samedi 19 octobre 2024 13:21

Une exposition rétrospective des œuvres de l'artiste peintre marocain se tient durant deux mois aux Villas des arts de Rabat et Casablanca…Suite

Une étude montre que la moitié des migrantes vers les pays de l'OCDE sont diplômées de l'enseignement supérieur. La fuite des cerveaux se conjuguait jusqu'à présent largement au masculin. Bien que les femmes représentent près d'un migrant sur deux (49 %), leurs migrations sont communément...Suite

Ils sont chaque année des centaines de milliers, attirés par le rêve américain, à tenter de passer aux États-Unis par le Mexique, malgré les bandes du crime organisé qui voient en eux des proies

Fin août dernier, 72 migrants venus d’Amérique centrale étaient retrouvés morts, près de la ville de Reynosa, dans l’État de Tamaulipas, à la frontière nord-ouest du Mexique. Un rescapé a indiqué que les migrants avaient été séquestrés par les Zetas, ces bandes mexicaines du crime organisé, puis tués car ils refusaient de rejoindre leur rang.

Ces migrants étaient au bout d’une aventure de 4 000 kilomètres. Un périple qui commence dans la forêt centraméricaine et qui peut s’achever, pour les plus heureux, dans le désert des États-Unis, vers San Diego, San Antonio ou Phoenix. Ce voyage est entrepris chaque année par des centaines de milliers de jeunes hommes et quelques femmes venus du Honduras, du Salvador, du Guatemala ou du Nicaragua. À la poursuite de leur rêve américain, ces immigrés qui n’ont pu s’offrir ni passeport, ni visa, ni avion, traversent le Mexique en s’accrochant aux trains de marchandises. Ces jeunes adultes décrivent « l’enfer » de leur voyage, entre les séquestrations par les bandes du crime organisé, les vols par la police, les chantages de la part des passeurs à la frontière et les risques physiques du train.

« Ces immigrés fuient souvent les “maras” (NDLR : les bandes centraméricaines vivant de la drogue et de la délinquance) dont ils faisaient partie pour certains. Au Mexique, ces Centraméricains découvrent qu’ils ne sont rien. Caïds chez eux, ils deviennent, ici, des victimes », explique Alberto Xicotencatl, directeur de la Casa del migrante (« la maison du migrant ») de Saltillo, l’une des maisons fondées sous l’égide de Caritas et de l’Église catholique mexicaine. Elles hébergent pendant un à trois jours les migrants, le long de leur trajet en train.

Trois jours à travers la forêt

À Mexico, le Guatémaltèque Selvin est à la moitié de son chemin vers la frontière américaine. «Je suis parti il y a un mois et demi. Au Guatemala, j’ai pris des bus, puis j’ai marché trois jours à travers la forêt pour arriver à la frontière mexicaine. C’est un simple chemin, sans contrôle. » Arrivé dans le Chiapas, il a changé sept fois de bus pour ne pas se faire remarquer par l’immigration, puis a attendu plus de dix jours avant que le train ne passe. « Il roulait à 90 km/h quand je suis monté, assure-t-il. Le mieux est de choisir un wagon à céréales. Il y a une plate-forme à l’avant qui protège de la pluie. Le risque est de se faire bercer par le bruit du train et de s’endormir. C’est ça qui fait tomber. »

Tous ces voyageurs – les seuls au Mexique, puisque le train ne transporte ici que les marchandises et les immigrés – parlent du temps qu’il a fait. Gerson, qui vient de San Pedro Sula, au Honduras, décrit le froid de la nuit, la chaleur de la journée, la pluie qui le frappe. Il assure que le bras qui lui manque ne l’a pas gêné pour agripper l’échelle du wagon. Le rêve de « faire un peu d’argent » aux États-Unis, puis de retourner chez eux « construire une maison », « ouvrir un petit commerce » les décide à monter dans ces trains. « Au Guatemala, je peux gagner 4 dollars (3 €) par jour. Aux États-Unis, ce sera 8 dollars de l’heure », résume Selvin.

Souvent, ils quittent des enfants, confiés, disent-ils, à leurs propres parents. Peu évoquent une épouse. Beaucoup parlent de leur enfance dans la rue. « Le mari de ma grand-mère m’a mis à la rue à 12 ans. Je l’appelais papa. J’ai connu la drogue et les vols. Mais j’ai la tête solide, des pieds et des mains qui peuvent travailler. Je veux apprendre la cuisine aux États-Unis pour ouvrir ensuite un restaurant dans mon pays », explique José Alfredo. Ce Guatémaltèque s’est arrêté, pour l’instant, dans la Casa del migrante de Mexico. Il y aide à la cuisine depuis quelques mois. « Les anciens migrants revenus dans mon pays ont honte de nous dire la vérité sur les risques du trajet. Même s’ils ont vécu le pire, ils diront que tout a été facile. »

Le risque vient des autorités mexicaines et du "crime organisé"

À ce stade de la route, les risques viennent des autorités mexicaines et du « crime organisé », comme on nomme au Mexique les bandes liées à tous les commerces possibles, dont la drogue et les hommes. Faciles à identifier par leur mise ou leur accent, les Centraméricains sont rançonnés par les polices municipale ou de l’immigration qui monnaient leur silence, par les conducteurs des trains qui leur font payer leur place au haut des wagons. Depuis deux à trois ans, ils sont aussi l’objet de séquestrations. Victor Hugo, autre Guatémaltèque, raconte : « Dans le Chiapas, le train s’est arrêté. Le conducteur était de mèche avec les Zetas. Ils nous ont fait descendre, nous ont conduits dans une maison où nous étions 25 migrants. Ils nous ont battus jusqu’à ce que nous donnions les numéros de téléphone de nos familles au pays ou aux États-Unis. Ensuite, ils les ont appelés et ont menacé de nous tuer si nos parents n’envoyaient pas de l’argent. »

Ce récit peut s’entendre à l’infini au Mexique ces temps-ci. Certains paient, certains sont tués par les Zetas, d’autres arrivent à s’enfuir. Mais, sur le chemin, les migrants peuvent aussi trouver de l’aide. Il y a ces mères mexicaines qui attendent le passage du train pour leur lancer des bouteilles d’eau et du pain, ou ces religieuses qui massent leurs pieds abîmés, dans la Casa del migrante.
On monte 400 km au nord, le long du train, pour arriver à San Luis Potosi. De là, les migrants centraméricains préfèrent rejoindre la frontière par l’est. Le chemin est moins long que par l’ouest, une route choisie par les migrants mexicains qui tentent de passer vers Tijuana, proche de la ville américaine de San Diego. À San Luis Potosi, les passeurs, appelés « coyotes », rôdent autour des migrants. Ils se proposent de leur faire traverser la frontière, vers Piedras Niegras, Ciudad Juarez, au-delà du Rio Bravo, moyennant 2 000 dollars (1 430 €) environ. Des migrants travaillent ainsi quelques mois au Mexique pour trouver l’argent nécessaire. Certains de ces « coyotes » se font passer pour des migrants pour trouver des clients à l’intérieur de la Casa del migrante.

"Coyotes"

Le chemin des « coyotes » ne mène pas toujours aux États-Unis. « J’avais travaillé cinq mois dans une fabrique de chocolat à Mexico pour payer le “coyote”. Seulement, c’était un faux passeur. Il m’a séquestré pendant deux mois. Je me suis enfui », raconte John. Aujourd’hui, les « coyotes » rôdent à la frontière et il n’est plus possible à un immigré de la passer sans leur « aide ». Si le migrant ne peut pas trouver d’argent, il peut payer autrement. Le Hondurien Tibuca s’est fait recruter dans la rue à Ciudad Juarez par les Zetas.

« Les chefs de la bande étaient mexicains. Il y avait aussi des Honduriens qui travaillaient pour eux. Ils m’ont entraîné pendant quatre jours, en me faisant nettoyer des armes, en m’apprenant le numéro des codes des différentes drogues qu’ils passent par la frontière. Ils avaient des ordinateurs, des émetteurs radio, des armes lourdes. Ensuite, pendant deux jours, ils m’ont montré la ville et les points stratégiques où agir. » Ensuite Tibuca s’est enfui, on ne saura pas pourquoi. Il est redescendu à San Luis Potosi, sans doute par peur des représailles. Il envisage maintenant d’aller au marché de la ville chercher du travail. Et s’il n’en trouve pas, il ira à l’immigration mexicaine qui se chargera de le rapatrier chez lui, au Honduras.

Ces allers et retours entre la frontière et les villes plus au sud, entre les États-Unis et le Mexique, entre le Mexique et l’Amérique centrale font partie de la règle du jeu. Le Salvadorien José a déjà joué une fois, gagné puis perdu sa mise. Il rejoue aujourd’hui depuis Saltillo, 400 km plus haut que San Luis Potosi. « Il y a sept ans, j’ai fait le voyage en vingt et un jours du Salvador à Los Angeles. À cette époque, à la frontière, les Américains délivraient un permis de séjour de quatre-vingt-dix jours aux Salvadoriens, car nous avions connu un tremblement de terre. J’ai ensuite vécu trois ans dans le Colorado et dans l’Utah. Je travaillais pour un patron salvadorien. Je gagnais 600 dollars (430 €) par semaine et envoyais chaque mois 300 dollars à ma femme et mes deux enfants. Et puis, un soir, l’immigration m’a contrôlé. Ils m’ont renvoyé chez moi et je ne peux plus revenir aux États-Unis d’une manière légale pendant vingt ans. »

La police bien souvent ferme les yeux

Alors, cet ancien militaire de l’armée salvadorienne, âgé de 39 ans, muni d’une prothèse au-dessous du genou, refait la route mexicaine. « Elle est devenue beaucoup plus difficile. C’est plus dur que la guerre que j’ai menée au Salvador. Là-bas j’avais de quoi me défendre. Ici, je n’ai rien », livre-t-il, avec la détermination du lutteur. Avant Mexico, dans le Chiapas, José a été séquestré par les Zetas.

« Ils ont pris 18 d’entre nous sur le train et nous ont demandé 500 dollars (360 €) à chacun pour franchir la ville de Mexico. Nous n’avions pas d’argent et avons été séquestrés dans une maison abandonnée. Une semaine après, le chef de la bande est venu. Il a ordonné de libérer les deux otages dont la famille avait payé et moi, à cause de mon infirmité. » Ce chef était lui-même salvadorien et José le connaissait : il était officier de marine dans l’armée de son pays. Libéré, José est allé à la police locale pour les conduire jusqu’à la maison.

« Ils m’ont dit que cela demandait beaucoup de procédures. À la porte du commissariat, il y avait un de mes geôliers. » Au Mexique, par collusion ou par peur, la police bien souvent ferme les yeux devant le « crime organisé. » À la question de savoir si lui aussi pourrait rejoindre les rangs des Zetas, José répond : « Nous n’avons pas tous le même cœur à maltraiter les autres. »

"Rêve américain"

José arrivera peut-être de l’autre côté de la frontière. Son premier séjour l’a conforté dans son « rêve américain ». Il y rejoindra alors son frère, marié à une Américaine. Manuel de Jesus, lui, se cogne à cette frontière comme, la nuit, un papillon à la lumière. Au tout début de son chemin mexicain, la police l’a arrêté. « Elle m’a pris mes vêtements et les 200 pesos (14 €) que j’avais. Et puis ils m’ont libéré. » Après un mois de train et de traques en tous genres, il est arrivé à Piedras Negras. Là, il savait qu’il n’avait pas d’argent et qu’il accepterait de servir les Zetas.

« Ils m’ont remis un sac à dos avec 35 kg de marijuana. J’ai franchi le fleuve Rio Bravo sur une chambre à air noire de camion. Le Zeta, qui me servait de “coyote”, pagayait. Une fois arrivés sur l’autre rive, il m’a guidé pendant six heures à travers le désert, puis m’a laissé en m’indiquant qu’à deux jours de marche une voiture m’attendrait. Cela a été le cas. Je leur ai donné le chargement de marijuana. Ils m’ont laissé partir en me disant de marcher dans le désert quelques jours pour trouver une ville. Sans eau, je me suis évanoui et c’est l’émigration américaine qui m’a secouru. Ils m’ont renvoyé de l’autre côté de la frontière. »
Aujourd’hui, Manuel de Jesus reprend des forces dans la maison des migrants de Saltillo, avant de repartir vers San Antonio, au Texas : « Là-bas, je sais qu’il y a un croisement entre les rues Buena Vista et Welcome où ils te trouvent du travail. » Pour y arriver, peut-être lui proposera-t-on cette fois de ne porter que 10 kg de cocaïne, c’est le poids requis, ou de conduire un chien à qui l’on a fait avaler des sachets hermétiques de drogue. De toute façon, Manuel de Jesus est certain qu’il sera enterré au Honduras. Par précaution, il a fait tatouer sur son torse son prénom, son nom et son pays. « Quand ils retrouveront mon corps dans le désert, l’immigration américaine pourra me rapatrier chez moi. »

Source : La Croix

Avec les réunions de concertation entre les intervenants habituels ( Préfectures, CFCM, CRCM, Professionnels), les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture ont fait parvenir cette semaine les instructions à toutes les préfectures pour permettre le bon déroulement de l’Aïd el Adha dans tous les départements. La date de l’Aïd ( 16 ou le 17 novembre) sera précisée par le CFCM à partir du 6 novembre.

Source : CFCM

Les députés français ont décidé mardi de rendre payant l'accès à l'aide médicale d'Etat (AME) destinée aux personnes en situation irrégulière.

Ce dispositif mis en place en 1998 permet aux personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois et disposant de ressources inférieures à 634 euros par mois de bénéficier de soins gratuits.

Les députés ont adopté, avec le soutien du gouvernement, quatre amendements UMP dans le cadre de l'examen des crédits du ministère de la Santé qui durcissent les conditions d'accès pour les sans-papiers à l'AME, les mineurs n'étant pas concernés.

L'un vise à exclure du panier de soins pris en charge à 100% des bénéficiaires de l'AME certains actes, produits ou prestations dont le service médical rendu est "faible" ou qui ne sont pas destinés directement au traitement d'une maladie comme les cures thermales ou le traitement de la stérilité.

L'autre amendement voté a pour objet de s'assurer que le bénéficiaire de l'AME "réside effectivement en France de façon stable en cours de bénéfice des prestations".

Une contribution forfaitaire des bénéficiaires - adultes - de l'AME de 30 euros par an sous la forme d'un timbre fiscal est prévue et les caisses de la Sécurité sociale pourront récupérer les sommes indûment versées aux bénéficiaires en cas de fraude.

En revanche, à la demande de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, un amendement a été rejeté qui proposait de limiter drastiquement l'accès à l'AME aux seuls conjoints et aux enfants, aux seuls "soins urgents vitaux", la durée de l'admission à l'AME étant ramenée à trois mois au lieu d'un an.

La gauche a vivement critiqué ces mesures qui concernent environ 215.000 personnes et dont le coût pour 2011 est fixé à 588 millions d'euros contre 535 millions d'euros en 2010.

"Avec ces amendements vous chassez sur les terres du Front national", a dit le socialiste Jean Mallot.

Jean-François Copé, le président du groupe UMP, avait apporté un peu plus tôt, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, son soutien à ces amendements destinés, avait-il dit, "à limiter les abus".

"Il y a des filières de fraudes", a pour sa part déclaré Jean Leonetti, vice-président du groupe UMP, qui a plaidé en faveur d'un dispositif visant "à mieux renforcer le contrôle" dans l'accès à l'AME, affirmant que le coût de cette aide et le nombre de ses bénéficiaires augmentaient d'année en année.

Source : Le Point/Reuter

Faire payer les sans-papiers pour bénéficier de l'aide médicale d'Etat (AME) : c'est ce que veulent des députés UMP

Jeudi dernier, treize députés UMP ont déposé un amendement qui prévoit de faire payer aux étrangers en situation irrégulière un forfait annuel de 30 euros par an pourqu'ils puissent avoir accès à l'aide médicale d'Etat (AME). Ils dénoncent des fraudes, des abus et la forte hausse des dépenses.

Cet amendement devrait être examiné mardi dans le cadre de la mission santé du projet de loi de finances pour 2011.

"C'est faire passer des impératifs sécuritaires devant des impératifs de santé publique"

Pour les associations membres de l'Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), si on réduit l'accès à l'AME se réduit, car les sans-papiers "seraient pris en charge à un stade plus avancé de leur pathologie, au risque d'arriver quand [ils] ont besoin de soins urgents, toujours plus lourds et compliqués à mettre en œuvre", rapporte Libération.

"L'attaque du dispositif AME, c'est faire passer des impératifs sécuritaires devant des impératifs de santé publique", a déclaré jeudi le Dr Jean-François Corty, de Médecins du Monde (MDM).

Comment ça marchait l'aide médicale d'Etat jusqu'à présent ?

C'est un dispositif qui permet aux sans-papiers étant en France depuis plus de trois mois et disposant de moins de 634 euros de ressources par mois, de recevoir des soins gratuits.

L'idée avait déjà été évoquée au printemps par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Elle a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales pour évaluer le réel coût de l'AME. Les conclusions sont attendues fin novembre.

Source : Le Post

Le Maghreb des Films 2010, cela correspond à près de 60 films maghrébins programmés dans différentes salles de cinéma à Paris, en banlieue parisienne et en différentes villes en province. Aux 3 Luxembourgs de Paris, la programmation débute le 5 novembre, notamment par le film marocain « La Mosquée » de Daoud Aouled-Syad. Jusqu'au 16 novembre, le cinéma marocain sera à l'honneur du festival. En province, le plaisir sera peut-être moins intense mais, en revanche, plus long...

Nominé pour la sélection officielle au Festival international de cinéma de San Sebastian 2010, la comédie dramatique de Daoud Aoulad Syad « La Mosquée » a déjà fait parler d'elle, et les programmateurs du Maghreb des Films ne pouvaient faire l'impasse sur ce film. Il fait partie de la liste des films inédits marocains qui seront projetés, aux côtés de « Fissures » de Hicham Ayouch, « Les Oubliés de l’Histoire » de Hassan Benjelloun, et de « Rif 1921- une histoire oubliée » de Manuel Harillo.

L'essor du cinéma marocain que les organisateurs veulent illustrer lors de cette 3e édition du Maghreb des Films s'est fait en un mouvement irréversible « de la tradition à la modernité ». En témoignent des films comme « Marock» de Laïla Marrakchi, « Alyam ! Alyam ! » de Ahmed El Maanouni, «Mektoub » de Nabil Ayouch, « Amours voilées » de Aziz Salmy… A l'affiche également, une programmation de cinéma amazigh consacrée au Maroc, dans laquelle l'on retrouve notamment « Ahmed Gassiaux », premier long-métrage d'Ismaël Saidi.

Le principal lieu de projection des films maghrébins sera le cinéma Les 3 Luxembourgs au Quartier Latin de Paris. Mais comme l'expliquent les organisateurs, « un élément essentiel du projet 'Maghreb des films' est le réseau de salles. » Un réseau qui, à part Les 3 Luxembourgs, englobe 17 cinémas en région parisienne, en Rhône-Alpes, dans le Nord Pas de Calais, et en Midi Pyrénées. Petit bonus pour les adeptes de films en dehors de Paris : la programmation y est allongée sur tout le mois de novembre et même en décembre. Ainsi, Toulouse verra une programmation dense de films maghrébins du 18 au 23 novembre. A Gennevilliers, le Maghreb des Films passera du 27 novembre au 13 décembre.

Depuis cette année, l'association « Le Maghreb des Films » assure l'organisation de ce projet cinématographique et du programme d'accompagnement dans les différents lieux. Ainsi, en plus d'avoir élargi le réseau des cinémas participants, des projections scolaires et un programme de conférences sur différents sujets touchant le cinéma maghrébin ont été mis en place.

02.11.2010

Source : Yabiladi

Le Centre d’Études des Mouvements Migratoires Maghrébins de l’université Mohammed I – Oujda (Maroc), organise les 11 et 12 novembre 2010 un colloque international sur le thème : Migrations et développement des régions maghrébines et sub-sahariennes…Suite

Un Colloque international sous le thème "Islam dans le monde moderne: opportunités et défis" se déroulera, ce mardi et mercredi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université Mohammed V de Rabat.

Organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et l'ambassade de Grande-Bretagne au Maroc, ce Colloque ambitionne d'examiner, du point de vue de l'Islam, les défis que doit relever le monde moderne et les questions auxquelles font face les leaders politiques, les militants de la société civile et les citoyens ordinaires dans leur vie quotidienne.

Cette rencontre, organisée en collaboration avec British Council et la Faculté des lettres et des sciences humaines, débattra de plusieurs sujets portant, entre autres, sur les enseignements à tirer des politiques visant à rendre hommage à l'héritage religieux et culturel, tout en gardant les engagements vis-à-vis des droits de l'Homme, les méthodes de traitement par les sociétés des dilemmes et des conflits résultant des changements et la répartition des rôles entre hommes et femmes.

Les participants à cette rencontre examineront également la question de l'interprétation du patrimoine religieux est son impact sur l'édification et la gestion de l'Etat islamique moderne et de l'éducation dans le monde islamique, indique lundi un communiqué du ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Ce Colloque sera décliné en sessions dédiées à des axes principaux, dont "les Musulmans en Europe et à travers le monde", "le rôle des Musulmans européens dans le renouvellement de la civilisation islamique", "dilemmes résultant des changements et des rôles des hommes et des femmes", "le cadre de la vie publique", et "l'éducation et la science dans le monde islamique contemporain".

Source : MAP

Les recettes des Marocains résidant à l’étranger se sont établies à 40,7 MMDH à fin septembre 2010, contre 37,6 MMDH une année auparavant, en progression de 8,2 pc…Suite

L'économiste-consultant marocain Mohamed Larbi El Harras vient de publier un livre sur les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique intitulé "Maroc-Belgique: de l'avantage comparatif naturel à l'avantage compétitif".

Ce livre de 141 pages, réparti en quatre parties, met l'accent notamment sur les économies et les sociétés Marocaine et Belge et les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique outre des propositions pour une meilleure intégration des Marocains résidant en Belgique.

L'auteur souligne que dans les années 1960, les relations économiques et sociales entre le Maroc et la Belgique se limitaient à un flux d'émigration touchant essentiellement des hommes d'un niveau scolaire très bas. Les échanges commerciaux entre ces deux pays étaient fort limités.

Un demi siècle, environ, plus tard, force est de constater qu'une évolution a été enregistrée dans la nature des relations économiques et sociales existantes entre les deux pays et ce dans le domaine de la migration, des échanges commerciaux et des investissements belges au Maroc.

En d'autres termes, le Maroc passe graduellement de "l'émigration" d'une main d'œuvre sans compétences particulières en général, à l'exportation de biens et services et à l'importance de biens d'équipement et de biens intermédiaires à contenu technologique relativement élevé, ajoute l'auteur dans son introduction générale de l'ouvrage.

Sur le plan humain, note l'économiste, la communauté d'origine marocaine résidant en Belgique, forte d'environ 400.000 personnes, connait progressivement un changement au niveau de ses compétences professionnelles acquises, soit à travers les études, soit à travers un apprentissage professionnel.

Les relations économiques et sociales existantes entre le Maroc et la Belgique sont-elles en train de passer d'un schéma Ricardien des avantages comparatifs naturels des nations à celui de l'avantage compétitif, s'interroge l'écrivain.

L'examen des échanges commerciaux, du flux des investissements belges vers le Maroc, du mouvement touristique belge au Maroc, des transferts de fonds de la part des membres de la communauté des belges d'origine marocaine ou des marocains résidant en Belgique vers le Maroc montrent que la Belgique intervient grosso-modo pour 5 pc de l'ensemble des relations économiques du Maroc avec l'extérieur, indique l'auteur du livre.

A côté des chiffres combien importants, mais qui restent dans une certaine mesure assez "froids", se dégage, fondamentalement, une amélioration qualitative des relations en question.

L'écrivain met l'accent sur un changement relatif du contenu des produits échangés entre les deux pays, notant qu'une évolution est également en cours au niveau de la place qu'occupe la communauté d'origine marocaine installée en Belgique et qui, d'une façon volontaire ou involontaire, acquiert progressivement des compétences professionnelles dans divers domaines.

Le livre met en exergue l'ouverture du Maroc sur l'investissement étranger, notamment belge et le renforcement de la coopération réalisée par la Belgique au profit du Maroc.

Si des réformes ont bien été lancées par le Maroc dans divers domaines, beaucoup reste à faire. N'est ce pas là l'expression des contraintes de la recherche du passage d'une économie en voie de développement à une économie émergente, indique l'écrivain.

02/11/10

Source : MAP

Avec l'arrivée de la saison agricole, la petite ville italienne de Rosarno se prépare à celle des travailleurs saisonniers. Ceux-là mêmes que les émeutes de janvier 2010 avaient chassés de la ville. Unanimement, les médias avaient alors dénoncé le «racisme» de la population. Un retour sur les lieux permet de découvrir d'autres raisons aux violences…Suite

Le film Pégase de Mohamed Mouftakir est en lice pour remporter le grand prix du festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles prévu du 5 au 13 novembre courant.

Bonne nouvelle pour Mohammed Mouftakir. Son premier long-métrage, Pégase, est en compétition au festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles qui aura lieu du 5 au 13 novembre à Bruxelles. Cet opus a, pour rappel, remporté le grand prix du festival national du film de Tanger en janvier 2010.

Les cinéphiles, ceux notamment qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir Pégase, pourront l’apprécier au cinéma dès sa sortie en salle prévue en novembre. Fidèle à son style qui est un mélange de psychodrame et de fantastique, le réalisateur risque de séduire une fois de plus avec sa dernière création. Ce film, dans lequel on retrouve les actrices Majdouline Idrissi et Saâdia Ladib, met en valeur le personnage de Zineb, une jeune femme qui travaille dans un asile psychiatrique. Son supérieur lui confie une jeune patiente terrorisée qui croit être enceinte.

La mission de Zineb consiste à la faire parler mais la jeune fille ne s’avère pas très coopérante. Outre la fiction «Pégase» de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi qui s’est inspiré de l’époque coloniale pour poser le problème de l’identité. «Les oubliés de l’histoire», film que Hassan Benjelloun a réalisé en partie à Bruxelles, sera aussi présenté dans le cadre d’une «soirée découverte marocaine» initiée en partenariat avec le festival du film arabe de la capitale belge. Ce long-métrage est une interpellation douce-amère sur les conséquences néfastes de l’immigration clandestine et l’exploitation des clandestins ainsi que sur les questions de l’exil et de l’accueil. La série documentaire prévoit de même la projection du film «Hadjira, Mehrezia, Latifa : femmes musulmanes en Occident». Il s’agit d’une production maroco-suisse, réalisée par Mohammed Soudani qui propose de suivre «le voyage à trois voix et trois visages au sein d’un univers féminin qui se raconte, avec ou sans voile». La découverte «Med Maroc» se clôturera par une «veillée» gnaoua-jazz animée par le groupe «Trance Mission» et dirigée par le maâlem gnaoui Hassan El Gadiri et à laquelle participe le saxophoniste belge Grégoire  Tirtiaux.

«Plus qu’un simple festival cinématographique, c’est donc un véritable lieu de partages, de rencontres et de découvertes qui se crée pendant plus d’une semaine en plein cœur de Bruxelles», ajoute-t-on de même source. Ainsi, la 11e édition du festival du cinéma méditerranéen propose quelque soixante-dix projections représentant une vingtaine de pays méditerranéens. Dix films seront en compétition internationale pour l’octroi du grand prix du Festival et du prix du Public, représentant notamment le Maroc, la Turquie, la Croatie, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, la Palestine et l’Algérie et qui seront départagés par un jury présidé par le célèbre cinéaste français Claude Brasseur. Le festival du cinéma méditerranéen a pour objectif de révéler à travers le 7e art toute la richesse du bassin méditerranéen en constante évolution. Tous les deux ans, cette manifestation donne l’occasion, soulignent les organisateurs, «d’ouvrir les esprits, de rapprocher les cultures, d’instaurer le dialogue entre des populations différentes par la langue, l’origine ou la condition».

Outre la fiction Pégase de Mohammed Mouftakir, la section panorama du festival dédié à la production cinématographique actuelle en Méditerranée a prévu de projeter le long-métrage Ahmed Gassiaux, réalisé en 2009 par le jeune Belgo-marocain Ismaël Saïdi.

2 novembre 2010

Source : Le Soir

Trois films marocains seront projetés lors de la 2ème édition du Festival du cinéma arabe à Berlin, qui aura lieu du 3 au 11 novembre, à l'initiative de l'Association des amis du cinéma.

Le public sera au rendez vous avec les films «Les cœurs brûlés» du réalisateur Ahmed Maânouni, ''Whatever Lola Wants'' de Nabil Ayouch et "Le Grand Voyage" d'Ismaël Ferroukhi.

Quelque 30 films regroupant longs et courts métrages seront projetés lors de cette édition qui, placée sous le signe de «l'immigration», verra la projection en ouverture du film «Le temps qu'il reste» du réalisateur palestinien Elia Suleiman.

Le programme de cet événement culturel sera aussi marqué par l'organisation, samedi prochain, d'une conférence sur «l'image de l'immigré arabe dans le cinéma», avec la participation d'Ahmed Maânouni.

01/11/10

Source : MAP

L'immigration rapporterait à la France 18,4 milliards d'euros de taxes sur la consommation et des milliers de strat-up, selon le dernier numéro du mensuel Capital qui consacre un dossier spécial à l'apport des étrangers à l'économie française.

Même si ce constat est élitiste, car concernant de hauts cadres dont l'embourgeoisement profite à la consommation, il renseigne, selon Capital, sur la "réussite de leur intégration économique"...Suite

Le réalisateur franco-marocain vient d'achever le tournage de son dernier film, qui raconte l'amitié entre un ouvrier musulman et un chanteur juif dans la France de Vichy…Suite

Il a travaillé avec les plus grands avant de faire son numéro au Salon du cheval d'EIJadida. Portrait d'un cavalier, voltigeur, acrobate, au parcours atypique…Suite

La soprano marocaine Samira Kadiri a clôturé, dimanche soir, en beauté la 15ème édition du festival "Madrid Sur" organisé depuis le 8 octobre denier dans plusieurs localités au sud de la capitale espagnole.

La voix unique de Samira Kadiri, accompagnée de la chanteuse flamenco Rocio Marquez et de l'Orchestre de musique andalouse de Fès, a mené, tout au long d'une heure, le public venu nombreux dans un périple artistique fantastique, esthétique et spirituel et dans un beau voyage musical issu des cultures marocaine et espagnole.

Le chant gitan, le Maoual mauresque gharnati, ainsi que d'autres connotations rythmiques et mélodiques ont fait le bonheur du public présent au Théâtre Josep Carreras de Fuenlabrada (sud de Madrid) pour savourer la voix de Samira, lauréate, en 2008, du "Prix Al Farabi pour la musique antique", distinction du Comité national de la musique relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

Le concert de Samira Kadiri intervient dans le cadre du projet musical "Rythmes de la mémoire" qui permet de donner une nouvelle lecture de l'histoire à travers des musiques telluriques du Maroc et d'Espagne.

Il s'agit d'une célébration du patrimoine musical des deux rives, qui doit sa grandeur à la diversité inhérente, à l'ampleur de son caractère créatif et, surtout, à son dynamisme et son mouvement vers un futur qui assume la modernité comme un bien en devenir.

S'exprimant au terme de l'édition 2010 de "Madrid sur", Angela Monleon, directrice du festival, a mis en exergue la qualité de la participation marocaine, faisant observer que le Royaume a été toujours présent à ce festival depuis sa création.

Elle a jouté, dans une déclaration à la MAP, que cette participation s'inscrit dans le cadre d'un programme culturel global visant l'organisation de plusieurs événements conjoints afin de consolider l'entente et la compréhension entre les peuples des deux pays.

Monleon, également coordinatrice générale de la fondation de l'Institut International du Théâtre de la Méditerranée (l'IITM), initiateur de ce rendez-vous artistique, a signalé que la forte présence du public, composé d'Espagnols et de Marocains résidant dans la région de Madrid, reflète le succès de ce festival dont l'objectif est de créer un espace de dialogue pour consolider les liens d'amitié et de fraternité entre les deux pays, a-t-elle indiqué.

De son côté, Larbi Harti, coordonnateur général de la Fondation de l'IITM pour le Maroc et le monde arabe, a souligné que le Maroc cherche chaque année à assurer une participation de qualité afin de sensibiliser l'opinion publique espagnole sur la nouvelle dynamique que connaît le Royaume dans tous les domaines, notamment culturel, se félicitant du soutien institutionnel accordé à la participation marocaine à cet événement qui constitue un moment fort de la coopération maroco-espagnole en matière culturelle et artistique.

La présence de responsables marocains et espagnols ayant assisté à plusieurs spectacles programmés dans le cadre de ce festival témoigne de l'intérêt accru accordé par les deux pays au développement des relations culturelles, a-t-il dit dans une déclaration similaire.

Outre Samira Kadiri, qui s'est produite également le 30 octobre à Alcorcon, le Maroc a été représenté à cette édition par l'ensemble Rhoum El Bakkali de la Hadra chefchaounia qui a donné deux concerts les 8 et 9 octobre.

Depuis sa création, la culture marocaine a toujours été présente au Festival International Madrid Sur, pionnier dans la promotion de la culture marocaine en Espagne.

Sur ses scènes se sont produits des artistes comme Touria Jabrane, Tayeb Seddiki, Faouzi Bensaidi Takoon, Compania 2K Far, Chekara, Darga, Hoba-Hoba, Bigg et Ilham Loulidi.

Le 15ème festival "Madrid Sur", qui a offert comme chaque année, une palette de pièces de théâtre, de spectacles de danse, de musique et de rencontres artistiques, a été consacré à des thématiques telles que l'alliance des civilisations et la défense de la diversité culturelle et de la culture en tant qu'espace de critique et d'imagination à la portée de tout le monde.

Parallèlement aux différents spectacles programmés, des tables-rondes et des conférences-débats sur des thèmes artistiques ou littéraires figuraient également au programme de ce festival organisé par l'IITM, avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture et de la région autonome de Madrid.

01/10/10

Source : MAP

L’évènement est prévu du 1er au 6 novembre avec l’incontournable «L’khbar F’lmasrah» et le nouveau rendez-vous fraîchement installé : le dabablog.

La compagnie Dabateatr s’active. Après une dixième édition du programme Dabateatr citoyen début octobre, la onzième édition est déjà dans le pipe. Rendez-vous est donné du 1er au 6 novembre à partir de 20 heures à la salle Gérard Philipe de l’Institut français de Rabat. Au menu de cette deuxième saison, on retrouve l’incontournable «L’khbar F’lmasrah» qui, chaque début du mois, clôt la semaine en deux temps. Dans le volet des nouveautés, la troupe accueille durant sa semaine de Dabateatr citoyen, le festival «Migrant scène» organisé par le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), association de droit marocain ayant pour mission d’œuvrer pour le respect et la protection des droits des migrants et étrangers au Maroc. Cette première édition prendra la forme de deux soirées de sensibilisation sur les questions migratoires sous forme d’actions culturelles accessibles à tous, mais ouvrant sur des réflexions et discussions communes afin de faire connaître la situation des migrants, demandeurs d’asile et réfugiés au Maroc dans une optique d’un mieux vivre ensemble.

Ce festival aura principalement comme objectif de permettre la rencontre entre populations marocaines et étrangères, d’échanger et de sensibiliser sur les notions de migration, d’interculturalité et sur la situation spécifique du Maroc en tant que pays d’émigration, de transit et, depuis peu, d’immigration. Le jeudi 4 novembre, les grands amateurs de Dabateatr auront rendez-vous avec le dabablog, qui est un forum en temps réel avec un blogueur. Alia Belgssir, une jeune lycéenne de 17 ans est l’invitée du mois. Cette dernière a réussi à se forger sa petite communauté d’inconditionnel(le)s. Alia est amoureuse des couleurs et de leurs nuances, mais elle est également allergique au numérique, et n’hésite pas à explorer les vieilles techniques de plus en plus délaissées. .

1/11/2010

Source : Le Soir

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), alors que les départs se chiffrent à 20 000 migrants par année depuis 1990, l’Afrique fait appel chaque année à des spécialistes étrangers, dont le nombre peut atteindre les 150 000, pour une dépense annuelle de 4 milliards de dollars.

Les transferts de fonds vers l’Afrique sont en hausse ces dernières années, tandis que l’aide au développement décline d’année en année, selon les différentes études exploitées par les experts.

Toutefois, ce qui inquiète les pays d’origine des migrants est le nombre de compétences qui quittent les pays notamment en Afrique et plus particulièrement l’Algérie. Selon des données récentes recoupées par l’économiste et membre de la diaspora algérienne à l’étranger, impliqués dans différents réseaux comme Maghtech dans le Maghreb et Globelix dans monde, ils sont 1 655 863 compétences immatriculées au niveau des ambassades algériennes, dont 1 335 109 personnes résidentes en France seulement.
Elle est suivie du reste de l’Europe où vivent 179 924 et l’Amérique avec 69 200 Algériens. Citant Abey Makonnen, représentant régional de l’OIM, cet économiste indique que la tranche d’âge de 15/65 ans de la population d’Europe occidentale devrait en principe décroître de 259,4 millions en 2000 à 237,3 millions en 2025 et 162,8 millions en 2050, soit une diminution de 37,2 %. Conclusion, selon la même source, «dans 25 ans, l’Afrique se sera vidée de ses cerveaux».

Besoin de 1,6 million de migrants par an dans 15 pays de l’UE

L’Europe des quinze a eu besoin de 550 000 travailleurs et professionnels étrangers par an jusqu’en 2010, ensuite 1,6 million entre 2010 et 2050, ce qui représente 16,8% du total de la population de l’Union européenne. Les scénarios en termes de besoins fixent le nombre d’immigrés nécessaires entre 47 millions d’immigrants pour l’Europe des quinze entre  2000  et  2050,  à  674  millions.  L’Afrique constitue un réservoir de main-d’œuvre et de compétences pour l’Occident, les migrants sont estimés à 22 millions sur une population africaine de plus d’un milliard de personnes en 2010, signale Mohamed Saïb Musette, sociologue et membre du Cread qui relève que la part de femmes est restée plus ou moins stable entre 1990 et 2010, avec un taux de 46% de l’ensemble des migrants. Pour lui, d’une manière générale, la part des migrants en rapport avec la population africaine est en baisse régulière. Elle est passée de 3,3% en 1990 à 2,1% en 2010. La tendance est vers une progression de la migration à l’intérieur du continent, pour de multiples raisons dont le durcissement des mesures en Europe avec l’option de «l’immigration choisie» tant prônée par certains Etats européens. Ils sont 19 millions recensés en 2010 dont 82% sont africains et 18% viennent d’autres continents alors qu’ils étaient 17,6 millions en 2005. Dans le monde, le stock de migrants africains  s’élèvera à 22,5 millions répartis sur les différents continent comme suit : 53% en Afrique même, 29% en Europe, dont 13% en France, 13% en Asie dont 7,2% en Arabie Saoudite et seulement 5% en Amérique du Nord. (voir graphe 1).

Source : El Watan

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