jeudi 28 novembre 2024 17:43

Le président de la chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, a plaidé, une nouvelle fois, jeudi pour l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
"Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d'études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d'avoir atteint l'âge de 18 ans", a soutenu Fini lors d'une conférence sur l'immigration organisée au siège de la chambre avec la participation notamment de Rachida Dati, eurodéputé, ex-garde-des-sceaux au sein du gouvernement français.
Le responsable italien a insisté, à cet égard, sur la nécessité d'adapter la législation italienne en la matière aux "nouvelles dynamiques sociales", considérant qu'il est de "première importance" de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés en permettant à ceux d'entre eux nés en Italie d'accéder à la citoyenneté italienne bien avant leurs 18 ans.
Pour Fini, l'objectif recherché est que la "condition juridique" du jeune immigré "corresponde au sentiment nourri par son cŒur" et qu'il "ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d'un étranger, ou parfois, d'un marginal et de quelqu'un de différent".
Selon lui, "le passage de l'immigration à l'intégration est décisif pour l'avenir de l'Europe, aujourd'hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent".
Lors de la conférence tenue sous le thème: "L'immigration et l'intégration : un défi à relever pour l'Europe", Rachida Dati a abordé l'intégration des immigrés comme une "obligation civique" qui "concerne toutes les démocraties européennes" et comme un "rempart contre le populisme".
"Quand il y a crise, on va toujours aller chercher un bouc émissaire sans que celui-ci soit forcément étranger", a observé cependant l'ex-ministre en soulignant que "le rejet de l'autre n'améliore pas la situation économique mais ne fait que la renfermer".
Dati s'est prononcée pour une intégration qui aiderait les pays d'accueil ainsi que ceux d'origine des immigrés "à se développer", plaidant, par ailleurs, pour "une politique européenne unie et cohérente au sujet du droit d'asile".
Pour sa part, le ministre italien de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi a souligné la nécessité d'aborder la question de l'immigration selon une nouvelle approche.
Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de "sortir culturellement et politiquement de la phase de l'urgence", a-t-il insisté.
"Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c'est penser aussi en quelque sorte aux Italiens", a fait remarquer Riccardi.
Le ministre italien a, dans ce contexte, fait état de l'intention de son département de "suggérer de prolonger à au moins un an le délai pour la recherche d'un nouvel emploi dans l'attente de la reprise économique et des opportunités offertes par le travail saisonnier".
La question de l'octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents étrangers suscite un large débat dans la Péninsule depuis novembre dernier après que le président Giorgio Napolitano ait insisté sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
Plusieurs voix se sont élevées depuis au sein de la classe politique italienne pour exprimer leur appui à cette orientation alors que des formations d'extrême droite et le parti populiste et anti-immigrés, la Ligue du Nord, s'y sont farouchement opposés.
Selon de récentes statistiques, le nombre d'enfants issus de l'immigration nés en Italie s'élève à un demi-million alors que ceux qui fréquentent les écoles se chiffrent à 700 mille.
L'Italie, dont la population atteint un peu plus de 60 millions d'habitants, compte plus de cinq millions d'étrangers dont quelque 550 mille Marocains.
 27/01/2012
Source : MAP

Le nombre de travailleurs domestiques en Italie, notamment ceux d'origine étrangère s'occupant de ménage ou de personnes malades et âgées (colf et badanti), a enregistré une augmentation de 44 pc entre 2001 et 2010, passant de 1 à près de 1,5 million, révèle une étude publiée récemment par un centre italien de recherches socio-économiques.
Ces travailleurs sont pour 81,9 pc des femmes dont 71,6 pc sont d'origine étrangères, indique le Centre d'études en investissement social (Censis), précisant que leur âge varie, pour 39,3 pc, entre 31 et 40 ans.
Selon la même source, 42 pc des étrangers en Italie exercent dans ce secteur où seulement le tiers des contrats de travail est régulier.
Le recours aux colf et badanti par les familles italiennes s'est accentué de 27 pc dans la période de 2003 à 2010, au cours de laquelle les demandes en la matière sont passées de 2 à 2,5 millions, a observé le centre.
Cette donnée est cependant "sous-estimée" puisqu'elle ne correspond qu'à seulement 10 pc des familles italiennes, a considéré le directeur général du Censis, Giuseppe Roma, en présentant les résultats de cette étude lors d'une rencontre sur "l'assistance aux personnes" organisée notamment par le ministère du travail et des politiques sociales.
La sous-secrétaire d'Etat italienne au travail, Maria Cecilia Guerra, a fait état, dans ce cadre, d'un projet cofinancé par 17 régions (13 au centre-nord et 4 au sud) visant à mettre en adéquation l'offre et la demande dans ce secteur et à garantir la "régularité" des rapports de travail entre employeurs et employés, tout en veillant à assurer une formation adéquate pour les personnels concernés.
Selon le Censis, l'Italie comptera en 2030 quelque 4,6 millions de personnes âgées de plus alors que le nombre des "non autosuffisants" devrait atteindre 6,66 millions en 2040 (ils étaient 4,05 millions en 2010).
C'est là le signe que la demande de services d'assistance aux personnes tendra à augmenter, estime l'Institut.
Depuis sa création en 1964, le Censis a entrepris de nombreuses études notamment dans les secteurs de la formation, du travail, de la santé, de l'environnement, de l'économie et de la culture.
Il agit principalement pour le compte des secteurs publics et les collectivités locales mais aussi pour celui de grandes entreprises privées et publiques et d'organismes nationaux et internationaux.
 28/01/2012
Source :MAP

Contrôle au faciès, fouilles, insultes, violences physiques, un rapport publié par l'ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sans concession des contrô les d'identité en France.
Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille et Lyon, auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d'origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrô les répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale".
"Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes Noirs et Arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrô le, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique", est-il indiqué par HRW.
A l'appui de sa démonstration, HRW cite une étude réalisée en 2007 et 2008 par l'Open Society Justice Initiative (OSJI), une émanation de la Fondation Soros, et le CNRS, concluant que les probabilités de contrô le sont "six fois plus élevées pour les Noirs et près de huit fois plus pour les Arabes".
"Les policiers ont des préjugés. C'est sur la couleur de la peau, mais surtout les habits", affirme Nordine, 16 ans, habitant du XIe arrondissement de Paris, cité par HRW et qui s'offusque notamment des palpations, un acte "dégradant".
HRW pointe du doigt ces "fouilles intrusives", relevant que "ni le code de procédure pénale, ni aucune autre loi écrite n'octroient explicitement le pouvoir de procéder à ce type de fouilles corporelles".
L'organisation dénonce également les insultes, voire la violence physique dont certaines des personnes interrogées ont affirmé avoir été la cible. Pour HRW, "le code de procédure pénale français accorde trop de pouvoirs aux membres des forces de l'ordre pour procéder aux contrô les d'identité, ouvrant largement la porte à l'arbitraire et aux abus".
L'organisation souhaite que les autorités françaises s'assurent que les contrô les ne soient utilisés que lorsqu'une personne est véritablement suspectée.
Human Right Watch appelle aussi le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrô les d'identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrô les", est-il écrit dans ce rapport, intitulé "La base de l'humiliation".
28/01/2012
Source : Source : Agence algérienne (APS)

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d'immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré dimanche le ministre de l'immigration, M. Damian Green.
"Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau", a souligné M. Green dans une déclaration au "Sunday Times".
"La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d'apport à la société britannique", a-t-il ajouté soulignant que "ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et de prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations".
Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est "révolue".
Le Royaume-Uni a refusé 385.000 visas l'année dernière et a détecté 27.000 documents falsifiés, selon ses chiffres.
Le gouvernement a fixé à 20.700 le quota de visa qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à "quelques dizaines de milliers", à l'horizon 2015.
29/01/2012
Source : Agence algérienne (APS)

La conclusion de conventions bilatérales entre les Etats constitue l'un des mécanismes les plus efficients pour l'organisation de l'immigration, souligne Mme Livia Turco, ancienne ministre italienne, présidente du Forum d'Immigration au Parti Démocrate italien.
Lors de l'une des séances plénières du 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé à Fkih Ben Salah (27-29 janvier) par l'Association " Forum Beni Amir " sous le thème du " Droit à l'immigration ", Mme Turco a souligné l'importance de l'organisation de l'immigration et de la conclusion de conventions bilatérales en la matière pour en préciser le cadre avec la vision d'en faire un levier de développement.
Soulignant que l'immigration constitue l'une des questions essentielles en matière de gouvernance sociale, Mme Turco, auteur de la loi Turco-Napolitano (n. 40/1998) qui fournit un cadre essentiel pour le processus d'enracinement des immigrés dans les sociétés d'accueil, s'est particulièrement référée au cadre juridique qui organise l'immigration entre l'Italie et le Maroc grâce auquel elle constitue en fait une expérience " réussie ".
Elle a souligné que les conventions bilatérales organisent mieux l'immigration légale, notamment lorsqu'elles sont accompagnées de l'encouragement à la formation professionnelle dans les pays d'origine.
Elle a, par ailleurs, insisté sur l'importance de l'enracinement de la culture de la cohabitation et du respect mutuel des spécificités, pour faciliter l'intégration des immigrés dans les pays d'accueil.
Elle a également mis en exergue l'apport socio-économique de la Communauté marocaine résidant dans son pays, la plus ancienne en Italie et qui se classe en 3-ème position, du point de vue nombre.
L'expert marocain Abdelhamid El Jamri a, dans le même registre, donné un aperçu sur l'évolution de la question de la migration, mettant l'accent notamment sur la mobilisation, qui avait pendant longtemps fait défaut, des associations et des syndicats pour la défense des droits des immigrés dans les pays d'accueil.
M. El Jamri, président du Comité des Nations Unies sur les droits des travailleurs migrants, a rappelé que l'immigration est particulièrement une question de dispositions juridiques, à faire évoluer pour stipuler et encadrer les droits des immigrés afin de pouvoir défendre, ensuite, leur respect.
Il a, à ce propos, souligné l'importance de l'action de la société civile et des syndicats dans la défense de ces droits et rappelé également que la migration est un phénomène mondial, naturel et très ancien qui doit être traité sur le plan international dans le cadre d'études prospectives.
M. El Jamri a, par ailleurs, mis en garde contre certaines agences de recrutement et d'émigration et appelé à la mise en place de systèmes de contrô le de leur travail.
Dans le même ordre d'idées, M. Stefano Rizzo, professeur de relations internationales à l'Université de Rome " La Sapienza " et directeur-adjoint de l'Institut Geopec, a fait remarquer que la migration est un processus naturel qu'on ne peut arrêter et qu'elle n'est pas un fait isolé mais s'inscrit, plutô t, dans un espace géopolitique.
M. Rizzo a regretté que nombre de politiques publiques en matière d'immigration, en ignorant la réalité et les vérités historiques, étaient " myopes ".
Dans le cadre de l'approche géopolitique de son intervention, il a estimé que les politiques sécuritaires adoptées en Europe à l'égard des pays du sud et l'incapacité des observateurs " les plus raffinés " à prospecter l'avenir et comprendre les revendications des peuples n'ont pas contribué à trouver des solutions adéquates à la question de l'immigration.
L'Europe est consciente que les travailleurs immigrés ont largement contribué à son progrès économique et culturel, a-t-il indiqué, appelant les décideurs politiques du vieux continent, au lieu de chercher à stopper l'immigration, à la traiter dans le cadre de la vision d'un développement commun.
Ce 2-ème Forum international sur l'immigration ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il vise également à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux Marocains résidant à l'étranger pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées. Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
Le Forum a, en marge de ses travaux, rendu un vibrant hommage au professeur Ahmed Moatassim, originaire de la région de Tadla-Azilal, Dr. en Sciences de l'Education, en Sciences politiques et en Sciences humaines et sociales, actuellement professeur-chercheur à la Sorbonne, à Paris.
28/01/2012 ,Mostafa NAZIH
Source : MAP

Le Maroc a remporté la cinquième édition du Mondial de basket-ball de l'immigration après sa victoire, dimanche soir à Madrid, sur la République dominicaine.
L'équipe marocaine s'est imposée en finale de ce tournoi, organisé par la région autonome de Madrid en collaboration avec la Fédération espagnole de basket-ball, sur un score de 70 à 69 points.
Les représentants du Maroc ont tenu tête à l'équipe dominicaine, vainqueur des quatre premières éditions de ce Mondial, lors de cette rencontre dont le sort ne s'est décidé que dans les dernières secondes grâce à un tir à trois points réussi.
La troisième finale consécutive de ce tournoi entre les deux équipes aura été la bonne pour le Maroc. La Pologne a terminé au pied du podium.
Cette victoire du Maroc met en avant le rô le important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.
Elle prouve aussi que la Communauté marocaine résidant à l'étranger regorge de talents dans les différentes disciplines sportives capables de représenter dignement le Royaume.
Organisé depuis 2007, le Mondial de basket-ball de l'immigration, qui réunit chaque année plusieurs centaines de jeunes issus de l'immigration vivant à Madrid, a pour objectif de promouvoir l'intégration par le sport et de renforcer les liens entre les communautés d'immigrés.
Ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, l'Italie, les Philippines et le Maroc.
30/01/2012
Source : MAP

Le 2-ème Forum international sur l'immigration, organisé par l'Association "Forum Beni Amir" sous le thème du "Droit à l'immigration", a été ouvert, vendredi à Fkih Ben Salah, avec la participation d'une pléiade de chercheurs et d'experts marocains et étrangers.
Organisé en collaboration avec le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre ambitionne de contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration au niveau national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Intervenant à l'ouverture du forum, qui s'est déroulée en présence notamment de M. Mohamed Dardouri, wali de la région de Tadla-Azilal, M. Driss Ajbali, du CCME, a notamment fait remarquer que, contrairement aux autres migrations, la migration marocaine se caractérise pour être mondialisée (du fait que la communauté marocaine est répartie entre 52 pays), massive et représentative de tous les âges.
Soulignant l'apport de telles rencontres pour faire connaître la Communauté marocaine à l'étranger, il a rappelé l'appui du CCME à la société civile qui initie ces rencontres et relevé la spécificité et la portée du thème du "droit à l'immigration" qui interpelle tout un chacun.
Le président de l'Association "Forum Beni Amir", M. Saïd El Allam, a rappelé qu'après l'organisation du 1-er Forum sur le thème de la "Culture de l'immigration", le "droit à l'immigration" s'est invité à cette seconde rencontre, particulièrement comme interrogation à l'heure de la crise économique et des surenchères politiques dans certains pays d'accueil.
Il a estimé que la migration est un "bienfait" eu égard à sa contribution à l'évolution du tissu socio-économique et culturel des pays aussi bien d'accueil que d'origine.
M. El Allam a également plaidé pour une vision distanciée de la migration afin d'étudier la trilogie de +pays "d'exportation", de passage et d'accueil+, en même temps, qui caractérise certains pays.
De son côté, le président du Conseil de la région de Tadla-Azilal, M. Salah El Hamzaoui, a souligné que ce forum devient désormais un cadre à même de permettre d'approfondir le débat sur la question de l'immigration en vue d'apporter davantage de facilitations aux Marocains résidant à l'Etranger (MRE) qui restent attachés à leurs régions d'origine.
Après avoir indiqué qu'un grand nombre de MRE issus de cette région sont installés en Italie (notamment en Lombardi) et en Espagne, il a appelé à la conclusion d'une convention de partenariat entre les régions de Lombardie et de Tadla-Azilal qui se partagent des atouts socio-économiques importants.
Ce 2-ème forum vise également, selon l'Association, à permettre à toutes les associations oeuvrant dans le domaine d'adhérer de manière effective à un réseau national, fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE pour qu'ils puissent surmonter certains obstacles, outre l'engagement d'un débat de nature à examiner les questions inhérentes à l'immigration.
Les participants à ce forum de trois jours (27-29) doivent débattre, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et les problèmes que rencontrent les familles immigrées.
Sont inscrits aussi à l'ordre du jour, des ateliers et des conférences animées par des universitaires et des experts, ainsi que des représentants de certaines Organisations internationales.
 27/01/2012
Source :MAP

La Constitution de juillet 2011 aborde les questions des Marocains résidant à l'étranger (MRE) suivant une approche globale qui tient en ligne de compte leurs intérêts vitaux, a affirmé Nezha El Ouafi, députée marocaine installée en Italie.
Les MRE enregistrent avec fierté le fait que la nouvelle loi fondamentale leur consacre des dispositions qui leur sont propres, a indiqué la députée dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fkih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
Cette nouvelle approche peut être décelée à différents niveaux notamment en ce qui concerne l'identité nationale, la participation politique et l'implication dans le développement régional, en relation avec le projet de régionalisation élargie, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, Mme Ouafi a souligné l'importance de tirer profit des compétences marocaines à l'étranger, relevant que l'Italie avait initié une expérience inédite qui consiste à mettre en place d'un répertoire des compétences italiennes à l'étranger, notamment celles installées aux Etats-Unis.
Pour sa part, le président de l'Association "Forum Beni Amir", organisatrice de ce Forum (27 au 29 janvier), a indiqué que cette deuxième édition vise à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à l'émigration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Elle ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer de manière effective à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à l'émigration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012 Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les effets de l'immigration sur l'Espagne ont été positifs à tous les niveaux, bien que certains milieux prennent les immigrés comme "boucs émissaires" face à la crise économique, a affirmé le chercheur marocain, Mohamed Dahiri, titulaire de la Chaire UNESCO et professeur à l'Université de Cordoue (Espagne).
Il s'agit d'une réalité qui discrédite la prétention et la thèse qui fait assumer aux immigrés la responsabilité de la crise économique dont souffre certains pays d'accueil européens comme l'Espagne, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP, en marge du 2-ème Forum international sur l'immigration qui se tient à Fquih Ben Saleh sous le thème "Droit à l'immigration".
L'apport socio-économique des immigrés pour le développement des pays d'accueil européens n'est plus à démontrer, a-t-il souligné, ajoutant que les immigrés ont contribué positivement à la résolution de plusieurs problèmes dans ces pays, dont l'Espagne à titre d'exemple.
Les immigrés ont constitué un facteur de développement et de croissance, a-t-il soutenu, s'appuyant sur les études qu'il a réalisées et sur les statistiques officielles espagnoles dont les rapports du bureau économique du chef du gouvernement, les données du ministère du travail et des affaires sociales et celles d'établissements bancaires.
Il a affirmé, à ce propos, que grâce à l'immigration, le Produit intérieur brut (PIB) en Espagne a connu, de 1995 à 2006, une hausse sensible, relevant la création de 247.000 entreprises par les immigrés durant cette période.
Après avoir rappelé que la migration est un phénomène naturel ayant contribué au développement des pays d'accueil, ainsi que des pays exportateurs, il a appelé les partis politiques dans certains pays d'accueil à cesser de politiser l'immigration.
Le 2-ème Forum international sur l'immigration, tenu du 27 au 29 janvier, vise, selon les organisateurs, à contribuer à l'élaboration d'une stratégie relative à la migration aux niveaux national et international et d'asseoir une coordination entre les politiques adoptées aussi bien par les pays d'origine que d'accueil.
Il ambitionne également de mobiliser l'ensemble des associations oeuvrant dans le domaine de l'émigration à adhérer effectivement à un réseau national et à fournir l'assistance et l'encadrement nécessaires aux MRE sur les questions liées à la migration.
Les participants à ce forum ont débattu, notamment du droit à l'immigration entre les conventions internationales et les législations nationales et des problèmes que rencontrent les migrants.
29/01/2012, Mostafa NAZIH
Source : MAP

Les travailleurs marocains en Catalogne viennent de se doter de leur propre syndicat afin de mieux défendre leurs droits sur les plans socio-économique et culturel, apprend-on dimanche auprès des promoteurs de cette initiative.
La mise en place de cette structure syndicale, baptisée "Sindicato Liberal Obrero de Cataluna" (Syndicat libéral ouvrier de Catalogne/Siloc), intervient à la suite d'une assemblée constitutive au cours de laquelle il a été procédé à l'adoption des statuts et à l'élection des membres du bureau dudit syndicat, a déclaré à la MAP son secrétaire général, Ahmed Griri.
Outre la défense des droits des travailleurs marocains sur les plans socio-économique et culturel auprès des pouvoirs publics et des employeurs, le Siloc vise à informer les organisations syndicales de Catalogne sur les réformes entreprises par le Maroc dans divers domaines et à promouvoir les liens d'amitié et de rapprochement entre le Maroc et cette région du nord-est de l'Espagne, a ajouté M. Griri.
Basé à Santa Colona de Gramenet, dans la région de Barcelone, le Siloc a également pour objectif de défendre les causes nationales et de contrer la propagande mensongère de certains milieux hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il précisé, ajoutant que le syndicat, qui compte jusqu'à présent près de 250 affiliés, est ouvert à tous les travailleurs, abstraction faite de leur origine.
Selon M. Griri, des représentants du gouvernement catalan ont effectué récemment une visite au siège du syndicat au cours de laquelle ils ont souligné la disposition de l'exécutif régional à accorder l'aide nécessaire à cette nouvelle structure syndicale en vue de lui permettre de s'acquitter de ses missions dans les meilleures conditions.
 29/01/2012
Source : MAP

Né à Montréal de parents d'origine marocaine, Rachid Badouri monte son premier numéro, portant sur l'immigration, pour un spectacle organisé par Juste pour rire en 1999. Lancé officiellement en octobre 2007, son premier One Man Show : Arrête ton cinéma !, s'est vendu à plus de 100 000 places en moins d'un an, un record au Québec. Rachid Badouri est actuellement à l'affiche du Théâtre du Temple à Paris. (7 février 2012).
30/1/2012, Yasmine Chouaki
Source : RFI

Le Maroc s'invite à la 37ème cérémonie des Césars, récompenses annuelles du cinéma français dont le Palmarès sera dévoilé le 24 février prochain à Paris, à travers les films Omar m'a tuer et La Source des femmes, retenus dans la sélection officielle.
Omar m'a tuer du réalisateur marocain Roschdy Zem qui met en vedette le franco-tunisien Sami Bouajila, concourt dans les catégories meilleur acteur et meilleure adaptation. Il a été nommé pour son rôle de Omar Raddad, le jeune jardinier marocain condamné en France à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur en 1991. Le scénario s'inspire des témoignages de Omar Raddad, et d'un livre-enquête où le romancier Jean-Marie Rouard dénonce les défaillances de la justice dans cette affaire, tout comme le lynchage médiatique dont a été victime le jardinier marocain.
La source des femmes du Roumain Radu Mihaileanu, coproduction franco-marocaine, avec Leïla Bekhti dans le rôle principal, est quant à lui en lice dans la catégorie meilleure actrice et meilleurs costumes.
L'actrice française y campe le rôle de Leïla, jeune mariée qui mène dans son village, une révolte de femmes, excédées par le comportement des hommes qui leur infligent au quotidien la corvée d'eau.
Produite par l'Académie française des Arts et Techniques du Cinéma, la cérémonie des Césars de cette année sera présidée par le réalisateur français Guillaume Canet.
29/1/2012
Source : Aufait/MAP

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d’immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré hier le ministre de l’Immigration, M. Damian Green. «Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau», a souligné M. Green dans une déclaration au Sunday Times. «La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d’apport à la société britannique», a-t-il ajouté, soulignant que «ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations». Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est «révolue».
Le Royaume-Uni a refusé 385 000 visas l'année dernière et a détecté 27 000 documents falsifiés, selon ses chiffres. Le gouvernement a fixé à 20 700 le quota des visas qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à «quelques dizaines de milliers», à l’horizon 2015.
30/1/2012
Source : El Mujahid

Au nom des «droits de l'homme», ils imposent leurs vues sur des questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée.
Comme chaque année, le gratin de la magistrature européenne s'est pressé vendredi dans les salles ultramodernes du «palais des droits de l'homme» à Strasbourg, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Mais le rituel avait, cette année, un arrière-goût d'amertume. Pour la première fois, la CEDH qui a progressivement imposé sa marque dans les grands débats de société voit sa légitimité publiquement remise en cause. Ce sont les Anglais qui ont lancé les hostilités: le premier ministre britannique, David Cameron, s'est fendu la semaine dernière d'un discours au siège du Conseil de l'Europe pour dire tout le mal qu'il pensait du fonctionnement actuel de la Cour. L'opinion publique britannique n'a jamais compris que la CEDH se soit formellement opposée à l'interdiction de vote prévue depuis la nuit des temps pour les prisonniers anglo-saxons.
Jeudi, Nicolas Bratza, le président (anglais) de la CEDH, a rétorqué à son compatriote, que «les États européens -devaient assumer leur part de la responsabilité commune que constitue la protection des droits de l'homme». Ambiance.
Un «diktat»
En réalité, si les Anglais ont donné le ton, ils ne sont pas seuls à critiquer l'ingérence croissante de la CEDH dans les jurisprudences nationales. Depuis la convention de 1950, tout justiciable peut, après avoir saisi les tribunaux nationaux, se tourner vers les juges de Strasbourg dont les arrêts s'imposent ensuite aux États. Il n'y a pas si longtemps, on aurait prudemment évoqué l'influence européenne, aujourd'hui, le mot «diktat» affleure aux lèvres de nombreux spécialistes, y compris hexagonaux.
Défendre les droits de l'homme, très bien, mais surtout chez les voisins, ont tendance à penser les États membres, plus prompts à dénoncer des violations à la convention des droits de l'homme lorsqu'elles se produisent en dehors de leurs frontières.
En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour s'interroger sur le bien-fondé des dernières décisions de la Cour. La douloureuse réforme de la garde à vue a échauffé les esprits. C'est en effet au nom des arrêts de la CEDH que les avocats ont bataillé pour obtenir d'être présents aux côtés de leurs clients dans les commissariats. Une réforme que ne sont pas prêts de digérer les policiers, convaincus que l'efficacité des enquêtes est durablement en danger.
«Un problème de démocratie»
Pour ajouter à la tension, la Cour de cassation française a complètement épousé le point de vue de la Cour européenne: elle a imposé l'application immédiate du principe de l'avocat en garde à vue. À l'inverse, le Conseil constitutionnel avait, lui, estimé qu'un délai était tout à fait envisageable, le temps que les députés votent un nouveau texte.
En résumé, dans cette affaire, la Cour européenne a fait sa loi, au sens figuré - mais presque au sens propre, dénoncent aujourd'hui une partie des juristes.«Il y aura un jour un problème de démocratie, souffle, sous couvert d'anonymat, un membre du ministère des Affaires étrangères français. En principe, c'est le Parlement qui vote les lois dont veut une société, ce ne sont pas à quelques juges d'horizons différents de trancher des débats nationaux.»
Les juges européens n'ont en effet pas hésité à prendre à bras-le-corps des questions aussi intimement liées aux fondements d'une société que celles du mariage, des relations familiales, des successions, ne reculant pas à l'idée de faire trembler le Code civil hérité de Napoléon. «Il n'est pas du tout exclu que d'ici quelque temps la CEDH nous impose de revoir notre conception française du mariage, si elle constate un consensus dans le reste de l'Europe tendant à l'admission du mariage homosexuel», explique Romain Boffa, professeur à l'université de Lille-II.
La sadomasochisme, un droit de l'homme
«On peut aussi douter que les règles élaborées à Strasbourg le soient toujours au nom des droits de l'homme, critique également Astrid Marais, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas Paris-II. Ainsi en suivant le principe européen d'“autonomie personnelle” qui permet à chacun de mener sa vie comme il l'entend, même en portant atteinte à son intégrité physique, le droit français devrait reconnaître les pratiques sadomasochistes librement consenties… Je ne suis pas certaine qu'on aurait signé la convention du 4 novembre 1950 si l'on avait, un instant, imaginé que le sadomasochisme allait devenir un droit de l'homme», ironise-t-elle.
Depuis quelques années, la CEDH a bouleversé des pans entiers de nos textes, révisant les droits des enfants adultérins, ou ceux des personnes nées sous X, posant la question de l'indépendance de magistrats, ou contrariant la politique de lutte contre l'immigration… Jusqu'à devenir potentiellement une Cour suprême qui, aujourd'hui, doit sérieusement commencer à compter ses adversaires.
29/1/2012, Laurence De Charette
Source : Le Figaro

Un projet vient d'être lancé à Londres pour la promotion des compétences des jeunes issus de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.
Encouragé et facilité grâce à l'apport de l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, ce projet, baptisé "Inspire", vise notamment à encourager les jeunes marocains à réaliser leur potentiel à travers l'organisation de workshops et de séminaires avec la participation de ressortissants marocains ayant réussi dans divers domaines au Royaume-Uni.
Ainsi, des cadres de la City (quartier financier de Londres), des artistes, des sportifs et des hommes d'affaires seront invités à prendre part à ces rencontres, le but étant de proposer aux jeunes marocains des modèles auprès desquels ils pourront trouver une inspiration pour réaliser leurs rêves et ambitions et réussir leur intégration dans la société d'accueil.
Le projet, lancé par le consulat général du Maroc à Londres en collaboration avec le centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine et la BMCE Bank, est une contribution aux efforts visant à répondre aux attentes de la communauté marocaine, explique à la MAP M. Rachid Agassim, Consul général du Maroc.
L'initiative s'assigne également comme objectif de renforcer les liens entre l'administration marocaine et cette communauté, en particulier les nouvelles générations, a ajouté le responsable, notant que le projet apportera un plus au niveau du renforcement de l'interaction entre les différents groupes de la communauté marocaine, en particulier ceux qui ont réussi à se frayer un chemin au sein de la société britannique et les jeunes disposant d'un grand potentiel de réussite.
Le grand succès remporté par une première rencontre organisée avec un haut responsable marocain de la banque HSBC a encouragé les initiateurs du projet à aller de l'avant pour un impact encore plus important.
Un suivi rigoureux sera assuré pour garantir le succès du projet, a souligné M. Aggasim, notant que le projet ne se limitera pas à la seule ville de Londres.
Des plans sont élaborés pour aller aux villes et régions britanniques abritant de fortes concentrations de Marocains, poursuit le Consul général, notant que l'initiative sera l'occasion d'offrir les prestations consulaires nécessaires aux ressortissants marocains dans leur lieu de résidence et ce, dans le cadre du concept du "consulat mobile".
"Le projet vient à point nommé pour répondre aux attentes de nos jeunes qui ont besoin de modèles pour guider leurs pas sur le chemin de la réussite", indique, pour sa part, Mme Souad Talsi, présidente du centre Al-Hassaniya et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Les Maroc est en train de vivre une nouvelle ère, dans laquelle une jeunesse hautement qualifiée sera appelée un jouer un rôle important, ajoute-t-elle.
Pour la représentation de la BMCE Bank à Londres, la contribution de cette institution financière ne consiste pas seulement à sponsoriser le projet mais surtout à sélectionner et inviter, à travers sa clientèle et son réseau développé à Londres depuis près de 15 ans, des "role-models" dans le but d'aider les jeunes à réussir au sein de la société britannique tout en préservant leur lien avec le Maroc.
27/1/2012
Source : Le Matin/MAP

Il est impossible de répondre à cette question sans replacer la croissance de l'économie dans son contexte territorial et démographique mais sans oublier qu'il s'agit d'hommes et de femmes.
Il est donc préférable d'aborder ce sujet de manière pragmatique, à l'aide de cas concrets, pour appréhender au mieux la situation. Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges, force est de constater qu'une immigration massive et incontrôlée déstabilise le développement des pays d'origine et d'accueil.
Commençons par les conséquences économiques de l'immigration professionnelle de personnes qualifiées. Prenons pour exemple, le cas de ces très nombreux médecins étrangers venant exercer leur profession en Europe occidentale. De fait, cette immigration massive de médecins et plus généralement de personnes qualifiées empêche les États d'origine, pillés de leur compétence, de préparer les conditions d'un développement économique qui passe toujours préalablement par une amélioration de l'état sanitaire de la population.
L'émigration de ces médecins, et de tous ceux qui ont un savoir-faire, n'est malheureusement que le reflet de l'égoïsme de nos sociétés occidentales vieillissantes qui privilégient le court terme et leur confort au détriment du développement nécessaire des pays concernés par ce pillage des cerveaux.
L'immigration qualifiée est donc un frein à la croissance pour l'ensemble des économies puisqu'elle entrave le développement des pays "d'origine" et donc limite de facto nos exportations. Elle est aussi une injustice vis-à-vis de nos nombreux compatriotes avec une qualification professionnelle, au chômage en période de crise. Cela ne concerne bien entendu aucunement les étudiants étrangers qui, après avoir reçu notre enseignement, sont les meilleurs représentants du savoir-faire français, à condition de retourner dans leur pays d'origine une fois leurs études et leurs stages terminés.
L'immigration de personnes occupant des postes peu qualifiés peut-elle être alors un facteur de croissance? Il est toujours frappant, à l'arrivée d'un TGV, de constater l'origine étrangère de la quasi totalité du personnel d'entretien qui attend pour nettoyer les rames. La croissance de l'économie française a-t-elle besoin de ces immigrés alors que 2,8 millions de chômeurs doivent retrouver un emploi? La réponse est bien évidemment "non".
Les donneurs d'ordres profitent pourtant de cette main d'œuvre immigrée peu qualifiée et peu rémunérée au détriment des chômeurs qui n'ont plus les moyens de contribuer au bon fonctionnement de notre économie et au financement de notre protection sociale.
Que se passerait-il si les entreprises concernées ne pouvaient plus faire appel à l'immigration pour ces postes de travail non délocalisables ? Obligation leur serait faite d'augmenter les salaires pour trouver du personnel. Les Français seraient alors beaucoup plus nombreux à postuler à ces emplois. La revalorisation des conditions de travail et de rémunération des éboueurs l'a d'ailleurs démontré. Certes les billets de train en seraient légèrement augmentés mais ne serait-il pas plus juste et moral de payer un travail difficile à sa juste valeur ?
L'immigration de personnes non qualifiées, parce qu'elle n'enrichit qu'un petit groupe de personnes au détriment de l'intérêt général, n'est donc pas une chance pour la croissance. La France doit d'abord redonner du travail à ses très nombreux chômeurs sans qualification en les payant dignement et mettre fin ainsi à l'exploitation de ces immigrés.
L'immigration n'est donc plus une chance pour la croissance en France depuis la fin des années 70, d'autant plus que celle-ci s'est transformée essentiellement en une immigration de peuplement pour bénéficier de notre système de protection sociale. Avec 100 000 personnes supplémentaires qui arrivent tous les ans sur le marché du travail, du fait de notre dynamisme démographique, la France doit continuer à réduire le nombre de titres de séjours délivrés annuellement, contrairement à nos voisins Allemands,
De plus, sans cette politique de réduction importante du nombre d'immigrés, la France ne pourra pas intégrer et assimiler les immigrés présents sur son territoire. Si cette politique n'est pas menée à bien avec la mise en place d'un certain nombre de mesures, la France devra faire face à moyen terme à de très fortes tensions ethniques et communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile.
27/1/2012, Philippe Meunier
Source : Libération

Le 8 décembre 2011 fut un grand jour pour la sénatrice du Val-de-Marne Esther Benbassa, affiliée Europe Ecologie-Les Verts. Elle rapportait la proposition de loi visant à octroyer le droit de vote et l'éligibilité aux élections locales aux étrangers non européens résidant depuis longtemps en France. Une loi qui fait polémique depuis trente ans. Défendue dès 1981 par François Mitterrand, votée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, le Sénat de droite a toujours refusé de l'examiner. Elle a été adoptée ce 8 décembre, après un débat houleux, par un Sénat passé à gauche.
A 61 ans, Esther Benbassa, vice-présidente de la commission des lois du Sénat, enseigne à l'Ecole pratique des hautes études. Née dans une famille juive d'Istanbul, venue en France à 22 ans "par amour pour sa tradition de liberté", elle suit depuis vingt ans l'évolution des politiques d'accueil des étrangers. Elle n'a pas la langue dans sa poche et vient de publier un essai dérangeant, De l'impossibilité de devenir français (Ed. Les Liens qui libèrent). Nous l'avons rencontrée après que le ministre de l'intérieur Claude Guéant se fut félicité d'une chute de 30 % des naturalisations d'étrangers entre 2010 et 2011. Même si ces chiffres ont été gonflés pour des raisons électoralistes, excluant les mariages, une baisse de 25 % constitue une rupture historique. 108 275 étrangers ont été naturalisés en 2009, 95 573 en 2010, 66273 en 2011.
Comment le gouvernement est-il parvenu à une telle baisse ? En multipliant les lourdeurs administratives (il faut au bas mot un an pour réunir toutes les pièces légales, arriver avant 4 heures du matin dans les files d'attente, etc.), en accordant un pouvoir de veto aux préfets - "un pouvoir suspendu par le général de Gaulle à la Libération ", rappelle Esther Benbassa - et en durcissant les critères d'obtention de la nationalité française. Depuis juin 2011, en plus de devoir vivre depuis cinq ans en France, de s'acquitter de ses impôts, de prouver des attaches familiales, d'avoir un revenu régulier, de parler correctement le FLI (français langue d'intégration, niveau B1), l'étranger doit désormais posséder un certain bagage de "culture française", montrer une "autonomie matérielle" (un CDI, ou la connaissance d'un métier) et faire preuve de "moralité" (un délit mineur suffit à ruiner un dossier).
Qu'en pense Esther Benbassa ? D'abord, explique-t-elle, l'acquisition de la nationalité a toujours été vue en France comme un facteur d'intégration. Elle était considérée comme "un acte positif", qui changeait la vie du demandeur et enrichissait le pays d'accueil. "Aujourd'hui, tout est fait pour la décourager. L'analyse subjective des fonctionnaires l'emporte au gré des préfectures et des directives du ministère de l'intérieur. La naturalisation est pensée comme un mal. La France se referme sur elle-même." Elle en voit la preuve dans la "circulaire Guéant" du 31 mai, qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler : "Selon une enquête de 2005, 17,5 % des postdoctorants étrangers formés en France et partis aux Etats-Unis ne rentrent pas. Avec ces dispositions, qui prendra le risque de venir étudier chez nous ?" Il a fallu que les étudiants manifestent, que les directeurs de grandes écoles et d'université protestent, que le Medef, dans Le Figaro Magazine, mette en garde contre "la fermeture du pays", pour que la directive soit assouplie début janvier.
Mais le mal est fait. Les préfectures, accablées de directives de défiance, bloquent les dossiers. Le 18 janvier, Esther Benbassa a lu au Sénat la lettre inquiète du patron d'une PME de Toulouse qui a dû licencier une jeune Algérienne diplômée d'un master en gestion, et formée par ses soins. Elle ajoute avec tristesse : "On sent chez cette droite un mépris des autres. Pourtant, beaucoup d'étudiants, d'artistes immigrés ont contribué à la renommée de la France, qu'ils soient venus de l'Est comme Marie Curie, Georges Charpak ; du Sud comme Picasso, Yves Montand, Coluche ; ou d'Afrique comme tant de musiciens, de sportifs. Aujourd'hui, Modigliani ou Zidane ne seraient pas naturalisés. Impossible est devenu français."
L'autre signe fort du refus d'intégrer les étrangers a été donné lors du tir de barrage de l'UMP contre la loi sur le vote local. Le ministre de l'intérieur s'est emporté sur Europe 1, le 27 novembre 2011 : "Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers." Il s'agit d'une contrevérité. La proposition de loi votée au Sénat n'autorise pas l'élection au poste de maire, seulement de conseiller municipal. Le 7 décembre, Claude Guéant prophétisait que le projet apporterait des "tensions supplémentaires" entre Français et immigrés. "C'est comme s'il jetait de l'huile sur le feu", remarque Esther Benbassa. Au Sénat, François Fillon a dénoncé "un travail de sape d'un des fondements de notre République". Depuis, Nicolas Sarkozy en a fait un thème favori de ses interventions politiques.
Esther Benbassa le regrette. Elle a débuté son intervention au Sénat par cette citation : "J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis, par exemple, cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher..." Qui a tenu ces propos ? Nicolas Sarkozy en 2001 dans Libre (Laffont). Jean-Pierre Raffarin, Gilles de Robien, Eric Besson ont fait des déclarations semblables. Pourquoi un tel retournement ? Esther Benbassa est d'accord avec l'historien Patrick Weil, auteur en 1997 d'un rapport au premier ministre sur la politique de l'immigration : l'UMP agit comme s'il "fallait droguer l'opinion sur l'immigration", au lieu de s'en tenir à une politique dédramatisée, accompagnée de vrais projets d'intégration. Elle y voit un abandon des valeurs républicaines. Elle parle d'une politique "néonationaliste", "aux relents vichystes".
Que des étrangers durablement installés en France prennent part à la vie d'un conseil municipal lui semble "une bonne manière de les faire participer à la vie publique", de les intégrer. Une façon de les aider à devenir des "citoyens français". Un moyen efficace de faire échec au repli sur soi, au sentiment d'ostracisme comme au "communautarisme". Elle rappelle que le Danemark, l'Irlande, la Finlande, la Lituanie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suède, le Luxembourg, la Belgique et cinq cantons suisses offrent le droit de vote local à leurs résidents étrangers enracinés.
Pendant son discours au Sénat, Esther Benbassa a cité deux sondages récents : Harris Interactive donne 59 % de Français favorables au vote étranger ; BVA-Le Parisien, 61 %. Elle y voit le signe d'une évolution des mentalités. "Ces enquêtes montrent que 75 % des 25-34 ans acceptent la loi. La politique d'ostracisme envers les étrangers apparaît comme une affaire de vieux politiciens, coupés d'une France jeune plus tolérante, multiculturelle." Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée, conteste la forme de ces sondages. Lorsque la question posée précise qu'il s'agit du vote d'étrangers "non européens", "alors, affirme-t-il, les résultats sont diamétralement opposés". Jérôme Fourquet, de l'IFOP, questionne aussi ces résultats sur le site d'information Atlantico.
A ces critiques, Esther Benbassa répond qu'écarter de la vie publique les étrangers vivant et travaillant en France ne va pas dans le sens des principes européens consacrés par le traité de Maastricht de 1992, qui séparent citoyenneté et nationalité. Une personne étrangère résidant longtemps dans un canton, une commune, en est citoyenne. "La question, dès lors, dit-elle, n'est plus identitaire : "Qui suis-je ?", mais de politique locale : "Que faire ensemble ?"" Quant aux critiques sur les sondages, elle renvoie aux travaux du chercheur en sciences politiques Vincent Tiberj qui a analysé toutes les enquêtes d'opinion concernant le vote des étrangers depuis 1984. Ses analyses montrent qu'il existe, depuis vingt-sept ans, une progression constante d'avis favorables au vote de non-Européens, quel que soit le libellé des questions.
Esther Benbassa est arrivée en France à l'âge de 22 ans, pleine d'espoir. A Istanbul, son seul prénom suscitait des réactions de rejet. Juive. "Mon père vantait la grandeur de la France. "Elle a réhabilité Dreyfus !", disait-il. Il ne me parlait jamais de ceux qui l'avaient condamné. J'ai grandi dans ce mythe de la France tolérante, de Zola, des droits de l'homme. Ma préceptrice arménienne m'a appris le français et j'ai fait ma scolarité dans des écoles congréganistes francophones. Quand j'ai émigré en Israël, j'ai passé un bac français. Pour moi, la France représentait le meilleur de l'Occident. Liberté, égalité, fraternité, culture..."
Aujourd'hui qu'elle enseigne l'histoire du judaïsme moderne à l'Ecole pratique des hautes études, elle remercie la France accueillante, celle qu'elle idéalisait pendant sa jeunesse. Mais elle critique les courants nationalistes et racistes français, qu'elle a étudiés - l'antisémitisme pour commencer. Elle les retrouve exacerbés aujourd'hui. "La droite revalorise une mythologie dépassée, qui rappelle l'affaire Dreyfus, les années 1930, quand on parlait de l'étranger ou du différent comme d'un ennemi de l'intérieur. Hier, c'était le Juif ; aujourd'hui, c'est le Rom, l'Arabe ou le musulman. Depuis cinq ans, Sarkozy fait la course avec le FN sur l'identité nationale, ses ministres désignent des populations à la vindicte. Ils remettent en cause l'idée républicaine du vivre-ensemble. Ils ont fait sauter un tabou mis en place par le gaullisme. Ils ont remis en selle le Front national, l'ont légitimé. Voilà pourquoi il monte."
Mais, au-delà de la critique des discours, quelle politique migratoire défend-elle ? "Je ne dis pas qu'il faut ouvrir les frontières et naturaliser tous les étrangers. Je rappelle qu'une classe moyenne "d'origine immigrée" a émergé, s'intègre, et supporte de plus en plus mal d'être renvoyée à une image de fraude, de délinquance ou d'extrémisme. Il faut citer en exemple les réussites de l'intégration. Il faut les promouvoir pour construire une politique."
Esther Benbassa dérange à gauche comme à droite. Elle a critiqué la loi mémorielle sur le génocide arménien, demandant qu'on laisse les historiens travailler, tout en pointant "un mépris envers un pays musulman". Sur la défense d'une France de la diversité, elle trouve la gauche frileuse. Elle défend les statistiques ethniques, qui permettraient d'évaluer les discriminations envers minorités. Elle est partisane d'une "discrimination positive" volontariste, qui rééquilibre les disparités. Est-elle consciente qu'on va l'accuser de vouloir défavoriser les Français d'origine ? "Ce n'est pas promouvoir le favoritisme ou installer des quotas. Il s'agit de donner un coup de pouce à des gens défavorisés. Voyez ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'affirmative action. Elle a permis à beaucoup de Noirs de faire des études supérieures, d'accéder aux responsabilités." Et de citer Montesquieu, comme elle l'a fait au Sénat : "L'amour de la République, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité."
29/1/2012, Frédéric Joignot

Source :Le Monde

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, notamment à la cueillette des fraises à Huelva.

Recrutées au Maroc "selon des critères discriminatoires", ces milliers de femmes se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne, souligne la FIDH dans un rapport sur les "conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva", publié jeudi.

Le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées pour la campagne 2010-2011.

Avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.

La FIDH fustige les "critères d'embauche discriminatoires" qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent que "l''idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes".

"Dans le cas des travailleuses des fraises, cette situation est aggravée par des critères de sélection sexistes et paternalistes (selon lesquels choisir des femmes avec des enfants en bas âge est une garantie qu'elles retourneront chez elles), qui aboutit à dévoyer et bafouer le droit à une vie familiale pour faire de la volonté légitime de vivre en famille un instrument de pression contre les migrantes", souligne l'ONG.

De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG "une violation de la liberté de circulation des femmes".

Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de "restriction à la liberté de mouvement" par la FIDH.
L'Organisation fait également état de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, de problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.

En outre, ajoute-elle, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail.

Dans ce document intitulé "Main-d'oeuvre importée pour fraises exportées", la Fédération fustige les limites du système de la "contratacion en origen" (recrutement à la source) mis en place pour subvenir aux besoins en main d'oeuvre agricole temporaire du pays.

Ce système consiste à recruter dans leur pays d'origine quelques milliers de personnes qui seront convoyées puis répartis dans les plantations où elles travailleront jusqu'à la fin de la saison de la fraise, s'engageant à revenir dans leur pays dès la fin de leur contrat.

"Conjugué à un cadre juridique peu protecteur pour les travailleurs agricoles saisonniers en Andalousie, ce système induit des atteintes aux droits des travailleurs", constate la FIDH qui a dépêché une mission sur place en mai 2011.

Pour ce qui concerne l'ensemble des travailleurs, la fédération indique qu'"il n'existe pas de garantie de revenu minimal", les jours non travaillés n'étant pas rémunérés. Or, soutient-elle, les journées non travaillées "sont de fait nombreuses, la récolte de la fraise étant soumise aux aléas climatiques, et la main-d'oeuvre présente sur place souvent très abondante par rapport aux besoins moyens pendant la saison".

Par ailleurs, ajoute-t-elle, les règles de représentation syndicale "empêchent tout type de représentation des saisonniers agricoles qui ne peuvent quasiment jamais répondre aux conditions d'ancienneté requises".

La mission a pu constater que les conditions de logement (réservé en général aux travailleurs migrants) sont "très variables", un problème récurrent étant leur éloignement des centres urbains et l'absence de système de transport.

La FIDH recommande aux autorités espagnoles d'intensifier les inspections du travail et d'offrir un meilleur accompagnement social des migrants afin de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles, ainsi que de faciliter la possibilité pour ceux-ci d'obtenir des cartes de séjour permanent et de faire venir leur famille.

Elle recommande notamment aux autorités chargées de superviser l'embauche des saisonniers d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en oeuvre de l'accord avec l'Espagne.

Finalement, la FIDH demande aux exploitants et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, de veiller au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. Consulter le rapport intégral

26/1/2012

Source : MAP

L'Europe ne compte pas assez d'hommes politiques de premier plan se dressant contre le "manque de tolérance" envers les étrangers, a estimé jeudi Thomas Hammarberg, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

M. Hammarberg présentait devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie à Strasbourg en session plénière, son dernier rapport annuel après six ans dans ces fonctions. Il sera remplacé à partir du 1er avril par le Letton Nils Muiznieks, élu mardi par l'APCE.

"Nous avons des problèmes avec quelque chose d'aussi simple et direct que le manque de tolérance en Europe aujourd'hui", a estimé M. Hammarberg, faisant la liste des défis qui attendent son successeur en matière de défense des droits de l'Homme dans les 47 Etats-membres.

"Nous n'avons pas assez d'hommes politiques de premier plan qui se dressent et essayent d'expliquer l'importance de la tolérance", a-t-il déploré, soulignant les signes de xénophobie et de discriminations contre les étrangers dans les pays européens, en particulier contres les Roms.

Parmi les autres sources d'inquiétude, M. Hammarberg a dénoncé les abus en matière de détention provisoire. "Pas moins d'une personne détenue sur quatre en Europe aujourd'hui est placée en détention provisoire", a-t-il souligné.

Il a aussi regretté que les coupes budgétaires liées à la crise aient trop souvent eu pour conséquence d'affaiblir les plus vulnérables, citant les personnes âgées ou handicapées et les enfants.

Le Commissaire aux droits de l'Homme a également évoqué les abus liés selon lui à la lutte contre le terrorisme, regrettant que l'"on n'ait toujours pas totalement clarifié ce qui s'était vraiment passé" dans les centres de détention clandestins de la CIA en Europe.

26/1/2012

Source : AFP

La proximité d'élections dans une quinzaine de pays occidentaux et le ralentissement économique risquent d'accentuer les sentiments anti-migrants dans ces pays, s'est inquiété mercredi William Lacy Swing, patron de l'Organisation internationale des migrations (OIM).

A la tête de cet organisme intergouvernemental qui rassemble 146 Etats membres, M. Swing, interrogé par l'AFP, s'exprimait à l'issue d'un débat sur "l'avenir du capital humain" dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.

Q. Partagez-vous le pessimisme ambiant à Davos?

R. Mon souci principal, c'est l'effet que va avoir le ralentissement économique sur les mouvements de personnes à la recherche d'emplois, de formation universitaire ou autres, avec la montée des sentiments anti-migrants. Avec le ralentissement économique mais aussi la perspective d'élections majeures dans une quinzaine de pays, les gens vont moins être concernés par les questions de migrations, c'est inévitable.

La question des migrations irrégulières est une question importante mais il faut voir que la plus grande partie des migrants sont là sur une base tout à fait légale, alors que le public est parfois focalisé sur la question des migrants sans papiers. C'est compréhensible mais il faut parier sur la contribution positive des migrants.

Nous essayons aussi de travailler avec les gouvernements pour définir les règles qui vont limiter le nombre des personnes entrant dans un pays illégalement, c'est un défi mais ce n'est pas le plus important.

Q. Qu'est-ce qui est le plus important ?

R. Le plus important, c'est de reconnaître l'incontournabilité et la nécessité de migrations à grande échelle dans les pays développés sans lesquelles certains emplois ne pourront être pourvus en raison de la démographie et d'autres facteurs (...). Comment faciliter les mouvements de personnes vers ces emplois?

Ce ne sont pas les plus pauvres des pauvres qui émigrent. Ce sont ceux qui ont assez d'argent pour émigrer. Certains sont des migrants économiques, d'autres veulent réaliser leur rêve, d'autres encore sont à la recherche d'un meilleur niveau d'éducation qu'ils n'ont peut-être pas chez eux. Beaucoup viennent pour satisfaire une ambition et viendront de toute façon.

Il y a des risques mais l'immense majorité des migrants apportent une immense contribution au pays dans lequel ils se rendent: ils sont très motivés et envoient de l'argent à leurs familles.

Q. Quels sont les risques?

R. Il faut s'occuper de l'immigration illégale parce qu'elle est liée au trafic des êtres humains, et si vous restreignez trop les flux migratoires, alors vous jetez plus de migrants dans les bras des trafiquants, l'un des plus grands groupes criminels de notre temps.
A l'OIM, nous travaillons avec les gouvernements sur les programmes de lutte contre le trafic d'êtres humains pour renforcer les lois sanctionnant les trafiquants et nous portons assistance partout dans le monde aux victimes de ces trafics, accueillis dans nos centres. Chaque année, nous contribuons au flux de quelque 250.000 migrants et nous aidons au retour de quelque 30.000 à 35.000 migrants clandestins.

26/01/2012

Source :  AFPF

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