vendredi 18 octobre 2024 00:40

Tirer profit de la fuite des cerveaux plutôt que la subir, tous les pays qui connaissent un exode massif de leurs diplômés en rêvent... A l'heure du virtuel, l'idée n'a rien d'extravagant. "On assiste, aujourd'hui, à une prolifération de réseaux de diasporas hautement qualifiés visant au développement de leurs pays d'origine. Ceux d'Asie représentent la moitié du total contre près d'un tiers pour l'Afrique et un peu moins d'un quart pour l'Amérique latine", explique Jean-Baptiste Meyer, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).

L'Inde et ses "IndUs entrepreneurs", du nom de l'association qui a permis le boom informatique du pays grâce à l'apport des Indiens expatriés dans la Silicon Valley, et la Chine avec son million de professionnels à l'étranger, selon l'Overseas Chinese Professionals, ont ouvert la voie.

Le phénomène est jugé suffisamment porteur pour qu'un programme européen soit lancé, doté de 230 000 euros par an, coordonné par l'IRD avec le ministère colombien des affaires étrangères ainsi qu'une grande université publique uruguayenne. Outre "un dénombrement général et détaillé des populations qualifiées" de Colombie, d'Uruguay et d'Argentine, il vise à valider des méthodes aptes à démultiplier ces réseaux en créant des "incubateurs de diasporas des savoirs".

Un tel essor, même relatif, n'aurait pas eu lieu sans Internet. Pour nombre de Roumains qualifiés qui ont quitté massivement leur pays au début des années 2000, la Toile a représenté un refuge communautaire.

Avant de devenir une plate-forme d'échanges et de projets, le site www.ad-astra.ro, fréquenté par plus d'un millier de scientifiques installés au Canada, aux Etats-Unis, en France et en Suède, leur a permis de participer à distance à la réforme de l'enseignement supérieur roumain, raconte la sociologue Mihaela Nedelcu, de l'université de Neuchâtel (Suisse), auteur d'un essai intitulé Le Migrant online (L'Harmattan, 2009).

Les retombées économiques sont souvent à la clé. Chercheur roumain à l'Ecole polytechnique de Lausanne, Ioan Balin dirige depuis 2006 Enviroscopy, une start-up qu'il a créée simultanément en Suisse et dans son pays. Ce qu'il n'aurait pu réaliser, dit-il, sans le réseau de ses "anciens collègues, amis et étudiants".

L'Institut Pasteur de Montevideo, en Uruguay, ouvert en 2007, doit beaucoup à l'activisme de la communauté latino-américaine de l'Institut Pasteur de Paris. "L'établissement français aurait préféré se développer en Corée ou en Chine. C'est notre action de lobbying qui l'a convaincu du choix de Montevideo", raconte Fernando Lema, chercheur en immunologie, ancien de Pasteur Paris.

Les regards de la communauté scientifique latino-américaine expatriée en Europe se tournent désormais vers l'Institut Max-Planck en Allemagne, qui ouvrira, début 2011, un institut partenaire à Buenos Aires. Il ne s'agit pas d'une simple extension mais bien d'un projet qui se veut bénéfique pour l'Argentine et les pays voisins.

"Nous organiserons des universités d'été à destination des jeunes scientifiques de la région", projette son futur directeur, le biologiste Eduardo Artz. "A défaut de stopper la fuite des cerveaux, il faut instaurer un codéveloppement", analyse M. Lema.

Un changement de perspective qui devient possible car les pays émergents sont de plus en plus attrayants. C'est le cas du Maroc, par exemple, où les étudiants et les cadres expatriés sont à l'affût d'occasions et de liens avec leur pays d'origine. "Les réseaux de professionnels qualifiés marocains sont plus visibles aux Etats-Unis qu'en France, où cette communauté est noyée dans la grande immigration marocaine", explique Sabrina Marchandise, doctorante en géographie à l'université de Montpellier-III (Hérault).

Sur son site, l'association Biomatec, qui réunit la communauté scientifique nord-américaine des sciences de la vie, affiche sa volonté de resserrer les liens entre scientifiques marocains de l'Atlantique et ceux restés sur les rives de la Méditerranée. Même objectif pour Marocentrepreneurs, qui se revendique "le plus grand réseau de cadres supérieurs et d'étudiants en Europe", avec 10 000 membres.

Sans avoir fait le deuil du retour de tous ces cerveaux expatriés, les pays d'origine cherchent à profiter de cette manne, où qu'elle se trouve. C'est le sens du Forum international des compétences marocaines à l'étranger (Fincome, transcription phonétique d'"où êtes-vous ?" en arabe), lancé par le gouvernement marocain, mais aussi du département "chargé des relations avec les Roumains de partout" du ministère des affaires étrangères de Roumanie, ou encore du Réseau des conseils consultatifs des Uruguayens, créé par Montevideo et dont il existe une cinquantaine de modules dans le monde.

Source : Le Monde

Les cadres religieux musulmans en Europe sont confrontés à plusieurs défis relatifs notamment à la capacité de dialoguer avec les jeunes générations "nées et socialisées" dans les pays européens, a souligné, lundi à Strasbourg, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

"En Europe, les cadres religieux musulmans doivent relever les défis de la maîtrise de l'histoire européenne marquée par la laïcité, de la maitrise des modalités de dialogue avec les autres confessions et écoles de pensées européennes et enfin la capacité de dialoguer avec les jeunes générations nées et socialisées dans les pays européens", a souligné M. Yazami, à l'ouverture d'un colloque international sur l'"Islam en Europe: formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux", initié par le CCME.

Il a, à cet égard, insisté sur l'importance de l'enracinement et l'enrichissement du culte musulman qui est devenu partie intégrante du tissu culturel et cultuel des sociétés européennes, ajoutant qu'il passe progressivement du statut d'une religion de migrants à une religion de citoyens européens.

M. Yazami a mis en avant l'intérêt de cette rencontre qui permet, à travers la rigueur scientifique et une approche sereine, à une grande compréhension mutuelle des différentes cultures et confessions.

Pour sa part, le secrétaire général du CCME, M. Abdellah Boussouf, a souligné que l'Islam en Europe "est aujourd'hui une réalité européenne qui ne peut être dissociée de l'histoire contemporaine et l'évolution future de l'Europe".

Il a, dans ce cadre, estimé que le culte musulman, comme toute religion, est avant tout un ensemble de pratiques fondées sur des idéaux qui s'interposent comme "régulateur des rapports que l'homme cultive avec ses paires, et partant avec la société".

Pour M. Boussouf, l'Islam, adopté par une partie des citoyens européens, ne doit plus être considéré comme un culte "pérégrin", soulignant que les gouvernements et les sociétés européennes sont de plus en plus convaincus de cette réalité qui exige l'adoption d'une nouvelle approche dans le traitement de l'Islam en tant que culte européen.

"En dépit de certaines positions sceptiques, l'histoire a prouvé en Europe que la convergence entre l'Islam, le christianisme, le judaïsme et d'autres courants ou doctrines religieuses est à l'origine d'un épanouissement culturel sans précédent", a-t-il tenu à faire remarquer.

Dans le même ordre d'idées, M. Boussouf a affirmé que "si l'enseignement de l'Islam commence à prendre place dans les espaces éducatifs, de formation et universitaire dans plusieurs pays européens, cette expérience représente en réalité une chance pour l'Islam et pour les pays sud méditerranéen".

Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une épreuve qui permet de "tester" la capacité de ce culte à "s'adapter" à une société profondément marquée par son caractère laïque et séculaire et à répondre aux besoins et aux questions posées à la fois par ses adeptes et par la société.

Après avoir donné un aperçu sur le CCME qui s'assigne pour missions notamment d'assurer des fonctions de veille et de prospective sur les problématiques migratoires, il a indiqué que les questions liées aux faits engendrés partiellement ou totalement par le phénomène migratoire dans les sociétés européennes ne permettent pas uniquement de résoudre ces questions dans l'intérêt des communautés issues de l'immigration et des pays de l'Europe, mais contribuent au développement des pays du Sud de la Méditerranée.


L'action du CCME dans ce cadre, a-t-il souligné, se limite au rôle de facilitateur qui met ses compétences et son réseau de partenariat aussi bien à l'échelle marocaine qu'européenne à la disposition des institutions afin de promouvoir la coopération entre le Maroc et les instances gouvernementales et académiques européennes en matière des questions liées à la gestion du culte musulman.

Revenant sur l'intérêt du colloque, M. Boussouf a indiqué que la réflexion du CCME s'est inscrite dès le départ dans une approche participative qui a tenté d'impliquer les chercheurs, les acteurs culturels et cultuels ainsi que les responsables politiques agissant aussi bien dans les pays européens qu'au Maroc.

De son côté, Mme Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la Culture et le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport du Conseil de l'Europe, a souligné la richesse que génère la diversité ethnique, culturelle et cultuelle pour l'Europe, appelant à la promotion des principes de la tolérance et de la compréhension mutuelle.

Elle a de même prôné un dialogue "régulier et franc" entre différentes composantes des sociétés européennes, tout en soulignant l'intérêt de l'ouverture, de la diversité et du respect des libertés individuelles quelles que soient les origines et les religions.

Après avoir salué l'initiative du CCME à travers l'organisation de cet "important colloque", elle a appelé les responsables notamment juifs et chrétiens à emboiter le pas et organiser des rencontres similaires.

M. Abdellah Redouane, président du Groupe de Travail "Cultes et éducation religieuse" au CCME, a, pour sa part, indiqué que bien que le culte musulman est devenu progressivement partie intégrante du tissu culturel et une composante du panorama confessionnel européen, il n'en demeure pas moins qu'un "certain malaise et une myriade d'interrogations persistent".

Selon lui, il s'agit d'incompréhensions dues au déficit de connaissance mutuelle et au décalage des perceptions ainsi que de certaines crispations de nature émotive et spéculative qui polarisent l'attention et exacerbent les passions.

Ce colloque, de deux jours, connaît la participation de 150 spécialistes dans les domaines religieux, universitaires, cultuels, culturels et associatifs venant de France, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Liban et du Maroc.

Cette rencontre, organisée en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg et sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, vise notamment à enrichir et à mener une réflexion sur la problématique de l'éducation religieuse et de l'enseignement du fait religieux en adéquation avec les formations des cadres religieux.

Les participants se pencheront sur des questions relatives, entre autres, à la religion dans les écoles publiques européennes, aux centres de formation des cadres religieux musulmans dans l'Union européenne, à l'expérience de la formation continue en sciences religieuses, ainsi qu'au contenu scientifique et pédagogique et la formation des cadres religieux musulmans.

Ce troisième colloque international du genre traitant de l'Islam en Europe, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres, initiées par le CCME et qui sont appelées à devenir une plate-forme de réflexion sur la problématique cultuelle liée à l'émigration.

Source : MAP

Une soirée de Gala, marquée par une magnifique prestation de la troupe folklorique de Guedra "Mnat Azaouan" des provinces du sud, a été organisée, dimanche à Washington, pour célébrer le 20ème anniversaire du Washington Moroccan Club (WMC).

 

Cette soirée a connu la participation de plusieurs membres de la communauté marocaine établie dans la grande région de Washington, ainsi que des représentants des associations et réseaux des Marocains résidant dans d'autres régions des Etats-Unis.

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar, a salué l'action du "Washington Moroccan Club" pour la promotion des liens de solidarité entre les membres de la communauté marocaine aux Etats-Unis, mettant en avant le rôle joué par ce genre de réseaux en vue de rapprocher davantage les Marocains vivant dans les différents Etats américains.

Pour sa part, M. Younès Ajarrai, président du groupe de travail culture, éducation et identité au sein du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a souligné que le Conseil accorde une attention particulière à la communauté marocaine établie aux Etats-Unis, en raison notamment des grandes compétences de ses membres, dont plusieurs représentent des modèles de réussite.

Le président du WMC, Hassan Semghouni, a, de son côté, relevé que tout au long de ses 20 ans d'existence, le "Washington Moroccan Club" s'est voulu un moyen et un espace pour le rapprochement entre les membres de la communauté marocaine, à travers l'organisation de diverses activités culturelles et sportives à même de renforcer les liens et la solidarité entre ses membres ainsi qu'avec leurs pays d'origine et d'accueil.

Pour sa part, l'administratrice du WMC, Annalisa Assaadi, a souligné que l'ensemble des rencontres culturelles, académiques et sportives tenues tout au long du mois de mars pour célébrer le 20ème anniversaire du Washington Moroccan Club ont été l'occasion de mettre en exergue les valeurs d'amitié et de solidarité liant les membres de la communauté marocaine aux Etats-Unis, notant que le succès rencontré par cet évènement constitue une occasion pour aller de l'avant en vue de promouvoir davantage ces valeurs.

Par ailleurs, une rencontre sur "le renforcement de la présence de la communauté marocaine aux Etats-Unis", tenue dans le cadre des conférences organisées par le WMC, a mis en exergue le rôle joué par les Marocains vivant aux Etats-Unis dans la promotion des liens entre le Royaume et leur pays d'accueil, à tous les niveaux.

Le président de la Moroccan Society of Houston, Abdelilah El Khadiri, a relevé, à cette occasion, que la communauté marocaine aux Etats-Unis s'est sensiblement développée au cours des deux dernières décennies, devenant ainsi l'une des communautés les plus actives en Amérique, forte de nombreuses compétences dans des domaines hautement stratégiques comme l'éducation, la médecine et le commerce.

Pour sa part, Driss Temsamani, président du Think tank "361 Degrees Institute", a relevé que les membres de la communauté marocaine établie aux USA, notamment les femmes, bénéficient en général d'un niveau élevé de formation et d'éducation académique, qui leur ouvre la voie pour occuper d'importants postes, se félicitant, dans ce sens, du degré de compétence et des qualités intellectuelles des femmes marocaines installées aux Etats-Unis.

 Source : MAP

Gestion des flux migratoires - L'Espagne a remis au Mali des véhicules et du matériel informatique d'une valeur de 200 millions de FCFA dans le cadre d'un programme de gestion des flux migratoires, a annoncé lundi le ministère des Maliens de l'Extérieur et de l'Intégration africaine.

Ce don comprend deux véhicules 4X4, quatre véhicules de liaison, quatre photocopieuses, un autocommutateur, treize ordinateurs portables et sept ordinateurs de bureau.

Ces outils permettent de renforcer les capacités d'intervention des différents services de département ministériel malien dans "une gestion humanisée des flux migratoires qui se révèle de plus en plus efficace", selon un communiqué du ministère des Maliens de l'Extérieur.

Déjà, 29 Maliens ont bénéficié pendant 6 mois en Espagne de la première expérience pilote de "migration circulaire" entre les deux pays.

L'Espagne a mis en place auprès de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) un fonds dédié à la migration et au développement pour un renforcement institutionnel des pays membres et de leurs sociétés civiles, rappelle-t-on.

Ces dernières années, le territoire espagnol est devenu la principale destination des jeunes Maliens dont la plupart d'entre eux empruntent des voies illégales et risquées pour leur vie.

Source : Afrique en ligne

L'enseignement religieux du culte musulman peut être compatible avec les sensibilités démocratiques et les exigences de respect de la liberté de conscience en Europe, a souligné, lundi à Strasbourg, M. Alessandro Ferrari, professeur à l'Université italienne de l'Insubrie.

"L'expérience a démontré, dans plusieurs pays européens, la possibilité d'un enseignement religieux musulman compatible avec les sensibilités démocratiques et les exigences de respect des droits de conscience individuelle", a indiqué M. Ferrari dans un entretien à la MAP, en marge du colloque international sur l'"Islam en Europe: formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux", initié par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Pour l'universitaire italien, la mise en place de cette démarche nécessite au préalable de régler certaines questions liées aux textes scolaires et, surtout des enseignants agréés par les communautés religieuses et les institutions publiques.

Il a, dans ce sens, souligné l'importance de favoriser et programmer l'enseignement de la culture islamique dans les cursus universitaires et dans "les circuits de formation publics".

Evoquant l'enseignement religieux, en général, dans les écoles européennes, il a fait observer que le culte était strictement lié aux dynamiques des composantes démographiques et à la place accordée à la religion dans les différents espaces nationaux.

Pour M. Ferrari, la religion n'a jamais été totalement écartée des systèmes scolaires, quelle que soit la tradition religieuse ou le système de relations église-Etat dans différents pays.

"Au sein de l'Union européenne, à l'exception des écoles publiques françaises, et hormis l'Alsace-Moselle, et celles tchèques, la majorité des écoles publiques assurent un enseignement spécifique de la religion ou des religions considérées comme parties centrales de la tradition nationale", a-t-il précisé.

Ce qui témoigne, a-t-il dit, du rôle de la religion dans la sphère publique européenne, tout en permettant aux héritages religieux nationaux d'avoir leur place.

Selon lui, le défi actuel est de "passer d'une logique dialectique qui oppose expérience religieuse et exigences culturelles du pluralisme, à une logique inclusive à même de valoriser les deux dimensions de l'enseignement religieux".

Et l'universitaire d'estimer que les tendances contemporaines principales de l'enseignement religieux européen portent notamment sur le renforcement de la dimension culturelle de cet enseignement, l'ouverture aux présences religieuses nouvelles, à commencer par l'Islam, la promotion de l'enseignement interreligieux et interconfessionnel, en plus de la contribution de toutes les religions à la cohésion sociale des démocraties contemporaines.

Ce colloque, de deux jours, connaît la participation de 150 spécialistes du domaine religieux, universitaires et acteurs cultuels, culturels et associatifs venus de France, de Belgique, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne, du Liban et du Maroc.

Organisée en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg, sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, cette rencontre vise notamment à enrichir et développer une réflexion sur la problématique de l'éducation religieuse et de l'enseignement du fait religieux, en adéquation avec les formations des cadres religieux.

Les participants se pencheront sur des questions relatives, entre autres, à la religion dans les écoles publiques européennes, aux centres de formation des cadres religieux musulmans dans l'Union européenne, à l'expérience de la formation continue en sciences religieuses, ainsi qu'au contenu scientifique et pédagogique.

Source : MAP

Trois études différentes montrent qu’environ 15% des moins de 30 ans sont enfants d’immigrés et qu’un quart d’entre eux se sentent discriminés

Trois études publiées simultanément apportent des renseignements très riches sur les enfants de l’immigration et leur intégration dans la société française. D’une part, les deux grands instituts de la statistique (Insee) et de la démographie (Ined) présentent aujourd’hui l’enquête Trajectoire et origine (TeO) de 2008.

Une troisième étude, plus surprenante, réalisée par des chercheurs de Sciences-Po et de la French American Foundation, tend à prouver que les musulmans sont discriminés à l’emploi en raison de leur appartenance religieuse.

La première moisson de données concerne la mesure des flux migratoires. La France compte, en 2008, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France et dont au moins un des parents est immigré, c’est-à-dire né étranger à l’étranger (il peut depuis avoir acquis la nationalité française). La moitié de ces enfants d’immigrés a moins de 30 ans. Ils représentent 8 % de la population âgée de 46 à 50 ans et 17% des 18-20 ans.

La moitié de ces descendants a un seul parent immigré

Leurs origines reflètent l’histoire des grandes vagues migratoires. Tous âges confondus, un quart de ces descendants sont issus de l’immigration ancienne (Italie, Espagne) mais ils ne représentent plus qu’un dixième chez les 18-25 ans.

Inversement, la part des enfants d’origine extra-européenne a fortement augmenté : ils sont 1,5 million, ce qui représente 48% des enfants d’immigrés toutes générations confondues et près de 70% chez les 18-25 ans, principalement originaires du continent africain. L’enquête confirme l’importance de l’installation des dernières vagues d’immigration en Île-de-France : 37% des Franciliens de 18-20 ans sont enfants d’immigrés, contre 8% chez les 41-50 ans.

L’enquête TeO apporte aussi des précisions intéressantes sur la mixité de la population. La moitié de ces descendants a un seul parent immigré et dans 90% des cas, l’autre parent est né en France. La situation est toutefois très variable selon les origines. Pour l’immigration intra-européenne, les enfants ont, dans leur très grande majorité, un seul parent immigré. À l’opposé, les enfants d’origine subsaharienne ou turque ont le plus souvent leurs deux parents immigrés.

Un « testing » sur CV

À partir de la même enquête TeO, l’Ined s’est, pour sa part, intéressé au sentiment de discrimination. Un quart (24%) des enfants d’immigrés dit avoir été victime d’une discrimination au cours des cinq dernières années contre 10% au sein de la « population majoritaire » (ni immigrés ni enfant d’immigré). Les minorités qui se déclarent les plus discriminées sont les enfants de l’immigration africaine (50%) devant les Antillais ou les Maghrébins.

L’enquête apprend que ce sentiment est plus fort chez les enfants que chez les immigrés eux-mêmes. « Ce sont les garçons diplômés qui le manifestent le plus, explique Patrick Simon, de l’Ined. Il faut y voir l’expression de l’écart très fort entre leurs attentes et la réalité qu’ils vivent sur le marché du travail. »

Sur ce point, l’enquête réalisée par des chercheurs français et américains tend à mettre en évidence un phénomène de discrimination religieuse. Ils ont procédé à un « testing » sur CV en adressant de fausses candidatures à de vraies offres d’emploi. Les deux dossiers envoyés ne différaient que sur le prénom de la candidate, Marie ou Khadija, et sur un détail de leurs parcours : la première était censée avoir travaillé comme bénévole au Scouts de France puis comme stagiaire au Secours catholique ; la seconde chez les Scouts musulmans et au Secours islamique.

Les musulmans ont un revenu moyen inférieur de 400€ à celui de chrétiens

« Nos résultats mettent au jour une discrimination considérable à l’égard des musulmans. Ces derniers ont 2,5 fois moins de chance d’obtenir un entretien d’embauche que leurs homologues chrétiens », écrivent les auteurs de l’enquête.

Ils ont, en outre, réalisé une enquête sur des ménages originaires de l’ethnie sénégalaise des Serrer qui compte des membres des deux religions, musulmane et chrétienne. L’étude montre que les musulmans ont un revenu moyen inférieur de 400€ à celui de chrétiens. « Il se peut que cette différence s’explique en partie par la discrimination à l’embauche dont souffrent les musulmans », observe l’étude.

Source : La Croix

L'Association des Marocains aux Grandes Ecoles (AMGE-Caravane) organise, le 1er avril au siège de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) à Paris, la première édition de son évènement culturel "Artistes des deux rives".

Initiée avec le soutien notamment de l'Ambassade du Maroc en France et de l'ONMT, cette manifestation se veut un espace de rencontre entre "une jeunesse étudiante résidente en France et des artistes marocains aux expériences et cheminements divers, à la notoriété confirmée mais malheureusement parfois méconnus du jeune public marocain", indique l'AMGE dans un communiqué.

Au programme de la soirée, une présentation sur les grandes tendances de l'art contemporain au Maroc, une exposition d'œuvres des artistes présents et d'affiches reprenant l'histoire de l'art pictural au Maroc, des dédicaces des auteurs présents, des interludes musicaux et des monographies.

Au cours de cette soirée le poète Abdellatif Laâbi (Prix Goncourt de la poésie 2009), les artistes peintres Mahi Binebine, Fatima Binet Ouakka, les écrivains Badia Hadj-Nasser, Dounia Charaf et l'artiste photographe Leila Ghandi, entre autres, partageront avec les étudiants et l'assistance leurs expériences et leur regard sur l'actualité artistique et culturelle marocaine.

L'association AMGE-Caravane, qui compte plus de 5.000 membres en majorité des élèves des Grandes Ecoles d'Ingénieurs, de Commerce et universités de France, a pour raison d'être de servir l'étudiant marocain avant, pendant et après son passage en Grande Ecole ou université, ainsi que de participer au rayonnement du Maroc en France.

Source : MAP

A quelques mois des élections locales prévues pour octobre, les immigrés n’ont jamais été aussi indésirables en Catalogne. L’immigration constitue un problème pour près d’un Catalan sur deux. C’est ce qui ressort du sondage réalisé par l’Institut GESOP (Cabinet d'études sociales et d'opinion publique), et publié par le quotidien catalan "El Periódico de Catalunya". L’enquête prédit par la même occasion, l’entrée future, pour la première fois, de l’extrême droite au parlement catalan.

GESOP a interrogé un échantillon représentatif de 800 Catalans, entre le 15 et le 18 mars. Résultats, un Catalan sur quatre pourrait voter pour une liste d’extrême droite. Si 7,5% des répondants ont l’intention de voter pour la Plataforma per Catalunya (PxC : Plateforme pour la Catalogne en français), un parti politique catalan d'extrême droite, 16,6% ont déclaré qu’ils pourraient soutenir ce parti, fondé et dirigé par Josep Anglada. A noter que le contrôle de l'immigration, particulièrement celle en provenance du monde arabo-musulman, constitue l’essentiel du programme de cette formation politique.

Ainsi, PxC n’est devancée dans les intentions de vote que par Convergence et Union (CiU) et le Parti socialiste catalan (PSC), respectivement avec 29,6% et 20%. CiU et PSC sont aussi les première et deuxième forces politiques de la Catalogne.

D’après la même étude, près de la moitié (48%) des Catalans ont estimé que l'immigration est "plutôt mauvaise" pour leur région, alors que pour 33,8%, elle est "plutôt bonne". Enfin, 14, 8% ont admis qu’elle est "ni bonne ni mauvaise". De même, l’immigration est perçue comme quatrième problème des Catalans après le chômage, l'économie et la politique, selon le même sondage.

Toutefois, un peu plus de 75% des sondés croient que les immigrants devraient avoir les mêmes droits que les autochtones, alors que pour 22,1%, un étranger ne peut être traité de la même façon qu’un Catalan. Dans le même sens, 63,9% se sont prononcés pour la non inscription sur le registre municipal, des immigrés sans papiers. Pour rappel, la ville de Vic, d’où est originaire Josep Anglada, avait envisagé
l’arrêt de l’enregistrement des sans papiers. Mais après des pressions du gouvernement central à Madrid, la commune de Vic avait renoncé à son projet.

Bien qu’il s’agisse d’un sondage, ces chiffres ne font que corroborer le sentiment de rejet des immigrés par les Espagnols notamment les Catalans. Les Espagnols de souche se disent en insécurité face à l’augmentation croissante du nombre d’étrangers. Ceci entraîne des affrontements comme celui entre immigrés marocains et la police catalane à El Vendrell. A Salt aussi, il y eut des heurts entre étrangers et population autochtone à la fin du mois de février, avant que les autorités communales et représentants de la communauté migrante ne décident de se donner la main.

Source : Yabiladi

Des élus locaux de plusieurs régions des provinces du Sud du Royaume ont présenté, vendredi soir à Bruxelles, l'énorme potentiel économique de ces régions et invité les membres de la communauté marocaine établie en Europe à y investir.

"L'essor enregistré par les Provinces du Sud draine d'énormes investissements nationaux et étrangers et nous invitons les Marocains d'Europe à saisir les multiples opportunités qu'offre le sud du Maroc", ont-ils souligné, lors d'une grande réception organisée en l'honneur d'une importante délégation des Provinces du Sud en visite en Belgique dans le cadre du 4ème Salon marocain de l'immobilier de Bruxelles "SMABxl" (26-28 mars).

Le président du Conseil de la région de Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra, M. Hamdi Ould Errachid a d'emblée souligné les progrès que connaissent les Provinces du Sud sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI et l'intérêt particulier qu'accorde le Souverain à ces régions.

Il a, à cette occasion, passé en revue le potentiel économique de la région de Laâyoune-Boujdour Sakia El Hamra qui est dotée, a-t-il dit, d'infrastructures modernes et de terrains aménagés et qui bénéficie de prix préférentiels et d'avantages fiscaux.

Tout en se félicitant de l'engouement croissant des investisseurs marocains et étrangers pour cette région du Sud, M. Ould Errachid a exprimé son souhait de voir "particulièrement les Marocains de Belgique monter leur projets dans cette zone à fort potentiel".

Abondant dans le même sens, le président du Conseil de la région de Guelmim Es-smara, M. Omar Bouaida a mis en relief le développement enregistré dans cette région à travers notamment la construction de routes, la pêche, les industries, en plus de l'agriculture maraîchère.

M. Bouaida a également donné un aperçu sur les projets touristiques de la région notamment la réalisation de la station balnéaire éco-touristique "Chbika" et la "Plage Blanche" et ce dans le cadre du Plan Azur. Autant de chantiers structurants qui dénotent l'intérêt accordé par le Souverain au développement des Provinces du Sud, a-t-il souligné.

De son côté, M. El Mami Boussif, président du Conseil de la région de Oued Eddahab-Lagouira, a passé en revue le potentiel de cette région, en mettant en avant les opportunités d'investissement en matière notamment de pêche. Il a rappelé que le port de Dakhla assure 65 pc de la production nationale de poissons.

La région qui déploie des technologies avancées dans le domaine agricole tel le système de goutte à goutte et d'un climat favorable, produit quelque 40.000 tonnes de primeurs et de tomates, a-t-il fait savoir.

S'agissant des atouts touristiques, il a indiqué que cette région compte un paysage diversifié et des sites imprenables (mer, verdure, sable, soleil) faisant la part belle au tourisme écologique.

M. Boussif n'a pas manqué de souligner, en outre, l'essor du secteur prometteur dans la région en l'occurrence les énergies renouvelables.

M. Jamal Chichaoui, expert judiciaire en architecture et urbaniste, a pour sa part, mis en exergue les richesses des Provinces du Sud qui reflètent "la beauté et la grandeur" du Maroc qui a enregistré d'énormes progrès sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, appelant les Marocains établis en Europe à investir dans ces régions et contribuer davantage au développement de leur pays d'origine.

Les intervenants ont, lors de cette soirée initiée par l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud, salué l'organisation de cette 4ème édition qui met à l'honneur ces régions du sud marocain.

Le Salon a ouvert ses portes vendredi en enregistrant une forte affluence de la communauté marocaine établie en Europe.

Source : MAP

Un "Réseau de compétences" sera crée prochainement à Dakar avec la mission d'identifier et répertorier les compétences dans divers domaines au sein de la communauté marocaine afin de mieux canaliser leur contribution au développement tant du Sénégal que de leur pays d'origine, a annoncé, samedi à Dakar, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Ce réseau sera accompagné par la création d'un "Club des compétences marocaines au Sénégal" pour offrir un lieu de rencontre et d'échanges pour la diaspora marocaine à Dakar, a indiqué M. Ameur, précisant que cette initiative sera réalisée par les membres de la communauté marocaine au Sénégal avec l'appui de son ministère.

Ces décisions ont été annoncées lors d'une rencontre entre M. Ameur et les représentants des associations des marocains du Sénégal. A cette occasion, les acteurs économiques marocains ont présenté au ministre les différents aspects de leurs activités, dans les domaines de la banque, de l'industrie, des services, et d'autres secteurs d'activités.

Présents dans une région considérée comme "stratégique" pour l'accès aux marchés de l'Afrique de l'ouest, les acteurs économiques marocains au Sénégal ont souligné l'importance de leurs activités dans la consolidation des relations de coopération avec cette partie de l'Afrique.

"Désormais, l'industrie, les services et l'expertise sont des secteurs pilotes qui diversifient désormais l'apport marocain dans ce pays, axé historiquement sur le commerce", a souligné à ce sujet M. Ameur.

Lors de sa visite à Dakar, M. Ameur s'est entretenu avec des associations de femmes, des étudiants, des marocains de parents sénégalais et des ressortissants marocains originaires des provinces sud du Royaume installés au Sénégal.

Le ministre a évoqué avec l'ensemble de ces acteurs associatifs divers sujets ayant trait notamment à la question de l'identité, de la création d'espaces culturels, de l'organisation de journées culturelles, et de l'assistance sociale et juridique aux femmes en situation difficile.

Aux étudiants marocains à Dakar, le ministre délégué, chargé de la communauté marocaine de l'étranger a proposé d'apporter un soutien aux volontaires qui s'engageraient à apporter un soutien scolaire aux enfants de la communauté marocaine au Sénégal.

Concernant la question du rapatriement des dépouilles des marocains décédés à l'étranger, M. Ameur a rappelé l'engagement du gouvernement marocain à assurer intégralement les charges du rapatriement des marocains décédés à l'étranger dont la famille ne disposent pas des moyens pour effectuer une telle opération.

Source : aufait/MAP

Les participants au colloque méditerranéen sur "l'émigration et l'emploi", organisé samedi par le barreau de Rabat, ont appelé les pays de la région à respecter les droits des immigrés, notamment la liberté de circulation et le droit à l'emploi.

Les intervenants lors de cette rencontre, initiée à l'occasion de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), ont souligné la nécessité de résoudre les problématiques liées au phénomène migratoire, en particulier la traite des humains, l'émigration irrégulière et la précarité de la situation des immigrés clandestins.

La Méditerranée a constitué de tout temps un espace de migration et d'échanges humains et culturels, ont noté les intervenants, appelant les pays de la rive nord à tempérer la rigidité des lois de l'immigration et à adopter des politiques équilibrées en termes de droits et d'obligations.

Par ailleurs, cette rencontre a été marquée par la présentation du cadre juridique réglementant l'immigration au Maroc, ainsi que les dispositions du Code de l'emploi relatives au travail des étrangers.

Vendredi, lors de l'ouverture à Rabat de l'Assemblée générale de l'Union des ordres des avocats de la Méditerranée (UOAM), le président de l'union, M. Francesco Caia, avait souligné la nécessité d'échanger les données concernant l'émigration, d'intégrer l'immigré dans les processus de développement et de respecter ces droits.

Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani, a relevé l'intérêt que revêt la création de cette union, notamment par sa contribution à l'enrichissement de la réflexion sur le volet juridique de l'émigration.

L'assemblée générale de l'UOAM a été consacrée à l'adoption des amendements de certains articles du statut de l'union, de son Règlement intérieur et de son plan d'action.

Créée en octobre 2009 à Naples, l'UOAM est une association à but non lucratif qui a pour objectif d'encourager le respect des principes démocratiques et la défense de la dignité du citoyen.

Source : MAP

Le Salon marocain de l'immobilier de Bruxelles (SMABxl), qui met cette année les provinces du Sud à l'honneur, a été inauguré samedi après-midi, en présence des ambassadeurs du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre et auprès des communautés européennes, M. Menouar Alem et de Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances.

M. Ahmed Hajji, Directeur général de l'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud, les présidents des conseils régionaux des provinces du Sud, ainsi que plusieurs personnalités belges et d'élus d'origine marocaine ont assisté à l'inauguration de la 4ème édition de ce Salon, qui continue d'enregistrer une très grande affluence de Marocains résidents en Europe, au deuxième jour de son ouverture.

A cette occasion, Mme Joelle Milquet a affirmé que l'organisation de ce Salon qui "s'agrandit et se professionnalise chaque année" permet aux Marocains installés en Belgique de retrouver des lieux où ils pourraient se rendre en vacances où ils pourraient vivre après leur retraite.

Ce genre de manifestation permet de montrer le "vrai visage" et la place des provinces du Sud, qui sont des régions dotées d'un grand potentiel économique et touristique et qui connaissent un très grand dynamisme, a-t-elle indiqué.

Ce sont des régions qui méritent d'être mises à l'honneur, et d'être connues et visitées. Il y a de très bons projets qui ont été réalisés, a-t-elle dit, invitant les Européens et les membres de la communauté marocaine à y investir au maximum.

Ce Salon est une bonne occasion aussi de rapprocher davantage la communauté marocaine établie en Belgique de son pays d'origine, a ajouté la ministre belge.

Pour sa part, M. Ahmed Hajji a souligné que ce Salon offre l'occasion à la communauté marocaine et aux Européens de se rendre compte des opportunités d'investissements dans les différentes provinces du Royaume, et de faire connaître le produit immobilier dans les provinces du Sud du Maroc, "une région en voie d'émergence au niveau économique", a-t-il souligné.

Les investissements publics vont permettre dans les prochaines années l'émergence du marché immobilier, et ce Salon est une "belle occasion" pour l'Agence qui travaille sur les programmes de faire en sorte que ces régions soient mieux connues de la communauté marocaine, qui est une locomotive du processus d'investissement dans le Royaume, a ajouté M. Hajji.

"Il y a d'énormes opportunités d'investissements dans ces régions. Le tourisme et l'immobilier vont de paire. Nous espérons que les Marocains résidant à l'étranger qui jouent un rôle important viendront conforter ce processus d'investissement privé dans ce secteur", a-t-il affirmé.

Il a ajouté qu'en plus de l'immobilier et du tourisme, il y a d'autres secteurs notamment l'élevage camelin et caprin qui jouent un rôle important dans l'économie, de même que le BTP.

Il y a aussi énormément d'opportunités dans l'économie sociale et d'autres filières comme le cactus, a-t-il souligné.

De son côté, M. Samir Addahre a souligné que ce Salon est une occasion de promouvoir les provinces du Sud et de percevoir leurs réalités. Ces provinces, à l'image des autres régions du Royaume, sont une terre d'hospitalité, d'ouverture et de tolérance, a-t-il ajouté.

Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne (UE), M. Menouar Alem, s'est félicité des "excellentes" relations entre le Maroc et la Belgique, soulignant que la prochaine présidence belge de l'UE sera l'occasion de donner un "saut qualitatif" aux relations entre le Maroc et l'UE.

Le président du Conseil de la région de Oued Eddahab-Lagouira, M. El Mami Boussif, a au nom des autres élus locaux des provinces du sud, invité les membres de la communauté marocaine établie en Europe à investir dans ces régions qui recèlent des potentialités considérables. Il a mis en exergue les progrès que connaissent les Provinces du Sud ainsi que leurs atouts et leurs richesses.

Initié en partenariat avec l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud, le SMABxl (26-28 mars) est organisé par la chambre de commerce belgo-marocaine, sous l'égide du ministère chargé de l'habitat, de l'urbanisme et l'aménagement de l'espace et avec le soutien du Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Etalé sur une superficie de 3.200 mètres carré, le Salon connaît la participation de plus de 50 exposants.

Source : MAP

Devenue une tradition, la participation marocaine au Salon du Livre de Paris, dont la 30-ème édition s'ouvre vendredi dans la capitale française, a une contribution certaine aux efforts visant à faire connaître la production nationale de livres au niveau international, a souligné le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

Pour cette 29-ème participation du Maroc à cet événement culturel unique en Europe, dédié à la fois au grand public et aux professionnels, le stand national est "bien positionné" avec une superficie de 60 m2, où sont exposés 300 titres, soit plus de 200 exemplaires, des nouveautés pour la plupart (2009), a-t-il confié à la MAP en marge de l'inauguration officielle du Salon, qui a eu lieu jeudi soir en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel.

Le stand marocain est piloté par le ministère de la Culture, en collaboration avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), avec la participation de onze éditeurs marocains.

Soutien à l'édition des premiers livres

M. Himmich a souligné l'importance que les maisons d'édition marocaines soient représentées en force dans les différents salons de livre à envergure internationale, que ce soit au Maroc ou à l'étranger, mettant l'accent sur le soutien de son département à cette participation.

"Nous soutenons notamment l'édition des premiers livres et des oeuvres complets d'auteurs qui nous ont quittés en veillant à ce qu'ils soient présents dans les différents salons du livre", a-t-il dit.

Il a cité parmi les rendez-vous incontournables des éditeurs, le Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca dont la 16-ème édition, tenue du 12 au 22 février dernier, a rencontré un franc succès avec un demi-million de visiteurs, l'ambition étant d'atteindre "un million" l'année prochaine.

Cette édition a marqué un "tournant qualitatif en termes d'organisation, de logistique et de présentation, avec 370 exposants et 40 pays représentés", a-t-il rappelé.

Plus de 2.000 livres produits par an au Maroc

Abondant dans le même sens, le président de l'association marocaine des professionnels du livre, M. Abdelkader Retnani a fait état d'une "progression constante" de l'édition de livres au Maroc, "grâce à des Salons comme SIEL ou Paris où nous devons être présents".

Ainsi, selon lui, plus de 2.000 livres sont produits par an au Maroc, dans les trois langues, arabe, français et amazigh, avec un taux de croissance annuel estimé à 10 pc en moyenne. "Ce taux est plus important que celui enregistré en France (2,5 pc) car nous sommes partis de zéro", a-t-il fait remarquer.

Plusieurs éditeurs ont confirmé à la MAP l'enjeu de leur participation à ce genre de salons à rayonnement international qui représente un double intérêt pour eux: "faire la promotion de la production marocaine de livres et nouer de nouveaux contacts avec des auteurs, marocains et étrangers".

Ils se disent optimistes quant à l'avenir de l'édition au Maroc bien qu'il reste, selon eux, plusieurs défis à relever, en particulier sur le plan de la promotion, de la distribution et de la lecture.

.+80 livres pour enfant par an+.

Les ouvrages exposés dans le stand marocain ont été soigneusement sélectionnés de manière à répondre à tous les goûts. On y trouve des romans, des essais, des beaux-livres, des recueils de poésie et même des livres pour enfant.

Estimée à 80 ouvrages par an, la production de livres pour enfants est un créneau difficile qui suscite l'intérêt de peu d'éditeurs au Maroc car "peu rentable", a reconnu l'éditrice Nadia Essalmi, l'une des rares à se spécialiser dans ce domaine dans le Royaume.

Elle explique son choix par l'urgence de transcrire le patrimoine culturel marocain oral relaté notamment dans les contes populaires, qui risque de s'éteindre avec la disparition des ancêtres, plaidant pour l'introduction de ce genre d'ouvrages dans les programmes scolaires.

La 30ème édition du Salon du Livre, qui se tient jusqu' au 31 mars à l'espace d'expositions de la Porte de Versailles sur un Pavillon de 1.000 m2, est marquée par la participation de 25 pays.

.+Salon du Livre de Paris: édition anniversaire exceptionnelle+.

Pour fêter ses 30 ans, le salon propose une édition anniversaire exceptionnelle: 90 auteurs invités d'honneur pour célébrer l'écrit autour du thème "raconter le monde", ainsi que 2.300 auteurs en dédicaces, 500 conférences, des débats, des rencontres inoubliables, des grandes lectures et un nouveau Centre de droits.

Le livre électronique et les nouvelles technologies en matière de lecture bénéficient d'un espace spécial, donnant à voir les nouveaux supports, dernières avancées numériques et plus de 20 conférences sur ce sujet.

Un espace est entièrement consacré au Cinquantenaire des Indépendances africaines. Animé par Cultures france, il offre une programmation exceptionnelle de débats, de lectures, de dédicaces et de rencontres avec 50 auteurs et artistes africains. Chaque débat mettra à l'honneur un pays africain qui commémore ses 50 ans d'indépendance.

Parmi les temps forts de ce Salon, une soirée sera consacrée à Haïti, le mardi 30 mars, avec le lancement de la nouvelle collection "Cultures Sud", qui aura pour premier titre "Haïti, une traversée littéraire" et dont les recettes des ventes iront à une ONG haïtienne.

Plusieurs éditeurs ont confirmé à la MAP l'enjeu de leur participation à ce genre de salons à rayonnement international qui représente un double intérêt pour eux: "faire la promotion de la production marocaine de livres et nouer de nouveaux contacts avec des auteurs, marocains et étrangers".

Ils se disent optimistes quant à l'avenir de l'édition au Maroc bien qu'il reste, selon eux, plusieurs défis à relever, en particulier sur le plan de la promotion, de la distribution et de la lecture.

80 livres pour enfant par an

Les ouvrages exposés dans le stand marocain ont été soigneusement sélectionnés de manière à répondre à tous les goûts. On y trouve des romans, des essais, des beaux-livres, des recueils de poésie et même des livres pour enfant.

Estimée à 80 ouvrages par an, la production de livres pour enfants est un créneau difficile qui suscite l'intérêt de peu d'éditeurs au Maroc car "peu rentable", a reconnu l'éditrice Nadia Essalmi, l'une des rares à se spécialiser dans ce domaine dans le Royaume.

Elle explique son choix par l'urgence de transcrire le patrimoine culturel marocain oral relaté notamment dans les contes populaires, qui risque de s'éteindre avec la disparition des ancêtres, plaidant pour l'introduction de ce genre d'ouvrages dans les programmes scolaires.

La 30ème édition du Salon du Livre, qui se tient jusqu' au 31 mars à l'espace d'expositions de la Porte de Versailles sur un Pavillon de 1.000 m2, est marquée par la participation de 25 pays.

Salon du Livre de Paris: édition anniversaire exceptionnelle

Pour fêter ses 30 ans, le salon propose une édition anniversaire exceptionnelle: 90 auteurs invités d'honneur pour célébrer l'écrit autour du thème "raconter le monde", ainsi que 2.300 auteurs en dédicaces, 500 conférences, des débats, des rencontres inoubliables, des grandes lectures et un nouveau Centre de droits.

Le livre électronique et les nouvelles technologies en matière de lecture bénéficient d'un espace spécial, donnant à voir les nouveaux supports, dernières avancées numériques et plus de 20 conférences sur ce sujet.
Un espace est entièrement consacré au Cinquantenaire des Indépendances africaines. Animé par Cultures france, il offre une programmation exceptionnelle de débats, de lectures, de dédicaces et de rencontres avec 50 auteurs et artistes africains. Chaque débat mettra à l'honneur un pays africain qui commémore ses 50 ans d'indépendance.

Parmi les temps forts de ce Salon, une soirée sera consacrée à Haïti, le mardi 30 mars, avec le lancement de la nouvelle collection "Cultures Sud", qui aura pour premier titre "Haïti, une traversée littéraire" et dont les recettes des ventes iront à une ONG haïtienne.

Source : aufait/MAP

Une rencontre autour du thème "compétences d'origine marocaine" sera organisée samedi à Lyon (France) à l'Initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

Organisée en partenariat avec l'association des cadres d'origine marocaine en Rhônes-Alpes (COMARA), cette rencontre s'inscrit dans le cadre des consultations que le groupe de travail "compétences scientifiques techniques et économiques pour un développement durable" du CCME a entamées auprès de la diaspora marocaine, indique vendredi un communiqué du Conseil.

Une cinquantaine de cadres scientifiques et ingénieurs du Grand Sud-est de la France sont attendus pour un échange de vues autour du thème de la mobilisation des compétences et de la participation effective des Marocains du monde au développement économique et social du Royaume.

Cette initiative vient confirmer la volonté du CCME d'associer la communauté marocaine à l'étranger et de promouvoir des stratégies innovantes pour la contribution de tous les Marocains à l'essor économique et social du pays, ajoute le communiqué.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a annoncé vendredi à Dakar, une série de mesures au profit des ressortissants marocains établis au Sénégal lors d'une rencontre avec les Associations représentant cette communauté forte de quelque 4.000 personnes.

Ces mesures concernent, notamment la mise en place d'une Fédération des Associations des Marocains au Sénégal qui fera office de "cadre fédérateur" et avec laquelle le ministère va engager un certain nombre de partenariats au profit de l'ensemble des Marocains installés dans ce pays, qui représentent la plus ancienne communauté de Marocains à l'étranger, a-t-il indiqué.

La seconde initiative porte sur l'octroi de bourses aux étudiants issus de familles marocaines installées au Sénégal, dans le cadre d'un nouveau programme qui vient d'être signé entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et celui de l'Enseignement supérieur du Maroc, a-t-il ajouté, précisant que l'ambassadeur du Royaume à Dakar sera chargé de transmettre au ministère une liste de candidats à la bourse.

En outre, M. Ameur a annoncé l'organisation de colonies de vacances pour les enfants des Marocains établis au Sénégal, dans le cadre des universités d'été. A cet égard, il a convenu avec la communauté marocaine au Sénégal, d'établir une liste d'une trentaine de jeunes qui seront reçus l'été prochain dans leur pays d'origine.

Il a également annoncé l'organisation de "journées culturelles marocaines au Sénégal", ainsi que la possibilité de création d'une "Maison du Maroc" au Sénégal avec la participation de la dizaine d'Associations qui encadrent les Marocains dans le pays de la Teranga.

Au niveau des prestations à l'ambassade du Maroc à Dakar, il a fait savoir que le staff du personnel sera renforcé par un cadre chargé des services sociaux, outre l'accompagnement des personnes en situation difficile.

Source : MAP

Le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, effectue, du 25 au 30 mars courant, des visites de travail au Sénégal et en Gambie.

Ces visites s'inscrivent dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre le Maroc et les pays précités en vue de favoriser "une meilleure prise en charge des affaires de la communauté marocaine à l'étranger", indique jeudi un communiqué du ministère.

Durant ses visites au Sénégal et en Gambie, le ministre aura des entretiens avec les responsables gouvernementaux locaux en charge des affaires extérieures et de la migration portant sur la préservation des intérêts des marocains résidant dans les deux pays africains amis, souligne la même source.

M. Ameur tiendra aussi des réunions élargies avec les membres de la communauté marocaine résidant dans les pays précités pour s'enquérir de leur situation et leur faire part des récentes dispositions gouvernementales prises en leur faveur dans les domaines social, économique et culturel.

Source : MAP

 

Une rencontre sur la contribution des femmes migrantes d'origine marocaine au développement aura lieu, vendredi prochain, dans la capitale espagnole à l'initiative de l'Association socio-culturelle Ibn Batouta à Madrid.

Tenue dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, cette rencontre est initiée sous forme d'une journée de réflexion et de travail pour analyser la situation des femmes migrantes marocaines, mettant en exergue leur contribution au développement des pays d'accueil et d'origine, a-t-on appris, jeudi, auprès des organisateurs.

Cette rencontre, organisée sous le signe "femmes marocaines devant le défi du développement", verra la projection d'un documentaire intitulé "Livre de famille" et l'organisation d'une table ronde sur la vision et le travail associatif réalisé en faveur des femmes migrantes marocaines en Espagne.

A cette occasion, un atelier sur l'approche genre, immigration et développement sera également organisé avec la participation de représentants du tissu associatif des immigrés marocains établis en Espagne.

Source : MAP

 

La 5e édition se déroulera du 8 au 11 avril 2010. Une programmation qui se consolide d’année en année, et qui devient pluri-artistique. Ainsi celui du 8 avril à 19h, sous la tente dressée place du Coquet, avec 26 musiciens du conservatoire de Saint Denis et de sa région, dirigés par la flûtiste Patricia Kraeutler sur des arrangements de Nasredine Dalil qui s’inspirent du répertoire populaire. Celui du 10 avril à 18h30, devant la Basilique, où se produira Baaziz, le Renaud algérien, dans son tour de chant « 10 ans de chaabi rock’n bled. ». Ou encore le 11 avril à 19 h, le récital de Kamel El Harrachi, mandoliniste qui perpétue la tradition de son père le mythique Dahmane El Harrachi. N’oublions pas le temps de la réflexion avec le colloque universitaire, ouvert au public le samedi 10 à 10h30 : « Maghreb des réalisatrices et leurs films », ainsi qu’une table ronde, animée par Sadia Saighi le samedi 1O à partir de 16 h : « Films de femmes, femmes de films » (avec des comédiennes : Nadia Kaci, Fettouma Bouamari, Biyouna, Zakia Tahiri…).

Programmation également itinérante et décentralisée, puisque les Ecrans 1 et 2 de la Place du Coquet à Saint Denis, diffuseront une part importante de leur programmation à Aubervilliers, La Courneuve, Romainville, Saint Ouen.

Source : Cité nationale de l’histoire de l’immigration

La gauche a défendu jeudi à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers résidant en France lors des élections municipales.

La proposition de loi, signée par Jean-Marc Ayrault (PS), Patrick Braouezec (ex-PCF), Noël Mamère (Verts) et la rapporteure du texte, la socialiste Sandrine Mazetier, a reçu le soutien de l'ensemble des députés de gauche.

Mais le texte, qui sera soumis au vote mardi, n'a que très peu de chances de passer, la majorité des députés de droite y étant opposée.

"S'il était besoin d'un exemple de glaciation de la droite après sa défaite des régionales, le débat sur notre proposition de loi reconnaissant le droit de vote des étrangers aux élections locales l'a fourni", estime le groupe PS dans un communiqué.

"Dans le droit fil du débat sur l'identité nationale, la droite se crispe sur ses conceptions étroites de la citoyenneté et rejette jusqu'à l'idée même de demander aux Français de trancher la question par référendum comme le propose notre texte", poursuit le groupe PS.

Le député UMP des Alpes-Maritimes Lionnel Luca a, lui, dénoncé "un racolage méprisable" de la part de la gauche. "Si les étrangers en France veulent participer à la vie politique nationale, il leur suffit de demander leur naturalisation; ce qu'ils font sans aucun problème", estime-t-il dans un communiqué.

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Un rapport de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), rendu public ce jeudi, 25 mars, se montre alarmé sur le niveau de violences auquel sont confrontés les migrants d’Afrique subsaharienne au Maroc. 39% des personnes recensés par l’ONG en janvier 2010 ont affirmé avoir été agressés, et entre mai 2009 et janvier 2010, une femme sur trois venues consulter l’ONG à Rabat et à Casablanca a reconnu avoir été victime de violences sexuelles.

Outre une population étudiante subsaharienne relativement importante au Maroc, de nombreux migrants d’Afrique subsaharienne tentent de transiter par le Maroc pour aller dans différents pays de l’Union Européenne (UE). Mais le passage de plus en plus difficile des frontières extérieures de l’UE, dénoncé notamment par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), force nombreux d’entre eux à rester dans le pays. Dans l’absence de données officielles sur le séjour de migrants subsahariens au Maroc, MSF a effectué un recensement estimant le nombre de ceux-ci à 4500. Le rapport indique également que, dû à la crise économique et à des programmes de retour volontaire aux pays d’origine, ce nombre est en baisse depuis l’année dernière. Toutefois, le niveau de violences envers les migrants subsahariens n’est pas en baisse pour autant.

Les filles et jeunes femmes sont particulièrement exposées aux violences. Des témoignages recueillis par MSF attestent que le passage de l’Algérie au Maroc dans la région de Maghna et Oujda est un des moments les plus dangereux du périple migratoire. Dans une sorte de ping-pong humain, déjà dénoncé par le collectif d’associations Migreurop en 2008, des sans-papiers sont régulièrement arrêtés par les forces de l’ordre marocaines à Oujda et déposés en plein désert à la frontière entre le Maroc et l’Algérie. C’est là que des attaques et des viols par des bandits marocains armés ont lieu, comme le témoigne une victime dans le rapport. Dans ces endroits où l’état de droit semble inexistant, les femmes sont rendues à l’état de marchandise. Après son passage dans cette zone, un migrant subsaharien indique qu’ici, « tout se paye par le sexe. »

Les deux principales demandes exprimées dans le rapport sont d’une part, que les autorités marocaines mettent tout en œuvre pour faire respecter les droits humains et combattre ces violences, même au sein des forces de sécurité du Royaume. A la différence des pays de l’UE, le Maroc est signataire de la convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles, mais semble accorder plus d’importance à sa propre population émigrée qu’aux droits des migrants dans le pays. D’autre part, MSF appelle les pays de l’UE à ne plus fermer les yeux sur les conséquences humaines catastrophiques d’une politique migratoire européenne de plus en plus restrictive.

Source : Yabiladi

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