lundi 16 décembre 2024 08:51
vendredi, 13 décembre 2024 15:22

L’OMDH réitère son engagement pour la promotion des droits des migrants et des demandeurs d'asile Spécial

À l’occasion du 76ᵉ anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a réaffirmé son engagement envers les droits des migrants et des demandeurs d’asile au Maroc. Lors d’une conférence tenue à Oujda, en présence de son président, Idrissi Hassan, et des membres de son Centre d’assistance juridique, l’OMDH a présenté des recommandations pour renforcer les mécanismes de protection des droits de cette population vulnérable.

Le Maroc, un pays de transit et d'accueil

Le Maroc, situé entre l’Afrique et l’Europe, est devenu un pays de transit, d’accueil pour des milliers de migrants. Selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 140 000 migrants réguliers et 18 000 réfugiés ou demandeurs d’asile résidaient dans le pays fin octobre 2024. Selon l'OMDH, malgré une politique migratoire nationale adoptée en 2014, des lacunes subsisteraient, notamment dans la délivrance des cartes de séjour et de réfugié.

L’OMDH, en partenariat avec le HCR, a mis en place des centres d’assistance juridique à Oujda, Nador, Tanger, Casablanca et bientôt à Agadir. En 2024, d'après les chiffres de l'OMDH, ces centres ont aidé 2 571 demandeurs d’asile, dans leurs démarches administratives et juridiques.

Propositions de réformes pour renforcer la protection des migrants

Pour renforcer le cadre juridique, l’OMDH plaide pour l’adoption des projets de loi n°17.72 sur la gestion des migrations et n°17.66 sur le droit d’asile. Elle insiste sur l’importance d’harmoniser les lois nationales avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc, tout en adoptant une législation contre la discrimination, le racisme et la haine. La création d’une instance nationale dédiée à la lutte contre toutes les formes de discrimination est également mise en avant.

L’organisation appelle à garantir un accès équitable à des droits socio-économiques fondamentaux, comme la santé, l’éducation, le logement et le travail, pour les migrants et réfugiés. Elle recommande également une révision du Code du travail pour protéger les droits des travailleurs étrangers, en alignement avec les normes internationales.

Enfin, l’OMDH exhorte le Maroc à ratifier des conventions internationales importantes, notamment celles relatives au trafic illicite de migrants, aux droits des travailleurs migrants, à la liberté syndicale, et à la lutte contre la violence au travail.

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