vendredi 18 octobre 2024 19:18

Le premier forum des jeunes Marocains du Monde s'est ouvert à Ifrane sur des discours volontaristes de la part de Mohamed Ameur, ministre de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Ainsi, le Maroc a conscience aujourd'hui des enjeux qui entourent cette jeunesse d'ici et d'ailleurs. C'est sur cette jeunesse qu'il pourra compter dans les années à venir pour construire le Maroc de demain. Le premier effet de cette rencontre est de jeter un pont entre ces Marocains en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays arabes, ou d'Afrique subsaharienne, et les jeunes Marocains au Maroc. Mieux se connaitre aujourd'hui permettra sans aucun doute de collaborer plus facilement demain.

Mais au delà de ce dialogue nécessaire, l'objectif principal de ce forum est surtout de donner la parole à près de 500 jeunes Marocains. Comment mener des politiques qui concernent cette catégorie de la population sans les écouter ? Pour ce faire, des ateliers très concrêts sur l'entrepreneuriat, la vie politique, les médias... sont prévus. Au delà des constats, des séances de catharsis collective, il est demandé aux animateurs de ces ateliers de produire un rapport avec des recommandations sur lesquels le gouvernement pourra s'appuyer pour les futures politiques publiques.

Ne nous leurrons pas, cette déclaration d'intention du Ministre des MRE et du Président du CCME, si elle est encourageante et qu'elle constitue une première, il faut toutefois veiller à l'application effective des recommandations, qui émergeront lors de ce forum. Le débat est nécessaire mais pas suffisant. Un jeune élu belgo-marocain, nous déclarait à juste titre ce matin : « C'est très bien le blabla mais qu'est ce qu'ils attendent de nous ? On a besoin d'avancer ! » Les jeunes Marocains d'ici et d'ailleurs ont besoin d'être écoutés, de jouïr d'une meilleure reconnaissance. Mais ils demandent surtout du changement, des actes.

C'est en tout cas dans une ambiance franche et détendue qu'ont débuté les premiers ateliers cet après-midi. Tellement détendue que le Ministre, Mohamed Ameur, devant un amphithéâtre bondé, n'a pas hésité à prendre place par terre, assis sur les marches. Instant de nostalgie et souvenir des temps où lui aussi était étudiant marocain à Toulouse.

Source : Yabiladi

 2610 jeunes Marocains de 18 à 34 ans, résidant dans six pays européens, ont répondu aux questions diverses et variées de l'institut de sondage BVA. Discriminations, pratique religieuse, mariages, transferts financiers, image du Maroc et des MRE : le sondage est d'envergure. Contrairement aux idées reçues, le sondage dépeint l'image d'une population ouverte et de jeunes se sentant parfaitement « chez eux » dans les pays de résidence. Mais il n'est toutefois pas sans omettre certains sujets.

25 minutes de questions, par téléphone ou en face à face (en Espagne et Italie), voilà ce à quoi les 2610 sondés à travers l'Europe, âgés de 18 à 34 ans, ont consenti pour donner matière à interprétation aux instances officielles, aux journalistes et universitaires, et aux lecteurs.

Commandité par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le sondage a été effectué par l'institut BVA (Brulé, Ville et associés) et présenté lundi 26 juillet à Casablanca en présence de MM. Driss El Yazami, président du CCME, et Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l’étranger.

Les résultats du sondage ont été déclinés en trois grands axes : la situation des jeunes MRE dans les pays de résidence respectifs (Italie, Espagne, France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne), les repères identitaires au Maroc, et les liens tangibles avec le Royaume. S'il n'est possible que de traiter quelques uns des aspects, le sondage complet est attaché en bas du document. Très sommairement, il dépeint les jeunes MRE comme attachés à leur pays d'origine – 94% se sentent Marocains et 43% soutiennent financièrement un proche au Maroc – tout en s'insérant pleinement dans les sociétés d'accueil. A noter également que chaque réponse a été différenciée selon les pays de résidence et selon si le ou la jeune interrogé(e) était de première ou de seconde génération vivant en dehors du Maroc.

Le pays de résidence, plus déterminant que la génération

Sur ce plan, un premier enseignement à tirer est que les réponses varient plus en fonction des pays de résidence que des générations. Ainsi, pour 93% des MRE des Pays-Bas, il serait par exemple important de se marier à une personne de religion musulmane, tandis qu'en Allemagne, ce pourcentage n'est que de 34%.

Les plus grands changements entre les 1è et 2è générations sont à observer dans la relation des jeunes avec leurs parents. De manière générale, les premières générations se disputeraient plus souvent avec leurs parents que ceux dont les parents ont émigré du Maroc. Notamment 58% des immigrés (à proprement dire) se seraient déjà disputés avec leur parents concernant la religion et les traditions, contre 42% des jeunes de la deuxième génération. L'écart est de 13 % sur le plan des disputes liées au job et à l'activité professionnelle (53% : 40%), et 39% des premières générations auraient eu des différends avec leurs parents en rapport avec leurs relations amoureuses, contre seulement 22% parmi les deuxièmes générations.

Pleinement insérés dans les pays d'accueil, mais pourtant considérés ici et là comme « racailles » et étrangers

Cette propension plus haute à la dispute, les statistiques la démontrent sans pour autant en donner les raisons. Un début d'explication pourrait se trouver dans le restant des résultats, concernant l'insertion des jeunes dans les sociétés d'accueil. Il se dégage une image de jeunes qui font le choix de s'insérer pleinement dans les sociétés d'accueil, et qui s'y sentent clairement « chez eux ». Ce sentiment est moins fort en Italie (63%) et en Espagne (68%), mais très net en France (80%), aux Pays-Bas (81%), en Belgique (87%) et en Allemagne (90%). Des jeunes dont 95% estiment qu'il est important de maitriser la langue du pays de résidence, et qui parlent, lisent et écrivent effectivement ces langues à 84% . Et des jeunes, finalement, qui quant à leurs amitiés et relations sociales, ne restent pas cantonnés entre Marocains, mais qui sympathisent naturellement (à 91%) avec les nationaux des pays de résidence.

Seule exception : les mariages et les couples. 84% des jeunes MRE interrogés vivant en couple ou étant mariés sont liés à un(e) Marocain(e). Une endogamie très forte, sans être réellement obligatoire. Si 59% des sondés affirmaient tout de même qu'il leur était « important » de se marier avec un(e) Marocain(e), seuls 32% disaient qu'il leur était « indispensable » d'avoir l'opinion de leurs familles concernant le choix de leurs conjoints.

Ces résultats vont droit à l'encontre des stéréotypes des jeunes immigrés que l'on retrouve (trop) souvent dans les médias du vieux continent : communautaires, incapables de s'exprimer correctement dans la langue du pays de résidence, et pourquoi pas racailles et criminels... Une image dont ces jeunes souffrent. Selon les sondés, la perception des jeunes MRE dans les pays de résidence se serait dégradée depuis l'année dernière. Seul 48% estiment que les MRE ont une bonne image, contre 52% l'année dernière. Avec 18%, les Pays-Bas sont la lanterne rouge à cet égard. Si ces pourcentages baissent quant à la réalité des discriminations subies, ils restent néanmoins alarmants. Les résultats du sondage qui démontrent la réalité de jeunes pleinement intégrés dans les sociétés d'accueil mériteraient d'être largement diffusés.

Autre aspect qui mériterait d'être diffusé davantage : le fait que sur une question ouverte concernant les attentes envers le Royaume, 35% des jeunes MRE ont spontanément dit qu'ils voulaient qu'on arrête de les considérer comme étrangers au Maroc.

Bémols importants?

Ce sondage, dont il n'a été présenté qu'une partie des résultats, n'est cependant pas sans soulever quelques critiques. Des questions non posées qui semblent pourtant découler des questions déjà inclues dans le questionnaire, quelques manques de précisions, des résultats pour les MRE d'Allemagne qui pourraient être mis en doute...

Ainsi, tout au long du sondage, l'Allemagne semble tenir une place à part dans l'émigration marocaine. Une population de MRE qui a moins de liens avec le Maroc, qui est beaucoup moins encline à l'endogamie et qui semble plus critique envers le Royaume, notamment sur le plan des droits humains, selon le sondage. Mais quand il s'agit de décrire le profil des MRE sondés en Allemagne, l'institut BVA se contredit.

Pour ce qui est du niveau d'études, 42% des sondés n'en auraient aucun et 54% auraient absolvé seul le primaire. En même temps, sur les 500 MRE de 18 à 34 ans interrogés, 37% auraient déclaré être élèves ou étudiants – donc clairement au delà du primaire. Qu'en est-il par conséquent de la fiabilité des données récoltées en Allemagne?

S'il peut s'agir là d'une simple erreur technique, sur d'autres aspects, la nature même du questionnaire omet quelques éclairages supplémentaires. Ainsi, il a été question des connaissances de l'arabe et du désir d'apprendre à parler, lire et écrire cette langue, avec des résultats assez probants, surtout pour le deuxième volet. Cependant, cette même question n'a pas été posée concernant les dialectes berbères. Alors que l'on commence à les inclure dans l'éducation nationale au Maroc, concernant les MRE, cela n'est-il pas encore à l'ordre du jour? D'autre part, s'il est question transferts financiers, de facilitation des investissements au Maroc, pourquoi ne pas demander l'avis des MRE sur la convertibilité du dirham en euros?

Dernièrement, la question de la participation politique dans les pays d'accueil a été posée, tout comme la question de savoir où les MRE considèrent qu'il est plus important de s'engager politiquement, au Maroc ou dans le pays d'accueil. La réponse est que nombreux sont ceux qui participent à la vie politique du pays de résidence, et seuls les MRE d'Espagne estiment qu'il est plus important de s'engager au Maroc qu'en Espagne. Mais pourquoi alors ne pas suivre la logique et demander si les MRE considèrent l'engagement politique au Maroc comme important (ou pas)?

Sur cette dernière question, la chargée Elodie Jouannec, chargée d'études sénior à l'institut BVA, répondait en marge d'une conférence de presse que cela fut « un choix ». Un choix qui intrigue, sachant que le CCME, commanditaire, est né justement d'un désir de participation politique des MRE à la vie politique marocaine.

Faut-il alors suivre Winston Churchill, quand il affirmait que « les statistiques, c'est comme un ivrogne avec un lampadaire : utilisés comme soutien plutôt que pour éclairer » ? Du moins en partie. Mais on peut également continuer d'éclairer l'ivrogne.

Sondage_bva_ccme_07-2010.pdf

Source : Yabiladi

Le rideau a été levé lundi en début de soirée sur la 6ème édition du Festival d'Imintanout pour l'émigré "Amzouag", une manifestation culturelle et artistique dédiée à la consolidation des liens entre l'émigré et la mère-patrie, par l'organisation d'une grande parade des différentes troupes folkloriques participantes.

Une quinzaine de troupes folkloriques représentant diverses régions du Royaume ont sillonné les grands axes de la ville aux chants et aux rythmes des musiques authentiques du Maroc profond, sous les applaudissements ininterrompus d'un public nombreux amassé tout au long de l'itinéraire emprunté par ces artistes.

La séance d'ouverture de cet événement éclectique, qui a été marquée par la présence notamment du ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, du gouverneur de la province d'Al Haouz, M. Abdelfettah Lebjioui, a été également agrémentée par des shows exécutés, avec un grand professionnalisme, par une troupe d'acrobates (Sidi Ahmad Oumoussa) ainsi que par des groupes de la Fantasia.

S'exprimant, à cette occasion, M. Larbi Jarkhmane, président du forum d'Imintanout pour les arts et la culture, organisateur de l'événement, s'est félicité de la tenue de ce festival qui, au fil des années, a acquis ses titres de noblesse, notant qu'un intérêt particulier a été accordé à l'innovation et au renouvellement et ce, d'une édition à l'autre afin de répondre aux attentes et de satisfaire les goûts du public même les plus raffinés.

M. Mohamed Lasri au nom du Conseil municipal d'Imintanout a fait observer quant à lui, que cette manifestation est l'illustration éclatante de l'intérêt particulier et permanent, dont se trouvent entourés les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, appelant l'ensemble des jeunes MRE à faire montre davantage de solidarité et de déterminisme, en vue de soutenir les efforts de développement entrepris par le Royaume sur les plans socio- économiques.

Initié sous le signe "les leaders d'Ahouach Imintanout", en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville, cet événement qui se poursuit jusqu'au 31 juillet courant, se veut une opportunité idoine à même de consolider le rayonnement de l'art amazigh et de le faire connaître davantage, notamment à travers la promotion de "l'Art d'Ahouach".

Elle sert aussi d'occasion pour mettre en lumière les potentialités culturelles, artistiques et civilisationnelles que recèle cette partie du territoire notamment dans des domaines littéraires comme la poésie et le chant amazighs, tout en contribuant à l'essor économique et touristique d'Imintanout et des régions avoisinantes.

Ce festival se veut, en outre, le couronnement des efforts visant la promotion, la valorisation et la préservation de cet art populaire amazigh, tout en garantissant un véritable retour de l'émigré à ses racines historiques et civilisationnelles, dans la perspective de jeter des passerelles de communication et de contact entre ce dernier et la mère-patrie.

Un programme des plus riches et variés a été concocté pour cet événement, dont une table ronde sur "les leaders d'Ahouach Imintanout", des consultations médicales au profit de personnes nécessiteuses, des enfants mal voyants ainsi que des diabétiques, outre des compétitions sportives, dont un tournoi en football et une course nationale sur piste.

Le public sera au rendez-vous également avec une série de shows et de spectacles musicaux et artistiques animés par une palette de troupes folkloriques, dont "Taskiouine", "Ahouach", "Ahidous", "Mizane Houarra", et "Roquba de Zgoura".

Prendront également part à ce festival des formations musicales locales et nationales comme "Lejouad", et "Essiham", outre des stars de l'art amazigh telles Fatima Tabaâmrant, Aicha Tachinouite, et Raïss Aarab Attigui.

Source : MAP

La population de l'Union européenne a franchi la barre des 500 millions de personnes, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.

Au 1er janvier 2010, les 27 pays de l'UE réunissaient 501,1 millions d'habitants, contre 499,7 millions un an plus tôt.

Au total 5,4 millions d'enfants sont nés dans l'UE durant l'année 2009, ce qui représente un taux de natalité de 10,7 naissances pour 1.000 habitants, en légère baisse comparé à 10,9 en 2009.

Les taux de natalité les plus élevés ont été enregistrés en Irlande (16,8), au Royaume-Uni (12,8) et en France (12,7), les plus bas en Allemagne (7,9), en Autriche (9,1), au Portugal (9,4) et en Italie (9,5).

L'UE a parallèlement enregistré 4,8 millions de décès en 2009, soit un taux de mortalité de 9,7 décès pour 1.000 habitants, stable comparé à l'année précédente.

Le solde migratoire positif a aussi joué un rôle important dans l'augmentation de la population de l'UE.

"En 2009, un peu plus de 60% de la croissance de la population dans l'UE provenait de la migration", souligne Eurostat dans son communiqué.

Source : Courrierinternational/AFP

Les jeunes Marocains résidant à l'étranger entretiennent un lien très fort avec le Maroc tout en étant parfaitement intégrés dans les pays de résidence, révèle une enquête réalisée par l'Institut français BVA auprès des jeunes marocains en Europe.

Présentée lundi soir à Casablanca en présence MM. Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette enquête révèle ainsi que 94 pc des jeunes sondés continuent à se sentir Marocains, 82 pc pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence, mais seuls 28 pc estiment qu'il faut faire oublier ses origines pour y être accepté.

Selon ce sondage réalisé à la demande du CCME et du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, 93 pc des sondés déclarent pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe dont 50 pc savent la parler, la lire et l'écrire. Quant à ceux qui ont suivi des cours de langue arabe en Europe, il déclarent l'avoir fait à 31 pc dans une mosquée, 25 pc à l'école dans le cadre des cours assurés par le gouvernement marocain et 13 pc dans une association.

Ce qui dénote d'un un fort attachement à la langue arabe et à son apprentissage, estime l'enquête.

Quant à la maîtrise des langues des pays de résidence, l'enquête révèle que 99 pc des natifs d'Europe communiquent dans la langue du pays de résidence, indiquant aussi que 88 à 100 pc des sondés font de cette compétence linguistique une priorité majeure.

Sur un registre proche, 50 pc des répondants et 66 pc des natifs d'Europe s'identifient à leur seconde nationalité, outre leur marocanité très largement affirmée. En outre, 76 pc de l'ensemble et même 83 pc des natifs d'Europe se sentent ''tout à fait'' ou '' plutôt'' chez eux là où ils vivent

Quant à l'engagement politique dans les pays d'accueil, l'enquête relève que 53 pc en moyenne et presque les 74 pc des jeunes de la seconde génération ayant le droit de vote et l'occasion de l'exercer déclarent participer à toutes les élections ou du moins aux plus importantes dans leur pays de résidence.

Les sondés déclarent aussi être membre d'une association en pays de résidence avec, entre autres, 20 pc dans les associations sportives, 9 pc dans les associations religieuses et seulement 4 pc dans les partis ou mouvements politiques.

Selon l'enquête, ces chiffres dénotent d'un début d'implication civique significative de ces jeunes, qui, en revanche et dans leur majorité témoignent une forte confiance aux institutions des pays d'accueil, entre autres, l'école (80 pc), la justice (65 pc) ou la police (58 pc).

Cependant l'enquête fait état d'un sentiment majoritaire de discrimination, indiquant que les discriminations dont pensent avoir été victimes les jeunes sondés apparaissent en hausse par rapport à 2009. Et pour cause, 53 pc de ces jeunes déclarent s'être sentis victimes de discriminations, soit 4 points de plus qu'en 2009.

Si les discriminations constatées restent faibles en ce qui concerne la religion (13 pc) ou l'éducation (14 pc à 21 pc selon les domaines testés), il n'en reste pas moins, toujours selon l'enquête, qu'elles seraient plus nombreuses dans le travail (38 pc) et notamment l'accès à l'embauche (32 pc).

Ainsi, les sondés estiment largement plus difficile de s'en sortir dans le pays de résidence lorsqu'on est d'origine marocaine, principalement sur le travail (75 pc) mais aussi sur le logement (60 pc).

Ces taux chutent toutefois à 19 pc en ce qui concerne l'accès aux soins médicaux et à 33 pc pour l'accès à la formation et au crédit bancaire.

Sur un autre registre, en l'occurrence celui de la situation familiale et matrimoniale, l'enquête tout en soulignant que les jeunes sondés entretiennent des relations plutôt souples et paisibles avec les parents, déplore des mariages tardifs et endogames avec une percée de l'exogamie.

Ainsi, presque les 2/3 des sondés ne sont pas mariés. Une proportion qui est d'autant plus significative que la tranche d'âge 25-35 ans représente 57 pc de l'échantillon, ce qui dénote l'insertion des jeunes marocains émigrés dans la tendance, plutôt générale par ailleurs, au célibat plus prolongé que par le passé.

Parmi les 35 pc qui se déclarent mariés, 84 pc vivent entre Marocains et Marocaines, révèle l'enquête, indiquant que l'exogamie pointe néanmoins avec 16 pc de cette même minorité mariée.

Quant à la vie religieuse des jeunes sondés, 36 pc déclarent fréquenter régulièrement une mosquée ou un lieu de prière, dont 9 pc quotidiennement et 27 pc une fois par semaine.

Deux enseignements majeurs se dégagent de cette enquête comme l'a souligné en guise de conclusion M. Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA: En premier lieu un sentiment d'identité duale particulièrement marqué pour les deuxièmes générations. Ceux-ci se sentent à la fois Marocains mais aussi de leur pays de résidence où ils se sentent ''chez eux''.

Selon lui, ces jeunes vivent des discriminations (en hausse cette année de 49 pc à 53 pc), notamment sur l'embauche et le logement, qu'ils ressentent d'autant plus durement qu'ils sont nés dans leur pays de résidence.

Cette enquête, inédite et menée du 17 mai au 11 juin 2010, a concerné un échantillon de 2610 jeunes, âgés de 18 à 34 ans, et résidant dans les six grands pays d'émigration d'Europe (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Pays-Bas).

Elle a été réalisée à la demande du ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et du CCME en préparation du 1er Forum des Jeunes marocains du monde (27 et 28 juillet 2010 à Ifrane)

Cette rencontre qui se tient sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunira pas moins de 500 participants en provenance d'une trentaine de pays.

Il s'agit de jeunes choisis en raison de leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle.

Source : MAP

Au terme de deux journées de rencontre autour du thème des sportifs marocains de l'étranger, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger recommande, entre autres, la création d'un musée du sport pour disposer d'une mémoire du des sportifs marocains et de l'étranger.

Ce colloque a été l'occasion pour des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs marocains à la retraite ou en activité et des journalistes spécialisés d'aborder, deux jours durant, la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger qui ont contribué à faire du Royaume une terre de sport et un creuset de champions.

Cette rencontre a été également une opportunité pour mettre en exergue l'apport des jeunes champions d'origine marocaine qui investissent de plus en plus dans le développement humain en veillant à la transmission de compétences, de valeurs, du savoir-faire et d'expériences dans différentes disciplines vers leur pays d'origine à travers la création de centres de formation, d'associations et d'entreprises.

Intervenant à la séance de clôture, le président du CCME, M. Driss El Yazami, a présenté les recommandations de ce colloque, dont une proposition de création d'un Musée du sport au Maroc pour faire connaître les sportifs du Maroc et de l'étranger, l'archivage de tous les documents et supports iconographiques et audiovisuels et la préservation de ce patrimoine.
L'organisation de rendez-vous annuel des sportifs, la mise en place d'un plan post-carrière pour certains sportifs, l'encouragement des anciens sportifs à s'occuper de l'enseignement sportif et l'organisation de meetings et de rencontres annuelles internationales dans les différentes disciplines ont été également recommandés par les participants, a-t-il conclu.
Ont pris part à ce colloque, initié en collaboration avec la chaîne de télévision "2M", une centaine de participants, dont des étrangers venus notamment de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie, de Suède, des Etats-Unis d'Amérique et des Emirats Arabes Unis.

Source : Bled.ma

L’environnement des affaires au Maroc est en constante amélioration. Depuis la mobilisation du partenariat public/privé pour stimuler la création d’entreprises, plusieurs facilités administratives, incitations fiscales et facilités d’octroie de crédit ont été instaurées. L’entrepreneuriat devient une aventure de plus en plus stimulante.

Nombre de marocains ont toujours évité de créer leurs entreprises. Les causes sont connues et relèvent entre autres d’une absence d’information et de conseil dans son processus de création, des manques de culture du risque et de transparence structurelle et conjoncturelle, conjugués à la  complexité et la lenteur administrative, aux désavantages fiscaux et aux problèmes de financement.

La conséquence directe a longtemps été une prédominance importante de l’économie informelle, provoquant d’énormes fuites et évasion fiscales, à hauteur de 35 milliards Dh en 2008 selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Mais c’est à partir de l’ouverture des barrières douanières par démantèlement tarifaire que le Maroc a pris conscience d’une perte de vitesse en termes de compétitivité nationale.

Des mesures d'urgence

Dès lors, plusieurs mesures portant sur l’amélioration du climat des affaires ont été prises par le gouvernement, notamment en termes de facilité de création d’entreprises.

Un panel de partenaires accompagnateurs existe désormais sur la place. Par exemple, la Fondation Banque populaire pour la création d’entreprise accompagne en moyenne 900 porteurs de projets chaque année. Au total, plus de 6.500 promoteurs ont été conseillés, assistés, formés et accompagnés durant leur démarrage. Pour sa part, le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), association créée il y a plus de 5 ans, milite pour la multiplication des jeunes pousses. Cette année, elle vient de lancer un programme d’accompagnement des créateurs d’entreprise.

D’autres réseaux comme Maroc Entreprendre, l’Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), les Centres régionaux d’investissement (CRI), la Fédération des PME/PMI, les chambres de commerce et d’industrie peuvent aussi être efficaces.

Procédures administratives simplifiées

Par ailleurs, les procédures administratives de création d’entreprise ont été largement simplifiées.

“Le CRI met à la disposition du demandeur un formulaire unique contenant l’inscription à la patente, la déclaration d’immatriculation au registre de commerce et une demande d’affiliation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale”

M. Ben Elafdil, directeur du CRI de Casablanca.

De leur côté, les conditions fiscales sont de moins en moins contraignantes, avec des baisses successives de l’Impôt sur le Revenu.

De plus, les entreprises exportatrices de produits et services bénéficient d’une exonération totale d’impôt pendant 5 ans et d’une réduction de 50% les années suivantes. Plusieurs autres exonérations sont prévues en fonction du territoire et de l’activité.

Les résultats sont tels que à fin mai 2010, Casablanca compte 2.965 entreprises nouvellement créées, en progression de 17%, comparé au cinq premiers mois de 2009. Selon le Centre Régional d’Investissement de la capitale économique, pour le mois de mai uniquement, 591 structures ont été établies.

L’aventure entrepreneuriale devient stimulante!

“Le programme de création de 1.000 PME au Maroc par les ressortissants marocains en France, qui a été initié il y a quelques semaines par les deux pays, est aujourd'hui activé”, déclarait Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette annonce a été faite lors d'une conférence tenue à l’occasion du lancement du programme national d’accompagnement des MRE pendant la période estivale, durant laquelle le ministre a exposé les principaux axes de ce programme ainsi que les différentes manifestations et activités qui seront mises en œuvre au profit de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Le programme de création de 1.000 PME, rappelons-le, vise notamment à appuyer la définition et la mise en place d'une stratégie nationale d'accueil des investissements de la diaspora et à garantir un accompagnement de qualité en France et au Maroc aux promoteurs MRE.

Ceci afin d'accompagner la création de ce nombre d'entreprises à l'horizon 2013.

Source : aufait

Les résultats d'une enquête initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ont été révélés hier à Casablanca.

Marocains résidant à l'étranger : loin d'être une entité figée, cette population, à la fois chère et utile au Maroc, vit au-delà de la vision traditionnelle que nous avons d'elle (boulot, économie et isolement l'hiver ; voitures, vacances et cadeaux l'été). De génération en génération, les immigrés, surtout en Europe, destination historique des MRE nationaux, ont vécu, durant les deux dernières décennies, des mutations profondes (rajeunissement, féminisation, diversification…). Mais une variante reste la même : l'enracinement accéléré des jeunes immigrés dans leurs pays d'accueil est toujours accompagné du maintien des repères identitaires d'origine et des liens tangibles avec le Maroc.

C'est ce qui ressort de l'enquête initiée à la demande du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Réalisée par l'institut BVA auprès de jeunes marocains ou d'origine marocaine (18-34 ans) résidant en Europe, les résultats de cette enquête ont été présentés hier à Casablanca. Et sans surprise, les jeunes marocains d'Europe maintiennent jalousement des repères identitaires d'origine et un sentiment national marocain quasi-unanime. En effet, et selon l'enquête, 94% des jeunes sondés continuent de se sentir Marocains et 82% pensent qu'ils sont vus comme des Marocains dans le pays de résidence. Seuls 28% estiment qu'il faut faire oublier ses origines pour y être accepté. Autre résultat presque connu d'avance, les Marocains gardent des liens tangibles et réguliers avec le «bled». Ainsi, ils sont 97% à déclarer se rendre au Maroc, dont 69% de manière régulière une ou même plusieurs fois par an. Les rares cas qui ne viennent jamais en sont empêchés par manque de connaissances au Maroc ou de moyens financiers ou de temps.

Aussi, des communications fréquentes avec la famille et les amis du Maroc ne sont jamais interrompues. 92% des interviewés entretiennent, selon les résultats de l'enquête, des contacts par téléphone ou Internet avec des membres de la famille ou des amis au Maroc, dont 63% le font souvent.

Les liens avec les membres de la famille ne se font pas uniquement que via des visites régulières ou des appels téléphoniques. Le maintien de la solidarité avec les familles, via des transferts d'argent, est très significatif. En dépit de leur jeune âge, 43% des sondés déclarent soutenir financièrement un membre de leur famille au Maroc, révèle l'enquête. Ce taux est d'autant plus significatif que juste 45% de ces jeunes sondés occupent un emploi (29% étant encore étudiants, 14% au chômage et 10% femmes au foyer). En revanche, la priorité est accordée aux pays de résidence quand il s'agit de la participation politique.

En effet, la majorité des jeunes sondés (54%) estiment plus important d'exercer cette participation dans le pays d'accueil, alors que 26% ne se prononcent pas et 20% préfèreraient l'exercer au Maroc. La religion et l'apprentissage de la langue arabe représentent des constantes indissociables de l'identité des jeunes marocains résidant en Europe, selon l'enquête. 93% des sondés déclarent en effet pouvoir pratiquer plus ou moins bien la langue arabe, dont 50% savent la parler, la lire et l'écrire.

Ceux qui ont suivi des cours de langue arabe en Europe l'ont fait à 31% dans une mosquée, 25% à l'école dans le cadre des cours assurés par le gouvernement marocain et 13% dans une association. Environ les trois quarts des bénéficiaires de cet apprentissage en sont très ou assez satisfaits (72 à 76% selon le lieu où ils l'ont suivi). Quant à la fréquentation des mosquées, 36% des sondés déclarent fréquenter régulièrement un lieu de prière, dont 9% quotidiennement et 27% une fois par semaine. En outre, 15% déclarent une telle fréquentation de temps à autre.

Discriminations variables

La vie des Marocains résidant à l'étranger est loin d'être toujours de tout repos. Malgré une intégration et un enracinement de plus en plus importants dans le pays de résidence, la perception des natifs vis-à-vis des immigrés reste mitigée.
Dans ce sens, le Maroc reste, selon les MRE, un pays mieux perçu que ses ressortissants de l'immigration. Selon l'enquête, alors que 79% estiment que le Maroc jouit d'une bonne image dans leur pays de résidence, ils ne sont que 48% à estimer que les jeunes d'origine marocaine bénéficient eux aussi de cette bonne image. L'écart est encore plus fort auprès des jeunes natifs d'Europe (83% versus 46%). Ce sentiment négatif s'est accentué, depuis un an, de 5 à 14 selon les pays concernés par le sondage. Les discriminations dont pensent avoir été victimes les jeunes sondés apparaissent en hausse par rapport à 2009. Aujourd'hui 53% de ces jeunes déclarent s'être sentis victimes de discriminations, soit 4 points de plus qu'en 2009. Faibles en ce qui concerne la religion (13%) ou l'éducation (14% à 21% selon les domaines testés), ces discriminations seraient plus nombreuses en ce qui concerne le travail (38%) et notamment l'accès à l'embauche (32%). Les sondés estiment largement plus difficile de s'en sortir dans le pays de résidence lorsqu'on est d'origine marocaine, principalement sur le travail (75%) mais aussi sur le logement (60%).

Ces taux chutent toutefois à 19% en ce qui concerne l'accès aux soins médicaux, à 33% pour l'accès à la formation et au crédit bancaire.

2.610 interviewés dans 6 pays

Réalisé dans six grands pays européens d'immigration (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Italie), le sondage a concerné un échantillon de 2.610 personnes. La représentativité des échantillons est assurée selon la méthode des quotas au sein de chaque pays en termes de lieu de naissance (Maroc ou pays d'accueil), sexe, âge et répartition géographique selon les données statistiques officielles disponibles dans chaque pays. 54% des jeunes sondés vivent dans leur pays de résidence depuis seulement 10 ans ou moins. 80% y vivent depuis vingt ans ou moins. 56% d'entre eux sont nés au Maroc. Les interviews ont été conduites par téléphone en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. En Espagne et en Italie, où l'immigration est plus récente, les interviews ont été réalisées en face à face.

Source : Le Matin

Au lendemain de l’ouverture officielle du premier Forum des jeunes marocains qui se tient actuellement à Ifrane, Driss El Yazami, Président du CCME nous explique le pourquoi des thématiques, comment s’est fait la sélection des participants et les attentes. Il s'exprime aussi sur l’émigration des jeunes Marocains et les initiatives à entreprendre pour renforcer leurs liens avec leur pays d’origine.

Après la rencontre de Marrakech sur les Marocains d’ici et d’ailleurs, le Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger (CCME) innove avec ce 1er Forum dédié aux jeunes Marocains du monde. Pourquoi avoir décidé d’axer cette manifestation sur trois espaces thématiques : Créer, S’engager, Entreprendre ?

Ce forum, organisé en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger est une nouvelle illustration de l’approche genre que nous essayons d’adopter dans toutes nos activités. Celle-ci consiste à prendre en compte la dimension féminine mais aussi celle des générations successives dans chaque initiative. L’organisation de cette rencontre en trois espaces thématiques vise à permettre aux jeunes réunis de mutualiser leurs expériences en fonction de leurs itinéraires, de leur insertion professionnelle et de leurs projets, entre jeunes des différents pays de l’immigration mais aussi entre eux et les jeunes actifs au Maroc même.

Près de 500 participants en provenance d’une trentaine de pays du Maghreb, d’Afrique de l’Ouest, d’Europe, du Moyen-Orient, d'Amérique du Nord et du Maroc sont attendus à Ifrane. Comment s’est fait la sélection des jeunes ?

Le principal critère a été celui de la capacité d’initiative des jeunes invités. Nous avons donc sélectionné des jeunes actifs dans l’un des trois domaines qui seront débattus lors de ces deux journées, en mobilisant avec notre partenaire l’ensemble des réseaux  associatifs et des contacts que nous avons les uns et les autres. Du point de vue du Conseil, et depuis sa création, nous le concevons comme un réseau de réseaux, formels et informels, qui ne peut réussir sa mission qu’en travaillant avec tous ceux et toutes celles qui n’en sont pas membres.

En dehors des échanges d’expérience entre jeunes issus de l’immigration et jeunes vivant au Maroc, qu’attendez-vous de ce Forum ?

Ce forum sera ce qu’en feront les participants. Mais je peux vous dire l’essentiel de notre ambition : offrir un espace de rencontres, de délibération civique et pluraliste, et montrer qu’il y a deux dynamiques à l’œuvre : celle des grands chantiers de réforme entamés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’un côté et de l’autre les dynamiques propres aux communautés de l’immigration. Ces dernières s’enracinent dans les pays de résidence tout en gardant des liens affectifs extrêmement forts avec la terre d’origine et en montrant une grande disponibilité à l’égard de la terre de leurs ancêtres. En se rencontrant, ces deux dynamiques peuvent contribuer à l’accélération de notre rythme de développement et au bien être des communautés. C’est en partie déjà le cas, mais on peut amplifier significativement ce mouvement.

Pensez-vous que contrairement aux premières générations, les jeunes immigrés marocains ont plus de facilité à s’insérer socio-culturellement dans leurs pays d’accueil et à vouloir y rester du coup?

Toutes les études convergent sur un point : les jeunes de l’immigration sont déjà intégrés culturellement, notamment parce qu’ils sont, de plus en plus, natifs de ces pays et socialisés dans ces sociétés par l’école, les médias, leurs pairs. La principale difficulté réside dans l’intégration professionnelle, où le poids de l’échec scolaire et des discriminations jouent un rôle central. Ce sont à mes yeux deux chantiers essentiels. Le deuxième élément à souligner est que, et à ce niveau aussi, les recherches menées sur toutes les communautés émigrées de par le monde le confirment, le retour massif des premières comme des jeunes générations est quasi-improbable. Il nous faut donc de plus en plus réfléchir en termes de mobilités, d’allers et de retours entre les deux rives.

D’un point de vous purement artistique, certaines émissions comme Studio 2M ont permis à de jeunes marocains d’exprimer leurs talents et parfois, à connaître leur pays d'origine. Quelles sont, selon vous, les initiatives à entreprendre de ce côté pour renforcer cette présence ?

En faisant justement comme le pratique déjà Studio 2M, c’est-à-dire en intégrant la dimension migratoire dans toute réflexion et dans tout chantier entamé. La migration, toutes générations confondues, peut constituer une ressource essentielle dans chacun des domaines : les sports comme nous venons de le rappeler ce week-end, l’implication des associations de l’immigration dans le développement local, des élus d’origine marocaine dans la coopération décentralisée, les compétences hautement qualifiées dans la recherche, etc.

Source : Aufait


La création, l'engagement et l'entreprenariat à l'honneur

Créer, s'engager et entreprendre. C'est autour de ces trois axes thématiques que se réuniront deux jours durant, près de 500 jeunes MRE en provenance de 33 pays de tous les continents. Premières du genre, ces rencontres devraient permettre de mieux les connaître et de cerner les liens qu'ils entretiennent avec leurs pays d'origine afin de réajuster les politiques publiques menées en leur faveur.

Premier Forum des jeunes Marocains du Monde les 27 et 28 juillet à Ifrane: place aux jeunes./ DR

Selon une étude de l'Institut français de sondage BVA rendue publique ce lundi à Casablanca, l'émigration marocaine durant ces deux dernières décennies se caractérise par de profondes mutations qui se traduisent particulièrement par un rajeunissement et une féminisation.

C'est un fait, les jeunes générations représentent dorénavant une partie importante des populations marocaines à l'étranger surtout dans les traditionnels pays d'immigration tels que la France, la Belgique ou les Pays-Bas. L'insertion sociale mais surtout professionnelle de cette jeunesse marocaine installée en Europe est souvent difficile à cause notamment des discriminations.

Paradoxalement, “nous assistons aussi à des réussites significatives dans le monde de l'entreprise, de la culture, du sport ou de la vie publique et civique” notent les organisateurs. Pour mieux cerner la question, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, ont décidé conjointement, d'organiser le premier Forum des jeunes Marocains du monde.

Ainsi, à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'au mercredi 28 juillet, la ville d'Ifrane abritera ce Forum où sont attendus environ 500 jeunes en provenance de 33 pays du Maghreb, d'Afrique de l'Ouest, d'Europe, du Moyen-Orient, d'Amérique du nord et du Maroc.

“Enfin, nous espérons que ces deux journées d’échanges et de débat permettront de préciser les pistes de réflexion et d’actions opérationnelles à mener par les pouvoirs publics, notamment par notre ministère, en direction de ces jeunes marocains et de leur relation avec le Maroc”, explique le ministre.

Créer, S'engager, Entreprendre

Cette rencontre rassemble des jeunes choisis en raison de leur engagement dans l'action citoyenne, l'entreprenariat ou la création culturelle. En effet, c'est autour de trois espaces thématiques: Créer, S'engager et Entreprendre que se dérouleront les échanges et débats de la manifestation.

Ces premières rencontres se veulent donc à la fois “scientifiques, festives, informatives, dynamiques et ouvertes sur les réalités du Maroc et du monde où vivent les jeunes marocaines et marocains à l'étranger. C'est la raison pour laquelle la participation active des jeunes à la préparation et au déroulement de cette manifestation doit être la plus ample possible afin qu'ils soient vraiment les acteurs et que leur parole soit attendue”, soulignent les organisateurs.

Source : Aufait


Lors d'une courte interview à l'occasion de la conférence du CCME portant sur les sportifs marocains du monde, l'ancien numéro 22 mondial du tennis est revenu pour nous sur les moments forts de sa carrière, ses projets à Casablanca, et des conseils aux jeunes sportifs aussi bien en France qu'au Maroc.

- Yabiladi: Avec le recul que vous avez aujourd'hui sur votre carrière de joueur de tennis professionnel, quels ont été les moments importants pour vous durant toutes ces années?

- Hicham Arazi : C'est difficile à dire. Pour moi, une chose importante que j'ai vécue c'était d'être accepté en France et au Maroc. Avant, j'étais toujours un peu entre les deux, en France on me disait « t'es Marocain » et au Maroc on me disait « t'es Français ». Le succès sur le circuit, ça a facilité les choses. Roland Garros et le titre à Casablanca, c'est vrai que ca efface toutes ces mentalités. J'étais plus accepté.

En plus, sur le circuit, on apprend énormément. Je crois qu'il n'y a pas eu un seul moment fort. C'est vraiment la passion que j'ai eue et c'est l'ensemble de ma carrière qui a été forte. En tout : en émotions... Ce sont 10 années de vie sur le circuit qui ont été vraiment très fortes.

- Vous êtes né à Casablanca et vous avez aujourd'hui des projets ici, dans votre ville d'origine. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus?

- On a un projet commun avec mon frère, ce serait de reprendre un club de tennis ici à Casablanca. Ce serait pour donner accès à plus de jeunes de jouer au tennis ici. Mais pour le moment, on est encore en train de monter le dossier, et on va voir si ce sera accepté.

- Si vous aviez un message ou un conseil à donner aux jeunes générations de sportifs, en France ou au Maroc, qu'est-ce que vous leur diriez?

- Je dirais la même chose à tous. Dans tous les sports confondus, s'ils sont passionnés, il faut qu'ils arrivent à se battre. Je crois qu'il n'y a pas de secrets au niveau professionnel, dans n'importe quel domaine, il faut de la rigueur et du sérieux...

Sa carrière...

Né à Casablanca en 1973 et venu en France à l'age de deux ans, à cinq ans, le gaucher commence à jouer au tennis. En 1993, il entame sa carrière professionnelle de tennis, entraîné par son frère Khalid.

Jusqu'en 2004, il termine 9 années de suite dans les 100 meilleurs joueurs mondiaux selon le classement ATP. Il a ses plus grands succès sur le tour entre 1997 et 2004, où il gagne son unique tournoi ATP à Casablanca (1997) face à Franco Squillari et arrive deaux années de suite aux quarts de finale de Roland Garros, s'inclinant contre Sergi Bruguera, double vainqueur du tournoi et finaliste en 1997, puis contre Cédric Pioline en 1998. Il atteindra également deux quarts de finale en Open d'Australie, en 2000 et 2004, et au Masters de Monte Carlo en 2001, celui qu'on appelle le « magicien marocain » n'est stoppé qu'en finale par le Brésilien Gustavo Kuerten. C'est dans cette même année que le joueur de tennis a atteint son meilleur classement ATP, le numéro 22, pour finir 25è en fin d'année.

En Coupe Davis, le joueur offre, aux côtés notamment de Younes El Aynaoui et Karim Alami, quelques belles victoires au Maroc, notamment en 2003 contre l'équipe anglaise de Tim Henman et de Greg Rusedski.

Arazi, qui parle cinq langues (Français, Anglais, Arabe, Espagnol, Italien) se retire du circuit ATP en 2007.

Source : Yabiladi

La BMCE Bank a lancé l'offre "BMCE Pack Vacances" dédiée aux Marocains résidant à l'étranger qui peuvent ainsi souscrire à un pack prépayé sans engagement de bancarisation et bénéficier d'un ensemble de produits, de services et d'avantages bancaires et extra bancaires.

Le pack se compose d'une carte bancaire prépayée rechargeable par le change de billets de banque étrangers ou par le transfert d'argent à partir de l'étranger, évitant ainsi au détenteur la manipulation d'espèces avec les risques que cela engendre, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu lundi à la MAP.

Le titulaire du Pack Vacances pourra bénéficier, par ailleurs, d'un taux de change préférentiel pour toutes ses opérations de change au Maroc et ce, durant toute la période de validité du pack, ajoute la même source, précisant qu'une carte "Avantages" est également offerte dans le cadre du pack et qui permettra aux MRE de bénéficier d'une multitude d'avantages et de privilèges auprès de partenaires de renom opérant dans les secteurs du transport, de l'hôtellerie, des télécommunications et de l'immobilier.

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, dans le cadre du festival méditerranéen de Nador, des activités culturelles, artistiques et sportives mettant en lumière la créativité des Marocains du monde et l'histoire de l'immigration.

Au programme de cette manifestation culturelle, initiée par l'Association Conte'Act, figure une exposition-photos intitulée "mémoire" retraçant 40 années de parcours des Marocains résidant aux Pays-Bas, indique lundi un communiqué du CCME.
Dans ce cadre, quelque 60 photos rares seront exposées, du 15 au 28 juillet, au boulevard Mohammed V à Rabat, ajoute la même source.
Le programme comprend également des soirées musicales animées notamment par les artistes Reda Teliani et Cheba Zahouania et la projection, à Nador, d'un film documentaire sur les ouvriers marocains aux Pays-Bas qui relate l'histoire de l'immigration marocaine et les conditions de vie de la première génération d'immigrés dans ce pays.
Il est prévu aussi l'organisation d'une table-ronde sur l'immigration et les relations entre les pays d'origine et les pays d'accueil.
Le public sera aussi au rendez-vous mardi avec une soirée de kick-boxing à laquelle participeront des sportifs marocains et étrangers.

Source : MAP

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé, ce week-end à Casablanca, un colloque international sous le thème: "Sportifs marocains du monde, histoire et enjeux actuels", avec la participation des historiens du sport, nationaux et étrangers, des sportifs à la retraite ou en activité, des journalistes spécialisés et des représentants des différentes fédérations nationales…Suite

Très attendu à Paris après son succès en Provence, le Groupe acrobatique de Tanger vient de débarquer dans la ville des lumières avec son spectacle "Chouf Ouchouf" (Regarde et regarde encore!), un show acrobatique et artistique haut en couleurs "salué" par la critique et les médias hexagonaux.

Pour cette escale parisienne, qui s'inscrit dans le cadre des soirées artistiques du festival "Quartier d'été" de la capitale française (14 juillet- 15 août), ce spectacle a réuni, trois jours durant, en plein air dans le prestigieux espace du Palais Royal, des centaines de spectateurs. Ils se laissaient volontiers transporter dans l'univers magique de l'acrobatie marocaine, à travers cette mise en scène singulière du duo suisse Zimmermann et de Perrot.

C'est un public diversifié qui compte, outre les membres de la communauté marocaine ou encore les amoureux du Maroc, des touristes et des amateurs d'art, curieux de l'intérêt que suscite la troupe tangéroise auprès de la presse française depuis le début de sa tournée en France, il y a quelques semaines, d'abord à Avignon puis à Lyon.

Bien que certains aient déjà eu un avant-goût du spectacle à la lumière des critiques publiées, ils ne seraient pas moins "bluffés" et "impressionnés" que les autres, "agréablement surpris" par la qualité des performances, exécutées avec brio par les douze acrobates marocains membres de la troupe.

Ils évoluaient pour la plupart dans des cirques traditionnels, avant d'intégrer la troupe en 2003, une expérience qui leur a permis de donner libre cours à leur talent, aussi bien sur le plan sportif qu'artistique.

+CHOUF OUCHOUF: CONJUGAISON D'ART ET D'ACROBATIE+.

Le show ne se résume pas, en effet, en une succession de numéros acrobatiques dépourvus de sens. C'est plutôt une cascade de scènes artistiques harmonieusement conçues pour plonger le spectateur directement dans l'ambiance de la vie à Tanger, ville qui a su concilier entre modernité et authenticité.

Sur fond de musique locale ou occidentale, les artistes composent des figures époustouflantes, forment des pyramides humaines, s'accrochent en grappes, dansent, chantent, rient, s'affrontent autour de grands cubes mobiles.

Ils arrivent facilement à recréer l'ambiance populaire de la ville du Détroit, ses habitants, son souk, sa médina et ses mosquées.

Marie-Christine, une enseignante française à la retraite qui a vécu son enfance à Tanger, suivait le spectacle avec nostalgie. "C'est comme si j'y retourne après tant d'années d'absence. Cela me rappelle de très bons souvenirs. Mon seul regret c'est que je ne comprends pas beaucoup l'arabe", confie-t-elle à la MAP.

Non loin dans les gradins, d'autres spectateurs s'étonnaient comment les deux jeunes filles de la troupe parviennent-elles, avec leurs petits gabarits, à porter, sur leurs épaules, voire leurs pieds, leurs partenaires masculins.

"Au-delà du défi sportif, cette scène est très symbolique de l'évolution du rôle de la femme dans la société marocaine, où elle doit avoir les mêmes droits et obligations que les hommes", explique Younès Hammich, chef de la troupe.

La famille Hammich, dont Younès est l'aîné, est considérée comme le noyau du groupe. "On est acrobates depuis sept générations. Tout le monde en fait dans la famille!", indique l'acrobate. Son frère (Mohamed), sa soeur (Amal) et sa femme (Jamila) sont dans la troupe.

Avant la création du groupe en 2003, les Hammich se produisaient au Maroc ou dans des cirques à l'étranger.

"Chouf Ouchouf" est le second spectacle du Groupe acrobatique de Tanger, créé à l'initiative de Sanae El Kamouni, une jeune militante associative tangéroise, dont l'idée était de "travailler avec des acrobates de sa ville autour de nouvelles écritures".

"Je partais du constat qu'il existe au Maroc une acrobatie unique au monde, avec une histoire ancestrale, maintenue à un très haut niveau grâce à de nombreuses troupes et familles, cependant il n'y avait aucune création avec ces artistes qui reproduisaient toujours les mêmes numéros qu'ils montrent dans la rue, les cirques traditionnels ou au gré des rares contrats qu'ils pourront trouver dans le tourisme et le divertissement", précise-t-elle.

Convaincue qu'une histoire nouvelle peut s'inventer avec ces artistes, elle propose au metteur en scène français Aurélien Bory de venir à Tanger réaliser le premier spectacle contemporain d'acrobatie marocaine.

C'était "Taoub" (2004) créé autour des possibilités d'un grand tissu, en ajoutant aux performances acrobatiques des chants, de la vidéo, des jeux d'ombres et une sorte de trampoline humain.

"Le spectacle a connu un retentissant succès, au Maroc comme à l'étranger, ce qui a conforté le groupe dans sa structuration", a souligné Sanae El Kamouni.

C'est suite à cette expérience qu'elle va a créer plus tard l'association "Scènes du Maroc pour porter la production et le développement des projets" et confier aux metteurs en scène suisses Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot la nouvelle création "Chouf Ouchouf" pour le Groupe acrobatique de Tanger, réalisée en 2009.

Après cette tournée en France, le groupe compte se produire à Helsinki (Finlande), à Copenhague (Danemark) et à Zurich (Suisse).

Source : MAP

Le projet de loi sur l'immigration initié par Eric Besson, ministre de tutelle, sera discuté en septembre à l’Assemblée nationale. A quelques semaines des discussions autour de ce projet de loi, jugé très restrictif à l’égard des sans-papiers, les opposants à la politique anti-immigrée de l’Etat s’organisent de plus en plus. C’est dans ce cadre que le Collectif Uni/e/s contre une immigration jetable (UCIJ), a réalisé une analyse qui tente de montrer « pourquoi il faut combattre le projet de loi Besson relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité ».

En octobre 2003, la France a adopté le projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Mai 2006, une nouvelle loi dite Sarkozy II, qui veut promouvoir immigration économique plutôt qu’une immigration familiale de masse, est adoptée. Une année après en novembre 2007, à l’initiative du nouveau ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, une autre loi est approuvée. Elle est relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile. Le projet de loi présenté le 31 mars 2010 par Eric Besson est donc le 4e texte en seulement 7 ans. Il modifie le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA).

Face à cette « vague » de lois et de reformes, des associations de la société civile, opposées aux politiques migratoires françaises redoublent d’effort. C’est le cas par exemple du Conseil national des marocains de France (CNMF), du Réseau Education Sans Frontières (RESF) et de nombreuses autres associations. Une campagne a déjà été lancée pour informer et débattre du projet de loi Besson, dans l'espoir d'influencer l'opinion publique et, à fortiori, d'amender le projet de loi.

Pour être clair sur les arguments à mettre en avant contre ce projet de loi, un nouvel effort a été entrepris par l’UCIJ. Le collectif, créé en janvier 2006, regroupe près de 300 associations, syndicats et partis, et a pour objectif de coordonner la lutte contre le projet de loi modifiant le CESEDA. Récemment, des organisations membre de l'UCIJ ont formulé un rapport d'analyse pour décrypter le texte proposé par Besson (en version courte et version détaillée).

Le rapport indique que ce texte de loi de 84 pages, « rend difficile au non-initié de repérer rapidement les changements qu’il introduirait s’il était adopté ». Et pour cause ?

En France la « principale raison – invoquée – de la réforme est de transposer dans le droit français 3 directives européennes (« Retour », « Carte bleue européenne », « Sanctions »). Pour l’UCIJ en revanche, le gouvernement français « prend des libertés avec les textes de l’UE, et va au-delà de ce à quoi il est obligé dans cette transposition ».

De même, le projet de loi crée « divers moyens de neutralisation ou d’évitement du pouvoir du juge des libertés et de la détention ». Par exemple, de nos jours un étranger placé en centre de rétention pour organiser son renvoi comparait devant le juge des libertés et de la détention (JLD) au bout de 48 heures. En cas d’adoption, « le JLD ne serait appelé à décider si l’étranger doit être libéré ou maintenu en rétention qu’au bout de 5 jours. En conséquence, le juge administratif (JA) pourrait, lui, statuer sur la légalité de la mesure d’éloignement avant que l’étranger n’ait comparu devant un JLD (qui peut-être l’aurait fait libérer) ! », constate l’UCIJ.

Autre nouveauté, le projet Besson instaurera une « interdiction de retour sur le territoire français » (IRTF). Cette IRTF aura une durée de 2 ou 5 ans et pourra être prise en même temps qu’une OQTF (Obligation à quitter le territoire français), déjà en vigueur en droit français. A noter également que le délit d'aide à l'entrée ou au séjour irréguliers des étrangers est maintenu. Le texte de loi restreint l'immunité à un acte « face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la personne de l'étranger » … la seule nouveauté, dans cette formule, étant l'expression « la personne » qui remplace celle de « la vie et l'intégration physique » du texte actuellement en vigueur.

Par conséquent, s'agit-il, dans le texte proposé, de simples « mesures techniques » ? Le rapport de l'UCIJ démontre clairement le contraire, que cette formule n'est rien d'autre qu'un euphémisme mal dissimulé, issu du langage bureaucratique français. Reste à savoir si la tentative de chasser ces euphémismes peut encore influencer le texte et la majorité UMP à l'assemblée nationale. Le temps passe...

Source : Yabiladi

L'Espace Pluriel, un centre culturel de proximité initié par l'Association Marocains Pluriels a été inauguré, vendredi à Mohammedia, en présence notamment de MM. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et et Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine à l'Etranger.

L'Association Marocains Pluriels avait lancé en mai dernier un mouvement d'opinion visant à promouvoir les valeurs d'ouverture, de dialogue , de tolérance, de partage et de diversité, essence même de l'identité marocaine.

Avec l'inauguration du siège de l'Association, cette dernière entend prendre toute sa place dans le débat d'idées autour du dialogue interculturel, d'éducation et d'échange entre les civilisations en vue de permettre aux jeunes du Royaume et du Monde de s'enrichir mutuellement, tout en étant des vecteurs d'une identité marocaine ouverte, moderne et plurielle, lit-on dans un communiqué rendu public à cette occasion.

En travaillant sur deux axes, actions de proximité et initiatives de grande envergure, l'Association Marocains Pluriels ambitionne de faire de la diversité un outil et un atout pour l'avenir, ajoute-t-on de même source.

L'Espace pluriel, réalisé en collaboration avec le comité de l'INDH, sera pour les jeunes une porte ouverte sur le monde en leur permettant des rencontres, d'échanges d'expériences avec les intellectuels, les artistes et des leaders d'opinions du Royaume ou issus de la communauté marocaine à travers le monde, conclut le communiqué.

La cérémonie d'inauguration s'est déroulée également en présence du gouverneur de la province et de nombreuses personnalités.

Source : MAP

Une nouvelle télévision en ligne, dédiée aux Marocains du Monde, vient d'être lancée en France sous l'appellation "Synergies TV".

Cette web TV, disponible sur le site interactif "Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc" (www.smmfr.com), se veut "un outil essentiel de communication et de sensibilisation plus large" au profit des Marocains établis à l'étranger, indique un communiqué de Synergies des Marocains du Monde (SMM), association initiatrice de cette télévision.

"Le tissu associatif des MRE est riche par sa diversité et ses domaines d'actions et a besoin d'être valorisé et reconnu", souligne Aziz Amar, président de SMM, notant que cette initiative devra "contribuer, à sa manière, à une communication sur les associations et entre les associations à travers un site internet dynamique et une web TV ouverte aux acteurs de la vie associative qui peuvent être des relais ou correspondants".

Récemment créé en collaboration avec l'association médicale d'aide aux développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM), le site web Synergies des Marocains du Monde et des amis du Maroc consacre un grand espace à la formation, à l'information et au co-développement.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement, la valorisation et le renforcement des capacités des associations issues de l'immigration marocaine, dans le cadre du projet "Enracinement Sans Déracinement" initié par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, selon SMM.

Source : MAP

Les Asiatiques épousent désormais des étrangères

En Asie de l'Est, en particulier au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan, de plus en plus d'hommes doivent épouser une femme d'origine étrangère, faute de femmes "disponibles" dans leur pays, ce qui créée un flux migratoire féminin de "grande ampleur", selon une étude parue lundi.

"Depuis le début des années 1990, de plus en plus d'hommes d'Asie de l'Est se tournent vers l'étranger pour trouver une épouse", écrit Danièle Bélanger, sociologue à l'Université de Western Ontario (Canada), dans une étude publiée par l'Institut national d'études démographiques (Ined) français.

A Taïwan, les mariages dans lesquels l'épouse est née à l'étranger représentent 15% des mariages dans l'île en 2009 et 8% en Corée du Sud.

Le phénomène des mariages avec des étrangères a commencé dès les années 1980 au Japon mais il y est resté de moindre envergure (seulement 5% à 6% des nouvelles unions au milieu des années 2000).

Dans ces trois pays, elles représentent "le groupe le plus important de nouveaux immigrés", si l'on excepte les migrants de travail temporaire.

Si les hommes ont besoin de chercher des femmes étrangères, c'est qu'ils ont bien du mal à en trouver chez eux.

"Le niveau d'instruction augmente chez les femmes ainsi que leur participation au marché du travail". Désormais, "une partie croissante d'entre elles n'accepte pas la vie d'épouse dans sa forme actuelle: désirant garder leur emploi, elles préfèrent rester célibataires", relève la sociologue.

Quant aux hommes, "ils ont la responsabilité de poursuivre la lignée paternelle en donnant naissance à un fils et, dans bien des cas, de subvenir aux besoins de leurs parents âgés": ils ne peuvent pas rester célibataires.

Les épouses viennent en général de Chine populaire et du Viêtnam. Si elles épousaient d'abord des hommes issus de catégories défavorisées et rurales, ce type ce mariage s'est ensuite étendu aux classes moyennes urbaines.

Des agences matrimoniales se sont même spécialisées dans ce "business": la facture se situe 5.000 et 10.000 euros pour la famille de l'homme.

Si certains craignent que ces femmes soient victimes de "trafic", l'auteur observe que "la grande majorité des femmes migrantes se marient de leur propre chef et non sous la pression parentale, et leur objectif est à la fois de se marier et de migrer".

Source : L’Express/AFP


Li Qingzhi, un Chinois de 34 ans, voulait apprendre à cuisiner au Japon. Il a finalement ratissé des mauvaises herbes 70 heures par semaine pour un salaire de misère, un cas emblématique des abus subis par les stagiaires étrangers dans l'archipel, dénoncés par des avocats.

M. Li était l'un des quelque 190.000 jeunes immigrés, notamment chinois, indonésiens et philippins, venus travailler dans l'archipel dans le cadre de stages supervisés par l'Organisation japonaise de coopération pour la formation internationale (Jitco), un organisme public.

Envoyé dans une entreprise de la banlieue de Tokyo fabriquant des portes coulissantes pour maisons traditionnelles, il a nettoyé des forêts de bambous pendant plus de deux ans, payé à peu près le salaire minimum. Mais son employeur ne lui payait pas ses 150 heures supplémentaires mensuelles et M. Li s'est fait renvoyer lorsqu'il a demandé son dû.
"Je ne peux retourner en Chine sans avoir reçu l'argent que je mérite", explique l'ancien stagiaire, dont l'épouse et les deux enfants sont restés dans la province de Shandong (est de la Chine). Il a attaqué son ancien patron en justice et attend le jugement.
Son cas est symptomatique des excès en série recensés par l'Association des avocats pour les stagiaires du Japon, créée en 2008 pour répondre aux plaintes des jeunes exploités, dont 25 sont en cours d'instruction.

"Il y a un énorme écart entre la finalité du système et la réalité", estime Lila Abiko, secrétaire générale de l'association.
La Jitco "affirme que son objectif est de transférer des compétences aux gens des pays en voie de développement", explique l'avocate. "Mais en pratique, cela permet surtout d'exploiter des travailleurs non qualifiés."

Son association a recensé des cas où l'employeur d'un stagiaire lui confisquait son passeport, refusait de l'indemniser après un accident du travail ou lui "gardait" une partie de son salaire sur un compte bloqué.

Dans la préfecture de Gifu (centre), trois jeunes Chinois ont dû travailler plus de 100 heures supplémentaires mensuelles pendant des mois dans une usine de confection, payées 300 yens de l'heure (moins de 3 euros), avec une seule journée de repos par mois.

Ce genre de situation a déjà provoqué des drames, comme la mort par crise cardiaque d'un ouvrier chinois de 31 ans, stagiaire dans une usine métallurgique du nord de Tokyo. Il lui était arrivé de travailler jusqu'à 350 heures par mois, selon la carte de pointage retrouvée dans ses affaires.

Son décès vient d'être reconnu comme une conséquence du surmenage par l'administration du travail nippone, une première qui devrait faciliter la procédure judiciaire de sa famille.

Mais il ne s'agit pas d'une affaire isolée: la Jitco a reconnu la mort de 34 stagiaires entre avril 2008 et mars 2009, dont 16 à la suite d'accidents cardio-vasculaires et cinq d'accidents du travail. La mortalité de ces jeunes d'une vingtaine ou trentaine d'années est deux fois supérieure à celle des Japonais du même âge, accréditant l'idée d'une surexploitation de cette main d'œuvre.
Me Abiko souligne que nombre de ces stagiaires sont envoyés dans l'archipel via des intermédiaires peu scrupuleux, qui leur font miroiter monts et merveilles et demandent d'importantes sommes d'argent pour organiser les formalités du départ.

"Il s'agit d'une forme de trafic d'êtres humains", juge l'avocate.

Sous pression, la Jitco se dit consciente du problème et a promis de mettre un terme aux situations les plus scandaleuses.

Source : Le Parisien/AFP

25.07.2010

L a capitale espagnole accueillera, du 2 au Il septembre, le festival «Nuits du Ramadan» auquel prendront part plusieurs pays dont le Maroc, a-t-on appris jeudi auprès des organisateurs.

Cet événement, organisé par la Maison arabe (Casa arabe), vise à aider à la diffusion de la diversité culture entre les pays et à renforcer le rapprochement des cultures et des civilisations.

Au programme de ces Nuits figurent des spectacles présentés par plusieurs artistes, dont la star montante de la scène musicale marocaine Oum…Suite

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