Stockholm Correspondance - Le nouveau gouvernement danois, dirigé par la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt et issu, lundi 3 octobre, de la victoire de la gauche aux élections législatives du 15 septembre, commence à prendre des premières décisions qui vont dans le même sens : celui d'un assouplissement de la politique d'immigration. Il s'agit d'un changement radical, car pendant dix années d'exercice du pouvoir par la droite, soutenue par l'extrême droite et parfois par les sociaux-démocrates, le Danemark a adopté les règles les plus strictes de l'Union européenne.
"Auparavant, les étrangers étaient vus comme une menace et les fonctionnaires étaient entraînés à refuser les demandes de permis de séjour, explique au Monde Liv Holm Andersen, porte-parole sur l'intégration du Parti radical, l'un des deux petits partis de la nouvelle majorité de gauche qui a imposé cette nouvelle orientation. Il ne s'agit pas d'ouvrir les frontières en grand, mais désormais, tout va changer. L'époque où l'extrême droite imposait le ton du débat dans ce pays est révolue."
Parmi les mesures prises ces derniers jours, certaines ont valeur de symbole. C'est le cas de la suppression du ministère de l'immigration, dont les fonctionnaires seront répartis entre ceux de la justice et des affaires sociales, de la simplification et de la transparence des critères pour la demande de permis de séjour, de citoyenneté et de regroupement familial, de l'abandon du rétablissement des contrôles aux frontières, tel qu'il avait été imposé ce printemps par l'extrême droite.
Le système de permis à points pour le regroupement familial, qui excluait les gens sans formation supérieure et, de facto, de nombreux étrangers de pays ciblés, est supprimé. C'est ce texte qui avait commencé à faire basculer l'opinion et le Parti social-démocrate l'an dernier. Autres décisions à forte valeur symbolique, l'abrogation du terme de "ghettos", lancé officiellement pour traiter en priorité certains quartiers difficiles, et la nomination au poste de ministre de l'égalité, des cultes et des affaires nordiques d'un ministre radical d'origine indienne.
"Le monopole de DF (le Parti du peuple danois, extrême droite) est terminé, se félicite Bashy Quraishy, un vétéran de la lutte antiraciste au Danemark. C'est un grand jour pour les étrangers et pour les Danois progressistes, car DF a tenu le gouvernement en otage pendant dix ans. Même les deux partis de l'ancien gouvernement, les libéraux et les conservateurs, prennent désormais leurs distances vis-à-vis de l'extrême droite. C'est très positif." Seul l'ancien ministre libéral de l'immigration, Soren Pind, s'est fendu d'un commentaire cinglant, déclarant que la nouvelle politique signifiait "l'ouverture des frontières et des caisses".
"Nous avions vraiment besoin de changement. Nous ne pouvions plus continuer dans cette rhétorique allant toujours vers plus de restrictions, estime Yildiz Akdogan, ancienne députée sociale-démocrate d'origine turque qui, lorsqu'elle était au Parlement jusqu'à cet automne, était l'une des rares à critiquer les décisions de son parti. Il était parfois très dur pour moi de défendre cette politique que je trouvais souvent stupide."
Ce changement de politique ne s'est effectué que sous la pression des deux petits alliés, l'un au centre et l'autre à l'extrême gauche, qui ont tous deux affiché les plus fortes progressions aux élections législatives et dont le soutien est indispensable pour former une majorité de gauche. "Nous allons revenir à un traitement raisonnable de ces questions, note Jacob Bjerregaard, porte-parole des sociaux-démocrates sur les questions d'immigration et d'intégration. La politique sera plus juste et équilibrée mais nous maintiendrons la règle des 24 ans (le mariage avec un étranger est impossible si l'un des conjoints a moins de 24 ans) qui a empêché beaucoup de mariages forcés."
Le Parti social-démocrate, suivi plus tard par le Parti socialiste populaire, avait cédé à cette surenchère stigmatisant les étrangers par peur d'être jugés mous par l'électorat. Bon nombre des lois sur l'immigration ont ainsi été votées par les sociaux-démocrates. C'est la conséquence du débat qui a divisé le Parti social-démocrate alors au pouvoir durant les années 1990, lorsque les édiles de cette sensibilité politique des banlieues de Copenhague réclamaient des réactions au fur et à mesure que l'immigration grossissait et que l'extrême droite ponctionnait leurs électeurs.
Cette frange du parti l'a emporté à partir des années 2000. "Depuis quelques jours, c'est à nouveau plus facile d'être social-démocrate au Danemark", avoue, soulagé, un proche du nouveau gouvernement.
11.10.11 , Olivier Truc
SOURCE : Le Monde
Pour sa leçon inaugurale, à l’occasion de la nouvelle année universitaire 2011-2012, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr d’Agadir accueillera Monsieur Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Cette conférence, articulée autour de Islam, facteur d’intégration des immigrés marocains en Europe ?, aura lieu à 15 h à la salle des réunions de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Elle est organisée conjointement par l’Observatoire régional des migrations - espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des Chercheurs en Migration et Développement (ACMD).
La participation de Monsieur Abdellah Boussouf s’inscrit dans le cadre du partenariat, institutionnel et scientifique, que le CCME a conclu avec l’Université Ibn-Zohr, représentée par l’ORMES, dirigé par le professeur Mohamed Charef.
Ce partenariat a abouti entre autres à la création du Master « Migrations et Développement Durable » en 2009, au lancement d’un centre de documentation sur « Migrations et Droits de l’Homme » et à la publication de nombreux ouvrages.
La tenue de la conférence de Monsieur Boussouf vise à apporter un éclairage sur la place de l’Islam dans les sociétés européennes, son évolution dans les milieux issus de l’immigration et les positions adoptées par les différents acteurs politiques, socio-académiques et associatifs sur la question.
Pendant longtemps en Europe, les musulmans représentaient des communautés silencieuses et isolées. Mais le contexte a grandement changé : d’abord, il y a la croissance du nombre de la population migrante, mais aussi la durabilité de son implantation en Europe, sa mutation socio-économique, l’émergence de l’Islamisme comme voix et voie de contestation, la radicalisation des revendications. En conséquence, l’islam associé à l’immigration est devenu un des points d’incompréhension, de tension et de méfiances.
Source : CCME
La migration féminine maghrébine en France a connu un tournant à partir des années 1990, a affirmé mardi à Oran Mme Christine Deprez, professeur à la Faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne (France).
Dans une conférence animée sous le thème «Femme en migration: du récit de vie au récit littéraire», elle a qualifié cette migration de «volontaire», alors qu'elle était motivée avant cette date principalement par le regroupement familial.
«Avant les années 1990, la migration féminine maghrébine n'avait aucune visibilité, car elle était considérée comme passive», a-t-elle souligné en expliquant que «cette situation résultait du fait qu'elles arrivaient en cette période en France avec, pour la plupart, le regroupement familial comme seul motivation et elles étaient peu lettrées voire illettrée pour la plupart».
La migration féminine a commencé à avoir de la visibilité sur tous les plans à partir des années 1990, avec des femmes immigrant volontairement, «qui sont urbaines, avec un certain niveau intellectuel», a indiqué Mme.Deprez.
Cette confirmation est l'un des résultats d'une recherche qui a eu pour sujets quelques 500 récits féminins sur la migration, écrits par des auteurs maghrébines. Cette conférence s'inscrit dans le cadre du programme d'activité.
11/10/2011
Source: L’Expression
De plus en plus de jeunes Européens quittent leur pays d'origine pour le Maroc. Climat, qualité de vie, opportunités de travail. Les raisons qui les poussent à traverser la Méditerranée sont diverses. Mais au bout de quelques mois ou années, l'idée de repartir se profile ... Suite
Les grands patrons français sont en colère. Depuis mai dernier, une circulaire du ministère de l'Intérieur ne leur permet plus de recruter parmi l'élite des étudiants étrangers. ils considèrent que «C est une véritable perte pour…Suite
On se l’imagine encore peu, mais avant le protectorat, le Maroc et l’Europe se sont cherchés, connus ouis trouvés. Une histoire que raconte minutieusement l’exposition itinérante le Maroc et l’Europe….Suite
«L'afflux d'immigrants d'Europe de l'Est pousse Londres à durcir sa politique migratoire. Seuls ceux qui ont les qualifications qui sont utiles à ce pays pourront s'installer».
Le gouvernement britannique s'apprête à durcir davantage les lois sur l'immigration en introduisant de nouvelles mesures relatives en particulier aux immigrés clandestins, aux «mariages forcés» et aux regroupements familiaux.
Dans une intervention lundi à ce sujet, le Premier ministre, David Cameron, a appelé les Britanniques à dénoncer les immigrés clandestins présumés auprès des autorités compétentes afin de «protéger nos frontières et renvoyer les immigrés illégaux chez eux».
L'appel du Premier ministre conservateur confirme les intentions du gouvernement de réduire le nombre des immigrés, estimé aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers, en le ramenant aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90 du siècle précédent.
«Si nous mettons en œuvre les étapes prescrites aujourd'hui, le nombre des immigrés peut retourner aux niveaux enregistrés dans les années 80 et 90, à l'heure où l'immigration ne représentait pas une question politique de grande importance», a dit Cameron.
Le plan prévoit également l'incrimination des mariages forcés en Angleterre, au Pays de Galle et en Irlande du nord, malgré l'objection du ministère de l'Intérieur qui craignait que les victimes seraient incapables de dénoncer ces pratiques.
Les personnes coupables d'avoir forcé une personne au mariage seront passibles d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans.
Selon la presse locale, une unité mise en place en 2010 pour empêcher ce genre de cérémonies a enregistré au moins 1.700 cas de mariages forcés.
La nouvelle loi devrait, en outre, exiger une bonne connaissance de l'anglais des personnes demandant des visas de regroupement familial, alors qu'elle fixera un revenu minimum de leurs proches en Grande-Bretagne pour qu'ils puissent les ramener.
L'octroi de la nationalité britannique sera, quant à lui, conditionné par une connaissance de la culture et de l'histoire du Royaume-Uni.
Le locataire du 10 Downing Street a insisté que son gouvernement veut prévenir que l'immigration devient un fardeau sur le contribuable britannique, ajoutant qu'il vise à changer le programme des points introduit par l'ancien gouvernement travailliste pour garantir une «sélection réaliste des profils compétents basée sur l'intérêt national».
Le gouvernement en place depuis mai 2010 a introduit un quota annuel limitant à 20.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens dans l'objectif de réduire le nombre des immigrés à «quelques milliers» d'ici 2015.
11/10/2011
Source : Le Matin/MAP
Le PLR a dit tout le mal qu’il pensait de l’initiative sur l’immigration envers les citoyens de l’UE. Le président parle d’une «catastrophe».
«Le compas de l’UDC est totalement cassé. La Suisse sera brisée avec l’initiative sur l’immigration». Voilà ce qu’a déclaré ce matin d’une voix calme mais ferme Fulvio Pelli, le président du PLR. Celui-ci s’est livré à une attaque en règle contre l’initiative populaire, en cours de récolte de signatures, qui demande l’introduction de contingents ainsi que des restrictions en matière de séjour et de regroupement familial pour les citoyens de l’Union européenne.
Le PLR estime que l’UDC mène «une politique suicidaire» car les accords bilatéraux ont amené une prospérité inégalée à la Suisse et lui permettent d’avoir un taux de chômage extrêmement bas. Il dénonce cette «catastrophe». Il en veut pour preuve l’avis de droit indépendant qu’il a commandé au docteur en droit Julia Hänni. Celle-ci conclut notamment: «L’acceptation de l’initiative contre l’immigration entraînerait une limitation de la libre-circulation non compatible avec les accords signés. Ce nouvel état entraînerait la résiliation des accords de libre-circulation et conduirait certainement à la mort du paquet d’accords signés dans le cadre des Bilatérales I».
Le parti libéral-radical a également demandé un avis à Werner Baumann, l’ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne et vice-président de l’Institut de droit international. Celui-ci estime risqué pour la Suisse de vouloir renégocier les accords bilatéraux. Pourquoi? Parce que le prix à payer serait très élevé. L’Union européenne ne va pas accepter gratuitement des restrictions à la libre-circulation de ses citoyens, un principe fondamental pour elle. Si elle le fait, elle exigera en contre-partie des concessions très lourdes à la Suisse. Sur le secret bancaire par exemple.
L’ancien ambassadeur ajoute que des renégociations avec l’Union européenne sur cette question sensible tiendrait «des travaux d’Hercule». Il ne comprend pas non plus pourquoi l’initiative fixe un délai d’aboutissement des négociations de 3 ans. «Cela affaiblit la position des négociateurs suisses en les mettant sous une pression énorme. Or l’expérience montre que l’on a du succès quand on ne se surestime pas et quand il n’y a pas de temps limite».
Pour le PLR, il faut «défendre les Bilatérales coûte que coûte, appliquer de manière plus stricte les accords de libre-circulation et restreindre l’immigration en provenance des pays tiers».
10.10.2011, Arthur Grosjean
Source : Tribune de Genève
Le "Maghreb des films" à Paris présente l'intégrale des films sur la musique marocaine…Consulter le programme en cliquant ici
D’autres projections de ces films auront lieu également comme suit :
"Nûba d'Or et de Lumière" sera projeté à Copenhague le 29 Octobre dans le très selectif WOMEX 2011 (Source)
- "Transes" et " Pour le plaisir des yeux" sont invités par le Festival du Monde arabe de Montréal les 5 et 6 Novembre prochains. (Source)
- "Vibrations en Haut Atlas" accompagnera le groupe Oudaden invité par Marmoucha en Hollande le 11 Novembre (Source)
- "Pour le plaisir des yeux" sera projeté à début décembre Londres dans le cadre de l'exposition sur les tissages berbères à la Brunei Gallery" ainsi que "Tambours Battant" au département musique de l'Université de SOAS.
- "Nûba d'Or et de Lumière" est invité décembre par les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève.
Appel à communication pour le colloque « Écritures en migration(s) - Histoires d'écrits, histoires d'exils ». Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est le 20 novembre 2011. Celles-ci doivent être envoyées à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
10 /10//2011, Claire Ducournau
Source : Calenda
Le Premier ministre britannique a annoncé lundi son intention de ramener l'immigration à quelques dizaines de milliers de personnes par an, dans un discours sans compromis qui ne manquera pas de séduire l'aile droite du Parti conservateur.
La Grande-Bretagne veut attirer "les plus brillants et les meilleurs" et compte bien en finir avec les mariages blancs et autres visas d'études frauduleux, a déclaré David Cameron, s'adressant à des chefs d'entreprise.
"L'immigration excessive apporte également son lot de pressions (...); pressions sur nos écoles, sur le logement et la santé", a-t-il ajouté, souhaitant que les nouveaux venus ne dépendent pas des services sociaux.
Le Parti conservateur veut ramener l'immigration, qui représente actuellement 200.000 arrivées par an en provenance de pays n'appartenant pas à l'Union européenne, à quelques dizaines de milliers de personnes, mais son programme en la matière est source de tensions avec ses partenaires libéraux démocrates.
"Ensemble, nous allons reprendre possession de nos frontières et renvoyer les immigrés clandestins chez eux", a promis le Premier ministre, invitant les Britanniques à signaler les cas suspects.
"Nous allons réfléchir à de nouvelles mesures pour garantir l'indépendance financière, réduire les promesses d'aide aux familles et aux amis et voir si une caution financière est nécessaire dans certains cas."
"Nous réfléchissons par ailleurs aux moyens de lutter contre l'exploitation abusive du système, pour garantir que les familles des migrants qui viennent ici ont une véritable relation avec leur partenaire", a poursuivi David Cameron, évoquant le cas d'un Pakistanais ayant obtenu un visa après son mariage avec une femme installée en Grande-Bretagne.
"Il a obtenu un permis de séjour illimité, puis a immédiatement divorcé (...) Il a regagné le Pakistan, s'est remarié et à demandé un permis de séjour pour sa nouvelle épouse.
"On ne peut tout simplement pas tolérer des excès de ce genre. Nous allons donc faire attendre les migrants plus longtemps, pour qu'ils démontrent qu'ils ont une véritable relation avant de pouvoir s'installer", a expliqué le chef du gouvernement, ajoutant que le mariage blanc deviendrait un délit.
10/10/2011, Keith Weir, Jean-Philippe Lefief
Source : Le Nouvel Observateur/ Reuters
En attendant une norme européenne, la charte halal discutée au CFCM
A l’approche de la réunion européenne sur la norme halal en novembre prochain, l’AFNOR multiplie les consultations et les réunions de discussions sur le sujet avec les acteurs français du marché halal. Industriels, syndicats de l’agro-alimentaire, représentants de l’Etat et musulmans… tous se penchent sur la faisabilité d’une norme française et européenne. Sans succès, semble-t-il, pour le moment. En parallèle, le CFCM, qui se déclare « intransigeant » sur le respect des prescriptions islamiques, planche à nouveau sur sa charte halal.
La réunion européenne sur la norme halal, qui se tiendra vers le 22 novembre prochain, approche. Quid de la position française ?
Le groupe de réflexion, animé depuis 2008 par l’Agence française de normalisation (AFNOR) et qui réunit notamment des représentants de l'État, des industriels, des syndicats de l’industrie agro-alimentaire ainsi que des représentants du culte musulman – dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les grandes mosquées de Paris, Evry et Lyon* - a pour objectif d’étudier la faisabilité de création d'une norme sur les produits halal au niveau européen. Cependant, les positions françaises sont loin d’être définies selon l’AFNOR, à l’issue de sa réunion de rentrée lundi 3 octobre.
L’Agence, qui dit « veiller au principe de consensus » sans intervenir « dans le cours des discussions », nous affirme que la décision du groupe de réflexion au Comité Européen de Normalisation (CEN), qui centralisera prochainement les avis de plusieurs pays européens comme la Croatie, la Suède, les Pays-Bas, la Bosnie ou encore la Turquie, ne serait toujours pas déterminée. « Les semaines à venir permettront de poser la question de manière formelle et d’avoir une réponse définitive à donner au groupe européen », explique un responsable de la communication d’AFNOR, qui fait face à « une obligation de confidentialité » sur les points déjà abordées et à aborder par le groupe français.
Afin de taire toute polémique, on nous dira simplement que les acteurs ont « bel et bien tenu compte du consommateur final et de son besoin de transparence et de contrôle des produits » et qu’ils sont unanimement d’accord pour que le contrôle de la production soit obligatoirement intégré si une norme devait être élaborée.
« Comme pour l’ensemble de ses travaux, AFNOR veille à préserver la confidentialité des débats, permettant ainsi aux participants d'échanger librement sans crainte de voir leurs propos divulgués publiquement. Extraits de leur contexte, ces propos peuvent engendrer des incompréhensions et des interprétations préjudiciables au bon déroulement des travaux », affirme-t-on simplement dans un communiqué à Saphirnews.
Un rapport européen commun fin 2011
L'Autriche, qui souhaite faire de sa propre norme halal un standard européen, est à l'initiative de cette réflexion européenne. Mais plusieurs acteurs du marché halal en France ont fait signifier leur refus au CEN d’avaliser cette norme, estimant qu’elle n’est pas très « halal » en raison notamment de l’intégration de l’étourdissement préalable dans le processus d’abattage rituel.
Le pays aura tout de même la responsabilité de remettre le rapport d'étude de faisabilité du projet au CEN en fin d'année 2011. Suite à la remise du rapport, et dans le cas où il valide le principe d'initier un tel projet, le Bureau Technique du Comité demandera à ses membres de voter pour ou contre la constitution d’un comité technique de normalisation européen du halal.
Le CFCM « intransigeant » sur la définition du halal
« Les discussions avec l’AFNOR ont permis de rapprocher nos points de vue avec les industriels. Elles nous ont permis de leur exprimer nos inquiétudes et nos attentes mais aussi de comprendre et d’écouter leurs exigences et les contraintes économiques auxquelles ils sont confrontés », nous fait part Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Toutefois, « le CFCM sera intransigeant sur le respect des prescriptions islamiques et de la licéité du halal et de l’abattage rituel. Nous refuserons toute norme qui intégrera l’étourdissement préalable ou l’absence de contrôle. »
En attendant de connaître la position des autres groupes de réflexion sur la faisabilité d’une norme européenne, le CFCM reprend son travail autour de sa charte halal après l’avoir un temps remisé au placard lors des élections du CFCM. Il espère bien la faire voter « dès que possible » par toutes les fédérations musulmanes. L’espoir également qu’elle devienne « un référentiel » que devrait considérer sérieusement l’AFNOR.
10/10/2011, Hanan Ben Rhouma
Source : ;Saphir News
David Cameron décidé à limiter l'immigration en Grande-Bretagne
Étudiants étrangers non grata en France : la circulaire Guéant pourrait être « corrigée » mardi. Aux critiques des directeurs d'écoles ou de chefs d'entreprise se joignent maintenant celles de plusieurs membre du gouvernement.
Depuis quelques semaines, comme nous le relations, c'est un « non » quasi systématique aux étudiants demandant un changement de statut pour une première expérience professionnelle en France : c'est la conséquence de la circulaire du 31 mai (en PDF,). Objectif pour les co-signataires (le duo Guéant-Bertrand) : réduire l'immigration professionnelle. D'où la diminution, en juillet, de près de la moitié des métiers en tension pour les ressortissants non-communautaires.
« On arrivera pas à remplacer ces gens-là »
Malgré les années passées en France, des diplômes prestigieux, des promesses d'embauches, des centaines d'étudiants ont quelques semaines pour quitter le pays. Pour certaines entreprises comme le cabinet de conseil Solucom dont neuf de leur salariés ont reçu un avis négatif, la circulaire est inadaptée :
« On sait que l'on n'arrivera pas à remplacer ces gens-là. »
L'enseignement supérieur a aussi fait part de ses inquiétudes. Pour Louis Vogel, président de la Conférence des présidents d'université, la circulaire est « très grave ». Elle peut aussi détruire les conventions passées avec les universités étrangères. Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, a aussi exprimé ses craintes dans un courrier adressé à M. Guéant.
Les critiques fusent : l'Unef « exige le retrait » de la circulaire, tout comme le Collectif du 31 mai, qui regroupent des étudiants. Ou le PS qui fait remarquer, dans un communiqué :
« Après les avoir formés, refuser à ces diplômés la possibilité de faire profiter notre pays de leurs talents est proprement aberrant. »
Durcissement (aussi) des conditions financières
Outre la circulaire du 31 mai, les étudiants étrangers sont également visés par un décret daté du 6 septembre. Ce-dernier exige des ressources financières plus importantes pour bénéficier d'un titre de séjour. Concrètement, l'étudiant doit attester qu'il dispose de 5 500 euros sur son compte, soit 1500 euros de plus qu'en 2010, selon l'Unef qui dénonce « une véritable sélection sociale dans l'accès au titre de séjour ».
La majorité pas d'accord
Même dans le gouvernement, la méthode Guéant (qui veut réduire par tous les moyens l'immigration légale de 200 000 à 180 000 personnes par an) fait grincer des dents.
Valérie Pécresse, sollicitée par les étudiants d'HEC, a (discrètement) glissé un courrier à son collègue de l'Intérieur, rapporte La Tribune. Pour la ministre du Budget, ces étudiants « représentent des atouts importants pour les entreprises qui souhaitent les recruter et donc pour notre pays ». Elle alerte :
« Si une telle situation devait perdurer, elle ne serait pas non plus sans conséquence sur l'attrait de nos grandes écoles et de nos universités à l'étranger. »
En mai, quelques jours avant la circulaire (cohérence oblige), la ministre avait annoncé sa volonté de recruter d'avantages d'étudiants étrangers en master et doctorat. Alors que beaucoup « n'inscrivent pas leur mobilité dans un véritable projet d'études et d'insertion professionnelle ».
Guéant devra revoir sa copie
Plusieurs parlementaires UMP, sous la houlette du député de la Marne Arnaud Robinet, ont également interpellé le ministère de l'Intérieur. Claude Guéant avait pourtant réaffirmé ses positions lors d'une réunion avec les préfets le 29 septembre :
« J'attire en revanche votre attention sur un sujet pour lequel les résultats ne sont pas satisfaisants : les changements de statut, qui permettent à un étudiant étranger, parfois abusivement, d'obtenir un titre de séjour de travail. Vous savez qu'il s'agit d'une source importante de l'immigration professionnelle. Xavier Bertrand et moi-même vous avons demandé que le nombre de ces changements de statut diminue. Or, la baisse du nombre des changements de statut est insuffisante. Cela doit changer. »
Il devrait revenir en arrière. Laurent Wauquiez, interviewé dans Le Monde daté du 7 octobre, tente le dialogue pour calmer la polémique. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la circulaire n'est pas (officiellement) un raté. Il prend des pincettes :
« Le problème vient de son application, qui a pu être trop rigide. »
Le ministre relativise aussi ses conséquences :
« N'oubliez pas que l'on ne parle que de 200 étudiants et que cela a duré seulement quelques semaines. »
A un écart près, note le Collectif du 31 mai : il concerne bien plus de personnes. En 2010, ils étaient près de 6000 à avoir obtenu un changement de statut.
De nouvelles directives
Pour que le texte ne soit pas « surinterprété comme il l'a été », de nouvelles « directives » devraient être donné aux préfets. Selon Laurent Wauquiez, les deux ministres co-signataires de la circulaire « sont en phase avec cette idée ».
Mardi, Laurent Wauquiez doit recevoir au ministère de l'Enseignement supérieur les représentants des grandes écoles et des universités. Le collectif du 31 mai n'est pas inscrit dans la liste des invités : dans un courrier, les étudiants ont demandé à être de la partie.
10/10/2011
Source : Rue 89
L’arrivée d’immigrants constitue une menace pour la culture québécoise. C’est du moins l’avis de 42 % des Québécois, selon une vaste enquête d’Hebdos Québec et de Léger Marketing dont les résultats ont été dévoilés lundi.
Intitulée «Découvrez le vrai visage du Québec», l’enquête, qui a été menée auprès de 29 000 personnes de 150 localités différentes, vise à brosser un portrait de la tolérance des Québécois, notamment à l’égard des immigrants.
L’enquête montre que les Québécois sont plus nombreux à percevoir l’arrivée d’immigrants d’origines ethniques et culturelles différentes comme une menace pour notre culture (à 42 %) que comme un enrichissement (39 %).
Les résultats permettent également d’illustrer que l’immigration est perçue différemment d’une ville à l’autre. C’est à Sainte-Agathe-des-Monts/Val-David que les répondants sont le plus nombreux à considérer l’immigration comme une menace, à 60 %. À l’opposé, ils sont à peine 8 % dans la ville de Mont-Royal.
Parmi les répondants qui sont d’avis que l’arrivée d’immigrants constitue un enrichissement pour la culture québécoise, les résidants de l’arrondissement Outremont à Montréal et de la ville de Mont-Royal arrivent en tête de liste, avec 65 %. C’est à Sainte-Anne-des-Monts que ce résultat est le plus faible, à 18 %.
Sur la question des unions interculturelles, près d’un Québécois sur deux (47 %) assure qu’il serait heureux si son enfant lui annonçait son mariage avec une personne d’une origine ethnique différente de la sienne, contre 44 % qui affirment qu’un tel choix les dérangerait.
La marge d’erreur de ce sondage en ligne est de 0,58 % à l’échelle provinciale, 19 fois sur 20, et de 6,9 % à l’échelle locale, également 19 fois sur 20.
10/10/2011
Source : Canoë
La première chose que l'on remarque lorsque l'on croise Brahim Takioullah, ce ne sont pas ses pieds, mais plutôt sa taille hors du commun. Il mesure 2,46 mètres. Pourtant, ce sont peut-être ses pieds qui le rendront célèbre, puisqu'ils sont les plus grands du monde.
Les juges du livre Guinness des records sont venus en France pour constater et confirmer ce qu'il pressentait. Ses pieds sont les plus longs du monde: 38,1 cm pour le gauche, 37,5 cm pour le pied droit.
Ce jeune Marocain de 29 ans, qui vit en banlieue parisienne, reste aimable lorsqu'il déambule dans les rues de Paris et qu'il suscite la curiosité des passants. "Etes-vous l'homme le plus grand du monde ?", lui demande-t-on régulièrement.
Pourtant, tout est si compliqué. Il a des difficultés à se tenir debout correctement dans le petit appartement qu'il habite avec sa mère, doit se plier pour entrer dans un taxi ou prendre le métro.
Personne ne s'était vraiment préoccupé de son immense taille jusqu'à ses 18 ans, lorsqu'un médecin scolaire lui prescrivit des examens sanguins. "On a diagnostiqué que c'était une maladie très rare qui s'appelle l'acromégalie", a-t-il raconté à l'AFP.
Brahim souffre d'une tumeur bénigne de l'hypophyse qui, ainsi, secrète un excès d'hormones de croissance. Ces affections ne peuvent être traitées que par la chirurgie.
Une fois ses études universitaires de géographie achevées, il était si grand qu'il se rapprochait par la taille du Turc Sultan Kosen, 2,51 mètres, qui détient le record du monde. Brahim continue de grandir, mais à un rythme beaucoup plus faible et ne devrait pas atteindre les 2,51 mètres.
Il a contacté lui-même le livre Guinness, et dit qu'il est fier que l'immensité de ses pieds soit reconnue, même si la vie quotidienne est toujours très compliquée.
"J'ai beaucoup de difficultés pour trouver des chaussures, je dois les faire faire sur mesure. Mais c'est très cher", explique-t-il. Il rend régulièrement visite à un orthopédiste, qui lui a fabriqué des chaussures pointure 58.
Pour ce spécialiste, Jérôme Liegeon, fabriquer des chaussures de cette taille n'est pas une mince affaire. "Vous pensez bien que quand il y a un pied très très grand, la machine pour façonner ses formes, n'a pas forcément suffisamment de recul. Donc, il a fallu travailler sur le bout de la machine", a-t-il indiqué.
Brahim a été opéré une première fois au Maroc. Mais l'intervention n'a pas été suffisante pour réduire complètement la tumeur. Brahim espère que la renommée qu'apportera son record pourra l'aider à trouver les soins dont il a besoin.
"Ce record va être connu partout dans le monde, et des experts spécialistes se feront peut-être connaître pour l'aider", a souligné Craig Glenday, du livre Guinness des records.
8/10/2011
Source : Aufait/AFP
Publiée fin mai, une circulaire cosignée des ministères du Travail et de l’Intérieur invite les préfets à plus de rigueur pour accorder le changement de statut aux étudiants étrangers, hors Union européenne, les nouvelles dispositions donnent une interprétation stricte d’un texte de 2006 qui fixe les conditions dans lesquelles un étudiant entré en France pour y faire des études peut, lorsqu’il a décroché son diplôme, obtenir un contrat de travail avec une entreprise.
Désormais, l’administration est tenue de vérifier qu’il s’agit d’un métier « en tension » et qu’aucun Français ne s’est présenté.
Ils sont déjà plusieurs centaines à faire les frais de cette nouvelle politique. En juillet Joanna, Américaine de 24 ans, a brillamment achevé son master 2 à Sciences Po Paris et décroché, en août, un contrat de travail dans une grande entreprise de vente par correspondance. La surprise est de taille lorsqu’en septembre elle dépose son dossier en préfecture : la procédure ayant changé durant l’été, on lui dit qu’elle aurait dû faire sa demande un mois avant l’expiration de son visa étudiant. Résultat : elle perd son CDI et ne peut espérer qu’un statut de stagiaire. Joanna avait fait le choix de la France. Aujourd’hui elle envisage de partir en Suisse qui l’accueille à bras ouverts.
« Tout est fait pour nous dissuader »
Fatma Chouaieb attend une réponse depuis plus d’un mois. Cette jeune Tunisienne de 24 ans, sortie d’HEC en juin dernier, a reçu une promesse d’embauche d’un grand cabinet d’audit. Elle est aussi devenue porte-parole du Collectif du 31 mai qui rassemble des étudiants étrangers diplômés mais également des Français venus apporter leur soutien. « Tout, dit-elle, est fait pour nous dissuader. Certains attendent une réponse depuis cinq mois. Nous ne pouvons pas donner de garanties à nos employeurs. Notre crainte est qu’ils finissent par se lasser ».
Le Collectif du 31 Mai, né sur Facebook, revendique plus de 3 000 membres. Le 3 octobre dernier, il a réclamé le retrait de la circulaire Guéant/Bertrand. Et ne se satisfait pas de l’avancée de Laurent Wauquiez. Le ministre de l’enseignement supérieur vient d’annoncer que l’application de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle serait corrigée. Il devrait également recevoir la semaine prochaine certaines des grandes écoles et des universités qui l’ont saisi sur des cas précis.
Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, également patron de l’Essec, s’est récemment inquiété des conséquences de cette circulaire auprès de Claude Guéant. « Ces jeunes ne prennent pas l’emploi des Français, plaide-t-il. D’abord parce qu’ils sont souvent embauchés par les entreprises françaises qui souhaitent profiter de leur double attache pour développer des relations commerciales avec leur pays d’origine. Ensuite, parce que, par leur activité, ces gens talentueux créeront de l’emploi en France ».
Les 14 métiers en tension sont : cadre de l’audit et du contrôle comptable ; conduite d’équipement de fabrication de l’ameublement et du bois ; conception et dessin produits mécaniques ; inspection de conformité ; dessin BTP ; marchandisage ; ingénieur production et exploitation des systèmes d’information ; conduite d’équipement de transformation du verre ; téléconseil et télévente ; pilotage d’unité élémentaire de production mécanique ; conception et dessin de produits électriques et électroniques ; conduite d’équipement de production chimique et pharmaceutique ; intervention technique en ameublement et bois.
9/11/2011, Christine Morandi
Source : Le progrès.fr
Les enfants des Marocains qui sont venus s’installer en France pour travailler connaissent mal l’histoire migratoire car leur famille, depuis toujours, et l’école, jusqu’à récemment, gardent le silence. Ce qu’ils en connaissent, ils l’ont appris par eux même.
Aujourd’hui, « les enfants d’immigrés connaissent très mal et très peu l’histoire migratoire de leur famille quelque soit le pays d’origine de leurs parents ou les raisons de la migration », résume David Lepautre. En 2005, et enseignant chercheur en histoire a coréalisé une enquête auprès de 80 élèves de 14 à 20 ans, enfants d’immigrés, en France : « Souvenirs de familles immigrées » (ed. Odile Jacob).
Ce qu’il constate aujourd’hui était déjà valable il y a plus de 20 ans. « Mes parents ne m’ont rien raconté du tout. Je savais qu’ils étaient venus pour le travail et c’est tout », témoigne Jamila, 33 ans, née en France de parents marocains. « Pour moi et pour mes amis de ma génération, les parents ne parlaient pas du tout de l’histoire de l’immigration », continue Hanane, 33 ans, née au Maroc et arrivée à 6 ans, en France, dans le cadre de l’immigration de travail de sa famille.
Oublier le passé
« Le projet migratoire est un projet de rupture : ce qui appartient au pays d’origine est mis de côté », explique Daniel Lepautre. Au contraire, Hanane estime « que pour la première génération à avoir émigré, ce n’était que temporaire. Il y a longtemps eu le mythe du retour ». Parler du Maroc au passé était alors absurde puisque l’installation en France n’était que temporaire.
Pour Fatima A., 32 ans, née au Maroc et arrivée en France quelques mois plus tard, si ses parents se sont tus c’est probablement « pour ne pas noircir le tableau ». « Ce devait être très douloureux, ils n’avaient surement pas envie de partager ça avec leurs enfants », continue Hanane. Jamila sait que ses parents viennent de la campagne. « Ils sont analphabètes, ils n’avaient pas conscience du mouvement de masse auquel ils participaient », estime-t-elle. A l’école, les enfants des Marocains de la première vague migratoire n’ont souvent rien appris sur le parcours de leurs parents puisque l’histoire de l’immigration n’a intégré les programmes qu’en 2006.
Démarche personnelle
Aujourd’hui, ils ont, comme tous les enfants scolarisés, une vision simpliste voire caricaturale de la colonisation et de l’immigration et ne font aucun lien entre elles. Toutefois, « les élèves qui ont un lien avec l’immigration postcoloniale sont plus nombreux à prendre en compte l’ambivalence bienfaits/méfaits de la colonisation », note, Halima Aït Mehdi, attachée de recherche en histoire à l’université de Picardie. Selon elle, c’est une façon de prendre en compte les deux héritages.
A l’adolescence ou au début de l’âge adulte, parfois confrontés à l’image négative que la société leur renvoyait, certains enfants de Marocains immigrés se sont interrogés sur leur histoire familiale. « J’ai commencé à réellement en parler à l’adolescence. Dans mon collège, il y avait d’autres enfants d’immigrés, on a commencé à se raconter nos vies », explique Fatima A. « En grandissant, je me suis progressivement intéressée au Maroc », se rappelle Hanane. « Je me souviens avoir vu le reportage « Mémoire d’immigrés » de Yamina Benguigui : ce fut le début de ma prise de conscience », raconte Jamila.
9/10/2011, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
Le réalisateur de "Vol spécial" et de "La Forteresse", a pris pour un jour les rênes du quotidien "Le Courrier", édité à Genève. Il est ainsi devenu rédacteur en chef pour l’édition spéciale du 8 octobre qui fait la part belle aux immigrés. Fernand Melgar, qui porte dans son dernier film un regard critique sur la politique suisse de renvoi musclé des sans-papiers, a piloté cette édition spéciale et en a signé l’éditorial.
A cette occasion, le réalisateur romand a demandé à l’équipe de rédaction du Courrier de creuser une idée simple: "Et si l’immigration, celle des étrangers qui viennent chez nous, mais aussi celle des Suisses qui partent vers de nouveaux horizons, perpétuait encore la volonté fondatrice de notre pays de solidarité et d’ouverture sur le monde? "
Le quotidien de gauche présente ainsi des portraits croisés d’immigrés suisses à l’étranger et d’immigrés étrangers en Suisse. …
9/10/2011, Fernand Melgar
Source : Apic
Le gouvernement britannique envisage de mettre en œuvre un paquet de mesures pour durcir davantage les règles sur l’immigration, afin d’atteindre ses objectifs de porter à moins de 100.000, le nombre de migrants à l’horizon 2015.
La nouvelle série de propositions devrait être dévoilée dans quelques semaines par le gouvernement de coalition qui exposera dans le détail la façon dont il vise à faire baisser l'immigration des travailleurs hors UE.
Parmi ces nouvelles mesures «draconiennes» qui seront annoncées, une loi forçant les entreprises à révéler le nombre de travailleurs étrangers qu'elles emploient, selon le Daily Telegraph.
D’autres dispositions entreront en vigueur, notamment celles liées aux mariages blancs. La période exigée pour une personne mariée pour s’installer au Royaume-Uni afin de rejoindre son conjoint sera portée de deux à cinq ans, dans le nouveau règlement, selon la même source.
Il s’agit également de relever le salaire annuel pour les travailleurs hors UE qui veulent s’installer au Royaume-Uni, actuellement fixé à 20.000 livres Sterlings (22.000 euros). La plus radicale de ces propositions pourrait amener des entreprises à publier, pour la première fois, la nationalité de leurs employés.
Les Conservateurs espèrent reprendre l'initiative politique après leur conférence du parti ou ils ont été sévèrement critiqués sur ce volet. Un quota de 21.700 travailleurs migrants par an (hors UE) est autorisé à entrer au Royaume Uni d’ici 2015.
Par ailleurs, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), 97.000 immigrés clandestins ont travaillé au Royaume-Uni pour une période inférieure à douze mois en 2009.
Le nombre d’immigrés entrés au Royaume-Uni qui était de 113.000 en 2004, a culminé à 208.000 en 2006 avec l’arrivée des nouveaux pays membres de l’UE comme la Pologne, la Lituanie, l'Estonie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, République tchèque et la Lettonie.
Des dizaines de milliers de travailleurs étrangers dont la présence est illégale en Grande Bretagne, prennent chaque année, des emplois à court terme, précise le dernier rapport de l’ONS soulignant l’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine auquel fait face la Grande Bretagne.
Alp Mehmet, vice-président de Migrationwatch UK, a relevé «le manque de clarté et d’efficacité de la politique d’immigration du gouvernement qui laisse la porte ouverte aux clandestins». Selon lui, ces dernières statistiques montrent que la réalité en matière d’immigration du pays a été cachée par «la fumée et des miroirs».
Pour d’autres spécialistes, la politique de l’immigration a besoin de «recentrage». Le fond du problème, affirment-ils, est que la Grande Bretagne ne considère pas les travailleurs de l’UE comme des migrants alors qu’ils représentent l’écrasante majorité des immigrés entrés au Royaume Uni au cours des dernières années, profitant pleinement, ou «abusant» du système social tandis que l’essentiel de leur épargne est expédié vers le pays d’origine au détriment de l’économie britannique.
En revanche, le gouvernement ferme de plus en plus les portes aux travailleurs issus de pays hors UE - qui sont minoritaires par rapport a ceux des pays de l’Est - bénéficiant difficilement des prestations sociales et qui dans la majorité des cas, contribuent a l’économie en investissant dans des petits projets,notent les analystes appelant le gouvernement a une meilleure approche de la question.
09/10/2011
Source: L”Expression
Préoccupée par les disparités importantes en Europe sur la manière dont sont traités les enfants migrants sans-papiers, l’APCE a recommandé aujourd’hui aux Etats membres de mettre en place une base législative solide et de mettre en œuvre les lois dans la pratique, afin de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation, aux soins de santé et au logement. Suivant les conclusions du rapporteur Pedro Agramunt (Espagne, PPE/DC), l’Assemblée a aussi demandé aux Etats membres de s’abstenir de placer ces enfants en rétention et de lutter contre leur exploitation par le travail.
L’Assemblée a également recommandé au Comité des Ministres d’inviter ses comités intergouvernementaux à élaborer des lignes directrices et des exemples de bonnes pratiques sur les moyens de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation et aux soins de santé.
07.10.2011
Source : Site du Conseil de l’Europe
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a rendu public, le 30 septembre, un rapport sur l’état des discriminations contre les musulmans, les juifs et les Roms en France. L’organisation, qui souhaite faire de la politique de lutte contre les discriminations une priorité, a pourtant réussi à bâcler son rapport. Explications.
A l’issue de la visite en France, fin juin, de l'Ambassadeur Adil Akhmetov, représentant Spécial de la Présidence de l'OSCE sur l'intolérance et la discrimination envers les musulmans, on attendait le rapport sur l’islamophobie avec impatience.
Il a finalement été publié le 30 septembre. Les principales conclusions retenues par l’Ambassadeur sont que les Arabes – ou ceux qui paraissent l’être - sont indistinctement perçus comme des musulmans, eux-mêmes pressentis comme des menaces potentiels pour une partie de la population, et que les femmes musulmanes sont les plus sujettes aux actes anti-musulmans. Plus encore quand elles portent le voile puisque 40 % des incidents les concernent. « Pour la première fois en 2009, une ligne a été franchie lorsque le premier de ces incidents est devenu physique », indique le rapport.
Celui-ci relève également la proposition de loi interdisant aux mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires sous couvert de « laïcité ». « Les responsables du ministère de l'Éducation devraient s'assurer que les autorités scolaires locales soient prudents dans la mise en œuvre des interdictions du voile afin de ne pas décourager ou empêcher la participation constructive des mères des élèves dans les activités scolaires », recommande l’OSCE. Les représentants politiques et les représentants de la loi doivent aussi être « prudents » face à la propagation des stéréotypes négatifs et les éviter, ajoute l’organisation.
Cependant, de la rencontre de l’Ambassadeur avec des représentants de la société civile musulmane, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM), le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui a édité une enquête accablante sur la montée des actes anti-musulmans, aurait pu émerger un rapport plus fourni que ce qui nous est présenté. Le résultat en est plutôt maigre.
Les musulmans et l’extrême gauche, nouvelles sources de l’antisémitisme ?
En revanche, le rapport du Rabbin Andrew Baker, Représentant personnel du président en exercice de l'OSCE sur la lutte contre l’antisémitisme, qui a également fait une visite en France fin juin, est nettement plus garni et mieux ficelé. Sauf que certains constats portent à polémique.
Le rapport fait en effet savoir que depuis une décennie, « une augmentation spectaculaire des incidents antisémites (…) découlent principalement de la population arabe et musulmane du pays » et sont moins le fait de l'extrême droite. « L'échec du processus de paix au Moyen Orient et le début de la seconde Intifada, qui s’ajoutent une intense et large couverture médiatique négative d’Israël, a déclenché une vague d'attaques contre des cibles juives françaises, qui s'est poursuivi depuis plusieurs années », lit-on.
« Les dirigeants français de l'époque ont cherché à minimiser ou même à nier la nature antisémite de ces incidents. » Face à « l'ampleur et la gravité du problème », les juifs de France, qui ont « des liens étroits avec Israël » en sont arrivés à se demander, « pour la première fois depuis des décennies », s’il y avait « un avenir pour eux » sur le territoire, où se compte 4 à 6 millions de musulmans et 15 à 20 % de la population proche de « l’extrême gauche ». Car l’antisionisme de ces deux groupes, selon les représentants de la communauté juive cités par Andrew Baker, alimente l’antisémitisme. La « stigmatisation » d’Israël, à travers des pamphlets comme Indignez-vous, est devenue « une manière commune d'exprimer l'antisémitisme », ajoutent-ils.
Les antisionistes devenus antisémites
Pour en arriver à ces conclusions, la Licra ou encore le CRIF, qui avait fait annuler, en janvier dernier, une conférence de Stéphane Hessel à l'ENS ont bien été consultés. Bien que ces derniers reconnaissent « les efforts (…) pour développer des outils éducatifs afin de lutter contre le racisme et l'intolérance », ils « tournent court lorsque la source principale des incidents antisémites provient en grande partie d'une autre minorité qui est en soi victime de discrimination. » Pour appuyer cette analyse, on cite le cas « d’étudiants juifs harcelés par des camarades de classe musulmans et encouragés ensuite par les responsables de l’école d’être transférés » ailleurs « lorsqu’ils se plaignent ».
Ces constats sur les musulmans inquiètent les musulmans mêmes et décrédibilisent quelque peu le court rapport - ou disons plutôt les 20 lignes - de M. Akhmetov, présenté trois pages plus loin. A considérer les antisionistes comme des antisémites devient une rhétorique de plus en plus répandue mais surtout très dangereuse. L’OSCE, qui veut se battre contre les préjugés, en répand un sans même se rendre compte. (Pour lire le rapport (en anglais) de l’OSCE sur les discriminations),
7 Octobre 2011, Hanan Ben Rhouma
Source : Saphir News
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