vendredi 18 octobre 2024 19:19

«Migrant au pied du mur », livre que vient de publier en ce juillet 2010 Fabien Didier Yene, Camerounais, aux éditions françaises « Séguier»,et qui relate l'aventure de ces Subsahariens subjugués par le rêve européen.

L‘auteur de ce témoignage a quitté son pays, pour faire route vers l'inconnu. S'inspirant de ses expériences personnelles et de celles d'autres migrants africains, il raconte dans ce récit deux itinéraires différents à travers les pays de migration et nous renseigne sur les épreuves subies par ces groupes de personnes désespérées – rackets, humiliations, vols, viols et meurtres – tout au long de la traversée du désert. L'histoire commence au Cameroun où deux personnes issues de différentes ethnies qui ont du mal à se faire accepter par leur groupe, décident malgré l'opposition de leur clan de se marier. Leur décision d'aller contre la volonté des deux ethnies n'arrangera rien. Leurs enfants seront refusés par les deux ethnies et finissent par être des immigrés dans leur propre pays. Fabien Didier Yene traite aussi des apparences trompeuses véhiculées par des travailleurs étrangers de retour en vacances dans leur pays d'origine.

Influencé par ces vacanciers, un pompiste marié et père d'un enfant non satisfait de sa situation décide un jour lui aussi d'immigrer pour construire ,après, une maison dans son pays. Pour financer son projet, il détourne l'argent de la caisse qu'il verse à des trafiquants vacanciers contre un visa pour l'étranger. Ce candidat à l'exil finit par être arnaqué, mais décide malgré tout de partir en traversant les frontières. L'autre partie de ce livre de fiction, mais aussi de vrais témoignages, relate l'aventure de ces migrants durant leur traversée du désert. Fabien immigré chez lui décide lui aussi de s'exiler et rencontre à la frontière tchadienne le pompiste et d'autres Camerounais pour faire chemin ensemble avec tous les risques courus.

Les immigrés sont pris en charge par des passeurs qui les détroussent et les abandonnent à la frontière algérienne ou libyenne. Mais avant de les abandonner, les passeurs font croire aux migrants que dès qu'ils auront franchi la frontière libyenne, ils trouveront du travail. Arrivés à cette frontière, ces migrants sont surpris, car ils découvrent qu'ils sont toujours dans le désert. Lorsqu'ils avancent à l'intérieur de ce pays et rentrent dans les villes, ils sont surpris par la manière avec laquelle ils sont traités : arrestations, travaux corvéables, etc. «-Si tu as de l'argent, il y a deux autres voyageurs. Demain, on pourra vous faire partir.

-Combien faut-il ?

-Douze mille francs pour un papier du HCR (Haut Commissariat aux réfugiés). Un Congolais qui y travaille pourra le faire. Il vous permettra de traverser les frontières en direction de la Libye, en passant par le Nigeria et le Niger. De ce côté, il y a des mines au désert. Tu pourras travailler facilement en Libye. Il y a du boulot. Je suis partie en Europe avec mon mari, nous sommes passés par la Libye, c'est facile. Nous sommes rentrés avec pas mal d'argent ; on a construit au pays, laissé des biens à la famille, et maintenant nous sommes là pour le business. Nous irons en Asie après. » (p. 58). Lorsqu'ils ne trouvent pas de travail en Libye, raconte l'auteur, d'autres trafiquants vont leur conseiller d'aller vers l'Algérie. Arrivés également dans ce pays, certains sont arrêtés et expulsés dans le désert malien. Les autres qui ont été épargnés par ces rafles, sont contraints de se diriger vers le Maroc, là où on leur fait croire que le passage vers l'Espagne dépend de leurs efforts physiques et non de l'argent.

Guide pratique des migrants

Le « Guide pratique pour Migrants et Réfugiés », publié en juin dernier en français et en anglais, par Oumar Diao, président de l'association des jeunes sénégalais résidant au Maroc (AJSRM) et Jean-Claude Charlot, médecin et traducteur des textes. L'objectif de cette nouvelle publication est d'orienter les migrants et réfugiés vers des structures marocaines (centres de santé, par exemple), des ambassades, des associations d'immigrés des pays d'origine, etc. Ce guide propose aussi des conseils pratiques (numéros verts, police, pompier, pharmacies) et même les prix des taxis. Le guide recense également les adresses et les aides proposées par les 18 associations africaines présentes sur le terrain. Oumar Diao a travaillé notamment quatre ans à Caritas Maroc et il est aussi membre du conseil administratif de l'association des ressortissants sénégalais résidant au Maroc (ARSEREM) et adhérent du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM).

Source : Le Matin

C’est une loi passée un peu inaperçue mais qui va enlever aux citoyens suisses, et pas seulement à eux, une part de leur liberté individuelle. Elle stipule que dès le 1er janvier prochain, les officiers d’état civil ne pourront célébrer de mariage que si les deux fiancés sont titulaires de la nationalité suisse ou d’un titre de séjour valable. La manœuvre vise à empêcher les requérants d’asile déboutés, mais aussi les étudiants étrangers arrivés au terme de leur cursus, les touristes qui s’attardent plus de trois mois ou les travailleurs au noir, de légaliser leur présence en Suisse par le mariage.

Comme si tous les sans-papiers n’avaient que des motifs coupables pour se marier.

Or, pour quelques cas suspects que les dispositions actuelles, qui datent de 2008, permettent déjà de prévenir, cette nouvelle loi aura d’amères conséquences pour les citoyens de ce pays. Ils ou elles ne pourront plus épouser la personne de leur choix. Car les alternatives, mariage dans le pays d’origine ou obtention d’un visa spécifique, restent souvent illusoires. Essayez donc de suivre votre fiancé à Mogadiscio pour l’épouser ou de proposer à la femme qui pourrait être celle de votre vie de rentrer à Bassorah pour y demander un visa.

Sans oublier la part d’arbitraire que cachent ces nouvelles normes: un cadre japonais aura plus de chances qu’un jeune Africain de franchir les obstacles que la Suisse dresse désormais sur le chemin du mariage, quelle que soit la force des sentiments qui les unissent à leur fiancée. Du côté des conjoints helvètes, il ne sera pas négligeable de disposer de relations au sein de l’administration pour surveiller une procédure assez obscure, et de revenus confortables pour couvrir les billets d’avion, l’attente du conjoint dans son pays et les garanties financières nécessaires pour le visa. Les Suisses sont-ils prêts à accepter ces nouvelles limites? A gauche comme à droite, certains qualifient cette loi comme relevant d’un Etat totalitaire.

Source : Le Temps.ch

 

"De la part de Nicolas Sarkozy plus rien ne me surprend tant cet homme virevolte avec les principes, dont apparemment il ne les connait pas ou les ignore", a assuré samedi matin Michel Tubiana, le président d’honneur la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), sur Europe 1, revenant sur les propos du chef de l’Etat vendredi à Grenoble sur la sécurité.

"Ce qui me choque profondément, c’est l’espèce de charge insensée à laquelle il s’est livrée vendredi, mêlant immigration, délinquance, etc.. Si je relie ça à la réunion tout à fait discriminatoire qu’il a tenu à propos des gens du voyage, on est dans une logique d’atteinte à la paix civile", a affirmé le président d’honneur la LDH. "On est dans une logique où Nicolas Sarkozy pointe des doigts ses propres erreurs sur le dos des étrangers", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy a prononcé vendredi un discours très ferme sur la sécurité. Il a réaffirmé sa volonté de faire la "guerre aux trafiquants et délinquants", avant d'égrener une série de mesures spectaculaires comme la déchéance de la nationalité pour certains criminels d'origine étrangère. Il a imputé une partie des problèmes d'insécurité de la France à une immigration "insuffisamment régulée".

Sarkozy "attise la haine"

Pour Michel Tubiana, "on est dans la manière la plus insupportable d'attiser la haine en désignant ces étrangers qui viennent manger notre pain". "Sur ce terrain-là, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d'agiter les vieux refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers", a-t-il ajouté.

"Il faut regarder les choses sur la distance, donc depuis 2002. Les réformes en matière de droits des étrangers, et celles qui sont encore à venir, montrent que cela devient un objet de focalisation de la part du gouvernement", a justifié le président d’honneur de la LDH. "Malheureusement en associant délinquance et émigration, il rejoint par là ceux qui, à droite, dans les années 30 tenaient ce type de discours", a-t-il affirmé.

"Il faut se donner les moyens"

"Nicolas Sarkozy nous a servi un lot de promesse. Il a suivi une politique qui était celle du tout répressif. Il ne s’agit pas de faire de l’angélisme. Il s’agit de se donner des moyens. Le recours systématique à la répression et aux forces de l’ordre, la suppression de la police de proximité : voilà le résultat de la politique de Nicolas S depuis 2002", a-t-il déploré.

Michel Tubiana estime qu’il faut restituer certaines grandes lignes de conduite. "C’est la politique dans la durée et dans son ensemble qui est en cause", jauge-t-il. Mais, ajoute-t-il, il faut savoir doser : "la répression quand c’est nécessaire, mais aussi rétablir les services publiques, rétablir une éducation nationale qui fonctionne, trouver les moyens de résorber ces poches invraisemblables du chômage qui monte parfois à 40% et 50% dans les quartiers".

Source : Europe1

Le secrétaire général de la Cimade a exprimé son "inquiétude" aujourd'hui après les déclarations sur l'immigration et la nationalité de Nicolas Sarkozy qui a notamment annoncé une évaluation des "droits et prestations" auxquels ont accès les sans-papiers.
Jérôme Martinez ne voit cependant "pas comment" les "maigres droits qui existent encore" pour les étrangers en situation irrégulière pourraient être remis en cause.

"On utilise aujourd'hui à nouveau la question de l'immigration et la question des gens du voyage pour attiser un chiffon rouge devant l'opinion face à un président qui est en perte de vitesse dans les sondages", a-t-il estimé dans un entretien par téléphone à l'Associated Press. "C'est toujours inquiétant, d'autant plus" qu'"il reprend quand même beaucoup de thématiques qui sont celles du Front national".

Le secrétaire général de l'association accompagnant chaque année plusieurs dizaines de milliers de migrants a par ailleurs observé qu'il était "toujours surprenant" d'entendre le chef de l'Etat "expliquer que les politiques migratoires ont échoué" alors qu'il est "en charge de ces questions" depuis plusieurs années dans le cadre de ses fonctions successives de ministre de l'Intérieur et de président de la République.

Les droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les sans-papiers représentent "peu de chose", a-t-il noté. Et "laisser planer" l'idée "qu'il y aurait une charge pour la société des étrangers en situation irrégulière, c'est totalement faux".

Au ministère de l'Immigration, on précisait vendredi que les droits et prestations auxquels ont accès les étrangers en situation irrégulière sont "l'éducation des enfants, l'hébergement et l'Aide médicale d'Etat".

Tous "sont exclus de toutes les prestations familiales" et n'ont "aucun droit au travail" et aux prestations en cas de chômage, a souligné Jérôme Martinez. Les seuls droits afférents aux sans-papiers sont les "droits prévus par la Constitution" tels "le droit à la scolarisation des enfants de parents" en situation irrégulière ou des droits comme le "droit au mariage", a-t-il dit.

"En dehors de ça, la seule prestation sur laquelle il y a un engagement de l'Etat par rapport à des personnes en situation irrégulière, c'est l'Aide médicale d'Etat (AME), qui existe depuis 10 ans. Il s'agit du "strict minimum de la protection maladie", a-t-il expliqué, faisant état d'une volonté exprimée à plusieurs reprises de "réformer" cette aide et de la "restreindre".

Cependant, "je dirais qu'aucun gouvernement et sérieusement aucune structure de santé ne peut envisager de supprimer un minimum de protection maladie pour des gens en situation irrégulière parce que les conséquences en termes de santé publique seraient immenses", ajoute le secrétaire général de la Cimade.

Source : Le Figaro

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a indiqué jeudi que son ministère est en train de mettre en place un projet national pour le traitement des problèmes auxquels font face les Marocains résidant à l'étranger …Suite

Mosaïque de paysages naturels et architecturaux et riche de son histoire et de son patrimoine culturel et artistique, la ville d'Imintanout vibre jusqu'au 31 juillet courant au rythme de la 6ème édition de son festival annuel de l'émigré, un événement éclectique à même de servir d'occasion pour consolider le retour des MRE à leurs ressources et origines et pour établir des liens très étroits avec la mère-patrie.

Initié sous le signe "Les leaders d'Ahouach Imintanout", ce festival, outre sa vocation culturelle, artistique, sportive et humaine, se veut un rendez-vous annuel dédié à l'émigré, en premier lieu, pour lui permettre de rester en contact permanent avec "le bled", de rencontrer ses amis et proches, de s'associer aux différentes initiatives et de contribuer positivement aux efforts de développement entrepris aux local, régional voire même national.

En outre, l'importance sociale et humaine de cet événement n'est plus à démontrer puisqu'il a été conçu, dès le départ, de manière à faciliter l'établissement de nouveaux contacts et surtout à consolider les relations humaines, familiales et d'amitié avec les MRE, via un dialogue fructueux et une ouverture sur l'autre, à travers un échange d'expériences et de connaissances dans les différents domaines de la vie.

Il s'agit, en outre, de faire revivre l'art amazigh dans sa diversité et sa richesse et de permettre aux MRE, de lancer des passerelles de communication et de contact permanent et de favoriser l'échange interculturel entre générations, à travers un puisement dans les traditions, les usages et la culture des ancêtres.

Le festival d'Imintanout est un événement majeur et inédit qui, outre sa portée culturelle et artistique et son importance civilisationnelle, contribue pleinement à l'essor économique, social et touristique de la ville, compte tenu de l'ambiance et de l'animation qu'il crée, a affirmé M. Taha Hcine Bouroua du comité d'organisation de ce festival, dans des déclarations à la MAP.

Et de poursuivre que cet événement qui, d'année en année, a acquis ses titres de noblesse grâce notamment à la synergie et la conjugaison des efforts de l'ensemble des acteurs (autorités locales, élus, et société civile), s'insère dans le sillage de la dynamique économique que connait la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.

"C'est toute une économie locale qui en profite, partant des cafés, des restaurants, des transporteurs, des vendeurs, en arrivant aux artisans. Le festival contribue à la fructification des petits commerces mais aussi, à la mise en valeur de certains produits locaux, notamment des articles de l'artisanat et des autres produits du terroir", a expliqué M. Bouroua.

Il a fait part aussi de sa profonde joie de voir toute la ville d'Imintanout se transformer, le temps du festival, en un véritable lieu de détente et de fête notamment avec des boulevards et des places bien décorés et soigneusement aménagés pour accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les différents spectacles et shows musicaux et artistiques programmés dans le cadre de cette édition.

M. Bouroua n'a pas manqué de souligner aussi que le festival d'Imintanout revêt une valeur culturelle et artistique indéniable, compte tenu du poids et de la place qu'occupent les différentes troupes musicales et folkloriques qui y participent, notamment "Ahouach Imintanoute", dont la notoriété nationale voire même internationale n'est plus à démontrer surtout après que cette troupe a servi d'ambassadeur du Royaume à l'étranger lors de manifestations musicales de renommée mondiale.

"C'est une occasion aussi pour le public et pour les chercheurs avertis de venir nombreux se ressourcer et puiser dans les gouffres de la culture et de la poésie amazighes, sachant que la région a contribué, pendant de longs siècles, à la préservation et à la valorisation d'un patrimoine riche ayant servi à son tour de composante essentielle de l'identité nationale et un symbole de la diversité du Maroc profond", a dit M. Bouroua.

M. Bouroua a, d'autre part, réitéré l'engagement des organisateurs à oeuvrer en vue de permettre à cette manifestation de se développer davantage, en s'ouvrant de plus en plus sur tous les styles musicaux, en encourageant les jeunes artistes, et en diversifiant davantage les programmes lors des prochaines éditions.

"Seule une programmation équilibrée et novatrice sera capable de garantir à ce festival sa pérennité et lui permettre de se faire une place de choix parmi les grands rendez-vous artistiques que connaît le Royaume durant la période estivale", a- t-il estimé, insistant sur la nécessité d'encourager ce genre d'événement et de lui assurer une meilleure promotion à l'échelle nationale.

Au sujet des différentes activités prévues dans le cadre de cette édition, M. Bouroua a fait observer que celles-ci ont été choisies de manière à célébrer l'émigré dans sa plus haute polyvalence, en tant qu'être humain, citoyen, artiste, penseur mais également en tant qu'acteur socio-économique capable d'apporter une valeur ajoutée à son pays.

Le festival d'Imintanout, outre ses aspects artistico-culturels, se veut une manifestation de taille destiné également à venir en aide aux populations locales qui sont dans le besoin.

Dans ce cadre, un intérêt particulier a été accordé à cette catégorie sociétale, à travers l'organisation d'une caravane médicale pluridisciplinaire, portant sur le dépistage et la lutte contre le diabète, la correction de la vue et une opération de circoncision des enfants issus de milieux défavorisés.

Ce sont quelque 250 personnes au total qui ont bénéficié de ces actions de solidarité, dont 108 personnes en matière de dépistage et de lutte contre le diabète, 108 enfants circoncis et une trentaine d'écoliers relevant de différents établissements scolaires d'Imintanout.

L'ensemble des ces actions, a été encadré par un staff médical composé de 11 médecins, dont des spécialistes et des généralistes, un opticien ainsi qu'une quinzaine d'infirmiers.

Des lunettes ainsi que divers médicaments ont été distribués aux différents patients à l'issue de cette caravane médicale.

Et afin de promouvoir la scolarisation et de favoriser l'excellence, des prix ont été remis à quelque 31 élèves et étudiants inscrits dans divers établissements scolaires d'Imintanout, les plus méritants.

Afin de briser la monotonie des journées estivale de cette petite cité et de permettre aux locaux et aux visiteurs de passer des moments de joie dans une ambiance festive, les organisateurs ont concocté une programmation riche et diversifiée notamment avec la participation d'une quinzaine de troupes folkloriques issues de différentes régions du Royaume.

Prennent part à cet événement plusieurs groupes de la Fantasia, ainsi que des formations musicales locales et nationales.

Le volet sportif n'a pas été exclu puisqu'au menu figurent un tournoi de football ainsi qu'une course nationale sur piste.

A rappeler que le festival d'Imintanout pour l'émigré est organisé par le Forum d'Imintanout pour l'Art et la Culture, en partenariat notamment avec le Conseil municipal de la ville.

Source : MAP

La population de l’Europe des 27 a dépassé les 500 millions. Si la croissance démographique de l’Union européenne reste positive, c’est essentiellement grâce à l’excédent migratoire

C’est officiel. L’Europe des 27 a dépassé le chiffre symbolique des 500 millions d’habitants. Au 1er janvier 2010, la population de l’Union européenne a atteint 501,1 millions de personnes, soit 1,4 million d’habitants de plus en un an, selon les chiffres publiés mardi 28 juillet par l’office statistique de l’Union européenne Eurostat. C’est une progression de 2,7‰ par rapport au 1er janvier 2009, date à laquelle les Européens étaient 499,7 millions.

Les pays qui contribuent le plus à cette évolution sont le Luxembourg, avec une augmentation de sa population de 17,2 ‰, la Suède (+ 9,1 ‰) la Slovénie (+ 7,2 ‰) et la Belgique (+ 7,1 ‰). En volume, c’est au Royaume-Uni (+ 412 000 habitants), en France (+ 347 000) et en Italie (+ 295 000) que l’augmentation est la plus forte.

La hausse globale s’explique principalement par un solde migratoire positif dans l’Union européenne : le nombre de personnes qui y entrent est supérieur au nombre de personnes qui en sortent. Ce facteur contribue à plus de 60 % de la progression de la population tandis que l’accroissement naturel, qui correspond à la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès, légèrement positif en Europe, y contribue à environ 40 %.

L'Irlande, championne de l'accroissement naturel

Les champions de l’accroissement naturel sont l’Irlande (10,2‰), loin devant Chypre (5,5‰) et la France (4,3‰). À l’inverse, le solde naturel est négatif dans 10 des 27 pays européens concernés par l’étude. « L’excédent naturel en Europe s’est progressivement réduit depuis cinquante ans, pour arriver à un niveau très modeste », analyse Gilles Pison, directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined).

Avec en moyenne 1,6 enfant par femme, les pays européens enregistrent un taux de fécondité particulièrement faible. Cette situation s’explique par des facteurs culturels, mais aussi sociétaux. Une étude publiée en juin dernier par la Caisse d’allocations familiales, qui s’intéresse à l’influence des politiques d’aide aux familles sur la fécondité des pays développés, estime qu’aider les femmes à concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle incite davantage à avoir des enfants que les aides financières « sèches ». L’« ancrage historique » et la « grande stabilité » de la politique familiale française expliquent ainsi, selon l’étude, que le pays est l’un des plus féconds du Vieux Continent.

À l’échelle de l’Europe, « le nombre annuel de décès va dépasser celui des naissances dans les dix ans qui viennent. La population ne pourra se maintenir que si le solde migratoire est suffisant », avertit Gilles Pison.

Un pic démographique prévu en 2050

Cette situation ne lui est pas spécifique. Selon le scénario démographique de l’Organisation des Nations unies (ONU), alors qu’un « pic » démographique mondial sera atteint vers 2050 avec 9,15 milliards d’habitants, la baisse de la population dans les pays développés atteindra un bon quart de la population actuelle. « L’excédent des décès sur les naissances va se creuser d’ici à 2050 », confirme Gilles Pison. D’où le rôle majeur de l’immigration dans le maintien des populations des pays développés.

Les États-Unis ou le Canada, également touchés par le vieillissement, voient leur population continuer à augmenter grâce à un flux d’immigration important. « Leur exemple devrait inciter l’Union européenne à afficher plus clairement ses souhaits en matière d’immigration et comme eux à les assumer », conclut le chercheur.

Source : La Croix

Un partenariat vient d’être scellé entre la Société générale Maroc et la compagnie maritime FRS, en vertu duquel ils offriront à leur clientèle MRE des traversées entre Tanger et Algesiras à des tarifs très avantageux.

La Société générale qui cherche à renforcer sa position sur le marché des MRE, vise à travers ce partenariat à développer un créneau de voyages de familles MRE.

La Société Générale Marocaine étoffe régulièrement son offre au profit des MRE. Dernier en date, un partenariat scellé avec Total Maroc en vertu duquel les deux groupes devraient lancer des offres en faveur des MRE dans les agences de la banque et les stations-service du pétrolier.

Source : Bladi

Entre la culture du Maroc et celle des pays de résidence, les jeunes issus de l'immigration ne savent pas à quel saint se vouer. Le forum vise à démêler l'écheveau de ce conflit identitaire.

A l'enceinte de la prestigieuse université Al Akhawayn à Ifrane, et dans une ambiance des plus conviviales, ils étaient environ 450 jeunes immigrés marocains de 32 pays du monde à se retrouver au premier forum des jeunes marocains du monde, les 27 et 28 juillet. Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par le ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, ce forum constitue une première de par le nombre important des participants et leur éclectisme, mais aussi de par l'intensité des débats et la qualité des interventions programmées.

Deux jours durant, les jeunes MRE de tout bord ont pris la parole pour faire part de leurs préoccupations, de leurs difficultés et de leurs attentes vis-à-vis de leur patrie et de leurs compatriotes. Dans une conjoncture internationale qui n'est pas des meilleures, celles-ci sont vraiment de taille, comme le reconnaît Mohammed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'Etranger. « En ces temps de crises, économiques, sociales, voire identitaires, vous œuvrez, les uns et les autres, dans des contextes qui ne sont pas toujours favorables à la jeunesse », fait-il remarquer en s'adressant aux participants. Effectivement, le chemin de l'insertion et du succès des MRE dans leurs pays de résidence est semé d'embûches. C'est de la crise identitaire dont il s'agit en premier lieu. Entre la culture du pays d'origine qui incarne l'authenticité et l'attachement aux racines et celle du pays de résidence qui constitue la clef d'accès à la reconnaissance sociale, les MRE ne savent à quel saint se vouer.

Ce dilemme est encore plus pénible à vivre par les jeunes issus de l'immigration qu'on appelle communément la « nouvelle génération ». Nés dans des pays étrangers où ils font leurs études et leurs carrières, ils ne disposent pas souvent de repères leur permettant de se situer par rapport à leur pays d'origine. Dans bien de cas, ces jeunes sont très peu informés des mutations tout azimut qui s'opèrent au Maroc, ce qui ne fait qu'accentuer leur sentiment de déracinement et de non appartenance. Revers de la médaille, cette double identité, bien assumée et bien vécue, peut représenter une source de richesse voire une plus value pour les MRE, comme le souligne Fatine Layt, présidente de la société Oddo Corporate Finance en France. « On est en présence de jeunes qui s'adaptent et s'identifient de plus en plus à leurs pays de résidence, en parlent la langue, se naturalisent, mais qui parlent en même temps l'arabe et visitent fréquemment le Maroc. Si vous la vivez bien, cette pluralité sera, en réalité, une richesse pour vous », soutient-elle. Même son de cloche chez Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui considère que les MRE « constituent une richesse pour le Maroc, non pas seulement par leurs transferts d'argent, mais aussi et surtout par le capital de diversité, de mixité et de pluralisme qu'ils représentent ».

Mais cette mixité culturelle, voire cette double identité est lourde en conséquences. Elle met les pouvoirs publics notamment devant le défi d'adapter leurs politiques et leurs stratégies en matière d'émigration aux besoins et aux attentes des nouvelles générations des MRE. Mohammed Ameur fait savoir qu'à cet égard, une nouvelle phase est amorcée par son département. «Nos politiques actuelles en matière d'accompagnement de l'émigration ne ressemblent en rien à celles d'hier. Notre priorité, actuellement, concerne la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique, cultuelle et culturelle chez les Marocains du monde, notamment leurs nouvelles générations », annonce-t-il. Quoi de mieux donc qu'un forum réunissant une pléiade de jeunes marocains du monde pour réfléchir au pluriel sur ces problématiques, dégager des pistes de réflexion et tracer une feuille de route pour un avenir meilleur de nos ressortissants à l'étranger.

De part et d'autre, l'on ne relevait qu'un seul espoir : celui de voir le forum s'inscrire dans la durée et devenir un rendez-vous annuel incontournable de la jeune diaspora marocaine.

Deux jours durant, les préoccupations, les besoins et les attentes des jeunes Marocains du monde étaient au centre des débats. Ceux-ci se sont organisés autour de trois ateliers thématiques : « s'engager », un atelier à l'honneur des jeunes MRE militants associatifs ou politiques, «créer » un autre atelier dédié aux MRE talentueux dans les domaines de la création artistique et, finalement, un troisième atelier ayant pour devise « entreprendre » et destiné aux jeunes entrepreneurs issus de l'immigration. Dans chaque espace thématique, il était question d'élucider les contraintes qui pèsent sur l'action des jeunes dans chacun des domaines susmentionnés, de déterminer leurs besoins et de recueillir leurs propositions pour qu'on puisse améliorer leurs conditions d'exercice. L'échange fut intense et les jeunes participants ont eu, peut être pour la première fois, voix au chapitre pour présenter leurs réalisations en terre d'immigration et discuter des moyens de les capitaliser et d'en élargir le champ.

Source : Le Matin

Une juge fédérale a suspendu une partie de ce texte controversé, la veille de son entrée en vigueur. Cette affaire cristallise les tensions qui existent entre les Etat fédérés comme l'Arizona et le pouvoir fédéral de Wahsington.

C'est un nouveau rebondissement dans le feuilleton commencé fin avril avec l'adoption par l'Arizona d'une loi anti immigration clandestine. Susceptible, selon ses détracteurs, de banaliser le délit de faciès, ce texte avait conduit sept plaignants, au premier rang desquels l'administration Obama, à saisir la justice. C'est dans ce cadre que la juge fédérale Susan Bolton a décidé mercredi de suspendre temporairement les points les plus controversés de la législation, à la veille du jour où elle devait entrer en vigueur.

La magistrate, qui rendra plus tard un jugement définitif, a estimé dans un avis préliminaire que l'Etat fédéral avait « de bonnes chances de l'emporter sur le fond». Elle a notamment estimé que telle qu'elle était rédigée, la loi comportait «un risque important que les policiers se mettent à arrêter des immigrés en situation régulière».

Le risque de délit de faciès dénoncé

Une des dispositions bloquées prévoyait qu'un policier dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour vérifier la légalité de la présence aux Etats-Unis d'une personne lorsque celle-ci est arrêtée pour une infraction, une disposition assimilée par ses détracteurs au délit de faciès. Cette mesure, a noté la juge Bolton, risque en outre d'entraîner un afflux ingérable de demandes de vérifications auprès des autorités fédérales.

Les autres sections bloquées de la loi créaient de nouveaux délits pour n'avoir pas fait de demande de régularisation, n'avoir pas de papiers en règle, ou encore chercher ou exercer un emploi lorsqu'on est en situation illégale. Un tiers des 6,6 millions d'habitants de l'Arizona ne sont pas nés aux Etats-Unis et environ 460.000, selon des estimations, sont en situation irrégulière.

La gouverneure républicaine de l'Arizona, Jan Brewer, qui a signé cette loi le 23 avril, a annoncé dans un communiqué qu'elle allait faire appel pour réclamer l'annulation du blocage. «Ce combat est loin d'être terminé. En fait, nous n'en sommes qu'au début d'une longue bataille judiciaire à l'issue de laquelle le droit de l'Arizona à protéger ses citoyen l'emportera», a-t-elle affirmé.

Le pouvoir fédéral reprend la main

Au-delà de la polémique portant sur la tolérance de l'immigration clandestine, c'est aussi la lutte de pouvoir entre pouvoir central et Etats qui ressurgit. La décision du ministre de la Justice Eric Holder d'engager le gouvernement fédéral contre Phoenix a en effet irrité de nombreux gouverneurs, et neuf Etats ont publiquement soutenu l'Arizona lors du procès.

La plainte du ministère de la Justice fait néanmoins valoir que la politique d'immigration est une prérogative de l'État fédéral et qu'un «État ne peut pas établir de son propre fait une politique» dans ce domaine. L'administration Obama craint que l'exemple de l'Arizona ne conduise à un patchwork de politiques locales d'immigration, ce qui compliquerait inutilement les relations avec les pays frontaliers comme le Mexique.

Même si le jugement de la juge Bolton n'est pas définitif, sa volonté d'intervenir avant l'entrée en vigueur du texte est significative. Cette décision devrait mettre un frein à la tendance actuelle des Etats, qui durcissent les peines des immigrés sans papiers et imposent de nouvelles mesures à la police locale pour contrôler la clandestinité. Plusieurs États ou comtés ont déjà adopté des législations restrictives similaires, comme le comté de Montgomery, dans le Maryland.

Source : Le Figaro

Les réponses aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes et loin des réflexes xénophobes et de repli identitaire, a souligné, mardi à Rabat, le secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Amrani.

«Les réponses qu'il nous appartient d'imaginer aux défis migratoires devraient être suffisamment intelligentes, de manière à mettre en porte à faux les réflexes de repli identitaire, à lutter contre les comportements xénophobes et à appréhender l'apport positif mutuellement bénéfique de la migration», a indiqué M. Amrani à l'ouverture de la réunion d'experts sur la migration des groupes vulnérables.

Mettant en avant l'impact de la crise économique et financière internationale sur la vie des migrants, M. Amrani a relevé qu'il incombe aux parties concernées d'éviter que cette catégorie, qui a contribué à l'essor économique des pays d'accueil, ne constitue la première cible de mesures économiques et ne devienne la victime de procédés discriminatoires.

M. El Amrani a, en outre, indiqué que le dialogue, la concertation et l'implication de l'ensemble des parties prenantes, demeurent les seuls procédés pour la résolution de questions aussi sensibles que la migration.

«L'Union européenne gagnerait donc à associer ses partenaires méditerranéens et africains pour traiter, en toute transparence et responsabilité, de toute politique, mesure ou action qui aurait des incidences sur la situation juridique économique, sociale ou culturelle des populations immigrées en Europe», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a, à cette occasion, appelé les pays de l'Union européenne à ratifier la convention des Nations unies sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Pour sa part, la directrice générale de l'intégration des immigrants au secrétariat d'Etat espagnol à l'Immigration et à l'Emigration, Estrella Rodriguez Pardo, a indiqué que la crise financière offre l'occasion de réfléchir sur les moyens d'assurer la protection des groupes vulnérables de migrants, notamment les victimes de la traite des êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.

Elle a également souligné que la gestion des flux migratoires, ainsi que la lutte contre la traite des êtres humains, nécessite une coopération effective entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Les défis que pose le phénomène migratoire peuvent être relevés grâce à une meilleure sensibilisation des victimes potentielles et à l'échange d'expérience entre pays appartenant à différentes régions, a-t-elle fait observer.

L'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne au Maroc, Eneko Landaburu a, de son côté, mis l'accent sur la politique de l'union européenne en matière d'immigration.

Cette politique s'articule, selon M. Landaburu, autour de trois principaux axes à savoir, l'intégration des émigrés dans leurs sociétés d'accueil en leur garantissant les mêmes droits que ceux accordés aux nationaux, la lutte contre l'immigration clandestine, et la conciliation entre le couple migration/ développement.

Qualifiant d'exemplaire la dynamique de coopération enclenchée suite à la conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement tenue en juillet 2006 à Rabat, le représentant de l'UE à Rabat a appelé à la consolidation des acquis à travers le renforcement du dialogue multilatéral.

Cette réunion d'experts devrait permettre la définition d'un ensemble d'instruments de coopération sur des questions propres aux groupes vulnérables de migrants, en particulier les victimes de la traite d'êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes.

Cette rencontre organisée sous les auspices des gouvernements marocain et espagnol et avec la collaboration du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) et de la Fondation internationale et d'Amérique latine d'administration et de politiques publiques (FIIAP).

Pendant trois jours, une soixantaine de délégués, représentant 27 pays africains et européens ainsi que 8 organisations internationales, dialogueront sur l'état des lieux des migrations de personnes vulnérables le long de la route migratoire ouest-africaine, les bonnes pratiques au sein des politiques et projets existants et les stratégies de protection les plus efficaces, en vue d'adresser des recommandations opérationnelles à la troisième Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, prévue en 2011 à Dakar.

Source ; Le Matin

Les étrangers bénéficiant du retour aidé dans leur pays, les Roms en particulier, vont devoir laisser leurs empreintes digitales en septembre dans un "fichier déjà validé" par la CNIL, a-t-on appris mercredi auprès des ministères de l'Intérieur et de l'Immigration.

Le fichier Oscar (Outil simplifié de contrôle des aides au retour), créé par un décret le 26 octobre 2009, est déjà actif sous forme de bases de données comprenant l'identité des personnes ayant bénéficié de l'aide au retour (billet d'avion + 300 euros d'aide à l'insertion", a-t-on indiqué au ministère de l'Immigration.

Le fichier, sous le contrôle de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) sera activé dans sa partie biométrique le 1er septembre, selon Brice Hortefeux, en automne, selon le ministère de l'Immigration.

"Quand il y a un retour volontaire, il y a des aides, une somme modeste d'environ 300 euros (et) nous avons observé, dans un certain nombre de cas, qu'on dévoyait ces aides" en revenant en France pour tenter d'en bénéficier à nouveau, a relevé le ministre sur RTL.

Le fichier "permet la collecte des empreintes digitales des demandeurs aux seules fins de comparaison avec celles des demandeurs déjà enregistrées. Le constat d'empreintes déjà existantes permet de déceler une nouvelle demande présentée par une personne ayant déjà bénéficié de cette aide, le cas échéant sous une autre identité", explique le ministère de l'Immigration.

"Aucune identification n'est possible à partir des données biométriques qui ne sont pas associées à des données nominatives", assure le ministère.

15.236 aides au retour ont été délivrées en 2009 pour un budget de 9 millions d'euros, le même montant qu'en 2008.

Les Roms "qui sont en situation illégale, ceux qui portent atteinte à l'ordre public, seront reconduits en Bulgarie et en Roumanie", a souligné Brice Hortefeux.

Il a ajouté que "des discussions sont engagées avec les gouvernements (de ces deux pays) qui font partie de l'Union européenne. Le ministre de l'Immigration Eric Besson et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche se rendront notamment à Bucarest pour planifier les choses de manière à ce qu'on puisse, effectivement, reconduire" les personnes concernées.

"En tout cas, c'est fini, désormais, le système qui consistait à fermer les yeux, à se voiler la face, à se cacher la réalité, c'est terminé", a conclu le ministre qui entend procéder "avec l'autorité judiciaire", dans les trois mois, au démantèlement d'un certain nombre de camps, environ 300, dont 200 de Roms de manière à ce que la loi soit respectée.

Source : Le Monde

Les mesures très fermes annoncées par le gouvernement, mercredi 28 juillet, à l'issue de la réunion à l'Elysée consacrée aux gens du voyage et aux Roms suscitent l'indignation de l'opposition et de nombreuses associations, tandis que l'UMP a salué un dispositif "juste" et qui "doit s'avérer efficace".

"On est face à un festival de clichés les plus éculés", a réagi le président de SOS-Racisme, Dominique Sopo, fustigeant "une vision de stigmatisation et racialisée de la société". Il juge, en outre, "assez étonnant" que l'on parle de camps illégaux qui, selon lui, "procèdent d'un délit constitué des autorités de la République qui n'appliquent pas la loi" obligeant les mairies de plus de 5 000 habitants à viabiliser des sites pour les gens du voyage.

"Il n'y a rien de nouveau : cela fait huit ans que ces démantèlements existent, avec parfois des destructions de caravanes, et que les expulsions se font", a déclaré de son côté le directeur général de France terre d'asile, Pierre Henry. "En réalité, il y a un problème de gouvernance de l'Union européenne", qui, selon lui, "serait bien avisée de rappeler à un certain nombre de pays, comme la Roumanie, qu'il y a des discriminations contre les Roms", a-t-il ajouté.

De son côté, le Parti socialiste a dénoncé "la dérive sécuritaire et xénophobe du gouvernement" et appelé à un "travail de fond" avec les collectivités locales et les associations. "L'existence même de la réunion du 28 juillet sur les Roms était indigne d'un gouvernement qui se réclame de la République, les annonces faites par Brice HortefeuxPouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l'homme. Selon le PS, "les incidents du Loir-et-Cher auraient dû rester ce qu'ils sont, une affaire de vandalisme à traiter par la justice comme telle. Au lieu de cela, Nicolas Sarkozy a retrouvé ses accents les plus populistes et démagogiques pour faire un amalgame scandaleux entre gens du voyage, Roms, immigration clandestine et violences de tous types". sont dans la continuité", a déploré

L'Union des étudiants juifs de France a affirmé dans un communiqué avoir appris "avec consternation que le gouvernement entend reconduire en Roumanie et en Bulgarie les Roms ayant commis des atteintes à l'ordre public". L'UEJF "rappelle que la majorité des Roms sont français : ces conclusions instaurent une loi d'exception et bafouent le principe d'égalité républicaine".

L'UEJF, SOS-Racisme et la Fnasat (Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage) organiseront d'ailleurs une réunion début septembre sur ces décisions qui "donnent du crédit aux préjugés les plus primaires et éculés", a précisé à la présidente de l'UEJF, Arielle Schwab.

Mercredi matin, des représentants de l'Union française des associations tsiganes avaient demandé à être reçus à l'Elysée, pour instaurer un dialogue, tout en dénonçant une "déclaration de guerre" du gouvernement.

Face à ces critiques, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé que le PS et les Verts "préfèrent nier la réalité" concernant "les problèmes que pose le comportement de certains" chez les gens du voyage, comme ils le font "pour les questions d'immigration".

Source : Le Monde

Les discriminations dont les jeunes Marocains du Monde se sentent victimes ont été lundi au centre des travaux du premier Forum des jeunes Marocains du monde, ouvert en début de journée à Ifrane.

Au cours de la séance introductive aux débats, Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche au Ceri en France, a fait état d'une série de pratiques discriminatoires, notamment policières, dont sont victimes les jeunes immigrés en Europe.
Dans les pays où ils résident, la majorité écrasante des Marocains demandent à être considérés comme des citoyens à part entière tout en s'attachant à leur nationalité d'origine. Ils refusent de sacrifier leur identité marocaine (langue, religion...), ce qui est exploité dans certains cas par l'extrême droite qui n'hésite pas à défendre des positions clairement racistes, a-t-elle avancé.
Lors de la séance «Entreprendre», l'Universitaire Jamal Bouoiyour (Université de Pau en France), a énuméré nombre de comportements discriminatoires dont sont victimes les émigrés, contribuant ainsi à leur marginalisation et leur exclusion du marché du travail.

Ce qui a fait dire à Mohamed Madaoui, sociologue au Centre national des arts et métiers (France), que les jeunes marocains portant des noms arabes mettent trois fois plus de temps pour trouver un poste d'emploi en France même s'ils sont diplômés de grandes écoles. Ils rencontrent aussi énormément de difficultés pour trouver un logement.

Plusieurs témoignages rendus à cette occasion ont dénoncé cette tendance dans nombre de pays européens, où l'extrême droite marque de plus en plus de points, aidée en cela par une certaine radicalisation des positions, selon le démographe français Jean Luc Richard.

Dans son témoignage, Rachid Bakhalq, P.-D.G. de la société Hal'shop, a indiqué avoir rencontré en France «de gros freins qui n'existent pas ailleurs» pour créer son unité. Il s'est également plaint du comportement de l'inspection du travail, des services d'hygiène, du fisc et de l'administration en général.

Pour l'universitaire Driss Guerraoui (conseiller social auprès du Premier ministre), il est inéluctable de changer l'offre des politiques publiques à l'égard des jeunes, dont les attentes et la demande ont évolué du fait de l'extension des libertés individuelles et collectives au Maroc à l'heure de l'internet, du portable et des chaînes satellitaires.

Il est, également, indispensable, a-t-il estimé, de bien écouter les jeunes Marocains du monde pour mieux comprendre leurs préoccupations relatives aux discriminations, dont ils sont victimes en ce qui concerne l'accès au travail et au logement et le respect de leur dualité.

Quelque 3,4 millions de Marocains résident actuellement à l'étranger, alors que leur nombre n'était que de 1,3 M dans les années 90.

Plus de 450 jeunes Marocains venus d'une trentaine de pays étrangers participent à cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.

Source : Le Matin

Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, a demandé aux préfectures de faciliter l’entrée et le séjour des scientifiques étrangers en France, afin d'attirer des chercheurs de haut niveau dans le pays, a indiqué jeudi son ministère.

La circulaire envoyée aux préfectures, préparée en concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précise les conditions de délivrance de la carte de séjour temporaire portant la mention +scientifique+, selon un communiqué.

Les scientifiques étrangers souhaitant s'établir en France "vont bénéficier de modalités d’entrée et de séjour simplifiées, avec notamment une convention d’accueil qui constitue un document unique, sans nécessité préalable d’obtenir une autorisation de travail", précise un communiqué.

Leurs conjoints, qui ne sont pas soumis aux conditions du regroupement familial, bénéficieront d’un titre de séjour temporaire vie privée et familiale, les autorisant à travailler.

Les scientifiques admis à séjourner dans un autre pays européen bénéficieront d’un véritable droit à la mobilité en France.

"Notre devoir est d’attirer les plus hauts potentiels scientifiques, et de leur réserver le meilleur accueil possible", a déclaré Eric Besson, selon lequel ces chercheurs "contribueront en retour au rayonnement de la France dans le monde".

Source : AFP

 

Des parlementaires de la droite britannique plaident pour l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics au Royaume-Uni, mais leur combat trouve peu d'écho politique dans un pays réticent à encadrer les cultes et soucieux de ménager ses minorités.

Après son ministre de l'Immigration Damian Green qui a tancé "l'agressivité laïque de l'Etat français", le Premier ministre conservateur David Cameron a balayé l'hypothèse d'une large interdiction de la burqa ou du niqab sur le modèle français en défendant, dans le port du voile, un "choix personnel".

C'est le tonitruant député conservateur Philip Hollobone qui, le premier, s'est fait l'avocat d'une telle interdiction en déposant un projet de loi en ce sens à la chambre des Communes.

"C'est un problème qui ne disparaîtra pas et il semble même qu'il y ait de plus en plus de femmes portant le voile (intégral). Cela devient commun dans certains quartiers de villes ou même certaines agglomérations", a-t-il expliqué dans un entretien à l'AFP.

Le député qui avait estimé en début d'année que porter un voile revenait "à se promener avec un sac en papier sur la tête", a fait savoir qu'il refuserait à l'avenir de recevoir à sa permanence les femmes au visage dissimulé.

Le Royaume-Uni, à majorité anglicane, compte plus de 2,5 millions de musulmans, selon le Conseil musulman britannique (MCB). Moins de 1% (12.500) des musulmanes y résidant portent un niqab ou une burqa, soit six fois plus qu'en France, selon des chiffres du gouvernement français.

Il n'est pas rare de rencontrer des femmes portant le hijab (voile qui couvre les cheveux) derrière les guichets des administrations publiques ou aux caisses des magasins, et de nombreux chauffeurs de bus londoniens portent une calotte ou le turban hindou.

"La vie en Grande-Bretagne est beaucoup plus accueillante et saine que dans n'importe quel autre pays européen", résume Farooq Murad, le secrétaire général du MCB.

Le projet de loi de Philip Hollobone doit être examiné en décembre. Mais le texte a peu de chances de passer, une majorité de parlementaires étant réticents à légiférer sur ce type de dossiers.

Pour le ministre de l'Immigration, "dire aux gens ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas porter quand ils marchent simplement dans la rue est une manière de procéder qui n'est pas vraiment britannique".

"La culture politique française est très différente. L'Etat (français) est agressivement laïque", a déclaré M. Green au journal Sunday Telegraph.

Lord Pearson of Rannoch, chef du parti britannique indépendantiste (UKIP) --la seule formation prônant une interdiction du port du voile intégral--, accuse les conservateurs et les libéraux-démocrates de la coalition gouvernementale de "se dérober" à des fins uniquement électoralistes.

"Ils ne veulent pas perdre les voix des musulmans et ne pensent pas plus loin que cela", a-t-il dit à l'AFP.

Pour Philip Hollobone, le gouvernement "est en décalage avec l'opinion publique".

Selon un récent sondage de l'institut YouGov, deux Britanniques sur trois sont favorables à l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics comme les banques ou les aéroports, pour des raisons essentiellement liées à la sécurité.

Les Britanniques restent, cinq ans après, sous le choc des attentats suicide du 7 juillet 2005, perpétrés par de jeunes hommes de confession musulmane nés en Grande-Bretagne et qui avaient fait 52 morts dans les transports en commun de Londres.

Une enquête de l'institut Harris publiée en mars par le Financial Times plaçait toutefois les Britanniques parmi les Européens les plus tolérants à l'égard du voile intégral, avec seulement 57% d'opinions favorables à son interdiction, contre 70% en France ou 65% en Espagne.

Source : Le Point

Le Réseau euro-méditerranéen Migration et Développement a appelé les gouvernements des pays à ratifier et à respecter les chartes internationales relatives aux droits des immigrés, ainsi que les conventions et accords y afférents.

Le réseau a insisté, dans sa Déclaration publiée à l'issue de sa troisième rencontre, les 24 et 25 juillet à Larache, à oeuvrer de concert avec l'ensemble des potentialités et acteurs de la société civile à l'échelle mondiale en vue de ratifier ces conventions pour la préservation des droits des travailleurs immigrés, l'actualisation de l'arsenal juridique pour protéger l'immigré tant dans les pays d'accueil que de transit.

Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en place une bonne gouvernance concernant l'immigration basée sur la préservation de leurs droits et acquis.

Ils ont appelé, lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs au Forum mondial Migration et Développement, prévu les 8 et 9 novembre au Mexique, les gouvernements des pays y participant à considérer la société civile en tant qu'acteur essentiel en la matière et à tisser des partenariats entre les gouvernements et celle-ci devant être fondés sur une conception de l'immigration dans ses multiples dimensions de développement.

Le réseau a également mis en avant le rôle joué par l'Etat marocain pour faire face aux politiques des pays d'accueil, en défendant les droits de sa communauté et ses acquis dans les pays de résidence et appelant à mettre en place une charte relative à la communauté qui définit les droits et devoirs.

Le réseau a, en outre, plaidé pour la consécration de la pleine citoyenneté des immigrés à travers la participation politique et électorale et l'association de la société civile aux préparatifs du forum mondial Migration et Développement, prévu en 2012 au Maroc.

Il a, en outre, appelé à simplifier les procédures en vue de faciliter le mouvement des immigrés, à respecter leurs spécificités et à mettre en place des politiques prenant en compte les services qu'ils ont rendus aux pays d'accueil.

Source : MAP

Dans la cité industrielle de Kawasaki, l'air de samba qui envahissait les rues, mi-juillet, invitait à une certaine réjouissance. Mais ce rythme enivrant ne saurait faire oublier que la communauté brésilienne du Japon, la troisième étrangère derrière les Chinois et les Coréens, a beaucoup souffert de la crise commencée à l'automne 2008. Si la baisse de 1,4 %, à 2,2 millions, du nombre d'immigrés en 2009 - le premier recul depuis 1961 - doit beaucoup au rapatriement d'expatriés envoyés par de grands groupes, elle est surtout liée au départ des ressortissants brésiliens. En un an, leur nombre a reculé de 14,4 %, à 267 456.

Essentiellement constituée de travailleurs peu qualifiés et de leur famille, la population brésilienne de l'Archipel se concentre dans les grandes cités industrielles : 54 % travaillent en usine (contre 38,9 % des immigrés en général), le plus souvent dans des conditions très précaires.

La plupart sont des nikkeijin, des descendants de Japonais ayant émigré en Amérique du Sud dès 1908. Ils sont venus au Japon en profitant de la révision en 1989 de la loi sur l'immigration, qui leur a permis d'avoir des visas de travail même en l'absence de qualification particulière. La mesure devait compenser la baisse de la population active, amorcée au Japon dans les années 1980. Moins de 4 000 avant 1990, les nikkeijin étaient plus de 310 000 à la fin de 2007. Leur intégration a parfois été difficile, notamment dans les années 1990, ponctuées de troubles sociaux.

Dès le début de la crise de l'automne 2008, les industriels se sont séparés en priorité de cette main-d'oeuvre. Le taux de chômage de la communauté aurait atteint 40 %, contre 5 % avant la crise. L'afflux de ces nouveaux chômeurs, sans qualification et parlant mal le japonais, dans les centres Hello Work de recherche d'emplois a provoqué une certaine panique. Le gouvernement en est même venu à créer un programme d'aide financière au retour. Déjà, 11 300 nikkeijin en auraient profité.

Aujourd'hui, la situation semble stabilisée. A Hamamatsu, ville de la préfecture de Shizuoka qui abrite des usines Suzuki ou Yamaha, la HICE, la fondation locale chargée des échanges internationaux, signale que "leur taux de chômage est revenu à des niveaux traditionnels". L'organisme note cependant que "les Brésiliens étaient 14 655 en juin, contre plus de 20 000 il y dix-huit mois". Quelque 5 000 d'entre eux sont partis et, manifestement, le besoin de les remplacer ne se ressent guère. Le plan quinquennal de contrôle de l'immigration, rendu public en mars, appelle même à une réflexion sur les conditions d'octroi de visas aux nikkeijin.

"La crise a fait prendre conscience de combien coûte le fait d'accepter des travailleurs étrangers d'un point de vue économique et social", a réagi Masahiko Yamada, ministre du travail. Elle a ravivé le débat sur l'immigration alors que la population active pourrait tomber à 55,8 millions de personnes en 2030, contre 66,6 millions en 2006. Un déclin propre à accentuer les déséquilibres des comptes sociaux déjà déficitaires, qui menace le développement économique du pays.

En dix ans, le nombre d'immigrés a progressé de 40,5 % en dix ans, mais ils ne représentent encore que 1,71 % de la population totale. Rien n'indique qu'ils vont augmenter sensiblement. L'objectif de la politique japonaise reste d'attirer des personnes hautement qualifiées et des étudiants - en priorité asiatiques pour favoriser les échanges avec une zone en plein essor - à même de suivre des cursus de haut niveau dans des universités.

L'immigration doit compenser des besoins réels et identifiés par les autorités. Les Accords de partenariat économique conclus avant la crise avec les Philippines et l'Indonésie en sont l'illustration. Ils prévoient la venue chaque année de dizaines d'aides-soignants de ces pays afin de compenser le manque de personnel dans les hôpitaux. Il y avait urgence, mais leur arrivée est déjà remise en cause : la crise incite les Japonais à s'orienter vers ce métier, que le gouvernement s'efforce de revaloriser.

Tout cela montre que, avant de faire venir des étrangers, il faut, comme le confirme la nouvelle stratégie de croissance finalisée en juin, "encourager les personnes ayant des capacités non exploitées, comme les jeunes, les femmes et les personnes âgées, à s'engager sur le marché du travail". Pour M. Yamada, l'adoption de mesures adéquates dans ce sens doit "stabiliser la population active pour les dix années qui viennent".

Le soutien public à la recherche en robotique semble être aussi un moyen d'éviter de recourir aux travailleurs venus d'ailleurs.

Plus généralement, les débats montrent que le Japon reste réticent à ouvrir ses frontières, et pas seulement pour des raisons économiques. L'image de l'étranger reste plutôt négative dans un pays qui se perçoit comme ethniquement homogène. Et le fondement de la politique migratoire demeure la création d'un "consensus public" sur l'influence de l'installation d'étrangers "sur le marché du travail, mais aussi sur la sécurité sociale, l'éducation, la communauté ou encore la sécurité".

Source : Le Monde

A l'image de l'immigration marocaine, nos sportifs du monde ont pris le train des mutations. Aujourd'hui, la question de l'identité sportive se pose avec acuité.

juillet à Casablanca. Et pour cause, ce colloque a vu la participation de pas moins de 150 personnes venues du Maroc et de 13 autres pays du monde.

Un public des plus éclectique composé de sportifs marocains en activité ou à la retraite, de proches de sportifs décédés, d'historiens du sport et de journalistes spécialisés a répondu présent à l'invitation du CCME visant à retracer l'histoire de la diaspora sportive marocaine et à penser son avenir et les problématiques qu'elle pose. Celles-ci sont vraiment de taille. Si les conférenciers ont été unanimes sur le fait que le sport représente un véritable « vecteur de promotion qui conforte la position de notre pays sur l'échiquier international», il n'en allait pas de même pour la question de l'identité sportive qui a fait débat durant le colloque. Il s'agit, en effet, d'analyser le choix de carrière de la nouvelle génération des sportifs marocains du monde entre appartenance à leur pays d'origine qui est le Maroc ou à leurs pays de résidence, voire de naissance.

«C'est un choix des plus difficiles, dicté par la vague de la mondialisation et le recours massif à la naturalisation qui accroît le déracinement », estime Karim Aqary, secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des Sports qui formule, à ce propos, son souhait de « voir nos sportifs du monde s'impliquer dans la nouvelle stratégie sportive nationale». En effet, le sport, à l'image du mouvement migratoire, a pris le train des mutations. Aujourd'hui, on assiste à une juvénilisation de l'immigration, sachant que les jeunes représentent actuellement près de la moitié de la population migratoire marocaine.

Dans ce cas de figure, on ne parle plus de pays d'accueil, mais de pays de naissance et de résidence. Par voie de conséquence, il arrive que le lien avec ces pays soit plus fort qu'avec le pays des parents ou des grands-parents. Pas de surprise donc quand nombre de ces jeunes ayant fait du sport leur gagne-pain, préfèrent le maillot de leur pays de résidence à celui de leur pays d'origine. D'où l'importance de «promouvoir le Maroc auprès de cette jeune population» d'après Younes Ajarrai, Président du groupe de travail Culture, Education, Identités. Pour y arriver, il est indispensable de faire connaître auprès des jeunes MRE certaines grandes figures de la diaspora sportive marocaine, afin qu'ils prennent exemple sur eux. Jeter la lumière sur les parcours pionniers de certains sportifs marocains du monde qui ont jalonné l'histoire du sport international, était en effet l'une des ambitions du colloque. L'exemple de Larbi Ben Barek est à cet égard édifiant. Le parcours atypique de « Larbi le Marseillais », « La perle noire de la France » ou encore « le magicien de la balle ronde » a été mis à l'honneur à travers des exposés académiques et des témoignages. Ainsi, Laurent Bocquillon, doctorant à l'Université de Nice en France, classe Ben Barek parmi «les meilleurs footballeurs français jusqu'à aujourd'hui».

De 1938 jusqu'aux années 50, le jeune marocain a fait une ascension fulgurante au sein de l'Olympique de Marseille et est devenu sa star incontournable, forçant l'admiration par la finesse de son jeu, son «goût inné de l'offensive» et «sa simplicité et fraîcheur d'âme», tels que décrits par Faouzi Mahjoub, journaliste sportif tunisien. Malgré son talent et ses performances indéniables qui étaient salués par tous, l'immigré casablancais n'a pas pu échapper aux critiques souvent malveillantes de la presse française. Celle-ci se déchaînait sans cesse sur son origine nord-africaine et sa nationalité marocaine qu'il avait gardée jalousement.
«La merveille noire» du football français est morte en 1992, et avec elle est morte une partie de sa gloire. Il est grand temps, d'après Mustapha Benbarek, son fils, de raviver son souvenir. «Bientôt, cela fera 18 ans que mon père est décédé.
Beaucoup de jeunes marocains ne savent pas aujourd'hui qui était Larbi Ben Barek. Dernièrement, j'ai été reçu en Espagne, ainsi qu'en France par le comité de l'Olympique de Marseille qui a rendu un vibrant hommage à mon défunt père. Cela fait vraiment de la peine de voir comment le monde entier salue le souvenir de mon père alors qu'il n'en est rien dans son pays natal», déplore-t-il.

Le journalisme sportif à l'honneur

Ce ne sont pas que les sportifs marocains du monde qui ont été consacrés pendant ce colloque. Le journalisme sportif a été également mis à l'honneur, en la personne de l'un des ses piliers, feu Abdellatif El Gharbi qui est décédé cette année. C'était à M. Bendeddouch, son compagnon de route, de livrer un témoignage émouvant exposant les qualités humaines et professionnelles de «l'un des fondateurs du journalisme sportif au Maroc». «Abdellatif El Gharbi a fondé une école à part entière dans le domaine de la presse sportive, une école qui compte aujourd'hui plusieurs jeunes adeptes. Ce journaliste de la radio marocaine était une mémoire vivante de l'histoire du sport marocain, de ses dates et de ses personnages. De plus, feu El Gharbi était très doué dans les langues arabe et française », témoigne M. Bendeddouch en brandissant, de temps à autre, des photos du défunt. Et de conclure par cette phrase pleine de sens : «Feu Abdellatif El Gharbi, jamais nous ne t'oublierons ».

Repères

Pays participants

Des participants de 13 pays du monde, plus le Maroc ont pris part à ce colloque : la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, la Suède, l'Angleterre, l'Irlande, le Qatar, les Pays-Bas, les Émirats Arabes Unis, l'Algérie, le Canada et les Etats-Unis.

Objectifs

D'après le communiqué de presse du CCME, ce colloque « entend contribuer à l'écriture de la longue histoire des sportifs marocains de l'étranger, allant du milieu des années 1930 aux nouvelles générations de sportifs marocains issus de l'immigration en passant par les figures légendaires des années 1950 et 1960». Outre ce volet historique, les travaux du colloque seront axés sur les enjeux actuels de la diaspora sportive marocaine.

Source : Le Matin

Ce mardi a eu lieu à Ifrane, la première séance des débats dans le cadre du premier Forum des jeunes Marocains du monde. Si ces derniers sont à l'honneur, les jeunes Marocains résidant au Maroc ne sont pas en reste car bien que la problématique soit très différente de part et d'autre des deux rives, la solution prônée par les observateurs reste la même: réajuster les politiques publiques.

Discriminations en ce qui concerne l'accès au travail et au logement, et quête de considération aussi bien dans leur pays d'origine que celui de résidence. Voici brièvement exposées, les principales difficultés auxquelles doivent faire face les jeunes marocains expatriés. Pour ceux résidant ou Maroc, les problèmes sont tout autres.

Selon le professeur Driss Guerraoui, intervenant mardi, lors de l'introduction aux débats du premier Forum des jeunes Marocains du monde, pour comprendre la problématique de la jeunesse au Maroc, quatre constats sont fondamentaux.

Primo, “il y a un véritable décalage entre les mutations profondes que connaît depuis un certain nombre d'années la société marocaine et la connaissance de ces mutations”, explique-t-il.

Deuxio, “on assiste à l'émergence d'une nouvelle génération de jeunes, produit de l'extension des libertés individuelles et collectives, le développement d'internet, du portable et aux différentes chaînes satellitaires... Tous ces changements ont conduit à une nouvelle sociologie de comportements des jeunes marocains avec une nouvelle conception également des valeurs des droits humains, de la religion, du mariage, de la famille, des loisirs, de la société civile...”, soutient M. Guerraoui.

Tertio, compte-tenu de ces différentes mutations, les jeunes marocains aujourd'hui vivent autrement, “réfléchissent, s'amusent, se marient, divorcent, contestent, font de la politique et bien sûr, rêvent différemment”.

Et, last but not least, ces nouveaux comportements ont entraîné un changement radical des attentes et de la demande des jeunes sur tous les plans. Et par conséquent, “changer l'offre des politiques publiques à l'égard de ces jeunes est devenue inéluctable”, estime Driss Guerraoui.

Des défis disparates mais une même solution

Si les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes Marocains résidant à l'étranger d'une part et les jeunes Marocains vivant au Royaume d'autre part ne sont pas identiques, la solution, elle, reste la même de part et d'autre, à savoir un réajustement des politiques publiques.

Pour les premiers, ils attendent de leur pays d'origine davantage de considération, de facilitation des démarches administratives, de poursuite de l'évolution/modernisation des institutions marocaines principalement, la police et la justice étant toujours moins appréciées que celles des pays de résidence.

Concernant leur pays d'accueil, ils s'attendent à ce que les politiques publiques mettent fin aux discriminations dont ils se sentent victimes et acceptent une fois pour toutes la dualité de leur identité.

“Compte-tenu de ces nouvelles donnes, nous avons aujourd'hui, besoin d'un diagnostic approfondi de la problématique, la société marocaine ainsi que l'État doit apporter une politique publique de jeunesse en phase avec tous ses bouleversements et les besoins de nos jeunes”.

Driss Guerraoui, professeur à l'Université Mohamed V et conseiller social auprès du Premier ministre

Pourtant, déjà à partir du début des années 90, les pouvoirs publics commencent à prendre conscience de l'importance de la jeunesse à cause notamment du fort taux de chômage à l'époque qui touchait les jeunes diplômés et la publication de recherches démographiques qui ont démontré justement cette importance du capital jeunesse dans le développement d'un pays.

De 1999 à aujourd'hui, on assiste aux premières ébauches de politiques publiques à l'égard de la jeunesse avec des programmes spécifiques et ciblés, des objectifs arrêtés et des budgets substantiels. “Malheureusement, malgré un fort esprit volontariste, cette politique en faveur des jeunes est restée très sectorielle, peu encline aux besoins réels de nos jeunes, avec des résultats très décevants que ce soit sur le plan éducation, santé... et sans implication réelle des premiers concernés à savoir les jeunes eux-mêmes”, regrette M. Guerraoui.

En définitive, tout comme pour les jeunes expatriés marocains, il est urgent de repenser la politique générale en faveur des jeunes Marocains qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. A ce propos, dans une récente interview accordée à notre quotidien, le ministre délégué chargé des MRE parlait lui-même d'un programme jeunesse renouvelé sur la base des conclusions du Forum d'Ifrane. Et ce dès 2011.

Rendez-vous est pris.

Source : aufait

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