir qu'elle effectuera prochainement une visite dans le Royaume.

Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont "de plus en plus profondes et solides" dans plusieurs domaines et ce, grâce à la "volonté commune des deux pays de les hisser à un niveau supérieur", a-t-elle dit, soulignant que les deux pays ont réussi "à mettre en place un cadre stable de coopération et de bon voisinage".

La chef de la diplomatie espagnole a indiqué que ses entretiens avec M. Fassi Fihri ont porté sur la prochaine réunion maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain, ainsi que sur plusieurs questions d'intérêt commun ayant trait, entre autres, à la coopération culturelle et aux relations avec l'Union européenne (UE).

Cette réunion a été axée, a poursuivi Mme Jiménez, sur les moyens à même de renforcer les relations entre les sociétés civiles des deux pays, la situation de la communauté marocaine résidant en Espagne et la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et l'immigration illégale.

Pour sa part, M. Fassi Fihri a affirmé que le Maroc accorde une importance particulière au renforcement du "dialogue et de la coopération avec l'Espagne", se disant convaincu que les gouvernements des deux pays poursuivront, grâce aux liens les unissant, leur action "au bénéfice des intérêts bilatéraux".

"Nous avons évoqué essentiellement les possibilités d'approfondissement et d'expansion de notre coopération bilatérale dans les différents domaines", a ajouté M. Fassi Fihri, mettant en exergue, à ce titre, le dialogue "régulier" et "dense" maintenu à plusieurs niveaux entre les deux pays durant les six dernières années et qui "a beaucoup aidé à gérer parfois quelques incidents, mais aussi à réaliser d'importantes initiatives communes au niveau euro-méditerranéen et euro-africain".

"Si le Maroc et l'Espagne réussissent à créer ce partenariat entre les deux bords de la Méditerranée, il s'agira d'un modèle exceptionnel pour l'ensemble de nos ambitions euro-méditerranéennes", a-t-il dit à ce propos.

M. Fassi Fihri a souligné que les deux parties ont évoqué, en outre, la prochaine visite de Mme Jiménez au Maroc et celle attendue du ministre marocain de l'Intérieur, M. Taieb Cherqaoui, en Espagne, ainsi que la prochaine réunion mixte maroco-espagnole de haut niveau prévue le printemps prochain et la conclusion de quelques accords bilatéraux à cette occasion.

L'Espagne et le Maroc sont "condamnés à s'entendre et à réaliser des projets ensemble", a relevé M. Fassi Fihri, dans le même contexte, soulignant que les deux pays ont entrepris des initiatives intéressantes aussi bien sur le plan bilatéral et régional que sur des sujets "extrêmement sensibles".

Le ministre a, par ailleurs, réaffirmé "l'engament et la foi du Maroc" en l'Union pour la Méditerranée (UPM).

L'entretien entre M. Fassi Fihri et Mme Jiménez s'est déroulé en présence notamment du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Youssef Amrani, du secrétaire d'Etat espagnol au Affaires étrangères, M. Juan Pablo de Laiglesia et du chargé d'affaires de l'ambassade du Maroc en Espagne, M. Farid Aoulhaj.

Source : MAP

Les autorités migratoires mexicaines ont intercepté, entre janvier et septembre dernier, plus de 56 mille migrants clandestins, en provenance d'Amérique du centre et du sud, qui transitaient par le Mexique pour accéder au territoire américain, a indiqué une source officielle.

Selon l'Institut de migration mexicain, la grande majorité de ces migrants clandestins (95%) sont originaires du Guatemala, du Salvador et du Honduras, alors que le reste provient de Cuba, du Nicaragua et de la Colombie.

Ce bilan est rendu public sur fond d'une polémique autour des mauvais traitements dont sont victimes les migrants clandestins centre-américains sur le territoire mexicain.

Ces migrants sont également la cible de groupes de trafic de drogue et de crime organisé qui se recyclent dans l'immigration illégale vers les Etats-Unis. Cette activité serait devenue une source de revenus importante pour ces groupes, selon des ONG locales.
En août dernier, le massacre de 72 migrants originaires d'Amérique centrale par des hommes armés dans le nord du Mexique avait suscité une vive émotion dans ce pays et provoqué un durcissement des contrôles de trafic de personnes.

Les ONG mexicaines estiment que des dizaines de milliers de migrants centre-américains rejoignent chaque année quelque 500 mille mexicains qui traversent clandestinement la frontière vers les Etats-Unis à la recherche d'une vie meilleure.

La majorité voyage sur le toit du légendaire train "Bestia" (La Bête), qui relie le sud et le centre du pays, à travers la côte du Golfe du Mexique.

Source : Casafree

Il y a eu 21.384 reconduites à la frontière pour les neuf premiers mois de 2010, dont 1.476 retours "forcés" de Roumains et 227 retours "forcés" de Bulgares, a annoncé mercredi Eric Besson à l'Assemblée en présentant le budget de son ministère.

Sur les 21.384 reconduites à la frontière opérées au cours des neuf premiers mois de 2010, a détaillé le ministre de l'Immigration, il y a eu "15.455 retours forcés, dont 1.476 Roumains et 227 Bulgares", ainsi que "5.929 retours aidés, dont 5.086 Roumains et 683 Bulgares". En 2009, quelque 29.288 étrangers en situation irrégulière avaient été expulsés.

Eric Besson a par ailleurs indiqué que le coût des retours "aidés" en 2009 pour "les seuls Roumains et Bulgares en situation irrégulière", soit 11.000 bénéficiaires, avait été de 7,5 millions d'euros et l'aide à la réinsertion de 0,7 millions, soit un total 8,2 millions d'euros.

Après les polémiques de l'été sur les expulsions de Roms, le ministre a réaffirmé qu'en 2010, il n'y avait pas eu de "rupture, seulement une accélération du nombre de reconduites de Roumains nomades en situation irrégulière en août et en septembre".

M. Besson a aussi indiqué qu'il y avait "un nouveau programme d'aide à la réinsertion des ressortissants roumains en situation irrégulière". "Après le financement de 146 projets de réinsertion l'an dernier, 73 projets ont été financés depuis le début de l'année", a-t-il dit, soulignant qu'il avait "évoqué avec les autorités roumaines la façon dont le dispositif peut être amélioré".

Les députés ont adopté, à la mi-journée, en séance publique, les crédits "immigration, asile et intégration" dans le cadre du budget 2011.

Ces crédits représentent 563,8 millions d'euros en autorisations d'engagement et 561,5 millions en crédits de paiement, soit un niveau à peu près équivalent par rapport aux crédits initiaux pour 2010 (respectivement -0,2 et +0,7%).

En dépit de cette modération globale, le coût de l'asile augmentera pourtant de 3,6% en 2011 et consommera plus de la moitié du budget du ministère.

Source : AFP

Du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, l’Amitié judéo musulmane de France organise un échange entre mosquées et synagogues. Une cinquantaine de communautés des deux religions, principalement en région parisienne, ont répondu à l’appel

Visite de la mosquée des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes (Essonne), lors de la tournée du bus de l'Amitié judéo-musulmane de France le 21 avril 2006 (Photo : P. RAZZO/CIRIC).

Depuis six ans, le bus multicolore de l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) parcourt les quartiers populaires des villes d’Île-de-France et de province pour écouter, proposer des lectures et des films afin de lutter contre les préjugés entre les deux religions.

L’année dernière, l’AJMF a décidé de laisser son vieil autobus au garage le temps d’un week-end et de proposer aux communautés des deux religions d’inviter eux-mêmes leurs voisins pour une rencontre, boire un verre, voire partager un couscous.

Cette année, pour la deuxième édition de l’opération portes ouvertes entre mosquées et synagogues, du vendredi 5 au dimanche 7 novembre, plus de 50 communautés des deux religions ont répondu à l’appel.

Le grand saut de la rencontre

« Dans un monde où tout porte à accuser l’autre, ces rencontres, dans un climat de paix, permettent de dépasser les barrières que l’histoire a dressées entre les deux communautés », explique l’imam Mohammed Azizi, de l’institut El Ghazali, qui a contacté l’ensemble des communautés musulmanes du pays pour l’AJMF.

L’association propose d’abord aux musulmans d’accueillir les juifs dans leur mosquée le vendredi après la prière de 13 heures. Le samedi, jour de shabbat pour les juifs, les musulmans sont invités à se rendre à la synagogue pour assister à la vénération et la lecture publique du livre sacré des juifs.

« En assistant à ce moment central de la prière juive, les musulmans se rendent compte de la proximité de cette pratique avec la lecture du Coran », explique le rabbin Michel Serfati, président de l’AJMF. Après la prière du shabbat, une collation est proposée.

Pour plusieurs communautés participantes – situées principalement en région parisienne et dans le Sud –, c’est le grand saut de la rencontre. Certains musulmans, comme à Carcassonne (Aude), ne sont ainsi jamais entrés en contact avec leurs frères juifs.

«Nous avons beaucoup de points communs»

Dans d’autres cas, les relations sont déjà solides. Ariel Bendavid, rabbin de la synagogue de Colombes (Hauts-de-Seine), rencontre ainsi déjà régulièrement les responsables de la communauté musulmane de sa ville. « Pendant ma jeunesse au Maroc, nous étions comme frères et sœurs. On était invités aux mariages musulmans et inversement », raconte le rabbin, originaire de Casablanca et qui parle couramment arabe.

Au cours des rencontres entre communautés le week-end prochain, en plus de la vie du quartier, il sera souvent aussi question de religion. À Colombes, un thème a d’ores et déjà été défini. Plus d’un mois et demi après la fin du Ramadan, les représentants religieux aborderont ensemble le thème du jeûne.

« L’islam s’inscrit dans la grande lignée des religions monothéistes chrétienne et judaïque. La proclamation du prophète Mohammed est dans la continuité de celles des prophètes juifs Abraham, Israël, Isaac, Jacob ou Moïse. Nous avons beaucoup de points communs », insiste l’imam Azizi.

Et pour ceux qui hésitent encore à se rencontrer le jour de la prière, l’AJMF propose une réunion le dimanche, jour plus neutre, pour un repas ou une fête. « L’expérience des “tours de France”, organisés depuis six ans, ne nous a pas fait perdre de vue la position radicale de certains juifs et musulmans, modère le rabbin Serfati. Pour plus de souplesse, nous laissons le choix de la formule appropriée. »

Source : La Croix

C'est sous l'étiquette de travailleur immigré que sa dépouille mortelle a atterri sur le sol marocain. Genet repose aujourd'hui à Larache, petite ville abandonnée de la côté atlantique du Maroc, dans un cimetière qui fait face à la mer, en haut d'une falaise…Suite

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a réitéré, mardi, la détermination de son département à poursuivre l'accompagnement social des MRE, à travers une politique sociale homogène et intégrée.

Présentant le projet du budget sectoriel de son département au titre de 2011 devant la commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambre des représentants, M. Ameur a souligné que cette politique vise à renforcer l'accompagnement social des personnes démunies et celles se trouvant en situation de précarité, ainsi que les services sociaux au sein des consulats marocains.

Elle prévoit aussi l'élaboration et la mise en œuvre de programmes sociaux territoriaux au profit des MRE, le développement de l'accompagnement de la réintégration des familles marocaines dans leur pays d'origine et le soutien aux associations de MRE, actives dans le domaine social, a-t-il poursuivi.

Selon le ministre, le plan d'action du ministère pour l'année 2011 est axée sur l'amélioration de la gestion institutionnelle et de l'assistance technique pour la défense des droits et intérêts des MRE, à travers notamment l'amélioration du traitement des requêtes, le renforcement de la politique de proximité administrative et de l'assistance juridique et judiciaire, ainsi que l'accompagnement juridique au profit des femmes. Evoquant le volet éducatif, M. Ameur a indiqué que le Plan d'action a pour objectif de développer et de mettre à niveau l'action éducative en vue de préserver l'identité nationale, à travers la promotion de l'enseignement de la langue et de la culture marocaine au profit des enfants des immigrés, tout en garantissant le soutien scolaire aux démunis.

Le ministère poursuivra également la mise en œuvre du plan d'action relatif à la création de centres culturels marocains dans les pays d'accueil et l'organisation d'activités culturelles diversifiées, ainsi que l'accompagnement culturel des MRE durant la période estivale, a ajouté M. Ameur.

Il a par ailleurs réitéré la détermination de son département à associer les MRE à la dynamique de développement à travers la mise en place d'un nouveau plan national de mobilisation des compétences et l'élaboration et l'établissement d'une stratégie nationale d'incitation l'investissement, ainsi que le soutien aux initiatives de développement des associations des Marocains du monde.

Le Plan d'action prévoit aussi le renforcement des programmes de partenariat avec les associations dans les pays d'accueil et le mise en place d'un programme de communication global et homogène, outre la restructuration du ministère, la modernisation de la gestion des ressources humaines et financières et le soutien des œuvres sociales, a fait savoir M. Ameur.

Le ministre e, en outre, exposé le bilan du plan d'action de son département pour l'année 2010 et qui a porté notamment sur le renforcement de l'accompagnement social et de la défense des droits de cette communauté et le renforcement des programmes éducatif et culturel pour la préservation de l'identité nationale, ainsi que la mobilisation des Marocains du monde pour la contribution effective aux projets du développement humain.

Source : Libération

Les Villas des Arts de Casablanca et de Rabat présentent pendant deux mois plus de 200 œuvres d'André El Baz, l'un des précurseurs de la peinture marocaine. A cette occasion, les éditions La croisée des chemins viennent de publier un livre inédit sur la vie de cet artiste pluridisciplinaire.

ANDRÉ EL BAZ : En fait, l'idée vient d'une proposition du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) qui voulait produire un livre sur un peintre marocain. J'ai trouvé là l'occasion de montrer qu'il y avait des personnalités, artistes, avocats, médecins et autres qui vivent à l'étranger et qui représentent dignement leur pays, le Maroc, mais dont on ne parle malheureusement pas souvent. Donc, l'idée est de parler des Marocains de cet autre côté de la rive de façon positive.

Personnellement, je me suis toujours présenté en tant que Marocain à travers toutes mes expositions dans le monde. L'idée du CCME, à travers ce livre, est de montrer et faire connaître les Marocains autrement, loin des idées préconçus et des préjugés. Ce livre raconte aussi un peu l'histoire d'un des précurseurs de la peinture marocaine en partant d'El Jadida, Rabat, en passant par Londres, Montréal, New-York, etc. Le livre relate des anecdotes, des expositions, des conflits… Des choses extraordinaires qui couvrent 50 ans de la vie d'un artiste mais il est aussi rempli d'expériences qui m'ont marqué en parallèle avec mon histoire d'artiste : pourquoi j'ai choisi la peinture, les rencontres avec d'autres artistes, bref, c'est une rétrospective en images....

A propos de vos tableaux, d'où vous vient l'inspiration, notamment pour ce qui concerne votre ville natale El Jadida ?

Je pense que l'inspiration, c'est des racines, c'est-à-dire le fait d'avoir des racines. En ce qui me concerne, je suis «Jdidi », donc nous avons des racines et nous avons cette sève qui monte en nous, qui nous fait produire. Par exemple, dans l'un de mes tableaux, j'ai peint un orchestre classique que j'avais vu à Londres; j'y allais presque tout les soirs pour écouter de la musique et c'est formidable de voir que l'Occident m'apporte des plus pour mes toiles. Il faut dire que mon père était luthiste et le fait de l'avoir vu jouer est formidable, de voir qu'il y a un apport supplémentaire qui enrichi notre art et notre vécu. L'inspiration est donc une chose multiple. En partant de mon expérience, à partir d'un certain moment, je n'ai plus voulu peindre des lieux ou des choses mais j'ai voulu exprimer le monde actuel. En effet, de nos jours, il n'y a pas un lieu où il n'y a pas la guerre, il n'y a pas un lieu où on ne s'entretue pas et c'est à partir de là que ma façon de voir et donc de peindre a changé. La peinture, c'est aussi un message qui s'inscrit dans le fil du temps. Il faut bien dire que la peinture contemporaine est devenue une véritable tragédie et l'idée est d'en faire une destruction reconstructrice.

Comment vous voyez la peinture « idéale », ou plus exactement un tableau qui représenterait la conclusion de tout un parcours ?

En fait, je ne sais pas. Il y a beaucoup de peintres dont un très grand nombre s'est suicidé dont Van Gogh, Rocco et bien d'autres.

Ces artistes ont mis fin à leurs jours car ils étaient justement en quête de cette peinture idéale. Or, c'est impossible parce que si on peint ce tableau, cela suppose que l'oeuvre est achevée. Pour moi, on ne peut donc pas parler de tableau idéal mais d'une quête constante du tableau qui représente un état d'esprit, une idée ou une époque donnée.

Un dernier mot sur vos projets à venir...

J'espère réaliser une très grande exposition à Madrid...

Source : Le Matin

Enquête de terrain présentée, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM.

Les Africains subsahariens font désormais partie du décor quotidien dans plusieurs villes du Royaume. Même s'ils sont de plus en plus nombreux à vivre parmi nous, nous ne savons que peu de choses sur eux, sur leur mode de vie et surtout sur le regard que portent les Marocains sur eux. Pour combler cette lacune, l'Association marocaine d'études et de recherches sur les migrations (AMERM) a réalisé, en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés des croix-rouges et des croissants-rouges une étude ayant pour objectif de cerner les perceptions, les attitudes et les comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens.

Cette enquête de terrain a été présentée, à Kénitra, au siège de l'association CHAML pour la famille et la femme, par les chercheurs Mohamed Khachani et Malika Benradi, respectivement président et membre de l'AMERM. Les principaux objectifs de l'enquête consistent à saisir les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population cible, appréhende r les rapports des Marocains avec les migrants subsahariens, examiner comment les Marocains les perçoivent et cerner les attitudes et les comportements à leur égard.

Les réalisateurs de l'étude tiennent, de prime abord, à souligner que l'enquête de terrain n'a pas la prétention d'apporter des réponses à toutes les questions liées aux perceptions, attitudes et comportements des Marocains à l'égard des migrants subsahariens plus ou moins durablement installés au Maroc, mais elle fournit un certain nombre d'informations qui méritent d'être approfondies par des études ultérieures.

En outre, la taille de l'échantillon fixé à 1000 personnes a été arrêtée sur la base des considérations liées essentiellement au budget alloué à la réalisation de l'étude et aux moyens humains et matériels disponibles. L'enquête de terrain a été menée dans six villes où la présence des migrants subsahariens est la plus importante. Il s'agit de Casablanca, Rabat, Tanger, Nador, Oujda et Bouarfa.

L'enquête s'est aussi intéressée aux sources de revenus des Subsahariens pour savoir comment arrivent-ils matériellement à faire face aux dépenses quotidiennes, sachant que certains d'entre eux sont contraints de vivre au Maroc pendant des périodes plus ou moins longues, alors que souvent, leurs ressources ont été épuisées par le long parcours migratoire. C'est ainsi qu'on apprend que 59% des interrogés déclarent n'avoir aucune source de revenu, 18,8% affirment vivre de la mendicité, 11,5% disent exercer de petits métiers et 7,9% répondent qu'ils reçoivent diverses aides fournies par des associations caritatives ou d'autres structures. Parmi ceux qui reçoivent ce genre d'aides, 44,4% bénéficient de la solidarité familiale. Rappelons à cet égard que le pourcentage des hommes ayant déclaré n'avoir aucune source de revenu est proportionnellement plus élevé que celui des femmes dans la même situation.

Concernant les résultats de l'enquête, elle a révélé combien certaines idées abondamment répandues sur la xénophobie et le rejet des Subsahariens par les Marocains ne reflètent pas véritablement à la réalité quotidienne. Selon cette étude qualifiée de première du genre, l'ambiguïté réside dans des attitudes ambivalentes marquées par une méfiance non réfléchie qui correspond à la classique peur de l'autre, particulièrement palpable dans les quartiers les plus défavorisées.

De manière générale, un grand nombre de Marocains, toujours selon l'étude, pensent que les Subsahariens sont nombreux dans leurs quartiers (44,9%). Seul le tiers de l'échantillon est d'un avis contraire. Par sexe, les femmes sont plus nombreuses à les juger « très nombreux », soit 30,2% de femmes et 21,7% d'hommes. Cependant, trois personnes sur quatre jugent cette présence normale ou acceptable. Femmes et hommes partagent cette appréciation positive (respectivement 52,1 et 55,9%).
Le voisinage a été largement abordé par l'étude. A cet égard, l'analyse profonde des réponses montre combien le niveau éducatif semble exercer un impact plus diversifié sur les opinions.

En effet, ce sont les gens moins instruits qui sont les plus réticents à l'idée d'être voisins avec des migrants subsahariens (autour de 55%), alors que les personnes de niveau supérieur (71,4%) affirment que cela ne les dérangerait pas. En d'autres termes, la courbe est ascendante selon le niveau éducatif.

Comité international pour le développement des peuples

La rencontre a été l'occasion d'évoquer une autre enquête réalisée en 2008 par l'AMERM et le CISP (Comitato internazionale per lo sviluppo dei popoli : Comité international pour le développement des peuples). Elle révèle que les ressortissants du Nigeria demeurent les plus nombreux (15,7%) suivis par les Maliens (13,1%). Viennent ensuite les Sénégalais (12,8%), les Congolais (10,4%), les Ivoiriens (9,2%), les Guinéens (7,3%) et les Camerounais (7%); puis en nombre plus restreint les Gambiens (4,6%), les Ghanéens (4,5%), les Libériens (3,8%) et les Sierra léonais (3,1%). L'enquête a également permis de relever la présence de migrants de treize autres nationalités. De manière générale, on estime que près d'une quarantaine de nationalités sont concernées par ces flux migratoires.

A la fin de la rencontre, les conférenciers ont mis l'accent sur l'importance de mener une campagne de sensibilisation faisant appel aux valeurs les plus enracinées de la culture marocaine fondée sur l'hospitalité et la générosité.

Source : Le Matin

Le Canada prévoit accueillir en 2011 entre 52. 400 et 55. 000 nouveaux résidents permanents, dont soixante pour cent seront admis au titre de la catégorie de l'immigration économique, selon le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney

Le gouvernement du Canada conservera des niveaux d'immigration élevés pour aider à soutenir la reprise économique, a indiqué le ministre, lors du dépôt du plan d'immigration annuel au Parlement, soulignant que " l'économie postrécession du Canada exige un niveau d'immigration légale élevé afin de conserver une main-d'Âœuvre solide".

Parmi les principaux éléments du plan d'immigration pour 2011, le ministère canadien de l'Immigration mentionne, dans un communiqué, une fourchette plus élevée pour ce qui est des admissions des conjoints et des enfants dans la catégorie du regroupement familial.

Conformément à la récente réforme du système canadien d'octroi de l'asile, le plan pour 2011 comprend également l'ajout de 1. 125 réfugiés réinstallés au Canada pour respecter l'engagement qui consiste à accroître le nombre total de réfugiés réinstallés de 2. 500 sur trois ans.

"Ces réfugiés sont sélectionnés par le Canada, font l'objet d'un contrôle et viennent en toute légalité. Nous sommes heureux de pouvoir leur offrir un refuge et de leur donner la chance de reconstruire leur vie", a ajouté le ministre canadien.

Dans la catégorie de l'immigration économique, le plan pour 2011 établit un équilibre entre le nombre d'admissions prévues de travailleurs sélectionnés par le fédéral et le nombre de travailleurs sélectionnés par les provinces et ce, afin de répondre aux besoins nationaux et régionaux liés au marché du travail, explique-t-on.

Les programmes provinciaux contribuent à répartir les avantages de l'immigration dans l'ensemble du pays. Vingt cinq pour cent des immigrants de la catégorie économique sont maintenant destinés à des provinces autres que l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec, comparativement à 11 pc en 1997, selon la même source.

Le programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral représente toujours une portion importante de l'immigration économique. Il permet d'admettre divers types de travailleurs, notamment des techniciens, des gens de métier qualifiés, des gestionnaires et des professionnels. (MAP).

Source : MAP

Les immigrants qui souhaitent s'installer en Europe doivent faire plus d'efforts pour s'intégrer, a estimé mardi le Premier ministre belge Yves Leterme, dont le pays préside l'UE, faisant écho à un débat similaire en Allemagne.

"Je crois que, sans vouloir culpabiliser les gens qui viennent ici de bonne foi et qui veulent s'y installer, (...) il faudrait mettre beaucoup plus l'accent sur l'intégration, l'insertion", a dit M. Leterme au cours d'une conférence de presse après une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel.

"Sans perdre leur identité propre, (ils) doivent pouvoir participer à la société et acquérir les moyens de le faire via une meilleure connaissance des langues entre autres, ou d'au moins une langue nationale", a poursuivi M. Leterme, qui dirige actuellement les affaires courantes.

Et il a rappelé que son gouvernement avait proposé de modifier les lois belges afin d'être plus exigeant envers les étrangers qui veulent acquérir la nationalité belge, notamment sur l'apprentissage de la langue.

Ces propos font écho à la situation en Allemagne : le pays est en ébullition depuis la publication cet été par un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, d'un pamphlet affirmant que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

Mme Merkel est intervenue il y a deux semaines pour enterrer le modèle d'une Allemagne multiculturelle où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, le modèle dit "multikulti".

"Pendant de nombreuses années, (...) on n'a pas assez misé sur l'intégration, mais on a dit : d'accord, notre pays devient plus diversifié, nous laissons les groupes individuels vivre parallèlement. Cette approche a échoué", a-t-elle réaffirmé mardi à Bruxelles.

"L'intégration ne se fait pas toute seule", a insisté Mme Merkel, il y a des "conditions préalables à la vie ensemble", telles que "la reconnaissance des lois et de la Constitution, l'apprentissage de la langue du pays dans lequel on vit", et il ne faut pas exclure le cas échéant "des sanctions".

"Quand par exemple les gens reçoivent de l'argent public pour les aider à vivre, alors nous disons qu'ils doivent aussi apprendre la langue du pays", a-t-elle encore dit.

Source : AFP

Amnesty international a condamné mardi l'initiative populaire visant à retirer le droit de séjour des étrangers coupables de certaines infractions en Suisse, sur laquelle la population helvétique est appelée à voter le 28 novembre.

"Une fois de plus, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur une initiative qui viole sciemment le droit international", a dénoncé l'organisation non gouvernementale dans un communiqué.

"La votation est utilisée par les initiants, par un discours xénophobe et par un abus du droit d'initiative, pour renforcer son capital politique", a-t-elle ajouté.

L'initiative "Pour le renvoi des étrangers criminels" a été lancée par le parti populiste helvétique, l'UDC. Elle propose de retirer automatiquement le droit de séjour des étrangers coupables notamment de "viol, délit sexuel grave, actes de violence tels que le brigandage", ainsi que "la traite d'êtres humains et le trafic de drogue".

Cette "initiative exige une automaticité des renvois pour les étrangers ayant commis certains crimes ou infractions, indépendamment de leur gravité et indépendamment du statut des personnes concernées", relève encore Amnesty estimant que cette automaticité "entraîne notamment le risque de violer le principe du non-refoulement ancré dans le droit international impératif".

En cas d'acceptation, "des personnes pourraient à l'avenir être renvoyées vers un pays où elles seraient menacées de torture ou de la peine de mort", insiste l'ONG.

Le sujet a provoqué de vifs débats dans la Confédération où une précédente initiative de l'UDC contre la construction de minarets a été acceptée avec grand fracas il y a un an.

Comme l'année dernière, le gouvernement helvétique s'est prononcé contre le nouveau projet du parti de droite notoirement xénophobe qui est, selon lui, "contraire au droit international".

Pour tenter de le contrer, Berne a mis sur pied un contre-projet plus souple, prenant en compte la gravité du délit, sur lequel la population devra également se prononcer le 28 novembre.

Mais selon un sondage effectué entre le 12 et le 16 octobre auprès de 1.207 personnes par l'institut gfs.bern, la population helvétique pencherait une nouvelle fois pour le oui, avec 58% de votes favorables, contre 36% de non et 6% d'indécis.

La population étrangère résidant en Suisse se monte à 1,7 million de personnes, soit quelque 21,7% de la population totale.

Source : Le Matin.ch/AFP

Des gardes-frontières venus de 26 pays européens différents ont commencé à arriver mardi à Orestiada, dans le nord-est de la Grèce, pour aider à lutter contre un afflux de migrants venant de Turquie, a annoncé mardi l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex).

Les gardes-frontières, coordonnés par la police grecque, vont mener des opérations de surveillance des frontières jusqu'à fin décembre et d'identification des migrants illégaux, dans l'espoir d'enrayer une vague migratoire à laquelle la Grèce ne parvient pas à faire face.

Au total, environ 170 gardes-frontières devraient être à pied d'oeuvre à partir de jeudi, a indiqué un porte-parole de Frontex, Michal Parzyszek, joint au téléphone depuis Athènes.

Avec 41 policiers envoyés, l'Allemagne est le principal pays contributeur à ces équipes d'intervention rapide aux frontières (Rabit, acronyme anglais de Rapid Border Intervention Team), déployées pour la première fois dans un pays de l'Union européenne. La France a envoyé 17 policiers.

Les gardes-frontières ont déjà mené ensemble six entraînements collectifs, au Portugal, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Espagne et en Grèce, a précisé M. Parzyszek.

Ils vont mener différents types de mission, a-t-il expliqué, patrouilles de jour le long de la frontière, patrouilles de nuit avec l'aide de caméras thermiques, entretiens avec les migrants et identifications de leur nationalité "afin de les renvoyer" dans leur pays.

02.11.10

Source : Le Monde/AFP

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